Technologues en échographie diagnostique : Examen de la

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Technologues en échographie
diagnostique :
Examen de la documentation
Conseil consultatif de réglementation des
professions de la santé
Préparé par l'Unité de la planification
Direction de la planification, de la
recherche et de l’analyse Division de
la stratégie et des politiques du
système de santé Ministère de la
Santé et des Soins de longue durée
Avril 2013
Veuillez prendre deux minutes pour répondre à un sondage sur l'analyse bibliographique et
ainsi nous transmettre votre opinion sur la manière dont cette analyse a répondu ou non à vos
besoins.
Veuillez noter que cette analyse bibliographique rapide est un résumé de renseignements
provenant d'autres sources et ne représente aucunement le point de vue ou les objectifs du
ministère de la Santé et des Soins de longue durée en matière de politiques. Si le matériel
présenté dans l'analyse doit servir de référence, veuillez citer la source primaire originale plutôt
que l'analyse elle-même.
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Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en
échographie
OBJECTIFS
L'objectif déclaré par le demandeur était d'examiner l'information relative à la profession de
technologue en échographie, notamment :
 la réglementation, l'obtention du permis d'exercice ou l'accréditation dans divers
territoires de compétence (particulièrement en Californie, dans l'État de New York,
au Royaume-Uni et en Australie);
 la sécurité des patients et le risque potentiel de préjudice associé à la technologie
des ultrasons et à la profession de technologue en échographie;
 la collaboration interprofessionnelle;
 les tendances émergentes.
MÉTHODES DE RECHERCHE DES ÉTUDES PERTINENTES
La base de données de la bibliothèque numérique du ministère de la Santé et des Soins de
longue durée, PubMed, et Google Scholar ont permis de repérer des articles évalués par
des pairs et des rapports de synthèse. La littérature grise a été repérée à l'aide de Google et
des sites Web gouvernementaux pertinents. La recherche s'est limitée aux sources de
langue anglaise et, par conséquent, pourrait ne pas avoir saisi toute la portée des initiatives
entreprises dans les pays non anglophones.
Les termes du thésaurus Medical Subject Heading (MeSH)
« "Ultrasonography/trends"[Mesh] » (échographie/tendances), « Ultrasonography/adverse
effects »[Mesh] (échographie/effets néfastes) OU « Ultrasonography/mortality »
(échographie/mortalité) et « "Patient Safety"[Mesh] » (sécurité des patients),
« Interprofessional Relations » (relations interprofessionnelles), « Interdisciplinary
Communication » (communication interdisciplinaire), « Accreditation » (accréditation),
« Licensure » (obtention du permis d'exercice) et « Certification » (agrément) ont été utilisés
avec les mots clés suivants pour trouver des articles et des documents se rapportant à la
présente analyse : « California » (Californie), « New York », « Australia » (Australie) et
« England » (Angleterre), « New Mexico » (Nouveau-Mexique), « Oregon »,
« interprofessional » (interprofessionnel), « risks » (risques), « safety » (sécurité) et
collaboration.
Au total, la présente analyse couvre et cite 47 documents de référence, soit neuf rapports
de synthèse, 25 rapports de recherche originaux parus dans des publications examinées
par des pairs et 13 documents provenant de la littérature grise. Le tableau 3 de l'annexe est
un résumé présentant des précisions pour chacune des sources citées dans l'analyse. Au
total, la recherche de matériel pertinent et la rédaction de la présente analyse ont nécessité
environ 7 jours de travail par une seule personne.
RÉSUMÉ DES PRINCIPAUX RÉSULTATS
 Au Canada et aux États-Unis, les technologues en échographie sont des
professionnels qui réalisent des échographies et en remettent les résultats à un
médecin qui pose un diagnostic et produit un rapport définitif. En Angleterre, ces
technologues effectuent l'échographie de manière autonome et produisent un
rapport sur les résultats sans la supervision d'un médecin. Même si les
technologues en échographie sont spécialistes des ultrasons, d'autres professions
peuvent faire appel à cette technologie, notamment les urgentologues et les
radiologistes.
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échographie
Réglementation
 En Australie, en Nouvelle-Zélande et dans deux États américains (NouveauMexique et Oregon), pour pouvoir exercer leur profession, les technologues en
échographie doivent s'inscrire auprès d'un organisme officiel (ou détenir un permis
d'exercice délivré par un tel organisme ou être accrédité par un tel organisme) et se
conformer aux exigences de formation et (ou) d'expérience professionnelle à cette
fin.
 Par contre, en Angleterre et dans tous les autres États américains, la profession de
technologue en échographie n'est pas réglementée.
 Dans la plupart des États américains, n'importe qui peut réaliser des échographies,
mais les employeurs préfèrent retenir les services de technologues en échographie
possédant des titres de compétence délivrés par des organismes d'accréditation,
comme l'American Registry for Diagnostic Medical Sonography.
Sécurité des patients et risque potentiel de préjudice associé à la technologie des
ultrasons
 La documentation ne fait état d'aucune donnée probante sur les préjudices
résultant de l'utilisation des ultrasons sur des humains, bien que divers auteurs
préviennent le lecteur que la majorité des données sont fondées sur des études
réalisées à une époque où l'on utilisait des appareils à ultrasons de moindre
intensité. Les groupes consultatifs continuent d'inviter à la prudence lorsqu'il est
question de l'utilisation des ultrasons et recommandent de limiter la puissance
acoustique et la durée de l'exposition.
 Les risques potentiels pour la santé associés aux ultrasons comprennent 1) les
effets thermiques (les ultrasons peuvent causer une augmentation de la
température des tissus) et 2) les effets mécaniques (les ultrasons peuvent créer
des forces de cisaillement, entraîner des modifications de pression et d'autres
effets non thermiques).
 La norme d'affichage de sortie de chaque appareil ultrasonore est un indicateur qui
fournit à l'écran des renseignements sur les expositions thermiques et mécaniques;
toutefois, plusieurs études ont révélé que les technologues en échographie (et
d'autres professionnels de la santé) ont de piètres connaissances de la manière de
trouver et d'interpréter ce renseignement relatif à la sécurité sur leurs propres
appareils.
 On court le risque qu'un technologue en échographie puisse ne pas observer ni
communiquer au médecin les images ultrasonores essentielles à l'établissement
d'un diagnostic. Toutefois, une source a fait remarquer que, si des clips
dynamiques (c.-à-d. ressemblant à une vidéo) sont utilisés, plusieurs observateurs
peuvent les réévaluer et ainsi augmenter la sécurité des patients.
 Trois études réalisées en Angleterre (où les technologues en échographie font
rapport des résultats de façon autonome) ont permis de découvrir que les résultats
dont faisaient état les technologues en échographie présentaient un degré élevé de
précision qui correspondait de près à ceux des radiologistes. En outre, deux études
ont conclu que l'élargissement du champ d'exercice des technologues en
échographie était associé à des résultats positifs tels qu'une productivité
améliorée et la libération du temps des radiologistes.
 Toutefois, une étude a conclu que les technologues en échographie étaient moins
susceptibles de poser un diagnostic clair et plus susceptibles d'inclure un avis de
non-responsabilité à l'égard de la qualité des images.
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échographie
Collaboration interprofessionnelle
 On a trouvé peu de renseignements sur la collaboration interprofessionnelle des
technologues en échographie en général ou sur leurs relations de travail avec les
technologues en cardiologie ou les médecins en particulier.
 Trois articles décrivaient des cas de technologues en échographie cardiaque
travaillant avec d'autres professionnels de la santé (p. ex., des technologues de
laboratoires de cathétérisme et divers cardiologues spécialisés) dans des
laboratoires de cathétérisme ou d'électrophysiologie cardiaque.
Tendances émergentes
 Plusieurs sources faisaient mention de l'augmentation récente du nombre
d'échographies effectuées et interprétées par des cliniciens (autres que des
technologues en échographie) au chevet du malade. Ces examens n'ont pas pour
but de remplacer les tests d'imagerie plus complets.
 Trois sources traitent de la manière dont les technologues en échographie
cardiaque ont de plus en plus besoin de formation transdisciplinaire dans d'autres
sous-domaines (p. ex., l'échographie vasculaire) pour répondre aux demandes
actuelles.
 Plusieurs sources ont mis en évidence l'augmentation croissante de
l'échographie prénatale, y compris le mode Doppler1, l'échographie 3D et 4D
et l'utilisation des ultrasons pour la détermination prénatale du sexe.
 Plusieurs sources traitaient de la manière dont les technologues en échographie de
différents territoires de compétence élargissent leur champ d'exercice et effectuent
davantage d'interventions (p. ex., amniocentèses2, administration de médicaments
par intraveineuse).
1
L'échographie Doppler sert à mesurer le débit sanguin et la tension artérielle en faisant rebondir des ondes ultrasonores sur
les cellules rouges du sang en circulation. Une échographie ordinaire utilise les ultrasons pour produire des images, mais ne
peut montrer le débit sanguin.
2
L'amniocentèse consiste à prélever une petite quantité de fluide provenant du placenta qui entoure le bébé dans l'utérus.
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DESCRIPTION DES RÉSULTATS
1. Champs d'exercice
Au Canada, en Australie et aux États-Unis, le rôle des technologues en échographie est
d'effectuer des examens par ultrasons et de consigner des observations qui sont transmises
à un médecin (p. ex., un radiologiste3 ou un obstétricien) qui pose un diagnostic et produit un
rapport final de l'échographie (SCÉM, n.d.; SDMS, 2013c; McGregor, 2009). Par contre, en
Angleterre, les technologues en échographie produisent généralement des rapports
d'examen échographique indépendamment des radiologistes ou autres médecins (Hart et
Dixon, 2008; Price et coll., 2007, cité par McGregor et coll., 2009) et certains sont également
autorisés par les établissements de soins de santé pour lesquelles ils travaillent à formuler
des recommandations de traitement ultérieur (Stoyles et Harrison, 2006, cité par Hart et
Dixon, 2008).
Les technologues en échographie peuvent être des généralistes ou peuvent se spécialiser
en échographie cardiaque ou vasculaire 4 , en échographie pour phlébologie 5 ou dans
d'autres sous-domaines (ARDMS, 2012a). Bien que les technologues en échographie soient
spécialistes des ultrasons, diverses autres professions utilisent également des appareils à
ultrasons, notamment des médecins et des ambulanciers paramédicaux (consulter la
section 4.1 pour obtenir des précisions).
2. Réglementation de l'échographie
Dans les territoires de compétence qui réglementent la profession de technologue en
échographie, ceux-ci sont tenus d'être officiellement inscrits (aux États-Unis, on utilise le
terme « licensed », en Australie, le terme « accredited ») auprès d'un registre, d'un
organisme ou d'un ministère pour exercer leur profession. En Australie, les technologues
en échographie doivent s'inscrire auprès de l'Australian Sonographer Accreditation Registry
(ASAR) (ASA, 2013) et, en Nouvelle-Zélande, auprès du Medical Radiation Technologists
Board (MRTB n.d. A). En Oregon, les technologues en échographie doivent détenir un
permis délivré par l'Oregon Board of Medical Imaging (SDMS, 2013a) et, au NouveauMexique, le Département de l'environnement est responsable de l'administration du
programme de délivrance des permis aux technologues en échographie (SDMS, 2013b).
Dans tous ces cas, les organismes gouvernementaux officiels obligent les technologues en
échographie à se conformer aux exigences de formation et (ou) d'expérience
professionnelle, ainsi que de perfectionnement professionnel continu pour pouvoir continuer
d'exercer (consulter le tableau 1 de l'annexe pour plus de précisions). En Australie, on a
remarqué que l'ASAR ne dispose pas des pouvoirs nécessaires pour radier un technologue
en échographie pour faute professionnelle, pas plus que la capacité d'empêcher un
technologue en échographie d'exercer6 (ASAR, n.d. B).L'Australian Sonography Association
(ASA) déclare qu'elle aimerait modifier ce cadre réglementaire et faire de l'ultrasonographie
une profession de la santé autoréglementée qui peut retirer à ses membres l'autorisation
d'exercer (ASA, 2013).
3
Un radiologiste est un médecin qui a suivi une formation spécialisée dans l'obtention et l'interprétation d'images médicales,
notamment les rayons X, les tomodensitogrammes, les IRM et les échographies.
4
Le terme vasculaire fait référence aux vaisseaux ou au réseau de vaisseaux qui transportent les fluides corporels (p. ex., les
ductus ou les vaisseaux sanguins).
5
Le terme phlébologie fait référence aux veines.
6
En Australie, il existe une distinction entre un « registry » (soit un registre, comme l'ASAR), qui ne peut radier les
technologues en échographie pour faute professionnelle ou les empêcher d'exercer, et un « registration board » (soit un
organisme d'enregistrement) qui le peut (ASAR, n.d.b).
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échographie
Dans tous les États américains, à l'exception du Nouveau-Mexique et de l'Oregon, les
technologues en échographie ne sont assujettis à aucune réglementation et la Socitety for
Diagnostic Medical Sonography (2013b) fait remarquer que n'importe qui peut suivre une
formation de fin de semaine, acheter du matériel d'échographie et effectuer des examens.
Toutefois, le Bureau of Labor Statistics (2012) fait remarquer que la plupart des
employeurs américains préfèrent embaucher des technologues en échographie accrédités,
c.-à-d. qui ont des titres de compétences 7 octroyés par des organismes comme The
American Registry for Diagnostic Medical Sonography (ARDMS), The American Registry
of Radiologic Technologists (ARRT) et Cardiovascular Credentialing International (CCI)
(ARDMS, 2012a; ARRT, 2013a; CCI, 2013). Ces organismes exigent que les
technologues en échographie acquièrent différentes qualifications ou répondent à des
exigences de formation, passent des examens, se réinscrivent régulièrement et se
conforment aux exigences de formation continue (ARDMS, 2012B;C; ARRT, 2013a;b; CCI,
2013).
En Angleterre, la plupart des technologues en échographie se qualifient d'abord comme
technologues en radiographie (professionnels qui utilisent une gamme de technologies
d'imagerie comme les rayons X, les tomodensitomètres, la fluoroscopie) et obtiennent
ensuite une formation supplémentaire en échographie (NHS, n.d.). Même si les
technologues en radiographie doivent être inscrits auprès du Health and Care Professions
Council (HCPC), il n'existe pas de mécanisme par lequel un individu peut s'inscrire ou être
réglementé par le HCPC à titre de technologue en échographie (BMUS, n.d.). Le College of
Radiographers travaille actuellement avec le HCPC pour faire reconnaître les technologues
en échographie comme une profession distincte au R.-U. (BMUS, n.d.). Toutefois, Gibbs
(2013) fait remarquer que l'actuel gouvernement du R.-U. est plus favorable à l'inscription
volontaire qu'à l'inscription obligatoire et que la réglementation complète des technologues
en échographie n'est pas imminente.
2. Sécurité des patients et risque de préjudice
2.1 Risque de préjudice découlant de l'utilisation de la technologie des ultrasons
Les risques que présentent les ultrasons pour la santé sont de deux types :
 Effets thermiques : Les ultrasons augmentent la température dans la zone du
foyer du faisceau et, par conséquent, risquent d'entraîner une modification
thermique des tissus. La chaleur peut causer une grande variété de lésions aux
tissus, notamment la nécrose et l'apoptose, la migration anormale de cellules,
l'altération de l'expression génétique et la dysfonction de la membrane, des
modifications négatives de la myélinisation ainsi que des dommages cellulaires aux
tissus neuronaux (Shankar et Pagel, 2011).
 Effets mécaniques : Aussi appelés effets non thermiques. L'énergie des
ultrasons crée des forces mécaniques, qui entraînent des effets biologiques n'ayant
aucun lien avec la hausse de la température uniquement, telles que des forces de
cisaillement, des changements de pression et la libération de diverses molécules
réactives (Shankar et Pagel, 2011).
Pour avertir l'utilisateur du risque qu'un examen aux ultrasons endommage les tissus, les
normes internationales exigent que les appareils ultrasonores soient assujettis à une
7
Chaque organisme offre plusieurs titres de compétences en échographie. Ainsi, l'ARDMS accrédite les personnes notamment à
titre de « Registered Diagnostic Medical Sonographers » (technologues en échographie diagnostique médicale accrédités) et de
« Registered Diagnostic Cardiac Sonographers » (technologues en échographie cardiaque diagnostique accrédités). Les personnes
qui possèdent ces titres de compétences peuvent ajouter les lettres « RDMS » et « RDCS » (respectivement) après leur nom
(ARDMS, 2012a).
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norme d'affichage de sortie (Marsal, 2005). Celle-ci fournit à l'écran, en temps réel, un
affichage numérique qui donne des renseignements sur le risque d'augmentation de
température (l'indice thermique ou « TI ») et de dommages mécaniques (l'indice
mécanique ou « MI ») (Sheiner et coll., 2007; Aiken et Lees, 2012; Shankar et Pagel,
2011)8. La norme d'affichage de sortie utilisée sur les appareils ultrasonores attribue à
l'utilisateur final la responsabilité de la sécurité des patients (Sheiner et coll., 2007; Marsal,
2005); l'utilisateur final est tenu d'utiliser le réglage de sortie acoustique le moins élevé
possible pour obtenir les renseignements diagnostiques nécessaires – soit le principe
ALARA (principe du niveau de risque le plus bas que l'on peut raisonnablement atteindre)
(Aiken et Lees, 2012; Sheiner et coll., 2007; Nelson et coll., 2009).Toutefois, plusieurs
études ont démontré que les utilisateurs d'appareils ultrasonores (y compris les
technologues en échographie), qui sont censés être responsables de surveiller l'exposition
aux ultrasons, ont de piètres connaissances des problèmes de sécurité pertinents, ce qui
comprend la signification des indices MI et TI et la norme d'affichage de sortie. Par
exemple :
 Une étude réalisée en Europe auprès de 199 cliniciens, technologues en échographie
et sages-femmes a révélé que seulement le tiers environ des utilisateurs d'appareils
ultrasonores pouvaient définir les abréviations TI et MI, seulement 28 % des
répondants ont correctement indiqué à quel endroit sur leur propre machine ces
renseignements étaient affichés et seulement 22 % savaient comment régler la sortie
énergétique de leur propre appareil. Il n'y avait pas de différences importantes entre
les résultats des trois catégories de répondants (c.-à-d. les médecins, les
technologues en échographie et les sages-femmes) (Marsal, 2005).
 Une étude réalisée aux États-Unis auprès de 130 médecins, technologues en
échographie et infirmières/infirmières praticiennes a révélé que seulement 20,8 % des
utilisateurs d'appareils ultrasonores pouvaient dire à quel endroit les indices TI et MI
s'affichent pendant une échographie. Seulement 32,2 et 23,3 % des répondants ont
déclaré connaître les abréviations TI et MI respectivement. On n'a pas remarqué de
différences importantes entre les médecins et les autres utilisateurs finaux (y compris
les technologues en échographie) à l'égard de la connaissance des questions de
sécurité (Sheiner et coll., 2007).
 Une étude réalisée aux États-Unis auprès de 212 technologues en échographie a
permis de découvrir que 53 % d'entre eux ne surveillaient jamais les indices MI/TI,
40 % les surveillaient une ou deux fois par examen et 7 %, de trois à cinq fois par
examen. En outre, une moyenne de seulement 26,7 % des questions sur les effets
biologiques et les indices MI/TI ont reçu des réponses exactes. Le fait que les
technologues en échographie détiennent ou non des titres de compétences ne
semblait pas augmenter la probabilité de répondre correctement à un pourcentage
plus élevé de questions, pas plus que le nombre d'années dans la profession (Bagley
et coll., 2011).
2.2 Données probantes sur la sécurité des patients
On utilise le balayage par ultrasons de façon régulière depuis de nombreuses années.
Même s'il existe certaines limites quant à la documentation dont on dispose, plusieurs
études et examens mentionnent que la documentation ne fait état d'aucune donnée
probante sur les préjudices résultant de l'utilisation des ultrasons sur des humains (Torloni
et coll. 2009; Aiken et Lees, 2012; Shankar et Pagel, 2011; Marsal, 2005; Nelson et coll.,
2009; Moore et coll., 2011). Par exemple :
8
Deux auteurs ont toutefois fait remarquer que les indices TI et MI sont davantage des évaluations sommaires plutôt que des
indicateurs fiables des risques thermiques et non thermiques réels (Sheiner et coll., 2007; Marsal, 2005).
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 L'incidence de malformations fœtales est demeurée constante malgré l'utilisation
largement répandue des échographies obstétricales (Shankar et Pagel, 2011).
 L'American Institute of Ultrasound in Medicine a conclu que les ultrasons n'ont pas de
conséquences importantes à moins que l'exposition à ceux-ci ne soit prolongée
(Shankar et Pagel, 2011).
 Le Dr Abramowicz (2012) a récemment conclu que, malgré de récentes suppositions
du contraire, aucune donnée probante indépendante confirmée, examinée par des
pairs, démontrant qu'il existe un lien de cause à effet entre l'exposition in utero à des
ultrasons à des fins cliniques et le développement de troubles du spectre de l'autisme
au cours de l'enfance, n'a été publiée.
 Deux méta-analyses ont conclu que l'utilisation des ultrasons est peu associée au fait
que les garçons sont gauchers (Salvesen et Eik-Nes, 1999; Torloni et coll., 2009).
Toutefois, les auteurs des analyses pertinentes ont donné des explications et (ou)
souligné des failles méthodologiques potentielles qui expliquent ce résultat (Torloni et
coll., 2009).
Plusieurs sources font état de mises en garde à l'égard de ces conclusions sur la sécurité des
ultrasons, notamment ce qui suit :
 La majorité des données indiquant une absence d'effets négatifs sur le fœtus humain
sont fondées sur des études plus anciennes portant sur des appareils à plus faible
intensité (Sheiner et coll., Marsal, 2005; Shankar et Pagel, 2011; Houston, 2009). Au
fil des ans, la sortie et l'intensité des appareils ont augmenté (Sheiner et coll., 2007;
Nelson et coll., 2009) dans un rapport pouvant aller jusqu'à huit pour un depuis le
début des années 1990 (Bagley et coll., 2011) et les appareils ultrasonores de
nouvelle génération peuvent produire des effets négatifs (Shankar et Pagel, 2011). Il
faudra effectuer des études supplémentaires bien conçues, à l'aide d'appareils
ultrasonores représentatifs du potentiel de sortie du matériel moderne et évaluer les
résultats des échographies Doppler (Houston, 2009).
 La plupart des études ou des données publiées à ce jour sur la sécurité des ultrasons
portent sur l'exposition fœtale ou les échographies thérapeutiques (Shankar et Pagel,
2011).
 On a démontré que les ultrasons ont des effets néfastes sur les animaux, notamment
en augmentant l'incidence de l'apoptose dans le foie des rats (Aiken et Lees, 2012) et
les hémorragies pulmonaires chez les animaux (Shankar & Pagel, 2011; Houston,
2009).
 Des groupes consultatifs nationaux et internationaux continuent d'inviter à la prudence
lorsqu'il est question de l'utilisation des ultrasons, particulièrement en mode Doppler.
Plusieurs organismes internationaux s'intéressant aux ultrasons recommandent de
limiter la puissance acoustique et la durée de l'exposition pendant les échographies
bidimensionnelles et (ou) les échographies Doppler (Shankar et Pagel, 2011) et
nombre d'auteurs ont souligné l'importance du principe ALARA (Nelson et coll., 2009;
Aiken et Lees, 2012; SCÉM, n.d.).
2.3 Risque de préjudice découlant de la pratique de l'échographie
On court le risque en échographie que le technologue puisse ne pas observer ni
communiquer au médecin les images ultrasonores essentielles à l'établissement d'un
diagnostic ou au traitement approprié du patient. Stenman et coll. (2010) ont fait remarquer
que l'expérience et la formation des personnes qui effectuent des examens aux ultrasons
sont essentielles dans la méthode traditionnelle de consignation des échographies, qui
repose sur la sauvegarde d'images statiques de régions d'intérêt particulier ou bien là où
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une pathologie est observée. Même si le patient a pu avoir été examiné de manière
systémique, seule la personne qui effectue l'échographie sait ce qui a été vu avant et après
la saisie des images statiques, ce qui pourrait avoir une incidence sur la sécurité du patient.
Toutefois, ils font remarquer que, si des clips dynamiques (c.-à-d. ressemblant à une vidéo)
sont utilisés, plusieurs observateurs peuvent les réévaluer et ainsi augmenter la sécurité
des patients.
En Angleterre, où le champ d'exercice de la profession de technologue en échographie est
plus vaste (consulter la section 1), il existe un risque supplémentaire, celui que les
technologues en échographie n'interprètent pas correctement les images ultrasonores ni
ne fassent rapport de résultats ou de diagnostics pertinents. Toutefois, plusieurs rapports
de recherche publiés en Angleterre ont conclu que les technologues en échographie
offrent une qualité de service semblable à celle des radiologistes (Hart et Dixon, 2008;
Riley et coll., 2010). Par exemple :
 Une étude a relevé un échantillon aléatoire de 250 examens effectués par un
technologue expérimenté en échographie musculosquelettique et les a fait
examiner par deux radiologistes. La vérification a révélé un niveau élevé de
correspondance entre l'opinion du technologue en échographie et celle des
radiologistes, les deux médecins étant entièrement d'accord avec le technologue
dans 94,8 % des cas (Riley et coll., 2010).
 Une autre étude a examiné rétrospectivement des examens de la partie
supérieure de l'abdomen réalisés par trois technologues en échographie qui en
avaient également rédigé les rapports. Cette étude a permis de conclure que leurs
rapports étaient exacts dans 90 % des cas (Dongola et coll., 2003).
 Une étude a fait examiner 100 patients séparément par un technologue en
échographie9 et un radiologiste, qui ont dressé des rapports distincts. Dans 93 %
des cas, les deux professionnels en sont venus exactement aux mêmes
conclusions. Dans les sept cas pour lesquels ce n'était pas le cas, on a démontré
par la suite que le radiologiste avait raison dans quatre cas et le technologue, dans
trois (Leslie et coll., 2000).
9
Dans cette étude, les praticiens sont désignés comme étant des « radiographers» (technologues en radiographie); toutefois,
chacun d'entre eux possédait un diplôme en échographie médicale ou un diplôme d'études supérieures en imagerie médicale
(Leslie et coll., 2000).
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échographie
Il existe par contre une étude réalisée en Angleterre qui a révélé que les radiologistes
affichaient de bien meilleurs résultats que les technologues en échographie au moment de
fournir un diagnostic négatif ou positif clair dans leur rapport d'échographie (88,5 % c.
65,4 %). Les auteurs ont également conclu que les technologues en échographie étaient
plus susceptibles d'ajouter un avis de non-responsabilité à l'égard de la qualité des images
ultrasonores (57,1 %), comparativement aux radiologistes (9,9 %). Bien qu'il soit possible
que les radiologistes aient sous-estimé la mauvaise qualité des images, les auteurs ont fait
remarquer que les avis de non-responsabilité des technologues en échographie, jumelés à
l'absence de diagnostic ferme, signifiaient que le niveau d'incertitude des résultats de leurs
échographies était plus élevé (Garcea et coll., 2010).
3. Collaboration interprofessionnelle
On a trouvé peu de renseignements sur la collaboration interprofessionnelle des
technologues en échographie en général ou sur leurs relations de travail avec les
technologues en cardiologie ou les médecins en particulier. La Société canadienne des
échographistes médicaux [SCEM] (n.d.) fait remarquer que les impressions techniques
écrites des échographistes portant sur un examen échographique se veulent une forme de
communication entre l'échographiste et le médecin qui examine et, par la suite, fait rapport
de ces observations au patient et (ou) à d'autres médecins.
La documentation ne décrit directement que trois cas de collaboration interprofessionnelle :
 Beth Orenstein (2010) fait remarquer qu'il existe une tendance en matière
d'échocardiographie10 pédiatrique ou pour adulte voulant que les technologues en
échographie passent plus de temps dans le laboratoire de cathétérisme11
cardiaque. Dans un tel environnement, les technologues en échographie
cardiaque et ceux du laboratoire de cathétérisme pourraient s'employer à produire
un échocardiogramme susceptible d'orienter certaines interventions effectuées par
un cardiologue (p. ex., au moment d'effectuer une réparation percutanée 12 pour
refermer un orifice entre les deux ventricules du cœur).
 Moukabary et coll. (2011) ont abordé la manière dont l'échocardiographie
tridimensionnelle est utilisée durant les interventions électrophysiologiques13. Les
auteurs ont fait remarquer que l'échocardiographie transœsophagienne 14
tridimensionnelle en temps réel constitue une technologie particulièrement
prometteuse en laboratoire d'électrophysiologie, car elle peut fournir des
renseignements anatomiques essentiels15, et qu'elle nécessite la présence de
deux professionnels (un électrophysiologiste16 et un technologue en échographie
10
11
Une échocardiographie consiste à utiliser des ultrasons à des fins d'examen cardiaque.
Le cathétérisme cardiaque est l'introduction d'un long cathéter flexible mince dans un vaisseau sanguin du bras, de l'aine ou du
cou qui se rend jusqu'au cœur pour réaliser différents tests diagnostiques (p. ex., rayons X, échographie).
12
Les interventions percutanées ou réalisées à l'aide d'un cathéter sont effectuées sans incisions dans la poitrine ou sans
arrêt des battements cardiaques. À la place, un mince tube flexible, appelé cathéter, est introduit dans un vaisseau sanguin de
l'aine ou du bras et dirigé ensuite jusqu'à l'intérieur du cœur.
13 L'électrophysiologie est un domaine de la cardiologie qui se penche sur le diagnostic et le traitement des troubles du rythme
cardiaque.
14
Une échocardiographie transœsophagienne tridimensionnelle est une échographie réalisée à l'aide d'un tube (une sonde)
flexible dont l'extrémité est munie d'un transducteur et qui est enfoncé dans la gorge jusqu'à l'œsophage pour prendre des
images du cœur et de ses vaisseaux sanguins.
15
Cette technologie produit des donnée anatomiques tridimensionnelles en temps réel libres de toute radiation et contribue au
positionnement du cathéter, ce qui favorise une importante diminution de la durée de l'intervention et de la radioscopie lors
d'ablations complexes et dans d'autres situations (Moukabary et coll., 2011).
16
Les électrophysiologistes sont des cardiologues qui ont fait des études et reçu une formation supplémentaires pour
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en
échographie

