INFORMATION TO USERS This manuscript has been reproduced from the microfilm master. UMI films the text directly trom the original or copy submitted. Thus, sorne thesis and dissertation copies are in typewriter face, while others may be from any type of computer printer. The quallty of thi. reproduction la dependent upon the quallty of the copy aubmltted. Broken or indistinct print. colored or poor quality illustrations and photographs. print bleedthrough, substandard margins, and improper alignment can adversely affect reproduction. ln the unlikely event that the author did not send UMI a complete manuscript and there are missing pages. these will be notad. Also, if unauthorized copyright material had to be removed, a note will indicate the deletion. Oversize materials (e.g., maps, drawings, charts) are reproduced by seetioning the original, beginning at the upper left-hand corner and continuing trom left to right in equal sedions with small overtaps. ProQuest Information and Leaming 300 North Zeeb Raad. Ann Arbor. MI 48106-1346 USA 800-521-0600 • , A , UNE ETUDE DES TRAINEES (VIRGAS) DE NEIGE PAR PIERRE VAll.LANCOURT Une thèse soumise à la Faculté des Études Graduées et de la Recherche pour répondre partiellement alLX critères requis pour le diplôme de MAÎTRE ÈS SCIENCES • A thesis submitted to the Faculty of Graduate Studies and Research in partial fulfillment of the requirements for the degree of MASTER OF SCIENCE Décembre, 2000 Dépanement des Sciences annosphériques et océaniques Université McGill~ Montréal~ Québec:, © Pierre Vaillancourt, 2000 • Canada 1+1 National Library of Canada Bibliothèque nationale du Canada Acquisitions and Bibliographie Services Acquisitions et services bibliographiques 39S Wellington Street Ottawa ON K1 A ON4 395. rue Wellington Ottawa ON K1A ON4 canada canada The author bas granted a nOQexclusive licence allowing the National Library of Canada to reproduce, 1030, distribute or sell copies of this thesis in microfonn, paper or electronic formats. L'auteur a accordé une licence non exclusive permettant à la Bibliothèque nationale du Canada de reproduire, prêter, distribuer ou vendre des copies de cette thèse sous la forme de microfiche/film, de reproduction sur papier ou sur format électronique. The author retains ownership of the copyright in this thesis. Neither the thesis nor substantial extracts from it may be printed or otherwise reproduced without the author's penmSSlon. L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation. 0-612-70519-6 Canadl • • • Je désire dédier cette thèse à mon père. Marcel Vaillancourt. qui a toujours cru en son fils mais qui est malheureusement décédé quelques mois avant le dépôt de cette thèse. • • RÉSUMÉ Les précipitations repérées par un radar à balayage horizontal peuvent provenir de différentes altitudes et être produites de différentes manières. Le délï pour la météorologie opérationnelle est de savoir quelle portion de cette précipitation atteindra le sol et l'endroit où elle l'atteindra. Plusieurs facteurs int1uencent la différence entre ce qui est noté par le radar et la réalité vécue au sol: remplissage non uniforme du faisceau, transport par les vents, atténuation et blocage du faisceau, bande brillante. croissance ou dissipation sous r élévation la plus basse du radar. Un cas important par rapport à cette différence est celui des précipitations de neige faible dont la base forme une pente audessus du sol. Ces situations de virgas de neige seront étudiées dans cette thèse à l'aide de deux radars à visée verticale pour mieux comprendre le phénomène et ensuite essayer de voir les facteurs qui les intluencenl. En dernier lieu. je décris un essai d'algorithme pour extrapoler la pente de cette virgas vers le sol à partir des données du radar météorologique volumétrique de l'Université McGill. Mon étude démontre que la pente de ces virgas au-dessus du sol est due essentiellement au transport des tlocons par le vent là où l'air est saturé et à leur évaporation dans les zones sèches de l'atmosphère. Je démontre finalement. qu'il est très difficile de trouver cette pente par un algorithme sur les radars météorologiques à balayage horizontal à cause de leur faihle résolution. ABSTRACT • The precipitations on meteorological scanning radar may cornes l'rom different altitudes and different process. The challenge for operational rneteorology is to assess the pan of this precipitation which will reach the ground and at what place. ~Iany factors int1uence the difference between radar data and ground data: partial beam tïlling, attenuation and bearn blocking, bright band enhencement. wind transport of the precipitation, growth or decay of the drops/tlakes below the lowest elevation angle of the radar. An imponant case for operational metcorology is that of light snow aloft whose base has an horizontal slope toward the ground: "snow virgas". 1 will use the output of two vertical pointing radar in this thesis to lïnd what happens in those trails and try to explain the intluencing rnecanisms. 