Livret NUM - eClassical

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CONCERT CELESTE
Fête des fous 1 janvier
Messe des fous extraits XIIIème siècle
1. Lux hodie 1’17
chant, vièle à archet
2. Orientis partibus 2’00
Tutti, flûte et tambour, tambour à cordes, citole
3. Hec est Clara dies 0’35
a capella
4. Salve festa 0’28
a capella
5. Letemur gaudiis 1’19
tintinabule
6. Christus manens 0’48
a capella
7. Collocaret 0’51
a capella
8. Stephanus conduit sur collocaret 1’57
flûte, vièles à archet, citole, psaltérions
9. Natus est 1’30
a capella
10. Lux opta claruit 2’40
a capella
11. Recette de saugé Contrefaçon du motet O legi 0’38
a capella
12. Orientis partibus 1’01
chant, flûte double, rebec, vièle à archet
Roman de Fauvel XIVème siècle
13. J'ai fait nouveletement amie motet
a capella
14. Douce Dame debonaire 1’36
chant, rebec, vièle à archet
15. Bon vin doit conduit 1’03
chant, rebec, cornemuse, hautbois
St Etienne 26 décembre
1’21
16. Gloria ad modum tubae 2’15
Guillaume Dufay 1400-1474
a capella
Noël 25 décembre
17. Nowell carol XV ème siècle 0’54
cornemuse, hautbois
18. Laudiam l’amor divino Innocentius Damnonius XVIème siècle 2’23
chant, psaltérions, viole de gambe, vièle à archet, flûte, cornet muet
19. Verbum caro factum est Hymne XVème siècle 2’31
chant, psaltérions, viole de gambe, vièle à archet, flûte, cornet muet
20. Riu riu Cancionero de Uppsala XVème siècle 3’30
a capella
21. Uns kompt ein Schiff gefahren Lied XVIème siècle 2’10
chant, psaltérions, viole de gambe, vièle à archet, flûte
22. Nova nova carol XVème siècle 2’45
chant, guimbarde, flûte et tambour, psaltérion
23. Nova vobis gaudia Nicolas Grenon 1475 ou 1480-1456 2’54
a capella
24. Et enim sederunt Introit organum improvisé en style
Guidonien XIème siècle 2’42
a capella
25. Sederunt principes Graduel Grégorien 2’21
a capella
26. St Loup, Ste Colombe Conduit XIIIème siècle 1’32
psaltérions, vièles à archet, flûte, citole
27. Video coelos Alleluia organum improvisé duplum triplum
Quadruplum XII et XIIIème siècles 7’15
a capella
28. Video coelos Communion Grégorien 1’04
a capella
Obsidienne
Ensemble vocal et instrumental
Direction Emmanuel Bonnardot
Florence Jacquemart, dessus, flûtes, cornemuses
Hélène Moreau, dessus, psaltérion, percussions
Catherine Sergent, dessus, psaltérion
Emmanuel Bonnardot contre ténor, vièles, rebec, viole, crwth
Camille Bonnardot baryton, citole, cornet muet
Pierre Bouhris ténor
Barnabé Janin ténor, vièles, hautbois
Raphaël Picazos ténor
Pierre Tessier baryton
Epiphanie 6 janvier
29. Stella nuova'n fra la gente Laude XIIème siècle 2’36
a capella
30. Reges Tharsis graduel grégorien 1’39
a capella
31. Angelus motet Ms La Clayette XIIIème siècle 1’48
psaltérions, crwth, vièle à archet, flûte
32. Ante luciferum Motet Improvisé 4 voix avec canon 2’37
a capella
33. Kyrie Canon Improvisé à 3 voix 0’51
a capella
34. Crudelis Herodes Motet Improvisé à 5 voix 2’41
Les facteurs et luthiers des instruments joués par
Obsidienne
Bernard Prunier citole, psaltérions, tambour à cordes, vièles à
archet
Judith Kraft vièles à archet et rebec
Adrian Brown, Francesco Livirghi, Bob Marvin, Jeff Barbe
flûtes à bec
Rémi Dubois cornemuses, hautbois à capsule
Agnès Guéroult chalumeau
Serge Delmas cornet muet
Merci
aux paroisses de Sens et Sergines
à Bernard Brousse de la société archéologique de Sens
pour son temps et ses précieux conseils.
CONCERT CELESTE
J’ai toujours été frappé en entrant dans une église de la
juxtaposition des époques et des styles ! L’idée m’est donc
venue de faire de même avec la musique… La célébration
du 850ème anniversaire de la cathédrale de Sens a offert
le prétexte à cet enregistrement mais en se concentrant
sur l’époque médiévale et du début de la Renaissance,
cinq siècles de musique tout de même !
Ce disque retrace l’aventure musicale liée à la
construction de nos cathédrales et en particulier à celle
de Sens, capitale médiévale de la France ecclésiastique
où Obsidienne est en résidence depuis 2009. C’est pour
l’ensemble l’occasion de mettre en valeur la variété de
son savoir-faire dans l’interprétation d’un répertoire de
plusieurs siècles, des neumes grégoriens aux polyphonies
de la Renaissance. D'un léger "quintoiement" à l'élaboration d'un organum, Obsidienne teinte et orne ces
mélodies de polyphonies improvisées dont l’ensemble
s’est fait une spécialité.
La musique médiévale se caractérise par sa grande
sensibilité à la mélodie sur laquelle reposent des
architectures de lignes et d’entrelacs qui se réalisent dans
l’art du contrepoint. Dans les pièces choisies c’est toute
la subtilité des musiques anciennes de mêler le populaire
au savant ; populaire par l’universalité des thèmes des
grandes fêtes de Noël à l’Epiphanie et par un sens
mélodique immédiatement accessible. Savant également
: car que l’on ne s’y trompe pas, il y a derrière ces trésors
de grands artisans compositeurs, improvisateurs dont
nous voulons être les héritiers…
Cette partie « Fête des fous » ou « Fête de l’âne » se
termine avec un Gloria ad modum tubae de Guillaume
Dufay composé de deux voix en canon sur deux teneurs
en écho sur le mode des (chantées façon) trompettes
(peut-être trompettes marines), mais ici imitées par les
voix facétieuses d’Obsidienne.
Troisième partie : La St Etienne (26 décembre)
Première partie : la Fête des Fous / Fête de l’âne (1er
janvier)
Deuxième partie : Noël (25 décembre)
Notre interprétation de ce manuscrit propose trois styles
musicaux différents : le grégorien / plain-chant (1 voix),
un conduit (2 voix), des organums improvisés (2 à 4 voix)
Quoi de plus emblématique de débuter ce CD par la
messe des fous du fameux manuscrit 46 conservé à
la bibliothèque de Sens (thèse d’Océane Boudeau).
Nous fleurissons ces mélodies avec les techniques
d’improvisation polyphoniques décrites dans Musica
Enchiriadis ou par Guido d’Arezzo ainsi qu’avec des
bourdons et isones, utilisés dans de nombreuses musiques
traditionnelles. Nous avons également instrumentalisé,
rythmé la mélodie et ajouté une seconde voix au «
Collocaret » que l’on retrouve dans plusieurs manuscrits
de la bibliothèque, et qui semble avoir été spécifique au
répertoire des chantres de Sens.
Pour continuer l’idée d’une présentation des Fêtes de
l’âne du XI ème au XV ème siècle (les fêtes de l’âne
disparaissant à la Renaissance) nous avons, sur un
motet du XIVème siècle, noté à Sens dans le manuscrit
6, fait une contrefaçon avec une recette culinaire puis
ajouté trois pièces du Roman de Fauvel (XIV ème
siècle) qui, dans l’esprit de la fête de l’âne, dénonce
par la dérision les abus de la société ; nous sommes
dans la mouvance des Carmina Burana (CD Obsidienne
Ed.Eloquentia), de François Rabelais ou de Sébastien
Brant (Nef des fous)…
Dans une deuxième partie consacrée à Noël, nous avons
choisi un jumelage musical européen où se succèdent :
- Une laude italienne en gymel improvisé, puis une
version écrite à 4 voix anonyme
- Une hymne dans trois versions :
- à 3 voix écrites
- en faux-bourdon improvisé
- en version écrite à 4 voix (Innocentius
Damnonius)
- un villancico espagnol du manuscrit d’Uppsala
- un lied allemand à 4 voix (arrangement Emmanuel
Bonnardot)
- un carol anglais avec quelques quintoiements et un
autre carol anglais joué aux hauts instruments, ici les
cornemuses, illustrant les techniques de canon et faux
bourdon et évoquant les festivités qui se propageait sur
le parvis de la cathédrale et dans la ville pendant la Fête
de l’âne.
- un motet de style bourguignon.
Ces styles, issus du complexe répertoire polyphonique de
l’Ars nova du XIVème siècle, sont caractérisés par une
relative simplification du discours musical qui permet de
retrouver l’équilibre entre parole et musique mais en
créant une nouvelle richesse contrapuntique que l’on
nommera plus tard harmonie…
La troisième partie est basée sur les chants du propre de
la messe de la St Etienne (26 décembre). Nous y avons
ajouté un conduit dédié à Saint loup et Ste colombe, deux
figures de la vie sénonaise.
Le grégorien et le plain-chant
Le répertoire de Sens (XIIème, XIIIème siècles) ne donne
pas d’indications rythmiques précises comme pour les
premiers manuscrits notés plus anciens tels que St Gall,
Laon…. C’est une période ou l’on passe du chant
grégorien neumé (avec des rythmes) au plain-chant (à
notes de durée égale). Le grégorien est chanté ici plus
librement sur les neumes du manuscrit de Sens en
conservant l’esprit de la modalité ancienne.
