x Répartition de la population
à Athènes vers 432
> Croisade
Il s’agit de la guerre sainte décrétée par
le pape. Elle a pour but de libérer la Terre
sainte de la domination musulmane.
> Djihad
Le terme signifi e « effort ». L’islam prône
la purifi cation du monde et des croyants :
on distingue le grand djihad, effort pour
se purifi er soi-même et le petit djihad, l’ef-
fort pour gagner de nouveaux territoires à
Dieu et les soumettre à la loi de l’islam, la
guerre sainte.
> Reconquista
Ce terme fait référence aux guerres me-
nées par les rois chrétiens d’Espagne pour
conquérir la péninsule, ce qu’ils estiment
être une « reconquête » sur les musul-
notions
>
Cito
y
en
Celui qui participe aux aff
air
es de
la cité.
Ce s
t
atut implique des dr
oits
(prot
ection)
et des de
v
oir
s.
>
Communauté civique
Ell
e es
t c
omposée de cit
o
y
ens, des
futur
s
cit
o
y
ens (enf
ants) et de c
ell
es
qui tr
ans-
mettent la cit
o
y
enneté (fi ll
es
de cit
o
y
ens).
> Magistrature
L’exercice d’une fonction politique, judi-
ciaire, fi nancière ou militaire dans le gou-
vernement de la cité, pour une durée d’un
an en général.
> Sacerdoce
Fonction religieuse exercée par un citoyen,
le plus souvent pour un an, après tirage au
sort ou élection.
1414
1
Le citoyen athénien
À Athènes, la citoyenneté
implique des droits et
des devoirs qui dé nissent
la communauté des citoyens.
Elle est déterminée par
la naissance au sein
d’une famille athénienne,
et donc restreinte.
1
La cité d’Athènes
Le mot grec polis, que nous traduisons par cité, désigne une ville mais aussi
l’État formé par cette ville avec le territoire qui l’entoure et enfi n l’ensemble des
citoyens de cet État. Les cités grecques se sont formées à partir du VIIIe siècle
avant J.-C. La plupart sont des monarchies ou des régimes aristocratiques.
Au milieu du Ve siècle avant J.-C., Athènes est la cité la plus puissante et la plus
prestigieuse de la Grèce. Le territoire d’Athènes (l’Attique) s’étend sur 2 650 km2,
soit à peu près la moitié d’un département français. Les habitants des dèmes
*
les plus éloignés ne sont qu’à une quarantaine de kilomètres de la ville. On
évalue à 400 000 le nombre d’habitants d’Athènes au Ve siècle dont seulement
30 000 à 40 000 citoyens.
2
Le citoyen, des devoirs et des droits
Seuls sont citoyens les hommes adultes (de plus de 18 ans) nés d’un père
athénien et, à partir de la réforme de Périclès
•
(451 avant J.-C.), d’un père et
d’une mère athéniens. La citoyenneté athénienne est une citoyenneté par fi lia-
tion. Elle peut être accordée à des étrangers, mais à titre exceptionnel, au vu des
services qu’ils ont rendu à la cité.
Le citoyen a des devoirs : aimer sa patrie, en respecter les lois, la défendre,
conforter sa puissance. Après avoir effectué l’éphébie
*
, tous les citoyens de 20 à
49 ans peuvent être appelés au combat. Les grands propriétaires dans la cavale-
rie, les classes moyennes dans l’infanterie lourde des hoplites
*
, les plus pauvres
dans l’infanterie légère ou comme rameurs sur les trières.
La participation à la vie de la cité est aussi fonction du niveau de fortune. Le
poids des liturgies
*
, par exemple, repose sur les plus riches qui en tirent orgueil
et popularité.
Le citoyen a des droits : lui seul peut posséder ou acquérir une terre ou une
maison, exercer une magistrature, un sacerdoce, participer aux banquets qui
clôturent certaines fêtes. Il reçoit des indemnités pour assister aux spectacles
de théâtre, des distributions exceptionnelles de blé en cas de disette. Enfi n et
surtout, seuls les citoyens participent à la prise de décision en matière politique
et judiciaire.
3
Les non-citoyens
Les femmes nées de parents athéniens font partie de la communauté civique
puisqu’elles transmettent la citoyenneté et sont associées au culte des dieux.
Mais sur le plan juridique, elles sont considérées comme des mineures placées
sous l’autorité du père puis du mari. Elles ne sortent guère de la partie de la mai-
son qui leur est réservée : le gynécée. Elles n’ont aucun droit politique.
Les métèques sont des étrangers résidant à Athènes. Un citoyen leur sert de
garant. Ils s’acquittent d’une taxe de séjour, peuvent être requis pour des opéra-
tions militaires, participent dans certaines limites aux fêtes religieuses mais pas
à la vie politique.
Les esclaves sont souvent des barbares (des non Grecs), prisonniers de guerre
ou enlevés par des trafi quants. L’esclave est, selon Aristote•, « celui qui tout
en étant un homme est un bien acquis ». Il n’a donc ni liberté, ni droit juridique
ou politique. On estime qu’en moyenne, un Athénien pouvait posséder trois ou
quatre esclaves. Leur travail lui permettait de disposer du temps nécessaire pour
exercer pleinement son rôle de citoyen.