les îles Caraïbes - Bibliothèque de Toulouse

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les îles Caraïbes
sélection de
la Bibliothèque
de Toulouse
dans le cadre
du festival
Rio Loco 2013
Pour la 5e année consécutive, la Bibliothèque de Toulouse a le plaisir de s’associer au
festival Rio Loco, pour vous proposer une sélection de documents, et ainsi commencer
sans tarder le voyage dans le long archipel des Antilles…
C’était une véritable gageure cette année, pour les bibliothécaires, que de réaliser cette
sélection consacrée aux quelque quarante îles de la mer des Caraïbes. Profusion de
cultures et de musiques, variété des langues parlées et écrites, terres marquées par les
luttes sociales, les révoltes, l’exil, où esclavagisme et colonialisme ont laissé de nombreuses empreintes, et en même temps îles de légendes, terres de carnavals et de fêtes
exubérantes, histoires de pirates et de champions… autant de caractéristiques, impossibles à résumer, chaque île ayant son histoire !
C’est donc à un embarquement pour une région cosmopolite, à un voyage kaléidoscopique que vous êtes invités avec cette nouvelle édition de la sélection Rio Loco de la
Bibliothèque de Toulouse.
Partez à la découverte et laissez-vous surprendre…
Bon voyage !
Jean-Marc Barès
Adjoint au Maire à la Bibliothèque de Toulouse
2
Antillas – Les îles avant le continent – nom originel des Grandes Antilles (Cuba, Haïti et
la République Dominicaine, la Jamaïque et Porto-Rico) et des Petites Antilles (Bahamas,
Îles Vierges, Guadeloupe, Martinique, Trinité-et-Tobago…). Un archipel qui s’étale en un
arc de cercle d’îles de tailles extrêmement variées créant des mondes ayant chacun
son caractère, ses usages, ses religions, ses lois propres d’émancipation et d’entités
politiques, sa diversité de langues, ses manifestes littéraires, ses cultures. Une et multiple, grandes et petites. Ce chapelet d’îles crée une ouverture et un carrefour entre les
continents nord et sud américains. On est Caraïbe avec un ailleurs lointain, et c’est de la
mer que procède son identité et c’est autour d’elle que se construit une appartenance
caribéenne commune. Premières terres touchées et prisées, les Antilles devinrent îles à
épices et à sucre. C’est pour ces biens précieux et ses plantations qu’hélas le commerce
d’esclaves venant d’Afrique prospéra dans l’antichambre du pouvoir colonial européen.
Le créole est alors devenu la langue de l’oral des îles et est resté l’expression de l’affect,
des émotions et des métaphores de la poésie caribéenne.
Après l’édition Lusofonia autour des pays de langue portugaise, nous souhaitions
présenter comme un autre grand voyage Rio Loco Antillas : une mosaïque culturelle
caribéenne, avec la venue de nombreux artistes connus ou inconnus que nous allons
rencontrer à l’occasion du festival.
Un métissage musical de mémoire comme le bèlè en Martinique, le gwo-ka en Guadeloupe, la rumba à Cuba, la bomba à Puerto-Rico ou le merengue en Dominique… et
d’aujourd’hui comme le reggae en Jamaïque, la salsa et le mambo à Cuba, la biguine
et le zouk en Guadeloupe et Martinique, le konpa à Haïti, la soca à Trinidad... Un grand
mix croisé aux instruments contemporains comme le pan des steel bands ou les sound
systems que l’on retrouve dans toute l’Europe actuelle.
J’aimerais souligner ici le travail remarquable réalisé par l’ensemble des bibliothécaires
autour de cette sélection dans le cadre du Rio Loco Antillas 2013 à partir des fonds des
bibliothèques de la Ville de Toulouse. Il contribue à promouvoir dans toute sa diversité
la musique, le cinéma, la littérature, la poésie, la cuisine, le tourisme et est devenu pour
le Festival Rio Loco et pour le public, un outil de référence exceptionnel.
Merci à vous tous.
Hervé Bordier,
Directeur du festival Rio Loco
et
par nature sans faune sauvage
nous cultivons à cœur le colibri
pour édifier au monde son nid fragile et sûr :
les Antilles
îles battues
îles combattues
îles belles
îles bâties
Daniel Maximin - L’invention des désirades
(2009 • Guadeloupe)
3
FLORIDE
îles Keys
BAHAMAS
La Havane
Îles Turqueset-Caïques
CUBA
HAÏTI
Port-au-Prince
JAMAÏQUE
Kingston
RÉPUBLIQU
DOMINICAIN
ÎLE DE
LA NAVASSE
Mer des Caraïbes
ARUBA
Oranjestad
COLOMBIE
4
Les Antilles s’insèrent dans un vaste ensemble dont les limites ne sont pas clairement
définies : l’espace Caraïbe. De la même façon, les limites des Antilles peuvent varier, selon
les acceptions, de l’ensemble des îles tropicales du côté atlantique de l’Amérique au strict
arc antillais.
Au sein des Antilles, on peut distinguer :
• les Petites Antilles
Elles sont constituées d’un chapelet de petites îles d’origine volcanique ou calcaire qui
s’étendent en arc de cercle depuis les îles Vierges à l’est de Porto Rico jusqu’à la Grenade
au sud. Puis cet alignement s’incurve vers l’ouest jusqu’à l’île d’Aruba. De cette façon, on
peut distinguer au sein des Petites Antilles : les îles Sous-le-Vent (qui s’étendent le long
des côtes de l’Amérique du Sud) et les îles du Vent (qui délimitent la mer des Caraïbes de
l’océan Atlantique).
• les Grandes Antilles
Elles incluent les quatre îles de Cuba, la Jamaïque, Hispaniola (Haïti et la République
Dominicaine) et Porto Rico. Elles représentent à elles seules les neuf dixièmes de la superficie et de la population totale des Antilles.
Auxquelles s’ajoutent généralement : les Caraïbes du Nord qui incluent les Keys (Floride),
Bahamas et les îles Turques-et-Caïques.
Océan Atlantique
UE
NE
Saint
Domingue
Isla de Mona
PORTO RICO
ANGUILLA
ST. MARTIN
ST. BARTHÉLEMY
ÎLES
VIERGES
San Juan
St. Croix
ANTIGUA-ET-BARBUDA
Basseterre
St. John's
SAINT-CHRISTOPHE-ET-NIÉVÈS
Plymouth
GUADELOUPE
MONTSERRAT
Isla Aves
Basse-Terre
Marie-Galante
DOMINIQUE
Roseau
Fort-de-France
SAINTE LUCIE
Kingstown
SAINT-VINCENTET-LES-GRENADINES
ANTILLES NÉERLANDAISE
Curaçao
Bonaire
St. George's
Willemstad
VENEZUELA
Isla la
Tortuga
Isla de
Margarita
MARTINIQUE
Castries
BARBADE
Bridgetown
GRENADE
Tobago
Port-of-Spain
TRINITÉ
ET TOBAGO
Trinidad
5
musique
Rio Loco 2013 fête les îles caribéennes ! Repaires
mythiques des pirates, des pêcheurs à la baleine qui ont
enfanté des musiques à foison.
Ces territoires ont connu l’anéantissement des Indiens,
la colonisation, l’esclavage, des guerres d’annexion,
l’ingérence nord-américaine, des séismes, des éruptions…
mais ont eu aussi de formidables opportunités de
création de musiques, de danses, engendrant des cultes
mystérieux et des carnavals exubérants.
De nos jours, les flux migratoires continuent de modifier
ces mosaïques ethniques et d’en brasser les rythmes.
La sélection papier ne peut refléter l’intégralité de
nos choix. Nous privilégions les musiques cubaines,
jamaïcaines, le jazz et les musiques fonctionnelles. Vous
pouvez retrouver l’intégralité des Caraïbes (Martinique,
Guadeloupe, Haïti, Porto Rico…) sur notre site à l’adresse
suivante : www.bibliotheque.toulouse.fr.
Quelques îles, faute d’informations suffisantes, ne
figurent pas dans la discographie, nous essaierons tout de
même de trouver des compilations pour ces « oubliées ».
Les notices des CDS sont présentées
de la manière suivante :
Titre
Auteur (sauf si compilation)
Informations (Label • année)
Côte du CD
Localisation du document
87
Cuba
Cuba est la plus grande île des Grandes Antilles et, à l’instar des Caraïbes
et du Nouveau Monde, l’histoire de ses musiques est inventée, enrichie,
sans cesse renouvelée, par la colonisation espagnole (pour Cuba) et la
déportation de près d’un million d’Africains ; la traite des noirs va durer
jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Dès le XVIe siècle, la population amérindienne, malgré une grande résistance, sera décimée. Ne restera dans le sillage des conquistadors que
quelques instruments de musique, toujours utilisés : des calebasses
remplies de graines et emmanchées sur de courts bâtons, des maracas,
le guiro composé d’une coque striée et raclée avec une baguette.
Vers 1500, arrivent les premiers esclaves, les Yorubas du Nigéria ; ces
derniers, n’ayant pas le droit de pratiquer leurs religions et de vénérer
leurs orishas (divinités), vont dissimuler ces pratiques et faire semblant
d’adhérer à la religion catholique et ses rites, ce qui a donné naissance à
la santería. Cette musique se joue sur 3 tambours batà*, accompagnés
de maracas.
Chants et rythmes afro-cubains
Arion • 2009 • Compilation
053.1 A CHA
Médiathèque José Cabanis
Raices africana : live Havane
Grupo Afrocuba
Shanachie • 1996
053.1 GRU
Médiathèque José Cabanis
Pour les autres ethnies africaines, telles que les Bantous, les Ewés et les
Mandingues du Ghana, les Abakuas du Nigéria et tant d’autres du Sénégal, d’Angola, du Libéria, les Espagnols leur permirent de temps en temps
de pratiquer leurs musiques et leurs danses ; entre autres à la « fête des
rois » le 6 janvier. En 1884, pour punir une révolte d’esclaves, les défilés
pendant l’épiphanie sont interdits.
Aujourd’hui, les musiciens forment encore des comparsas, carnavals de
rue aux sonorités rituelles, avec congas*, corneta china*, chanteurs et danseurs. Les chants sont l’occasion de commenter l’actualité sous une forme
directe ou détournée.
