Octobre 2013 Corrigé de l’épreuve composée partie 1 n°12 chapitre 2 Quelle est l’intérêt de la notion d’externalités en matière climatique ? Les externalités sont les effets d’actions réalisées par des agents économiques, sur d’autres agents économiques, sans qu’il y ait une contre partie marchande. Les externalités peuvent être positives ou négatives. La production et la consommation des individus depuis deux siècles ont entraîné des externalités sur l’environnement le plus souvent négatives comme la production de gaz à effet de serre, qui favorise le réchauffement climatique. Le marché ne prenant pas en compte ces effets, il ne peut contribuer à lutter contre, pour les réduire. La notion d’externalités présente ainsi un intérêt certain en matière climatique. Elle permet de faire prendre conscience de la nécessité d’agir contre le réchauffement climatique et ce, grâce à l’intervention des pouvoirs publics, puisque le marché est défaillant. En effet, le climat, est un bien public mondial dont chacun dans le monde, bénéficie. Il n’est pas fourni par le marché. Il présente plusieurs caractéristiques. Il est non rival ; la consommation des ces biens par un usager n’entraîne aucune réduction de la consommation des autres usagers. Il est aussi non excluable ; il impossible d’exclure quiconque de la consommation de ce bien. Il est mondial donc sans frontière et public ; il n’appartient à personne, il est en accès libre. Ce défaut de propriété pose justement le problème de la responsabilité de ce bien. Personne n’est responsable du climat car personne n’en est propriétaire. Pourtant, nous en sommes tous coresponsables et copropriétaires. Lorsqu’une entreprise pollue en produisant un bien, le prix auquel se vend le bien dépend seulement du coût de production du bien et du niveau de la demande. Il n’intègre pas le coût lié aux émissions de gaz à effet de serre et son impact sur le réchauffement climatique. Le coût privé est inférieur au cout social. Seule, l’intervention publique peut réguler le fonctionnement du marché. La notion d’externalités révèle la nécessité de l’intervention publique pour lutter contre le réchauffement climatique et adopter des modes de production et de consommation incorporant du progrès technique afin de permettre la préservation de l’environnement pour les générations futures. Les pouvoirs publics peuvent agir en contraignant et en incitant les acteurs économiques à modifier leurs comportements. Ils peuvent réglementer les activités de production et de consommation. Ils peuvent aussi taxer les activités générant des externalités négatives selon le principe du pollueur-payeur. Les entreprises qui polluent supportent ainsi les coûts sociaux de leur pollution. Les taxes permettent d’internaliser les externalités. Ils peuvent aussi rendre marchand ce qui ne l’est pas en créant un marché de l’air. Ainsi, le marché des quotas d’émissions donne un prix à ce qui n’en avait pas. L’ensemble des mesures en matière climatique prises par les pouvoirs publics doivent permettre de réduire les externalités négatives et de favoriser les externalités positives.