Institut d'estudis occitans de París Documents per l'estudi de la lenga occitana N°52 François Juste RAYNOUARD Résumé de la grammaire romane Edicion originala extracha del Lexique roman, tome I, Paris, Silvestre, 1838 Document dins lo maine public numerizat per Archive.org Documents per l'estudi de la lenga occitana Daus libres de basa numerizats e betats a dispausicion sus un site unique. Des ouvrages fondamentaux numérisés et mis à disposition sur un site unique. Mesa en linha per : IEO París http://ieoparis.free.fr , RESUME DE LA GRAMMAIRE ROMANE OBSERVATIONS PRELIMINAIRES. JLoRSQUE je publiai Grammaire de la la langue romane que de préparer à la lecture des poésies des bornai à exposer les règles qu'il était , il ne Troubadours s'agissait me et je , nécessaire de connaître pour com- prendre facilement ces poésies. Depuis man était , j'ai cette publication reconnu que , pour , mesure que et à le j'ai travaillé au lexique ro- rendre véritablement curieux et utile, il indispensable d'y insérer les mots que fournissaient d'autres docu- ments de hésité à cette donner langue à mon menté de plus de , surtout les ouvrages écrits en prose travail une pas et je n'ai un développement, qui latitude, l'a aug- la moitié. Ces ouvrages appartenant à différents pays et à diverses , offert , quelques accidents grammaticaux qui , époques , ont sans rien changer aux règles générales que j'avais déjà recueillies, méritent pourtant d'être signalés. Je les ai donc compris dans ce résumé ces accidents même pour , C'est ainsi grammaticaux la plupart que j'ai , se dans , avec d'autant plus de raison que trouvent dans des exemples du lexique et les nouvelles poésies romanes que je publie. dû indiquer, dans au singulier, au lieu de lo pour le le tableau des articles masculin lement sujet féminin au singulier, par et , le , et li , , se le en place de la , , sujet éga- motif que ces deux modifications quelques autres introduites successivement par l'usage ou tion locale , la prononcia- rencontrent assez fréquemment dans divers ouvrages en prose et en vers de la fin du xiii^ siècle ture est postérieure à cette époque. , et dans les manuscrits dont l'écri- RÉSUMÉ xl.v Je lerai remarquer que ce cliangement de désinence, quoiqu'il n'eût pas lieu régulièrement, fut peut-être occasionné par le besoin de distinguer quelquefois l'article lo Une , cause semblable sujet, fit féminin sujet, tandis que du même article lo , régime direct. probablement adopter au singulier l'article li, féminins, régimes directs et indirects, les articles au singulier, conservèrent la. Dans ma grammaire des articles dels , als ; j'ajoute aujourd'hui employés quelquefois pour del Quelques substantifs homme, saint , comme j'avais déjà indiqué des, as, , dels , deu deus, et au du, des, et pour al reçurent et adjectifs , I'e final, tels qu'on écrivit omc S sANCTe, au singulier , , contraction aus, als , comme au, aux. que om, sanct et , , o^es, sXNTes au pluriel. Quelques noms en adoptant , ployés qu'au pluriel, De même , , et à Je suis la en a coTvse5_, ne furent em- corps, GR0sse5, gros. , LUN , je n'ai pas hésité à placer ce mot l'un, mot dans de senhen , contraction de sENHer en à ces indications 5 elles , expliquent assez seigneur le le lexi, les la le langue romane. Je classerai les règles de cette grammaire dans sept prit parfois la terminaison en, on disait oMeii, nomen. sire. but que je proposé en comprenant ces légères modifications dans grammaire de pour trouve employé. se été ainsi me borne Om , ne pas rejeter, dans ce nouveau choix de poésies romanes vers où ce Il furent vERse,y, vers, , ayant rencontré assez fréquemment lals , laun LO us , LO UN ou LUS que tels cette nouvelle désinence chapitres. me résumé de le; RÉSUMÉ xlvj Commo on ne peut pas dire il , m'a paru plus simple de avec d'autant plus de raison que caractéristique Au les langues dont ne varient pas leurs désinences d'une manière qui désigne les substantifs ces cas dans qu'il existe des cas spéciale , singulier, pour les distinguer en sujets et en régimes les distinguer. final attaché à tous les substantifs l's , langue romane possédait une forme la masculins et à la plupart des substantifs féminins terminés autrement qu'en a, indiquait quils étaient employés comme comme régimes directs ou Au pluriel les sujets ne aux régimes directs de et l'absence ; l's , qu'ils l'étaient indirects. recevaient pas , chait sujets l's , qui au contraire , , s'atta- et indirects. Les noms féminins en a, sujets ou régimes, ne recevaient jamais au singulier l's final toujours au pluriel. et l'admettaient , Les substantifs qui originairement se terminaient en au singulier soit au pluriel, Concurremment avec comme ops cette règle lière qui faisait distinguer s, le besoin, temps, temps, vers, vej's. , existait toutefois il au singulier conservaient soit le sujet et le une forme particurégime de quelques substantifs masculins. Ces substantifs reçurent la lier, TROBAiRE ador finale et comme , troubadour^ bateyre , edor, idor sujets , comme finale aire, eire, ire, comme ou régimes au batteur, servire , , sujets au singu- serviteur, et la régimes directs ou indirects au singulier, pluriel , TRonarfor, EXTedor, SEJwidor. L's ne s'attachait jamais à ces sortes de substantifs au singulier, parce que la terminaison suffisait pour distinguer régime direct ou indirect qui pluriel était toujours en ador qui avait toujours cette dernière désinence , en aire, eire, ire, du le sujet , , edor l's , idor-, marquait mais au les deux et fémi- espèces de régimes. Plusieurs substantifs nine , , par leur double terminaison masculine pouvaient être employés tour à tour dans le genre qui convenait aux soir; comme fuelh fuelha, feuille; joy, joya, joie; ser, sera, DONS DOMNA danw mais alors pour ce dernier substantif, le pro- nom possessif qui était joint à dons auteurs , , MI dons , SI : , DONS , , , était mi , ti , si , au lieu de ma, ta, sa : etc. En, placé devant un nom propre masculin, indiqua une sorte de tion de la personne , et signifiait seigneur, sire : distinc- en Peyrols, en Guilems. DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Na nom au-devant du , (lommx : na Maria Ils dé dame, avait la signification même donnés à des personnes devant sobriquets ou les noms fictifs qui qualifiées. furent ajoutés quelquefois aux mots qualificatifs senher et senlier NA , na Margarida. , Ces signes furent placés étaient femme d'une xlvlj domna : en Enric domna na Maria. , subissait parfois l'élision devant les voyelles noms qui commençaient par des N'Agnes pour na Agnes. : De même en , poésie ment EN ou N quand , , le pour la mesure du vers mot précédent même on se terminait Enfin au lieu de en, on employa aussi don qui avait la , écrivait indifférem- par une consonne. dom venant de , , domï/ius j et signification. VERBES EMPLOYES SUBSTANTIVEMENT. A Texemple de la langue grecque et infinitifs de la langue latine , les présents des furent souvent employés substantivement. Comme Comme sujets , ils régimes prirent ordinairement ils rejetèrent cet l's final. s. Les régimes indirects furent précédés des prépositions qui les dési- gnaient. Quelquefois quelquefois ils l'article fut joint à ces