88
Afro-Cuba : carnival music of eastern Cuba
World Audio Fondation • 2009 • Compilation
053.1 A CAR
Médiathèque José Cabanis
Du XVIe au XVIIIe siècles, les docks du port de La Havane sont le centre
vital de la capitale ; les dockers inventent le très* et surtout les claves* :
l’instrument de musique (deux bâtons de bois que l’on entrechoque) et le
rythme lui-même qui est syncopé. Cette percussion toute simple, va donner naissance à la plupart des styles musicaux cubains, le son, la rumba,
la salsa…
Dejala en la puentica
Clave Y Guaguancó
Egrem • 2006
053.2 CLA
Médiathèque José Cabanis
Le groupe s’est formé sur les docks de La Havane, il y a plus de 50 ans.
Dans les campagnes c’est le punto guajiro qui est chanté et improvisé
par les repentistas.
Ces poètes, solistes ou en joute, à la manière des griots improvisent
jusqu’à la transe verbale. Souvent gardiens de vaches, ils montent à la
capitale le dimanche et se produisent aujourd’hui à la télé.
Repentistas : gardiens de verbes et de vaches
Accords Croisés • 2006 • Compilation
053.2 A REP
Médiathèque José Cabanis
Musica campesina : folk music
Ethnic • 2000 • Compilation
053.2 A MUS
Médiathèque José Cabanis
* cf lexique p.125
89
Le 17 août 1791, une révolte des esclaves éclate à Hispanola (deuxième île
des Antilles partagée entre Haïti et la République Dominicaine), les colons
français et leurs esclaves débarquent à Santiago de Cuba avec dans leurs
valises, la contredanse (encore appelée « cotillon », danse gaie aux airs
simples à deux temps). À Cuba, elle se créolise et devient la contradanza,
interprétée par les Orquestas Tipicas (orchestres présents dans toute
l’Amérique du Sud et l’espace Caraïbes, avec clarinette, cuivres, percussions, violons, timbales*, güiro*) ; puis évolue vers le danzon, les couples
dansant face à face. Ces nouveaux rythmes sont joués par les charangas
(l’orchestre met en valeur la flûte), qui donneront à leur tour le son montuno, le cha cha cha et la pachanga.
Rétrospective officielle des musiques cubaines
Frémeaux & Associés 1999 • Compilation
053.1 A RET
Médiathèque José Cabanis
Contradanzas and danzones
Rotterdam Conservatory Orquesta Tipica
Nimbus • 2003
053.1 ROT
Médiathèque José Cabanis
Bailar la pachanga, vol. 1
Pachanga, vol. 2
Belisario Lopez (1903-1969)
Ansonia • 2008
053.2 LOP
Médiathèque José Cabanis
Ce pianiste, puis flûtiste fonde sa première charanga en 1928 et passe
rapidement sur les ondes radiophoniques. Son orchestre disparaît
lorsqu’il quitte Cuba en 1959. Il reconstitue un nouveau groupe aux USA
et se produit jusqu’en 1966.
90
Los marcianos
Orquesta America Del 55
Tumbao Cuban Classics
053.1 ORQ
Médiathèque José Cabanis
À l’origine de cette formation, il y a Ninon Mondéjar, ouvrier boulanger
et chanteur de danzones. La plupart de ses membres sont partis pour
d’autres groupes. Mais le nom est resté et l’Orquesta America se produit
toujours à Cuba et dans le monde.
Le XVIIIe siècle voit naître la guaracha, qui est une danse et aussi une
chanson satirique du quotidien, grivoise ou acerbe. Son style évolue
jusqu’au XXe siècle, fusionnant avec le son, la rumba, le jazz, et la salsa.
Guaracha son
Orquesta America
Tumi • 2000
053.2 ORQ
Médiathèque José Cabanis
Cuba : guaracha y son
Celia Cruz & Albita Rodriguez
Orfeon Records • 1999
053.2 CRU
Médiathèque José Cabanis
Guaracheros de Oriente
Que trio
Big World • 2008
053.2 GUA
Médiathèque José Cabanis
* cf lexique p.125
91
500 ans d’histoires musicales métissées créent au XIXe siècle le boléro
cubain, la rumba, le guaganco, la habanera, le merengue, le changüi et le son.
Le boléro est un chant et une danse lente, marqué par les claves*. Le premier
boléro est attribué à Pepe Sanchez. Cet autodidacte d’origine mulâtre, a
composé dans sa tête un grand nombre de musiques, quelques œuvres
sont arrivées jusqu’à nous grâce à ses disciples qui les ont retranscrites.
Le plus connu de ses boléros est Tristeza.
Latino america collection romance varietes
Pepe Sanchez (1856-1918)
Levithan
053.1 PEP
Médiathèque José Cabanis
Antologia romantica, grandes
voces grandes boleros
Yoyo • 2009 • Compilation
053.2 A ANT
Médiathèque José Cabanis
Ese soy yo
Antonio Machin
Tumbao Cuban • Blues Sound • 1997
053.2 MAC
Médiathèque José Cabanis
En marge des petits travaux qu’il réalise pour assurer sa subsistance
Machin s’intègre à divers groupes et se fait connaître avec le Trio Manuel
Luna. En 1926 il forme un duo avec Miguel Zaballa, qui passe régulièrement sur les stations radiophoniques. En 1927, l’Orchestre « blanc » de
Justo Aspiazu le recrute pour son show au Casino Nacional de La Havane,
il devient ainsi l’un des premiers musiciens noir à chanter dans un lieu
réservé aux blancs.
92
La rumba dont le style musical peut être chant, danse ou instrumental
est interprétée dans les arrières cours des immeubles de La Havane. C’est
une fusion africaine et espagnole. Il en existe 3 formes : le guaguanco (la
plus populaire, les textes traitent de la vie quotidienne), le yambu (alternance de solistes et cœurs, le danseur imitant un vieux s’appuyant sur sa
danseuse) et la columbia (la plus ancienne, chantant la vie au travail, une
danse d’hommes, sensuelle, rapide, chaque danseur essayant de surpasser le précédent).
Rumba de corazon
Munequitos de Matanza
Bis • 2010
053.2 MUN
Médiathèque José Cabanis
Rumba, mambo, cha cha cha
Putumayo World Music • 2011 • Compilation
053.2 RUM
Médiathèque José Cabanis
Aux alentours de 1830, la contradanza se transforme en habanera. Cette
danse chantée qui doit son nom à la capitale connaît un immense succès
en Europe ; les compositeurs Saint-Saëns, Bizet, Ravel, Falla, Albeniz… en
composent ; elle est aussi l’origine du tango argentin.
Ave Maria morena…
Raices Habaneras
MVD • 2010
053.2 RAI
Médiathèque José Cabanis
Habanera
Elina Garanca (récital)
Deutsche Grammophon • 2010
399 GAR
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
* cf lexique p.125
93
La trova est la chanson populaire durant la première moitié du XXe siècle.
C’est une chanson romantique teintée de nationalisme, accompagnée à la
guitare. Ses origines sont espagnoles. Les trovadores, se produisent dans les
villes, dans les clubs appelés « casa de la trova ». C’est donc un terme générique, pour chanter le boléro romantique, le son, les guarachas et autres
guajiras. Les ballades sont calmes, acoustiques et superbement chantées.
Serenata picante
Casa de la Trova
Maquistador • 2002
053.1 CAS
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Médiathèque Grand M,
Saint-Cyprien
The cuban legend
Maria Teresa Vera (1895-1965)
Edenways • 1999
053.2 VER
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
Grâce au grand trovador Manuel Corona et à ses cours de guitare, elle
deviendra la reine de la trova.
Le changüi est un type de chant et de danse de la région de Guantanamo,
qui voit le jour vers 1860. Sa structure rythmique est africaine et s’apparente à la rumba. Les improvisateurs chantent en utilisant le système
espagnol des décimas (strophes de 10 lignes de 8 syllabes chacune). Les
bongos*, le très* et le marimbula* les accompagnent.
De qué estamos hablando ?
Elio Revé
Artex • 2010
053.2 REV
Médiathèque José Cabanis
Music from Oriente de Cuba :
the estudiantina tradition
Estudiantina Invasora
Nimbus • 2003
053.1 EST
Médiathèque José Cabanis
94
La guajira est une musique paysanne, d’origine espagnole. La plus célèbre
est Guantanamera composée en 1929 par Joselito Fernandez et reprise
par de nombreux chanteurs à travers le monde et par la plupart des
orchestres cubains.
Romance guajiro
Guillermo Portabales
Fast • 1999
053.2 POR
Médiathèque José Cabanis
The queen of cuban folk
Celina Gonzalez
World Up • 2000
053.2 GON
Médiathèque José Cabanis
Fin XIXe siècle le son cubano (prononcer « sonne »), dérivé du changüi, naît
dans la province d’Oriente. Cette musique populaire peut être considérée
comme la première création musicale cubaine ; d’abord en trio avec très*,
bongo* et marimbula* il évolue vers une forme urbaine joué sur instruments à cordes et percussions par des cuartetos et septetos. Le sonero
improvise des chansons sur la femme et l’amour. En 1930, Arsenio Rodriguez fusionne le son et le guacanco (une des formes de la rumba) et crée
le son montuno. Il intègre dans la formation le piano, les congas*, le son
s’africanise et se dynamise.
Cette musique amène d’autres compositeurs à imaginer de nouveaux
styles : le mambo, le cha cha cha, la salsa.
Primitivo
Arsenio Rodriguez (1911-1970)
Sonedo • 1999
053.2 ROD
Médiathèque José Cabanis
Né en 1911, dans la province de Matanzas, descendants d’esclaves congolais, il devient aveugle accidentellement à l’âge de 7 ans. Il est compositeur, joueur de très*, percussionniste et leader de groupe. C’est l’une des
figures les plus importantes de la musique cubaine.
* cf lexique p.125
95
Quiquirinao
Conjunto Chapottin
Sonodisc • 2000
053.2 CON
Médiathèque José Cabanis
Sones cubanos
Septeto Nacional
Blues Interactions • 1990
053.2 SEP
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
Et puis il y a le Buena Vista Social Club, un lieu, un album, un film et bien
sûr les musiciens.