1 will aIso describe an algorithm that attemps to predict the place where the snow will reach the ground using McGill University scanning radar. ~ly study shows that the slope of the snow virgas is essentially due to the transport by winds in saturated airmasses and evaporation of tlakes in unsatured ones. Finally, tïnding the slope of the virgas toward the ground, by an automatic algorithm, is extremely difficult on a scanning rneteorological radar due to its coarse resolution. m • REMERCIEMENTS J'aimerais d'abord remercier mon directeur de thèse, Isztar Zawadzki, qui a su me guider durant 4 ans sans être un tyran. n m' a fait développer des thèmes qui à l'origine ne faisait pas partie de ma pensée mais qui sont essentiels à l'explication des virgas de neige. Je remercie également le Dr Frédéric Fabry. professeur à l'Université McGill. le Dr Aldo Bellon ainsi que Alamelu Kilambi. assistants de recherche à l'Observatoire radar J.S. Marshall (Université McGill). pour l'accès aux données des radars utilisés dans cc travail. Us ont toujours été de bon conseil pour le déchiffrement de ces données. Je désire également remercier mes collègues étudiants Alain Caya <M.Sc). Dr Ramon de Elia ct Rafaël Sanchez-Diezma Guijarro (M.Sc) pour des discussions fertiles ct • une aide certaine du côté informatique. J'aimerais également mentionner la Dr Wanda Szyrmer pour l'utilisation de son modèle de simulation de croissance des précipitations. Un gros merci à Pierre Ducharme. Gilles Babin ct Luc Mercier, mes patrons du Bureau des Services Météorologiques ct Environnementaux (BSl\tIE) de Montréal. pour le support. l'encouragement, le temps libéré et le soutien linancier qui m' ont permis de poursuivre ces études dans le cadre d'un programme d'études d'Environnement Canada. Je remercie par la même occasion mes collègues de travail au BSME qui ont dû me remplacer souvent, particulièrement durant les quarts de nuit. Merci également à Hubert Ladouceur, traducteur. pour la révision des fautes d'orthographes. Finalement, je remercie du fond du cœur mon épouse, Yin Lan. pour son soutien moraL sa patience ainsi que pour toutes les vacances remises durant ces études. Elle fut • également ma consultante sur le formatage de cette thèse. IV • TABLE DES FIGURES Figure 1: Exemple de virgas de neige vue par le radar vertical de bande X. Le panneau du haut montre la réllectivité des échos de neige selon la hauteur et le temps de passage au-dessus du radar. Le panneau du bas montre la vitesse de chute des 11ocons. On remarque que la base ( en km) des échos radars varie avec le temps. Si on sait à quelle vitesse le système se déplace au-dessus du radar, on peut en déduire la pente des échos hauteur vs distance, soit la pente de la virgas 8 Figure 2: Téphigrammes où la pression (en mb) est en abscisse et la température (en degrés Celsius) en ordonnée. Le zéro Celsius est le long de la ligne oblique plus foncée. Le point de rosée (Td) est en pointillé, la température du thermomètre mouillé(Tw) ct Température(n sont en lignes solides, T étant celle la plus à droite. Le téphigramme de gauche (avant la précipitation) montre que T et Td sont très près r un de r autre au-dessus de SOO mb indiquant saturation alors que r air est très sec sous ce niveau. Le diagramme de droite montre qu' après que la précipitation a atteint le sol. la couche d'air sous 800 mb est maintenant saturée 1() • Figure 3: [mage composite d'une virgas de neige du 3 mars 1999 (1331 TU): CAPPI de rél1cctivité à 2 knl d'altitude en haut à gauche, PP[ Doppler de 1.1 degré en haut à droite et coupes verticales radiales (RHI) en direction sud-ouest par rapport au radar (ligne AB sur le CAPPI et le PPO. La coupe des rél1ectivités montre difficilement la pente du niveau de disparition des échos mais celle des vitesses radiales est beaucoup plus nette 12 Figure 4 : Rél1ectivité du prolïleur de vents (UHF) pour le 3 mars 1999 en temps local (TU moins 5 heures). À noter que les échos 5 dBZ ou moins sous 1 km avant 9 h sont un mélange d'échos de sol et d'échos en air clair et ne font donc pas partie de la précipitation de neige 13 Figure 5 : Mouvement vertical du prolïleur de vents (UHF) pour le 3 mars 1999 en temps local (TU moins 5 heures). On note la même zone de bruit sous 1 km avant 9 h 50 que sur la ligure précédente 14 Figure 6 : Réllectivité et mouvement venical du 3 mars 1999 (temps local) tels que vus sur le radar de bande X pointé verticalement (hauteur versus tem ps) 15 Figure 7 : Zoom de la virgas de neige (temps local, TU moins 4 heures) 15 Figure 8: Zoom du mouvement vertical dans la précipitation continue montrant une onde de Kelvin-Helmoltz 16 • Figure 9: Calibration comparée protïleur (UHF)- radar vertical de bande X (VPR) Les diagrdlllmes de gauche montrent les valeurs de ré11cclivilés (corrigées pour la distance entre ceux-ci) entre ces deux instruments et leurs différences à 3000 m. Les v • diagrammes de droite montrent la même chose pour les vitesses verticales des échos. ................................................................................................................................... 