Les organum improvisés
Les manuscrits de Sens ne comportant pas de
polyphonies, nous proposons, pour les faire revivre, des
improvisations dans les styles suivants :
- organum de Guido d’Arezzo (à 2 voix)
- organum de l’école Notre Dame de Paris (à 2, 3 et 4
voix) sur les teneurs fournies par le manuscrit 18 de la
bibliothèque de Sens
Le conduit du ms XX
Nous avons ajouté un conduit du manuscrit XX qui
semble donner des indications de danse, nous avons
librement rythmé et ajouter un « quintoiement » puis une
deuxième voix.
Quatrième partie : l’Epiphanie (6 janvier)
Pour clore ce grand cycle de fêtes autour de noël nous
avons choisi des pièces variées en référence à l’Epiphanie.
- Une laude traitée avec des isones et contrechants en
style populaire
- Le graduel Reges Tharsis est chanté note à note sans la
rapidité ornementale supposée des origines mais sur la
voie du plain chant à notes égales qui se pratique
aujourd’hui.
- Un motet adapté aux instruments
- Une improvisation libre puis en canon sur cantus firmus
(de l’antienne Ante luciferum) parfois doublé à la tierce
supérieure dans un style de motet de la fin du XVème
siècle.
- Un Kyrie improvisé en canon à trois voix
- Une improvisation libre à 4 voix (basse, dessus et 2 voix
de ténors) sur cantus firmus (Hymne Crudelis Herodes)
On connaît peu de choses sur l’emploi des instruments
pour la musique religieuse mais ils sont dignement
représentés à Sens sur la rosace des anges musiciens et
sur la tapisserie des trois couronnements… Si les femmes
et les instruments ne chantent pas au chœur de la
cathédrale, ils chantent autour dans les congrégations
féminines et participent à la dévotion dans le cadre
domestique. Nombreux sont les témoignages de «
jongleresses », joueuses de psaltérion, citole, harpe et
chanteuses qui se joignent aux ménestrels et trouvères
dans le grand art de « trouver »…
Emmanuel Bonnardot
Messe de l’âne, fête des fous
La Bibliothèque municipale de Sens conserve un ouvrage célèbre dont on attribue la rédaction à Pierre de Corbeil, archevêque de
Sens au début du XIIIème siècle. C’est le manuscrit de la Messe de la Circoncision, plus connue sous le nom de Messe de l’Âne,
protégé par le fameux diptyque d’ivoire orné de divinités païennes…
Improvisations polyphoniques du Moyen Age et de la Renaissance
Obsidienne est un des rares ensembles au monde capable de restituer en concert les
techniques d’improvisation polyphonique vocale et instrumentale du Moyen Age et de
la Renaissance, sur les melodies données par la tradition : grégorien, chansons…
« Comment retrouver les techniques d'improvisation du Moyen Âge et de la
Renaissance? C'est un double travail mélangeant l'érudition et la pratique. Il
faut prendre en compte les témoignages des auteurs qui ont parlé de
cette pratique: ce sont en particulier au XVe et au XVIe siècles:
Guilielmus Monachus, Johannes Tinctoris, Johannes
Cochlaeus, Gioseffo Zarlino et Lodovico Zacconi. (…)
Des contrepoints simples aux canons, ce sont de
véritables recettes qui sont données au chanteur,
qui n'a plus qu'à décider avec ses collègues
comment il va apprêter la prochaine teneur.
(…) Les astucieux contrapuntistes n'ont plus
qu'à cultiver les oeuvres écrites par les
compositeurs de cette époque pour y
trouver des exemples de l'application de ces
techniques, et pour mettre petit à petit
dans leur imagination les formules
mélodiques qui donneront style et charme
à leurs improvisations. » Jean-Yves Haymoz
Il nous ramène à une époque où nos ancêtres, contraints à un ralentissement relatif de leur travail pendant la saison hivernale,
en profitaient alors pour vivre un ensemble joyeux de fêtes. Celles-ci, en relation avec le calendrier liturgique, commençaient au
solstice d’hiver avec Noël, pour se terminer avec le Mardi Gras, premier jour de l’année et lié à l’équinoxe de printemps. Pour ne
prendre que la semaine qui commence avec la nativité se suivent les jours de fête suivant :
25 décembre : Noël
26 décembre : St Etienne / Fête des diacres
27 décembre : St Jean l’Evangéliste / Fête des prêtres
28 décembre :Sts Innocents / Fête des enfants de chœur
1er janvier :Circoncision / Fête des sous-diacres
Certaines de ces festivités ajoutaient à la cérémonie religieuse une partie beaucoup plus solennelle. C’est ainsi que la fête des
enfants de chœur s’accompagnait de l’élection d’un espiègle « Archevêque des Innocents ». Le Trésor de la Cathédrale conserve
le petit bonnet, fait de multiples pièces d’étoffes, de ce juvénile prélat d’un jour.
Le premier janvier c’était au tour des sous-diacres de célébrer, à leur façon, la circoncision de Jésus, lors de la populaire Fête des
fous ou Fête des sots. Le « proviseur de la fête » ou « préchantre des fous » devait subir une aspersion burlesque à l’heure des vêpres
sous la forme de trois seaux d’eau…
Ce jour-là était donc célébrer la Messe de l’Âne, en vérité office de la circoncision, qui comprenait à la porte de la cathédrale des
chants en ‘honneur de l’âne : « Aujourd’hui, que reste loin l‘envie, bien loin de tout ce qui est tristesse ; ils veulent de la gaîté tous
ceux qui honorent les fêtes asinaires. Des Pays de l’Orient est venu l’âne, bel et tout ce qu’il y a de costaud, on ne peut plus apte
à porter les fardeaux. Refrain : allez Hue Monsieur l’Âne, hue ! »
On rendait ainsi hommage à ce brave animal qui porta la sainte Famille lors de la fuite en Egypte et plus tard le Christ lors de
son entrée dans Jérusalem, et qui symbolise les humbles qui accomplissent des tâches ingrates…
Avant le commencement du XIIIè siècle, la Fête de la Circoncision n’était pas encore célébrée à Sens. Quand à la Fête des Fous
qui l’accompagnait ; elle fut d’abord tolérée (les chanoines versaient même une gratification au préchantre des fous), puis interdite
(sans réel succès) avant de disparaître lors des troubles sanglants des Guerres de Religion de la fin du XVème siècle.
Bernard Brousse
Emmanuel Bonnardot
Obsidiene
Depuis vingt ans, l’ensemble vocal et instrumental Obsidienne
s’attache à faire découvrir les répertoires inédits et méconnus
du Moyen Âge jusqu’aux premières polyphonies de la
Renaissance mêlant volontiers l’interprétation et
l’improvisation qu’il restitue dans la pratique du chant sur le
livre. Emmanuel Bonnardot, et les musiciens d’Obsidienne,
enchantent tous les publics avec un instrumentarium rare
mêlés aux voix justes et naturelles. Ils nous éclairent avec
humour et bonne humeur, dévoilent des secrets de
fabrication, suscitent la curiosité. Très vite les liens se tissent
avec le public, le charme opère, la musique devient conviviale,
partageuse, actuelle ! Remarqué pour la finesse et la poésie
de son phrasé instrumental et vocal, Obsidienne est
aujourd’hui l'un des ensembles incontournables dans
l’interprétation des musiques médiévales. Il participe
régulièrement aux plus prestigieuses programmations de
France -les Festival d’Ile de France, d’Ambronay, du Thoronet,
d’Aubazine, du Haut Jura, les Semaines musicales de Quimper,
l’Amphithéâtre de l’Opéra de Lyon ou la Cité de la musique,
…- ainsi qu’à l’étranger : l’Italie, l’Espagne, le Portugal,
l’Allemagne, la Pologne, la Norvège, la Suisse, l’Angleterre, Le
Japon, le Luxembourg ou la Belgique. Obsidienne est
également l’invité régulier des programmateurs de Radio
France.
Accueilli en résidence à Sens en Bourgogne depuis 2009,
l’ensemble y développe le thème de « la chanson du Moyen
Age à nos jours » ouvrant son répertoire à d’autres époques,
se liant volontiers à la poésie, au théâtre, à la danse,…
Obsidienne est soutenu par la DRAC Bourgogne, le conseil
régional de Bourgogne, le conseil général de l’Yonne, la
communauté de communes du sénonais et la ville de Sens.
Sa discographie (Eloquentia, Calliope, Opus 111) a obtenu les
plus prestigieuses distinctions de la presse française et
internationale (Grand Prix du Disque, Diapason d’or, Choc du
Monde de la Musique, 10 de Répertoire, 5 étoiles Goldberg,
Recommandé par Classica, Bravo de Tradmagazine…).
Une matière sonore qui détermine une poétique de
l’interprétation, tantôt sobre, tantôt fleurie, toujours d’humeur
vive et tonique, mais qui ne compromet jamais l’expressivité
tout en finesse des mélodies.
Marc Desmet, Le Monde de la Musique
S’accompagnant d’instruments dont les noms sont porteurs
de magie pour les non initiés (chalemie, cistre, rebec,
tympanon…) l’ensemble Obsidienne nous offre ici à entendre
des mélodies dont la simplicité s’enrichit d’un contrepoint
inventif et charmeur. L’ensemble Obsidienne par ses belles
couleurs vocales, et par la maitrise du phrasé vous guide
doucement vers l’extase.
Monique Parmentier, Res Musica
L'ensemble Obsidienne, l'un des plus inventifs et convaincants
dans le domaine des musiques anciennes.