cardiaque).
Marti McCulloch (2011) a fait remarquer que les futurs technologues en
échographie passeront beaucoup plus de temps dans les laboratoires d'intervention
et d'électrophysiologie, ce qui augmentera leur interaction avec les cardiologues
d'intervention à mesure que les volumes augmenteront en raison de la hausse du
nombre d'appareils implantés, de valvules percutanées mises en place et
d'interventions chirurgicales robotisées effectuées.
diagnostiquer et traiter les troubles du rythme cardiaque.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en
échographie
4. Tendances émergentes
4.1. Augmentation de l'utilisation des échographies aux points de service
Plusieurs sources ont commenté la récente croissance de l'utilisation des échographies aux
points de service, c'est-à-dire les échographies effectuées et interprétées par le clinicien au
chevet du malade (Moore et coll., 2011; Gibbs, 2013; Bennett, 2009; Hile et coll., 2012;
CAEP Ultrasound Position Statement Working Group, 2012). Au cours des deux dernières
décennies, le matériel d'échographie est devenu plus compact, portatif, de meilleure qualité,
moins cher et plus intuitif (Moore et coll., 2011; Bennett, 2009). Au lieu de déplacer les
patients vers des machines stationnaires utilisées par des technologues en échographie, on
peut maintenant apporter l'appareil au patient et le clinicien peut utiliser des images
dynamiques en temps réel (plutôt que des images enregistrées par un technologue en
échographie et interprétées par la suite par un médecin), ce qui permet aux résultats d'être
mis directement en relation avec les signes et les symptômes que présente le patient
(Moore et coll., 2011). Deux sources ont fait remarquer que les ultrasons deviendront
semblables au stéthoscope et qu'ils seront utilisés couramment pour évaluer les patients
(Bennett, 2009; Moore et coll., 2011). Le tableau 1 de l'annexe fournit des exemples
d'utilisation de l'échographie aux points de service.
Toutefois, un groupe de travail de l'Association canadienne des médecins d'urgence
(ACMU) fait remarquer que ce type d'échographie est différent de l'imagerie échographique
effectuée dans un service de radiologie par des technologues et des radiologistes et qu'il
n'a pas pour but de modifier les directives établies pour les examens d'imagerie
diagnostique complets ni de remplacer ceux-ci (CAEP Ultrasound Position Statement
Working Group, 2012). Marti McCulloch (2011) fait valoir qu'au moins dans le cas de
l'échocardiographie, de petits systèmes seront en fin de compte utilisés pour les premières
observations, qui seront versées au dossier du patient; seuls les patients pour lesquels des
tests supplémentaires sont nécessaires seront aiguillés vers un examen d'imagerie
diagnostique complet.
Deux sources ont également fait état des rôles que les technologues en échographie
cardiaque peuvent jouer grâce à ces nouveaux appareils portatifs :
 Badano et coll. (2009) ont évalué le rapport coût-efficacité associé au recours à
des technologues en échographie agréés utilisant un système
d'échocardiographie miniaturisé pour effectuer des échocardiogrammes de
patients hospitalisés directement à leur chevet, comparativement au fait de les
déplacer vers le laboratoire d'échographie cardiaque. Ils ont estimé que ce
nouveau modèle améliorait l'efficience des services d'échocardiographie offerts à
l'hôpital et permettait d'éviter aux patients l'inconfort découlant des temps d'attente
prolongés avant et après l'examen.
 Beth Orenstein (2010) a fait remarquer qu'à l'avenir, les technologues en
échographie cardiaque pourraient se retrouver à travailler avec des appareils
ultrasonores portatifs en cabinet satellite dans les endroits où l'on ne trouve ni
hôpital ni cardiologue.
4.2. Rôles élargis des technologues en échographie
Plusieurs sources ont traité de la manière dont les technologues en échographie de
différents territoires de compétences17 élargissent leur champ d'exercice. Ces rôles élargis
ont été associés à des résultats positifs, notamment à l'amélioration de la productivité
(Tang et coll., 2013) et à la libération du temps des radiologistes (Stenman et coll., 2010),
17
McGregor et coll., (2009) ont fait remarquer que cela n'a pas encore été le cas en Australie.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en
échographie
comme cela est expliqué ci-dessous.
Angleterre
En Angleterre, où les rôles des technologues en échographie sont déjà plus étendus qu'aux
États-Unis et au Canada (voir l'exposé ci-dessus), un grand nombre de services hospitaliers
offrent des pratiques interventionnelles dirigées par des technologues en échographie, qui
comprennent un éventail d'interventions diagnostiques et thérapeutiques dans le cadre d'un
vaste champ d'exercice (Gibbs, 2013). Parmi les exemples précis qu'ont relevés Hart et
Dixon (2008), signalons la réalisation par les technologues en échographie d'hystéroéchographies de contraste18, de biopsies des seins guidées par échographie, de
paracentèses19 et d'amniocentèses20, ainsi que de diagnostics et de traitements des
troubles musculosquelettiques réalisés à l'aide d'échographies. En outre, une étude réalisée
en Angleterre a examiné le cas d'une clinique de suivi de maladies cardiaques où des
technologues en échographie réalisaient des examens échographiques normalisés et
posaient aux patients des questions préétablies concernant leurs symptômes. L'étude a
conclu que, en deux ans, la conformité de la clinique aux directives avait augmenté pour se
situer à 92 % (auparavant, avec les soins habituels, elle s'élevait à 41 %), que le taux
annuel médian d'échocardiogrammes était21 passé de deux à un et qu'il y avait eu une
importante diminution du nombre de visites de patients externes (de 998 à 31) (Taggu et
coll., 2009).
Canada
Une étude réalisée en Alberta auprès de 145 patients a examiné la faisabilité qu'un
technologue en échographie ayant reçu une formation spéciale établisse des accès
intraveineux et qu'il injecte un produit de contraste aux patients qui doivent subir un
échocardiogramme de contraste (plutôt que de faire accomplir ces tâches par un médecin,
une infirmière ou un infirmier, selon la norme de soins actuelle). L'étude a conclu que le
recours à un technologue en échographie de cette manière réduisait le délai de réalisation
des échocardiogrammes de contraste, le faisant passer d'environ une heure à 43 minutes,
sans réaction néfaste au produit de contraste ni complication causée par l'accès
intraveineux, ce qui se traduisait par une amélioration annuelle nette de la productivité de
5,3 % (Tang et coll., 2013).
Suède
Une étude réalisée en Suède a tenté de déterminer si les technologues en échographie22
pouvaient jouer des rôles élargis en échographie abdominale, qui est habituellement
effectuée au chevet du patient par un radiologiste. Dans une étude auprès de 64 adultes,
les auteurs ont découvert une grande similitude entre les résultats des examens standards
effectués par un radiologiste et ceux des examens réalisés par les technologues en
échographie sur les mêmes patients. En outre, on a remarqué qu'un radiologiste pouvait
évaluer dix examens échographiques à l'heure, mais qu'il lui fallait environ 30 minutes pour
effectuer directement l'examen. Par conséquent, la nouvelle méthode permettait aux
radiologistes de consacrer leur temps à des tâches plus complexes (Stenman et coll.,
2010).
États-Unis
18
19
20
21
22
L'hystéro-échographie de contraste est une intervention ultrasonore qui détecte l'obstruction des trompes de Fallope.
La paracentèse est une intervention pendant laquelle on retire du liquide de l'abdomen avec une aiguille.
L'amniocentèse consiste à prélever une petite quantité de fluide provenant du placenta qui entoure le bébé dans l'utérus.
Un échocardiogramme est une échographie du cœur.
Appelé « technologue en radiographie » dans l'étude, mais la personne en question avait travaillé avec les ultrasons depuis deux
ans.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en
échographie
En 2009, un groupe de travail des États-Unis sur l'échographie cardiaque a
recommandé la création d'un nouveau rôle, celui d'advanced cardiovascular
sonographer (ACS ou technologue en échographie cardiovasculaire avancée). Un
ACS effectuerait les tâches suivantes :
 enseigner aux technologues en échographie membres du personnel moins
expérimentés avec la technologie actuelle comment évaluer les cas qui
nécessitent l'utilisation de méthodes d'échocardiographie précises;
 passer en revue des examens réalisés par les technologues en échographie
membres du personnel;
 offrir une formation au travail aux technologues en échographie membres du
personnel sur les nouvelles méthodes à intégrer aux examens
échocardiographiques;
 s'assurer d'obtenir les données échocardiographiques nécessaires pour le
patient en fonction des antécédents cliniques et de la présentation (Mitchell et
coll., 2009).
En 2013, toutefois, la Society of Diagnostic Medical Sonography (SDMS) des États-Unis
a fait remarquer que, malgré des années de discussion, il y a eu peu d'évolution vers
l'établissement d'un échelon avancé de technologues en échographie.
4.3. Tendances en matière d'échographies prénatales
4.3.1 Utilisation en croissance
You et coll. (2010) ont relevé des augmentations importantes de l'utilisation des
échographies prénatales en Ontario de 1995 à 2006. En outre, cette tendance était plus
prononcée dans le cas des grossesses à faible risque que dans celui des grossesses à
risque élevé. You et coll., (2010) ont fait remarquer que les conséquences néfastes
involontaires de cette pratique surpassaient tout avantage éventuel étant donné que, par
exemple, des résultats imprévus, mais bénins, peuvent provoquer de l'anxiété et entraîner
des examens supplémentaires, dont certains, comme l'amniocentèse, pourraient être
effractifs.
D'autres documents mettaient également en évidence l'utilisation croissante des nouvelles
technologies ultrasonores, dont celles-ci :
 Le mode Doppler (Houston, 2009; Aiken et Lees, 2012) : Le mode Doppler d'un
appareil ultrasonore présente un potentiel de sortie beaucoup plus élevé que le
mode standard (Houston, 2009; Sheiner et coll., 2007), mais les conséquences sur
le plan de la sécurité de l'exposition au mode Doppler aux premiers stades de
développement ne sont pas toutes clairement établies (Aiken et Lees, 2012;
Houston, 2009). Deux sources affirment que les examens en mode Doppler
devraient être déconseillés pendant le premier trimestre de la grossesse (Nelson et
coll., 2009; Houston, 2009).
 Technologie23 3-D24 et 4-D : Ces technologies sont souvent utilisées pour obtenir
des clichés souvenirs du fœtus (Houston, 2009; Nelson et coll., 2009). Cette
pratique soulève une inquiétude, à savoir que la durée de l'examen pourrait être
23
Une échographie tridimensionnelle peut produire des images plus nettes du fœtus en développement, que peuvent reconnaître
la famille et le médecin (Nelson et coll., 2009).
24
Le matériel d'échographie quadridimensionnelle facilite davantage l'observation des mouvements, comme le fait
l'imagerie bidimensionnelle en temps réel (Nelson et coll., 2009).
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en
échographie
inutilement longue en raison d'un manque d'expérience ou du désir d'obtenir un
cliché parfait (Houston, 2009; Nelson et coll., 2009). De plus, de tels examens
pourraient donner à une patiente un sentiment de réconfort inapproprié sur le plan
médical à l'égard du fœtus (Houston, 2009; SCÉM, n.d.). Au Canada, la SCÉM, la
Société des obstétriciens et des gynécologues du Canada et l'Association
canadienne des radiologistes (CAR) n'appuient pas l'utilisation des ultrasons à des
fins autres que médicales (SCÉM, n.d.)25.
4.3.2 Utilisation croissante de la sélection prénatale du sexe
Thiele et Leier (2010) font remarquer que, depuis plusieurs années, la documentation
indique que l'utilisation des ultrasons à des fins de détermination du sexe du fœtus entraîne
un déséquilibre croissant entre le nombre d'hommes et de femmes dans des pays comme la
Chine et l'Inde (en raison des avortements qui en découlent et de l'infanticide des bébés
filles). Almond et coll., (2013) ont découvert des preuves que cette tendance existe aussi au
Canada. Surtout chez les immigrants chinois, coréens et vietnamiens qui ont déjà deux
filles, le rapport garçon/fille pour la troisième naissance est de 1,39 (c.-à-d. que 1,39 garçon
naît pour chaque fille). Pour les troisièmes naissances chez les immigrants indiens, ce
rapport est encore plus élevé, soit 1,90.
Ray et coll. (2012) ont eux aussi découvert des preuves que, parmi les Ontariennes qui ont
plus d'un enfant, les femmes nées en Inde étaient beaucoup plus susceptibles d'avoir un
fils que les femmes nées au Canada. Par conséquent, les couples nés en Inde qui vivent
au Canada et qui ont déjà des enfants pourraient utiliser la détermination prénatale du sexe
et mettre fin aux grossesses si le fœtus est une fille.
La Société des obstétriciens et des gynécologues du Canada (SOGC) ne recommande pas
les évaluations échographiques des fœtus à des fins non médicales, notamment pour la
détermination du sexe du fœtus, et fait remarquer qu'un examen échographique ne devrait
pas être prolongé ni répété uniquement pour déterminer le sexe du fœtus (Theile et Leier,
2010). Theile et Leier, (2010) font valoir que les professionnels des soins de santé (y
compris les spécialistes de l'imagerie diagnostique comme les technologues en
échographie) peuvent agir pour décourager la pratique de la sélection du sexe au Canada
en ne divulguant pas le sexe du fœtus à la demande du parent (à moins que cela ne soit
indiqué pour des raisons médicales) avant que la grossesse n'atteigne un âge gestationnel
auquel l'avortement pour des motifs non médicaux n'est plus possible.
4.4. Formation supplémentaire pour les technologues en échographie cardiaque
Trois sources traitent de la manière dont les technologues en échographie cardiaque ont
besoin d'une formation polyvalente dans d'autres sous-domaines pour répondre aux
demandes actuelles, telles l'imagerie vasculaire (McCullloch, 2011; Zemanek, 2012) et
l'imagerie par résonance magnétique (Orenstein, 2010). Beth Orenstein (2010) a fait
remarquer que la tendance croissante à augmenter les connaissances des technologues en
échographie et à leur offrir des occasions de formation se reflète dans la reconnaissance
croissante de l'échocardiographie fœtale à titre de sous-spécialité. L'ARDMS offre un
examen de spécialité en échocardiographie fœtale (ARDMS, 2012d) et de multiples tutoriels
interactifs, conférences spécialisées et produits d'enseignement ont été créés pour soutenir
cette spécialité de plus en plus répandue (Orenstein, 2010).
4.5. Tendances en matière d'échographie cardiaque (échocardiographie)
25
Toutefois, Beth Orenstein (2010) fait remarquer qu'une telle technologie a effectivement des usages médicaux appropriés, étant
donné que les échographies tridimensionnelles et quadridimensionnelles permettent d'améliorer considérablement l'évaluation
cardiaque du fœtus.
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Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en
échographie
Enfin, Beth Orenstein (2010) a consacré exclusivement tout un article aux tendances
actuelles en matière d'échocardiographie aux États-Unis, soit le sous-domaine qui se
consacre à l'échographie du cœur. L'article évoque les avancées récentes suivantes :
 On est passé de l'examen échographique obstétrique « de base » du cœur du
fœtus avec coupe apicale quatre cavités à un examen « de base avancé » plus
approfondi qui comprend les vaisseaux de sortie du cœur26.
 L'échocardiographie pédiatrique évolue vers le mode numérique, qui permet une
comparaison instantanée avec les examens précédents.
 L'arrivée de sondes plus petites (qui peuvent être insérées dans l'œsophage d'un
bébé ou d'un enfant) a rendu possibles les échocardiographies
transœsophagiennes pédiatriques.
 L'échocardiographie joue un nouveau rôle dans la thérapie de resynchronisation
cardiaque27. Le technologue en échographie cardiaque peut fournir des données à
partir d'images qui révèlent d'abord au cardiologue si le patient est un candidat à la
resynchronisation cardiaque et, ensuite, dans l'affirmative, comment le cardiologue
peut optimiser le rythme cardiaque.
 Le domaine de l'échocardiologie a recommencé à utiliser des produits de contraste
(leur utilisation avait chuté pendant un certain temps en raison de préoccupations
relatives à la sécurité qui ont été résolues).
 On commence à faire appel au suivi bidimensionnel et tridimensionnel des
tavelures. Il s'agit de techniques relativement nouvelles pour l'évaluation de la
fonction cardiaque et l'imagerie des déformations.
Veuillez prendre deux minutes pour répondre à un sondage sur l'analyse bibliographique et
ainsi nous transmettre votre opinion sur la manière dont cette analyse a répondu ou non à
vos besoins.
26
27
C'est-à-dire l'artère pulmonaire principale qui sort du ventricule droit et l'aorte qui sort du ventricule gauche (Orenstein, 2010).
La thérapie de la resynchronisation cardiaque consiste en l'installation dans la poitrine d'un appareil de la taille d'un chronomètre
qu'on relie à l'aide de fils aux ventricules gauche et droit. Grâce à des impulsions électriques, l'appareil resynchronise les
battements cardiaques, ce qui permet au cœur de mieux pomper le sang dans l'organisme (Orenstein, 2010).
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
ANNEXE A
Tableau 1 : Réglementation des technologues en échographie dans divers territoires de compétence
Réglementation
des technologues
en échographie
La plupart des
États
américains (y
compris celui
de New York et
la Californie)
Non. Quoique la plupart des
employeurs préfèrent
embaucher des gens qui
possèdent des titres de
compétences (Bureau of Labor
Statistics, 2012).
Organismes qui
accréditent,
autorisent, inscrivent
ou agréent les
technologues en
Plusieurs organismes offrent l'agrément
échographie
volontaire des technologues en
échographie :
 L'American Registry for Diagnostic
Medical Sonography (ARDMS) délivre
des titres de compétences pour les
Registered Diagnostic Medical
Sonographers (RDMS ou technologues
en échographie diagnostique médicale
accrédités), Registered Diagnostic
Cardiac Sonographer Technologists
(RVT ou technologues en échographie
cardiaque diagnostique accrédités),
Registered in Musculoskeletal (RDCS
ou technologues en échographie
musculosquelettique accrédités) et
Registered Vascular Sonography
(technologues en échographie
vasculaire accrédités) (ARDMS, 2012a).
 L'American Registry of Radiologic
Technologists (ARRT) offre l'agrément
à titre d'ARRT Registered Technologist
(RT ou technologue en échographie
accrédité ARRT) (ARRT, 2013a).
 Cardiovascular Credentialing
International (CCI) délivre des titres de
compétences aux Registered Cardiac
Sonographers (RCS ou technologues
en échographie cardiaque accrédités),
Registered Congenital Cardiac
Sonographers (RCCS ou technologue
en échographie cardiaque congénitale
accrédités) et Registered Phlebology
Sonographers (RPhS ou technologues
en échographie phlébologique
accrédités) (CCI, 2013).
Exigences
d'accréditation,
d'autorisation,
d'inscription ou
d'agrément
Exigences de renouvellement

