L’agence Mars
IPrésentation IGéologie IHydrogéologie IMorphologie IHydrologie IFaune IFlore IQualité IUsages IRisques IGestion enjeux IA découvrir ! IGlossaire* I
L’
Argens
> Pour en savoir plus : La Provence Verte
Un cours deau
provençal
par excellence
Le saviez-vous ?
• Le bassin versant de l’Argens couvre ps de la moitié
du département du Var
(2 800 km² = 392 157 terrains de foot).
• En 2010, le Var était le 1er département forestier
de France.
• Le nom Argens viendrait du Celte aar qui signifie
eauetduliguregwen qui signifie “blanc.
Depuis plusieurs anes, le bassin versant* essentiellement rural et forestier subit
un fort accroissement de sa population. Pour les prochaines décennies, le secteur
de la Provence Verte devrait même être une des zones de la région Provence-
Alpes-Cote d’Azur à la plus forte croissance démographique.
Encadré au sud par le littoral méditerraen et au nord par le Verdon, le bassin
de l’Argens est un
lieu de passage très fréquenté
notamment en
période estivale, l’autoroute en direction des Alpes-Maritimes et de l’Italie le
traverse de part en part.
L’Argens,
fleuve méditerranéen aux influences karstiques*,
prend sa source sur la commune de Seillons-Source-d’Argens, à 269 mètres
d’altitude à l’est du massif de la Sainte Victoire. Il s’écoule sur près de
115 kilomètres
et rejoint la Méditerranée dans le golfe de Fjus.
Couvrant une
superficie de 2 800 km2,
le bassin versant* du fleuve
Argens s’étend d’ouest en est, à l’amont sur
la Provence calcaire,
à l’aval
sur
la Provence cristalline*
à l’approche du massif des Maures. Il ne
totalise pas moins de
81 communes,
dont Fréjus et Draguignan abritant
chacune plus de 20 000 habitants.
> Bassin versant de l’Argens
IPrésentation IGéologie IHydrogéologie IMorphologie IHydrologie IFaune IFlore IQualité IUsages IRisques IGestion enjeux IA découvrir ! IGlossaire* I
L’
Argens
> Pour en savoir plus : Bureau de Recherches Géologiques et Minières ; Infoterre ; Vidéo des Bouillidoux
Entre Provence
cristalline et
Provence calcaire
Le saviez-vous ?
• Lorigine des sources salées de l’Argens :
ces eaux très riches en sels minéraux sont le résultat
de la dissolution du gypse. Le gypse est une roche
dimentaire formée il y a des millions d’années,
en lieu et place d’une ancienne mer fermée.
Elle provient de l’évaporation intense d’une eau riche
en sulfates de calcium. Le gypse sert à faire le plâtre.
Les travertins* (appelés également tufs),
localisés sur les parties calcaires du bassin versant
de l’Argens, sont des conctions calcaires déposées
par les cours d’eau saturés en bicarbonate
de calcium. Ils forment une succession de seuils
naturels qui ordonne le profil en long de la rivre.
Formés il y a environ 10 000 ans, ils fossilisent
les débris végétaux et animaux, ils sont de véritables
outils permettant de reconstituer les climats du passé
(paléoclimatologie).
• Les formations cristallines compoes de gneiss, granites,
micaschistes sont le royaume des cours d’eau
temporaires caractérisés par des crues* rapides
et violentes, et des périodes d’assec en été.
Ils sont caractéristiques des cours d’eau méditerranéens.
> Géologie simplifiée du bassin versant de l’Argens
réservoirs naturels souterrains très riches en eau,
les aquifères*
karstiques.
l’influence du
gypse,
roche très soluble qui entraîne une forte minéralisation
de l’eau. L’Eau Salée, la rivière qui descend de Barjols et rejoint l’Argens à
Châteauvert, lui doit son nom.
l’influence des versants nord du massif des Maures,
formations
cristallines
très imperméables associées à une forte densité de ruisseaux
et rivières, favorise le ruissellement des eaux de pluie. Ces formations
renferment peu de ressources souterraines.