verbes, soit sujets, soit régimes; furent employés sans articles l'égard des substantifs ainsi qu'on le pratiquait à mêmes. Aux verbes employés bles substantifs, les , substantivement s'attachèrent pronoms différents adjectifs; en comme aux possessifs, démonstratifs, etc. un mot, , vérita- et tous les ces verbes remplirent entièrement les fonctions des substantifs ordinaires. Par analogie, alors ils les gérondifs furent aussi employés substantivement, et étaient précédés de l'article sant des fleurs. : al pareissen de las flors , au parais- , RÉSUMÉ xlviij CHAPITRE III. ADJECTIFS. L'adjectif auquel roman les adjectifs L'a final caractérisait régime, le substantif se rapportait. il Pour nombre avec s'accordait en genre et en que indicpuMsoit l'adjectif au singulier, de l'absence de l's féminins. masculin se rapportait à un sujet ou à un soit au pluriel, il suffisait de présence ou la final. Les adjectifs communs aux deux genres ne prenaient point naison A, quand au singulier au féminin l's étaient joints à ils final comme comme au un nom féminin sujets; et masculin ils , au pluriel, au pluriel, qu'ils fussent employés s le recevaient régimes, s. conservaient au singulier comme soit ils soit sujets, soit gardaient toujours cet Les adjectifs terminés originairement en et mais ^ la termi- sujets, soit comme fal^î, fai^su, faux régimes. Quelquefois le féminin ajoutait son signe final a fausse; dans certains cas même cet a remplaçait : l's final savi5, sAvia, : sage. Les adjectifs Ils étaient BEL m'es , il romans remplissaient parfois fonctions de substantifs. souvent employés impersonnellement avec le verbe esser : m'est beau. Souvent aussi tar, légei' a les ils avaient des régimes tels que a chanter; paubre n'aver, pauwe v» , de, etc. : Leu A chan- avoir. DEGRÉS DE COMPARAISON. Ce fut par le secours des adverbes de quantité plus, MiELHS , mais, mens, AiTANT, ctc., quc la lauguc romane exprima ordinairement les degrés de comparaison. Si ces adverbes auxiliaires n'étaient précédés ni de l'article, ni d'un pronom possessif, romane plaçait ils désignaient le comparatif, après lequel communément que ou de Le QUE pouvait être sous-entendu. '. la langue ,, , , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. xlîx Parfois elle adopta, pour exprimer plus, la terminaison latine or, et dans cette circonstance er dési^^na gimes au pluriel ^ Pour exprimer devant le le superlatif, on plaça l'article sinp;ulier la , or et les ré- désinence or. ou le mot qui le suppléait comparatif ou devant Tadverbe de comparaison. Quelquefois terminaisons aire les au singulier seulement edor , eire , ire caractérisèrent , des termes de comparaison le sujet , reçurent les désinences ador comme au , régimes prirent le sujet et les , le sujet iuor , quand , et alors ils , étaient ils mais , employés régimes. Quelquefois aussi, mais rarement, issîmus finale latine sANCTiSME , et prit la emprunté de le superlatif fut terminaison isme altisme : très , la haut • très soint. , CHAPITRE IV. PRONOMS. § I". PRONOMS personnels'. PERS. l'* SINGULIER. leu Sujet. eu , , ie , m', , me , rai m', , Rég. dir. Me mi Rég. ind. De me, de mi, de m', A me mi , , a , me mi , , pluriel. je , moi; nos nous, moi ; nos nous, de moi; de nos, de nous. à moi ; a nos, à nous. tu vos vous, m', 2= PERS. Tu Sujet. Rég. bir. Rég. ind. Tu,te,ti,t', De A ' , , a te , a toi ; ti , ti te de , , ti t', , t', Les pronoms personnels qui indiquent ', vos, vous, de toi; de vos de vous. à a vos à vous. toi, te lu, de te, de tu , la ; toi ; première et de véritables substantifs qu'on pourrait désigner par le la nom seconde personne, sont de substantifs personnels ou de SUBSTANTIFS PRONOMINAUX. Ceux qui indiquent portent toujours à un la troisième nom personne sont des substantifs relatifs précédent, et qu'on poun'ait appeler substantifs pronomi- naux RELATIFS. Toutefois, je ^ me conforme Généralement, on 1- qui se rap- à l'usage en se servait me servant de vos en parlant à du mot pronom. une seule personne. ê , , , , , , RÉSUMÉ MASCULIN. 3' SINGULIER. PERS. El Sujet. clli , Rég. Din. El,olh, Rég. ind. DVl A cl il. lo,lui,l', '1, 'Ih, a , '1 , d'clh , ' il , de , elli lo li , de , lî de , r, lui , le a , de 1', li a lui , de lui , a à 1', lui. y lui. lui. PLURIEL. Els Sujet. clhs , 'Is , il , ill , Rég. dir. Els, elhs, Rég. ind. D'cls, d'elhs, de lor, Els , a els 'Is, los a elhs , ilh , '1 , , 'Ih ils. eux, li, 1', , d'eux, a , ils. li , à eux, a lor, lor, leur. FÉMININ. singulier. Ela, elha, ella, 'Iha, Sujet. Rég. dir. La Rég. ind. D'cla , d'elha De li , de De leys A lei , ella leis , , lieys , lei , , a li , licys, elle. /a, elle. , d'ellei d'elleis , a lei , leys , d'ella de lieys , el', il, '1, lei, a leys , d'elle, , , a lieys à , elle. pluriel. Elas Sujet. Rég. dir. Rég. ind. Se, sujets, avec Se , elhas cUas , elles. , Las les. D'ellas, de lor, d'elles. A à ellas , a lor, lor. si, s', se, soi, étaient employés au singulier ou comme régimes directs les prépositions était de ou et indirects, elles, leur. au pluriel et comme mais, dans ce dernier cas a. quelquefois employé pour a se , régime indirect. Souvent avec les verbes neutre et impersonnel Se quelquefois En, ne, 'n, n', A, devant une et quelquefois, par : il était pris , Esdevenc se que, de même il advint que st que; , si dans un sens anet, il alla. signifia on. de lui, d'eux, d'elle , d'elles , en. voyelle reprend souvent le d originaire; euphonie, az el , az ella. on La langue romane disait ad el, ad ella, , . DE LA GRAMMAIRE ROMANE. en fit usage au singulier et au pluriel , au masculin désigner non seulement des choses inanimées I \ , , m, à comme pour lui à , elle , etc., furent aussi mais , Ij et au féminin même , pour des personnes. employés pour personnes les les choses. Quelquefois des pronoms personnels recevaient explicitement d'autres pronoms même; tels el que eis , mezeis , même altres, autre , etc. ; : mi eis, moi- lui-même; éls mezeis, eux-mêmes ; \os altres, nos altres, eis, uous autres , nous autres , etc. AFFIXES. Un des caractères de la langue romane fut d'employer des affixes c'est-à-dire : représentant M T S NS US me, mi, te,ti, se, si, nos, vos. Elle dépouillait Me, M.i, le , li, se , si de leur voyelle finale et , nos et vos de leur voyelle intérieure, pour attacher la consonne ou les con- sonnes qui restaient à la voyelle finale du mot précédent No M , meravill, ne M'émen^eille ; no t deus, ne te dois; no peut; no NS cal , y fixer et les s ' : pot, ne se ne nous faut; no us vuelh, ne vous veux. N fut quelquefois affixe pour ne , en. Cette forme n'était pas seulement une faculté accordée au poète pour composition des vers j faciliter la elle se trouve souvent aussi dans la prose. § n. PRONOMS POSSESSIFS Quand les se rapportent pronoms ' Quoique il les cède, quoique " quand ils faut les traduire par mon , manuscrits présentent toujours même cependant devoir texte possessifs sont placés devant le substantif auquel sans être précédés ni de l'article , démonstratif, " les j'indique cette forme , ni de tout autre signe ton son , les affixes comme une , ma ta , , unis avec le sa , etc. mot qui pré- règle invariable, détacher dans l'impression afin d'éviter , ils j'ai cru les difficultés qu'ofire le restent confondus. Dans mes Observations sur le Roman de Rou, je disais, en 1829 : « On a judi- cieusement observé que mon, ton, son, ne sont pas des pronoms, attendu qu'on ne les RÉSUMÉ l'j Au contraire démonstratif, SIEN comme LA MIENNE , Parfois ils sont précédés de l'article ou de tout autre signe s'ils , cel CETTE TIENNE , etc., ils signifient le UNE SIENNE , , mien, ce tien, un etC. sont simples adjectifs et on les traduit par mien MIENNE TIENNE, SIENNE , La un, , tien , sien , ClC. , ou préposition pe , indique a le régime indirect au singulier et au pluriel. MASCULIN. FÉMININ. 