18 Figure 10 : Mouvement vertical de l'air à 30(X) mètres d'altitude dans la précipitation de neige (radar vertical de bande X (VPR) à gauche. profileur de vent (UHF) à droite). Les graphiques du haut montrent l'analyse de rénectivité versus vitesse verticale des échos par tranche de 1 dBZ. Ceux du centre montrent la dispersion réelle de ce rapport. Les diagrammes du bas montrent le mouvement de l'air lorsqu'on enlève la vitesse de chute trouvée dans les diagrammes du haut. 19 Figure II : Analyse de Fourrier du mouvement vertical sur le radar vertkal de bande X (VPR) dans la zone de précipitation à 30()O m d'altitude. En haut, analyse complète avec trois pics. En bas, zoom sur le pic principal avec k= 0 ct 250 20 • Figure 12 : Mouvement vertical de l'air à la base de la virgas de neige (07:30 à 09:30 LCL) : brut en haut. nitré au même temps d'échantillonnage en bas 20 Figure 13 : Mouvement vertical de l'air au sommet de la précipitation (05:00 à 12:00 LCL): brut en haut. filtré au même temps d'échatillonnage en bas 21 Figure 14 : Analyse de Fourrier du mouvement vertical sur le radar vertical de bande X (VPR) au sommet de la précipitation. En haut. analyse complète montrant que le plus d'énergie va dans k < 10 nombre d'ondes. En bas. agrandissement qui montre deux pics dans ce secteur (période de 330 et 99 minutes) 22 Figure 15 : Mouvement vertical de l'air à l.5 km d'altitude dans la zone des ondes de Kelvin-Helmoltz (11:55 à 12:10 LCL) 22 Figure 16 : Analyse de Fourrier du mouvement vertical sur le radar vertical de bande X (VPR) dans la zone de Kelvin-Helmoltz 22 Figure 17 : Évaporation de cristaux de neige de différents diamètres en gardant l'humidité de l'air (6()%) constante dans la couche immédiatement sous le nuage. Le graphique de gauche montre le diamètre en fonction du temps et celui de gauche la distance parcourue verticalement avant évaporation complète 29 Figure 18 : Graphiques qui montrent la forte intlucnce de la saturation de la couche dans laquelle passent les cristaux sur le temps d'évaporation totale et sur la chute du cristal avant celle-ci. Dans les deux images, la température et la pression sont constantes (258 K et 70 kPa). En haut air à 30Ck d'humidité relative alors qu'en bas on a 8()~ 3() • Figure 19 : Graphiques qui montrent la faible intluence de la variation de la pression sur l'évaporation des cristaux de glace. Dans les deux images, la température et l'humidité sont constantes (258 K et 60Ck). En haut, les cristaux commencent à chuter à partir de 65 kPa alors qu'en bas, ils partent de 80 kPa 31 VI • Figure 20 : Graphiques du temps d'évaporation et de la distance de la chute des cristaux de glace à 258 K et 268 K. Ils montrent rintluence marquée de la temérature sur le temps d'évaporation et la distance de chute avant évaporation, particulièrement des petits diamètres. La pression et l' humidité sont constantes (70 kPa et 60'k) 32 Figure 21: Graphiques qui montrent l'intluence du taux de la concentration et du diamètre des cristaux de glace, donc du taux de précipitation, sur la saturation de la couche d'air sous le nuage, sur son épaisseur et le temps pris pour l'atteindre. De haut en bas, on a respectivement: 10, 100, IOO() ct 10 OO() cristaux/m 3 d'air. Sur les figures de droite, lorsque la courbe ne varie plus avec le temps (lignes horizontales) cela ne veut pas dire que le cristal ne tombe plus mais qu'on a aueintla hauteur de chute qui donne la saturation de la couche d'air 36 Figure 22: Données de réllectivité (gauche en temps local TU moins 4 heures) et de vents horizontaux (droite en TU) du pronleur UHF selon le temps et l' altitude au-dessus du sol. On voit une pente de virgas de neige se former à 3 km d'altitude vers 10h00 TU dans des vents d'altitude très l'ons du sud-ouest. Elle ne descend que très lentement vers le sol jusqu'à 13h30 puis on voit une chute rapide du niveau de la base dcs échos, accompagnés d'une intcnsilication de ccux-d 38 • Figure 23 : SKEWT de 12 TU le Il avril 2()()() (juste avant l'arrivée de la neige) ct de on TU le 12 avril (10 heures après le déhut des précipitations à Montréal). On voit la température (T) ct le point de rosée (Td) tracés en noir, ct les vcnL'i (en noeuds) pointés sur le coté droit du quadrillé de chaque graphique 39 Figure 24 : Graphiques de composantes U (ouest-cst) à gauche ct V (nord-sud) à droite des vents utilisés par le modèle et initialisés selon le sondage de CWMW de 12 TU le Il avril 20()(). Les vitesses sont cn mIs ct les hauteurs au-dessus du sol cn mètres, ................................................................................................................................... 39 Figure 25 : Pronl vertical (en mètres au-dessus du sol) de la rétlectivité (en dBZ) au temps initial le long de la frontière ouest du modèle pour simuler une source constante qui a une maximum de 20 dBz à 2km d'altitude. L'intensité varie avec l'altitude pour atteindre 0 dBz au sommet et à la base du modèle de façon à générer le moins possible d'effets de bordure. La structure de la rétlectivité est assez similaire, au-dessus de 2 km d'altitude, à celle sur le radar vertical de bande X dans la zone après que la précipitation ait atteint le sol (après 14 TU). Ce pronl sert de source renouvelée à chaque pas d'intégration .tU Figure 26 : Images composites qui montrent les rétlectivités (à tous les 5 dBZ) prévues après 30 minutes (continu), après 60 minutes (tireté grossier), 90 minutes(pointillé) et 120 minutes (tireté tin) par le modèle numérique si on utilise seulement l'advection par les vents de 12 TU le Il avril 2{)(K), Les hauteurs (Y) sont en mètres et les distances à la source (X) sont en km 42 • Figure 27 : Images composites qui montrent les rétlectivités prévues (à tous les 5 dBZ) après 30 minutes (continu), après 60 minutes (tireté grossier), 90 minutes(pointillé) VII -. et 120 minutes (tireté lin) par le modèle numérique si on utilise l'advection et la microphysique avec les données d'humidité et de vents de 12 TU le Il avril 2000. ................................................................................................................................... 