Claude Ribouillault, Tradmagazine
Après avoir débuté sa carrière de chanteur au sein des ensembles La Chapelle Royale de Paris et Les Arts Florissants, Emmanuel
Bonnardot se distingue et se révèle pleinement dans le répertoire médiéval et renaissant. Il poursuit sa recherche sur
l’instrumentarium et sur les répertoires souvent inédits du Moyen Age et de la Renaissance et crée l’ensemble vocal et
instrumental Obsidienne en 1993 (Grand prix du disque, diapason d’or, choc du monde de la musique, 5 étoiles Goldberg...). En
Résidence à Sens en Bourgogne il porte un projet original sur le thème de la chanson du Moyen Age à nos jours « Mille ans de
chansons ».
Son timbre chaud, sa large palette vocale (baryton ou contre-ténor), sa passion pour la vièle à archet et son goût pour
l’accompagnement font de ses interprétations des références dans les enregistrements pour Eloquentia, Calliope, Opus 111.
CONCERT CELESTE
photo 훿 Ashraf Kessaïssia
I have always been surprised, when walking into a church,
by the juxtaposition of periods and styles ! The idea thus
dawned on me that music could be treated accordingly…
The celebration of the 850th anniversary of the
construction of the Sens cathedral has provided us with
the perfect opportunity for this recording, though it
mainly focuses on the medieval period and the early
Renaissance, which still encompasses five centuries of
music.
This recording retraces a musical adventure in
connnection with the construction of our cathedrals, and
particularly that of Sens, a medieval capital of
ecclesiastical France where the Obsidienne ensemble has
been in residence since 2009. This has been for the
ensemble the opportunity to highlight the diversity of its
skills in the interpretation of a repertoire that spans
several centuries, from Gregorian neumes to Renaissance
polyphonies. From a conservative harmonization at the
fifth to the elaboration of a full organum, Obsidienne
colours and ornates these melodies with improvised
polyphonies that have become the hallmark of the
ensemble.
Medieval music is characterized by its keen sensitivity to
melody, which is the foundation of a whole architecture
of lines and interlacing that eventually developed into
the art of counterpoint. Among the selected pieces, the
subtlety of early music lies in its constant mixing of
popular music wih art music ; popular in the universality
of the great themes of Christmas or Epiphany
celebrations, as well as its directly accessible melodic
sense ; scholarly also, as we should not be misled into
thinking that behind these musical treasures there are no
great composer-craftsmen and improvisers, musicians of
whom we aim to be the distant heirs.
in the same satirical spirit as the Fêtes de l’âne, exposes
the wrongs of contemporary society ; we belong in the
same universe as Carmina Burana (CD Obsidienne,
Eloquentia label), as François Rabelais or Sébastien Brant
(La Nef des Fous)…
This part, the Nef des Fous or the Fêtes de l’âne, ends with
a Gloria ad modum tubae, by Guillaume Dufaÿ, a twopart canon upon two echoing tenors in the mode of (sung
in the style of) trumpets (possibly a trumpet marine), here
sung in imitation by the playful voices of Obsidienne.
Second part : Christmas (December 25th)
First part : Feast of the Madmen, Feast of the Donkey—
January 1st)
This CD could hardly start with a more emblematic piece
of music than the Messe des Fous from the famous
manuscript 46 of the Sens library (described by Océane
Boudeau). We ornate these melodies with the techniques
of polyphonic improvisation depicted in Musica
Enchiriadis or by Guido d’Arezzo, as well as with drones
and isones, which are used in various types of traditional
music. We have also set the melody to a rhythm pattern
and added an extra part to the Collocaret, which appears
in several manuscripts of the library and seems to have
been specific to the repertoire of church singers in Sens.
As a further development of the Fêtes de l’âne, from the
XIth to the XVth century (the Fêtes de l’âne disappeared
at the Renaissance), we have devised a contrafactum on
a XIVth century motet, notated in Sens in manuscript 6,
to the words of a cooking recipe, and then added three
pieces from the Roman de Fauvel (XIVth century), which,
In the second part, dedicated to Christmas, we have
chosen a European musical twinning featuring :
—An Italian lauda improvised in gymel style, followed by
a written, anonymous, 4-part version.
- A hymn in three versions :
-a 3-part written version
-an improvised faburden
-a 4-part written version (Innocentius Damnonius)
- A Spanish villancico from the Uppsala manuscript
- A 4-part German lied (arranged by Emmanuel
Bonnardot)
- An English carol, with a few ornaments at the fifth
- An English carol played on the high instruments, namely
the bagpipes, which exemplifies the techniques of canon
and faburden, and evokes the celebrations that took place
on the square in front of the cathedral and in the whole
town during the Fêtes de l’âne.
- A motet in Burgundian style
These styles, drawn from the complex polyphonic
repertoire of the Ars Nova of the XIVth century, can be
characterized by a relative simplification of the musical
material which allows us to recover the balance of lyrics
and music, while creating a new contrapuntal resource
which later on will be called harmony…
Third part : St Stephen’s feast (December 26th)
The third part is based on the chants of the proper of the
mass of St Stephen (december 26th). We have
supplemented it with a conductus dedicated to St Loup
and Ste Colombe, major figures of the Sens liturgy.
Our interpretation of the manuscript offers three
different musical styles : Gregorian chant/Plainsong (1
voice), conductus (2 voices), improvised organa (2 to 4
voices)
- Gregorian chant and plainsong
The Sens repertoire (XIIth, XIIIth centuries) does not
provide any precise rhythmical clues, unlike earlier
notated manuscripts such as St Gall, Laon…This is a
period of transition from neumed Gregorian chant (with
rhythms) to plainsong (with notes of equal value). We
here sing Gregorian chant more freely, after the neumes
of the Sens manuscript, while keeping in mind the earlier
style of modality.
- Improvised organa
As the Sens manuscripts do not feature any polyphonies,
in order to revive them, we offer improvisations in the
following styles :
-organum after Guido d’Arezzo (2 parts)
- organum after the school of Notre Dame de Paris
(2, 3 and 4 voices) on tenors supplied by manuscript 18
of the Sens library.
- The conductus of manuscript XX
We have added a conductus from manuscript XX, which
seems to give dancing indications ; we have supplied free
rhythm as well as ornaments at the fifth (Coinci), and a
second voice.
photo 훿 Christophe Charpenel
Fourth part : Epiphany (January 6th)
To bring to a close this great cycle of celebrations around
Christmas, we have selected a set of pieces referring to
Epiphany :
— A lauda arranged with isones and descants in popular
style.
— The gradual Reges Tharsis is sung note by note
without the supposed ornamental swiftness of the
origins, but rather on the way to the plainsong in
equal notes that is now standard practice.
- A motet adapted for instruments.
- An improvisation upon a cantus firmus (from the
anthem Ante Luciferum), first in free style, then in
canon, sometimes doubled at the higher third in
a late XVth-century style of motet.
- canon three voices improvised upon Kyrie
- An improvisation upon a cantus firmus
(Hymne Crudelis Herodes) 4 voices (basse,
dessus et 2 ténors)
Little is known about the use of instruments in
Church music but they feature quite liberally in
Sens in the rose-window of the musician angels
and in the tapestry of the three coronations… While
women and instruments do not sing within the chancel
of the cathedral, they do sing elsewhere, in the convents
of female denominations, and take part in private worship
at home. We have numerous testimonies of « jongleresses
», female musicians, playing the psaltery, the citole, the
harp, and of female singers joining minstrels and
trouvères in the great art of composing, « trouver »…
Emmanuel Bonnardot
Translation Pierre Bourhis
Mass of the Donkey, Mass of the Fools
Polyphonic improvisations of the Middle Ages and the Renaissance
Obsidienne is one of the very few ensembles in the world which can
restitute in concert the techniques of vocal and instrumental
polyphonic improvisation of the Middle Ages and the
Renaissance, on a melodic basis provided by tradition: Gregorian
chant, songs... "How can we rediscover the techniques of
improvisation in use in the Middle Ages and the
Renaissance? It calls for a dual approach that mixes
erudition and musical practice. We have to take into
account the testimonies of the authors who wrote
about this usage, particularly in the XVth and
XVIth centuries: Guilielmus Monachus,
Johannes Tinctoris, Johannes Cochlaeus,
Gioseffo Zarlino, and Lodovico Zacconi,
(...) From plain counterpoints to
canons, these were actual recipes
handed down to singers, who then
only had to decide together how
they would accommodate the
next tenor. (...) The clever
contrapuntist simply had to
peruse the works written by the
composers of the time to find
examples of the application of
those techniques, and to appropriate,
little by little, in their imagination, the
melodic phrases that would provide style and charm
to their improvisations." Jean-Yves Haymoz
In the City Library of Sens is kept a famous work that is considered to have been written by Pierre of Corbeil, archbishop of
Sens, in the early XIIIth century. It is the manuscript of the mass of the Circumcision, better known as the Mass of the Donkey,
a manuscript sheltered by the famous ivory diptych decorated with pagan deities… It takes us back to an era when our ancestors,
forced by the winter season to somewhat slow down their life of toil, used to seize the opportunity to enjoy a boisterous period
of merrymaking.
The celebrations, in keeping with the liturgical calendar, started from the winter solstice, with Christmas, and ended on Shrove
Tuesday, the first day of the year, connected with the spring equinox. To mention but one example, the week starting with the
Nativity features the following feasts :
— December 25th : Christmas.
— December 26th : St Stephen’s / feast of the deacons.
— December 27th : St John the Evangelist’s / feast of the priests.