1" PERS. SINGULIER. Mos, mieus Sujet. Noslres Rég. dir. , ma, mi, m', mieua, meus; mia. nostra. ; Mon, mieu meu; ma, mi, m', mieua, mia. Nostre nostra. , ' ; PLURIEL. Miei Sujet. mel , Nostre Rég. 2' dir. mieu, meu; , , mias. , mias, nostras. ; Mos, mieus, meus; mas mieuas Nostrcs nostras. , ; PERS. singulier. Tes Sujet. , tiens Vostres Rég. mas, mieuas Ton dir. , teus ta ; , ti , l', lia , tieua , toa , tua. voslra. ; lieu Vostre , , teu ta . ; , ti, t', tia, tieua, toa, tua. vostra. ; PLURIEL. Sujet. Rég. dir. emploie pas à sifs Tiei, lei, tien, teu; tas, tieuas, toas Voslre voslras. ; Tos, tiens, tens; tas, tieuas Vostres vostras. ia ; place de relation k la personne rapport direct avec maître, Ut captif l'ai ou à l'objet le sujet qui dit affecte leur personne. ' noms, mais que ce sont des parce qu'ils indiquent, dit-on, aia ou le lit, dans le il s'agit régime On , tuas. les appelle posses- dans la proposition, c'est-à-dire le qu'ils modifient. L'esclave qui dit mon prison, ne parlent pas de leur propriété, mais de ce qui Ce sont donc des Roman adjectifs. toas tuas. possession; mais n'indiquent-ils pas plutôt la dont cru toiUefois devoir conserver Ou la , , la adjectifs pebsonnels. dénomination usitée. de Ficrabras, nos, vos, pour isostre, vostre. , ,, DE LA GRAMMAIRE ROMANE. FÉMININ. MASCULIN. SINGULIER. PERS. S"* Sos Sujet. dir. sieus, seus , Lor Rég. liij sa ; , si , s', sia si , s', , sieua, soa, sua. lor. ; Son, sieu, seu; sa Lor lor. ; , sia, sieua, soa, sua. PLURIEL. SoJET. SIei Rég. dir. et sei , sas, sieuas, soas, suas. Lor, lors lor, lors. ; , , , mon sos, sujets la seule qualité ta suas. Sos, sieus, seusj NOS , , lor. trouve parfois Ma soas , Lor j On Tos sas, sieuas sieu, seu; , , ton , son au pluriel , nostre , quoique vostre , , sujets au singulier règle générale leur assignât la de régimes. mots qui commençaient SA subirent souvent l'élision devant les par une voyelle ou une h muette amour ^ ton amitié , : M'amors l'amistatz , , s'honors , mon son honneur. §ni. pronoms démonstratifs. Les pronoms démonstratifs romans furent La : Gel, est. Aicel cest. Aquel aquest. règle de qui distinguait l's les sujets et les régimes fut quelquefois appliquée aux pronoms démonstratifs masculins. Les pronoms féminins prirent ordinairement Ta as au , au singulier , et pluriel. Mais aussi CIL final AiciL gulier Par , , d'iL, la pour caractériser etc., quand ce même pronom personnel féminin pronom raison , le , furent dérivés par analogie pronom démonstratif féminin au était sujet. leis , féminin du pronom personnel pronoms démonstratifs féminins celleis, seleys, De sin- lui masculin au singulier, vint celui, etc. etc. , fournit les , , ,,, ,, , , ,, , , , ,, ,, ,,, ,, , , RÉSUMÉ liv Et d'iL masculin sujet au pluriel, fuient formés cil Ces pronoms démonstiatifs étaient quelquefois seuls, fonctions de relatifs noms , on employait substantivement les aquil , , et alors, , ainsi etc. dans leurs que les pro- |)ersonnels. Plus souvent ils un nom, étaient joints à ne remplissaient que et la fonction d'adjectifs. Les pronoms démonstratifs s'appliquaient aux objets animés et ina- nimés. Plusieurs se modifiaient de manière à être emj)loyés neutralement. CEL, ET SES DÉRIVÉS. MASCULIN. FÉMIJNIJV. SINGULIER. Sdjet. Cel selh , , celui cella Aicel aicella ce, cel Aquel > Rég. dir. Cel cilh , ; aqucUa celle, cette; , aquil. celui-ci celle-ci celui, , aicil, , cella ccUeis. , celui-là. celle-là. Aicel aicella Aquel aquella , aquelleis, PLURIEL. Sujet. Cil , Aicil cels Rég. dir. Els, uicels , Aquil cellas , , aquels aicellas , los Cels ceux, ces; aquellas ceux-ci, las, ceux-là. cellas celles, ces; i celles-ci, celles-là. Aicels aicellas Aquels, aquellas Les différentes prépositions qui précédaient ces pronoms ou les substantifs auxquels ils se rapportaient , faisaient reconnaître les régimes indirects. EST, ET SES DÉRIVÉS. FÉMININ. MASCULIIV. SINGULIER. Est, Sujet. esta Cest cesta celui, ce; Aquest , RÉG. DIR. celui-là. Cest ist , cist celle, cette; aquesta , esta celle-là. cesta , aquisl '^celle-ci, celui-ci Est, Aquest , aquesta , , , . , , , , ,, , , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Iv FÉMININ. MASCULIN. PLURIEL. estas Ist, est, Sdjet. Cîst cestas cest , ceux, ces; Aquist , aquest celles , ces; aquestas, ,ceux-ci Rég. dir. Ests > ceux-là. celles-là. cestas Cests Aquests aquestas , Les pronoms démonstratifs so, aisso employés neutralement , c'est-à-dire Ces pronoms étaient invariables, avec le so SON celles-ci, estas , aco , aquo , ce, ceci, cela, furent d'une manière indéfinie. et il est à verbe auxiliaire esser au singulier remarquer et qu'ils se plaçaient au pluriel : so es, c'est; ce sont. , §IV. PRONOMS RELATIFS. Lorsque el , lo, ella la, lor, etc., , il, elle gnaient des objets non animés ou non personnifiés, les, , ils eux , etc., dési- devenaient pronoms relatifs O ne Lo étaient employés neutralement et ferai; no lo x.^ En, NE choses , , comme relatifs : Non o farai deman ne le demande. , en, de cela, et y, i, hi, y, s'appliquaient aux personnes et aux sans recevoir aucune modification de genre ni de nombre. qui, que, etc. Qui, Sujet. Rég. dir. qi, ki, que, che, qe, ke, qu', ch', Que, che, qe, ke, cui , qu', ch', etc.; Rég. ind. De qui, de cui, cui, de que, don A qui, a cui, cui, a que Qui masculin ou féminin k', q', c'; que, quoi. de qui, de quoi, dont. ; à qui, à quoi, dont. ; faisait, qui. au singulier et au pluriel, la fonction de sujet. On ne le trouve pas avec les pronoms démonstratifs employés neutra- lement, auxquels s'adjoignait que. Qui, oui, étaient quelquefois régimes directs, régimes indirects , et ordinairement cui était mais plus souvent précédé d'une préposition. , RÉSUMÉ vj QiE servait au singulier au pluriel ol après les mots employés neutralcment et régime direct ou indirect cédé de Don la était et au féminin , et également sujet ou régime comme régime indirect, pré- était il préposition. thnt, exprimait , mais, ; il : au masculin , la relation des mots latins cujiis , a quo, etc., et de l'adverbe de tjrde. On, Oïl, auquel, en qui, faisait pronom fonction de relatif lorsqu'il se rapportait aux personnes ou aux objets personnifiés. La langue romane forma un placé après l'article, et pronom autre de quali5, qual ; du qui, du que, du oui, remplissait la fonction il relatif du DON. qual reçut L'article de ce relatif genres pour les , temps les adjectifs , et les régimes communs : ; et lo qual QUALS, DELS QUALS, DE LAS QUALS, les modifications usitées pour qual reçut , la qual celles li , les qui étaient établies qual , lus quals , las