Rapport du comité présidé par
Christian de Perthuis
Imprimé en France
Df : 5RD29810
ISBN : 978-2-11-008976-2
Prix : 12,00 euros
18, rue de Martignac
75700 Paris Cedex 07
Tél. 01 42 75 60 00
Trajectoires 2020-2050
vers une économie sobre en carbone
RAPPORTS
& DOCUMENTS
2012
no46
2012
no46
www.strategie.gouv.fr
STROPPAR
STNEMUCOD &
Diffusion
Direction de l’information légale et administrative
La documentation Française
Tél. : 01 40 15 70 00
www.ladocumentationfrancaise.fr
Ce rapport est le produit des travaux du comité
installé en juin 2011 par la ministre en charge de
l’Écologie et présidé par Christian de Perthuis.
Composé de représentants des entreprises, des
syndicats, des ONG, des ministères concernés
ainsi que de différents experts, ce comité a
bénéficié de l’assistance des équipes du Centre
d’analyse stratégique. Le rapport contribue aux
réflexions menées en Europe à l’horizon 2050, en
explorant les voies d’un rehaussement des objec-
tifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre
en 2020 et 2030. Il identifie les options permettant
de maximiser les bénéfices économiques et
sociaux de la politique climatique. Si le climat
n’est plus une charge obérant la capacité de
rebond de l’économie mais un levier stimulant la
création de richesses et d’emplois, nul doute qu’il
sera intégré plus rapidement dans nos choix
collectifs. Un changement auquel aspirent les
parties prenantes à cet exercice de prospective.
Trajectoires 2020-2050 vers une économie sobre en carbone
Développement durable
2
La croissance de demain
Trajectoires 2020-2050
vers une économie
sobre en carbone
2012
Christian de Perthuis
Président
Johanne Buba, Aurélien Million,
Pascale Scapecchi, Olivier Teissier
Rapporteurs
Dominique Auverlot
Coordinateur
2
TRAJECTOIRES 2020-2050 VERS UNE ÉCONOMIE SOBRE EN CARBONE
3
SOMMAIRE
Avant-propos
Figure de proue de la lutte contre le changement
climatique, l’Europe s’est donné pour objectif de
réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre
d’ici 2020. Elle s’est même déclarée disposée à lever
la barre jusqu’à 30 %, pour peu que la communauté
internationale vienne à s’entendre sur un accord
climatique sufsamment ambitieux. La dernière grande
conférence onusienne sur le climat, réunie à Durban
n 2012, a montré qu’il ne fallait pas trop compter
sur une concrétisation rapide de cette ambition : les
pays rassemblés ont certes convenu de travailler
à un accord global mais la révision des objectifs de
réduction d’émissions sera nalisée au mieux en 2015,
pour une entrée en vigueur en 2020. Les climatologues
rappellent pourtant que les objectifs actuels ne sufront
pas à contenir la hausse de la température moyenne
mondiale sous les 2 °C, seuil jugé crucial pour limiter
les effets du réchauffement sur la planète. Selon le
Programme des Nations unies pour l’environnement,
les objectifs actuels de réduction d’émissions visés
par les États signataires pourraient conduire à une
augmentation de la température globale de 4 °C.
Dès lors, que doit faire l’Europe ? Doit-elle prendre
l’initiative de réviser seule son objectif à 2020 et
envisager une réduction de 25 % voire 30 % de ses
émissions ? Les dernières statistiques disponibles
peuvent l’y inciter : à ce jour, l’Europe a déjà réduit
ses émissions de près de 15 % et les 20 % paraissent
donc atteignables. Plusieurs raisons, détaillées dans
ce rapport, expliquent ces résultats favorables : le
Vincent Chriqui
Directeur général
du Centre d’analyse
stratégique
1 / 232 100%