— December 28th : Holy Innocents’ day / feast of the altar boys.
— January 1st : Circumcision / feast of the subdeacons.
Some of these festivities supplemented the religious ceremony with a far more solemn part. Thus the feast of the altar boys
included the election of a mischievous « Archbishop of the Innocents ». In the treasure-house of the cathedral, we can still see
the little patchwork cap of the juvenile, prelate for a day.
On January 1st, it was the turn of the subdeacons to celebrate, in their own way, the Circumcision of Jesus, with the very
popular Feast of Madmen or Feast of Fools. The « provisor of the feast » or « precentor of the fools » had to undergo a burlesque
aspersion of holy water at the hour of vespers, with three bucketfuls of water.
On that day was thus celebrated the Mass of the Donkey, actually the office of the Circumcision, which featured, at the gates
of the cathedral, songs “in praise of the Donkey” : “Today, let us banish envy, do away with all grief ; whoever worships at the
Donkey’s feast seeks merriment ». « From the confines of the East, Here came the Donkey, Beautiful and very strong, Most fit
to carry burdens. Hey, hey, sir Donkey, hey.”
Thus they meant to pay homage to the brave animal who carried the Holy Family during the Flight into Egypt, and later on
carried Jesus when he came into Jerusalem, as a symbol of the common people that perform the daily chores.
Before the beginning of the XIIIth century, the Feast of the Circumcision was not yet celebrated in Sens ; as for the Feast of Fools
that went with it, it was at first merely tolerated (the canons even used to pay a fee to the precentor of the fools), then banned
(rather unsuccessfully), and disappeared altogether during the bloody strife of the Wars of Religion in the late XVth century.
Bernard Brousse
Obsidienne
For the last 20 years, the vocal and instrumental ensemble
Obsidienne has endeavoured to bring back to light previously
unpublished or little-known repertoires from the Middle Ages
to the early polyphonies of the Renaissance, liberally mixing
interpretation and improvisation, as revived by the
performance practice of « singing upon the book ». Emmanuel
Bonnardot and the musicians of Obsidienne have delighted all
types of audiences with an uncommon set of instruments and
true, natural singing voices. They enlighten the listener, with
humour and cheerfulness, uncover manufacturing secrets,
arouse curiosity. Very soon, a bond is established with the
audience, charm operates, music becomes convivial, happily
shared, of our time ! Obsidienne has been celebrated for the
refinement and poetic quality of its vocal and instrumental
phrasing, and is now one of the best-known ensembles for
the interpretation of medieval music. It regularly takes part in
the most prestigious music events, both in France—the
festivals of Ile-de-France, Ambronay, Le Thoronet, Aubazine,
of the Haut-Jura, The Semaines Musicales de Quimper, the
auditorium of the Lyons Opera, of the Cité de la Musique, …
—and abroad—Italy, Spain, Portugal, Germany, Poland,
Norway, Switzerland, England, Japan, Luxemburg or Belgium.
Obsidienne is also a regular guest on various programmes of
Radio-France.
As an ensemble in residence in Sens, in Burgundy, since 2009,
Obsidienne has developed the theme of « the art of songs
from the Middle Ages to our time », broadening its repertoire
to other historical periods, with frequent connections to
poetry, drama, dancing…
Emmanuel Bonnardot
Obsidienne is supported by the DRAC of Burgundy (Regional
board of cultural affairs), the Regional Council of Burgundy,
the General Council of the Yonne department, the Greater
Sens Council and the City of Sens.
Its discography ( Eloquentia, Calliope, Opus 111) has won the
most prestigious awards of the French and international press
(Grand Prix du Disque, Diapason d’or, ‘Choc’ from Le Monde
de la Musique, ‘10’ from Repertoire, ‘5 stars’ from Goldberg,
‘Recommended’ by Classica, ‘Bravo’ from Tradmagazine…)
A sound material that determines the poetics of interpretation,
sometimes subdued, sometimes florid, always lively and
stimulating in mood, yet never compromising the highly
sophisticated expressiveness of melodies.
Marc Desmet, Le Monde de la musique.
Accompanied by instruments whose names are evocative of
magic for the profane (shawm, cittern, rebec, dulcimer,…), the
Obsidienne ensemble here offers melodies whose simplicity is
enriched by an inventive and seductive counterpoint.
Obsidienne, through its beautiful vocal colours and
sophisticated phrasing gently leads you on the way to musical
bliss.
Monique Parmentier, in Res Musica.
The Obsidienne ensemble, one of the most inventive and
convincing in the field of early music.
Claude Ribouillault, in Tradmagazine.
started his career as a singer with the music ensembles La Chapelle Royale de Paris and Les Arts Florissants, and particularly
won fame and full recognition in the medieval and Renaissance repertoires. He carried out research on the instrumentarium,
as well as the often hitherto unpublished repertoires of the Middle Ages and the Renaissance, and founded the vocal and
instrumental ensemble Obsidienne in 1993 (Grand Prix du Disque, Diapason d’or, ‘choc’ of Le Monde de la Musique, ‘5 stars’
in Goldberg…). In residence at Sens, in Burgundy, he has developed an original project on the art of songs from the Middle
Ages to our time, « Mille Ans de Chansons » (a thousand years of songs).
His warm vocal colour, his broad vocal range (baritone or counter-tenor), his passion for the bowed viol and relish for
accompaniment have made his interpretations for Eloquentia, Calliope and Opus 111, reference recordings.
Manuscrits
de
Sens
Manuscript
of
Sens
Concert à la Cathédrale de Sens
Concert in Sens Cathedrale
1. Lux hodie
1. Lux hodie
1. Lux hodie
Lux hodie, lux leticie ! Me iudice, tristis
quisquis erit, removendus erit
sollempnibus, Sint hodie procul invidie,
procul omnia mesta ; Leta volunt
quicumque colunt asinaria festa.
Lumière de ce jour, lumière de joie ! Sous
ma juridiction, quiconque est triste sera
exclu des fêtes. Qu’aujourd’hui la jalousie
soit bannie, et que tout chagrin soit
chassé ! Ils demandent des réjouissances,
tous ceux qui célèbrent les fêtes de l’âne.
Light of today, light of joy. Under my
jurisdiction whoever is sad shall be banned
from these celebrations. Today let us
banish envy, do away with all grief ;
whoever worships at the donkey’s feast
wants happiness.
2. Orientis partibus
2. Orientis partibus
2. Orientis partibus
Orientis partibus
Adventavit Asinus
Pulcher et fortissimus
Sarcinis aptissimus
Hez, Sire Asnes
Depuis les marches de l’Orient
L’Âne vint en ce lieu
Un âne beau et vaillant
Portant bien les fardeaux
Hé, hé sire Âne, hé !
Hic in collibus Sichen
Iam nutritus sub Ruben,
Transiit per Iordanem,
Saliit in Bethlehem
Hez, Sire Asnes
Dum trahit vehicula,
Multa cum sarcinula,
Illus mandibula
Dura terit pabula.
Hez, Sire Asnes
Quand il tire la charrette
Lourdement chargée,
Ses mâchoires broient
Le picotin le plus coriace
Hé, hé sire Âne, hé !
As he draws the cart
Full of heavy loads
He munches with his jaws
The toughest of fodders
Hey, sir Donkey, hey.
Cum aristis hordeum
Comedit et carduum:
Triticum e palea
Segregat in area
Hez, Sire Asnes
L’orge avec ses barbules
Il mange, et même le chardon :
Il sépare le grain de la paille
Sur l’aire à battre
Hé, hé sire Âne, hé !
The barley with its barbs
He eats and even thistle too,
The corn from the chaff
He beats in the threshing area.
Hey, sir Donkey, hey.
From the confines of the East
Here came the Donkey
Beautiful and very strong
Most fit to carry burdens.
Hey, sir Donkey, hey.
Amen dicas Asine,
Iam satur de gramine
Amen, Amen, itera,
Aspernare vetera.
Dis Amen, Ô Âne, maintenant
Que ta panse est pleine de grain,
Répète Amen, Amen,
Et rejette les vieilleries.
Say Amen, you Donkey,
Now your belly is full of grain
Amen Amen, please repeat
Do away with the past.
Sur les collines de Sichen
Il fut élevé par Ruben
Il franchit le Jourdain
Et bondit dans Bethléem
Hé, hé sire Âne, hé !
Upon the hills of Sichen
He was nurtured by Ruben
And then crossed the Jordan
And leapt into Bethlehem,
Hey, sir Donkey, hey.
3. Hec est clara dies
3. Hec est clara dies
3. Hec est clara dies
Hec est Clara dies clararum Clara dierum
Hec est festa dies festarum festa dierum
Voici le jour illustre, le plus illustre de tous This day is the celebration of all
les jours illustres. Voici le jour de fête, le celebrations ; this day is the festive day of
plus festif de tous les jours de fête.
all festivities.
Saltu vincit hinnulos,
Dammas et capreolos,
Super dromedarios
Velox Madianeos
Hez, Sire Asnes
Il saute plus haut que les mules
Les daims et les chevreuils,
Plus vite que les dromadaires
Des Madianites
Hé, hé sire Âne, hé !
He jumps higher than mules,
Than deer and goats,
Swifter than the dromedaries
Of the Madianites.
Hey, sir Donkey, hey.
4. Salve festa dies
4. Salve festa dies
Aurum de Arabia
Thus et myrrham de Saba
Tulit in Ecclesia
Virtus Asinaria
Hez, Sire Asnes
L’or de l’Arabie,
L’encens et la myrrhe de Saba,
Sont entrés dans l’Eglise,
Par la grâce d’ânerie
Hé, hé sire Âne, hé !