Le lieu : un célèbre club de musique située à Marianao, une banlieue de La
Havane dans les années 1940. 50 ans plus tard, Nick Gold producteur du
label World Circuit et Rye Cooder sont dans la capitale. Leur projet initial
(un enregistrement de musiciens maliens et cubains) ne pouvant aboutir, ils décident d’enregistrer un album de son cubano avec les musiciens
locaux. En moins d’une semaine le disque sort. Il est distribué par le label
Nonesuch et remporte un triomphe dans le monde entier.
En 1998, Wim Wenders et une équipe de tournage sont du voyage. Le
Buena Vista Social Club devient un magnifique film documentaire qui
fera beaucoup pour la reconnaissance tardive de ces humbles et talentueux musiciens. En voici quelques noms, beaucoup nous ont quittés :
Compay Segundo, Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo, Ruben Gonzalez, Pio
Leya, Puntillita, Eliades Ochoa, Cachaïto et tant d’autres…
Buena Vista Social Club
World Circuit • 1997 • Compilation • Musique de film
053.2 BUE
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
96
Calle salud
Compay Segundo (1907-2003)
Eastwest • 1999
053.2 COM
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
De son vrai nom Francisco Repilado, le jour Compay travaille dans une
manufacture de tabac, le soir il se produit dans les bars de Santiago. Il crée
en 1942 un duo avec Lorenzo Hierrezuelo : Los Compadres qui connaît un
certain succès pendant une quinzaine d’année. Un de ses sons les plus
connus est Chan chan.
Mi sueno
Ibrahim Ferrer (1927-2005)
World Circuit • 2007
053.2 FER
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Médiathèque Grand M,
Saint-Cyprien
Il sera maçon, cireur de chaussures, scaphandrier… et la nuit chanteur
de son dans de nombreux orchestres. Sa plus grande joie fut de chanter
enfin le boléro de sa voix de velours.
Buena vista social club presents Omara Portuondo
Omara Portuondo
World Circuit • 2000
053.2 POR
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Médiathèque Grand M,
Saint-Cyprien
Une des rares artistes issues de la bourgeoisie et qui est restée dans son
pays après la révolution cubaine. Elle peut tout chanter, du son, du boléro,
du jazz. En 1952, elle forme le cuarteto féminin, Las D’Aida, qui se produira
pendant 15 ans.
Son de Oriente
Eliades Ochoa
Magada • 2001
053.2 OCH
Médiathèque José Cabanis
Comme la plupart de ses collègues, Ochoa est né dans une famille rurale
et commence à chanter et à jouer de la guitare vers l’âge de 6 ans. Coiffé
de son éternel stetson, il est considéré comme l’un des plus grands soneros.
97
Cachaito
Orlando Lopez Cachaito (1933-2009)
World Circuit • 2001
053.2 CAC
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M
Issu d’une famille de musiciens qui ont inventé les descargas (jam sessions), le mambo et la salsa, Cachaitol joue de la contrebasse, de la basse,
du mambo, du jazz et de la musique classique.
A toda Cuba le gusta
Afro Cuban All Stars
World Circuit • 1997
053.2 AFR
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Médiathèque Grand M,
Saint-Cyprien
Son-soul of a nation
Sierra Maestra
Riverboat • World Music Network • 2008
053.2 SIE
Médiathèque José Cabanis
Une variante du son, le sucu-sucu, naît dans l’île des Pins. Emploi de la
guitare, mouvement complexe des pieds, percussions avec machettes
frottées, bouteilles frappées. C’est un chant à réponse entre le leader et
son chœur.
El sucu-sucu
Tumbita Criolla de Mongo Rives
Virgin • 2000
053.2 TUM
Médiathèque José Cabanis
98
Reparlons de la famille Lopez ; le père Orestes et le petit frère Israël dit
« Cachao », car ce sont eux qui inventent le mambo en 1937. Les origines
sont les musiques d’Afrique centrale, bantoues certainement, et espagnoles par les similitudes avec la guaracha. Les danseurs se font face,
les pas de danse sont réalisés en miroir. C’est Perez Prado dit « Prez » qui
va créer le premier big-band. Dans les années 1950 et 1960, le mambo
explose littéralement à New-York et va influencer nombre de jazzmen.
Descarga cubana
Israël Lopez Cachao
Granma • 2002
053.2 CAC
Médiathèque José Cabanis
King of mambo
Damaso Perez Prado
Euro Parrot • 1994
053.2 PER
Médiathèque José Cabanis
El barbaro del ritmo
Benny Moré (1919-1963)
Scalen Disc • Rev-Ola • 2006
053.2 MOR
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
Improvisateur virtuose à la voix de ténor surnommé le « barbare du
mambo ». Dans les années 1950, il constitue une formation d’une vingtaine de musiciens, une banda gigante, et lance un nouveau rythme, la
batanga, inventée par Bebo Valdés. Ce rythme trop compliqué ne prit pas.
99
Est-ce parce que les États-Unis considèrent Cuba comme une annexe,
toujours est-il que la plupart des artistes cubains vont et viennent entre
les deux pays, les clubs américains sont des inconditionnels de tous les
styles cubains. Le mambo devient une véritable folie dans les night-clubs,
il se fait appeler le mambo craze.
Todo ritmo
Bebo Valdés
Magada • 2002
053.2 VAL
Médiathèque José Cabanis
Le cha cha cha succède au mambo en 1953, il connaîtra 10 ans de succès.
Le rythme est plus lent et plus simple. Le nom viendrait d’un maracas
de la province d’Oriente, le cha cha. Enrique Jorrin et l’Orquesta America
immortilisèrent la danse sous ce nom dans la chanson Ilver star avec la
strophe suivante : « cha cha cha es un baile sin igual ».
Chanchullo
Ruben Gonzalez (1919-2003)
World Circuit • 2008
053.2 GON
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Médiathèque Grand M,
Saint-Cyprien
The 70th anniversary album : 1939-2009
Orquesta Aragon
Lusafrica • 2009
LB 053.2 ORQ
Médiathèque José Cabanis
Silver star
Orquesta America
Tumbao Cuba • 2001
053.2 ORQ
Médiathèque José Cabanis
100
Une petite parenthèse historique. En 1956, après 3 ans d’exil, Fidel Castro
revient sur l’île avec une dizaine de compagnons et Ernesto « Che » Guevara. L’expédition tourne court, les révolutionnaires se réfugient dans la
Sierra Maestra (massif à 1900 m dans la province de Guantanamo), et
c’est de là que le mouvement s’étendra et finira par la déroute du dictateur Batista le 7 janvier 1959. En 1961, Kennedy instaure un embargo qui
perdure jusqu’à nos jours. Beaucoup d’artistes s’exileront, d’autres moins
chanceux et jugés trop proches de l’ancien gouvernement seront « rééduqués » dans les champs de cannes à sucre.
Dans les années 1960, la pachanga détrône le cha cha cha. Le style est
rapide, syncopé parfait pour danser. Son nom vient d’un morceau composé par Eduardo Davidson.
Cuba morning great bands of the fifties
Playasound | Compilation
053.2 A CUB
Médiathèque José Cabanis
10 ans après la révolution cubaine, les protest songs du Chili influencent
les jeunes artistes socialement engagés. Ce nouveau courant musical
c’est la Nueva Trova. Ils sont à l’écoute de la jeunesse, contre la guerre
du Vietnam, attentifs aux mouvements sociaux aux États-Unis et dans
le monde.
La musica de
Martha Valdes
Virgin • 2000
053.2 VAL
Médiathèque José Cabanis
The definitive collection
Pablo Milanes
Wrasse • 2003
053.2 MIL
Médiathèque José Cabanis
101
Musica cubana : the sons of Cuba
(film de Wim Wenders)
Timba • 2010 • Compilation
053.2 A MUS
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
Les nouveaux rythmes se succèdent, le pa’ca, le pilon, le dengue et le plus
percutant de tous, El Mozambique. Ce tumbao (forme rythmique tirée du
son) fut inventé par Pello El Afrokan. Sa formation pouvait aller jusqu’à 40
musiciens avec tambours africains, congas*, très*, piano, cuivre… Voici ce
que dit Pello de sa création : « Je l’ai fait dans le but d’éviter que la musique
cubaine ne se laisse pénétrer par le son étranger de Paul Anka et j’ai voulu
inventer quelque chose pour m’y opposer », et ce nom est un hommage
au Mozambique qui accède à l’indépendance. El Mozambique a généré
et influencé le jazz, la fusion, le R&B… On peut entendre ses grooves chez
Aretha Franklin, les Rolling Stones, Santana, James Brown, Chick Corea
et tant d’autres…
Mambo con conga is mozambique
Eddie Palmieri
Fania • 2008
053.2 PAL
Médiathèque José Cabanis
En 1966, le boogaloo succède à la pachanga. La danse est née dans les
communautés cubaines et portoricaines de New-York. Influences des
musiques nord-américaines : soul, rock et rythm’n’ blues. Charlie Palmieri,
Ray Barretto, Johnny Colon, Pete Rodriguez et Joe Cuba qui en sont les
chefs de file mélangent, Amérique latine, Amérique du Nord, Afrique,
Cuba, l’anglais, l’espagnol. Le boogaloo annonce la salsa.
The rough guide to Boogaloo :
latin dance with New York attitude
World Music • 2008 • Compilation
053.2 A ROU
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
102
La salsa (la sauce) est une danse et une famille de genres latino-américains. Une formation de salsa comprend : une section rythmique (basse,
piano, congas*, bongos*, timbal*), une section cuivre (trompettes, trombones), des flûtes et des voix (soneros et chœurs). Les bases de la salsa
sont cubaines : mambo, guaracha et le son montuno. Les USA (avec le
label Fania Records), Porto Rico, le Venezuela, le Mexique, la Colombie
et Saint-Domingue ont contribué à la création et au développement de
cette danse.
À Cuba, ces danses « caliente » ou « erotica » sont appelées casino ou son.
Dans les années 1970, elles se nomment songo et en 1980, timba.
Dans les années 1990, principalement en Espagne et en France, des
groupes mélangent le rock avec la rumba cubaine, et diverses influences
latines. La Mano Negra, Sergent Garcia sont les pionniers du salsamuffin.