CtC. Que employé dans un sens neutre, remplissait la No sai que dire ne sais que dire. latin. Le pronom relatif que, etc., comme sujet, était fonction du quid , : entendu, surtout en poésie ne vis dame (qui) tant Ce même pronom : me Ane no vi dona ... tan quelquefois sous- mi plagues, oncques plût. employé en supprimant était aussi le sujet ou le pronom démonstratif auquel il se rapportait, soit expressément, soit tacitement Qui en gaug semena, plazer cuelh, (celui) qui en joie sème, : plaisir recueille. Qui, il sujet, était ne devenait pas même le régime monstratif sous-entendu à (celui) qui a On placé après des verbes ou des prépositions dont : , Ley demostra a Qual, cal, quel, pronom Il se comme nombres , le qui ha sen régime sous-entendus à relatif, fut rapportait toujours à Qui, qui, que, que, qual, soit c'était le , pronom dé- loi démontre sens. trouve la préposition et choses. parce que ce régime, régimes, dans étaient placés en amor ? Et que vaut un appliqué aux personnes et aux substantif. cal, quel, que, quoi, soit les différents amour ? comme genres et dans forme interrogative vivre sans la fois. : E sujets , les différents que val viure ses ,, , , , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. IVII PRONOMS INDÉFINIS. Les uns furent employés tifs 5 comme substantifs, les autres quelques uns remplirent tour à tour même comme deux fonctions; les il y en eut qui furent usités neutralement. Voici principaux les Om hom , Quecx se , on usquecx , , cascun Degun , negun Alque, alcun Altre , al , cac , cad , nulh , chacun, chaque, lunh , non-aucun, nul. , qualque, qualacum , , Eîs meteîs laun qualaquom , , aucun, quelqu'un quelque. l'un, l'autre, , mezeis , , autre, autrui, l'altre , l'on. , chaque, un chacun, altrui L'un , : , Cadun medes , , metes même, , le même, Mant molt moût , , maint, moult, Plusor, trop , plusieurs, beaucoup, Totz , Tant , Irastolz , trestolz tout , quant stantifs, , très-tout, tant, combien. Les pronoms indéterminés quecx , usquecx , furent ordinairement sub- mais aussi quelquefois adjectifs. Cadun cascun negun degun nulh lunh , , , , , ou régimes, masculins ou féminins, qu'au pluriel pour adjec- selon qu'ils étaient sujets se modifiaient, conformément aux règles , , établies pour tant au singulier les substantifs et les adjectifs. Altrui fut des deux genres , au singulier et au pluriel , s'employa et adjectivement et substantivement. Plusor, qui ne s'employa qu'au pluriel fut également des deux genres, , et figura tour à tour Eis , METEis , comme EissA , substantif et METEissA comme adjectif. s'appliquaicut aux choses et aux per- , sonnes, et se joignaient quelquefois à un adverbe; dans ce dernier cas, ils s'employaient adverbialement. Totz TuicH , recevait TOTAs ; au féminin Ta sujct et faisait , OU régime , il se au pluriel tuit modifia d'après , tut , tug les règles h , qui RÉSUMÉ Iviij ré(;issaionl les adjectifs. Il en fui de même relallvcmcnt aux pronoms TUASTOT, AIANT. Tous ces les adjectifs de quantité indéterminés peuvent cire placés parmi pronoms. CHAPITRE V. NOMS DE NOMBRES. CARDINAUX. , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Conformément à la règle générale , doas l,x amdoas , , féminins , furent tour à tour sujets ou régimes. Trei fut sujet masculin ; très , régime masculin fut aussi sujet , et ré- gime féminin. Dans les autres noms de nombres cardinaux , langue romane ne dis- la lingue pas les sujets et les régimes. NOMBRES ORDINAUX. Comme sujets Ceux qui Ils ils finissent Plusieurs des EN, OU ESME , , prirent souvent l's final. en n quittaient souvent cet n. noms de nombres ordinaux eurent la double terminaison EISME. furent parfois employés substantivement. CHAPITRE VI. VERBES. Les verbes romans peuvent être classés en AR ER OU RE , La langue romane avait IR , deux verbes ESSER OU ESTAR : OU IRE. auxiliaires AVER conjugaisons trois : woir. eUX. , L'auxiliaire a ver appartient à la seconde conjugaison. Quant aux verbes esser et estAr, qui forment l'autre auxiliaire, estar appartient à la première conjugaison défectif. , et esser est à la fois irrégulier et ix RÉSUMÉ AVER \ yiFOlIi. DE LA GRAMMAIRE ROMANE. CONDITIONNEL. IXJ Ixij . DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Ixiij CONDITIONNEL. Présent. Ser ia * ia Est era je serais Ser ias Estar ias Est eras tu serais Ser ia Estar Est era il Ser iani Estar iam Est eram nous serions Ser iatz Estar iatz Est eratz vous Est eran ils seraient Ser ian Passé. Estar , ion ia Estar ian Auria estât , , ion etc serait seriez j'aurais été Ixiv RÉSUMÉ PREMIÈRE CONJUGAISON EN AR. ACTIF. A]MAR, JIMER. DE LA GRAMMAIRE ROMANE. INDICATIF. SUBJONCTIF. FUTDR COMPOSÉ. PRÉSENT. amat Aurai Ixv j'aurai aimé Am quee j aim e es tu aimes e il nous aurons em nous aimions Auretz vous aurez etz vous aimiez Auran ils Auras tu auras Aura il Aurem aura auront aime ils aiment CONDITIONNEL. PRÉSENT. Am aria arias aria j'aimerais era , , , eras tu aimerais era il aimerait IMPARFAIT. Am que j'aimasse es esses tu aimasses es il aimât ariam , eram nous aimerions essem nous aimassions ariatz , eratz vous aimeriez esselz vous aimassiez ' , eran arian ' ils aimeraient essen , on , an ils aimassent RÉSUMÉ lx> DEUXIÈME CONJUGAISON EN ER , OU RE. ACTIF. TEMER, CRAINDRE. INFINITIF. Part, passé. Tem Tem Tem Tem Prétérit. Aver teniut, sut Présent. Part, présent. Gérondif. er en raindre ent craignant en en craignant ni , craint sut ai>oir craint INDICATIF. présent. Tem Tem je crains Terni , tu crains es e parfait composé. Tem , craint il Ai temut As tu as a il craint a nous craignons avem nous ai>ons elz vous craignez avetz vous an ils ont on , craignent ils imparfait. ias tu craignais in il iam nous craignions iatz vous craigniez inn ils i , ci , iei , si craignait craignaient , i , et em , je craignis il , eron craignit nous craignîmes im vous craignîtes etz, ilz eren '. tu craignis est ist ' ils af^ez plus-que-parfait. Je craignais ia parfait simple Tem temsut j'ai em en Tem , craignirent Avia temut, temsut j'ai>ais Avias craint DE LA GRAMMAIRE ROMANE. INDICATIF. FDTUR COMPOSE. Aurai lemut, tcmsut J'aurai Auras tu auras Aura il Aurem nous aurons Auretz vous aurez Aurai! ils aura auront craint Ixvij RESUME Ixviij ruoisiÈME co^JUGAlso^ en IR et IRE '. ACTIF. SENTIR, SENTIR. INFINITIF. Présent. Sent Part, présent. Sent enl sentant Gérondif. Sent en en sentant Part, passé. Sent it senti Prétérit. Aver sentit avoir senti ir, ire sentir DE LA GRAMMAIRE ROMANE. INDICATIF. FUTUR COMPOSÉ. Aurai sentit j'aurai senti Auras tu auras Aura il Aurem nous aurons Auretz vous aurez Auran ils aura auront Ixix RÉSUMÉ Ixx OBSERVATIONS SCR LES VERBES ROMANS. Jolerai d'abord remarquer que le passil des verbes romans se formait en modes joi^;nanl le parlicipe passé de eliaque verbe aux différents temps du verbe ksser qui se formaient à Taide composés saul les temps , parlicipe passé d'EsxAu ai : estât amat , j'ai , et du été aimé. Les règles relatives aux conjugaisons passives ne souffraient jamais d'exception. Le lexique offrant des détails des anomalies particulières, je anomalies communes nombreux me les spéciaux, surtout à l'égard bornerai à parler des exceptions ou romans. à plusieurs verbes Les modifications