 ARDMS : L'inscription annuelle est


ARDMS : Exige des examens ainsi
que diverses combinaisons
d'expérience de travail et d'études
(ARDMS, 2012c).
ARRT : Demande aux candidats
de satisfaire aux exigences
d'études, d'éthique et d'examen
(ARRT, 2013a).
CCI : Exige des examens ainsi que
des études ou une expérience de
travail pertinentes (CCI, 2013).
exigée après avoir versé la cotisation
annuelle, accepté de se conformer aux
règles et politiques de l'ARDMS et
rempli les exigences relatives à la
formation médicale continue (ADMS,
2012b).
 ARRT : L'inscription annuelle est
exigée, les candidats doivent accepter
de se conformer aux règles et
règlements, aux normes d'éthique et
aux exigences de formation continue
(ARRT, 2013a).
 CCI : Le maintien des titres de
compétences associés à l'inscription au
registre et à l'agrément exige le
paiement d'une cotisation, la conformité
au code de déontologie et la réussite
d'unités de formation continue tous les
trois ans (CCI, 2013).
Organismes qui certifient les programmes de
formation des technologues en échographie
L'ARDMS et CCI reconnaissent différents diplômes ainsi que des
programmes accrédités par un organisme reconnu par le Council for
Higher Education Accreditation (CHEA), le Département de
l'éducation des États-Unis ou l’Association médicale canadienne
(AMC), qui accrédite précisément les programmes d'échographie
diagnostique médicale/échographie cardiaque/technologie
vasculaire (AARDMS, 2012c; CCI, 2013).

L'ARRT reconnaît les programmes de formation en
échographie accrédités par des organismes reconnus par le
Committee on Education in Radiologic Technology ou le
Département de l'éducation des États-Unis (ARRT, 2013b).
Ontario
Oregon
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Réglementation
des
technologues en
échographie
Organismes qui accréditent,
autorisent, inscrivent ou agréent
les technologues en
échographie
Exigences
d'accréditation, d'autorisation,
d'inscriptions ou d'agrément
Exigences de
renouvellement
Organismes qui
certifient les
programmes de
formation des
technologues en
échographie
Oui
 La loi sur les permis d'exercice des
 À compter du 1er janvier 2014,
Inconnu
S.O.
technologues en échographie de
l'Oregon exige que ces derniers
détiennent un permis d'exercice
délivré par l'Oregon Board of Medical
Imaging (OBMI)
depuis le 1er juillet 2010 (SDMS,
2013a).
NouveauMexique
 Le Département de l'environnement
 Oui. Le
6 avril 2009, le
gouverneur a
signé un projet
de loi qui
ajoutait les
technologues en
échographie à
la liste des
professionnels
en imagerie
médicale devant
détenir un
permis
d'exercice
délivré par l'État
(SDMS, 2013b).
du Nouveau-Mexique est responsable
de l'administration du programme de
permis d'exercice des technologues
en échographie (parce qu'il gérait déjà
le programme de permis d'exercice
des technologues en radiologie)
(SDMS, 2013b).
tous les technologues en
échographie détenant un permis
d'exercice seront tenus de
posséder une certification
nationale ou des titres de
compétences nationaux de
technologues en échographie
(ou d'être inscrits à titre
d'étudiant) (SDMS, 2013a).
 En vertu de ce projet de loi, les
technologues en échographie
sont tenus de respecter les
normes nationales d'agrément
(c.-à-d. être agréés par
l'ARDMS, l'ARRT, etc.) sans
examen supplémentaire imposé
par l'État en plus des examens
nationaux d'agrément) (SDMS,
2013b).


Un permis
d'exercice valide
pour deux ans est
délivré aux
technologues en
échographie
qualifiés
moyennant des
droits de 100 $
(SDMS, 2013b).
 S.O.
Le projet de loi
exige que l'État
reconnaisse la
formation
médicale continue
aux fins de
renouvellement de
l'agrément
national (SDMS,
2013b).
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Réglementation
des technologues
en échographie
Angleterre  Aucune
(BMUS, n.d.).
Australie

Oui. Les
technologues en
échographie et
ceux et celles
qui étudient pour
le devenir
doivent être
accrédités pour
pouvoir exercer
la profession
(ASA, 2013).
Organismes qui
accréditent,
autorisent,
inscrivent ou
agréent les
technologues en
échographie
Exigences d'accréditation,
d'autorisation, d'inscription ou
d'agrément
Exigences de
renouvellement
Organismes qui
certifient les
programmes de
formation des
technologues en
échographie
 Même si les
 Aucune La plupart des
 S.O.
 Le Consortium for the
technologues en
radiographie doivent être
inscrits auprès du Health
and Care Professions
Council (HCPC) (NHS,
n.d. B), et que la plupart
des technologues en
échographie sont des
technologues en
radiographie qualifiés, il
n'existe aucun
mécanisme en vertu
duquel une personne
peut s'inscrire auprès du
HCPC à titre de
technologue en
échographie ou être
réglementée par ce
dernier à titre de
technologue en
échographie (BMUS,
n.d.).

L'Australian Sonographer
Accreditation Registry
(ASAR) est l'organisme
de réglementation (ASA,
2013).
technologues en échographie
sont formés à titre de
technologues en radiographie
puis, après leur inscription.
suivent un cours approuvé qui est
offert par des établissements
d'enseignement supérieur (NHS,
n.d. A).
 La durée des cours est d'au
moins une année universitaire. Le
préalable normalement exigé à
l'admission est l'accès à un
service
clinique assurant la supervision
des étudiants (NHS n.d. A).