The gold of Arabia,
Incense and myrrh from Saba,
Were carried into the church
By virtue of the Donkey.
Hey, sir Donkey, hey.
4. Salve festa
Salve festa festa dies toto venerabilis evo Salut à toi, jour de fête, le plus vénérable Hail thee, day of festivity, the most
qua Deus est ortus virginis ex utero
de tous les âges, où Dieu est né du sein venerable day ever, when God was born of
d’une vierge.
the womb of a virgin.
5. Letemur gaudiis
5. Letemur gaudiis
Letemur gaudiis quos redimit Verbum
Réjouissons-nous et fêtons ceux que la
[ Patri
[ Parole du Père a rachetés
Areatus laqueo primi parentis
Des liens de la faute de nos premiers parents,
Dei iussa spernentis artem per hostis
Qui avaient désobéi aux ordres de Dieu,
trompés par le démon.
5. Letemur gaudiis
Let us rejoice and comfort them that the
Word of our Lord has redeemed
Freed from the chains of guilt of our first parents
Who had disobeyed God’s orders, ensnared
by the devil.
Heu quando paradysum deserens
exul venit in exiciales mundi istius
[ labores
Post humana proles omnis rueret
Nisi hac in carne Xpristus natus levaret
Et primam coronam vestiret
Atque rursus in celum collocaret
Hélas, quand l’homme fut chassé du paradis
Et vint en exil dans les tribulations de
[ notre monde déchu,
Tout enfant de l’homme aurait été condamné
[ à jamais
Si le Christ, fils de l’homme, n’avait surgi,
Retrouvé la couronne de sa divinité première,
Et regagné sa place au paradis.
Alas when they left Paradise
And came in exile to the grievous labours
[ of our fallen world,
After which every human child would have
[ been doomed
If Christ born of human flesh had not risen
And regained his divine crown
To recover his place in heaven.
6. Christus manens
6. Christus manens
6. Christus manens
Christus manens quod erat assumpsit
quod non erat
Sine fine principium finemsumpsit
spontaneum
Ut per mortem mortis regnum terminaret
in eternum
Et ereptos iugo mortis nos dad destram
Dei patris
Christ, tout en demeurant ce qu’il était, a
consenti à être ce qu’il n’était pas.
Commencement sans fin, il a accepté sa
fin de plein gré,
Pour que, par sa mort, il mette fin pour
toujours au règne de la mort,
Et que soustraits au joug de la mort, nous
soyons placés à la droite du Père, au Ciel.
Christ, remaining what he was, assumed
the nature of what he was not.
Beginning without an end, he willingly
took on our mortality
So that, through his death, the reign of
death would be ended for ever,
And freed from the yoke of death, we could
be placed to the right of God our Father.
7. Collocaret
7. Collocaret
7. Collocaret
Collocaret in celum
Au ciel, que nous allions.
Placed in heaven
9. Natus est
9. Natus est
9. Natus est
Natus est hodie dominus
Qui mundi diluit facinus
Quem pater factor omnium in hoc misit
exilium
Ut facturam redimeret
Et paradiso redderet
Nec Nec Nec minuit quod erat
Aujourd’hui notre seigneur est né,
Qui enlève les crimes du monde,
Et fut envoyé en cet exil par le Père,
créateur de toutes choses,
Pour racheter la création,
Et la ramener au paradis.
Non, non, il n’a rien perdu de ce qu’il était
Today our Lord is born
Who takes away the crimes of the world,
Who was sent into this exile by his father,
creator of all
So that he could redeem creation
And return them to paradise.
No, no, he did not lessen what he was
Assumens quod non erat
Sed carnis sumpto pallio
In virginis palatio
O, ut sponsus e thalamo
O, processit ex utero
O, flos de Iesse virgula
A, fructu replet secula
Hunc predixit prophetia
Nasciturum ex Matia
Quando flos iste nascitur
Diabolus confunditur
Et moritur mors
En consentant à devenir ce qu’il n’était pas,
Mais s’étant revêtu du manteau de la chair
Dans le palais de la Vierge,
O, comme l’époux hors de la chambre nuptiale,
O, il est sorti de son sein
O, fleur sur l’arbre de Jessé !
De son fruit il a peuplé les siècles.
Ce fut prédit par les prophéties,
Qu’il naîtrait de la Vierge Marie.
Lorsque cette fleur est née,
Ce fut la perte du diable
Et la mort de la mort.
By assuming what he was not
But he put on the vestment of flesh
In the palace of the Virgin.
O, like the husband from the nuptial bedroom!
O, he came out of the womb !
O, flower from the tree of Jesse
Your fruit has flourished through the centuries.
It was predicted by prophecies
That he would be born of Mary.
When that flower was born
The Devil was defeated
And death died.
10. Lux optata claruit
10. Lux optata claruit
10. Lux optata claruit
Lux opta claruit gaude Syon filia
La lumière tant désirée a lui, fille de Sion,
réjouis-toi,
Virga que iam aruit virga succi nescia
Branche autrefois desséchée,
branche où ne coulait plus la sève,
Virga Iesse floruit iuxta vatcinia cum
L’arbre de Jessé a fleuri, selon les oracles,
[ gloria
[ en gloire.
Gignitur nascitur Xristus sicut volui
Le Christ fut engendré et naquit comme
divina clementia
l’a voulu la clémence divine.
Hoc in hoc Hoc in hoc Ho cin hoc
Que cette assemblée le célèbre par des
sollempnio concinat hec concio
chants en ce jour de fête
The much desired light has shone ;
rejoice, daughter of Zion.
Tree that had once withered,
tree that does not feel the sap,
The tree of Jesse has flourished
after the oracles, with glory.
Christ was engendered and born according
to the wish of divine clemency
Let this assembly celebrate it in songs on
this festive day.
Nascendi primordia subiit eternitas
Induit servitia superna regalitas
Lactat patrem filia quam parit virginitas
cum gloria
Angitur frangitur hostilis protervia et
eius potentia
Hoc in hoc Hoc in hoc Ho cin hoc
sollempnio concinat hec concio
Eternity has submitted to a prince as yet unborn,
It has clothed the slaves in the mantle of royalty.
The daughter breast-feeds the father that
her virginity has engendered, in glory.
The audacity and power of the enemy
trembles and collapses.
Let this assembly celebrate it in songs on
this festive day.
L’éternité s’est soumise à l’avènement d’un prince,
Elle a revêtu les esclaves du manteau royal,
La fille allaite le père que sa virginité a
engendré, en gloire.
L’arrogance et la puissance de l’ennemi
tremblent et s’effondrent.
Que cette assemblée le célèbre par des
chants en ce jour de fête
Quicquid fuit mysticum testamento
Tout ce qu’il y avait de mystérieux dans
Whatever was mysterious in the Old
[ veteri
[ l’Ancien Testament,
[ Testament,
Tout ce qu’il y avait de symbolique chez
Moïse et les autres,
Cela doit être révélé par le fruit de David,
en gloire.
Peuple juif coupable, aie foi en le roi des
cieux par qui nous sommes libérés.
Que cette assemblée le célèbre par des
chants en ce jour de fête
Whatever was symbolical about Moses
and the others,
Should now be revealed through the
lineage of David, in glory.
Guilty people of Judea, believe in the King
of Heavens who has made us free.
Let this assembly celebrate it in songs on
this festive day.
Peuple digne de tourment, vous avez lu
Daniel,
Peuple à qui la grâce a manqué,
Quod defecit unctio pridem intelligitis
comprenez maintenant,
Missum celi nuntio Messyam non creditis Vous ne croyez pas à la bonne nouvelle : le
[ cum gloria Messie nous est envoyé du ciel, en gloire.
Que cette assemblée le célèbre par des
Hoc in hoc Hoc in hoc Ho cin hoc
chants en ce jour de fête
sollempnio concinat hec concio
People that deserve torment, you have
read Daniel,
You now understand that you were not
[ anointed,
You do not believe in the tidings : the
Messiah has been sent from Heaven, in glory.
Let this assembly celebrate it in songs on
this festive day.
Quicquid fuit typicum Moyses et ceteri
Fructum per Daviticum decet
patefiercum gloria
Iudea Gens rea regem crede celicum per
quem sumus liberi
Hoc in hoc Hoc in hoc Ho cin hoc
sollempnio concinat hec concio
Gens digna supplicio Danielem legitis
11. Recette
11. Recipe
Pour faire une boisson à la sauge, prenez
deux livres de sauge et enlevez les tiges ;
puis mettez les feuilles dans la décoction.
Mettez aussi dans le breuvage une demie
once de girofle dans un sachet de toile
suspendu par une ficelle ; on peut aussi
ajouter une demie once de laurier.
To make a beverage of sage, take two
pounds of sage and remove the stems ;
then put the leaves into the decoction.
Also, pack half an ounce of gillyflower in
a small bag of cloth and dip it into the
decoction on a string. Also, you can add
half an ounce of bay leaves.
12. Orientis partibus (voir texte plage 2) 12. Orientis partibus (see text on track 2)
13. J’ai fait nouveletement amie
13. J’ai fait nouveletement amie
13. J’ai fait nouveletement amie
Duplum : J'ai fait nouveletement amie cui Duplum : J’ai maintenant nouvelle amie à Duplum : I have newly made a friend to
vuel moustrer mon propos entièrement
qui je veux ouvrir mon cœur sans réserve. whom I want to reveal my intentions
wholeheartedly,
Combien que li encontrer redout pour sa
grande noblesse
C’est Fortune qui me blesce
Qu n’ouse en prendre a li dire mon vueil
pour li garder d’ire
Nequetant tout sanz delay pour ce que
trouvée l’ay douce amiable et non dure li
direz ce que j’endure
C’est que ie la vueil a fame
Combien que soit honorée en ce siècle et
haute dame de moi sera bien amée.