Chez les Anglais, ne pas oublier le groupe Ska Cubano, les rois du mambo
déjanté.
Irrepetible
Celia Cruz (1924-2003)
Universal • 2004
053.2 CRU
Médiathèque José Cabanis
La Cubana Negra sera pendant 15 ans la chanteuse extravagante du prestigieux orchestre la Sonora Matancera.
Grandes exitos
Sonora Matancera
Seeco • 1992
053.2 SON
Médiathèque José Cabanis
Havana si ! The very best of 1969-2009
Los Van Van
Demon • 2009
053.2 VAN
Médiathèque José Cabanis
Une des meilleures formations cubaines depuis 35 ans ! Les inventeurs
du songo.
* cf lexique p.125
103
En la calle
NG La Banda
Qbadisc • 1992
053.2 NGL
Médiathèque José Cabanis
Groupe « Nouvelle Génération » formé en 1988 avec entre autres José Luis
Cortés, Isaac Delgado, les créateurs de la timba.
Chekere-son
Irakere
Vampisoul • 2004
053.2 IRA
Médiathèque José Cabanis
Mis 22 anos
José Luis Cortés
Egrem • 2012
053.2 COR
Médiathèque José Cabanis
Malecon
Issac Delgado
Bis Music • 2000
053.2 DEL
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
Cuba
Charanga Habanera
Dom Disques • 2010
053.2 CHA
Médiathèque José Cabanis
Mi tierra
Gloria Estefan
Epic • 1993
053.2 EST
Médiathèque José Cabanis
Trop proche du dictateur Batista, sa famille fuit vers Miami. La reine de la
salsa/pop attendra 10 ans pour faire un album en espagnol.
104
Lo que quiero es fiesta !
Maraca
Cornershop • 2009
053.2 MAR
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Médiathèque Grand M,
Saint-Cyprien
Havanisation
Raul Paz
Naïve • 2010
053.2 PAZ
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Médiathèque Grand M
Un style impossible à caser, de la salsa, de la pop/jazz et de l’électro.
Le rap cubain
Le rap fit son entrée à Cuba dans les années 1980 dans la municipalité
de Alamar, située à l’est de La Havane, via les ondes des stations de télévision et de radio en provenance de Miami. Au début des années 1990,
l’économie du pays se retrouve au bord de la chute. Cette nouvelle réalité
amènera les jeunes raperos cubains à développer de nouveaux moyens
pour exprimer leurs frustrations. Enregistrant, lorsqu’ils le pouvaient, les
versions instrumentales des morceaux qu’ils captaient sur leurs radios,
les jeunes cubains de Alamar créeront leur propre rap caractérisé par un
discours alternatif, radical et critique des problèmes particuliers de la
société et du système en général.
On peut citer en particulier Los Aldeanos (les villageois), duo formé par
El Aldeano et El B., qui critique depuis près de dix ans le « tyran-osaure »
Fidel Castro. Tandis qu’une agence gouvernementale du rap a été créée
en 2002, promouvant une dizaine de groupes aux textes respectueux du
pouvoir, Los Aldeanos chantent clandestinement la colère de la jeunesse
des barrios miséreux.
Au niveau international, c’est le groupe Orishas qui se démarque nettement. À l’origine, le groupe fut formé en 1995 et s’appelait Amenaza
(menace). Son objectif était de défendre l’identité noire, de traiter le
problème du racisme et la vie difficile à Cuba, puis la ligne directrice du
groupe a évolué, ils continuent à évoquer les problèmes politiques de l’île
mais mixent leur rap de salsa ou de rumba. Le nom du groupe Orishas a
été choisi pour évoquer la connexion à l’héritage de la culture cubaine
puisque « orishas » signifie divinités dans la religion et les croyances si
particulières à l’île de Cuba.
105
A lo cubano
Orishas
EMI • 1999
291 ORI ; 2 ORI 91
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Saint-Cyprien
Puro movimiento
Los Aldeanos
AVA Records • 2009
291 ALD
Médiathèque José Cabanis
Diary of a mad dog
Sen Dog
Suburban Noise • 2008
291 SEN
Médiathèque José Cabanis
Un des fondateurs du groupe Cypress Hill.
Diario
Telmary
Bis Music • 2006
291 TEL
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
Elle est devenue célèbre en 1999 avec le groupe de rappeurs cubains de
renom Free Hole Negro. Elle a ensuite rejoint le groupe Interactivo en
2002 et passé 5 ans en tournée avec entre autres Yusa, Vivanco & Del Rio
et Carcassés. Ce fut au sein du groupe Interactivo que Telmary développa
son style original de rap poétique.
Gilles Peterson presents Havana Cultura :
new Cuba sound
Brownswood • 2009 • Compilation
053.2 A HAV
Médiathèque José Cabanis
106
Gilles Peterson presents Havana Cultura :
the search continues
Brownswood • 2001 • Compilation
053.2 A HAV
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M
L’anglais Gilles Peterson s’est associé au célèbre pianiste cubain Roberto
Fonseca, unanimement reconnu et récompensé, pour dénicher des musiciens émergents au sein de la scène musicale de La Havane. Il s’agit là de
la plus grande réunion de talents de la musique cubaine. En 2011 il nous
présente le deuxième volet de ses aventures cubaines.
Le reggaeton cubain
Chanté en espagnol et dérivé du ragga, le reggaeton est un mélange de
hip hop et de rythmes de musique d’Amérique centrale et des Caraïbes
avec une prédominance, soit du rap, soit des musiques traditionnelles
caribéennes suivant les interprètes.
Le reggaeton est très populaire à Cuba, le premier groupe cubain de reggaeton qui a connu le succès est SBS, puis Candyman dont la musique est
nettement influencée par les sonorités jamaïcaines.
Caramelo
Candyman
Battle records • 2011
291 CAN
Médiathèque José Cabanis
La Marcha de SBS
SBS
BCA Music • 2011
291 SBS
Médiathèque José Cabanis
Cubaton presents El Medico
El Medico
Atena Music • 2012
291 ELM
Médiathèque José Cabanis
107
Jamaïque
Le mento débute dans les années 1930. Le style est un mélange de chants
de travail, chants africains, de traditions anglaises et françaises, de danses
telles que la polka, le quadrille… Le mento va gagner les villes et s’inspirer de la rumba. « C’est une musique chaloupée et paresseuse comme
certains reggae, un peu africain, un peu calypso, avec un banjo chantant et
un anglais savoureux. »
Jamaica rhythm & blues : 1956-1961
Laurel Aitken
Frémeaux & Associés • 2012 • Compilation
292 A JAM 2
Médiathèque José Cabanis
Plays Mento
Stanley Beckford
Barclay • 2002
292 BEC 3 • 052.1 BEC • R052.2 BEC
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Saint-Cyprien
Années 1950 :
des musiques traditionnelles
aux prémices du ska
Le rhythm’n blues américain est introduit sur l’île par les sound systems,
les plus célèbres étant ceux de Coxsone, Duke Reid ou Vincent Edwards.
Le son, jusqu’alors non amplifié et traditionnel, devient plus dansant, avec
un jeu sec de guitare, ce sont les débuts du ska.
1960-1964 : le ska
La naissance du ska est associée à trois musiciens de l’époque Jah Jerry,
Stanley Ribbs et Lester Sterling, (qui deviendra membre des Skatalites).
Prince Buster, avec son single Madness, devient un artiste incontournable
de cette période. À la même époque, un certain Bob Marley sort son premier single.
En 1963, Coxsone lance le label devenu culte, Studio One, et devient producteur des Wailing Wailers dont Bob Marley est le chanteur.
En 1964, la formation The Skatalites est créée, c’est l’apogée du ska, composée des meilleurs musiciens de Jamaïque et de Studio One.
108
The original cool Jamaican ska
Laurel Aitken
Pressure Drop • 2009 (Réed. 1964)
292 AIT 1
Médiathèque José Cabanis
Hog in a cocoa
Skatalites
Treasure Isle • 1991 • Compilation (1962-1968)
292 SKA 1
Médiathèque José Cabanis
Action !
Desmond Dekker
Lagoon • 1994 (Réed. 1968)
292 DEK 1
Médiathèque José Cabanis
Sings his hit songs
Prince Buster
Reel Music • 2009 • Compilation (1963-1967)
292 PRI 1
Médiathèque José Cabanis
1964-1968 : le rocksteady
À partir de 1966, le rocksteady émerge peu à peu, avec un rythme ralenti
et une prédominance du chant. Ken Boothe et Alton Ellis font partie des
grandes voix de cette époque, avec aussi des groupes comme The Heptones, The Ethiopians…
Au Royaume-Uni, Chris Blackwell, déjà créateur du label Island, lance le
label historique Trojan.
Avec la prédominance vocale dérivée de la soul du rocksteady et la culture
instrumentale héritée du ska, le reggae se profile.
Be true to yourself : anthology 1965-1973
Alton Ellis
Trojan • 2004 • Compilation (1965-1973)
292 ELL 2
Médiathèque José Cabanis
109
Mystic miracle star
Lee “Scratch” Perry
Heartbeat • 1990 (Réed. 1982)
292 PER 2
Médiathèque José Cabanis
Rides on
Jackie Mittoo
Jamaican Recordings 20 • Compilation
292 MIT 2
Médiathèque José Cabanis
On top
The Heptones
Studio One • 1997 (Réed. 1967)
292 HEP 2
Médiathèque José Cabanis
À partir de 1968 : le reggae
Le reggae, dérivé de « streggae », terme très vulgaire désignant une fille
facile, apparaît. Le genre se définit par un tempo plus accéléré par rapport
au rocksteady et une basse plus importante.
Le reggae est marqué par le rastafarisme, ce mouvement né dans les
années 1930, prêche l’Ancien Testament, la reconnaissance de l’empereur
d’Éthiopie, Hailé Selassié comme dieu vivant et l’adoration de l’Afrique où
ses descendants retourneront un jour. L’Occident est appelé Babylone et
représente le mal absolu. Ces thèmes imprègnent la culture reggae et en
sont indissociables. Les influences sont multiples : musiques traditionnelles caribéennes telles que le mento, le calypso, les burrus, sorte de tambours africains, mais aussi le jazz, le rhythm’n blues et la soul. La continuité
entre ces musiques est la présence du contretemps, appelé « after beat ».