L'accréditation des technologues 
en échographie est liée à
l'obtention (ou, dans le cas des
étudiants, aux études visant
l'obtention) de la qualification de
base, à la réussite de cours de
perfectionnement professionnel
continus et au paiement d'une
cotisation annuelle à l'ASAR (ASA,
2013).
Accreditation of
Sonographic Education
(CASE) accrédite et
surveille les
programmes de
formation en
échographie qui sont
dispensés au niveau des
études supérieures (c.à-d. maîtrise,
diplôme/certificat
d'études supérieures en
échographie médicale
ou clinique) (CASE,
n.d.).
Pour maintenir son
 L'ASAR accrédite les cours
inscription au registre,
de formation en échographie
le technologue en
(ASAR, n.d. B).
échographie doit
satisfaire aux
exigences de
perfectionnement
professionnel continu
et verser une
cotisation annuelle
(ASAR, n.d. A)
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Réglementation
des
technologues
en échographie
NouvelleZélande
 Oui
Organismes qui accréditent,
autorisent, inscrivent ou
agréent les technologues en
échographie
 Le Medical Radiation Technologists
Board est un organisme
d'enregistrement du domaine de la santé
créé en vertu de la Health Practitioners
Competence Assurance Act de 2003 qui
gère le registre des technologues en
radiation médicale (y compris les
technologues en échographie) (MRTB,
n.d. A).
Exigences d'accréditation,
d'autorisation, d'inscription ou
d'agrément
 Pour être admissible à l'inscription,
un technologue en échographie
doit détenir un diplôme de
deuxième ou troisième cycle en
science de la santé (échographie)
délivré par l'Unitec Institute of
Technology (ou une formation
approuvée par le conseil comme
étant essentiellement équivalente)
(MRTB, n.d. B).
 Les technologues en échographie
peuvent également être tenus de
démontrer qu'ils détiennent une
expérience suffisante dans le
champ d'exercice pertinent, c.-à-d.
un minimum de 3 360 heures
d'expérience clinique (MRTB, n.d.
B).
Exigences de
renouvellement
Organismes qui
certifient les
programmes de
formation des
technologues en
échographie
 Chaque année, les
 Le Medical Radiation
technologues en
Technologists Board
échographie doivent
accrédite et surveille les
faire une demande de
établissements
certificat annuel
d'enseignement et les
d'exercice et l'obtenir.
diplômes, les cours ou
les programmes
 Ils doivent fournir une
d'études (MRTB, n.d.
preuve d'inscription et
A).
de progrès satisfaisant
dans l'un des
sept programmes de
recertification
approuvés par le
conseil (MRTB, n.d. C).
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Tableau 2 : Exemples d'utilisation de l'échographie aux points de service
Utilisation
Évaluation diagnostique : Des
cliniciens de différents champs de
spécialité peuvent devenir de
grands experts de l'échographie
pour examiner un organe, une
maladie ou une intervention en
particulier qui est directement lié
à leur domaine d'expertise, alors
que les spécialistes en imagerie
effectuent habituellement des
examens plus complets (Moore et
coll., 2011).
Dépistage : L'échographie a été
décrite comme étant un test de
dépistage des maladies
cardiovasculaires et
gynécologiques, et l'échographie
compacte a été intégrée aux
« laboratoires de dépistage
mobiles » (Moore et coll., 2011).
Procédures de guidage :
L'échoguidage peut augmenter
les chances de réussite et
réduire les complications dans
les cas d'interventions réalisées
par de multiples spécialistes
(Moore et coll., 2011).
Exemples
 Les urgentologues ont intégré l'échographie à leur répertoire pour évaluer
rapidement les conditions émergentes (Hile et coll., 2012).
 Une étude réalisée en 2012 sur l'utilisation de l'échographie en milieu
préhospitalier a permis de conclure que les ambulanciers paramédicaux
(des non-médecins formés pour dispenser des soins médicaux sur place)
peuvent effectuer une échographie présentant un niveau de précision
élevé (Hile et coll., 2012).
 En milieu préhospitalier, les non-médecins utilisent l'échographie pour
détecter les fractures, évaluer l'état de l'aorte et effectuer des évaluations
ciblées des traumatismes par échographie (Hile et coll., 2012).
o L'objectif des évaluations ciblées est de contribuer à l'évaluation du
patient qui a subi un traumatisme ou qui saigne. Les régions précisées
ci-dessus (analyse des régions du foie, de la rate, du pelvis et du
péricarde et, surtout, l'échographie thoracique à la recherche
principalement d'un hémothorax) font l'objet d'un examen dans le but
de détecter la présence d'un fluide signalant un saignement plutôt que
d'observer le fonctionnement d'un organe (Bennett, 2009).
 L'échographie a été utilisée au camp de base de l'Everest pour
diagnostiquer les œdèmes pulmonaires de haute altitude (Moore et coll.,
2011).
 On peut utiliser l'échographie pour dépister les anévrismes de l'aorte
abdominale (Moore et coll., 2011).
 L'échographie peut être utilisée pour guider l'accès vasculaire central et
périphérique, les thoracentèses, les paracentèses, les arthrocentèses,
les anesthésies locales, les incisions et le drainage d'abcès, la
localisation et le retrait de corps étrangers, les ponctions lombaires, les
biopsies et autres interventions (Moore et coll., 2011).
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Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Tableau 3 : Description du contenu des articles faisant l'objet d'un résumé28
N°
1
2
28
Description
Exposés de synthèse
Les troubles du spectre de l'autisme touchent environ 1 % des enfants aux États-Unis. Leur étiologie, qui est
probablement multifactorielle, comprend des éléments génétiques et l'exposition aux infections, aux toxines et
autres facteurs environnementaux, particulièrement à des conditions péri et néonatales défavorables. Au cours des
20 dernières années, la fréquence des diagnostics de troubles du spectre de l'autisme a connu une augmentation,
parallèlement à la hausse de l'utilisation de l'échographie diagnostique obstétrique, et l'exposition prénatale aux
ultrasons est évoquée comme principale étiologie possible de « l'épidémie » de cas d'autisme. Les troubles du
spectre de l'autisme ont été associés à des modifications du système nerveux central et certains changements
similaires ont été observés chez des animaux après qu'ils eurent été exposés aux ultrasons. Toutefois, l'analyse
de l'exposition pendant la grossesse chez les êtres humains n'a pas démontré d'effets néfastes chez les nouveaunés ou les enfants particulièrement en matière de résultats scolaires, de troubles de l'attention et de modifications
du comportement. Il n'existe pas de preuves indépendantes confirmées, publiées et examinées par des pairs de
l'existence d'une relation de cause à effet entre l'exposition clinique aux ultrasons pendant la grossesse et la
manifestation de troubles du spectre de l'autisme pendant l'enfance. Les ultrasons sont une forme d'énergie qui a
une incidence sur les tissus qu'elle traverse et leur utilisation devrait se limiter aux indications médicales, par des
professionnels compétents, pendant un laps de temps aussi court et à une intensité aussi faible que possible pour
poser un diagnostic précis.
Au cours de la dernière décennie, l'utilisation de l'échographie au point de service par des non-médecins a connu
une importante croissance. Le but de cet article est de 1) résumer la documentation évaluant les installations
médicales militaires en matière d'échographie, 2) définir plus clairement l'utilité éventuelle de la technologie
militaire d'échographie préhospitalière et 3) tracer la voie à de futurs travaux de recherche sur l'échographie
préhospitalière militaire. Les auteurs ont effectué une recherche par mots-clés à l'aide de multiples moteurs de
recherche. Chaque auteur a indépendamment examiné les résultats de la recherche et évalué la documentation
pour déterminer si ceux-ci y apparaissaient. Des 30 études cernées, cinq respectaient les critères d'inclusion. Les
applications comprenaient l'évaluation de l'activité cardiaque, des pneumothorax et des fractures. En outre, une
étude descriptive a démontré la répartition des types d'examens échographiques en cours d'utilisation pratique
par des sergents du corps médical des forces spéciales de l'armée. Aucune étude n'a évalué la conservation des
compétences acquises pendant des périodes prolongées. De multiples études démontrent la faisabilité de former
le personnel médical militaire à l'utilisation des ultrasons. Même dans des conditions difficiles, la majorité des
études concluent que le personnel médical peut effectuer une échographie présentant un niveau de précision
élevé. Les leçons tirées de ces études tendent à soutenir l'utilisation continue de l'échographie dans des milieux
non hospitaliers et l'exploration du cursus optimal pour introduire cette compétence.
Référence
Abramowicz, J.,
« Ultrasound and Autism
Association, Link, or
Coincidence? », J Ultrasound
Med, 31 août 2012, pp. 1261
à 1269.
Hile, D.C., Morgan, A.R.,
Laselle, B.T. et Bothwell,
J.D., « Is Point-of-Care
Ultrasound Accurate and
Useful in the Hands of
Military Medical
Technicians? A Review of
the Literature », Military
Medicine, août 2012, vol.
177, n° 8, pp. 983 à 987.
Veuillez noter que les études, les programmes et les résultats présentés dans ce tableau peuvent provenir de territoires de compétence dont les systèmes de santé diffèrent
considérablement de ceux de l'Ontario. Dans l'éventualité où vous souhaiteriez citer de nombreux passages provenant de l'une de ces sources ou de plusieurs d'entre elles, nous
vous recommandons de communiquer avec l'auteur principal de cette analyse qui vous aidera à en évaluer l'applicabilité à l'échelle locale.
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Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
3
Description
L'échographie est une forme d'imagerie sûre et efficace à laquelle les médecins font appel depuis plus d'un demisiècle dans le but de faciliter les diagnostics et de guider les interventions. Au cours des deux dernières décennies,
les appareils ultrasonores sont devenus plus compacts, de meilleure qualité et moins chers, ce qui a facilité
l'augmentation du nombre d'échographies effectuées au point de service, soit celles qui sont effectuées et
interprétées par le clinicien au chevet du patient. En 2004, une conférence sur l'échographie compacte organisée
par l'American Institute of Ultrasound in Medicine (AIUM) a conclu que le concept de « stéthoscope
échographique » passait rapidement de la théorie à la pratique. Cette conférence réunissait des représentants de
19 organismes médicaux. En novembre 2010, l'AIUM a organisé un forum similaire auquel ont participé
45 organismes. Certaines facultés de médecine commencent maintenant à fournir à leurs étudiants du matériel
d'échographie portatif qu'ils peuvent utiliser pendant les stages cliniques. Même si le rayonnement ionisant
provenant de la tomographie par ordinateur est de plus en plus reconnu comme une importante cause potentielle
de cancer, l'échographie est utilisée en obstétrique depuis des décennies sans preuve épidémiologique d'effets
nuisibles lorsqu'elle est utilisée à des niveaux diagnostiques normaux. Toutefois, l'échographie est une technologie
qui repose sur son utilisateur et, à mesure que son emploi se répand, il faut assurer un certain niveau de
compétence, définir les avantages de son utilisation appropriée et limiter les activités d'imagerie superflues et leurs
conséquences. Cet article offre un aperçu de l'historique et de l'état actuel de l'échographie compacte au point de
service et présente des exemples et un exposé sur son utilisation.
Référence
Moore, C.L. et Copel,
J.A., « Point-of-Care
Ultrasonography », N
Engl J Med, 26 mai
2011, n° 364, pp. 749
à 757.
4
Le son traverse des objets qui bloquent la lumière. Ce n'est que tout récemment que la technologie a suffisamment
progressé pour nous permettre de déchiffrer les ultrasons à des fins médicales. Les appareils sont plus petits,
moins chers, plus polyvalents et plus perfectionnés que jamais auparavant. L'utilisation des ultrasons à des fins
médicales se propage dans de nombreux domaines, ce qui fait que les méthodes traditionnelles n'ont plus le
monopole. À cela s'ajoute la question de la formation des médecins.
Plusieurs ordres et sociétés s'en sont chargés partout sur la planète. Certains ont réagi plus rapidement que
d'autres. Il faut également comprendre à quel moment une vaste expérience et des compétences techniques
avancées sont nécessaires ou à quel moment des compétences limitées suffisent. En outre, certaines
interventions peuvent être réalisées de manière plus sûre lorsque la connaissance des ultrasons ne revêt pas une
importance capitale. Cet article traite de la formation actuellement dispensée en échocardiographie et en
ultrasonographie dans des domaines touchant les anesthésistes qui travaillent aux soins intensifs (y compris les
accidents et les urgences) et en chirurgie complexe (principalement en chirurgie cardiaque).
Bennett, S., « Training
guidelines for
ultrasound: worldwide
trends », Best Practice
& Research Clinical
Anaesthesiology, septembre
2009, vol. 23, n° 3, pp. 363 à
373.
5
L'échographie est un mode d'imagerie couramment utilisé en obstétrique que l'on considère généralement comme
étant sûr pour le fœtus. La technologie actuelle des ultrasons présente toutefois un potentiel beaucoup plus large
que celui des anciens appareils utilisés dans la plupart des études cliniques et on ignore le profil de sécurité de
l'utilisation croissante du mode Doppler et des échographies tri et quadridimensionnelles réalisés avec les
appareils modernes. Cet article passe en revue l'état actuel de la sécurité des ultrasons en obstétrique, y compris
les mécanismes de préjudice proposés, les preuves scientifiques et cliniques existantes en lien avec ces
mécanismes et les questions relatives à la sécurité de l'utilisateur clinique.
Houston, L.E., Odibo, A.O. et
Macones, G.A., « The safety
of obstetrical ultrasound: a
review », Anaesthesiology,
décembre 2009, vol. 29,
n° 13, pp. 1204 à 1212.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
6
Description
Cet article a pour objet d'offrir aux technologues en échographie et aux médecins échographistes un aperçu des
risques biologiques que présentent les ultrasons et des directives d'utilisation sécuritaire. Aperçu : L'échographie
est un mode d'imagerie ayant une grande valeur diagnostique. Bien qu'elle soit utile dans nombre d'applications,
elle l'est particulièrement dans le cadre des diagnostics prénatals. À ce jour, il n'existe aucune preuve que
l'échographie diagnostique a des effets néfastes sur les humains ou sur le fœtus en développement lorsqu'on
l'utilise comme il se doit. Par contre, la panoplie d'examens réalisés à l'aide des ultrasons s'élargit graduellement.
Les technologies plus récentes peuvent avoir des niveaux de sortie acoustique plus élevés que les anciens
appareils. Par ailleurs, on ne comprend pas complètement les effets subtils ou temporaires de l'échographie
diagnostique, tels que les modifications de la perméabilité de la membrane ou la migration neuronale.
Applications d'imagerie non diagnostique : On devrait généralement éviter les utilisations non diagnostiques
des appareils ultrasonores, comme les examens répétés de sujets en santé à des fins de démonstration du
matériel. Les examens de fœtus de moins de trois mois ne devraient pas faire appel aux modes couleur et Doppler
ni être effectués aux seules fins de créer des vidéos ou des photographies souvenirs. La production de tels
documents pendant les études cliniques diagnostiques ne devrait pas augmenter les niveaux d'exposition ni
prolonger la durée de l'examen au-delà de ce qui est nécessaire aux fins cliniques. Les utilisateurs doivent suivre
les consignes de sécurité et les principes ALARA (niveau le plus bas que l'on peut raisonnablement atteindre). La
FDA considère que la promotion, la vente ou la location d'appareils ultrasonores aux fins de vidéos souvenirs du
fœtus qui ne font pas partie d'une intervention diagnostique médicale comme une utilisation non approuvée d'un
appareil médical.
Référence
Nelson, T.R., Fowlkes, J.B.,
Abramowicz, J.S. et Church,
C.C., « Ultrasound Biosafety
Considerations for the
Practicing Sonographer and
Sonologist », J Ultrasound
Med, , 2009, vol. 28, pp. 139
à 150.
7
Objectif : On a laissé entendre qu'il pourrait y avoir un lien entre l'échographie pendant la grossesse et la nondextralité subséquente des enfants. Il semble que ce lien soit plus fort chez les garçons. Le but de cette étude
était d'explorer cet élément plus à fond dans le cadre d'une méta-analyse de deux études de suivi portant sur
trois essais contrôlés randomisés d'échographies de routine pendant la grossesse. Conception : La dextralité a
été évaluée à l'aide d'un questionnaire rempli par les parents; 4 715 enfants de 8 à 9 ans ont été inclus dans la
méta-analyse. Résultats : Il n'y avait pas de différence statistique importante sur le plan de la prévalence de la
non-dextralité entre les enfants ayant fait l'objet d'échographies et les enfants témoins, mais il y avait une
différence statistique importante dans l'analyse d'un sous-groupe parmi les garçons. Des analyses exploratoires
selon l'exposition ou la non-exposition ont révélé un lien encore plus fort entre les échographies et la nondextralité. Conclusions : Une démarche analytique prudente ne fait état d'aucun lien entre les échographies
pendant la grossesse et la non-dextralité subséquente. Les résultats des analyses exploratoires doivent être
interprétés avec prudence. Il est nécessaire d'effectuer des recherches supplémentaires.
Salvesen, K.A. et EikNes, « Ultrasound during
pregnancy and
childhood non-right
subsequent
handedness: a metaanalysis », Ultrasound
Obstet Gynecol, 1999,
vol. 13, pp. 241 à 246.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
Utilisation
Exemples
8
Les ultrasons ont d'importantes incidences sur les plans cellulaire, génétique, thermique et mécanique. Les
inquiétudes soulevées à l'égard de leur sécurité ont incité plusieurs organismes à établir des limites réglementaires
relatives à l'intensité des ondes qu'émettent les appareils. L'affichage des indices thermique et mécanique pendant
l'imagerie échographique contribue à limiter la puissance de sortie de l'appareil. Malgré de nombreuses études
effectuées sur des animaux, aucune des études réalisées à ce jour sur des êtres humains n'a relevé de
conséquences physiologiques importantes résultant de l'exposition aux ultrasons pendant l'examen. À ce jour,
l'imagerie échographique semble sûre dans le cadre d'anesthésie locale et d'interventions médicales antidouleur et
le respect des limites de sortie des appareils ultrasonores, comme le souligne la Food and Drug Administration,
pourrait éviter de futures complications. Cet article passe en revue les effets biologiques des ultrasons, le rôle des
organismes de réglementation pour assurer la sécurité de leur utilisation, les limites de l'échographie et son
incidence sur les êtres humains.
Objectif : Dans le contexte de l'étude multicentrique réalisée par l'International Society of Ultrasound in Obstetrics
and Gynecology et l'Organisation mondiale de la santé en vue de l'élaboration de normes de croissance fœtale
aux fins d'application internationale, nous avons effectué un examen systématique et une méta-analyse pour
évaluer la sécurité de l'exposition de l'être humain aux ultrasons pendant la grossesse. Méthodes : Une
recherche systématique a été effectuée dans des bases de données électroniques, des bibliographies et des
documents non publiés pour trouver des essais et des études d'observation qui ont évalué les incidences à court
et long termes de l'exposition aux ultrasons des femmes et de leurs fœtus ayant subi une échographie en mode B
ou Doppler au cours de n'importe quelle phase de la grossesse, peu importe le nombre de fois. La recherche
mesurait les éléments suivants : 1) les conséquences néfastes sur la mère, 2) les conséquences périnatales
néfastes, 3) la croissance de l'enfant et le développement neurologique anormaux, 4) la non-dextralité,
5) les tumeurs malignes apparaissant pendant l'enfance et 6) le rendement intellectuel et les maladies mentales.
Résultats : La recherche électronique a permis de cerner 6 716 citations, dont 19 provenaient de sources
secondaires. Au total, 61 publications présentant les données de 41 études différentes ont été incluses : 16 essais
contrôlés, 13 études de cohortes et 12 études cas-témoins. L'échographie pendant la grossesse n'a été associée à
aucun effet néfaste chez la mère ni à aucun effet périnatal néfaste, à un développement physique ou neurologique
déficient, à un risque accru de tumeur maligne pendant l'enfance, à un rendement intellectuel inférieur à la normale
ou à des maladies mentales. Selon les essais cliniques disponibles, il y avait un lien ténu entre l'exposition aux
ultrasons et la non-dextralité chez les garçons (ratio d'incidence approché de 1,26; IC 95 %, 1,03 à 1,54).
Conclusion : Selon les données probantes disponibles, l'exposition à l'échographie diagnostique pendant la
grossesse semble sûre.
Shankar, H. et Pagel, P.S.,
« Potential Adverse
Ultrasound-related Biological
Effects: A Critical Review »,
Anesthesiology, 2011, vol.
115, n° 5, pp. 1109 à 1124.
9
Torloni, M.R., Vedmedovska,
N., Merialdi, M., Betran, A.P.,
Allen, T. et coll., « Safety of
ultrasonography in
pregnancy: WHO systematic
review of the literature and
meta-analysis », Ultrasound
Obstet Gynecol; mai 2009,
vol. 33, n° 5, pp. 599 à 608.
Ontario
10
11
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Articles provenant de publications examinées par des pairs
Depuis plusieurs années, la documentation indique que l'utilisation des ultrasons à des fins de détermination du
sexe du fœtus entraîne un déséquilibre croissant entre le nombre d'hommes et de femmes dans des pays
comme la Chine et l'Inde (en raison des avortements qui en découlent et de l'infanticide des bébés filles). La
préférence à l'égard des fils plutôt que des filles, évidente dans les rapports entre le nombre de garçons et de
filles en Chine et en Asie méridionale, est couramment expliquée par la pauvreté et le besoin de soutien à un âge
avancé. Dans cet article, les auteurs examinent le cas des immigrants asiatiques méridionaux et orientaux au
Canada, un groupe pour lequel l'impératif économique de sélectionner des fils est largement inexistant. En
étudiant les recensements de 2001 et de 2006 (échantillons de 20 %), les auteurs en viennent à la conclusion
qu'il existe de toute évidence une sélection sexuelle favorable aux garçons, plus importante chez les immigrants
de l'Asie méridionale et orientale, à moins qu'ils ne soient chrétiens ou musulmans. Cette conclusion s'accorde
avec l'interdiction explicite de commettre un infanticide (visant les filles), soit la principale méthode traditionnelle
de sélection du sexe, imposée par ces religions. Les résultats mettent en évidence un fort élément culturel qui
comprend à la fois une préférence pour les fils et la volonté d'avoir recours à l'avortement provoqué fondé sur le
sexe du fœtus.
La croissance rapide de l'utilisation des ultrasons comme technologie d'imagerie diagnostique au cours des
40 dernières années a intensifié la demande de main-d'œuvre possédant les compétences appropriées pour
réaliser et interpréter les examens. Au Royaume-Uni, les examens ultrasonographiques regroupent maintenant la
totalité des examens d'imagerie diagnostique. Toutefois, il n'existe aucun règlement régissant la pratique de la
profession de technologue en échographie au Royaume-Uni et on fait peu de cas de la formation appréciable
qu'un grand nombre de praticiens ont suivie pour acquérir les aptitudes nécessaires pour devenir des
technologues en échographie prudents et compétents. Nombre de personnes œuvrant dans ce domaine estiment
que cela devrait changer et travaillent à l'obtention d'un statut professionnel pour la pratique de l'échographie.
Même si le Health Care Professions Council (HCPC) a recommandé la réglementation de cette pratique, il est peu
probable que cela devienne une réalité dans un proche avenir. Cet article traite de l'évolution de la pratique de
l'échographie et explore certains des enjeux complexes associés à sa professionnalisation.
Almond, D. Edlund, L. et
Milligan, K., « Son Preference
and the Persistence of Culture:
Evidence from South and East
Asian Immigrants to Canada »,
Population and Development
Review, mars 2013, vol. 39,
n° 1, pp. 75 à 95.
Gibbs, V., « The long and
winding road to achieving
professional registration for
sonographers »,
Radiography, mai 2013,
vol. 19, n° 2, pp. 164 à 167.
Ontario
N°
12
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Contexte : L'échocardiographie de contraste (qui fait appel à des produits de contraste qu'on injecte dans le flot
sanguin pour voir celui-ci évoluer dans de très petits vaisseaux) a contribué à améliorer la qualité diagnostique,
particulièrement chez les patients techniquement difficiles. Cependant, la courbe d'apprentissage et
l'augmentation du temps nécessaire à la préparation et à l'acquisition des images ont mené à une faible
utilisation. Méthodes : Les auteurs ont tenté de déterminer si l'échocardiographie de contraste effectuée
indépendamment par un technologue en échographie spécialisé et formé pourrait améliorer l'efficacité. Dans un
centre, les échocardiogrammes de pratique courante étaient prévus pour durer une heure, et tout examen
dépassant ce laps de temps entraînait l'annulation de rendez-vous de patients. Les auteurs ont comparé les
normes de soins en vertu desquelles un médecin ou une infirmière fait subir au patient l'échocontraste à un
programme exécuté par un technologue en échographie. Résultats : Le temps nécessaire pour mener à terme
les échocardiogrammes de contraste a été significativement réduit par la stratégie du programme exécuté par un
technologue en échographie (43 min 17 s ± 23 min 42 s c. 1 h 1 min 6 s ± 31 min 0 s, P < 0,001). L'analyse du
sous-groupe de patients hospitalisés et de patients externes a produit des résultats similaires. Seulement 10 %
des examens (6 sur 61) du programme exécuté par un technologue en échographie ont duré plus de 60 minutes,
comparativement à 45 % (34 sur 76) du groupe soumis aux normes de soins (P < 0,001). En se fondant sur les
volumes d'examens du centre, on pourrait obtenir une amélioration annuelle nette de la productivité grâce au
programme exécuté par un technologue en échographie pouvant atteindre 5,3 %. Conclusion : L'échocontraste
exécuté par un technologue en échographie est réalisable et peut éliminer les obstacles à l'exécution de
l'échocardiographie de contraste.
Référence
Tang, A., Chiew, S.K.,
Rashkovetsky, R., Becher,
H. et Choy, J.B.,
« Feasibility of
Sonographer-Administered
Echocontrast in a LargeVolume Tertiary-Care
Echocardiography
Laboratory », Canadian
Journal of Cardiology,
mars 2013, vol. 29, n° 3,
pp. 391 à 395.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
13
Description
L'échographie est utilisée en obstétrique comme outil de diagnostic et de dépistage depuis plus de 50 ans. Il
n'existe aucune preuve de préjudice immédiat ou à long terme au fœtus en développement résultant de
l'exposition aux ultrasons en mode B. Cependant, l'exposition à des niveaux élevés d'ultrasons en mode Doppler
au premier stade de développement est de plus en plus courante et les incidences de cette exposition sur le plan
de la sécurité ne sont pas toutes clairement connues. L'exposition aux ultrasons en mode Doppler pendant la
grossesse accroît les problèmes d'apoptose chez les animaux (selon les modèles) et il existe des données
démontrant que les effets d'une telle exposition perdurent pour le reste de la vie, auxquels s'ajoutent une
augmentation de la non-dextralité observée dans le cadre d'études épidémiologiques effectuées sur des êtres
humains. Les auteurs envisagent la possibilité qu'il puisse y avoir des incidences à long terme sur le
développement des fœtus exposés aux ultrasons en mode Doppler au début de la grossesse. Ces effets
pourraient résulter d'une perturbation thermique ou mécanique du conceptus, entraînant des dommages causés
par les radicaux libres. L'exposition excessive aux radicaux libres au début de la grossesse constitue un élément
important de l'approche définitive commune qui sous-tend les effets de la programmation développementale et
soulève des préoccupations au sujet du fait que les fœtus exposés à des niveaux d'ultrasons élevés courent le
risque de subir les effets de la programmation développementale. L'article conclut à la nécessité d'étudier la
programmation développementale chez les animaux, en utilisant l'exposition à l'échographie en mode Doppler
comme point d'intérêt de l'étude, et de recueillir plus de données d'observation en milieu clinique. Pendant la
collecte de ces données, il semble prudent de continuer à respecter le principe ALARA (niveau le plus bas que l'on
peut raisonnablement atteindre) lorsqu'on expose des fœtus aux ultrasons en mode Doppler au cours du premier
trimestre de la grossesse.
Référence
Aiken, C.E. et Lees, C.C.,
« Long-term effects of in
utero Doppler ultrasound
scanning — A
developmental programming
perspective », Medical
Hypotheses, avril 2012,
vol. 78, n° 4, pp. 539 à 541.
14
L'utilisation de l'échographie au point de service par les médecins urgentologues au service des urgences
peut être une aide efficace pour le diagnostic et la prise en charge des patients présentant divers états
pathologiques et traumatismes. Son utilisation peut améliorer les résultats pour les patients et la sécurité de
ceux-ci, accélérer le congé des patients et sauver des vies. L'ACMU appuie l'utilisation de l'échographie au
point de service.
Groupe de travail sur
l'énoncé de principe sur
l'échographie de
l'Association canadienne
des médecins d'urgences
(ACMU), « Utilisation de
l'échographie au point de
service par les médecins
d'urgence », JCMU,
mars 2012, vol. 14, n° 2,
pp. 106 à 112.
Ontario
N°
15
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
L'utilisation de l'échocardiographie tridimensionnelle (c.-à-d. une échographie cardiaque en trois dimensions)
pendant des interventions d'électrophysiologie (secteur de la cardiologie qui s'intéresse au diagnostic et au
traitement des troubles du rythme cardiaque) est le fruit d'années de progrès dans deux sous-spécialités
différentes de la cardiologie, soit l'imagerie cardiaque avancée et l'électrophysiologie. Au cours des dix dernières
années, les progrès réalisés dans ces deux domaines sont à l'origine de nombreuses avancées importantes qui
ont culminé par leur fusion, créant ainsi un nouveau secteur de croissance et de perfectionnement. Les avancées
en matière d'imagerie ont fourni aux spécialistes en soins cardiovasculaires des données améliorées sur le
volume et les fonctions du cœur et, plus récemment, la possibilité d'effectuer des échocardiographies
tridimensionnelles dont la résolution spatiale et temporelle a été améliorée, ce qui donne des rapports spatiaux
sans précédent. Ce dernier progrès est apprécié des spécialistes de l'électrophysiologie qui ont besoin de
connaissances anatomiques jamais requises auparavant, à mesure que se poursuit l'extraordinaire expansion des
capacités offertes dans ce domaine. Il est logique d'affirmer qu'en combinant ces deux sous-spécialités en
croissance rapide, on peut offrir aux patients des soins qui n'auraient pas été possibles autrement. Cet article
traite de la valeur de l'échocardiographie tridimensionnelle pendant les interventions d'électrophysiologie et
présente aux lecteurs de l'information sur cette nouvelle arène de multispécialité hybride. En se servant de ce
modèle, il est probable que les lecteurs pourront cerner d'autres domaines au sein de leur champ d'exercice dans
lesquels l'imagerie avancée entourant les interventions pourrait améliorer considérablement les résultats pour les
patients.
Référence
Moukabary, T., Faletra, F.F.,
Kronzon, I., Thomas, W. et
Sorrell, V.L., « ThreeDimensional
Echocardiography in the
Electrophysiology
Laboratory »,
Echocardiography
janvier 2012, vol. 29, n° 1,
pp. 117 à 122.
Ontario
N°
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Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Contexte : On a beaucoup parlé de la pratique éventuelle de l'euthanasie des fœtus féminins au sein de
certains groupes d'immigrants au Canada. Les auteurs ont étudié les données relatives aux naissances vivantes
en Ontario et comparé le rapport entre les sexes au sein de différents groupes, selon le pays ou la région de
naissance de la mère et la parité. Méthodes : Les auteurs ont réalisé une étude basée sur une population de
766 688 enfants vivants nés par accouchement simple entre 2002 et 2007. Ils ont utilisé les dossiers de
naissance fournis par l'état civil de l'Ontario se rapportant à des enfants vivants nés dans la province après 23 à
41 semaines de gestation. Ils ont classé chaque nouveau-né selon le pays ou la région de naissance de la mère,
soit le Canada (n = 486 599),
l'Europe (n = 58 505), la Corée du Sud (n = 3 663), la Chine (n = 23 818), les Philippines (n = 15 367), le reste de
l'Asie orientale (n = 18 971), le Pakistan (n = 18 018), l'Inde (n = 31 978), le reste de l'Asie méridionale (n =
20 695) et autres pays (n = 89 074). Ils ont calculé les ratios mâles-femelles et les intervalles de confiance (IC) de
95 % pour toutes les naissances d'enfants vivants selon ces régions et les ont stratifiés selon la parité maternelle
au moment de l'accouchement (0, 1, 2 ou ≥ 3). Résultats : Parmi les nouveau-nés de femmes nullipares (n'ayant
jamais eu d'enfant précédemment), le ratio mâles-femelles global était d'environ 1,05. À mesure qu'augmentait la
parité (le nombre d'enfants nés précédemment), le ratio demeurait inchangé parmi les nouveau-nés des femmes
nées au Canada. Par contre, ce ratio était considérablement plus élevé chez les nouveau-nés des femmes
primipares (ayant déjà eu un enfant) nées en Corée du Sud (1,20, IC de 95 %, 1,09 à 1,34) et en Inde (1,11, IC de
95 %, 1,07 à 1,15) que parmi les nouveau-nés des femmes primipares nées au Canada. Parmi les femmes
multipares (ayant déjà deux enfants ou plus), celles qui étaient nées en Inde étaient considérablement plus
susceptibles que les femmes nées au Canada d'avoir un bébé mâle (parité 2, ratio 1,36, CI de 95 %, 1,27 à 1,46);
parité ≥ 3, ratio 1,25, CI de 95 %, 1,09 à 1,43). Interprétation : L'étude des ratios mâles-femelles en Ontario a
démontré que les femmes multipares nées en Inde étaient considérablement plus susceptibles que les femmes
multipares nées au Canada d'avoir un nouveau-né mâle.
Référence
Ray, J.G., Henry, D.A. et
Urquia, M.L., « Sex ratios
among Canadian liveborn
infants of mothers from
different countries »,
CMAJ, juin 2012, vol. 184,
n° 9, pp. E492 à E496.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
17
Description
Cette lettre est une étude de cas qui montre comment un technologue en échographie formé dans plus d'une
discipline (dans le cas présent, en échographie cardiaque et vasculaire) peut rapidement, efficacement et de
manière très rentable prodiguer des soins à un patient en temps opportun dans certains milieux cliniques. Par
contre, la documentation parle peu des diagnostics cliniques posés par les technologues en échographie formés
dans plus d'une discipline. Les technologues en échocardiographie doivent être des cliniciens parfaitement à
l'aise avec l'évaluation de la dynamique circulatoire du corps, depuis les parties gauche et droite du cœur
jusqu'aux artères et aux veines périphériques, y compris la circulation extracrânienne (carotides). Cet ensemble
de compétences comprend une solide compréhension des électrocardiogrammes, des antécédents du patient et
de l'intégration des résultats des examens cardiaques et vasculaires. Les limites de chaque outil diagnostic et la
manière dont on peut les surmonter grâce aux atouts de l'autre examen sont importantes. Pour le technologue en
échographie qui possède les deux ensembles de compétences, seules l'expérience, la formation continue et la
rétroaction clinique permanente conduiront à la prise de décision autonome sur laquelle compte le médecin.
L'American Registry for Diagnostic Medical Sonography délivre des titres de compétences en imagerie cardiaque
et vasculaire (RDCS et RVT). Cardiovascular Credentialing International délivre aussi des titres de compétence
en imagerie cardiaque et vasculaire (registered cardiac sonographer [RCS ou technologue en échographie
cardiaque accrédité] et registered vascular specialist [RVS ou spécialiste en échographie vasculaire accrédité]).
Tous les établissements d'imagerie devraient envisager de confier l'imagerie cardiaque et vasculaire non
infractive à des technologues en échographie cliniciens accrédités dans les deux domaines par l'un de ces deux
organismes.
Référence
Zemanek, M., « What It
Means to Be a
Cardiovascular
Sonographer », Journal of
Ultrasound in Medicine, 1er
novembre 2012, vol. 31,
n° 11, pp. 1859 à 1862.
18
L'échographie diagnostique médicale est considérée comme une méthode d'imagerie sûre. Cependant, la
recherche sur ses effets biologiques doit encore définir l'incidence de l'exposition à l'échographie chez les êtres
humains. Par conséquent, les technologues en échographie doivent être conscients des risques potentiels et
mettre couramment en pratique les principes ALARA (niveau le plus bas que l'on peut raisonnablement
atteindre). Cette étude porte sur la capacité des technologues en échographie de répondre à des questions
fondamentales sur les effets biologiques de l'échographie, ainsi que sur leur connaissance et leur utilisation des
indices de sécurité appelés indice mécanique (IM) et indice thermique (IT). Les membres de la Society of
Diagnostic Medical Sonographers des États-Unis, une société de technologues en échographie du sud-ouest
du pays et une communauté de professionnels sur Facebook 2010 ont fait l'objet d'une étude(n = 212). Cette
dernière révèle un niveau de connaissances relativement peu élevé à l'égard des effets biologiques et des
pratiques de sécurité minimale. On n'a découvert aucune relation importante entre les connaissances qu'ont les
technologues en échographie des effets biologiques de celle-ci, le nombre d'années d'exercice de la profession
ou le fait que les technologues surveillent les indices mécaniques et thermiques.
Bagley, J., Thomas, K. et
DiGiacinto, D., « Safety Practices
of Sonographers and Their
Knowledge of the Biologic Effects
of Sonography », Journal of
Diagnostic Medical Sonography,
2011, vol. 27, n° 6, pp. 252 à 261.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
19
Description
Cet article met en évidence les tendances en échocardiographie. Échographie au point de service (avec
appareil portatif) : Au départ, l'échographie au point de service augmentera l'utilisation de l'échocardiographie de
la même manière que la tomodensitométrie cardiaque a fait augmenter le nombre de cathétérismes. Toutefois,
une fois les connaissances fondamentales acquises, elle peut être un outil très puissant en ce sens qu'elle permet
d'éviter que des examens inutiles ne soient demandés. En clinique, les petits systèmes seront utilisés pour les
premières observations, qui seront versées au dossier du patient; seuls les patients pour lesquels des tests
supplémentaires sont nécessaires seront aiguillés vers un examen complet. Cela est susceptible de réduire le
nombre d'examens en mode Doppler demandés. La miniaturisation du matériel échographique se poursuivra, tout
en offrant une qualité/fonctionnalité améliorée, au point que les sondes sans fil deviendront réalité plus tôt que
prévu. Rôle en échocardiographie interventionnelle : Les technologues en échographie passeront beaucoup
plus de temps dans les laboratoires d'intervention et d'électrophysiologie. Il y aura plus d'interaction avec les
cardiologues interventionnels et le volume augmentera à mesure que plus d'appareils seront implantés, plus de
valvules percutanées seront installées et plus d'opérations robotisées seront effectuées. Formation
interdisciplinaire et multitâche : Les technologues en échographie en début de carrière seraient avisés de
suivre une formation en imagerie cardiaque et vasculaire. Les professionnels qui peuvent accomplir des tâches
multiples et (ou) qui ont suivi une formation dans plus d'une discipline seront les candidats les plus recherchés.
Par exemple, un technologue capable d'effectuer une intraveineuse, de surveiller l'effort pendant un ECG, de
réaliser une IRM cardiaque et d'interpréter un rapport préliminaire ou encore une infirmière ou un infirmier pouvant
réaliser une échographie, contrôler la sédation et effectuer une intraveineuse sera inestimable. Les technologues
en échographie devraient poursuivre leur perfectionnement professionnel en suivant une formation
interdisciplinaire, étant donné que les établissements essaient de minimiser les coûts et de maximiser le
rendement.
Référence
McCulloch, M.L., « Thoughts
regarding the future of
sonography », Journal of the
American Society of
Echocardiography, mai 2011,
vol. 24, n° 5, pp. 29A et 30A.
20
Contexte : Les rapports de radiologie fournissent une interprétation des images effectuée par des spécialistes et
mettent ces résultats en relation avec les symptômes et les signes que présente le patient. Cette étude a comparé
les rapports d'échographie rédigés par des radiologistes et des technologues en échographie pour déterminer s'il
existait entre eux des différences importantes ou cliniquement pertinentes. Méthodes : Une analyse rétrospective
portant sur 624 rapports d'échographie consécutifs a été effectuée. On a cherché dans les rapports la présence
d'un « avis de non-responsabilité » ou d'une « mise en garde » au sujet de la qualité des images. La clarté de la
formulation et la capacité de répondre à la demande clinique ont également fait l'objet d'une analyse. Résultats :
