Il est indispensable en premier lieu de réaliser un bon diagnostic de la situation :
cartographie des foyers, de leur ampleur et de leur impact sur la biodiversité forestière locale
afin de fixer des unités géographiques cohérentes de travaux. L'objectif ensuite est d'éviter la
dissémination à partir des foyers les plus importants, de limiter leur expansion voire de les
faire régresser et d'éradiquer l'espèce là où les populations sont peu développées.
L’idéal est d’intervenir le plus tôt possible lorsque la population est encore bien
circonscrite. Ensuite une surveillance et des chantiers complémentaires sont indispensables.
L’élimination des fourrés de rhododendron est cependant difficile et coûteuse. Depuis une
cinquantaine d’années plusieurs méthodes ont été expérimentées en Irlande et Grande-
Bretagne. La méthode la plus efficace semble être une coupe des souches (rendues très
pénible par les capacités de marcottage des ramifications) puis l’utilisation contrôlée
d’herbicide pour tuer les souches.
Le traitement aux herbicides ne doit pas être utilisé à la légère. Ces produits sont peu
sélectifs et subsistent longtemps dans la nature, provoquant d’autres problèmes écologiques.
Cette opération doit être suivie d’une surveillance sur plusieurs années.
Les opérations menées en Basse-Normandie
Aucune actuellement, elles seraient à circonscrire en premier lieu là où les
peuplements de rhododendrons mettent en danger des habitats naturels forestiers rares et
menacés.
Pour en savoir plus
MULLER, S. (coordinateur), 2004. – Plantes invasives en France. Patrimoines naturels, 62,
Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, 168 p.
Site internet : http://www.bretagne-environnement.org/especes-invasives/
TCM (R and D) : site anglais sur la gestion des plantes invasives
http://www.t-c-m-rd.co.uk/invasive-weeds/rhododendron_ponticum/
Avec le soutien financier de :
Fiche rédigée par le Conservatoire botanique national de Brest
C. Zambettakis