Toots & the Maytals, The Gladiators amorcent le mouvement, rapidement suivis par de nombreux artistes comme Dennis Brown, Johnny
Osbourne, Max Romeo, Jackie Mittoo…
Le ska perdure un peu avec Desmond Dekker & the Aces puis s’éteindra
avant de resurgir dans les années 1980 en Angleterre.
110
En 1973, Bob Marley & The Wailers sortent l’album Catch a fire sur Island
qui traite des grands thèmes rasta. Dès lors avec le succès de Bob Marley,
des Gladiators ou de Black Uhuru, le reggae prend une dimension internationale continuant son évolution en Jamaïque, tout en étant influencé
par de nouveaux courants.
Le reggae va se moderniser peu à peu avec des groupes comme Black
Uhuru qui produisent un reggae moins roots, ou des artistes tels que
Sly & Robbie qui collaborent à de nombreux disques d’artistes internationaux, dont le célèbre Aux armes et caetera de Serge Gainsbourg.
À la mort de Bob Marley en 1981, le reggae connaît une baisse de popularité. Le rap devient peu à peu le champ d’expression privilégié du message
radicalisé de la nation noire.
Time tough
Toots & The Maytals
Island • 1996 • Compilation
292 TOO 3
Médiathèque José Cabanis
Satta Massagana
The Abyssinians
Heartbeat • 1993
292 ABY 3 • R052.2 ABY
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M
Natty dread a weh she want
Horace Andy
Trojan • 2006 • Compilation (1978-1984)
292 HOR 3
Médiathèque José Cabanis
Sinsemilla
Black Uhuru
Island • 1980
292 BLA 3 • R052.2BLA
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
Marcus Garvey
Burning Spear
Mango • 1990 (Réed. 1975)
292 BUR 3
Médiathèque José Cabanis
111
The harder they come
Jimmy Cliff
Reggae Refreshers • 2002 (Réed. 1972)
292 CLI 3
Médiathèque José Cabanis
Catch a fire
Bob Marley & the Wailers
Island • 1990 (Réed. 1972)
292 MAR 3 • R052.2 MAR
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Saint-Cyprien
Survival
Bob Marley & the Wailers
Island • 2002 (Réed. 1979)
292 MAR 3 • R052.2 MAR
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Médiathèque Empalot,
Saint-Cyprien
Legalize it
Peter Tosh
Virgin • 1999 (Réed. 1976)
292 TOS 3 • R052.2 TOS
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Médiathèque Empalot
Blackheart man
Bunny Wailer
Island • 2000 (Réed. 1976)
292 WAI 3 • R 052.2 WAI
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Médiathèque Empalot
Trenchtown mix up
The Gladiators
Virgin • 2000 (Réed. 1977)
292 GLA 3
Médiathèque José Cabanis
Two sevens clash
Culture
Shanachie • 2007 (Réed. 1977)
LB 292 CUL 3
Médiathèque José Cabanis
112
Handsworth revolution
Steel Pulse
Island • 2009 (Réed. 1978)
292 STE 3 • R052.2 STE
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
Prisoner in the street
Third World
Island • 1980
292 THI 3 • R052.2 THI
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Médiathèque Empalot
Rightime
Mighty Diamonds
Virgin • 2001 (Réed. 1976)
292 MIG 3
Médiathèque José Cabanis
Forever
Israël Vibration
Ras • 2012
292.3 ISR
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
De 1972 à 1984 : le dub
Le dub se développe avec les ingénieurs du son King Tubby et Errol
Thompson qui amplifient le couple basse/batterie et atténuent les voix
sous des effets de réverbération. Les morceaux présents sur les faces A
des disques sont désormais souvent repris sur les faces B en version dub
qui annoncent déjà les musiques électroniques. Par la suite, d’autres
artistes, dont Augustus Pablo, publieront des remixes de leurs morceaux
en version dub et populariseront le genre. Les sonorités électroniques
viendront peu à peu enrichir ce courant.
Aggrovators meets the revolutionnaries
at Channel One
Aggrovators
Culture Press 1997 (Réed. 1977)
292 AGG 4
Médiathèque José Cabanis
113
War ina Babylon
Max Romeo
Hip-O-Select • 2004 (Réed. 1976)
292 ROM 4 • R052.2 ROM 4
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
This is Augustus Pablo
Augustus Pablo
VP • 2011 • Compilation
292 AUG 4
Médiathèque José Cabanis
World at war
Scientist
Auralux • 2007
292 SCI 4
Médiathèque José Cabanis
The return of Pipecock Jackxon
Lee “Scratch” Perry
Honest Jones • 2011 (Réed. 1980)
292 PER 4
Médiathèque José Cabanis
Shalom dub
King Tubby
Jamaican • 2010
292 KIN 4
Médiathèque José Cabanis
Drum sound : more gems from
the Channel One Dub Room 1974 to 1980
Revolutionaries
Pressure Sounds • 2007 • Compilation (1974-1980)
292 REV 4
Médiathèque José Cabanis
Riddim : the best of Sly & Robbie in dub 1978-1985
Sly & Robbie
Trojan • 2004 • Compilation (1979-1985)
292 SLY 4
Médiathèque José Cabanis
114
À partir de 1990 : les influences hip hop
Il faudra attendre le début des années 1990 pour voir émerger une nouvelle scène jamaïcaine autour de son rap à elle, le dancehall et le ragga.
Le dancehall tire son nom des rassemblements festifs habituels que l’on
appelait Dancehall, littéralement salle de bal, où l’on réalisait un morceau
différent à partir d’échantillon de vieux classiques de reggae. U Roy fut
un des premiers au début des années 1970 à imposer ce style en développant la technique du deejaying ou chant parlé. L’arrivée du dancehall
« moderne » sur l’île coïncide avec celle des machines numériques au
milieu des années 1980. L’utilisation des samples et du deejaying a fortement influencé le mouvement hip hop.
Le ragga dérive du dancehall, son instrumentation est par contre purement électronique.
Dancehall
Ride Like Lightning : the best of
Big Youth, 1972-1976
Big Youth
Trojan • 2002 • Compilation (1972-1976)
292 BIG 5
Médiathèque José Cabanis
Rasta ambassador
U Roy
EMI • 2001
292 URO 5
Médiathèque José Cabanis
Zungguzungguguzungguzeng
Yellowman
Schanachie • 1990
292 YEL 5
Médiathèque José Cabanis
Love your brother man : the early years
Barrington Levy
Trojan • 2005 (Réed. 1984)
292 LEV 5
Médiathèque José Cabanis
115
At Studio One
Sugar Minott
Soul Jazz • 2005 • Compilation
292 SUG 5 • R052.2 SUG
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M
Inna heights
Buju Banton
VP • 2007
292 BUJ 5
Médiathèque José Cabanis
I-ternal fire
Capleton
VP • 2010
292 CAP 5 • R052.2 CAP
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Médiathèque Empalot
Ragga
Boombastic
Shaggy
Virgin • 1995
292 SHA 6
Médiathèque José Cabanis
Dance & sweep
Elephant Man
VP • 2011
292 ELE 6 • R052.2 ELE
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Saint-Cyprien
Dutty rock
Sean Paul
Atlantic • 2002
292 PAU 6 • R052.2 PAU
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Médiathèque Empalot
Soul deep
Sizzla
Greensleeves • 2005
292 SIZ 6
Médiathèque José Cabanis
116
Les sound systems
On voit apparaître les premiers sound systems en 1940, souvent réduits
à une simple sono embarquée dans un camion, faisant le tour de l’île.
Il est constitué d’un selecter-programmateur qui choisit les musiques,
et du toaster ou deejay, appelé plus tard MC, qui commente et anime la
session du selecter au micro.
Les premiers sound systems sont très rudimentaires : une platine vinyle,
un amplificateur et deux enceintes. Un sound system très connu est
celui de Clement Seymor Dodd, alias Sir Coxsone Downbeat, qu’il monte
en plein ghetto de Kingston. Il engage Count Matchuki, précurseur du
rap et du beatboxing (percussions vocales), comme deejay. Le milieu des
sound systems est très rude, et la concurrence féroce envoie souvent
des hommes de mains saccager les sound « adverses »: on arrache les
étiquettes des disques, détruit le matériel… Vers la fin des années 1950,
le courant recule aux États-Unis et les selecter ont beaucoup de mal
à s’approvisionner en disques. Ils se tournent alors vers l’industrie du
disque locale. C’est à ce moment-là que Coxsone créé son propre label :
le Studio One.
Encourageant la foule ou commentant le quotidien dans les sound, les
toasters utilisent un phrasé original parfois proche de la psalmodie,
entre parler et chant mélodique. Parmi les premiers à lancer le genre :
Count Matchuki, Sir Lord Comic, King Stitt, suivis du fameux U Roy. Cette
pratique, le talk over, est à l’origine du rap. En Jamaïque, pour les gens
qui n’avaient pas accès aux journaux ou à la radio, le sound system était
un bon médium d’information sociale, les DJs abordant souvent des
thèmes d’actualité.
117
Jazz & Caraïbes
«Le jazz est une musique de mélanges aux origines latines et caribéennes. Si
les rythmes latins d’origine africaine ont toujours fait partie du jazz, ce n’est
que dans les années 1940, avec le concours de musiciens cubains résidant à
New York, que l’industrie du spectacle et le public en général reconnaîtront
officiellement cet aspect latin dont l’évolution a donné naissance à ce que
l’on nomme aujourd’hui Latin jazz.
Le Latin jazz plonge ses racines dans les musiques afro-antillaises d’expressions française et espagnole, de plusieurs peuples, de deux univers culturels,
l’européen et l’africain, qui se sont rencontrés en un endroit précis : les îles
Caraïbes.» (Luc Delanoy • Caliente • Denöel • 2000)
Cuban révolucion jazz
Milan • 2004 • Compilation
1 A CUB
Médiathèque José Cabanis
Swing Caraïbe
Frémeaux & Associés • 1997
Réédition d’enregistrements originaux • Compilation
1 A SWI 30
Médiathèque José Cabanis
En 1946, le trompettiste Dizzy Gillespie et le percussionniste cubain
Chano jettent les bases du jazz afro-cubain. De là, naîtra un standard
devenu l’hymne du latin jazz : manteca.