subies par et verbes romans de leurs divers temps, consistaient ou dans nences ou dans , les en diverses personnes , changements des les changements, additions , soustractions de dési- lettres inté- rieures. Les terminaisons des verbes romans offraient peu d'anomalies en géné5 ral , ces anomalies se trouvaient : aux participes passés aux troisièmes personnes du présent de troisièmes personnes du prétérit simple l'indicatif, , aux premières aux premières et et aux du même mode. Les modifications intérieures s'appliquaient ordinairement aux mêmes temps des mêmes modes. INFINITIFS. PRÉSENT. Dans quelques verbes romans en er ou re, en l'infinitif avait Ainsi , et FAme , iiîe , le présent de fazcr. QuERer, quérir, quer/'c, et leurs composés. SEGMir, suivre, SEcre, et leurs composés. DiR, dire, dirc, etc. etc., Remarque. Quand une anomalie s'explique par semblable que ou plus d'une terminaison. Far , faire : ik les la conjecture très vrai- verbes où elle se trouve variaient primitivement la terminaison de leur infinitif, cette explication ne doit pas être rejetée. Far , FAIRE, étaient très vraisemblablement des modifications de l'infi- DE LA GRAMMAIRE ROMANE. fâzer, du latin FACE/e; aussi fau et faire n'avaient-ils qu'un nitif primitif même même participe présent fazent, qu'un De même Ixxj , dans l'hypothèse inverse , si gérondif fazen '. des verbes romans , tels que VEZER, voir, PLAZER, plaire , etc., font au futur de l'indicatif \mrai, vi^KÙai, etc. ne doit-on pas admettre que ces verbes ont eu une se- , conde terminaison au présent de leur celle-ci ne se retrouverait pas dans Le présent de tions ^ les écrits quand même qui nous sont parvenus ? pouvait se joindre à la plupart des préposi- l'infinitif A far, a faire : infinitif VEiVe, plaïVc, de servir, de sentir; per emblar, pour 'voler, etc. PARTICIPES PRÉSENTS, GÉRONDIFS, PARTICIPES PASSÉS. Les participes présents que des et passés n'étant adjectifs verbaux, fu- rent ordinairement soumis à la règle générale, qui otait à chaque adjectif latin la désinence caractéristique de ses cas Les gérondifs romans , '*. formés en supprimant do , finale caractéristique comme ils la préposition en de l'un des gérondifs latins, demeurèrent invariables, dans la , les avait fournis ^. s'employaient sans préposition Ils viu langue qui je vis aimant ; me Tétaient ou avec , vuelh en chantan esbaudir, me veux aman : en chan- tant eshaudir. Les participes mane par latins la suppression soit présents de la , soit passés adaptés à la langue ro- , désinence qui caractérisait leurs cas, pa- manquer d'analogie avec raissaient quelquefois quand , le présent de l'infinitif, ce présent avait subi la modification souvent imposée à plusieurs autres verbes. Ainsi de CREDENTem latin , était venu le participe présent de l'infinitif latin crederc ayant le Les écrits des Yaudois , , roman crezent mais ; par des modifications succes- qui remontent à l'an iioo, offrent de ces terminaisons d'infinitifs, qui ne sont plus dans les écrits postérieurs, ainsi on y trouve coMBAxer, combattre KENner, rendre, etc. ' Les participes présents dont comme sées 5 , adjectifs aux verbaux , , au lieu de la cohidat/'c, rend/'c, usités plus tard. terminaison fut toujours ant ou ent, restèrent, soumis aux règles générales de l's final, qui étaient impo- adjectifs ordinaires. An ou EN fut la terminaison caractéristique de tous les gérondifs romans. , RÉSUMÉ kxij sives, produit lo présent do l'infinitif jias d analo(îio entre les Creire Crezen La temps de présent , , infinitif reconnaîtrait : venant de , gérondif crederc ; creden(/o; Crezent , Crezot participe passé , 1 roman creiue, on ne participe présent, credentct»; CREDiTum. , plupart des participes passés se formèrent directement par la sup- pression de la désinence tion no fût pas conforme à du participe latin, quoique cette modifica- par présent de Tin- la modification subie le fin ilif'. Un très grand nombre de verbes romans formèrent leurs infinitifs pré- sents, leurs participes présents, leurs gérondifs, leurs participes passés, d'après des règles d'analogie aussi simples qu'invariables. DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Ixjcîij RÉSUMÉ Ixxiv fînitif ils , soil que la Ian{;ue lalinc pussent être dérivés participe passé , du verbe soil que n'eût pas la un supin ou un nouvelle latin déiectii. participe d'oîi lan(i;ue rejetât le supin ou le , ,, , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Ixxv Quelques verbes romans avaient plus d'un participe passé, comme Conques , Conquerre de conquist conquerer. , Eleger, elegir. Elet,elegit, elegut Pour expliquer : ces variétés , je dirai que de ces participes , les uns avaient été fournis directement par les participes latins, et que les autres furent formés par analogie d'après nitifs romans, quand le Quant au féminin au singulier, et la comme verbaux cipes qui l'infinitif roman , ou d'après les infi- verbe en avait eu plus d'un. des participes passés romans, la terminaison a terminaison as au pluriel, caractérisaient ces adjectifs tous les autres au masculin se ; mais il est à observer que tous les parti- terminaient en t précédé d'une voyelle geaient au féminin ce t final en d , chan- , qui recevait Ta et Tas caractéristiques du genre, amaC, XMxda, aime, aimée, etc. Cette règle était sans exceptions. INDICATIFS. PRÉSENT. Les trois conjugaisons formaient ordinairement du présent de en supprimant l'indicatif, la première personne la finale caractéristique de l'in- finitif. - Voici Aviar, PARTiV. TEMC/', les principales modifications que subissait la règle générale. Cette première personne prenait très souvent mais rarement, un e : Quelques verbes de consonne qui i il restait quelquefois suppression de la finale er ou re faisait à la fois SABe/' la et , et la y ainsi Dfiver Lorsque, après , deuxième conjugaison pouvaient retrancher la ; i Kzw.e , je hais; DEScoBRe, ^e découvre. restait après la substituer la voyelle un deu et dei. SAP et SAi,etc. suppression de la finale caractéristique de deux consonnes , dont fut ordinairement supprimée : I'n était la pénultième , la l'infinitif, dernière lettre RÉSrMf. Ixxvj AR. , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. vint SEG ou SEC, qui aussi fit s^'ec Ixxvij je suis; de qlerre ou querer vint , QUÏER. Toutes secondes personnes des divers temps et des divers modes fu- les rent caractérisées par Ts au singulier et le tz finales au pluriel du d'autres exceptions que le singulier singulier du présent de La plupart dicatif , et le du présent de l'in- l'impératif. au singulier s'appliquaient aux troisièmes personnes , n'y eut parfait simple de l'indicatif des exceptions des premières personnes ment formées comme il ; les premières par , suppression de la , ordinaire- la désinence caractéristique de l'infinitif. Une modification particulière à cette troisième personne verbes en ir principalement, ce fut de prendre un une autre consonne tant, soit en le substituant à au langui lieu de Cet s -, sor5, il l'avaient rejeté de leurs premières , : Lawgxii5^ soit en l'ajou- il languit personnes de quelques verbes qui de Tikiscer, naître. tskis Quelques verbes terminés en nher qui rarement ing à faisaient première