La majorité des rapports d'échographie rédigés par des technologues en échographie contenaient un avis de nonresponsabilité relatif à la qualité des images (57,1 %) comparativement à une proportion plus faible dans le cas
des examens effectués par des radiologistes (9,9 %) (P < 0,001). Somme toute, les radiologistes ont affiché un
rendement nettement supérieur en ce qui a trait à la clarté des diagnostics positifs ou négatifs répondant à la
question clinique apparaissant sur le formulaire de demande, lorsqu'on les a comparés aux technologues en
échographie (88,5 % c. 65,4 %, P < 0,001). Conclusion : On doit éviter les « avis de non-responsabilité » et les
commentaires de « couverture » dans les rapports de radiologie. Bien que les commentaires sur la précision des
images radiologiques soient importants, leur utilisation excessive nuit à la validité du rapport de radiologie.
Garcea, G., Mahmoud, A., Ong,
S.L., Rees, Y. Berry, D. et coll.,
« Caveat reporting in ultrasound
interpretation of surgical
pathology: a comparison of
sonographer versus
radiologist », Journal of
Evaluation in Clinical Practice,
février 2010, vol. 16, n° 1, pp. 97
à 99.
Ontario
N°
21
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Un questionnaire comprenant neuf éléments a été élaboré à partir d'études déjà publiées par Marsal, Sheiner et
coll. Le questionnaire a été distribué à un total de 35 utilisateurs de matériel d'échographie en milieu clinique de la
région de Hamilton (en Nouvelle-Zélande) en juillet 2010, comprenant des technologues en échographie, des
stagiaires en échographie, un spécialiste des échographies obstétriques et un responsable du registre de
médecine fœtale. Résultats : Vingt technologues en échographie ont répondu au questionnaire, ce qui donne un
taux de réponse de 61 %. Le niveau d'expérience clinique était également divisé entre les technologues
possédant moins de cinq années d'expérience (30 %), ceux qui avaient de cinq à dix années d'expérience (35 %)
et ceux qui en avaient plus de dix (35 %). Même si la totalité des répondants a déclaré connaître l'indice thermique
(IT) et que 90 % ont prétendu respecter le principe ALARA de l'Action Learning Action Response Association en
tout temps ou la majeure partie du temps, seulement 15 % des technologues en échographie ont correctement
décrit ou défini ce que l'abréviation IT signifie. Parmi les répondants, 80 % savaient où trouver l'IT pendant un
examen en temps réel, mais seulement 35 % savaient quel indice thermique utiliser lors d'un examen de clarté
nucale et seulement 10 % connaissaient la fourchette d'indices thermiques auxquels on peut s'attendre pendant
un examen obstétrique courant. Des huit technologues en échographie qui ont déclaré respecter le principe
ALARA en tout temps, la majorité (64 %) ne pouvait ni décrire ni définir l'indice thermique. Au sein du même sousgroupe, la majorité (64 %) ne savait pas quel IT surveiller pendant un examen de clarté nucale. Seulement trois
des 20 technologues en échographie (15 %) savaient ce que l'abréviation IT signifie. De ceux-là, deux étaient des
technologues possédant moins de cinq ans d'expérience et l'autre avait entre cinq et dix ans d'expérience. Même
s'il comprenait l'abréviation IT, l'un des trois technologues en échographie a néanmoins choisi le mauvais indice à
surveiller pendant un examen de clarté nucale. Aucun des sept technologues en échographie possédant plus de
dix années d'expérience ne pouvait définir ou décrire l'IT. Au total, seulement 10 % des technologues en
échographie savaient ce que signifie l'abréviation IT et quel IT contrôler pendant un examen de clarté nucale.
Référence
Necas, M., « New Zealand
sonographers do not outperform
their European or American
colleagues in the knowledge of
ultrasound safety », Australasian
Journal of Ultrasound in
Medicine, novembre 2010, vol.
13, n° 4, pp. 28 à 32.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
22
Description
L'échographie musculosquelettique réalisée par des praticiens non-médecins est un champ d'exercice en progression. Les
objectifs de cet article sont les suivants :
1) comparer le rendement d'un technologue en échographie expérimenté (S.J. Riley, l'un des auteurs) après un an de
rédaction autonome de rapports à celui de deux radiologistes expérimentés de l'appareil locomoteur (C.J. Grove et M.
Chandramohan, les deux autres auteurs) et 2) définir une norme de vérification qui pourrait servir de fondement à
l'évolution de cette tâche. Les images et les rapports de 250 examens échographiques du système musculosquelettique
réalisés par un technologue en échographie ont été examinés de manière indépendante par deux radiologistes-conseils
spécialisés dans ce domaine. On a classé les examens selon le degré de divergence, p. ex., catégorie 1,
correspondance avec le rapport du technologue en échographie; catégorie 2, divergence mineure peu susceptible de
modifier les soins prodigués au patient; catégorie 3, divergence potentiellement importante; catégorie 4, divergence
évidente et importante, susceptible d'avoir une incidence néfaste sur les soins prodigués au patient. Deux des 250 cas
(0,8 %) ont été exclus. Les deux radiologistes étaient entièrement d'accord avec le technologue en échographie
(catégorie 1) dans 235 cas sur 248 (94,8 %). Il y avait une divergence entre les rapports de S.J. Riley et ceux des
radiologistes dans 13 cas. Il s'agissait d'une divergence de catégorie 2 dans six cas sur 248 (2,4 %), de catégorie 3 dans
six cas sur 248 (2,4 %) et de catégorie 4 dans un cas sur 248 (0,4 %). En conclusion, cette vérification indique un niveau
élevé de concordance entre les rapports d'échographies musculosquelettiques du technologue en échographie et des
radiologistes-conseils. Ce niveau de concordance pourrait définir la norme pour les futures vérifications d'assurance de
la qualité des rapports des examens échographiques du système musculosquelettique réalisés par des technologues en
échographie.
Référence
Riley, S.J., Groves, C.J.,
Chandramohan, M.,
« Musculoskeletal ultrasound:
audit of sonographer
reporting », Ultrasound,
février 2010, vol. 18, n° 1,
pp. 36 à 40.
23
Contexte : La demande croissante d'examens échographiques et les exigences de qualité supérieure incitent à chercher
des façons de faire combinant la précision du diagnostic résultant des examens réalisés par des radiologistes et les
avantages économiques des examens réalisés par des technologues en échographie. L'une des démarches possibles
consiste à utiliser strictement des méthodes d'acquisition et de documentation normalisées qui donnent au radiologiste
l'accès à tous les renseignements pertinents après l'examen. Objet : Comparer une pratique récemment lancée, qui
combine l'acquisition par un technologue en radiographie (plus précisément un technologue en échographie possédant
deux ans d'expérience), la documentation sous forme de vidéos en boucle normalisées et l'examen par un radiologiste
(« méthode normalisée »), avec la pratique antérieure selon laquelle le diagnostic est posé au chevet du malade par le
radiologiste (« méthode traditionnelle »). Matériel et méthodes : Les reins (n = 27) ou la vésicule biliaire (n = 37) de 64
patients de polycliniques ont été examinés en faisant appel aux deux méthodes. Les résultats des radiologistes obtenus
avec les deux méthodes, faisant état d'hydronéphroses, de tumeurs, de kystes, de modifications de l'échogénicité et
d'une épaisseur du tissu cortical (dans le cas des reins), ainsi que d'une épaisseur de la paroi, de concrétions et de
polypes (dans le cas de la vésicule biliaire) ont fait l'objet d'une comparaison de concordance (proportion de concordance
et coefficient Kappa) tout comme les différences systématiques (test McNemar). Résultats : Les résultats obtenus lors
de l'examen de la vésicule biliaire faisaient état d'une concordance médiane de 97 % (86 à 100 %; coefficient Kappa =
0,64 à 1,00) et ceux de l'examen des reins, une concordance de 90 % (78 à 100 %; coefficient Kappa = 0,69 à 1,00). Il
n'y avait aucune différence systématique importante entre les deux méthodes. Conclusion : La concordance
satisfaisante obtenue dans le cadre de cette étude préliminaire indique que le nouveau flux de travail relatif aux examens
échographiques réalisés par un technologue en radiographie (technologue en échographie) et analysés hors ligne par un
radiologiste est prometteur et justifie des études plus approfondies.
Stenman, C., Thorelius, L.,
Knutsson, A. et Smedby,
O. (publié en 2010),
« Radiographer-acquired
and radiologist-reviewed
ultrasound examination —
agreement with
radiologist's bedside
evaluation », Acta
Radiologica, février 2011,
vol. 52, n° 1, pp. 70 à 74.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
24
Description
La pratique troublante de la sélection du sexe du fœtus est traditionnellement considérée comme un phénomène
asiatique. Toutefois, des données probantes récentes indiquent qu'une situation semblable commence à se
manifester en Amérique du Nord, bien que dans une moindre mesure. La Société des obstétriciens et
gynécologues du Canada (SOGC) a fermement manifesté son opposition à la sélection du sexe pour des raisons
non médicales, ainsi qu'à l'utilisation de toute technologie aux seules fins de déterminer le sexe du fœtus.
Cependant, comme le sexe du fœtus peut être divulgué aux parents au moment de l'échographie s'ils en font la
demande, il serait utile d'offrir aux professionnels des soins de santé des directives qui les aideraient à décourager
la sélection du sexe du fœtus. Parce qu'aucune déclaration de motif ou de raison n'est exigée lorsqu'une femme
demande une interruption de grossesse, les auteurs suggèrent que les professionnels des soins de santé n'aient
pas à divulguer le sexe d'un fœtus avant qu'il ait atteint un âge gestationnel auquel l'avortement à des fins non
médicales ne serait plus possible. Cette proposition faciliterait la cohérence entre la pratique clinique et les valeurs
des citoyens du Canada, de la SOGC, de l'Association médicale canadienne et d'autres organismes
professionnels, tout en continuant de respecter les lois actuelles relatives à la divulgation de renseignements sur
les patients et aux droits des patients à une prise de décision autonome.
Référence
Thiele, A.T. et Leier, B.,
« Towards an Ethical Policy
for the Prevention of Fetal
Sex Selection in Canada »,
J Obstet Gynaecol Can,
2010, vol. 32, n° 1, pp. 54 à
57.
25
Contexte : On ignore à quel point l'augmentation des échographies prénatales au fil du temps modifie les risques
pour la mère (c.-à-d. une augmentation des grossesses à risque élevé avec le temps). Dans le cadre de cette
analyse fondée sur la population, les auteurs ont examiné l'utilisation des échographies prénatales de 1996 à
2006 en Ontario. Méthodes : En se fondant sur l'exercice 1996-1997, les auteurs ont évalué le risque relatif (RR)
et l'intervalle de confiance (IC) de 95 % relativement à la modification des taux d'échographie pour chaque année
ultérieure. Le RR a été ajusté selon l'âge de la mère, le revenu, le fait d'habiter en milieu rural, les comorbidités de
la mère, le fait d'avoir eu une consultation en génétique ou une amniocentèse – éléments tous contenus dans le
dossier de la grossesse – ainsi que selon les antécédents de complications lors d'une grossesse précédente.
Résultats : L'échantillon de l'étude était constitué de 1 399 389 accouchements simples. Le taux d'échographies
prénatales est passé de 2 055 pour 1 000 grossesses en 1996 à 3 264 pour 1 000 grossesses en 2006 (RR ajusté
de 1,55, IC de 95 %, 1,54 à 1,55). Le taux a augmenté parmi les femmes dont la grossesse présentait un risque
peu élevé (RR ajusté de 1,54, IC de 95 %, 1,53 à 1,55) et parmi celles dont la grossesse présentait un risque
élevé (RR ajusté de 1,55, IC de 95 %, 1,54 à 1,57). La proportion de grossesses pendant lesquelles on a réalisé
au moins quatre examens échographiques au cours des deuxièmes ou troisièmes trimestres a augmenté, passant
de 6,4 % en 1996 à 18,7 % en 2006 (RR ajusté de 2,68, IC de 95 %, 2,61 à 2,74). Paradoxalement, cette
augmentation était plus prononcée parmi les grossesses à risque peu élevé (RR ajusté de 2,92, IC de 95 %, 2,83
à 3,01) que parmi les grossesses à risque élevé (RR ajusté de 2,25, IC de 95 %, 2,16 à 2,35). Interprétation :
Les augmentations importantes de l'utilisation des échographies prénatales au cours de la dernière décennie ne
semblent pas avoir modifié les risques pour la mère. Près d'une femme sur cinq subit maintenant quatre examens
échographiques ou plus au cours des deuxièmes ou troisièmes trimestres. Il semble justifié de déployer des
efforts pour promouvoir une utilisation plus appropriée de l'échographie prénatale pour les grossesses simples.
You, J.J., Alter, D.A.,
Stukel, T.A., McDonald,
S.D., Laupacis, A. et
coll., « Proliferation of
prenatal ultrasonography »,
CMAJ, 9 février 2010,
vol. 182, n° 2, p. 143 à 151.
Ontario
N°
26
27
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Objectifs : Cette étude avait pour objectif d'évaluer la rentabilité de faire appel à des technologues en échographie
accrédités et des systèmes d'échocardiographie miniaturisés pour effectuer des échocardiogrammes au chevet du
patient comparativement au déplacement des patients hospitalisés depuis le service d'admission jusqu'au
laboratoire d'échocardiographie. Méthodes et résultats : Du 26 septembre au 27 octobre 2005, 112 patients
admis dans six services italiens d'hospitalisation reliés par un réseau local de 100 Mbit au laboratoire
d'échocardiographie ont subi, au service d'admission, un examen réalisé par des technologues en échographie à
l'aide d'un système d'échographie miniaturisé. On a recueilli les données logistiques et les résultats ont été
comparés avec ceux de 194 patients consécutifs provenant des mêmes services et ayant subi des examens au
laboratoire d'échocardiographie à l'aide d'appareils haut de gamme entre le 8 mars et le 15 avril 2005. La
réalisation d'échocardiogrammes au service d'admission a permis aux patients hospitalisés d'éviter de longues
attentes au laboratoire d'échocardiographie avant et après l'examen, augmenté le pourcentage de patients
examinés dans les trois à cinq jours suivant la demande (88 c. 77 % et 100 c. 95 %, respectivement; P = 0,03),
augmenté la productivité des technologues en échographie (de 33,9 %; P < 0,001) et du laboratoire
d'échocardiographie (de 41 %; P < 0,001) et réduit les coûts des échocardiogrammes de 29 %. Conclusion : La
combinaison de l'échocardiographie numérique, des technologues en échographie accrédités et d'un système
d'échographie miniaturisé a permis d'améliorer la rentabilité du service offert par le laboratoire d'échocardiographie
aux patients hospitalisés et a évité à ces derniers l'inconfort découlant de temps d'attente prolongés avant et après
l'examen.
Le présent rapport est une proposition du groupe de travail sur les pratiques avancées de l'American Society of
Echocardiography qui détermine la possibilité pour les technologues en échographie cardiaque d'atteindre le
niveau de technologue en échographie cardiovasculaire avancée. Selon ce rapport, les examens
échocardiographiques nécessitent un technologue en échographie bien formé et compétent si on veut obtenir des
données anatomiques et physiologiques adéquates pour établir un diagnostic exact aux fins de prise de décisions
cliniques et de prise en charge du patient. Bien que la formation officielle des technologues en échographie
cardiovasculaire évolue, un grand nombre de technologues en échographie en début de carrière et membres du
personnel pourraient ne pas avoir suffisamment de connaissances pratiques ou cliniques des éléments
nécessaires de l'examen échocardiographique pour la présentation clinique de chaque patient. Dans de nombreux
milieux cliniques, les échocardiogrammes sont lus après que le patient a quitté le laboratoire. Par conséquent, les
technologues en échographie qui peuvent exercer leur profession à un niveau avancé dans un laboratoire
d'échographie cardiovasculaire ont leur place pour faire en sorte qu'un examen échocardiographique soit effectué
correctement pour chaque patient. Dans ce milieu, un technologue en échographie cardiovasculaire avancée
(ACS) serait capable de passer en revue les directives de l'examen et sa qualité. Si des images supplémentaires
s'avéraient nécessaires, l'ACS aiderait le technologue en échographie à les obtenir, ce qui conduirait à la
réalisation d'un examen diagnostic complet avant que le patient ne quitte le laboratoire d'échocardiographie. En
pratique clinique, la qualité des examens réalisés s'améliorerait, on pourrait enseigner de nouvelles méthodes
d'échocardiographie et les intégrer à la pratique quotidienne et les patients seraient mieux servis.
Référence
Badano, L., Gaetano, N.,
Stacul, S., Gianfagna, P.,
Pericoli, M. et coll.,
« Improved workflow,
sonographer productivity,
and cost-effectiveness of
echocardiographic service
for inpatients by using
miniaturized systems »,
European Journal of
Echocardiography , 27
février 2009, vol. 10, n° 4,
pp. 537 à 542.
Mitchell, C., Miller, F.A.,
Bierig, S.M., Bremer, M.L.,
Ehler, D. et coll., « Advanced
Cardiovascular
Sonographer: A Proposal of
the American Society of
Echocardiography Advanced
Practice Sonographer Task
Force », Journal of the
American Society of
Echocardiography,
décembre 2009, vol. 22,
n° 12, pp. 1409 à 1413.
Ontario
N°
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29
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Le perfectionnement des technologues en échographie comprend l'élargissement et l'enrichissement du rôle de
ces derniers pour qu'il comprenne la préparation de rapports suivant les examens échographiques. Les
technologues en échographie australiens n'ont pas observé le même niveau d'élargissement et d'enrichissement
que leurs homologues du Royaume-Uni, malgré l'augmentation des niveaux de discussion concernant le
perfectionnement de leur pratique.
Le but de cette étude était de déterminer si les technologues en échographie australiens veulent élargir leur champ
d'exercice et ce qu'ils estiment être des enjeux importants reliés à cet élargissement de leur rôle. L'article fait état des
données qualitatives provenant d'un sondage réalisé auprès des technologues en échographie de l'Australie et tente
de déterminer si ceux-ci souhaitent élargir et enrichir leur champ d'exercice et leurs responsabilités et, dans
l'affirmative, ce qui pourrait être nécessaire ou souhaitable d'un point de vue professionnel pour qu'un tel changement
se produise.
Un questionnaire a été posté à tous les membres de l'Australian Sonographers Association (ASA) en octobre 2006. Des
31 questions qu'il contenait, 28 étaient des questions fermées et trois, des questions ouvertes, de manière à obtenir des
données quantitatives et qualitatives. Les données quantitatives feront l'objet d'un rapport distinct. Les données
qualitatives provenaient des réponses aux questions ouvertes, qui demandaient aux répondants d'élaborer à propos de
leurs perspectives et de leurs opinions sur l'élargissement et le perfectionnement de leur rôle. L'analyse a été réalisée à
l'aide du logiciel Nvivo7, qui a permis de dégager des thèmes communs à partir des données qualitatives. Elle se
concentrait sur les incitatifs ou les motivations déclarés par les répondants pour devenir technologues praticiens en
échographie ainsi que sur les éléments dissuasifs ou les obstacles perçus susceptibles de décourager les répondants à
le devenir. Les trois incitatifs ou motivations les plus couramment évoqués pour devenir technologue praticien en
échographie étaient la reconnaissance professionnelle, la rémunération et l'augmentation des connaissances. Les trois
éléments dissuasifs ou obstacles perçus les plus couramment évoqués susceptibles de décourager les répondants à
devenir technologue praticien en échographie étaient les problèmes juridiques, l'assurance et les études
supplémentaires.
Introduction : Cette étude décrit les répercussions de la création d'une clinique de suivi dirigée par un technologue en
échographie cardiaque au sein du service de cardiologie d'un hôpital pour les patients atteints d'une valvulopathie stable.
Les deux années précédant et suivant l'instauration de la clinique en question ont fait l'objet d'une vérification. Matériel
et méthodes : La clinique a été mise en place dans un seul centre au sein du service de cardiologie d'un hôpital général
régional. Au total, 382 patients présentant 397 lésions valvulaires cliniquement importantes – mais pour lesquelles une
intervention chirurgicale n'était pas encore indiquée, bien qu'un suivi fût nécessaire – ont été examinés dans une clinique
dirigée par des technologues en échographie cardiaque. Ces patients ne se présentaient plus à une clinique de suivi
médical à moins d'une détérioration clinique ou échocardiographique. L'efficacité a été jugée selon le pourcentage de
personnes traitées conformément aux lignes directrices actuelles sur les pratiques exemplaires, le nombre
d'échocardiogrammes effectués et le nombre de visites de patients externes. On a également recueilli des données sur
la mortalité des sujets de la clinique. Résultats : La proportion de suivis effectués selon les lignes directrices sur les
pratiques exemplaires a augmenté, passant de 157 (41 %) à 354 (92 %) (p < 0,01). Le nombre total
d'échocardiogrammes effectués a diminué, passant de 807 à 550. Le nombre total de visites de patients externes a
chuté, passant de 998 à 31. Au total, 11 patients sont décédés au cours de la période de deux ans à l'étude, mais aucun
des suites d'une valvulopathie progressive. Discussion : Cette étude démontre qu'une clinique de suivi de valvulopathie
dirigée par un technologue en échographie qui suit un protocole a considérablement amélioré la qualité des suivis, tout
en entraînant une importante diminution du nombre de visites de patients externes, sans compromettre la sécurité des
patients.
Référence
McGregor, R., O'Loughlin, K.,
Cox, J., Clarke, J. et Snowden,
A., « Sonographer practitioner
development in Australia:
Qualitative analysis of an
Australian sonographers'
survey », Radiography,
novembre 2009, vol. 15, n° 4,
pp. 313 à 319.
Taggu, W., Topham, A., Hart,
L., Carr-White, G., Sulke, N. et
coll., « A cardiac sonographer
led follow up clinic for heart
valve disease », International
Journal of Cardiology,
février 2009, vol. 132, n° 2,
pp. 240 à 243.
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
Description
Référence
30
L'évolution du rôle des professionnels de la santé du domaine de l'imagerie a beaucoup progressé au cours des trois
dernières décennies, de nombreuses percées importantes ayant été réalisées dans le secteur des ultrasons. Cet article
passe en revue l'évolution du rôle des technologues en radiographie utilisant les ultrasons (dans certains pays comme le
R.-U., les technologues en échographie sont considérés comme une sorte de technologue en radiographie) et certaines
des implications cliniques, professionnelles et éducatives découlant de cette évolution. Étant donné que les données
probantes publiées qui étayent les plus récents développements sont rares, plusieurs exemples d'études de cas
contemporains, qui ont été présentés verbalement lors de journées d'étude auxquelles les auteurs ont participé, ont été
inclus. En conclusion, l'élargissement du rôle des technologues en échographie est envisagé dans les contextes
professionnels du rôle élargi, du champ d'exercice avancé et du travail de consultation.
Hart, A. et Dixon, A.,
« Sonographer Role Extension
and Career Development; a
Review of the Evidence »,
Ultrasound, 1er février 2008,
vol. 16, n° 1, pp. 31 à 35.
31
Objectif : Le principal objectif de cette étude était de déterminer les connaissances des utilisateurs finaux
concernant les aspects de la sécurité des échographies diagnostiques pendant la grossesse. On a également
évalué la perception des utilisateurs finaux à l'égard de l'échographie au cours de grossesses à faible risque.
Méthodes : Un questionnaire a été remis aux utilisateurs finaux d'appareils ultrasonores qui suivaient un cours de
rafraîchissement et participaient à des tournées dans des hôpitaux entre avril et juin 2006, à Chicago. Résultats :
Un total de 130 utilisateurs finaux ont rempli le questionnaire (taux de réponse de 63 %). De ce nombre, 63 %
étaient des médecins (n = 84), dont la majorité, des obstétriciens (81,7 %). Environ 18 % des participants
effectuaient régulièrement des examens échographiques en mode Doppler pendant le premier trimestre. La moitié
des utilisateurs finaux pensaient que le nombre d'examens échographiques au cours d'une grossesse à faible
risque devrait se situer entre 1 et 3 au maximum (moyenne ± écart-type, 2,6 ± 0,9). Près de 70 % des répondants
désapprouvaient les échographies effectuées à des fins de souvenirs ou non médicales. Bien que 32,2 % des
répondants connaissaient l'expression indice thermique, seulement 17,7 % ont vraiment répondu correctement à la
question sur la nature de cet indice. Environ 22 % connaissaient l'expression indice mécanique, mais seulement
3,8 % l'ont décrit correctement. Près de 80 % des utilisateurs finaux ne savaient pas où trouver les indices
acoustiques. Seulement 20,8 % étaient au courant qu'ils s'affichent à l'écran de l'appareil d'échographie pendant
les examens. Les utilisateurs finaux qui possédaient des connaissances plus avancées sur les questions de
sécurité estimaient qu'il devrait y avoir des limites concernant le nombre d'examens échographiques au cours des
grossesses à faible risque (ratio d'incidence approché, 3,3; intervalle de confiance de 95 %, 1,1 à 10,0; P = 0,028).
De façon similaire, ces utilisateurs finaux étaient plus susceptibles de répondre que les ultrasons pouvaient avoir
des effets néfastes pendant la grossesse (ratio d'incidence approché, 3,2; intervalle de confiance de 95 %,
1,1 à 12,5; P = 0,045). Conclusions : Les utilisateurs finaux des ultrasons sont peu informés des problèmes
relatifs à la sécurité pendant la grossesse. Des efforts supplémentaires dans le domaine de la formation sont
nécessaires pour augmenter les connaissances des utilisateurs finaux à propos de la sortie acoustique des
appareils et des problèmes de sécurité.
Sheiner, E., Shoham-Vardi,
I., Abramowicz, J.S., « What
Do Clinical Users Know
Regarding Safety of
Ultrasound During
Pregnancy? », J Ultrasound
Med, 1er mars 2007, vol. 26,
n° 3, pp. 319 à 325.
Ontario
N°
32
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Dans le cadre d'une tentative visant à déterminer les connaissances des utilisateurs d'appareils ultrasonores à
propos de certains aspects relatifs à la sécurité des échographies diagnostiques, un questionnaire a été distribué
à des professionnels qui s'en servent pour examiner les fœtus. Les participants et des membres du corps
enseignant dispensant six cours en Suède, en Norvège et en Autriche, en 2003, dans le cadre de programmes
d'études supérieures en échographie obstétrique, en échographie en mode Doppler et en échocardiographie
fœtale, ont répondu au questionnaire. De plus, en Suède, le questionnaire a été distribué aux participants aux
rencontres du personnel de deux importantes unités d'échographie obstétrique et d'une unité d'échocardiographie
fœtale, ainsi qu'à une réunion du groupe de travail sur les ultrasons de la Swedish Society of Obstetrics and
Gynecology. Au total, 199 questionnaires ont été remplis de manière anonyme par des médecins (n = 145), des
technologues en échographie (n = 22) et des sages-femmes ayant reçu une formation en échographie (n = 32).
La totalité d'entre eux utilisaient l'échographie diagnostique de façon quotidienne ou hebdomadaire. Les
répondants provenaient de neuf pays d'Europe. Aucun de ces pays n'exige une accréditation officielle pour
l'utilisation de l'échographie diagnostique, pendant une grossesse ou non. Les médecins qui ont répondu au
questionnaire étaient spécialisés en obstétrique et en gynécologie (notamment des experts de l'échographie
fœtale reconnus internationalement), en pédocardiologie, en radiologie ou en physiologie clinique. Les répondants
n'ont pas été prévenus qu'ils recevraient le questionnaire et disposaient d'une période de temps limitée pour
répondre aux 16 questions, soit généralement entre dix et 15 minutes. Les questions portaient sur l'explication
des indices de sécurité et leur relation avec les différents modes d'échographie, c.-à-d. le mode B en temps réel,
le mode M, l'échographie tridimensionnelle, l'examen aux ultrasons en mode Doppler spectral et l'examen aux
ultrasons en mode Doppler couleur et puissance. On leur a également demandé quel système d'échographie ils
utilisaient le plus souvent et à quel endroit, sur l'appareil, se trouvait affichée l'information sur l'indice thermique
(TI) et l'indice mécanique (MI) (c.-à-d. dans le coin supérieur droit de l'écran, dans une fenêtre séparée, etc.). En
outre, les répondants devaient indiquer comment ils ajustent le niveau d'énergie de sortie de leur propre appareil.
Pour toutes les questions, le répondant pouvait choisir l'option « Ne sais pas ». Résultats : Environ le tiers des
experts en échographie étaient capables de définir les abréviations TI et MI. Pour les sous-classes du TI, la bonne
réponse n'a été fournie que dans 3 à 8 % des cas. Parmi ceux qui savaient ce que signifient TI et MI, seuls les
deux tiers et le tiers respectivement ont été capables de donner une explication simple des indices. Dans 49 %
des questionnaires, les modes Doppler étaient correctement classés comme produisant généralement une
exposition supérieure aux ultrasons comparativement aux modes d'imagerie (mode B, tridimensionnel). Quelque
28 % des répondants ont correctement indiqué à quel endroit s'affichait sur leur appareil l'information sur les
indices de sécurité. Toutefois, ils ne savaient pas tous comment régler le niveau d'énergie de sortie. Pour tous les
éléments contenus dans le questionnaire, il n'y avait pas de différences importantes entre les résultats des trois
catégories de répondants (c.-à-d. les médecins, les technologues en échographie et les sages-femmes). Les
résultats du questionnaire étaient tout sauf encourageants et ils indiquaient que les utilisateurs, qui sont censés
être responsables de contrôler l'exposition du fœtus aux ultrasons, possédaient bien peu de connaissances sur
les aspects fondamentaux de la sécurité relatives aux ultrasons.
Référence
Marsal, K., « The output
display standard: has it missed
its target? », Ultrasound Obstet
Gynecol, mars 2005, vol. 25,
n° 3, pp. 211 à 214.
Ontario
N°
33
34
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Objet : Cette étude a été effectuée pour évaluer la précision des échographies de la partie supérieure de
l'abdomen effectuées par des technologues en échographie dans un hôpital général régional, cerner les faiblesses
éventuelles et formuler des recommandations pour améliorer le service. Matériel et méthodes : Les examens de
la partie supérieure de l'abdomen réalisés par des technologues en échographie pendant une période de quatre
semaines, dont les résultats ont été consignés par ces derniers dans des rapports, ont fait l'objet d'un examen
rétrospectif. La précision des résultats et des rapports des tests d'imagerie ont été évalués et comparés à d'autres
résultats d'imagerie, de chirurgie, d'histologie ou de laboratoire ainsi qu'aux résultats cliniques. Résultats : Un
groupe hétérogène composé de 104 patients, dont 62 présentaient une anomalie à l'échographie, a été inclus
dans l'étude. On a trouvé des erreurs d'examen ou d'interprétation chez dix patients (9,6 %), dont cinq (4,8 %)
étaient considérées comme potentiellement importantes. Conclusions : La précision des rapports des
technologues en échographie concernant les résultats des échographies de la partie supérieure de l'abdomen
s'élevait à 90 %. Toutefois, en se fondant sur cette étude, les auteurs ont mis en œuvre des recommandations
précises pour améliorer la qualité du service.
Objectif : Comparer la précision des échographies abdominales couramment réalisées par les technologues en
radiographie et les radiologistes. Matériel et méthodes : L'étude comprenait un échantillon de 100 patients
consécutifs se présentant pour une échographie abdominale courante. Chaque patient a été examiné par un
technologue en radiographie et un radiologiste. Les deux utilisateurs ont noté leurs observations et ont rédigé un
rapport final sans se consulter. On a ensuite comparé les rapports. Lorsqu'il y avait un désaccord, le patient était
réexaminé par un autre radiologiste ou faisant l'objet d'une investigation plus approfondie. Résultats : Sur
100 patients, il y avait 52 hommes et 48 femmes. Ils étaient âgés de 19 à 88 ans (l'âge médian étant de 52 ans).
Trente-sept patients ont subi une échographie rénale, un patient, une échographie de l'aorte et 62 patients, une
échographie générale de la partie supérieure de l'abdomen. Dans 44 cas, les deux utilisateurs ont signalé des
résultats d'examen normaux. Dans 49 cas, les deux utilisateurs ont signalé des résultats d'examen anormaux et
sont arrivés exactement aux mêmes conclusions. Dans sept cas, les deux utilisateurs ne sont pas arrivés aux
mêmes conclusions. Trois de ces désaccords ont été jugés comme étant mineurs et quatre, comme étant
majeurs. Dans trois des sept cas, le technologue en radiographie avait raison et dans quatre cas, le radiologiste
avait raison. Conclusion : Les technologues en radiographie et les radiologistes d'expérience sont très précis
dans la réalisation et l'interprétation des échographies abdominales courantes. Une petite minorité d'anomalies
a échappé aux deux utilisateurs. On n'a noté aucune différence statistique appréciable dans la précision des
technologues en radiographie et des radiologistes.
Référence
Dongola, N., Guy, R.,
Ward, S. et Giles, J.A.,
« Can sonographers offer
an accurate upper
abdominal ultrasound
service in a district general
hospital? », Radiography,
février 2003, vol 9, n° 1,
pp. 29 à 33.
Leslie, A., Lockyer, H. et
Virjee, J.P., « Who Should be
Performing Routine
Abdominal Ultrasound? A
Prospective Double-Blind
Study Comparing the
Accuracy of Radiologist and
Radiographer », Clinical
Radiology, août 2000, vol.
55, n° 8, pp. 606 à 609.
Ontario
35
36
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Documentation parallèle
L'ARRT (American Registry of Radiologic Technologists) fait passer des examens, accrédite et renouvelle
annuellement l'inscription de plus d'un quart de million de technologues en radiologie afin de promouvoir
l'observation de normes élevées en matière de soins aux patients. L'ARRT accorde le titre de « technologue
autorisé » ou « T.A. » aux personnes qui ont suivi la formation prescrite en classe et en milieu clinique, qui ont
réussi l'examen approprié et qui respectent les exigences en matière de déontologie. De plus, il s'assure qu'elles
suivent une formation continue et qu'elles se conforment en permanence à ses normes élevées en exigeant le
renouvellement annuel de leur accréditation. L'accréditation par l'ARRT se fait sur une base volontaire et non
obligatoire. Les employeurs, les organismes étatiques de délivrance de permis et les organismes fédéraux de
réglementation considèrent cependant que les titres de compétences octroyés par l'ARRT sont la preuve qu'une
personne satisfait aux normes nationales reconnues auxquelles doivent se soumettre les professionnels de
l'imagerie médicale et de la radiothérapie. Comment reconnaît-on les compétences des technologues en
radiologie? Il y a d'abord l'accréditation initiale. L'accréditation est le processus qui consiste à reconnaître tout
d'abord les personnes qui ont satisfait à certaines normes au sein d'une profession. Une personne est accréditée
par l'ARRT lorsqu'elle a terminé un programme d'études approuvé, a démontré sa conformité aux normes de
déontologie et a réussi un examen d'accréditation. Il y a ensuite l'inscription annuelle. L'inscription est la procédure
annuelle requise pour conserver son accréditation. Les personnes inscrites auprès de l'ARRT sont celles qui,
ayant déjà rempli les exigences d'accréditation initiale, continuent de se conformer aux exigences d'inscription
annuelle. L'ARRT renouvelle annuellement les attestations des personnes qui respectent les trois critères
suivants : accepter de se conformer aux règles et aux règlements de l'ARRT, continuer de se conformer aux
normes de déontologie de l'ARRT et respecter les exigences de formation continue. Seuls les technologues en
règle (c'est-à-dire qui ont renouvelé leur inscription au cours de la dernière année) peuvent se désigner comme
technologues autorisés de l'ARRT et utiliser les initiales « T.A. » après leur nom. Les lois fédérales régissent les
compétences du personnel dans certaines spécialités (en mammographie par exemple), mais elles accréditent
l'établissement de soins de santé plutôt que d'octroyer un permis à chaque technologue en radiologie qui
dispensent des soins aux patients. Bien que bon nombre d'États aient adopté des lois qui réglementent les
personnes aptes à réaliser des examens radiologiques, celles-ci s'appuient généralement sur l'accréditation de
l'ARRT. Certains employeurs et organismes d'État peuvent exiger que la personne détienne une accréditation de
l'ARRT, mais pas nécessairement qu'elle soit actuellement inscrite. À moins d'exiger que la personne soit
actuellement inscrite auprès de l'ARRT, les employeurs ne peuvent pas supposer qu'elle se conforme aux
exigences de déontologie et de formation continue.
Ce document énonce les exigences d'accréditation pour les technologues en échographie. Il y a deux voies
d'accès (primaire et post-primaire). Pour la voie d'accès primaire, il mentionne que les programmes d'études en
échographie doivent être accrédités selon un mécanisme acceptable d'après l'ARRT. L'ARRT reconnaît en règle
générale uniquement les organismes d'accréditation qui sont agréés par le Council for Higher Education
Accreditation et (ou) le Département de l'éducation des États-Unis.
American Registry of
Radiologic Technologists
(ARRT) (2013a), Patient
Page.
Consulté en avril 2013
American Registry of
Radiologic Technologists
(ARRT) (2013b),
Sonography Certification.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
37
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
En Australie, les technologues en échographie et ceux et celles qui étudient pour le devenir doivent être accrédités
par l'Australian Sonographer Accreditation Registry (ASAR) pour pouvoir exercer la profession. Cette exigence figure
dans les normes du Diagnostic Imaging Accreditation Scheme et dans les lois sur l'assurance-maladie du
gouvernement de l'Australie. L'accréditation des technologues en échographie est liée uniquement à l'obtention – ou,
dans le cas des étudiants, aux études visant l'obtention – de la qualification de base, à la réussite de cours de
perfectionnement professionnel continus et au paiement d'une cotisation annuelle à l'ASAR. L'ASA affirme que
l'absence de toute obligation de s'assurer que chaque technologue en échographie est « apte à exercer » est une
lacune inacceptable de la réglementation actuelle qui mine les efforts visant à assurer la qualité des services
d'échographie et néglige la protection des patients contre les préjudices. L'ASA soutient et réclame la mise en place
de règlements applicables à l'échelle nationale visant à régir la profession de technologue en échographie afin de
répondre aux attentes des patients. Inscription nationale : Le National Registration and Accreditation Scheme
(NRAS) pour les travailleurs de la santé est entré en vigueur le 1er juillet 2010. Les dix professions qui faisaient
initialement partie de ce programme étaient celles qui étaient assujetties à des exigences d'inscription dans tous les
États ou territoires australiens, ainsi que celles pour lesquelles les mesures réglementaires étaient réputées être
d'intérêt public. Quatre autres professions – y compris les praticiens en radiation médicale définis comme étant les
technologues en radiographie, les radiothérapeutes et les technologues en médecine nucléaire – s'ajouteront au
NRAS le 1er juillet 2012. Puisque la profession de technologue en échographie n'était inscrite dans aucun État ou
territoire avant l'entrée en vigueur du NRAS, n'a pu négocier son intégration au programme. Au début d'août 2011,
l'ASA a déposé une demande auprès du Health Workforce Principal Committee demandant la création d'un conseil
propre à la profession de technologue en échographie en vertu du NRAS. Cette demande a été préparée après que
l'on eut pris connaissance du fait que les professions non inscrites pourraient faire partie du programme. Plus
récemment, l'Australian Health Workforce Ministerial Council (AHWMC) a publié un communiqué indiquant, en
partie, que les « ministres ont commandé des travaux sur les professions non inscrites et les orientations futures en
matière d'inscription nationale. Compte tenu de ce fait, les ministres se sont entendus pour reporter l'examen de
l'inclusion d'autres professions au NRAS. Ils ont convenu qu'il serait prématuré d'étudier d'autres demandes
d'inscription au programme jusqu'à ce que ces travaux soient terminés, à l'exception des ambulanciers
paramédicaux ». Options pour les professionnels de la santé non inscrits, dont les technologues en échographie :
Les travaux d'élaboration de politiques visant à mettre en place un autre cadre réglementaire se poursuivent au
niveau fédéral. La National Alliance for Self-Regulating Health Professions (NASRHP), composée des principales
associations professionnelles regroupant huit professions de la santé autoréglementées, y compris l'ASA qui
représente la profession de technologue en échographie, a publié une proposition intitulée « Harnessing selfregulation to support safety and quality in healthcare delivery » (recourir à l'autoréglementation pour assurer la
sécurité et la qualité des soins de santé) en mars 2012. Cette proposition a conclu que le cadre de réglementation de
l'ensemble des professionnels de la santé devrait s'étendre au-delà du NRAS afin d'inclure :