43 Figure 28 : Images composites qui montrent la zéro dBZ et les maxima de rétlectivité prévues après 30 minutes (continu), après 60 minutes (tireté grossier), 90 minutes(pointillé) et 120 minutes (tireté tin) par le modèle numérique si on utilise l'advection et la microphysique avec les données d'humidité de on TU le 12 avril 20()() et les vents de 12 TU le II avril 20()() 43 Figure 29 : Images des rétlectivités (à tous les 5 dBZ) prévues après 10 minutes (A), 15 minutes (B) et 20 minutes (C) par le modèle numérique si on utilise l'advection et la microphysique avcc les données d'humidité de 00 TU le 12 avril 2()()() et les vents de 12 TU le Il avril 2000 ainsi qu'un mouvement venical de 5 cm/s 46 Figure 30 : Graphique de la vitesse ct de la rétlcctivité notées le long de quelques angles pour un azimut de 220 degrés. soit la dircction d'où vic nt la précipitation, le 3 mars 1999 à 1321 TU (À noter que la distance est celle le long du faisceau ct non celle au so1). On voit en bas des rétlectivités intenses (jusqu' à 60 dBZ) à 1"intérieur de 40 km du radar qui sont surtout reliées aux échos de sol. En haut. les vitesses offrent des données plus filtrées 5() • Figure 31 : Graphique de l'altitude à laquelle se trouve les vitcsscs de 4 ct 10 mIs selon une vue centrée sur le radar. Les distances positives indiquent la direction 60 degrés ct celles négatives indiquent 240 degrés. Les lignes courbes parlant de zéro indiquent la trajectoire du faisceau sur r angle le plus bas du radar (0.5 degré) 51 Figure 32 : SOL VERS PRÉCIPITATIONS. Coupe verticale de direction 60 degrés (distances positives) à 240 degrés (distances négatives). Les lignes partant de zéro indiquent la hauteur du faisceau d' angle le plus bas. La ligne plcine au-dessus de ces dernières indique le résultat de r algorithme de détermination de la base de la virgas en utilisant (t6 mIs comme vitesse seuil et en partant de l'angle le plus bas. En pointillé. on peut voir la pente de la virgas extraite par régression linéaire qui donne 96km du radar dans la direction 240 degrés comme le point où les précipitations 55 atteindront le sol. '" Figure 33 : MAXIMUM DE VITESSE VERS LE SEUIL. Coupe verticale de direction 60 degrés (distances positives) à 240 degrés (distances négatives). Les lignes partant de zéro indiquent la hauteur du faisceau d'angle le plus bas. La ligne pleine audessus de ces dernières indique le résultat de l'algorithme de détermination de la base de la virgas en partant de la hauteur du maximum de vitesse radiale et en descendant ensuite vers le seuil de 0.6 mIs. En pointillé. on peut voir la pente de la virgas extraite par régression linéaire qui donne plus de Ion km dans la direction 240 degrés comme point où les précipitations atteindront le sol. 55 • Figure 34 : DÉTERMINATION EN PARTANT DU 4 lÈ.\lE ANGLE. Coupe verticale de direction 60 degrés (distances positives) à 240 degrés (distances négatives). Les vrn lignes partant de zéro indiquent la hauteur du faisceau d'angle le plus bas. La ligne pleine au-dessus de ces dernières indique le résultat de l'algorithme de détermination de la base de la virgas (méthode maximum vers le bas) en n'utilisant pas les trois premiers angles. En pointillé, on peut voir la pente de la virgas extraite par régression linéaire qui donne légèrement plus de 100 km dans la direction 240 56 degrés comme point où les précipitations atteindront le sol. Figure 35: MOYENNE PONDÉRÉE SUR 1() ANGLES. Coupe verticale de direction 65 degrés (distances positives) à 245 degrés (distances négatives). Les lignes partant de zéro indiquent la hauteur du faisceau d'angle le plus bas. La ligne pleine audessus de ces dernières indique le résultat de l"algorithme de détermination de la base de la virga./oi <méthode maximum vers le bas) en utilisant la moyenne pondérée des valeurs à chaque distance du radar sur 5 degrés de chaquc coté dc l"a.xc. En pointillé, on peut voir la pente de la virgas extraite par régression linéaire qui donne beaucoup plus de 100 km dans la direction 240 degrés comme point où les précipitations atteindront le sol. 56 • Figure 36 : Images du CAPPI de réllectivité à altitude constante de 1.5 km (en haut à gauche) tiré des données brutes incluant les échos de sol. du PPI de 0,5 degré d'élévation de vitesses Doppler (en haut à droite) ct coupe verticale radiale (radar vcrs 240 degrés de gauche à droite sur l'image du bas). Chaque cercle représente 20 km de distance sur le CAPPI et le PPI. Sur la coupe, nn a en abscisse les hauteurs au-dessus du sol en kilomètres à gauche ct en HPa à droitc. Les zones grises représentent les hauteurs sous r angle le plus bas ct au-delà de r angle le plus grand balayés 59 Figure 37 : Images d'un CAPPI de surface fait à partir de deux algorithmes pour déterminer les précipitations se rendant vraiment au sol. À gauche, image faites avec ralgorithme qui recherche la base de la virgas à partir du sol et à droite, par la méthode de recherche en descendant du maximum de vents 60 Figure 38 : Images d'un CAPPI de surface fait à partir de deu~ algorithmes pour déterminer les précipitations se rendant vraiment au sol. A gauche, image tirée de la recherche à partir du 4 ièmè angle au lieu du premier et à droite image tirée d'une moyenne de la pente sur 3 degrés d" azimuth 60 • IX TABLE DES MATIÈRES ABSTRACT m m REMERCIEMENTS IV TABLE DES FIGURES V TABLE DES MATIÈRES X RÉSUMÉ 1. INTRODUCTION 1 1. 