Dizzy Gillespi y Machito
Afro cuban jazz moods
Dizzy Gillespie
Sous la direction de Chico O’Farrill • Zyx • 2000 (Réed. 1975)
1 GIL 71
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
Manteca aura inspiré de nombreux musiciens tels Quincy Jones, Gil
Evans, Red Garland, Lionel Hampton…
118
La Comparsa ; Descarga n° 1 ; Descarga n° 2…
Arturo Chico O’Farrill
Rhino • 2007 (Réed. 1957)
1 OFA 95
Médiathèque José Cabanis
Le jazz afro-cubain ou cupbop est né. Arturo Chico O’Farrill, compositeur et arrangeur cubain, sera le véritable créateur du genre. Avec lui, le
latin jazz devient une fusion et cesse d’être une simple superposition de
rythmes afro-cubains et de solos de jazz.
Le jazz deviendra latin jazz à partir de l’instant où des musiciens effectueront la fusion de mélodies, de structures harmoniques du jazz et
d’improvisations avec les rythmes afro-cubains produits par une section
rythmique jouant en clave*. La section rythmique latine traditionnelle se
compose d’un piano dont l’approche est souvent percussive, de percussions afro-cubaines (timbales*, congas*, bongo*) et d’une contrebasse qui
produit une syncope appelée tumbao.
Il s’agit bel et bien d’un mouvement musical en constante évolution porté
par de nombreux musiciens ; au piano, Omar Sosa ou encore Chucho Valdès, leader du groupe Irakere avec aussi Paquito d’Rivera au saxophone.
Cancionero cubano
Chucho Valdès
Egrem • 2005
1 VAL 95
Médiathèque José Cabanis
Sentir
Omar Sosa
Ota • 2002
1 SOS 71
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
Portraits of Cuba
Paquito D’Rivera
Chesky • 1996
1 DRI 71
Médiathèque José Cabanis
D’Rivera, une référence incontournable pour le saxophone.
* cf lexique p.125
119
Autre pianiste, découvert plus récemment, Harold Lopez Nussa, qui après
un long parcours en musique classique, a eu raison de s’affirmer dans le
jazz. À découvrir en solo.
El païs de las Maravillas
Harold Lopez Nussa
Planète Aurora • 2011
1 LOP 95
Médiathèque José Cabanis, Médiatèque Grand M, Médiathèque Empalot
Sans oublier son compatriote Roberto Fonseca, très apprécié de la scène
actuelle.
Akokan
Roberto Fonseca
Enja • 2009
1 FON 71
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Saint-Cyprien
Obsesion
David Sanchez
Columbia • 1997
1 SAN 60
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
David Sanchez, remarqué par Dizzy Gillespie en 1991, dont le son et les
accents musicaux se rapprochent aussi de ceux de John Coltrane.
Mano a mano
Michel Camilo
Universal • 2011
1 CAM 95 • 1 CAM 71
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
Grand pianiste de latin jazz originaire de la République Dominicaine.
Alma Adentro : The Puerto Rican Songbook
Miguel Zenon
Decca • 2011
1 ZEN 40
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M
Miguel Zenon est saxophoniste, flûtiste et compositeur de jazz.
120
Mambo Nights
Arturo Sandoval & WDR Big Band
Termidor • 2011
Médiathèque José Cabanis
Sandoval, pianiste et trompettiste cubain, a souvent joué avec Gillespie.
Lazzy Afternoon
Alain Jean-Marie
Shaï • 2000
1 JEA 60
Médiathèque José Cabanis
Pianiste guadeloupéen.
121
Musiques fonctionelles & Caraïbes
Dans le genre des musiques fonctionnelles (cote 500), qui comme leur
nom l’indique, sont des musiques qui ont une fonction (musique de film,
de spectacles, comédies musicales, Noël, mariage….) nous y retrouvons
les musiques pour danser.
La danse occupe une place aussi importante que la musique dans la
culture et les traditions dans les îles déjà évoquées.
La biguine est apparue à la fin du XIXe siècle dans la ville de Saint-Pierre
où régnait une vie culturelle intense. La clarinette, le banjo et le violoncelle en sont alors les instruments par excellence. La biguine anime les
bals, mais aussi les somptueux carnavals. À la fin de la première guerre
mondiale, des musiciens antillais s’installent à Paris. Ils jouent dans les
dancings où ils côtoient des musiciens américains.
Un compositeur instrumentiste guadeloupéen, Al Lirvat, n’a cessé d’inventer de nouveaux rythmes en s’inspirant de la biguine. Ainsi elle devient
la biguine wabap dans les années 1950, le kalengué dans les années 1960
et la biguine-ka, mélange de biguine et de mazurka dans les années 1970.
La biguine sera concurrencée par le compas haïtien puis par le zouk dans
les années 1980.
Biguine, valse et mazurka
des Antilles françaises 1940-1966
Frémeaux & Associés • 2011 • Compilation
572 A BIG
Médiathèque José Cabanis
Dans cette même collection Anthologie des musiques de danse du
monde, on trouve aussi le calypso, danse de salon à 2 temps, le cha-chacha, la rumba…
Calypso, the dance master classics 1944-1958
Frémeaux & Associés • 2011 • Compilation
572 A CAL
Médiathèque José Cabanis
Viva Rivera ! mambo, cha cha,
pachaga, rhumba, meregue….
Hector Rivera and his orchestra
Sony music • 2005 (Réed. 1961)
572 RIV
Médiathèque José Cabanis
Autre réédition pour le plaisir de nos oreilles et pour se trémousser…
122
Sofrito : Tropical discothèque
Strut • 2011 • Compilation
050.2 A SOF • 572 A BAN
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Médiathèque Empalot
15 titres faisant le pont entre l’Afrique, l’Amérique du Sud et les Caraïbes…
La Rumba boléro
Swing Mania • 2002 (Réed. 1963) • Compilation
572 A RUM
Médiathèque José Cabanis
Une autre compilation dont le feuillet vous donne la position des pas
pour danser.
Cha cha cha Rumba
Wagram • 2008 • Compilation
572 A CHA
Médiathèque José Cabanis
Accompagné du cours de danse en DVD bonus.
Le zouk est un genre musical et une danse de société des départements français d’Amérique, Martinique, Guadeloupe, Guyane, qui se fera
connaître en dehors des Antilles dans les années 1980 grâce, notamment,
au groupe Kassav’.
Soirée zouk 2012
Wagram • 2011 • Compilation
572 A SOI
Médiathèque José Cabanis
Le merengue, né en République Dominicaine, est aussi un genre musical
et une danse. Dans les années 1970 il se modernise et quitte sa connotation de danse de salon sous l’influence de la salsa. Il est aujourd’hui
souvent interprété par des artistes portoricains.
Merengue
World Music Network • 2006 • Compilation
572 A MER
Médiathèque José Cabanis
123
Et l’incontournable salsa de Cuba… :
My latin boots are made for dancing
Harmonia Mundi • 2009 • Compilation
572 A MYL
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
Salsa latina : tous les tubes en 5 cd
LM Music • 2009 • Compilation
572 A SAL
Médiathèque José Cabanis
Salsa Fever
Sélection de Yuri Buenaventura
Wagram • 2012 • Compilation
572 A SAL
Médiathèque José Cabanis
Cuban funk experience : funky sounds
from Cuba & Miami 1973-1988
Demon Music • 2009 • Compilation
572 A CUB
Médiathèque José Cabanis
Ministry of reggaeton : compil’
officielle des soirées reggaeton
Play On • 2012 • Compilation
572 A MIN
Médiathèque José Cabanis
Un dérivé du ragga, le reggaeton, genre musical très dansant.
124
Lexique
Batà : tambours sacrés en forme de sablier au
nombre de trois, utilisés par les Yorubas dans
la santería.
Bongo : tambour au fût court, cylindrique ou
conique ouvert à la base. Les sonorités sont
aiguës. Ils vont par paire, souvent attachés
ensemble et serrés entre les pieds du musicien.
Cajon : instrument de musique de la famille des
idiophones (inventé au Pérou au XVIIIe siècle).
Le cajon est une caisse de résonance, avec des
cordes de guitare, des clochettes, de tout objet
métallique pouvant vibrer.
Claves : à l’origine, ce sont des chevilles que
l’on cloue pour fixer les pièces d’un navire.
L’instrument de musique se compose donc
d’une paire de bâtons cylindriques en palissandre ou en ébène. La pression des doigts, la
façon d’arrondir la paume de la main et bien
sûr la force de frappe donnent un son plus ou
moins puissant.
Conga (ou tumba) : long fût en bois de forme
conique ; la base reste ouverte, l’ouverture
supérieure est tendue d’une peau de buffle.
Le son obtenu avec les paumes des mains ou
les doigts est grave.
Corneta china : genre de hautbois métallique
d’origine chinoise au son strident. Il est présent dans les carnavals de rue.
Guira : grand racleur métallique utilisé dans
le merengue.
Güiro : calebasse très allongée dont un côté
est strié sur toute sa longueur et raclé avec un
bâtonnet de bois. Ses sonorités sont sèches
et rapides. Cette percussion est toujours présente dans la samba et la salsa.
Manouva : instrument typiquement africain,
famille des lamellophones, utilisé en Haïti.
Marimbula : instrument d’origine africaine
(semblable au sanza), de la famille des lamellophones, formé d’une caisse de bois sur
laquelle sont fixées des lames de métal dont
l’extrémité est relevée. Le musicien frappe la
caisse et pince les lames. Elle joue le rôle d’une
guitare basse. La marimbula est principalement jouée dans le changüi.
Steel drum, pan, steel pan : tambours métalliques (aux alentours de 1940), considérés
comme les instruments nationaux de la Trinidad. Ils étaient fabriqués à partir de bidons
d’essence cylindriques, le couvercle est incurvé
vers l’intérieur, le fonds étant ouvert. Ces tambours de tailles et de sonorités différentes
sont frappés avec des baguettes munies d’une
petite balle dure en caoutchouc. Les steel
bands sont les orchestres.
Tambora : tambour bimembranophone utilisé
dans le merengue.
Ti-bois (ti-bwa) : bambou évidé frappé par
2 baguettes.