Bien que je redoute de la rencontrer, en
raison de sa haute noblesse :
Je veux parler de Fortune, qui m’a blessé si
gravement que je n’ose lui dire mon désir,
par peur de l’offenser. Et pourtant, sans
plus attendre, parce que je l’ai trouvée
douce, aimable et bienveillante, dites-lui
combien je souffre : c’est que je veux la
prendre pour femme. Je la sais honorée en
ce monde et de haute extraction, mais je
saurai l’aimer comme il faut.
Although I am apprehensive of meeting her,
on account of her high nobility :
I am speaking of Fortune, who has wounded
me, so that I do not dare to tell her my desire,
for fear of offending her. And yet, without
waiting any longer, because I found her
likeable and amiable and sweet-tempered,
tell her how much I suffer : I mean I want her
to be my wife ! However much she is
honoured in this our world, however high her
nobility, I shall love her dearly.
Triplum : La mesnie Fauveline qui a mau
fere s’encline volentiers et de legier
Car ainc a autre doctrine science ne
discipline ne deigna soi asegier
A devoir aperceü que Fauvel a concetti
de prendre a famé Fortune
Si a dit de voiz commune pour plus a son
seignour plere
« Sire bien va vostre afere
L’apostole et tuit si frère Ducx Contes
Rois Emperere vous servent sanz contredit
N’i est plus tencié ne dit alez en vostre
besoingne
Ne devra avoir vergoigne Fortune de vous
avoir Or et argent et avoir avez et moult
bele chere
Sur touz portez la bannière » torchié
devant et derrière l’ont sa gente en tel
maniere
Qu’il a prise hardiesce que vers sa dame
s’adresce si dit l’en communément qu’en
folour n’a hardement.
Triplum : La mesnie Fauveline
La troupe de Fauvel, toujours prête à méfaire
avec enthousiasme, car elle n’a jamais daigné
se soumettre à une autre école, science ou
discipline, a fini par comprendre que Fauvel a
conçu la fantaisie de prendre Fortune pour
épouse. Ils lui ont donc dit tous en chœur
pour s’attirer la faveur du maître :
« Sire, vos affaires sont prospères ! Le Pape et
tous ses frères, ducs, comtes, rois et
empereurs sont sans conteste vos serviteurs :
ne souffrez plus ni réprimande ni contradiction : faites comme bon vous semble !
Fortune ne devrait pas avoir honte de vous
prendre pour mari : vous avez de l’or, de
l’argent et des propriétés, vous avez belle
apparence ; vous levez votre étendard audessus de tous autres. » Ses gens l’ont si bien
caressé par devant et par derrière qu’il en a
conçu l’audace de s’adresser à sa dame ; on
dit souvent, il est vrai, que dans la folie il n’y
a aucune hardiesse.
Triplum : La mesnie Fauveline
Fauvel’s brood of scoundrels, who are prone
to do evil, readily and happily, since no other
school of thought, science or discipline they
have ever deigned to accept, have eventually
understood that Fauvel has conceived the
notion to marry dame Fortune. They have
thus declared in unison, so as to better please
their master : « Our lord, your business is
thriving ! The Pope and all his brethren, dukes,
earls, kings and emperors, are undoubtedly
your servants. No more reprimand or
contradiction : just do as you need ! Fortune
should not be ashamed to have you as a
husband. You have gold and silver and
property, and a beautiful appearance ; you
raise your standard above all others ! » His
people rubbed him front and back, in such a
way that he was emboldened to address his
request to his lady. This is why people
commonly say that in folly there is no
boldness.
Teneur : Grant despit aie Fortune de
Fauvel qui s’est fait prune de moi
demander a famé
Teneur : Grant despit ai je
Teneur : Grand despit ai je
Moi, Fortune, j’ai grande honte que Fauvel I, Fortune, am deeply ashamed that Fauvel
ait eu l’audace de me demander pour should have had the daring to ask me for
Mes ie li dirai a une et si clerc om luist la femme. Mais je vais lui faire savoir une his wife. But I will tell him once and for
lune li mousterai que sui dame.
fois pour toutes, aussi clairement que luit all, as clearly as the moon shines, I will
la lune, que je suis femme.
show him that I am a lady.
14. Douce dame debonnaire
14. Douce dame debonaire
14. Douce dame debonaire
Douce Dame débonnaire
Fauvel que te faut ?
Mon cuer vous doint sans retraire
S’en en toi défaut
Ne vous en chaut-il ?
Fi mauves outil
Puisqu’ensi est que ferai
Ja m’amour ne cèlerai
Douce et bienveillante dame !
Fauvel, que veux-tu ?
Je vous donne mon cœur sans partage…
As-tu perdu la tête ?
Êtes-vous indifférente ?
Fi donc, vile canaille !
S’il en est ainsi, que dois-je faire ?
Jamais je ne te donnerai mon amour !
Sweet and benevolent lady !
Fauvel, what do you need ?
I give you my heart without restraint…
Have you lost your sense ?
Don’t you care at all ?
Fie on you, scoundrel !
If it is so, what am I to do ?
I will never grant you my love !
J’ai grand désir de vous plaire
De ce ne me chaut
Ne soiez à moi contraire
Diva qui t’assaut ?
Veillez moi prendre à mari
Io je sus hari
Douce dame que ferai ?
Ja m’amour ne te lerai
J’ai grand désir de vous plaire !
Cela m’est tout à fait égal !
Qu’avez-vous contre moi ?
Mais voyons, qui t’en veut ?
Voulez-vous me prendre pour mari ?
Quoi ! Moi ? Seigneur ! Au secours !
Douce dame, que puis-je faire ?
Jamais je ne te donnerai mon amour !
I am so anxious to please you !
I could not care less.
Do not be averse to me !
Come now, who’s assaulting you ?
Will you take me as a husband ?
What ? Me ? Are you mad ? Come off it !
Sweet lady, what shall I do ?
I will never grant you my love !
Ne sais que je puisse faire
Fais donc un saut
Volontiers vers vo viajaire
Ne saut pas si haut
Las je vous ainz si
Ne me plest ainsi
Las et que ferai
Ja m’amour ne te leirai
Je ne sais ce que je peux faire !
Fais donc un saut !
Volontiers, jusque dans vos bras !
Ne saute pas si haut !
Hélas, je vous aime tant !
Mais cela ne me plaît pas !
Hélas, que vais-je faire ?
Jamais je ne te donnerai mon amour !
I don’t know what I can do !
Why don’t you jump up and down ?
With pleasure, into your arms !
Don’t you jump so high !
Alas ! I love you so !
But I just don’t like it !
Alas ! What shall I do ?
I will never grant you my love !
15. Bon vin doit
Bon vin doit Ci chans veult boire
15. Bon vin doit
Bon vin doit Je veux en boire
15. Bon vin doit
Of zis wine I want to trink.
16. Gloria ad modum tubae
16. Gloria ad modum tubae
16. Gloria ad modum tubae
Glória in excélsis Deo et in terra pax
homínibus bonae voluntátis.
Laudámus te,
benedícimus te,
adoramus te. Glorificámus te.
Gratias agimus tibi propter magnam
glóriam tuam,
Dómine Deus, Rex cæléstis,
Deus Pater omnípotens.
Dómine Fili Unigénite, Jesu Christe.
Dómine Deus, Agnus Dei, Fílius Patris,
qui tollis peccáta mundi, miserére nobis;
qui tollis peccáta mundi, suscipe
deprecationem nostram ;
Qui sedes ad déxteram Patris, miserére nobis.
Quóniam tu solus Sanctus,
tu solus Dóminus, tu solus Altíssimus, Iesu
Christe, cum Sancto Spíritu, in glória Dei
Patris. Amen.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix
sur la terre aux hommes de bonne volonté.
Nous te louons,
nous te bénissons,
nous t’adorons, nous te glorifions,
nous te rendons grâce pour ton immense gloire.
Seigneur Dieu, Roi du Ciel,
Dieu le Père tout-puissant.
Seigneur Fils unique, Jésus-Christ.
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du
Père, Toi qui enlèves le péché du monde,
prends pitié de nous ; Toi qui enlèves le
péché du monde, reçois notre prière.
Toi qui es assis à la droite du Père, prends
pitié de nous. Car Toi seul es Saint, Toi seul
es le Seigneur, Toi seul es le Très-Haut,
Jésus-Christ, avec le Saint Esprit, dans la
gloire de Dieu le Père.
Ainsi soit-il.
Glory to God in the highest, and peace on
earth to people of good will.
We praise you,
we bless you,
we adore you, we glorify you.
We give you thanks for your great glory,
Lord God, Heavenly King.
O God, almighty Father ; Lord Jesus Christ,
only begotten son,
Lord God, Lamb of God, Son of the Father,
You take away the sins of the world, have
mercy on us, You take away the sins of the
world, receive our prayer.
You are seated at the right hand of the
Father, have mercy on us.
For you alone are the Holy One, you alone
are the Lord, you alone are the Most High,
Jesus Christ, with the Holy Spirit, in the
glory of God the Father. Amen.
18. Laudiam l’amor divino
18. Laudiam l’amor divino
18. Laudiam l’amor divino
Laudiam l’amor divino
Jesu quel fanciullino
Ch’e nato piccolino
Louons l’amour divin,
Jésus le petit garçon
Né comme un tout petit.