les professions autoréglementées autorisées par l'intermédiaire d'un comité des professions de la santé;

un système de délivrance de permis négatif qui permet de retirer l'autorisation d'exercer aux praticiens
inscrits et autoréglementés qui ne respectent pas les exigences réglementaires ou aux praticiens non
réglementés qui adoptent de mauvaises pratiques.
Référence
Australian
Sonographer
Association (ASA)
(2013), Sonographer
Regulation.
Consulté en avril 2013
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
37
Description
38
Cette publication fournit des renseignements sur la société Cardiovascular Credentialing International (CCI). Elle
donne également les renseignements et les références nécessaires concernant le processus par lequel les
candidats peuvent obtenir leurs titres de compétence sur les plans de l'inscription et de l'accréditation. CCI est une
société sans but lucratif créée dans le but de faire passer des examens à titre d'organisme d'accréditation
indépendant. CCI a commencé à accréditer les professionnels des soins cardiovasculaires en 1968. La société
délivre huit titres de compétences qui, lorsqu'ils sont obtenus, démontrent que le candidat possède des
connaissances fondamentales dans la spécialité particulière des soins cardiovasculaires. Ceux-ci sont délivrés
notamment aux Registered Congenital Cardiac Sonographers (RCCS ou technologues en échographie cardiaque
congénitale accrédités), aux Registered Cardiac Sonographers (RCS ou technologues en échographie cardiaque
accrédités) et aux Registered Phlebology Sonographers (RPhS ou technologues en échographie phlébologique
accrédités).
Le gouverneur de l'Oregon signe le texte de loi régissant le permis d'exercice des technologues en
échographie : le 28 juillet 2009, Ted Kulongoski, gouverneur de l'Oregon, a entériné le projet de loi HB 2245 en
matière de permis d'exercice pour les technologues en échographie. La nouvelle loi fait de l'Oregon le deuxième
État américain seulement à exiger que les technologues en échographie obtiennent un permis d'exercice. La
Society of Diagnostic Medical Sonographers (SDMS) a travaillé en étroite collaboration avec d'autres organismes
liés à la profession de technologue en échographie et des technologues en échographie de l'Oregon pour
participer à la rédaction de la nouvelle loi. La loi renomme et restructure l'Oregon Board of Radiologic
Technologists afin qu'il devienne l'Oregon Board of Medical Imaging (OBMI) et veille à la représentation des
technologues en échographie au sein du conseil. La loi concernant le permis d'exercice exige, depuis le
1er juillet 2010, que les technologues en échographie de l'Oregon obtiennent leur permis auprès de l'OBMI. À
compter du 1er janvier 2014, tous les technologues en échographie détenant un permis d'exercice seront tenus de
posséder une certification nationale ou des titres de compétences nationaux de technologues en échographie (ou
d'être inscrits à titre d'étudiant). Bien que le projet de loi de l'Oregon soit beaucoup plus détaillé que la loi
concernant le permis d'exercice adoptée au Nouveau-Mexique plus tôt cette année, d'autres règles/règlements
administratifs seront élaborés au cours de la prochaine année afin de mettre pleinement en œuvre la nouvelle loi.
La SDMS continuera à surveiller les progrès accomplis dans d'autres États concernant le permis d'exercice des
technologues en échographie.
39
Référence
Comme c'est le cas pour toutes les initiatives de défense des intérêts, l'examen de la mise en œuvre de la
proposition de la NASRHP par le gouvernement fédéral peut se prolonger et les résultats peuvent ne pas satisfaire
aux attentes des associations professionnelles membres de la NASRHP, y compris l'ASA. L'ASA continuera, de
manière indépendante et collaborative, d'exercer des pressions au nom de ses membres et du public pour
l'instauration d'une solution opportune et équitable à la réglementation des professionnels de la santé. Entre-temps,
comme il n'existe pas de modèle de réglementation jugé suffisamment rigoureux selon l'ASA pour réglementer la
profession de technologue en échographie et d'autres professions de la santé, hormis le NRAS, l'ASA continue de
soutenir son énoncé de position publié au début de 2010.
Cardiovascular
Credentialing
International. (2013),
2013 Examination
Application & Overview.
Consulté en avril 2013
Society of Diagnostic
Medical Sonographers
(SDMS) (2013a), News.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
40
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Le 6 avril 2009, Bill Richardson, gouverneur du Nouveau-Mexique, a entériné le projet de loi historique qui, pour la
première fois aux États-Unis, exigeait que les technologues en échographie obtiennent un permis d'exercice. Le
projet de loi ajoute les technologues en échographie (et les technologues en IRM) à la liste des professionnels en
imagerie médicale devant détenir un permis d'exercice délivré par l'État du Nouveau-Mexique. Jusqu'à
maintenant, tout le monde pouvait réaliser des échogrammes au Nouveau-Mexique. Avant l'adoption de la loi
concernant le permis d'exercice au Nouveau-Mexique, presque tous les autres fournisseurs et professionnels des
soins de santé devaient détenir un permis d'exercice. Par conséquent, le public est souvent surpris d'apprendre
que la personne qui réalise un échogramme médical ne détient aucun permis d'exercice délivré par l'État ni n'est
soumise à aucune exigence nationale d'accréditation. La responsabilité d'administrer le programme de délivrance
de permis d'exercice aux technologues en échographie revient au Département de l'environnement du NouveauMexique. Même si cela n'était pas le premier souhait de la plupart des technologues en échographie, comme le
Département de l'environnement gère actuellement le programme de permis d'exercice des technologues en
radiologie, l'infrastructure administrative est donc déjà en place. En garantissant la création d'un conseil consultatif
au sein duquel est représentée chaque spécialité réglementée dans les domaines de l'imagerie médicale et de la
radiothérapie, le projet de loi fait en sorte que les autres domaines d'intérêt du Département ne nuiront pas au
programme de permis d'exercice des technologues en échographie. Puisque les technologues n'ont jamais eu
l'obligation de détenir un permis d'exercice auparavant, ils ne font pas ou ne comprennent pas souvent la
distinction entre un permis délivré par l'État et l'accréditation nationale. L'accréditation nationale ou les titres de
compétences octroyés par des organismes bénévoles comme l'American Registry for Diagnostic Medical
Sonography (ARDMS), Cardiovascular Credentialing International (CCI) et l'American Registry of Radiologic
Technologists (ARRT) ont peu de poids au regard de la loi. Le processus d'accréditation et les titres de
compétences qui en découlent sont des outils précieux pour veiller à ce que les technologues en échographie
répondent aux exigences minimales de formation et de connaissances, mais ils ne réglementent pas réellement la
capacité de quiconque à réaliser des échographies. Dans un monde idéal, aucun règlement supplémentaire en
matière d'échographie ne serait nécessaire. Toutefois, comme tout le monde le sait, de plus en plus de gens
suivent des cours la fin de semaine et achètent du matériel d'échographie sans comprendre les conséquences de
l'utilisation de la technologie des ultrasons (p. ex., le principe ALARA). En vertu du projet de loi adopté par
l'Assemblée législative du Nouveau-Mexique, l'accréditation nationale ou les titres de compétences nationaux
devraient démontrer la conformité aux normes de l'État. Tous les technologues en échographie qui offrent ces
services essentiels d'imagerie médicale au Nouveau-Mexique devront respecter les normes nationales
d'accréditation (c.-à-d. obtenir leur accréditation ou leurs titres de compétences auprès de l'ARDMS, CCI ou de
l'ARRT). Par conséquent, ils ne devront passer aucun autre examen au Nouveau-Mexique outre les examens
d'accréditation nationaux requis par l'ARDMS, CCI ou l'ARRT. Le projet de loi exige également que l'État
reconnaisse la formation médicale continue qui est suivie aux fins de renouvellement de l'accréditation nationale.
La répercussion la plus marquée sur les technologues en échographie du Nouveau-Mexique sera la nécessité de
s'acquitter de droits de permis. Toutefois, la loi limite les droits à 100 $ pour un permis d'exercice de deux ans. De
plus, seule l'Assemblée législative du Nouveau-Mexique peut changer ce plafond.
Référence
SDMS (2013b), New Mexico
Sonographer Licensure Law
Signed.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
41
42
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Préambule : Ce document a pour objet de définir le champ d'exercice des professionnels en échographie
diagnostique aux États-Unis et de préciser leurs rôles en tant que membres de l'équipe des soins de santé
agissant dans l'intérêt du patient. Ce document portant sur le champ d'exercice évoluera au même rythme que la
technologie. Définition de la profession : La profession de technologue en échographie diagnostique est un
domaine à spécialités multiples qui comprend l'échographie diagnostique médicale (avec sous-spécialités en
échographie abdominale, neurologique, obstétricale/gynécologique et ophtalmique), l'échocardiographie
diagnostique (avec sous-spécialités en échocardiographie pour adultes et enfants), la technologie vasculaire et
d'autres domaines émergents. Ces diverses spécialités se distinguent par l'utilisation qu'elles font de l'échographie
diagnostique médicale comme technologie primaire dans le cadre de leur travail quotidien. L'accréditation est
considérée comme la norme de pratique en échographie. Les personnes qui ne sont pas encore accréditées
devraient se servir du document portant sur le champ d'exercice comme modèle professionnel et chercher à
obtenir leur accréditation. Champ d'exercice de la profession : Le professionnel en échographie diagnostique
est une personne qualifiée qui, en raison de ses titres de compétence professionnelle, de sa formation et de son
expérience clinique, peut offrir des services de diagnostic et de soins aux patients à l'aide d'ultrasons et d'examens
diagnostiques connexes. Le champ d'exercice du professionnel en échographie diagnostique comprend les
interventions, les actes et les processus permis par la loi à l'égard desquels la personne a suivi une formation et
acquis de l'expérience clinique et démontré le degré de compétence requis. Les professionnels en échographie
diagnostique :