Timbales ou timbals : double tambour avec
boîtier métalliques.
Très : petite guitare à 3 cordes doubles, fabriquée à partir d’une caisse de morue et de
boyaux de rongeurs. Aujourd’hui elle ressemble à une guitare folk et fait partie des
orquestas tipicas.
Vaccine : trompette de bambou percutée
avec une baguette, utilisée dans les musiques
rituelles d’Haïti.
Gwoka : un ensemble de gwoka comprend
des petits tambours « boula » au son grave,
un tambour ka, plus aigu qui joue les soli,
et d’autres percussions, calebasse, ti-bwa
(baguettes frappées), sifflet…
125
Livres musique
Généralités
Musique aux Antilles : zouk à la Marouk
Maurice Jallier
L’Harmattan • 2000
Ce livre fait le point sur la dimension contemporaine et les influences
internationales de la musique antillaise d’aujourd’hui. Tradition culturelles, lieux, artistes, apports technologiques, droits d’auteur, secteur
professionnels, médias… tout est passé en revue avec sérieux et bonne
humeur. Des photos, des interviews, des textes de chansons enrichissent
ce travail.
Médiathèque José Cabanis
Musiques caraïbes : la trace noire
Luigi Elongui
L’Harmattan • 1998 • (Africultures, n° 8)
C’est par sa force de résistance que l’Afrique est présente dans les musiques
caraïbéennes. Sans doute est-ce cela qui leur permet de faire danser le
monde entier. Discographie sélective et entretiens avec Dédé Saint-Prix et
Ralph Boncy pour découvrir la force des musiques caraïbéennes.
Médiathèque José Cabanis
Musiques caraïbes
Isabelle Leymarie
Actes Sud • 1996 • (Musiques du monde)
Un guide pour le lecteur dans le dédale des musiques caraïbes qui
résultent d’inextricables et savants mélanges anglais, français, espagnols
et africains : du reggae au merengue en passant par la zouk, la salsa, la
calypso, la compas et le latin jazz.
Médiathèque José Cabanis, Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine, Saint-Cyprien
Musique aux Antilles : mizik bô kay
Maurice Jallier
Éd. Caribéennes • 1985
Quels sont les apports caraïbe, africain, européen ? Les influences
contemporaines ? Les différentes composantes ? Quelle est la fonction
de la musique dans les traditions folkloriques ?
Médiathèque José Cabanis
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Cuba
Celia Cruz
Leila Marzocchi
Nocturne • 2008 • (BD world)
Née au cœur du Cuba populaire, Célia Cruz deviendra très vite la reine
incontestée de la salsa. Des années 1940 au sein de la légendaire Sonora
Matancera, formation mythique de la musique cubaine, aux années Fania
sous la direction des maîtres du genre, Tito Puente, Johnny Pacheco,
Willie Colon, Ray Barretto, sans oublier ses concerts mémorables et ses
prestations cinématographiques poignantes, la silhouette majestueuse
et colorée de Celia Cruz, sa voix inoubliable et sa frénésie contagieuse,
auront marqué plusieurs générations de salseros.
Médiathèque José Cabanis
Bebo Valdés : portrait d’une légende cubaine
Samuel Charters
Naïve • 2007
Il y a quelques années, seuls les aficionados connaissaient Bebo Valdés.
Légende du latin jazz de Cuba, directeur musical du Tropicana à La Havane
en 1948, exilé à Stockholm dans les années 1960, celui qui avait fait le
son de Cuba avait sombré dans l’oubli. Jusqu’à Calle 54, film de Fernando
Trueba où Bebo, qui interprétait l’inoubliable Lágrimas negras, apparaissait avec Cachao et son fils Chucho. Samuel Charters retrace le parcours
d’un pianiste et compositeur exceptionnel, mais aussi la vie d’une personnalité hors du commun, soumise aux aléas de l’histoire politique de son
pays. Il offre également un nouvel éclairage sur la vie musicale cubaine
des années 1940 et 1950.
Médiathèque José Cabanis
Félix Valvert, le roi de la rumba : mémoires
Isabelle de Valvert
New legend • Paris • 2001 • (Loséyando)
Félix Valvert (1905-1995), musicien de jazz et de musique cubaine, était
considéré comme le Glenn Miller de la rumba et de la biguine. Sa fille,
elle-même chanteuse et auteur-compositeur, présente ses souvenirs, du
Paris des années folles à la fin des années 1960.
Médiathèque José Cabanis
127
Música cubana
Noël Balen
Fayard • 2006
Les musiques de Cuba invitent au mouvement des corps et à l’exaltation des sens. Cha cha cha, boléro, rumba, guaracha… il existe plus d’une
vingtaine de styles qui ont irrigué toutes les musiques du monde. Des
Caraïbes à l’Amérique du Nord, de l’Europe à l’Afrique, il est désormais
impossible d’ignorer les sonorités généreuses et sensuelles de la grande
île. Les musiques d’extraction cubaine sont peuplées d’envolées fugaces
et d’écoles fondatrices, de traditions et de ruptures, de divas et de héros,
de personnages rocambolesques, d’innovateurs ou de suiveurs. Dérouler
le fil de cette saga, c’est puiser aux racines d’une culture forte, intacte,
sans cesse régénérée.
Médiathèque José Cabanis
Musiques cubaines
Maya Roy
Actes Sud • Cité de la musique • 2001 • (Musiques du monde)
Les musiques populaires cubaines s’inscrivent dans une histoire marquée
par la colonisation et la déportation de centaines de milliers d’Africains.
Du métissage entre apports africains et européens sont nés des rythmes
et des musiques totalement originaux. Ce livre analyse les grands courants des musiques populaires d’hier et d’aujourd’hui, rurales et urbaines,
comme la rumba, le son, la guaracha, le danzon... en les reliant à l’histoire
de Cuba et à l’univers mental qui imprègne vie quotidienne et culture
populaire dans l’île. Le disque illustre la variété de ces musiques à travers de grands interprètes comme Merceditas Valdés, Benny Moré ou
l’orchestre Irakere.
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot, Bibliothèque d’Étude et
du Patrimoine
128
Buena vista social club
Wim Wenders, Ry et Joaquim Cooder
Photogr. de Donata et Wim Wenders
Nathan • 2000 • (Nathan photographie)
Retrouvés à La Havane par le célèbre guitariste américain Ry Cooder, les
musiciens du Buena Vista Social Club connaissent depuis 1997 un succès
planétaire. L’histoire de cette redécouverte a fasciné le cinéaste Wim Wenders qui en a tiré un film-événement salué par la critique internationale
et récompensé par le prix du Meilleur film documentaire 1999, décerné
par le National Board of Review. Ce livre retrace l’aventure humaine, musicale et cinématographique de Buena Vista Social Club et donne à voir les
visages, les lieux, les atmosphères qui, des rives de Cuba au Carnegie Hall
de New York, marquent les temps forts de cette aventure.
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
Cuban fire : musiques populaires
d’expression cubaine
Isabelle Leymarie
Outre mesure • 1997 • (Contrepoints)
Sur l’île du cigare, du rhum et du café, le croisement des genres musicaux
africains sacrés et profanes avec des mélodies espagnoles et françaises
a engendré un florilège de danses créoles au rayonnement international.
L’histoire de cette musique se joue également aux États-Unis, où se sont
établies d’importantes communautés cubaines, portoricaines et, depuis
les années 1970, dominicaines. C’est à New York que sont nés le boogaloo,
la salsa, et le latin jazz. Ce livre évoque aussi les rythmes incandescents
de Porto Rico et de Saint-Domingue. Isabelle Leymarie nous propose ici
la passionnante saga de la musique populaire d’origine cubaine et de ses
interprètes depuis les années 1920 jusqu’à nos jours.
Médiathèque José Cabanis
129
Jamaïque
Vibrations jamaïcaines : l’histoire des musiques
populaires jamaïcaines au XXe siècle
Jérémie Kroubo Dagnini
Camion blanc • 2011
Vibrations jamaïcaines retrace l’histoire des principaux courants musicaux apparus à la Jamaïque au XXe siècle, tout en décrivant l’arrière-plan
socio-politico-culturel ayant agi sur les processus créatifs. Cette épopée
musicale est aussi une histoire de transferts, d’échanges, de résonances
et de contacts entre les peuples et les civilisations. En bonus : une étude
de la religion rastafari, une biographie inédite de Bob Marley et des Wailers, une plongée dans la culture controversée du dancehall, un chapitre
sur les liens entre mouvements skinhead, punk et reggae, l’historique
de la scène reggae francophone et un éclairage sur les cultures reggae
d’Afrique, d’Océanie et d’Asie.
Médiathèque José Cabanis
Bob Marley, le reggae & les rastas :
une histoire de la musique jamaïcaine
Bruno Blum
Hors collection • 2010 • (Gilles Verlant présente)
Une passionnante histoire du reggae et des rastas, depuis leurs lointaines
origines africaines et bibliques jusqu’aux musiciens actuels. Musique,
politique, esclavagisme, violence, ce livre richement illustré contient plusieurs chapitres consacrés à l’essentielle biographie de Bob Marley. Écrit
par un grand spécialiste du reggae et de la Jamaïque, il évoque aussi les
autres artistes, du gospel au R&B, du ska au dub et du ragga au dancehall
actuel. Il révèle également les à-côtés plus sombres et controversés de la
culture reggae.
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Grand M, Serveyrolles, Izards
Le rap est né en Jamaïque
Bruno Blum
Castor astral • 2009 • (Castor music)
À l’encontre de l’idée qui veut que le rap soit né à New York, ses origines
jamaïcaines et ses premiers succès internationaux sont retracés. Les pratiques qui l’ont inspiré ont presque entièrement été créées et perfectionnées dans ce pays, où elles figuraient au cœur de la musique populaire.
Médiathèque José Cabanis, Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine
130
Le Reggae : ska, dub, DJ, ragga, rastafari
Bruno Blum
Castor astral • 2010 • (Castor music)
Né dans les années 1960 à Kingston, le reggae devient rapidement une
musique planétaire, synonyme de libération et de révolte. Immortalisé
par l’immense superstar Bob Marley, ce genre musical majeur évolue au
fil du temps, du ska au rocksteady, du dub aux débuts du rap. Soleil et
magie tropicale, herbe et vibrations mystiques Rastafari, mais aussi violence, ghettos et sexisme... Le reggae impose toujours de nouvelles stars
et de nouveaux styles dans l’atmosphère surchauffée des dancehalls de
l’île. Devenu une musique d’influence internationale avec ses inventions
(le rap, le remix ou dub), il participe largement au succès d’artistes non
Jamaïcains.
