
2 - ÉCOULEMENTS  ATMOSPHÉRIQUES 
 
2.1. - Le vent et la couche limite atmosphérique 
 
2.1.1. – O
RIGINE  DU VENT 
 
  On appelle 
vent
  le mouvement de l’air atmosphérique, dans lequel on distingue un 
aspect global et un aspect local. 
 
♣
 
La circulation atmosphérique globale
  résulte essentiellement du bilan radiatif de la 
surface terrestre, mais aussi de la rotation de la terre. Plus précisément, c’est la non uniformité 
de ce bilan radiatif qui est en cause. 
  En  effet,  dans  les  régions  équatoriales,  l’énergie  solaire  absorbée  est,  en  moyenne 
annuelle,  de  l’ordre  de 
2
m/W300 ,  et  l’énergie  réémise  par  rayonnement  de  l’ordre  de 
2
m/W230 . Dans les régions polaires, ces valeurs sont respectivement de 
2
m/W50  et de 
2
m/W200 . Il y a donc un excédent de 
2
m/W70  pour les unes et un déficit de 
2
m/W150  
pour les autres. Il en résulte des gradients de température qui engendrent des mouvements 
dans l’atmosphère et  dans les océans,  lesquels contribuent  à transporter  de la  chaleur  des 
basses aux hautes latitudes. En l’absence de ce transport, l’écart de température entre régions 
équatoriales et régions polaires serait beaucoup plus grand que celui que nous connaissons. 
 
♦
 
La circulation atmosphérique locale
  reflète à plus petite échelle ce qu’il se passe au 
niveau global : les propriété physiques de la surface et la nébulosité  étant variables d’une 
région à l’autre, ceci entraîne des gradients de température et de pression à l’origine de vents 
locaux. 
 
2.1.2. – L
A  COUCHE  LIMITE  ATMOSPHÉRIQUE 
 
  La  circulation  atmosphérique  locale  s’apparente  à  un  écoulement  de  couche  limite 
turbulente sur une paroi rugueuse (FEMM, ch. 5), avec toutefois des échelles différentes. Les 
accidents du relief, la végétation, les constructions, constituent un type particulier de rugosité. 
 
♣
  Le  profil  de  vitesse  dans  une  couche  limite  atmosphérique  est  proche  du  schéma 
général  décrit  dans  FEMM  (§  5.1.5.  et  5.3.5.1).  Celle-ci  comporte  donc  une  sous-couche 
visqueuse, au voisinage immédiat du sol, dont l’épaisseur va de quelques millimètres à 30 ou 
40 cm. Cette couche est souvent perturbée par des structures aérodynamiques tourbillonnaires 
de sillages qui ne doivent pas être confondues avec des structures turbulentes. 
  Au-dessus,  on  rencontre  une  zone  de  transition,  une  zone  logarithmique,  puis  une 
couche  externe,  dans  laquelle  la  loi  de  vitesse  est  généralement  présentée  sous  forme 
déficitaire (FEMM, § 5.1.5.4).  
 
  L’
épaisseur  de  la  couche  limite
,  notée 
∞
z,  correspond  à  une  vitesse  du  vent 
)z(UU
∞∞
=
 qui  est la vitesse de circulation atmosphérique (encore  appelée 
vent météo
). 
Elle augmente avec la rugosité de la surface terrestre. Son ordre de grandeur est de 
150 m
 (sol 
très plat ou plan d’eau) à 
500 m
 (voire 
600 m
) dans le centre des grandes villes (fig. 2.1). La 
zone qui s’étend au-delà de 
∞
z est appelée 
atmosphère libre
.