1 LARGEUR DU FAISCEAU 1 1.2 HAUTEUR AU-DESSUS DU SOL 2 1.3 BLOCAGE DU FAiSCEAU 3 1.4 CONDENSATION/COALESCENCE/AGRÉGATION ~ 1.5 TRANSPORT 5 2. DESCRIPTION D'UNE SITUATION DE TRAÎNÉE • 8 2. 1 INTRODUCTION 8 2.2 SITUATION SYNOPTIQUE 9 2.3 SONDAGES AÉROLOGIQUES 10 2.4 TEMPÉRATURE ET HUMIDITÉ AU SOL II 2.5 TRAÎNÉE VUE PAR DIFFÉRENTS INSTRUMENTS II 2.5.1 VUE DU RADAR MÉTÉOROLOGIQUE DE BANDE S (BALAYAGE HORIZONTAL) 2.5.2 VUE DU PROFILEUR DE VENTS (UHF) 13 2.5.3 VUE DU RADAR VERTICAL DE BANDE X 14 2.6 ANALYSE DES MOUVEMENT VERTICAUX 17 2.6.1 ZONE DE NEIGE 17 2.6.2 AU SOMMET ET À LA BASE DES PRÉCIPITATIONS 20 2.6.3 ZONE DE TURBULENCE DE KELVIN-HELMOLTZ 22 2.7 SOMMAIRE • 11 23 3. ANALYSE MICROPHYSIQUE ET SIMULATION 25 3.1 INTRODUCTION 25 3.2 DISTANCE D~ÉV APORATION D'UN FLOCON 25 x 3.3 INFLUENCES DES PARAMÈTRES SUR L·ÉQUATION D'ÉVAPORATION 29 3.3.1 HUMIDITÉ 29 3.3.2 PRESSION 3() 3.3.3 TEMPÉRATURE 31 3.4 MODIACATION DE L·ÉQUATION EN TENANT COMPTE DU TAUX DE PRÉCIPITATION 32 3.5 SIMULATION NU MÉRIQUE 37 3.5.1 CAS ÉTUDIÉ 37 3.5.2 CONFIGURATION DU MODÈLE 39 3.5.3 ADVECTION SEULE ~1 3.5A ADVECTION ET MICROPHYSIQUE -l2 3.5.5 MOUVEMENT VERTICAL ~4 ~6 3.6 SOMMAIRE • 4. ESSAI D· ALGORITHME ~R 4. 1 INTRODUCTION 48 4.2 DÉVELOPPEMENT D'UN ALGORITHME 49 4.2.1 BUT DE L· ALGORITHME 49 4.2.2 DÉTERMINATION DE LA VITESSE SEUIL 50 4.2.3 DÉTERMINATIüN DE LA BASE DE LA TRAÎNÉE 52 4.2.4 CAPPI DE SURFACE 57 6() 4.3 SOMMAIRE 5. CONCLUSION 62 APPENDICE 66 LES INSTRUMENTS 66 LES DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES 67 BmLIOGRAPHIE 68 • XI • 1. INTRODUCTION Un problème opérationnel épineux, dans l'utilisation du radar météorologique, est de dételTIliner ce qui advient de la précipitation entre l'angle le plus bas balayé par son faisceau et le sol. De l'évaluation des pertes ou gains entre ces deux points dépend une estimation plus juste de la quantité de précipitation atteignant le sol. Le radar météorologique est soumis à plusieurs aléas en cc domaine (Joss ct Waldvogel. 199(}): • Largeur du faisceau qui varie avec la distance ct qui moyenne donc les rétlectivités sur un volume plus ou moins important tout en étant plus ou moins rempli de précipitations. • Hauteur du faisceau au-dessus du sol qui varie avec la distance au radar ct la condition atmosphérique. • • Transport des précipitations par le vent horizontal. • Obstacles au faisceau. • Évaporation/condensation/agrégation des goutteleues/tlocons sous 1" angle le plus bas Passons en revue chacun de ces items: 1.1 LARGEUR DU FAISCEAU La réllectivité perçue (Z) par le radar en un point est la convolution de la distribution de rét1ectivité réelle point ( [tc/2]x [ij2R 2 n. (Zr~dlè) avec le volume balayé par un faisceau radar à ce Une étude par Zawadzki et al·.(l999) montre que cette dernière n" est pas une simple moyenne de la rét1ectivité réelle dans le volume détïni par 1" angle • d" ouverture du faisceau (9) mais bien une moyenne sur un volume beaucoup plus grand et complexe. Un faisceau radar réel n'émettant pas seulement de rénergie dans rangle • d'ouverture et rien à rextérieur de cet angle. En fait, le faisceau radar émet sur 360 degrés selon un patron plus ou moins complexe dont il faut tenir en compte lorsqu'on tente de comprendre le sens réel de la rétlectivité reçue de la cible. Les côtés du lobe principal au-delà de e ct le premier lobe secondaire peuvent particulièrement être importants en ajoutant de faux retours d' échos dans les zones sans précipitations, près de forts gradients de Zr~dll: (Donaldson 1964, Zawadzki 1982. Rosentïeld et al. 1992). Ceci étale la précipitation sur une zone plus large ct donne donc une erreur sur son emplacement réel. Cependant. pour une même distrihution de Zr~dh: ' la Z perçue variera quand même inversement à la grandeur du volume balayé ct on devra effectuer lIne correction de la quantité de précipitations selon la portée. Celte correction a été étudié par plusieurs • auteurs dont Wilson (1970). Calheiros et Zawadzki( 1987) ainsi que Joss ct Waldvogel (1970). Ils ont démontrés que r on peut utiliser une correction de type r' où x n' est pas nécessairement 2 (par exemple 2.8 est la correction utilisé cn Suisse par Joss et Waldvogel). 1.2 HAUTEUR AU-DESSUS DU SOL On sonde }'atmosphère selon une série d'angles par rapport à l' horizon du radar. La hauteur de chacun des points dans le faisceau est pris comme étant un milieu du faisceau. Sa hauteur. avec une variation standard de rindice de réfraction de r atmosphère, est: • .,., . 