LA BANQUISE
La banquise est une étendue de mer gelée. Elle se forme
durant l'hiver polaire, lorsque la température de l'eau de
mer descend en dessous de -1,9 °C.
Au cœur de l'hiver, l'épaisseur de glace peut atteindre 1,5 à 2
mètres, sans compter la neige qui s'y accumule. Une fois la
surface gelée, l’eau de mer se trouve isolée de l’air et le
processus ralentit. La banquise s’épaissit alors lentement, par
sa face inférieure, jusqu’à atteindre environ 2 mètres. Au-delà d'une certaine épaisseur, la glace ne
constitue plus qu'un seul bloc couvrant une vaste étendue : c'est la banquise proprement dite. L'eau de
mer se dessale en gelant par expulsion du sel vers les eaux plus profondes.
La flottabilité de la banquise est due à la différence de densité entre la glace et celle de l'eau liquide : la
glace, moins dense, subit la poussée d'Archimède. Une partie de la banquise ne fond jamais, mais il ne
faut pas confondre cette glace de mer permanente avec les calottes polaires du Groenland ou de
l'Antarctique, qui sont constituées d'eau douce gelée.
Au cœur de l’hiver, la banquise s’étend sur près de 15 millions de km², dont près de la moitié fondra
durant l’été. Lorsqu'elle redevient sujette aux mouvements de la mer, elle se brise, s’ouvre, se
chevauche en grandes plaques puis en morceaux de plus en plus petits. Ces plaques servent
fréquemment aux mammifères marins comme les morses, les phoques ou les otaries pour y prendre le
soleil et s'y reposer.
Chaîne alimentaire d’une banquise.
La banquise et le réchauffement climatique
Tous les modèles climatiques informatiques prédisent que le réchauffement climatique touchera plus
fortement les régions polaires. Dans ces régions, l’élévation de la température sera environ le double de
l’augmentation moyenne à la surface de la planète. Cette évolution est confirmée sur le terrain.
L’étendue de la banquise du pôle Nord n’a jamais été aussi réduite depuis plus d’un siècle En
septembre 2005, la superficie de la banquise arctique était de 25 % inférieure à celle qu’elle avait en
moyenne dans les années 1980. Ce processus de fonte a de nombreux impacts sur :
La toundra : le pergélisol dégèle massivement ce qui libère du méthane, un puissant gaz à effet de
serre.
Les courants océaniques : le gulf stream et de Kuroshio : ces courants risquent de ralentir fortement.
En effet, la fonte des glaces d’eau douce provoque une dilution des sels marins empêchant ainsi la
plongée des eaux froides.
Les écosystèmes : La banquise fournit un habitat solide pour certains animaux comme les ours
polaires ou les phoques. « Si nous n'agissons pas immédiatement l'Arctique va rapidement devenir
méconnaissable », a affirmé Tonje Folkestad, spécialiste du changement climatique au WWF. « Les ours
polaires feront partie de l'Histoire, et nos petits-enfants n'en entendront parler que dans les livres. »
La banquise permet d'isoler l'eau en dessous de l'air froid. La vie est donc possible sous la banquise,
par exemple les krills qui vivent dans l’océan Austral près de l’Antarctique.
Les courants atmosphériques : La conséquence n’est donc pas seulement un réchauffement
uniforme. La réponse est complexe et non-linéaire, et peut entraîner à la fois plus de canicules et plus
de vagues de froids, plus de sécheresses et plus d’inondations.
Un ours polaire bondissant entre deux blocs de glace de la banquise
fondante fondante, sur l'île de Spitzberg, dans l'archipel norvégien de
Svalbard
Vues satellites de l’évolution de la banquise
arctique à 28 ans d’intervalle.
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