Médiathèque José Cabanis, Croix-Daurade
Israel vibration
Illustrations Pat Masioni, scénario de Nicolas Pothier
Éditions BD MUSIC • 2009 • (BD world)
Longtemps, l’histoire d’Israel Vibration s’est résumé en un mot : tribulations. Mais si le reggae a quelque chose de magique, c’est sa capacité
à transformer la vie de ceux qui le croisent. Trois décennies après ses
débuts, le trio atypique devenu duo fait désormais partie des ambassadeurs incontournables de la musique jamaïcaine.
Médiathèque José Cabanis, Médiathèque Empalot
100 albums essentiels du reggae
Olivier Cachin et Bertrand Lavaine
Scali • 2007
Prophète et ambassadeur du reggae, Marley est l’icône tutélaire de cette
musique née en Jamaïque. 26 ans après sa mort prématurée, le reggae a
influencé aussi bien le punk rock que la world. Avec une sélection pointue et éclectique, 100 albums essentiels du reggae propose un panorama
visuel et textuel d’un style devenu la voix des opprimés à travers le
monde. De Jimmy Cliff à Elephant Man en passant par Peter Tosh, Sizzla,
Ub 40, Lee Perry et Yellowman, ce livre richement illustré de pochettes
délirantes, historiques et rares, retrace la saga du reggae.
Médiathèque José Cabanis
131
L’encyclopédie du reggae : 1960-1980 :
Mento Calypso, Ska Rock Steady, Early Reggae,
Skinhead Reggae, DJ Roots Reggae, Dub
Yannick Maréchal
Alternatives • 2005
Les racines du reggae prennent naissance en Jamaïque dès la fin des
années 1950 avec le mento-calypso et le jamaïcan shuffle débouchant sur
le ska, puis évoluant à travers le rocksteady et l’early reggae pour aboutir
au roots reggae-dub, dont l’apogée se situe au milieu des années 1970.
Cette période, couvrant globalement une vingtaine d’années, est sans
conteste l’âge d’or de la musique jamaïcaine : les disques se succèdent
à une cadence infernale et la qualité est toujours au rendez-vous. Seuls
sont traités dans cet ouvrage les innombrables enregistrements originaux de ces deux décennies.
Médiathèque José Cabanis, Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine, CroixDaurade, Saint-Cyprien, Pradettes
L’intégrale Bob Marley :
les secrets de toutes ses chansons
Maureen Sheridan
Hors collection • 2005
Emporté au sommet de sa gloire par un cancer à l’âge de 36 ans, Bob
Marley est devenu une légende et restera à jamais la plus grande voix
du reggae. Comment comprendre ses compositions et l’engouement
extraordinaire qu’elles provoquent encore, plus de 20 ans après sa mort,
sans connaître le contexte social, religieux et politique dans lequel elles
furent composées ? Cet ouvrage relate la petite histoire de toutes ses
chansons, depuis ses premiers 45 tours avec les Wailers dans les années
1960, jusqu’aux enregistrements posthumes les plus récents.
Saint-Exupéry, Côte Pavée
132
Roots & dubs
Éric Cartier
Nocturne • 2005 • (BD world)
24 ans après la disparition de son plus grand ambassadeur, le « son de la
Jamaïque » continue de résonner aux quatre coins de la planète, faisant
grossir un peu plus chaque jour les rangs des fidèles. Musique d’inventions, d’influence, de paix et de combat, le reggae ne faiblit pas. De l’esprit
jazzy du jeune groupe californien Groundation aux expérimentations
audacieuses de l’Anglais Ghetto Priest, le premier CD de ce coffret met
ainsi l’accent sur la diversité, offrant un panorama de styles, d’époques,
de générations. Le deuxième volet, axé autour des différentes formes du
dub rappelle l’immense contribution du reggae à toutes les musiques
électroniques actuelles.
Médiathèque José Cabanis
Le ragga : reggae, rap, DJ...
une histoire de la musique jamaïcaine
Bruno Blum
Hors collection • 2005 • (Gilles Verlant présente)
Toute l’histoire de la musique parlée et rythmée, depuis les racines jazz
jusqu’au R&B et au rap, en passant par le reggae et le raggamuffin. Né en
1985, le ragga est la version électronique du reggae : boîtes à rythmes, samplers, claviers, DJ... En France, le mot ragga évoque d’abord les toasters, ces
DJ qui rappent sur des rythmes jamaicains : de King Stitt à U Roy, de Yellowman à Shabba Ranks, de Buju Banton à Sizzla, Capleton, Elephant Man...
Médiathèque José Cabanis, Saint-Cyprien
133
Reggae explosion
Chris Salawicz
Seuil • 2001
La musique jamaïquaine a conquis le monde, prouesse tout à fait étonnante de la part d’une petite île des Caraïbes dont la population ne s’élève
qu’à trois millions d’habitants. Reggae Explosion retrace le cheminement
de cette extraordinaire révolution culturelle. Cet ouvrage associe des
recherches factuelles, des portraits détonants et des images rares afin
de créer non seulement la pulsation de cette musique, mais aussi ces
contrastes de misère, d’humour, de désespoir et de joie de vivre qui caractérisent à la fois l’île de la Jamaïque et sa musique.
Médiathèque José Cabanis, Izards, Minimes
Guadeloupe
Cinquante ans de musique et de culture
en Guadeloupe : mémoires, 1928-1978
Marcel Susan Mavounzy
Présence africaine • 2002
Ce premier ouvrage sur la musique et la culture en Guadeloupe constitue
un document unique, relatant l’histoire musicale de ce pays. On ne peut
parler de la musique antillaise, sans mettre en évidence, la biguine guadeloupéenne, le zouck, les quadrilles aux commandements, le gwo-ka, les
chansons de veillées, sans parler des biguines quadrilles appelées chouval bois, qui ont largement contribué au développement du tourisme en
Guadeloupe et aux Antilles françaises. Tous ces rythmes sont les œuvres
de musiciens guadeloupéens dont il n’est fait aucune mention dans la
presse musicale, si ce n’est sur certaines chaînes de radio.
Médiathèque José Cabanis
Musiques & musiciens de la Guadeloupe :
le chant de Karukera
Alex et Françoise Uri
A. Uri-F. Uri • 1991
Les analyses et les commentaires découlent des documents que les
auteurs ont étudiés et des témoignages qu’ils ont pu recouper.
Médiathèque José Cabanis
134
Haïti
Chansons de la montagne,
de la plaine et de la mer
René Victor
Mémoire d’encrier • 2007 • (Soley n° 1)
L’ouvrage rend compte de la prodigieuse mémoire musicale haïtienne.
Vaste répertoire de chants, puisant dans des lieux différents (montagne,
plaine et mer), René Victor ouvre ici un nouveau chapitre de l’ethnographie haïtienne en collectant « ces débris de vieilles civilisations qui
jonchent encore (…) la terre haïtienne ».
Médiathèque José Cabanis
Jazz
Caliente : une histoire du Latin Jazz
Luc Delannoy
Denoël • 2000
À New York, au début des années 1940, le trompettiste Mario Bauza compose le fameux Tanga. Au même moment, à La Havane, des musiciens de
jazz intoxiqués de be-bop improvisent sur des rythmes cubains au cours de
jam-sessions... Ainsi naît au grand jour cette musique qu’on appelle le latin
jazz et qui plonge ses racines dans les rythmes afro-antillais. Cet ouvrage
est un fabuleux voyage musical de la deuxième moitié du XIXe siècle à
nos jours. Caliente est aujourd’hui l’ouvrage de référence sur le latin jazz.
Médiathèque José Cabanis, Serveyrolles
Jazz et biguine : les musiques
noires du Nouveau Monde
Jacqueline Rosemain
L’Harmattan • 1996
Pourquoi les mêmes hommes, venus des mêmes régions d’Afrique et
soumis au même statut d’esclaves, ont-ils produit des rythmes si différents suivant qu’ils sont arrivés dans les îles ou sur le continent américain ? C’est ce que tente de nous faire découvrir Jacqueline Rosemain,
professeur de musique, retraçant l’histoire des colonisations française
et anglaise.
Médiathèque José Cabanis, Fabre
135
participants
Nadège Barreaud
Simone Bloch
Éric Born
Thyphaine Bourez
Chantal Cadoré
Chantal Carol-Ballester
Charly Demay
Éléonore Dumas
Valérie Dupouy
Hélène Dupuy
Claire Fauché
Stéphanie Fauché
Danièle Fumat
Lucie Grelard
Licia Gueye
Charlotte Hénard
Élodie Lavielle
Loïc Margot
Amandine Minnard
Mélanie Mounier
Mouna Nasser
Aurélie Netter
Marion de Savignac
Barbara Sérafini
Christine Thannberger
Catherine Thuriès
Franck Tiégo
Élodie Tomatis
Christine Torres
Cécile Valette
Nathalie Zekry
Bibliothèque de Toulouse
Médiathèque José Cabanis
Bibliothèque Ancely
Bibliothèque Bonnefoy
Bibliothèque Côte Pavée
Bibliothèque Croix-Daurade
Bibliothèque Duranti
Médiathèque Empalot
Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine
Bibliothèque Fabre
Médiathèque Grand M
Bibliothèque des Izards
Bibliothèque des Minimes
Bibliothèque Nomade
Bibliothèque Pont des Demoiselles
Bibliothèque des Pradettes
Bibliothèque Pinel
Bibliothèque Saint-Cyprien
Bibliothèque Rangueil
Bibliothèque Saint-Exupéry
Bibliothèque Serveyrolles
Bibliothèque Roseraie
Pavillon de prêt
plus d'infos : www.bibliotheque.toulouse.fr
Graphisme : Bibliothèque de Toulouse – Illustrations : Rio Loco, Studio Zoveck • www.zoveck.com – Impression : Imprimerie Ménard
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