Let us praise the love of God
Jesus the little child
That was born a little baby.
Infante é diventato
Verbo di Dio in carnato
Nel fieno é reclinato
Quel dolce mamolino
Il s’est fait petit enfant
Parole de Dieu incarnée
Il est allongé dans le foin
Ce doux enfançon.
An infant he has become
Word of God incarnate
In the hay he is reclining
The sweet little baby.
L’amor tutto m’accende
Tutto lo cor mi prende
Più che virtù mi rende
Maria’l tuo figliolino
L’amour me consume tout entier
Il me prend le cœur sans réserve
Il me rend plus que le courage,
Marie, ton fils tout petit.
I am consumed by love
My whole heart is taken
He gives me back more than my virtues,
Mary, your little son.
19. Verbum caro factum est
19. Verbum caro factum est
19. Verbum caro factum est
Verbum caro factum est de Virgine Maria Et le Verbe s’est fait chair, de la Vierge
In hoc anni circulo vita datur seculo
Marie. Dans le cours d’une année, la vie a
Nato nobis parvulo de Virgine Maria
été donnée au monde. Pour nous il est né
petit enfant, de la Vierge Marie.
And the Word was made flesh from the
Virgin Mary. In the cycle of that year, life
was given to the world. He was born unto
us, a little baby, from the Virgin Mary.
20. Riu riu chiu la guarda ribera
20. Riu riu chiu la guarda ribera
20. Riu riu chiu la guarda ribera
Riu riu chiu la guarda ribera
dios guarda el lobo de nuestra cordera
Riu riu chiu, les berges de la rivière le protègent Riu riu chiu, the river bank protects it
Dieu a tenu le Loup loin de notre Brebis. God has kept our Lamb from the Wolf.
El lobo Rabioso la quiso morder
Mas dios poderoso la suppo defender
Qui sola hazer que no pudiesse pecar
Ni aun original esta virgen no tu viera
Le Loup enragé voulait la mordre,
Mais Dieu tout-puissant a su la défendre.
Il a fait en sorte qu’Elle ne puisse pas pécher
Elle fut même exempte du péché originel.
The rabid Wolf wanted to bite her
But Almighty God knew how to defend her
He decided to make Her impervious to sin
Even original sin this Virgin did not have.
Este qu’es nacido es el gran monarcha
Christo patriarca de carne vestido
A nos redimido con se hazer chiquito
A un qu’era infinito finito ses hiziera
Celui qui vient de naître est le grand Roi
Christ le Patriarche, qui s’est incarné en homme;
Il nous a rachetés en se faisant petit enfant,
Lui qui est infini a assumé notre finitude.
This one who is born is the great Monarch,
Christ the Patriarch dressed in human flesh ;
He has redeemed us by making Himself small.
Although infinite, He made Himself finite.
Muchas profeciaas lo han profetizado
Bien des prophéties nous l’avaient annoncé, Many prophets gave us prophecies and forecasts,
Y aun en nuestros dias lo hemos alcançado Et enfin, de nos jours, se sont réalisées : So today in our time they have come true
at long last.
A dios humanado vemos en el suelo
Dieu à forme humaine, nous le voyons sur terre, God in human form, this is what we see on earth,
Y al hombre nel cielo porqu’el le quisiera Et l’Homme dans les cieux, parce que Dieu le veut. And mankind in Heaven because God wants it so.
Yo vi mil garçonnes que andavan cantando
Por aqui bolando haziendo mil sones
Diziendo a Gascones gloria sea en el cielo
Y paz en el suelo pues Jesus nasciera
J’ai vu mille angelots qui allaient en chantant,
Et volaient alentour en faisant mille voix
Et disant aux bergers : « Gloire dans les cieux
Et paix sur la terre puisque Jésus est né. »
I saw a thousand angels that were singing,
Flying around, making a thousand voices,
Telling the shepherds : Glory be in Heaven
And Peace on Earth since Jesus is born.
Este viene a a dar a los muertos vida
Y viene a reparar de todos la caida
Es la luz del dia aqueste moçuelo
Este es el cordero que S. Juan dixera
Il est venu rendre la vie aux morts
Et relever l’humanité de sa chute.
Ce petit garçon est la lumière du jour,
Il est l’Agneau que Saint Jean avait annoncé.
He comes to give life to those who were dead
He comes to repair the fall of humankind.
This Child is the light of day,
He is the Lamb of whom St John the
Baptist had spoken
Mira bien que os cuadre que ansina lo o
[ yera
Que dios no pudiera hazer la mas
[ madré
El qu’era su padre Oydella nascio
Y el que la crio su hijo se dixera
Sachez que cette histoire est vraie, telle que
nous l’entendrons,
Que Dieu ne pouvait faire d’Elle plus que
[ sa mère.
Celui qui était son Père est né d’Elle aujourd’hui,
Celui qui l’avait créée déclare qu’il est son fils.
Know that the story makes sense, just as
we shall hear it
That God could not make Her more than
his mother.
He who was her father was born of her today,
He who created her proclaimed he was her son.
Pues que ya tenemos lo que desseamos
Todos juntos vamos presentes llevemos
Todos le daremos nuestra voluntad
Pues a se igualar con el hombre viniera
Puisque nous avons tout ce que nous désirions,
Allons tous ensemble Lui apporter nos présents,
Que tous nous Lui donnions ce que nous voulons,
Parce qu’Il est venu se faire l’égal des hommes.
Now that we have what we had desired
Let us go together to present Him our gifts.
Let everyone give Him what they want,
Because He came to make Himself equal to us.
21. Uns kompt ein Schiff gefahren
21. Uns kompt ein Schiff gefahren
21. Uns kompt ein Schiff gefahren
Vns kompt ein Schiff gefahren
Es breugt ein schönen last
Darauff viel Engel scharen
vnd hat ein grossen Mast.
Voici venir un navire sous voiles
Il porte une cargaison merveilleuse,
Des anges voltigent autour de lui,
Son mât est haut et puissant.
There comes a ship a-sailing
She bears a beautiful cargo
Many angels fly above
And she has a mighty mast.
Das Schiff kompt vns geladen
Gott Vatter hats gesandt
Es bringt vns grossen staden
Iesum vnsern Heilandt.
Le navire vient à nous bien chargé,
Dieu le Père nous l’a envoyé,
Il nous apporte une grâce immense,
Le Christ, notre Rédempteur.
The ship comes to us fully laden
God our Father has sent her
She brings us a great blessing,
Christ our Redeemer.
Das Schiff kompt vns geflossen
Das Schifflein geht am Landt
Hat Himmel auffgeschlossen
Den Sohn herauß gesandt
Le navire vient pour nous sauver,
Le petit bateau vient toucher terre,
Les cieux se sont ouverts,
Son Fils descend sur le rivage.
The ship comes to rescue us
The little boat moves into shore
The Heavens have opened up
His Son has disembarked.
Maria hat geboren
Auß jhrem Fleisch vnd Blut
Das Kindlein außerkoren
Wahr Mensch vnd waren Gott
Marie a engendré
De sa chair et de son sang
Le petit enfant choisi entre tous,
Vrai homme et vrai Dieu.
Mary has begotten
From her own flesh and blood
The little child elected
True man and true God.
22. Nova nova - Ave fit ex Eva
22. Nova nova - Ave fit ex Eva
Gabriel le très haut archange
Est descendu depuis la Trinité,
De Nazareth en Galilée.
Gabriel of High degre
He came down from Trinity
From Nazareth to Galilee
Il s’est rendu chez une jeune fille du lieu I met a maiden in a place
Il s’est agenouillé devant sa face ;
He kneelëd down before her face
Il a dit : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce ». And said « Hail Mary full of grâce »
Lorsque la jeune fille l’entendit
When the maiden heard tell of this
Elle dut en être bien embarrassée, je crois, She was full sore abasht ywis
Et se demanda si elle avait fauté, Nova, nova. And weened that she hat done amiss
L’ange lui dit alors : « Ne crains rien,
Then said the angel « dread not you
Car tu concevras en toute vertu
For ye be conceived with gréât virtue
Un enfant qui sera appelé Jésus » Nova, nova. Whose name shall be called Jesu
Il n’y a pas encore six semaines révolues It is not yet six weeks agone
Depuis qu’Elisabeth a conçu Jean-Baptiste, Sin Elizabeth conceived John
Comme cela avait été prophétisé.
As it prophesied beforn
Nova, nova.
Alors la jeune fille dit : « Vraiment,
Then said the maiden Verily
Je suis votre servante, sur ma parole,
I am your servant right truly
Me voici la servante du Seigneur. Nova, nova. Ecce ancilla Domini
23. Nova vobis gaudia
23. Nova vobis gaudia
23. Nova vobis gaudia
Nova vobis gaudia refero
Natus est rex virginis utero
Dum prospero cursum considero
Omnes de cetero
talia dicite Noel Noel Noel
Je vous apporte la bonne nouvelle
Un roi est né du sein d’une vierge.
Tout en me réjouissant, j’observe les astres
Et tous les peuples de la terre
Doivent s’exclamer : Noël, Noël, Noël.
Here I bring you tidings of joy
A king is born of a virgin’s womb
While I rejoice, I observe the stars :
Thus everyone on Earth should
Exclaim : Noël, Noël, Noël.