évaluent les patients;

obtiennent des données à l'aide d'ultrasons et de technologies diagnostiques connexes et les analysent;

fournissent un résumé des observations au médecin afin de faciliter le diagnostic et la prise en charge du
patient;

font preuve de jugement impartial et utilisent des méthodes systématiques de résolution de
problèmes afin de produire des renseignements diagnostiques de grande qualité et d'optimiser les
soins prodigués aux patients.
Référence
Society of Diagnostic
Medical Sonography
[SDMS] (2013c), Scope
of Practice for the
Diagnostic Ultrasound
Professional
Ce site Web indique qu'aux États-Unis, la plupart des employeurs préfèrent embaucher des technologues en
échographie qui possèdent une accréditation professionnelle. Pour obtenir leur accréditation, les technologues
en échographie doivent passer un examen. La plupart des examens portent sur la spécialité à laquelle le
technologue en échographie s'intéresse le plus — par exemple, un examen pour être accrédité en échographie
abdominale. Quelques États exigent que les technologues en échographie diagnostique médicale détiennent un
permis d'exercice. En règle générale, il faut détenir une accréditation professionnelle pour obtenir son permis
d'exercice; il y a d'autres exigences qui varient selon l'État. Les technologues en échographie doivent suivre des
cours de formation continue pour que leur accréditation demeure valide.
Bureau of Labor Statistics,
Département du travail des
États-Unis, « How to
become a Diagnostic
Medical Sonographer »,
Occupational
Outlook Handbook,
2012, édition de 20122013.
Consulté en avril 2013
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
43
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
L'American Registry for Diagnostic Medical Sonography (ARDMS) est un organisme indépendant sans but
lucratif fondé en 1975 qui fait passer les examens et accorde les titres de compétences suivants :

RDMSMD — Registered Diagnostic Medical SonographerMD;

RDCSMD — Registered Diagnostic Cardiac SonographerMD;

RVTMD — Registered Vascular TechnologistMD;

RPVIMD — Registered Physician in Vascular InterpretationMD;

RMSKMC — Registered in MusculoskeletalMC sonography.
L'ARDMS, qui est la norme d'excellence mondialement reconnue en échographie, a accrédité plus de
75 000 personnes. L'ARDMS se compose de trois groupes principaux :

un conseil d'administration — des technologues en échographie, des technologues vasculaires, des
médecins, des chercheurs et un membre du public y siègent à titre bénévole afin de déterminer
l'orientation et les politiques de l'organisme;

des groupes de travail responsables de l'élaboration des examens — un groupe de technologues
en échographie, de technologues vasculaires, de médecins et de chercheurs bénévoles offrent de
leur temps et de leur expertise pour produire les examens;

un personnel professionnel — un personnel rémunéré hautement qualifié administre les programmes et
aide les candidats et les personnes inscrites.
Les titres de compétences octroyés par l'ARDMS font état de la conformité aux normes professionnelles
reconnues et sont largement acceptés dans la communauté médicale par les organismes professionnels du
domaine de l'échographie et de l'échographie vasculaire. Toutefois, l'ARDMS ne valide pas le rendement
quotidien d'aucun professionnel en échographie.
L'ARDMS a obtenu la prestigieuse accréditation ANSI-ISO 17024 de l'Organisation internationale de
normalisation (ISO) à l'intention des organismes d'agrément. L'accréditation est octroyée par l'entremise de
l'American National Standards Institute (ANSI). L'ARDMS a également obtenu l'accréditation de la National
Commission for Certifying Agencies (NCCA). La NCCA est l'organe d'accréditation de la National Organization
for Competency Assurance (NOCA). Créée en 1977 comme organisme sans but lucratif, la NOCA est un chef de
file de l'établissement de normes de qualité pour les organismes d'agrément.
Référence
American Registry for
Diagnostic Medical
Sonography (ARDMS)
(2012a), Overview of
ARDMS.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
44
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
L'ARDMS élabore un programme qui a pour but de veiller à ce que les personnes inscrites continuent de respecter
les exigences de base en matière de compétences cliniques essentielles dans la pratique actuelle.

Chaque personne inscrite qui détient une accréditation valide de l'ARDMS en date du
31 décembre 2011 se verra attribuer une période d'évaluation de dix ans en vue du renouvellement de
son accréditation, soit de 2012 à 2021.

La période de dix ans pour les nouvelles personnes inscrites commencera l'année suivant l'acquisition du
titre de compétences.

Si une personne inscrite obtient un nouveau titre de compétences ou une nouvelle spécialité après le
1er janvier 2012, ce titre de compétence/cette spécialité sera alors associé à une période d'évaluation
distincte de dix ans en vue du renouvellement de l'accréditation qui commencera l'année suivant
l'acquisition du titre de compétence/de la spécialité. L'ARDMS élaborera des outils et des ressources
afin d'aider les personnes inscrites à suivre et à remplir les exigences du programme d'évaluation en vue
du renouvellement de l'accréditation.

Les personnes inscrites qui ne souhaitent pas renouveler leur accréditation pour une spécialité/un titre
de compétence précis peuvent y renoncer volontairement.
À titre de personnes inscrites auprès de l'ARDMS, les personnes s'engagent à faire preuve du plus haut niveau
de compétence dans la spécialité d'échographie qu'elles exercent en respectant les normes établies par
l'ARDMS. La marche à suivre pour conserver son accréditation est la suivante :
Paiement des droits annuels de renouvellement à l'ARDMS tous les ans Chaque année, l'ARDMS exige
que les personnes inscrites paient des droits annuels de renouvellement. En payant vos droits annuels de
renouvellement, vous contribuez à la mission de l'ARDMS qui consiste à promouvoir des soins de qualité et la
sécurité des patients par l'intermédiaire du processus d'accréditation et le maintien des compétences des
professionnels en échographie. Afin de conserver vos titres de compétences, vous devez payer des droits
annuels de renouvellement de 75 $ US ou 100 $ US (pour les RPVI et les MSK ayant la désignation de
médecin/ostéopraticien/podiatre) au plus tard le 31 décembre de chaque année afin de conserver votre statut de
membre actif l'année suivante.
Conformité aux règles et aux politiques de l'ARDMS Chaque année, lorsque vous payez vos droits de
renouvellement, vous attestez que vous vous conformez à toutes les règles de l'ARDMS et à ses politiques
en matière de discipline et que vous êtes membre en règle de l'ARDMS.
Obtention d'au moins 30 crédits de formation médicale continue acceptés par l'ARDMS durant la période
de formation médicale continue de trois ans L'ARDMS vérifie la conformité de ses membres aux exigences
de formation médicale continue en recourant à un processus d'audit. L'obtention des crédits de formation
médicale continue est une partie intégrante du maintien de vos titres de compétences de l'ARDMS et démontre
votre engagement continu en matière d'apprentissage permanent.
Renouvellement de l'accréditation... engagement continu envers l'excellence Après avoir reçu leur titre de
compétences de l'ARDMS, les personnes inscrites se voient attribuer une période d'évaluation de dix ans en vue
du renouvellement de leur accréditation. L'ARDMS s'engage à élaborer un programme de renouvellement de
l'accréditation auquel les personnes inscrites peuvent se conformer facilement.
Référence
American Registry for
Diagnostic Medical
Sonography (ARDMS)
(2012b), Recertification
General Information
Ontario
N°
45
46
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Ce document traite des exigences relatives aux examens portant sur les principes et les appareils d'échographie
offerts par l'ARDMS dans le but d'obtenir son accréditation de technologue en échographie et de divers
préalables requis avant de se présenter à l'examen. Voici, à titre d'exemple, certains préalables : 1) Formation :
Diplôme d'un programme accrédité par un organisme reconnu par le Council for Higher Education Accreditation
(CHEA), le Département de l'éducation des États-Unis ou l'Association médicale canadienne (AMC), qui accrédite
précisément les programmes d'échographie diagnostique médicale/échographie cardiaque/technologie
vasculaire. Actuellement, les seuls organismes qui offrent un programme d'accréditation soue l'égide des
associations susmentionnées sont la Commission on Accreditation of Allied Health Education Programs (CAAHEP)
et l'Association médicale canadienne (AMC). 2) Expérience requise en échographie clinique ou vasculaire :
Aucune autre expérience n'est nécessaire. 3) Documents devant accompagner la demande : 1° une copie du
diplôme du programme d'échographie/échographie vasculaire ou un relevé de notes officiel indiquant la date à
laquelle le diplôme a été décerné; 2° l'original d'une lettre signée par le directeur de programme et (ou) le
directeur médical indiquant la date d'obtention du diplôme ou de réussite du programme. Les directeurs de
programme doivent utiliser le modèle de lettre formaté obligatoire, accessible à l'adresse
ARDMS.org/sampleletters; 3° il n'est pas nécessaire de joindre son CV si la demande est présentée et reçue au
bureau de l'ARDMS moins d'un an après avoir terminé avec succès le programme. Dans tous les autres cas, il
faut présenter un original signé et dûment rempli du CV pour chaque domaine de spécialité approprié; 4° une
photocopie d'une pièce d'identité avec photo signée et non échue délivrée par un gouvernement; le nom indiqué
sur la pièce d'identité doit correspondre exactement au nom sous lequel vous avez présenté une demande pour
vous présenter à l'examen de l'ARDMS.
Cette page indique les cinq titres de compétences offerts par l'ARDMS ainsi que les examens et examens de
spécialité correspondants requis.

RDMS : examen sur les principes et les appareils d'échographie et examen de spécialité en échographie
de l'abdomen, échographie mammaire, échocardiographie fœtale, échographie du système nerveux ou
échographie obstétrique/gynécologique.

RDCS : examen sur les principes et les appareils d'échographie et examen de spécialité en
échocardiographie pour adulte, échocardiographie fœtale et échocardiographie pédiatrique.

RVT : examen sur les principes et les appareils d'échographie et examen de spécialité en technologie
vasculaire.

RMSK : examen sur l'échographie musculosquelettique.

