
Lycée franco-mexicain – Année scolaire 2015-2016 
 
Cours Olivier Verdun 
 
même, elle est de l'ordre d'un "qu'est-ce que", on cherche à définir avant tout les caractéristique de 
l'humain. Question kantienne « Qu’est-ce que l’homme ? ». 
     Arrive  ensuite  "La  Raison  et  le  Réel"  :  le  problème  à  formuler  est  ici  celui  de  la 
connaissance,  autrement dit  « Que  pouvons-nous  connaître ? » ;  la  Vérité étant  précisément 
l'objet même de la connaissance, le but ultime, puisque savoir quelque chose revient à savoir que 
cette chose est vraie. La partie de la philosophie qui traite cet ensemble de problèmes se nomme 
« l'épistémologie » (de "épistémè" en grec, le savoir), ou encore la « philosophie des sciences », 
même si la notion de Vérité renvoie à d'autres problèmes qui n'ont rien de scientifiques : le devoir 
de dire la vérité, par exemple, est un problème moral. 
La  "Politique"  est  la  4e  partie.  La  politique  est  le  domaine  de  l'action  collective,  de  la 
« pratique » (de "praxis" = action en grec), et non celui de la recherche théorique de la vérité 
(problème des sciences, 3e partie) ou celui de la détermination de l'essence de l'homme (1ère et 2e 
parties).  La  philosophie  s'intéresse  donc  à  l'être  social  de  l'homme  et  aux  principes  qui 
pourraient rendre cette existence sociale meilleure et plus juste. 
Enfin  le  programme  se  clôt  avec  la  "Morale",  elle  aussi  « pratique »  puisqu'il  s'agit  de 
déterminer  les  règles  pouvant  guider  les  personnes  à  agir  en  vue  de  la  meilleure  existence 
possible, ce qu'on appelle ordinairement « le Bonheur ». 
Le programme forme donc une sorte de boucle qui va de l'homme en tant qu'être individuel 
(une "Conscience") à l'homme en tant que personne morale agissant parmi ses semblables. 
Où  l’on  voit que  cinq  figures  de  l'Homme se  succèdent :  l'individu, l'humanité, le savant, le 
citoyen, la personne. Si le thème central de la philosophie est l'Homme, le problème d'ensemble 
se précise. On pourrait l'énoncer ainsi : « Qu'est-ce que l'Homme, en tant qu'être cultivé, individu 
membre d'une communauté, doit connaître et faire pour mener une existence digne et heureuse ? » 
Le programme introduit la notion de repères : « L’étude méthodique des notions est précisée et 
enrichie  par  des  repères  auxquels  le  professeur  fait  référence  dans  la  conduite  de  son 
enseignement. » Il s'agit d'une liste, non limitative, de distinctions conceptuelles opératoires, qui 
peuvent  être  impliquées  dans  des  chapitres  divers.  Ce  ne  sont  pas  des  "thèmes"  mais  des 
« concepts opératoires » souvent présentés deux par deux sous forme d'oppositions (par exemple 
"absolu/relatif",  ou  "théorie/pratique").  Il  n'est  pas  question  de  leur  consacrer  un  cours 
spécialement, on nous demande seulement de les souligner, de les définir et surtout de savoir les 
utiliser au fur et à mesure de l'évolution du cours. En voici la liste complète : 
 
« Absolu/relatif  -  Abstrait/concret  -  En  acte/en  puissance  -  Analyse/synthèse  -  Cause/fin  - 
Contingent/nécessaire/possible - Croire/savoir - Essentiel/accidentel - Expliquer/comprendre - En 
fait/en droit - Formel/matériel - Genre/espèce/individu - Idéal/réel - Identité/égalité/différence - 
Intuitif/discursif - Légal/légitime - Médiat/immédiat - Objectif/subjectif - Obligation/contrainte - 
Origine/fondement - Persuader/convaincre - Ressemblance/analogie - Principe/conséquence - En 
théorie/en pratique - Transcendant/immanent - Universel/général/particulier/singulier »