ANNEXE 3 Synthèse et cartographie des enjeux écologiques et paysagers Appel à projets pour la restauration et la valorisation durable du Moulin de Villevaux 1er Août – 29 Octobre 2010 Enjeux sur les terrains au niveau du moulin Accès via Gezoncourt Environ 13 hectares 7.8ha de boisements, 3.9ha de prairies de fauche, 1.3ha de jardins, vergers & divers 1200m de berge en rive droite Moulin Esch Légende : Zone à enjeux écologiques 1) cours d’eau, éviter tout impact sur le lit et les berges 2) maintient des milieux, préconisations sur usages 3) non intervention, habitat du sonneur à ventre jaune Limites de la propriété Chemins ruraux Prairies de Fauches, Baux agricoles Zone à enjeux paysagers et pédagogiques (entretient et réouverture des milieux souhaitables …) DIRAT – Gestion de l’Espace et de l’Environnement CONSEIL GENERAL DE MEURTHE ET MOSELLE LOT N°1 : DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE ET EVALUATION DES POTENTIALITES DU MOULIN PHASE 1 – DIAGNOSTIC INITIAL DU SITE – TOME 1 10 SYNTHESE PATRIMONIALE La cartographie ci-dessous synthétise les zones où des enjeux naturels doivent être pris en compte dans la gestion du site. Une cartographie au format A3 est mise en annexe 6. Figure 27 : Cartographie des zones à enjeux sur le site du moulin de Villevaux De part le nombre d’espèces et le nombre d’habitat communautaires ou prioritaires inventoriés, le site représente un atout essentiel dans la vallée. Dans le cadre de la politique des ENS, le Moulin de Villevaux est sans aucun doute un vivier pour les espèces communes qui peuvent ainsi coloniser d’autres milieux dans la vallée. Mais aussi un refuge pour des espèces en fort déclin tel que le cuivré des marais, le sonneur à ventre jaune, la locustelle tachetée, le martin pêcheur, la cigogne noire, la pie-grièche écorcheur, etc., ou d’autres non inventoriées comme les tritons ou les reptiles. 99 Elément 5 – 9 rue André Pingat 51065 REIMS Octobre 2009 CONSEIL GENERAL DE MEURTHE ET MOSELLE LOT N°1 : DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE ET EVALUATION DES POTENTIALITES DU MOULIN PHASE 1 – DIAGNOSTIC INITIAL DU SITE – TOME 1 La présence de l’Esch et des milieux humides associés constituent un élément clef de voûte qu’il est primordial de sauvegarder, tout comme la présence des haies. L’intérêt aquatique est fort sur l’ensemble du linéaire de la rivière avec la présence d’espèces patrimoniales telle que les moules d’eau douces, couramment appelées Naïades (Unio crassus et Unio mancus) qui trouvent ici un biotope parfait pour leur maintien et leur développement. Il est donc important de conserver ces populations. Cette sauvegarde dépend plus d’une gestion des populations piscicoles (poissons hôtes), que d’une gestion des débits, le facteur hydraulique n’étant pas ici problématique pour ces espèces aquatiques. L’objectif principal à atteindre est donc une franchissabilité de l’ouvrage pour restaurer une continuité écologique sur l’ensemble de la rivière, et ainsi redonner l’accès aux frayères à truites situées en amont du remous créé par le moulin. La ripisylve et les hélophytes doivent être conservées pour les odonates, qui utilisent ces écotones. La gestion doit porter sur la replantation de saules ou d’aulnes en rive gauche pour stabiliser les berges et recréer une ripisylve qui est souvent absente. Une attitude vigilante doit être observée vis-à-vis de plantes potentiellement invasives telle que la renouée du japon, la balsamine (qui ne sont pas présentes sur le site) et l’élodée du canada, qui y est présente. Les vastes herbiers de nénuphars ne sont, pour le moment, pas problématiques. L’Esch rentre dans la classification des habitats aquatiques : « Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion ». Correspondance Corine Biotope : 24.4 ; code Eur 15 : 3260. 100 Elément 5 – 9 rue André Pingat 51065 REIMS Octobre 2009 CONSEIL GENERAL DE MEURTHE ET MOSELLE LOT N°1 : DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE ET EVALUATION DES POTENTIALITES DU MOULIN PHASE 1 – DIAGNOSTIC INITIAL DU SITE – TOME 1 Les fortes valeurs écologiques se situent aux extrémités du site (milieux ouverts et succession d’habitats favorisant la diversité interspécifique), une réouverture maitrisée sur la partie centrale du site est donc à privilégier pour augmenter le potentiel écologique de la propriété. En termes d’habitats, les enjeux « forts » se focalisent sur la forêt alluviale en développement en rive droite du canal d’amenée. Pour le moment il faut la laisser évoluer. La succession des habitats et des écotones : Culture – Haie – Prairie – Mégaphorbiaie – Rivière doit absolument être préservée pour favoriser des espèces inféodées à chaque habitat. Les enjeux « habitats moyens » portent sur une gestion appropriée de la prairie au sud « l’Ourlet calcicole », où l’envahissement des ligneux doit être maitriser par des actions d’arrachages mais où ni fauche ni pâturage n’est souhaitable. Pour les oiseaux les enjeux sont « forts », sur la rivière et les mégaphorbiaies, ainsi que sur les fruticées et les haies qui constituent des milieux spécifiques pour les espèces précédemment citées. Pour les reptiles et amphibiens les enjeux « forts » se localisent sur les zones humides favorables au sonneur à ventre jaune et aux tritons. Les enjeux moyens se localisent sur les lisières, les terrasses et les murets en pierres sèches favorables aux reptiles. Pour les lépidoptères et les orthoptères, les enjeux « forts » portent sur la mégaphorbiaie et la ripisylve favorable au cuivré des marais, mais aussi sur la succession des milieux suivant le gradient d’humidité, qui est en place de la haie vers la rivière. Cet ensemble d’habitats et d’écotones, constituent un véritable « point chaud » où le maximum d’espèces se côtoient en un minimum d’espace. Les enjeux moyens se localisent sur les autres espaces agro-pastoraux, qui constituent des biotopes et des zones de butinage pour les espèces communes. Les fiches descriptives type Natura 2000, des espèces protégées sont présentes en annexe7. 101 Elément 5 – 9 rue André Pingat 51065 REIMS Octobre 2009