RPVI : examen sur l'interprétation d'échographies vasculaires à l'intention des médecins.
Référence
American Registry for
Diagnostic Medical
Sonography (ARDMS)
(2012c), SPI Requirement
and General Prerequisites.
Consulté en avril 2013
American Registry for
Diagnostic Medical
Sonography (ARDMS)
(2012d), Credentials and
Examinations.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
47
48
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Cet article résume quelques-unes des nombreuses tendances en échocardiographie fœtale, pédiatrique et pour
adulte qui enthousiasment les membres de la SDMS. Échocardiographie fœtale : L'échographie est utilisée
depuis le milieu des années 1980 afin d'aider à déceler les cardiopathies congénitales durant le deuxième
trimestre. L'examen « de base » du cœur du fœtus comprend une coupe apicale quatre cavités – évaluation des
oreillettes et des cavités ventriculaires droites et gauches ainsi que de leurs valvules respectives. Au cours des
dernières années, il y a eu un mouvement dans la communauté de l'échographie obstétrique visant à encourager
les technologues en échographie obstétrique à réaliser l'examen « de base avancé » qui comprend les vaisseaux
de sortie du cœur. Ces vaisseaux sont l'artère pulmonaire principale qui sort du ventricule droit et l'aorte qui sort
du ventricule gauche. La communauté de l'échocardiographie fœtale est également emballée par les
échographies tridimensionnelles (3D) et quadridimensionnelles (4D) étant donné que cette technologie a le
potentiel d'améliorer considérablement l'évaluation cardiaque du fœtus. La corrélation d'images spatio-temporelle
(STIC), une application de la technologie 4D, permet l'évaluation et la manipulation des images du cœur en temps
réel, explique Lisa M. Allen. Aujourd'hui, le matériel d'échographie permet aux technologues en échographie de
rassembler une certaine quantité de données à partir desquelles ils peuvent créer des images 3D détaillées du
minuscule cœur du fœtus continuellement en mouvement. Grâce à la manipulation informatique des ensembles
de données, les images peuvent également être visionnées en 4D, ce qui permet aux médecins de regarder le
cycle cardiaque complet du fœtus, du début à la fin. Échocardiographie pédiatrique : L'un des progrès les plus
notables en échocardiographie pédiatrique au cours de la dernière décennie est la transition vers le numérique.
L'arrivée de sondes transœsophagiennes pour enfants a également été une grande avancée pour
l'échocardiographie pédiatrique. Ces sondes permettent une visualisation échographique dégagée des structures
intracardiaques. Elles sont utiles pour visualiser les anomalies valvulaires très subtiles, l'aorte thoracique ainsi que
les végétations et les thrombus dans l'appendice auriculaire. Elles sont également utiles pour déceler les subtiles
variantes anatomiques observées dans les cardiopathies congénitales. Les sondes transœsophagiennes pour
enfants ont rendu ces examens possibles. Par le passé, cela n'était pas possible parce que la sonde pour adultes
était trop grosse pour qu'on puisse la faire passer dans l'œsophage du bébé ou de l'enfant. La sonde est
maintenant suffisamment petite pour puisse la manipuler afin d'examiner les enfants et obtenir de superbes
images. Grâce au nouveau matériel d'imagerie échographique et à de meilleures techniques chirurgicales qui
permettent aux cliniciens de déceler et de corriger davantage d'anomalies cardiaques plus tôt, les patients vivent
plus longtemps. Échocardiographie pour adultes : La communauté de l'échocardiographie pour adultes est
enthousiasmée par le suivi bidimensionnel et tridimensionnel des tavelures, des techniques relativement nouvelles
pour l'évaluation de la fonction cardiaque et l'imagerie des déformations. Le suivi des tavelures évalue la fonction
régionale et globale en mesurant la déformation du muscle cardiaque.
Ce document décrit les exigences d'admission au registre des technologues en échographie médicale accrédités
en Australie. Les exigences sont notamment les suivantes : Maintien de l'accréditation : Pour maintenir son
inscription au registre, le technologue en échographie accrédité doit satisfaire aux exigences de perfectionnement
professionnel continu de l'ASAR et verser la cotisation annuelle prescrite. Les personnes qui étudient pour devenir
technologues en échographie doivent, en plus de payer la cotisation annuelle prescrite, fournir une preuve de leur
statut d'étudiant chaque année lorsqu'elles renouvellent leur accréditation auprès de l'ASAR.
Référence
Orenstein, B.W., « Current
Trends in Echocardiography »,
SDMS New Wave,
février 2010, pp. 1 à 5.
Consulté en avril 2013
Australian Sonographer
Accreditation Registry
(ASAR) (sans date A)
Sonographer Accreditation.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
49
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Fonctions de l'ASAR :
1. accréditer les programmes de formation en échographie en Australie;
2. tenir à jour un registre des technologues en échographie accrédités et des étudiants accrédités en
échographie;
3. établir des normes minimales de perfectionnement professionnel continu et surveiller la conformité des
technologues en échographie aux exigences de perfectionnement professionnel continu afin qu'ils puissent
maintenir leur inscription au registre;
4. appuyer les activités qui contribuent à l'avancement de la profession de technologue en échographie;
5. fournir des renseignements concernant l'inscription des technologues en échographie à Medicare Australia;
6. mettre à la disposition du public le nom, le numéro d'inscription, l'État ou le territoire, le type actuel
d'accréditation et le domaine de spécialité des technologues en échographie qui sont membres actifs.
Rôle de l'ASAR :
L'ASAR n'est pas un conseil d'accréditation.
Il ne dispose pas des pouvoirs nécessaires pour radier un technologue en échographie pour faute professionnelle,
pas plus que la capacité d'empêcher un technologue en échographie d'exercer.
L'ASAR peut seulement retirer un technologue en échographie du registre si ce dernier :
 omet de respecter les exigences de perfectionnement professionnel continu;
 néglige de payer sa cotisation annuelle.
Référence
ASAR (sans date B), About
ASAR.
Consulté en avril 2013
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
Description
Référence
British Medical Ultrasound
Society (BMUS) (sans date),
Information on Sonographer
Regulation in the UK.
50
Organismes de réglementation : Un organisme de réglementation tient un registre des personnes qui possèdent
les compétences requises pour exercer la profession en question et qui peuvent démontrer qu'elles maintiennent le
niveau de compétence requis. Pour exercer la médecine au Royaume-Uni, un médecin doit être inscrit auprès du
General Medical Council (GMC). Il s'agit de l'organisme de réglementation des médecins praticiens. La majorité des
technologues en échographie employés au Royaume-Uni ont des antécédents en radiographie ou dans la
Consulté en avril 2013
profession de sage-femme. Pour exercer la profession de technologue en radiographie au Royaume-Uni, les
technologues qualifiés doivent être inscrits auprès du Health Professions Council (HPC). De même, les sagesfemmes doivent être inscrites auprès du National Midwifery Council pour exercer cette profession. Accréditation
des technologues en échographie au Royaume-Uni : Il existe un certain nombre de professions apparentées à la
médecine qui sont réglementées par le HPC, comme la radiographie et la physiothérapie. Toutefois, la profession
de technologue en échographie n'est pas reconnue comme une profession par le HPC et, par conséquent, il n'existe
aucun mécanisme en vertu duquel une personne peut s'inscrire auprès du HPC à titre de technologue en
échographie ou être réglementée par ce dernier à ce titre. On croit généralement à tort que les technologues en
échographie doivent être inscrits auprès du HPC pour exercer cette profession. Cela tient au fait que la majorité des
technologues en échographie sont également des technologues en radiographie qualifiés qui maintiennent leur
accréditation auprès du HPC parce qu'ils souhaitent maintenir leur inscription au registre du HPC à titre de
technologues en radiographie. Ordres professionnels : On peut être membre d'un ordre professionnel, comme le
Royal College of Obstetricians & Gynecologists (RCOG), le Royal College of Radiologists (RCR), la Society &
College of Radiographers (SCoR) ou le Royal College of Midwives (RCM), mais cela ne revient pas au même que
d'être inscrit au registre de l'un des ordres professionnels. Les ordres professionnels sont responsables d'établir des
normes et de s'assurer que leurs membres les respectent, de fournir un code de déontologie, etc. Ils peuvent
également agir à titre de syndicat et fournir une assurance de responsabilité professionnelle. British Medical
Ultrasound Society : La BMUS n'est pas un ordre professionnel, mais plutôt une société scientifique, et offre par
conséquent une gamme différente d'avantages. Le fait de se joindre ou non à la société n'a aucune incidence sur la
capacité d'une personne de travailler à titre de technologue en échographie au Royaume-Uni, bien que cela puisse
être avantageux du point de vue du perfectionnement professionnel continu. Le College of Radiographers travaille
actuellement avec le HPC pour faire reconnaître les technologues en échographie comme une profession distincte.
Ontario
N°
51
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Ce document comprenait des sections sur le rôle du technologue en échographie et l'utilisation de l'échographie à
des fins autres que médicales. Rôle du technologue en échographie et impressions techniques : Le rôle du
technologue en échographie consiste à effectuer des examens échographiques et à consigner les observations.
Les impressions techniques écrites du technologue en échographie se veulent une forme de communication entre
le technologue en échographie et le médecin qui examine les résultats. Ces observations doivent être examinées
par le médecin qui les consigne ensuite dans son rapport. L'établissement d'un rapport/diagnostic définitif fait
partie du champ d'exercice des médecins et est par conséquent la responsabilité du médecin responsable de
rédiger le rapport. Réalisation d'échographies à des fins autres que médicales ou de diagnostic :
Contrairement à cette forme d'examen justifiée, la réalisation d'une échographie dite de plaisir est simplement une
version élaborée d'un portrait. Moyennant des frais variables, l'opérateur effectue un balayage de la surface du
fœtus afin de produire des images souvenirs que l'on remet aux clients sous forme papier ou électronique (DVD). Il
ne prend aucune mesure durant cet examen, ne réalise aucune évaluation morphologique non plus et ne dicte
aucun rapport diagnostique des observations. Il n'y a essentiellement aucun avantage diagnostique à faire cet
examen et les parents mal informés pourraient être rassurés à tort, croyant que le magnifique portrait présente un
fœtus normal. Les établissements où l'on réalise des échographies à des fins autres que médicales peuvent n'être
soumis à aucun contrôle et ne pas respecter les lignes directrices médicales, ce qui pourrait les amener à ne pas
appliquer les mesures de protection techniques requises, ne pas exiger une expertise suffisante de la part de
l'opérateur ou n'assurer aucune gouvernance en matière de compétence technique. Ces établissements ne se
conforment pas au principe ALARA, ce qui pourrait entraîner un accroissement de l'exposition du fœtus. La
Société canadienne des échographistes médicaux (SCÉM) n'appuie pas les personnes ou les établissements qui
effectuent des échographies à des fins autres que médicales. L'assurance de responsabilité civile souscrite par
l'entremise du régime d'assurance collective de la SCÉM ne couvre pas les échographies réalisées à des fins
autres que médicales. D'autres chefs de file de la médecine canadienne appuient cette déclaration : En 2005, la
Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) a publié un article intitulé « Effets biologiques et
innocuité de l'échographie obstétricale » dans lequel elle concluait que « [l]e risque théorique de voir apparaître un
effet biologique indésirable, même dans le cas d’une échographie obstétricale standard 2-D, en rend l'utilisation à
des fins non médicales ou commerciales (telles que la détermination du sexe, ainsi que la photographie et
l'enregistrement vidéo non médicaux) difficiles à justifier ». La SOGC recommande que l’échographie soit utilisée
avec prudence et que l’exposition aux ondes échographiques soit limitée au taux minimum nécessaire à des fins
médicales. La SOGC recommande également l’interdiction intégrale de l’utilisation non médicale de l’échographie
fœtale et incite le gouvernement à se joindre à elle pour établir des moyens appropriés de faire face à ce problème
de santé publique. L'Association canadienne des radiologistes (CAR) fait une déclaration semblable : « La CAR
s'oppose vigoureusement à l'utilisation du matériel d'échographie diagnostique à des fins non médicales et juge
que l'utilisation de l'échographie médicale à des fins récréatives constitue une mauvaise utilisation de la
technologie, surtout lorsque cela concerne des fœtus. » [traduction]
Référence
Société canadienne des
échographistes médicaux
(sans date), Lignes
directrices et politiques
sur la pratique
professionnelle de
l'échographie au Canada.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
52
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
En 1993, le Consortium for the Accreditation of Sonographic Education (CASE) a été formé dans l'intention
commune de veiller à ce que les études et la formation des technologues en échographie au Royaume-Uni soient
de très haut niveau. Tous les membres partagent la même préoccupation, à savoir que les normes de prestation
de services et de formation sont élaborées parallèlement à la croissance de la demande et à l'amélioration de la
technologie. Tous les membres s'efforcent de créer un environnement au sein duquel les études et la formation
sont maximisées. Cela renforcera et simplifiera le plus possible les processus de validation et d'accréditation. La
philosophie du CASE consiste à promouvoir les pratiques exemplaires en matière d'échographie au moyen de
l'accréditation de programmes de formation qui permettent de former des praticiens en échographie compétents et
fiables. Cette formation devrait être dispensée à un niveau d'études supérieures. La majorité de ses activités
consiste à soutenir les établissements qui offrent ou souhaitent offrir des cours menant à l'obtention d'une maîtrise
ou d'un diplôme/certificat d'études supérieures en échographie médicale ou clinique. En plus d'offrir l'accréditation
de nouveaux programmes de formation en échographie ou le renouvellement de l'accréditation de tels
programmes, le CASE effectue la surveillance annuelle des cours qu'il a accrédités. Les renseignements obtenus
sont ensuite communiqués aux établissements de façon individuelle et au moyen d'un rapport annuel. Chaque
organisme membre est unique et a ses propres obligations envers ses membres et son propre programme, tandis
que le CASE les rassemble tous afin de fournir un forum d'échange d'idées au sein duquel les points de vue
partagés peuvent être synthétisés et ainsi orienter les programmes d'études et de formation.
Référence
Consortium for the
Accreditation of Sonographic
Education (sans date),
Home.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
53
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Le Medical Radiation Technologists Board (le MRTB) est l'un des seize organismes d'accréditation du domaine de la
santé de la Nouvelle-Zélande nommés par le ministre de la Santé aux termes de la Health Practitioners Competence
Assurance Act 2003 (la Loi). Le MRTB est responsable de l'administration de la Loi pour ce qui est de la profession de
technologue en radiation médicale. La principale responsabilité du MRTB est de protéger la santé et la sécurité de la
population de la Nouvelle-Zélande en s'assurant que les praticiens exerçant la profession de technologue en radiation
médicale sont compétents et aptes à exercer leur profession. Conformément à l'article 118 de la Loi, le MRTB doit
remplir un certain nombre de fonctions :

01. Prescrire les qualifications que doivent posséder les technologues en radiation médicale dans le cadre de
leurs champs d'exercice et, à cette fin, accréditer et surveiller les établissements d'enseignement et les
diplômes, les cours ou les programmes d'études.

02. Autoriser l'accréditation des technologues en radiation médicale en vertu de la Loi et tenir à jour les registres.

03. Examiner les demandes de certificat annuel d'exercice.

04. Examiner et promouvoir la compétence des technologues en radiation médicale.

05. Reconnaître, accréditer et établir des programmes qui assurent la compétence continue des technologues
en radiation médicale.

06. Recevoir des renseignements de praticiens de la santé, d'employeurs et du commissaire à la santé et à
l'invalidité au sujet de la compétence des technologues en radiation médicale, et prendre les mesures qui
s'imposent, le cas échéant.

07. Informer les employeurs, l'Accident Compensation Corporation, le directeur général de la santé et le
commissaire à la santé et à l'invalidité que la pratique des technologues en radiation médicale peut poser
un risque de préjudice pour le public.

08. Examiner les cas de technologues en radiation médicale qui peuvent être incapables d'exercer les
fonctions requises pour la pratique de cette profession.

09. Établir les normes de compétence clinique, de compétence culturelle et de respect de l'éthique que
doivent respecter les technologues en radiation médicale.

10. Assurer la liaison avec les autres organismes nommés aux termes de la Loi afin de discuter de questions
d'intérêt commun.

11. Promouvoir les études et la formation des technologues en radiation médicale.

12. Accroître la sensibilisation du public aux responsabilités du MRTB.

13. Exercer et exécuter tout autre pouvoir, fonction et devoir qui lui sont conférés ou imposés en vertu de la Loi
ou de toute autre disposition législative.
Référence
Medical Radiation
Technologists Board (MRTB)
(sans date A), What we do.
Consulté en avril 2013
Ontario
N°
54
55
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
Description
Qualifications : Pour être admissible à l'accréditation à titre de technologue en radiation médicale dans l'un des champs
d'exercice précisés, une personne doit posséder les qualifications requises dans ce champ particulier conformément aux
exigences du MRTB ou des qualifications jugées essentiellement équivalentes par le MRTB. En plus de détenir les
qualifications requises, les technologues en radiation médicale peuvent également être tenus de démontrer qu'ils
détiennent une expérience suffisante dans le champ d'exercice pertinent. Technologue en échographie : Le MRTB exige
de détenir le diplôme d'études supérieures suivant de la Nouvelle-Zélande pour être admissible à l'accréditation dans le
champ d'exercice de technologue en échographie : diplôme d'études supérieures en sciences de la santé (échographie)
délivré par l'Unitec Institute of Technology. Expérience requise : Si une personne fait une demande d'accréditation en
médecine nucléaire, en échographie ou en imagerie par résonance magnétique, elle doit également, en plus de détenir
un diplôme d'études supérieures pertinent, pouvoir démontrer qu'elle a un minimum de 3 360 heures d'expérience
clinique dans le champ d'exercice pour lequel elle présente une demande.
Référence
Medical Radiation
Technologists Board
(MRTB) (sans date B),
Qualifications.
La recertification est un mécanisme dont le Medical Radiation Technologists Board de Nouvelle-Zélande se sert
pour s'assurer que les technologues en radiation médicale continuent de détenir les compétences nécessaires
pour exercer dans leur champ d'exercice. Certificats annuels d'exercice : Chaque année, si une personne
souhaite continuer à exercer dans son ou ses champs d'exercice en Nouvelle-Zélande, elle doit faire une demande
de certificat annuel d'exercice et l'obtenir. Pour obtenir un certificat annuel d'exercice, le technologue doit fournir
une preuve d'inscription et de progrès satisfaisant dans un programme de recertification approuvé par le MRTB. Le
MRTB peut également lui délivrer un certificat d'exercice temporaire jusqu'à ce qu'il juge que la personne a fourni
la preuve qu'elle détient les compétences nécessaires pour exercer dans le ou les champs d'exercice pour
lesquels elle a présenté une demande. La personne qui détient un certificat d'exercice temporaire doit travailler
sous la supervision d'un technologue en radiation médicale autorisé ou d'un autre praticien de la santé autorisé
pertinent. Programmes de recertification : Le cadre du programme de recertification du MRTB s'appuie sur un
modèle de perfectionnement professionnel continu. Les personnes ont le choix de s'inscrire dans l'un des
sept programmes de recertification des technologues en radiation médicale qui sont actuellement approuvés par le
MRTB. Elles doivent satisfaire aux exigences du programme de recertification particulier dans lequel elles sont
inscrites. Vérifications de recertification : Un élément essentiel du programme de recertification fondé sur le
perfectionnement professionnel continu adopté par le MRTB est la vérification des dossiers de perfectionnement
professionnel continu. Le MRTB effectue une vérification annuelle d'environ 10 % de sa base de données de
personnes inscrites afin d'évaluer la conformité de chaque technologue en radiation médicale à ses exigences de
recertification.
Medical Radiation
Technologists Board
(MRTB) (sans date C),
Recertification.
Consulté en avril 2013
Consulté en avril 2013
Ontario
Une analyse bibliographique rapide sur les technologues en échographie
N°
Description
Référence
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Il existe deux types de radiographie : diagnostique et thérapeutique. Les deux nécessitent de posséder des
connaissances considérables en technologie, en anatomie, en physiologie et en pathologie pour s'acquitter
de son travail. Bon nombre de personnes suivent également une formation supplémentaire pour devenir
technologues en échographie.
Voici certaines des technologies d'imagerie utilisées par les technologues en radiographie diagnostique :
 rayon X – traverse les tissus afin de pouvoir examiner les os, les cavités et les corps étrangers;
 radioscopie – représente l'appareil digestif en produisant une image en temps réel;
 tomographie par ordinateur – fournit des images du corps en coupe transversale (tranches);
 imagerie par résonance magnétique (IRM) – permet d'obtenir des images en 2D ou 3D des différents types
de tissus du corps;
 échographie – est bien connue pour son utilisation en obstétrique et en gynécologie. Est également utilisée
pour vérifier la circulation sanguine et examiner le cœur;
 angiographie – sert à vérifier les vaisseaux sanguins.
Échographie/ultrasonographie : Les ultrasons sont utilisés dans diverses spécialités au sein d'un hôpital,
notamment en échographie abdominale et en échographie mammaire. L'imagerie échographique consiste en
l'utilisation d'ondes sonores à fréquence élevée inaudibles pour l'oreille humaine dans le but de produire des
images des structures du corps humain qui peuvent être observées à l'écran. Ces images peuvent ensuite être
transférées sur pellicule ou papier photographique ou sur vidéo ou cédérom et versées au dossier d'examen des
patients. Il n'y a aucune voie d'accès directe à la profession de technologue en échographie. La plupart des
technologues en échographie sont formés à titre de technologues en radiographie puis, après leur inscription,
suivent un cours approuvé offert par des établissements d'enseignement supérieur. La durée du cours est d'au
moins une année scolaire et les technologues en échographie reçoivent une formation clinique et scolaire qui les
prépare à l'exercice de cette profession. Le préalable normalement exigé à l'admission est l'accès à un service
clinique assurant la supervision des étudiants.
National Health Service
(NHS) (sans date A),
Radiographer.
Pour exercer la profession de technologue en radiographie au Royaume-Uni, une personne doit être inscrite
auprès du Health and Care Professions Council (HCPC). Pour s'inscrire, les personnes doivent avoir terminé
avec succès un programme de formation approuvé en radiographie diagnostique ou thérapeutique. Ces
programmes sont offerts dans le cadre des études de premier cycle (à temps plein et à temps partiel) et de
deuxième ou troisième cycle dans un certain nombre d'universités partout au Royaume-Uni.
NHS (sans date B), Entry
requirements and training in
radiography.
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Consulté en avril 2013
Consulté en avril 2013
Conseil consultatif de réglementation des professions de la santé
56, rue Wellesley Ouest
12e étage
Toronto, Ontario, Canada M5S 2S3
Téléphone: 416-326-1550
Interurbains sans frais: 1-888-377-7746
Télécopieur: 416-326-1549
Site web: www.hprac.org/fr
Twitter: http://Twitter.com/CCRPSOntario
Corriel: [email protected]
ISBN 978-1-4606-1464-8 (Imprimé)
ISBN 978-1-4606-1465-5 (PDF)
© Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2012
18 04/13
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