1/2 H= Ho +(r +R; +2rR~ sin(a}) !l = H fi hauteur du radar au - dessus du sol r = distance au radar -R<! (1) Re = Rterre * (4/3) = 6371.1 km * (4/3) a =angle d . é lé vation du radar par rapport à 1. horizon 2 • On voit que même à l'angle le plus bas, la hauteur s'éloigne rapidement de la surface terrestre et que ce qui se passe sous le faisceau nous est totalement inconnu. faut alors faire une estimation de r accroissement/diminution n du taux de précipitation entre la hauteur du faisceau et le sol, donc faire une estimation du proHI venical de rénecti vité. Encore unc fois. plusieurs auteurs ont travaillés sur ce sujct. Les premiers essais de correction ont appliqué un prolïl moyen ou climatologique comme suggéré par Marshall ct Ballantyne (1975). mais avec r essor de la puissance informatique. un proHI dynamique et point par point a été développé par plusieurs auteurs dont Joss ct Rohen ( 1995) ainsi que Bellon ct Kilambi (1999) • 1.3 BLOCAGE DU FAISCEAU Deux types de blocages sont possiblcs: le blocage par atténuation et cclui par obstaclc. Le premier est dû à la perte partielle ou totale du signal qui passe dans un milieu absorbant comme l'air (très l'ai bic à 1,5 dB/IOO km), de la précipitation l'one ou un radôme mouillé. Il est possible de compenser pour cette atténuation en sachant le taux d'atténuation à la longueur d'onde utilisée et en autant qu'on ait un signal de retour. (Ulaby et al. 1981) Le second est dû à un obstacle physique. tel unc montagne. qui bloque partiellement ou complètement le signal. Pour corriger ce problème. on peut penser au moins à deux solutions: appliquer une correction qui tient compte de la portion du • faisceau qui est bloquée en étudiant le terrain. point par point. par rapport au patron de 3 • diffusion du faisceau (Harju et Pahakka, 1980; Joss et Kappenberger. 1984) ou utiliser un angle supérieur qui n'est pas bloqué du tout. Dans la première méthode, le signal de retour, qui dépend de la portion du signal passant l'obstacle, peut être tellement faible qu'il est sous le seuil de réception du radar et on ne peut donc effectuer de correction. Ceci peut mener à voir seulement les échos dont rintensité dépasse ce seuil (corrigé pour la distance et l'obstruction) au-delà de l'obstacle. D peut en résulter des trous dans la zone de précipitations. Celle méthode sera meilleure pour les régions de hautes montagnes (comme en Suisse et en ColombieBritannique au Canada) ou d'obstacles rapprochés qui bloquent totalement un grand nombre d"angles de bas niveau. On utilise alors rangle le plus bas dont une portion reste après le passage de 1" obstacle. • La seconde méthode augmente le problème précédent de la hauteur au-dessus du sol ct donne une incertitude plus importante sur ce qui sc passe sous le faisceau. Celle méthode va être utilisée dans les régions où les obstacles sont de faible hauteur ou sc trouvent loin du radar. Ainsi, l'angle utilisé par rappon à l' horizontal sera faible. Dans les deux cas, on doit essayer d'avoir la compensation la plus faible pour la hauteur du faisceau au-dessus du sol tout en tentant de perdre le moins de signal de retour possible. Les deux. méthodes peuvent être uùlisées simultanément sur des secteurs différents du même radar pour optimiser le signal reçu. 1.4 CONDENSATION/COALESCENCEIAGRÉGATIaN Toute précipitation subit de la croissance ou de la décroissance selon plusieurs • phénomènes: condensation, coalescence et/ou agrégation. La condensation/évaporation peut être paramétrisée par (Rogers et Yau. /989): 4 • C = Paramètn: de forme S =Saturation pl r eau pour gouttes de pluie dm -:::= d t r 4 TC C (S - lF; F; + qui devient Si pour tlocons (p 1 r glace) 1) F (2) s F~ et F~ = Facteurs ciné tiques et de diffusion Fs = Facteur de ventilation qui est fonction de Re (nhre de Reynolds) l qui est proportionnel VI Comme on voit dans celte équation. la saturation et le mouvement vertical sont les facteurs principaux qui vont différencier deux gouttclettcs ou llocons idcntiques soumis à des environnements différents si ces météores n' intertèrent pas entre eux. 0' un autre côté. dans le nuage. il y aura capture des petites gouttclettes par les grosses selon la coalescencc. Les cristaux de glace sont capturés par les 11ocons de neige scion l' agrégation. • Coalescence: dR ËM u(R) -= dZ 4PLU-u(Rl Agrégation: -dZ = --------U - lnR) dm ËM1rR= lr = ~l = cont.:nu = m olsse du m P Efficacit': (3) u(R) m oyenn.: (4) Je collection en eau ou glace Ju nu .. ge (kg 1 m l, flocon J.: l' c: il U = Den Sil': Cour .. nl a_~cc:nJanl 1 J.:scenJant dans 1.: nuage u(R, = V iteB': Je chut.: de la g(luttelette 1 flocon 1 crist .. 1 L V = 1.5 TRANSPORT Les vents horizontaux déplacent les gouttelettesltlocons et introduisent une pente horizontale dans les réllcctivités perçues par le radar. La précipitation vue en un point à l'angle le plus bas du radar peut donc se retrouver très loin de ce point une fois qu'elle • atteint le sol. Dans le cas de la neige, cet effet peut se compter en dizaines de kilomètres quand on considère que la vitesse de chute moyenne d'un llocon est de 1 mis, quc la 5 • hauteur du faisceau est de à 0.250 km à seulement 20 km du radar (angle d'élévation de 0,5 degré) et que le vent latéral est généralement de 5 mis ou plus. Ces cinq facteurs (1.1 à 1.5) sont plus ou moins importants selon les cas pour révaluation de la quantité, de l'endroit et du temps d'arrivée de la précipitation au sol. Dans le cas de pluies fortes avec un radar de bande S (l () cm) par exemple, l'atténuation dans le médium et la largeur du faisceau à moins de IO() km sont assez négligeablcs (avcc une antenne assez