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Ondes électromagnétiques et santé
Chronique publiée le 31/03/2016
Chronique du 31 mars 2016
Ondes électromagnétiques et santé. Conférence avec le Pr. Dominique Belpomme, cancérologue, le vendredi 8
avril 20h au Casino des faïenceries de Sarreguemines. Organisée par ARDEVIE.
Le développement et surtout l'augmentation des technologies sans fil risquent de devenir un problème de santé
majeur dans le long terme. Il y a un lien prouvé entre champs électromagnétiques cancers et leucémies. Si l'on
s'intéresse à des cancers rares comme les cancers du système nerveux central et plus exactement au risque de
gliome, un type de cancer particulièrement agressif, celui-ci est fortement augmenté chez les utilisateurs de plus de
trente minutes par jour de téléphone portable. C'est ce que révèlent différentes études scientifiques.
Or si les ondes peuvent engendrer de telles tumeurs, le risque ne s'arrête pas là ; une nouvelle pathologie en cours
d'accroissement d'incidence nommée électro-hypersensibilité est bien réelle et elle engendre des handicaps sévères
à la vie de tous les jours pour les personnes qui en sont atteintes. Sans compter des maladies d'Alzheimer qui ne
touchent plus seulement les personnes âgées mais aussi les sujets jeunes y compris certains adolescents.
Les risques sont plus importants chez l'enfant. Ces nuisances sont d'autant plus dangereuses chez les enfants car la
barrière hémato méningée est plus mince que chez l'adulte et les ondes les pénètrent davantage.
Il y a de plus en plus de parents qui viennent voir le PR Dominique Belpomme pour leurs enfants qui ont des maux
de tête, des troubles de mémoire, de la concentration ou du langage, avec des problèmes de dyslexie. C'est un enjeu
majeur de santé publique. Il y a, en effet, toute une pathologie neuro-dégénérative probablement liée à l'ouverture de
la barrière hémato-encéphalique par les ondes électromagnétiques et /ou les produits chimiques. Ces troubles
peuvent être mineurs, comme des maux de tête, ou beaucoup plus graves comme un début de maladie d'Alzheimer.
L'électro-hypersensibilité, s'agit-il d'une pathologie réelle ou est-ce psychologique ? Devant un nombre croissant de
patients atteints d'électro-hypersensibilité, venus consulter le Pr. Dominique Belpomme, ce dernier, avec l'aide de
son équipe a pu mettre au point un test de diagnostic qui repose essentiellement sur un écho doppler cérébral pulsé
et sur des tests sanguins. Ceux-ci permettent de mettre en évidence une augmentation de certaines protéines de
stress qui traduisent, l'existence d'une souffrance cérébrale. Il s'agit de vrais malades. Le cancérologue certifie qu'ils
souffrent d'un syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques. Par ailleurs l'équipe du Pr.a mis au point un
traitement qui permet de faire régresser les symptômes.
Et au niveau préventif ? D'où la nécessité d'adjoindre à ce traitement des mesures de protection vis- vis des champs
électromagnétiques. Cela implique la création de zones blanches, notamment dans les établissements publics et
dans les transports en commun. Il faut faire comme pour le tabagisme : interdire le wifi dans certaines zones, comme
les bibliothèques. Il faut aussi interdire l'installation d'antennes relais près des crèches et des écoles. Il y a des
mesures de protection urgentes à prendre mais qui ne sont malheureusement pas encore appliquées.
Comment réagissent les pouvoirs publics ?
Les mesures concrètes ne sont pas encore au rendez-vous. Mais Dominique Belpomme ne désespère pas. De toute
façon, les autorités seront bien obligées de s'y mettre, étant donné le nombre croissant de nos concitoyens qui se
plaignent des champs électromagnétiques. Le plus tôt serait évidemment le mieux. Ce discours va, il est vrai, à
l'encontre des intérêts financiers et économiques, mais on ne peut supprimer les malades pour faire plaisir aux
autorités publiques et politiques du pays. C'est au nom du sermon d'HYPOCRATE que le professeur monte au
créneau. Car il existe un enjeu majeur de santé publique. Des études montrent que 10 à 15% de la population