personne eurent assez ordinairement ikg à soFRAiVz^ de soFRAw/ie/'j, , quoiqu'il pût y rester d'après la règle Crei^ de cREis^er, croître , : final les surgit , au lieu de soRt, etc. final s'attacha à des troisièmes ordinaire s dans , manquer, DEsxREwzg' de la troisième, la comme. cESTRE/z/ie/'^ étreindre, etc. PARFAIT SIMPLE. Les exceptions à personnes que pour la règle générale étaient plus rares pour les troisièmes La première personne du rement en et, i par suite de cette modification : qui offraient souvent des anomalies. , singulier de la conjugaison en ar, ordinai- EX, prenait quelquefois intérieur un , i la intérieur; amai, ami'ei j'aimai; aussi cet amest, amiest, tu aimas. de leur parfait simple en y , deuxième personne reçut Les autres conjugaisons avaient ordinairement DI5, je dis premières les FI5 , je i la au singulier, mais parfois première personne l's final y était joint : fis. Parfois aussi cette première personne dans la conjugaison en er ou RE, se terminait en ei ou iei On trouve des exemples de : Temi, TEMei, la lY^miei , terminaison en inc, TEKER, venir; RETmc , je retins , rinc , je tins , je craignis. comme dans retener, \inc , je vins. RÉSUMÉ Ixxviij Les lroi:>ièmos personnes offrent des modifications saire de rassembler les si du singulier des verbes en er ou re, ir ou ire, nombreuses principales dans et si variées, que je crois néces- un ordre alphabétique. 3" PERS. INFIN. 3« PERS. INFIN. Ac. Ac aver. Plac plazer. Aïs. Plais plazer Trais traire. Ars. Ars ardre. Aup. Saup saber. Ads. Claus claure. Ec. Cazec cader. Correc corre. Sofrec sofrir. Bec bcure. Sec sezer. Dec dever. Tec tener. Teis tener. Esteis eslendre. Peis penher. Enc. Venc venir. Sostenc sostcner, Erc. Uherc ubrir. Ers. Ters terger. Aers aerdre. Mes mètre. Près prendre. Ques querre. Et. Escondet escondre. Sufret sufrir. Eup. Receup recebre. Is. Dis dire. Escris escriure. Aucis aucire. Fis faire. Enquis enquerre. Ris rire. Moc mover. Noc nocer. Ploc placer. Poe poder. Conoc conoscer. Ois. Ois oinher. Pois poinher. Olc. Dole doler, Vole voler. Tolc toire. Absols absolvre. Revols revolvre. Sols soler. Ors. Tors. tordre. Os. Apos aponre. Escos. oscoter. Eis. Es. Oc. Ols. , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. aux mêmes temps. à la fois différentes anomalies Quelques verbes ont On Ixxix a remarqué dans le tableau ci-dessus plazer et tener qui faisaient personne du parfait simple plac à la troisième et plais tec , et teis ^ j'indiquerai en outre le verbe fazer, faire, far, /àt/e, dont la troi- sième personne du passé FETZ, fez était à la fois en is , es , etz , ou ez e , : fis , fes , FE. , FUTUR. Les futurs restèrent généralement conformes à leur formation de qui consistait, pour , des verbes romans l'infinitif , seconde personne de ce et à la futur simple, à joindre au présent le présent du verbe aver le singulier et à la troisième personne règle primitive de la du même , en entier au pluriel, et en aphérèse à la pluriel % et pour le première futur composé à placer le futur simple de cet auxiliaire devant leur participe passé. Les exceptions à cette règle étaient Ainsi rieure les quelques verbes subirent , TENeR , , tenir, fit tenrai personnes du singulier L'euphonie ou ARAI en ERAi AI se , la et du , très rares la ou s'expliquent facilement. soustraction d'une voyelle inté- et cette soustraction eut lieu pluriel. prononciation locale a quelquefois changé on trouve amcrai pour amarai. De même, changeait parfois en ei terminaison ai ou ei pour toutes , , la le futur terminaison ce qui provenait sans doute de la double première personne du verbe aver , au présent de rindicatif. Le amar présent du verbe aver resta souvent séparé de I'ai pour l'amarai mocciront, iutur, me : je V aimerai , aucir niAN pour auciran me , etc. De même, finitif , on disait l'infinitif, les verbes aver et esser, avec la préposition a devant des autres verbes comme, ai a , l'in- formèrent une locution qui servit à exprimer guérir , jf'aî a guérir le {je guérirai), m'er a morir , sera à mourir {je m^ourrai). CONDITIONNEL. Tous les verbes ont leur conditionnel en ia, ias, fintif. ' Aniar ai, as, a, au'em, «t'ETZ, an. ia , etc., ajouté à l'in- RÉSUMÉ Ixxx Les verbes en au ouieiil un AM EUA , EUAS , ERA , (loul)lo conditionnel : INFINIT. Amau ia , ias, ia , etc. -, CtC. Plusieurs verbes en eu ou ke eurent tels <]ue : un second conditionnel en gra , . DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Ixxxj modifiés intérieurement par des soustractions ou par des additions servaient ces modifications à l'imparfait verbe saber du subjonctif, comme ce , con- même qui faisait à ce temps saupes, parce qu'il faisait saup au , prétérit simple de l'indicatif. Dans naires. ce cas , les différentes personnes gardaient leurs désinences ordi- Seulement quelques pays avaient adopté sième personne du pluriel , ainsi la désinence an à la troi- on trouve passessan pour passessen , ils passassent. DES VERBES DÉFEGTIFS ET IRRÉGULIERS. Les anomalies qui se rencontrent dans nombre de verbes romans Lexique, qui réunira défectifs un conjugaisons d'un petit appartiennent au irréguliers exemples. Je les explications et les présenter quelques observations sur aller, ou les me bornerai à seul verbe de ce genre, anar, que je considérerai d'abord dans sa conjugaison et ensuite dans son emploi assez fréquent d'auxiliaire, anar. conjugaison du verbe L'ensemble des temps de ce verbe fut évidemment formé de différents trois verbes : Anar. venant du Ir VaDER latin irc. VADERe. La conjugaison d'ANAR dans tous les temps et dans tous les modes que étant entièrement conforme les monuments romans nous ont conservés , , aux règles générales des conjugaisons des verbes en ar, il suffit l'observation I. / d'en faire , RlvSUMÉ kxxij Voici le tableau ilo la conjugaison dos temps connus des deux autres verbes. INFINITIF. Vader Ir Prés. aller. , INDICATIF. Vau, vacc Prés. sing. je vais, , Vas, Va VAI il Van, PLOR. Fut. , tu vas. sing. PLUR. va. ils vont. Irai firai. Iras tu iras, Ira il ira. Irem nous irons, Iretz vous irez, Iran ils iront. CONDITIONNEL. Iria SING. j irais. IMPÉRATIF. Vax SING. VAS, va ', va. , SUBJONCTIF. SING Vaza, PI.OR. Vazan ANAR, Ce verbe était auxiliaire La première, c est-à-dire un •,'adjonction ils aillent. , coNsinÉnÉ comme auxiliaire. de deux manières un lorsqu'il précédait participe invariable : du pronom personnel tu, remaif|uable vai t'en. faille, No : autre verbe placé au gérondif, i ânes doptan , n'y allez dou- te, avec l'adverbe kn, produisit la forme , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. TANT (ne doutez pas), VAN DiSEN, VONT DISANT ils cher , VAI li : plaignant {je ,;"irai me plaindrai)^ (îls disent). joignait le verbe anar au présent de l'infinitif La seconde manière qu'il régissait planhen irai Ixxxiij Li anec diu TRASMETTRE , VA alla dire , irân cercar , lui , ils iront cher- TRANSMETTRE. lui REMARQUES. Il arriva fréquemment que n'exprima point les langue romane la pronoms personnels qui à l'imitation , du lalin étaient les sujets des verbes , : singulier. 