grande pour avoir une grande résolution). On peut également compenser pour la hauteur au-dessus du sol par extrapolation du prolÏl vertical en autant qu'on a éliminé l'effet de la bande brillante. L'évaporation/condensation est également assez négligeable si le taux d'humidité de l'air est grand à causc de la vitesse de chute élevéc des gouttes mais leur agrégation peut être signitïcative pour augmenter la • rétlectivité au sol. D'autre part, dans le cas de pluie faible, de bruine ou de neige de faible intensité, ces cinq facteurs sont tous à considérer. L'objet de celle thèse est d'étudier le cas particulier de la neige au début d'une précipitation. On a alors un taux très faible de précipitation qui est souvent noté en altitude avant d'être rapporté au sol. L'effet des cinq facteurs est donc important et rend diftïcile la tâche du météorologiste opérationnel dans r évaluation de l'heure et de l'endroit de r arrivée véritable de la précipitation au sol. Pour ce faire, différents instruments dont un protïleur de vents ct un radar vertical ont été utilisés pour regarder la structure tine du comportement de la précipitation et essayer de trouver le ou les facteurs dominants qui font que la base des précipitations notée lors de faibles chutes de neige forme une pente hauteur versus distance. Ces • instruments ont également servi de référence pour l'évaluation de ce qui est vu par le 6 • radar météorologique à balayage horizontal avec pour but ultime d'en tirer un algorithme qui évalue l'endroit où la neige atteint vraiment le sol. Ils sont décrits en annexe. • • 7 • 2. DESCRIPTION D'UNE SITUATION DE VIRGAS 2.1 INTRODUCTION Il .aQl1llZ 7 -:-,:. !l '? s '.' ;~i: 4 JO ~ LO 0 2 ·10 .11) ):00 4:00 5:00 6:00 7:00 ~:QO 8:(10 ll:OO 12:00 L3:OO ~ '~l{:(:; III VPR-X 1999/03/03 • lO:œ 8 !m/\ 7 ~ fi 0 S J: 4 ·1 . ., 2 ~ ):00 4:00 5:00 6:00 7:00 8:00 9:00 tO:OO 1L:OO l2:Œ1 13:00 Figure J: Exemple de "'irgas de neige "'lte par le radar "'ertical de bande X. Le panneau du hallt montre la réflectivité des échos de neige selon la hallteur et le temps de passage {lu-de~'slls du radar. Le panneau dll bas montre la vites.\·e de chute de~' flocons. On remarque qlle la base ( en km) des échos radar~' ,:arie avec le temps. Si on sait li qllelle \.'ite~·~·e le système se déplace lili-dessus dll radar. on pellt en dédllire la pente des échos hallteur vs dütance. soit la pente de la ",irgas. La Figure 1 nous montre un exemple de virgas de neige. On peut voir que la base des échos est à environ 5,5 km à 3 h, qu'elle descend graduellement vers le sol et qu'elle • atteint ce dernier un peu avant 1() h. Ceci indique que les l1ocons de neige subissent une évaporation cliou un transponqui fait qu'ils n'arrivent pas tous au sol. 8 • Dans ce chapitre, nous verrons dans quelle situation synoptique ce phénomène se produit, nous verrons ensuite comment différents instruments radars voient ce phénomène et quelles sont les mouvements verticaux en jeu. 2.2 SITUATION SYNOPTIQUE On peUl généralement séparer en deux groupes les situations synoptiques qui amènent une pente hauteur versus temps (ou distance) du niveau où disparaissent les échos de précipitations de neige: l. Une haute pression maintenant de rair sec au-dessus du radar alors qu'une dépression se dirige vers celui-ci. Celle dernière amène une masse d'air saturé mais la circulation de "anticyclone garde de l'air froid • Cl non saturé dans les très bas niveaux. Dans la région de Montréal, à cause de l' orientation nord~cst à sud-ouest de la vallée du Saint-Laurent, on aura une circulation du nord-est dans la couche d'atmosphère la plus près du sol alors que les vents tournent au sud-est puis au sudouest en altitude. 2. Une haute pression demeurant stationnaire d'un coté du radar (généralement dans le quadrant nord-ouest à nord-est, là où on retrouve rair froid et sec dans l'hémisphère nord) pendant qu'une dépression se déplace tangentiellement de l'autre côté. Encore une fois, la circulation à Montréal restera est à nord-cst en surface mais en altitude elle sera sud-est à l'approche de la dépression et tournera au nord-ouest après son passage. Dans le premier cas, une extrapolation de la pente donnée par le protïleur de vent 9 • (UHF) ou le radar vertical de bande X devrait donner une bonne approximation de l'heure d'arrivée au sol des précipitations. Dans le second, comme la précipitation se déplace tangentiellement à ces deux instruments, la pente est généralement nulle et il est dit1ïcile de faire une extrapolation. Dans les deux cas, une coupe verticale des données du radar mété'~:-\}logique à balayage horizontal dans la direction convenable peut nous montrer la pente de la virgas de neige. Cependant, la courbure de la Terre ne permet pas de définir cette pente au-delà de 60 km ct la résolution assez grossière ainsi que les échos de sol rendent souvent ce calcul impossible. 2.3 SONDAGES AÉROLOGIQUES • Dans les deux cas mentionnés plus haut. le sondage aérologique caractéristique de l'atmosphère sera tel qu'illustré à la Figure 2. AVANT ,.." -. PRÉCIPITATION . n. . ... - ,._---~ _ .. : APRÈS PRÉCIPITATION 1,. ."" ~ ~ .... " ... . :........ . ..... la3 .. ~. l5a ........ . ... ,.......... 144 .. , . us ~ .. - -.. -.. - la . .. li ; ;. " ~_ Il'' :::.... ...•;........ .•._~.f .." . .•.•.. -.