L’Argens est à cheval entre les formations de la
Provence calcaire
qui
occupe les ¾ du bassin versant* du fleuve, et la
Provence cristalline*,
à l’Est, formée par le massif des Maures et de l’Estérel. Dans la basse vallée,
les alluvions transportées puis déposées par le fleuve au fil des siècles renferment
une nappe phréatique puissante où se confrontent eau douce et eau de mer.
Le bassin versant de l’Argens est marqué par trois particularités géologiques :
l’abondance
des massifs calcaires fissurés
qui sont le domaine de
prédilection des spéléologues. Sur ces secteurs, les précipitations s’infiltrent
par les fissures plus ou moins grosses de la roche et alimentent des
> L’Aille, massif des Maures
(Printemps)
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Argens
> Pour en savoir plus : Masses d’eau souterraines ; Qualité des masses d’eau souterraine
De grandes
réserves d’eau
dans le calcaire
Le saviez-vous ?
• En période de sécheresse, certaines rivières
du bassin versant, le haut Argens, l’Issole, …
peuvent se perdre dans le calcaire et réapparaître
après un parcours plus ou moins long.
• Contrairement à certaines légendes, les eaux
souterraines ne viennent pas des Alpes
mais des pluies locales.
• La réserve karstique* de la source de l’Argens
a été estimée à 5 millions de m3.
• Il existe de nombreuses sources dans le lit* même
de la rivière et parfois à plusieurs dizaines
de kilomètres en aval de la source principale.
> Les masses d’eau souterraines du bassin versant de l’Argens
Cette relation sous-sol/rivière fonctionne dans les deux sens. En période de
sécheresse par exemple, certains secteurs de rivières peuvent s’assécher en se
perdant dans le sous-sol.
Les karts ont un rôle majeur dans l’atténuation des petites crues*. Lors des
premiers orages, l’eau de pluie va d’abord “remplir” les aquifères, réduisant
ainsi des apports d’eau abondants à la rivière. Cet effet “tampon” ne fonctionne
plus pour les crues de grandes ampleurs ou après la succession d’épisodes
pluvieux, quand les karts sont saturés.
Dans le sous-sol, l’eau de pluie se stocke dans des réservoirs que l’on appelle
aquire*.
L’essentiel de l’eau du sous-sol du bassin versant* de l’Argens est stocké dans
deux types d’aquifères : les
karsts*
de la Provence calcaire et les
alluvions
de la basse vale. Les réserves d’eau souterraine sont ts faibles dans les massifs
des Maures et de l’Estérel.
Les aquifères participent à l’alimentation du réseau hydrographique* de surface.
Sur le bassin versant de l’Argens, l’essentiel des sources* sont les “trop-pleins”
ou les fuites des karsts.
> L’Argens à Val Rose
durant été 2005
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> Pour en savoir plus : Hydromorphologie ; Profils en long de l’Argens ; Barrages de tufs calcaires (Jean Nicod)
L’Argens
se la coule douce
La source se situe à une faible altitude (270 mètres). Les massifs calcaires sont
à l’origine d’un parcours accidenté où alternent résurgences*, cascades, gorges
profondes, parcours souterrains, zones de marais et plaines largement étendues.
Avec une pente relativement faible (0,23%) sur l’ensemble de son linéaire,
le profil de l’Argens est assez atypique suite aux barrages de travertin* qui barrent
régulièrement son cours. Le lit* de l’Argens est relativement peu mobile.
De l’amont vers l’aval, la morphologie change : moindre pente, plus grande
largeur du lit…. et donc, le fonctionnement hydraulique* évolue. Cette situation
crée une mosaïque de milieux auxquels sont associés différents écosystèmes
de l’amont vers l’aval. On parle de zonation écologique de la rivière*.
> Seuil naturel de travertin
> Extrait du profil en long de l’Argens (source : géodésie)
Le saviez-vous ?
• Les dépôts de carbonate de calcium conduisent
à un encroûtement parfois total du fond du lit.