Natus est rex Salvator seculi
Reparator labentis populi
Un Roi est né, Rédempteur du monde,
Il relève l’humanité de sa déchéance ;
A King is born, Redeemer of the world
To repair the fall of humankind ;
Nec non et emuli Judei
Credite Noel Noel Noel
Les Juifs le louent, comme le petit peuple, The Jews praise him, as well as the common
[ people,
But not his enemies ; Jews,
Mais non pas ses ennemis ; Juifs
Believe in Noël, Noël, Noël.
Croyez en Noël, Noël, Noël.
Arthe Satham Eva seducitur
Deducendo virum inducitur
Ars fallitur illabens labitur
Dum partus sequitur Virginbis
Inclite Noel Noel Noel
Eve fut trompée par les ruses de Satan,
Elle fut abusée, causant la chute de l’homme,
La vertu trompée fut chassée du ciel,
Jusqu’à ce qu’advienne la conception virginale
Et Glorieuse : Noël, Noël, Noël.
Eve was seduced by the guile of Satan
She was misled, causing Man’s fall.
Virtue was deceived, and fell from Heaven
Until the Virgin birth took place
In Glory : Noël, Noël, Noël.
Lux oritur moritur vicium
Pax oritur et tollitur odium
Rex omnium per carnis pellium
Confer remedium salutis
perdite Noel Noel Noel
Amen
Une lumière s’est élevée, le vice est anéanti,
La paix règne et la haine est oblitérée.
Roi de la Terre, par l’enveloppe de la chair,
Accorde le remède de salut
A un égaré : Noël, Noël, Noël.
Amen
A light has risen, Evil has died.
Peace obtains and hatred is wiped out.
King of all, through our carnal vestment
Grant the remedy of salvation
To one who is lost : Noël, Noël, Noël.
Amen
24. Et enim sederunt
24. Et enim sederunt
24. Et enim sederunt
Et enim sederunt principes et adversum
me loquebantur et iniqui persecuti sunt
me adjuva me Domine Deus meus quia
servus tuus exercebatur in tuis
justificationibus.
Beati immaculati in via qui ambulant in
lège Domini.
Et de fait, les princes aussi ont tenu
conseil et ils parlaient contre moi, et mes
ennemis m’ont persécuté. Viens à mon
aide, Seigneur mon Dieu, car ton serviteur
a toujours obéi à tes commandements.
Bienheureux les immaculés sur la voie,
ceux qui marchent dans la Loi du Seigneur.
Princes also did sit and speak against me ;
the wicked have persecuted me ; help me, O
Lord my God, for your servant has always
delighted in your commandments.
Blessed are the undefiled in the way, who
walk in the Law of the Lord.
25. Sederunt principes
25. Sederunt principes
25. Sederunt principes
Sederunt principes et adversum me
loquebantur et iniqui persecuti sunt me.
Adiuva me Domine Deus meus salvum
me fac propter misericordiam tuam.
Les princes ont tenu conseil et parlé contre
moi, et mes ennemis m’ont persécuté.
Viens à mon aide, Seigneur mon Dieu, tu
es mon salut, car ta miséricorde est éternelle.
Princes did sit and speak against me, and the
wicked have persecuted me. Help me, O Lord
my God, you are my salvation, your merciful
kindness endureth for ever.
Quem Judei laudant et parvul
27. Alleluia Video caelos apertos
27. Alleluia Video caelos apertos
27. Alleluia Video caelos apertos
Alleluia Video caelos apertos et Jesum
stantem a dextris virtutis Dei.
Domine Jesu accipe spiritum meum et ne
statuas illis hoc peccatum quia nesciunt
quid faciunt.
Alleluia, je vois les Cieux ouverts et Jésus
qui se tient dans la gloire à la droite de
Dieu. Seigneur Jésus, reçois mon esprit et
ne retiens pas cette faute contre eux car
ils ne savent pas ce qu’ils font.
I see the Heavens opening, and Jesus
standing in glory to the right hand of God.
Lord Jesus, receive my spirit and do not
hold that sin against them, for they do not
know what they are doing.
28. Communion Video caelos
idem Alleluia Video caelos
28. Communion Video caelos
voir texte plage 27
28. Communion Video caelos
see text track 27
29. Stella nuova’n fra la gente
29. Stella nuova’n fra la gente
29. Stella nuova’n fra la gente
Stella nuova ‘n fra la gente
k’aparuisti novamente!
Nouvel astre parmi les peuples
Apparu nouvellement.
New star which has appeared newly
Among humankind.
Stella k’aparuisti al mundo
quando nacque ‘l re iocondo,
stett’en mezzo a tutto ‘l mondo
per aluminar la gente.
Astre qui es apparu au monde
Lorsque notre roi de grâce est né.
Il s’est levé au milieu du monde
Pour éclairer les peuples.
Star that appeared to the world
When our delightful king was born
He stood in the midst of the world
To give light to the people.
Le tre Magi l’abber veduto,
tosto l’ebber cognosciuto;
diser: “Nat’è lo saluto,
Dio padre omnipotente.”
Les trois rois Mages l’ont vu
Et l’ont aussitôt reconnu,
Disant : « Notre salut est né,
Dieu le Père Tout-puissant. »
The three wise men had seen it
And immediately recognized it ;
Saying : « Our salvation is born,
God the Father Almighty ».
Ciaschedun col suo reame
sì lo prese a seguitare
co’rricc’offert’e da laudare,
la qual fo molt’avenente.
Chacun d’eux avec son royaume
Se mit en route pour suivre l’étoile,
Avec de riches cadeaux pour lui faire hommage,
Ce qui fut tout à fait charmant.
Every one of them with his kingdom
Set off to follow the star
With rich presents, to give him praise,
Which was most charming.
Da la stella se cansaro,
ritt’arr’Erode capitaro,
tai novelle li portaro
k’el fecer molto dolente.
Alors Hérode leur a déclaré
Qu’il voulait apprendre d’eux
Où était né ce Messie
Et qu’ils reviennent le lui dire.
And then Herod told them
That he wanted them to find out
Where this Messiah was born
And then come back to let him know.
Dissar: “Nat’è re benigno,
quei k’è ‘mperio d’ogne regno:
en ciel n’è apparito ‘n segno
k’ell’è nato veramente.”
Ils dirent : « Un Roi très doux nous est né,
Qui règnera sur tous les empires :
Dans le ciel est apparu un signe
Qui prouve qu’il est vraiment né. »
They said : « Born is a king most sweet,
Who will reign over all the kingdoms ;
A sign has appeared in the sky,
Showing that he is really born. »
30. Reges Tharsis et insulae
30. Reges Tharsis et insulae
30. Reges Tharsis et insulae
Reges Tharsis et insulae munera offerent
règes Arabum et Saba dona adducent et
adorarabunt eum omnes règes terrae
Omnes gentes servient ei
Les rois de Tarshish et des îles apporteront
des présents : les rois d’Arabie et de Saba
feront des offrandes. Oui, tous les rois
tomberont à ses pieds : toutes les nations
le serviront.
The kings of Tarshish and of the isles shall
bring presents : the kings of Arabia and
Seba shall offer gifts. Yea, all kings shall
fall down before him : all nations shall
serve him.
32. Antienne : Ante Luciferum
32. Antienne : Ante Luciferum
32. Anthem : Ante Luciferum
Antienne Ante luciferum
Ante Luciferum genitus, et ante saecula,
Dominus Salvator noster hodie mundo
apparuit`
Né avant Lucifer et avant les siècles, le Born before Lucifer and before the
Seigneur notre Sauveur est venu au centuries, the Lord our Saviour came to
monde en ce jour.
the world on this day.
34. Hymne Crudelis Herodes
34. Hymne Crudelis Herodes
34. Hymne Crudelis Herodes
Crudelis Herodes Deum regem ve,nire
quid times ? Non eripit mortalia, qui
régna dat coelestia
Cruel Hérode, pourquoi crains-tu la venue
du Dieu-Roi? Il ne cherche à prendre nul
pouvoir de mortel celui qui donne le le
royaume des cieux.
O, cruel Herod, Why do you fear the
coming of God our King? He does not aim
to steal the power of a mortal, who comes
to give the Kingdom of Heaven.
« Jouer et chanter les Carmina Burana, c'est suivre le grand
élan lyrique imposé par les Goliards, mêler respect et liberté,
s'approprier le rythme, la mélodie, l'instrumentation, passer
de la morale à la débauche, de la prière à la blague »
C.H. Joubert
Pour cette interprétation, Obsidienne se fera Ange ou Démon,
moine ou Goliard ; tel une bande de "jongleurs", d'artistes
polyvalents, mettant toute sa gouaille et sa bonne humeur
dans une version à la fois subtile et raffinée mais aussi
explosive, comique, humoristique et joyeuse, illustrant la
parole de St Paul : « La sagesse de ce monde est une folie pour
Dieu ».
Recorded in may 2014 in Cathédrale de Sens &
Eglise de Sergines (France)
Producer, engineer & editing Laurence Heym
Liner notes Emmanuel Bonnardot
Translation Pierre Bourhis
Photos 훿 Hervé Letourneur
"Playing and singing Carmina Burana means following the great lyrical thrust imposed by the Goliards, blending
respectfulness and freedom, appropriating rhythm, melody, instrumentation, switching from morality to
debauchery, from praying to joking." C.H. Joubert
For this interpretation of Carmina Burana, Obsidienne will make itself angel or devil, monk or Goliard. As a band
of « jongleurs », versatile artists, the performers liven up the pieces with cheeky humour and cheerfulness ; as
well as subtle and refined, our interpretation must needs be explosive, farcical, humorous and joyful, thus
illustrating the words of St Paul : “For the wisdom of this world is foolishness with God”.
Flash, Listen
Flashez, Ecoutez
22
EL 1544
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