Courant maximal de neutre.
Lors d’un défaut de très faible résistance, le courant de neutre peut atteindre une valeur I = Us
R. 3 .
Ce courant va développer une énergie W= ∫RI²t dépendant du cycle d’automatisme. La contrainte thermique
induite par le court-circuit s’ajoute alors à celle provoquée par le courant permanent.
Il faut noter que durant un cycle d’automatisme, la résistance prend des valeurs qui dépendent de sa température
θ° telle que Rθ° = R0 (1+ αt°) où α ≈ 10-3 Ω/°C et t° l’élévation de température.
Par les spécifications HN 64-S-50, EDF précise que le courant de neutre ne doit pas excéder 300 A en réseau
rural et 1000 A en réseau urbain. De ces valeurs, on déduit aisément la valeur de R0.
Conditions d’échauffement de la résistance
Les résistances doivent répondre à des spécifications de température déterminées en fonction des cycles
d’automatismes.
Exemple:
Les réseaux HTA aériens Français disposent de protections et d’automatismes assurant l’élimination
automatique des défauts. Il existe essentiellement deux cas ou les résistances peuvent être mise en contraintes.
Cas d’un défaut peu résistant détecté par les protections sélectives
Lorsque le défaut n’a pas été éliminé par le cycle d’automatisme, l’exploitant doit effectuer des manoeuvres et
des essais afin de localiser le défaut. Lorsque ces opérations sont effectuées par téléconduite, la résistance peut
subir des contraintes thermiques du fait qu’elle n’a pas eu le temps de se refroidir suffisamment entre le
déclenchement définitif et la première manoeuvre.
On peut rencontrer également des phénomènes d’avalanche lors d’évènement climatique (givre, orage, dépôt de
sel ....). Il existe alors un risque de destruction de la résistance. On pourrait alors recommander la mise hors
tension du réseau affecté par ces évènements heureusement exceptionnels3
Défaut non détecté par les protections sélectives
La mise hors tension d’un défaut résistant, par la protection amont4, peut être réalisée en trois minutes. Si l’on
examine la caractéristique thermique de la résistance, l’intensité autorisée durant ce temps ne doit pas excéder 50
A. L’exploitant sera ensuite conduit à effectuer des manoeuvres et des essais afin de localiser le défaut. Ce sont
généralement ces manoeuvres qui apportent le plus de contrainte thermiques sur la résistance.
La spécification HN-64-S-50 défini un cycle d’essais à 3 stades pour une température ambiante de 40°.
Stade « a » La résistance est parcourue par un courant de 5 A jusqu’à l’équilibre des températures.
Cet essai simule l’action du courant permanent dans la résistance.
Stade « b » La résistance est parcourue par un courant de 20 A pendant 10 mn. Ce fonctionnement
correspond à une contrainte pouvant apparaître durant une recherche de défaut résistant.
Stade « c » La résistance est alimentée sous sa tension assignée (12kVsur un réseau 20 kV) pendant 5s.
5s représente le temps maximal continu nécessaire pour l’élimination d’un défaut de faible résistance.
Tout au long de son exploitation, la résistance doit pouvoir supporter un cycle nominal « stade a + stade b +
stade c ». La répétition de ce cycle est cependant conditionnée à des intervalles de repos permettant un
refroidissement complet. Comme nous l’avons vu plus haut, c’est ce dernier point qui pose le plus de problème.
3 La remise sous tension pourrait cependant s’avérer difficile.
4 On se reportera au livre 2