Or les interstices jouent un rôle biologique
fondamental puisqu’ils constituent les habitats
de la plupart des espèces d’invertébrés, qui entrent
pour une part prépondérante dans l’alimentation
des poissons. De plus, ces interstices permettent
à l’eau de circuler entre les éléments du fond
de la rivière et ainsi favorisent l’oxygénation
des œufs des poissons. Le colmatage entraine
une perte des sites de reproduction en plus
d’une diminution des habitats.
• Les travertins sont bien développés sur les parties
calcaires du bassin versant* de l’Argens.
Par endroits, ces édifices peuvent atteindre plusieurs
tres de haut et ainsi former des cascades ou sauts,
comme la cascade du Tombereau. Ils forment alors
de véritables barrages dans les fonds de vallée
causant des ruptures importantes du profil en long*.
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L’
Argens
33,2
29,7
23,2
21,1
19
10,8
7,09
6,01
7,56
15,7
20,7
24,2
> Pour en savoir plus : Station hydrographique
Entre abondance
hivernale
et sécheresse
estivale
Le saviez-vous ?
• L’alimentation de l’Argens et de ses affluents
est assurée par un ensemble de sources*,
dont le nombre excède les 320.
Certaines d’entre elles sont immergées dans le lit*
du cours d’eau (exemple des Bouillidoux),
tandis que les autres dites de “débordements”
en sont assez éloignées.
• Sur les trente dernières années, trois périodes
de sécheresse sont identifiées : 1981-1982 ;
1989-1990 ; 2003-2007.
• Si statistiquement les crues surviennent
plus fréquemment à l’automne, le caractère
méditerranéen du bassin fait qu’elles peuvent
survenir à toute période. L’évènement exceptionnel
de juin 2010 est là pour nous le rappeler.
• Le débit de l’Argens est suivi en 5 points, à Seillons
Source d’Argens, Châteauvert, Carcès, aux Arcs
sur Argens et à Roquebrune sur Argens.
> Le débit moyen mensuel de l’Argens (en m3.s-1)
à Roquebrune-sur-Argens (données banque hydro)
Des connaissances récentes :
une étude récente sur le bassin versant*
de l’Argens a permis de mettre en évidence un fonctionnement hydrologique
différent entre l’amont et l’aval. Leurs différences ne sont pas liées aux
aménagements, mais sont dues majoritairement à des facteurs naturels, liés
à la géologie. Ainsi, les taux de ruissellement, les temps de réponse aux
précipitations et les temps de propagation des crues diffèrent entre l’amont et
l’aval. Dans le secteur amont du bassin versant, les débits de crues sont limités
par les fonctions de rétention d’eau et de ralentissement des ruissellements
des zones d’expansion de crue. Dans la partie aval sur le secteur de
Roquebrune et de Fjus, les crues sont rapides et intenses : elles résultent d’un
ruissellement intense et rapide dans les vallons de l’Aille et de la Nartuby, et dans
une moindre mesure des autres petits affluents de ce secteur.
L’Argens, sous l’influence d’un
climat méditerranéen,
est un cours
d’eau à
régime pluvial méditerranéen
soutenu par des apports
karstiques*. Comme bon nombre de rivières proches de la méditerranée, le
régime de ses eaux est très contrasté, entre des périodes d’étiage* parfois
longues et des crues* brusques et parfois violentes. Les plus fortes précipita-
tions ont lieu au mois de novembre alors que les hautes eaux ont plutôt lieu
en janvier soulignant ainsi
l’effet tampon des karsts* du bassin.
> Dalle imperméable dans la partie
aval du bassin versant > Restanques dans la partie
amont du bassin versant
Seillons-Source-d’Argens Châteauvert Carcès Arcs Roquebrune-sur-Argens
Débit minimal (m3.s-1)
0,063 (octobre 2007) 0,401 (décembre 2007) 0,467 (juillet 1990) 0,926 (août 1990) 1,700 (août 1981)
Débit moyen annuel (m3.s-1)
0,416 (1975-2010) 3,41 (1971-2010) 7,18 (1971-2010) 11,5 (1965-2010) 18,1 (1970-2010)
Débit maximal (m3.s-1)
5,69 (octobre 1976) 139 (janvier 1978) 428 (janvier 1978) 447 (janvier 1978) 748 (janvier 1994)
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