1'* PERS. sous-entendu lEU .... dirai un vers, 2« TU quant 3« EL meillers que iLH pus blanca .... je dirai quand l'auras, .... non un il} vers. l'auras. es, meilleur qu'ils ne.it. plus blanche elle es, est. pluriel. avem troui^é ^o\is avons. Impers, nos trobat .... 2^ vos perso .... 3* ELS tant messongier.... sun ELAS pus frescas J'ai dit que vos de cette règle entendu riel-, et , , était les pour devetz, .... tant mensongers ils sont. , plus fraîches elles sont. sun, presque toujours employé au lieu de tu; par suite verbes devant lesquels vos se trouvait placé ou sous- quoique ne désignant qu'une seule personne pourtant cela \ovs dei>ez. les adjectifs qui se rapportaient au , prenaient pronom le plu- restaient au singulier. Ce fut aussi assez souvent un au singulier mi platz soLAs e coRTESiA La forme conjonction le , : lo reis, , romane que de mettre verbe auquel s'attachaient plusieurs sujets soûlas et courtoisie suivante est remarquable AVEC ses barons On caractère particulier à la langue : ab , me plaît. , le roi, et leurs épées ceignent. trouve parfois au pluriel non seulement les verbes dont collectif est le sujet, comme avec, est considéré ab sos baros, pueion e lor spazas ceinzon montent : mais encore les pronoms personnels qui se un nom rappor- , RÉSUMÉ Ixxxiv co loiit à nom GENT^ PERT coUcolii GEKÏ Sa , : Amor qUC amour blamejnt /ôZ/c SU GEINT, VU {Ju'U 716 LEUK blasmoi\ lolu gekx, IIO LOTI SeCOF, PEllD aide. Pour suppléer cessitées chez opéralions grammaticales qu'avait né- les difï'ércnles Latins les l'efret de Tactlon d'un verbe sur un autre la , langue romane adopta que, pronom conjonctif invariable, qui permettant au du second verbe de conserver sujet le signe qui le caractérisait toute amphibologie, et laissa ce second verbe ota , au mode indiqué par la forme ordinaire du discours. Employé par latine , la à dans , et , par les autres langues de l'Europe ce que remplaça à la fois et la forme grammaticale que les dernes ont appelée qui langue romane la un autre, la règle du que retranché langue latine , Cette forme de la langue cl les étaient le lien de que ut, ke telles , eo quod, quia, , romane mo- nombreuses particules communication d'un verbe etc. était, à certains égards, préférable à l'emploi que les Latins faisaient de leur infinitif. Elle ajoutait à la clarté elle servait à indiquer avec plus de précision différentes modifications de la pensée et du discours. assez de nuances En effet , les temps de modifications qui , modes, distinguaient si heureusement simple, du prétérit composé-, le pas pour rendre exactement quelques unes des modifications , qu'a exprimées la langue romane Quelquefois l'infinitif latin n'offraient le dans le prétérit -, du plus-que-parfait, était divers les présent , de l'imparfait le prétérit, que conjonctif roman , etc. sous-entendu, mais sa suppres- sion n'empêchait pas le verbe d'être placé au temps qu'aurait exigé la présence du que ma daine sût; : Ben volgra comme on mi dons saubes. Bien je voudrais (que) aurait dit : Ben volgra que mi dons Je parlerai dans le chapitre suivant tions n , les conjonc- ou employé comme adverbe de temps. m'eût été facile d'indiquer d'autres modifications soit ordinaires, temps du que placé après saubes. et soit accidentelles, qu'on rencontre parfois en quelques modes, en quelques en quelques personnes d'un ces détails pour , le Lexique petit nombre de verbes; j'ai réservé 5, DE LA GRAMMAIRE ROMANE. CHAPITRE Ixxxv YÎI. ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. un même Je range sous jonctions le rang , et les autres dans la ainsi certains adverbes : adverbes pbrase , diatement suivies du manière absolue même que suivis , 5 , con- les parce que selon , du que, devenaient conjonctions , immé- étaient lorsqu'elles enfin les prépositions employées d'une 5 nom soumettre un et sans , prépositions leurs fonctions changeaient quel- prépositions le devenaient aussi certaines les , semblables éléments du discours qu'ils occupaient quefois titre les quelconque à leur régime devenaient adverbes. Dans la suivi de et dans langue latine quam , post était tour à tour adverbe , devenait conjonction les autres , de même langues de l'Europe latine , il , dans était préposition et la , et, langue romane , quelquefois des mots qui offraient de pareilles variétés. A mesure que les adverbes, les prépositions et les conjonctions passèrent de la langue latine dans tion d'une préposition nouvelle langue, la romane Ainsi d'iNTU5 vint intz iNs, DiNs, dans formé DEDiKS De , -y et , etc. , reçurent souvent l'adjonc- notamment des prépositions a, de, en. ins, auquel fut ajouté de, qui produisit de réduplication de la préposition de, fut dedans. fit , qui reçut I'a , en , forma asatz et d'abord vers, puis ves jointes les prépositions de et ENVAs et même, par sATîs latin vint satz VERSif5 latin , , ils , , assez. vas, vers, auxquels furent qui produisirent deves, enves , devas, etc. ADVERBES. J'ai établi cinq divisions au sujet des adverbes romans. La première division concerne les adverbes terminés en nence qu'on écrivait assez arbitrairement aussi men Cette terminaison, qui caractérisa romans, fui empruntée à le plus grand , ment , dési- mens ou mentz. nombre des adverbes une forme particulière, qu'on trouve dans la RÉSUMÉ kxxvj comme plupart dos bons auteurs latins, laquelle consistait à employer, locution adverbiale recevait par cette Men Te féminin latin étant au genre féminin VERAMENT, en y joignant Tadjectif qui , forme un caractère d'adverbialité. former un adverbe, VERA, Tablatii absolu ment<?, , prit tels : roman auquel radjectlf , nécessairement la il terminaison a, qui appartenait que msaMTEi^T , Jînement , soLa.AiENT formés des adjectifs i^éf'itableiîient , pour fut joint fis , , seulement, fina; sol, sola; ver, etc. Quand l'adjectif était minaison pour les commun deux genres moins en ajoutant ment h humble , etc. n'avait qu'une ter- cette sorte d'adverbe , cet adjectif, qui produisirent , conséquemment et comme ne se forma pas coral, cordial, hlmil , coralmen, humilmen. : Lorsque plusieurs adverbes en ment se trouvaient à la suite les uns des autres, cette finale, au lieu de s'attacher à chaque adjectif, pour lui imprimer SUAIT e caractère adverbial le PLANAMEN qu après le blement et , , ne se plaça qu'après le dernier parlous DOUCEMENT et FRANCHEMENT premier ; Parlem : ct quclqucfois Pregar humilmen e lialh e devota, prier hum- : loyalement et dévotement. Les adverbes en ment étaient quelquefois précédés d'une préposition : EN breument , EN bref. La seconde minaison n'était pas spéciale suppression de la désinence PAuce, etc. , comme ben , , qui petit, peu, TROP, beaucoup La TROISIÈME bien de benc , pauc : Gen appropriés à ses besoins fui per vos honratz prenaient des prépositions : la , ou régimes, peu de la lan- tels que : ténèbres. forme romane qui et même s tost que por . consistait à , employer lesquels devenaient recevaient l'article qui s'attachait aux substantifs et servait à les distinguer al pi la gentement^ù^ par vous souvent substantivement plusieurs de ces adverbes : , par en escur vauc com per tenebras, comme par La QUATRiiiME DIVISION indique souffrant , , etc. en obscur {obscurément^ vais alors sujets latin formés extraordinairement par les avait , , du la ter- DIVISION s'appliquc aux adjectifs employés neutralement en forme d'adverbes ils soit qu'ils fussent dérivés , soit qu'ils eussent été gue romane elle-même IwTioré ; romans comprend ceux dont division des adverbes : del plus serai sofrire, du plus serai au plus tôt que put. , DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Ixxxvij Enfin LA CINQUIÈME DIVISION cst relative à l'usage des locutions adverbiales ; AL MEU ALBIUE, à GRAT, malgré moi, etc. MON VlOTl ttwis , , etc. , ESCIEN , à mOTL eScicnt MAL MON , dont l'explication appartient spécialement au lexique roman. PREPOSITIONS. Les prépositions de la langue romane se formaient souvent d'un adverbe, surtout par l'adjonction d'une particule qui leur imprimait le caractère et fonction de préposition; elles devenaient adverbes à leur tour lors- la qu'elles étaient employées sans régime , et enfin elles devenaient aussi con- jonctions quand elles étaient suivies d'un signe ou d'une particule qui leur permettait de servir de lien entre les les membres de pbrase la , ou entre phrases mêmes. Les formes romanes, à l'exemple de général le position , substantif nom employé le langue latine , assujettissaient substantivement , verbes, et même aux substantifs régime 5 de langue romane joignit souvent à ses latin, la le en après une pré- à prendre le signe qui exprimait et caractérisait le même, comme dans aux et adjectifs, une préposition antécé- qui quelquefois se confondait avec ces noms, et d'autres fois y seulement adhérente mais sans les soumettre eux-mêmes comme ré- dente était ou la , , gimes car alors ces prépositions devenaient en quelque sorte des adverbes : ; SoBRafan, sur-chagrin , soBREtemer, sur-crainte. Il est remarquer que toutefois à n'empêchait pas de prendre le , du sujet : préposition incorporée ou adhérente nom qui en faisait la fonction SoBREtemer^ me fai languir, svvc-crainte me soit le substantif signe la , soit le fait languir, per soBREtemer vau defailir, par sur-crainte 'vais défaillir. Remarque. La préposition de propres : Jaufre lo filh... était souvent supprimée devant Dovon, Jaufre le fils (de) Dovon ; les noms cette suppres- sion avait également lieu parfois devant des substantifs qui expriment des noms propres génériques, service (de) : lo servici... Nostre Senhor, le Notre Seigneur. De même on disait Lo , les qualificatifs : enfants (du) comte. filh. . . lo rey, le fils (du) roi, li efan. . . lo comte, RÉSUMÉ DE LA GRAMMAIRE ROMANE. Ixxxviij CONJONCTIONS. Presque toutes conjonctions romanes furent formées par l'adjonc- les du QUE indéclinable qui tion , me Je était parfois sous-entendu. bornerai à quelques observations sur La langue romane adopta et , les particules. conjonction latine mots qui commençaient par des consonnes , mais au-devant des , t final fut généralement le supprimé. Ni fut à la fois particule conjonctive signifiant et, et particule disjonctive avec le sens dans la de ne -, mais dans cette seconde acception pbrase la négation non y avait toujours il tandis que, dans la première , cette , néga- tion ne s'y trouvait jamais. Si non, sinon fut , employé de deux manières la : première, en conser- vant rapprochées ces deux particules pour en faire un seul mot seconde ho die , SI en les séparant per ver non , , ne mais alors si , sinon fut toujours placé le premier : ; la non sinon pour vrai. le dis négation non, la langue romane y joignit souvent des particules explétives telles que gaire ges , mia, pas, res. Pour augmenter la force de la , Enfin celle langue eut aussi de ces particules absolu , qu'on nomme mer les sentiments de Al ! ahl LAS Il me lières ! HAiLAs resterait ! interjection surprise las ! , employées dans un sens , exclamation , et qui servent à expri- de douleur, d'admiration , hélas l , etc. , telles que etc. maintenant à parler des nombreuses locutions particu- que créa Tidiome roman de l'Europe latine, mais , et comme je dont la plupart se retrouvent dans ceux ne pourrais en donner ici qu'une énu- mération incomplète, je préfère à ce sujet renvoyer au Lexique, qui présentera d'ailleurs sur mieux connaître chaque mot des et apprécier les détails et des formes et le exemples propres à faire génie de la langue romane. Institut d'estudis occitans de París Occitània Documents per l'estudi de la lenga occitana 1. Albert DAUZAT, Géographie phonétique d'une région de la Basse-Auvergne (1906) 2. Albert DAUZAT, Glossaire étymologique du patois de Vinzelles (1915) 3. Vastin LESPY et Paul RAYMOND, Dictionnaire Béarnais ancien et moderne (1887) 4. Joseph ANGLADE, Histoire sommaire de la littérature méridionale au moyen-Âge (1921) 5. Joseph ANGLADE, Grammaire de l'ancien provençal ou ancienne langue d'oc (1921) 6. Henry DONIOL, Les patois de la Basse-Auvergne. Leur grammaire et leur littérature (1877) 7. Darcy Butterworth KITCHIN, Old Occitan (Provençal)-English Glossary (1887) 8. Karl BARTSCH, Altokzitanisch (Provenzalisch)-Deusch Wörterbuch (1855) 9. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 1 (A-B), (1878) 10. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 2 (C), (1878) 11. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 3 (D-Enc), (1878) 12. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 4 (Enc-F), (1878) 13. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 5 (G-Mab), (1878) 14. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 6 (Mab-O), (1878) 15. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 7 (P-Rel), (1878) 16. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 8 (Rel-Sut), (1878) 17. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 9 (Sut-Z), (1878) 18. François MALVAL, Étude des dialectes romans ou patois de la BasseAuvergne (1877) 19. Joseph ROUMANILLE, Glossaire Occitan (Provençal)-Français (1852) 20. Emil LEVY, Petit dictionnaire Ancien Occitan (Provençal)-Français (1909) 21. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 1 (A-B) (1846) 22. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 2 (C-D) (1846) 23. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 3 (E-O) (1846) 24. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 4 (E-O) (1846) 25. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 5 (P-R) (1847) 26. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 6 (S-Z) (1847) 27. Jules RONJAT, Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes (1913) 28. Vincenzo CRESCINI, Glossario Antico occitano (provenzale)-italiano (1905) 29. Henri Pascal de ROCHEGUDE, Essai d'un glossaire occitanien (1819) 30. Abbé de SAUVAGES, Dictionnaire français-languedocien 1 (A-G) (3e éd.1820) 31. Abbé de SAUVAGES, Dictionnaire français-languedocien 2 (H-Z) (3e éd.1821) 32. Achille LUCHAIRE, Glossaire ancien gascon-français (1881) 33. Camille CHABANEAU, Grammaire limousine (1876) 34. Aimé VAYSSIER, Dictionnaire patois de l'Aveyron 1 (A-Greda) (1879) 35. Aimé VAYSSIER, Dictionnaire patois de l'Aveyron 2 (Gredo-Z) (1879) 36. Jean-Baptiste CALVINO, Nouveau dictionnaire niçois-français (1905) 37. Jean-Pierre COUZINIÉ, Dictionnaire de la langue romano-castraise 1 (AF) (1850) 38. Jean-Pierre COUZINIÉ, Dictionnaire de la langue romano-castraise 1 (GZ) (1850) 39. Joseph ROUMANILLE, De l'orthographe provençale (1853) 40. Jean DOUJAT, Le dictiounari moundi (1811)