~.: ... .)"1./." . . . . . . . c . . . . . . "" " / . : . . / .. : " "./ • .' ul'(-···.. ........ ." ••• --...... ". :"•••••••••..•. • 17='1' . . -;,-""'.<-<po .••••••• , '. -.-~---~-,.",., Figure 2: Téphigrammes oii la pression (en mb) est en abscisse et la température (en degrés Celsius) en ordonnée. Le zéro Ce/~'ius est le long de la ligne oblique plus foncée. Le point de rosée (Td) est en pointillé, la température dll thermomètre nwlIillé(T.....) et Températllre(T) sont en ligne~' solides, T étant celle la plus il droite. Le téphigramme de gauche (avant la précipitation) montre 'I"e T et Td sont très près l'un de l'atltre llUdessus de 800 mb indiquant satllration alors qlle l'air est très sec salis ce niveau. Le diagramme de droite montre qll 'après 'I"e la précipitation a atteint le sol. la couche d·air SOllS 800 mb est maintenant saturée. 10 • On peut noter une grande épaisseur où l'humidité relative est de beaucoup inférieure à 100% dans les bas niveaux avant les précipitations. L'épaisseur de cette couche correspond en général assez bien à la hauteur de la couche la plus basse de nuages et on peut penser que l'évaporation dans ce milieu sera particulièrement dominante. 2.4 TEMPÉRATURE ET HUMIDITÉ AU SOL Dans la majorité des cas, la température au sol sera près de OoC, variant entre OoC ct -8°C ct I"humidité relative est environ de 7()Gfr. Quelques cas surviennent avec des températures beaucoup plus basses, de 1" ordre de ·150 C à -20°C. ct une humidité relative de 50 à 70 'lé. Ces derniers sont cn général les cas de trajectoires tangentielles au radar où rair doux ct plus humide associé au système dépressionnaire reste loin du radar. • 2.5 VIRGAS VUE PAR DIFFÉRENTS INSTRUMENTS 2.5.1 VUE DU RADAR HORIZONTAL) Dans la Figure 3~ ~IÉTÉOROLOGIQUE DE BANDE S (BALAYAGE nous voyons une situation de virgas de neige vue par le radar météorologique de bande S, à balayage horizontal~ de McGill. Dans ce cas~ une dépression s ~ approche de la région de Montréal en provenance du sud-ouest. Sa précipitation semble atteindre le radar vers 1838 TU. selon le CAPPI de 2 km d~altitude~ mais une coupe venicale radiale (RHI) montre que la précipitation n'atteint pas le sol de façon continue avant environ 3U km au sud-ouest du radar. • Il • 2.D .... <:41PPY ------~\-~ 1.. J. .t ..., 'Oppy ------------·.-'ri\'- - - .... •• .... .. 1 ::::; • 0;0 0;2 .....a YAD _ur ... _">.D -J J." ".D ID.D 10;. D • ~O. • ,l!>.1> • ......... 1';. -B.O () '1.1> *=: AYAll. - - .---==-=-=-=-=--=.~: ..-, () -..:-~-=: ",' , •• >.' • ." ....:() '~------.-~'. (II) .~ Figure 3: Image compo:ûte d'une L'irgas de neige du 3 mars JC)C)C) (1331 TU): CAPP/ de réflectivité li 2 km d'altitude en hallt à gauche, PP/ Doppler de 1.1 degré en hallt à droite et ('oupes \'erticales radiales (RH/) en direction sud-ouest pllr rapport lIlt rlli/ar (ligne AB sur le CAPP/ et le PP/). La coupe des réJlectiL'irés montre difficilement la pente du niveau de disparition de~' ichos mai.\' celle des \'Îresses radiales est heaucoup plu.\· nette. La coupe des réllectivités montre des trous sous la précipitation mais les échos de sol de bas niveau interfèrent avec les échos provcnant de la ndge. de telle sonc quïl est ditlïcile de calculer la pente de la virgas avec un algorithme automatique. Comme mentionné antérieurement. la résolution du faisceau radar ct la courbure de la Terre ne permettent également pas de voir cette pente au-delà d·un certaine distance du radar. La coupe verticale des vitesses est beaucoup mieux définie et on pourrait calculer une pente de virgas en ne tenant compte 4ue des vitesses supérieures à un certain seuil (+ ou - 1.5 mis dans ce cas). Cependant. la vitesse de déplacement des échos est parfois très • près de celle de ce seuil ce qui rendrait alors ce calcul impossible. 12 • 2.5.2 VUE DU PROFILEUR DE VENTS (UDF) Dans les Figure 4 et Figure 5. on voit la même chute de neige vue par le profileur de vents UHF. La pente de la virgas de neige est très visible et est beaucoup mieux définie entre 04:(K) et IO:(X) locales ()9(X) TU et I50() TU). Ccci est dû à la meilleure résolulion verticale (105 m pour le profileur comparé à une résolution variant entre 250 et plusieurs km, selon la distance. pour le radar météorologique) et spatiale (échantillonnage à toutes les 50 secondes qui se transforme en moins de 1 km de largeur avec des vitesses de déplacement de 60 km/h pour le protilcur alors que les données du radar météorologique sont une moyenne sur 1 km!). On remarque également plusieurs effets à micro-échelle qui sont invisibles sur le radar conventionnel: • 6.!J- • li . 6.0-···ï····..········································· . ········.················7·· 1 \ 5.5- ~ ~ • • 4S ~11 15 • :s .Q 15 2.5- :0 2.0- § : 0 • • • • • ·5 1 05:2& 06:13 01:43 0':21 O':I~ 1 1 O~:58 10:43 1 11:26 \2:13 12:51 Figure 4 : Réflectivité du profileur de vents (UHF) pOlir le 3 mars J999 en temps local (TU moins 5 heures). À noter que les échos 5 d8Z 011 moins sous 1 km avant 9 h sont un mélange d'écho... de sol et d'échos en air clair et ne font donc pas panie de la précipitation de neige. • 13 • 3 M.,. 199') 12:5' 6'~i . l 6.0t···: ' Vert. . . . .tLou lU" ········1······ ......•.............. _ l :.00.0 •••••••. 0 • ï' '. 1 , ~.5t 5 ~ 5.0+ " t,,'--_·'• l 3.5- .• , 4.0-": 4.S _ :. • 1 (II ~ ! ., ... , ' o~ 1 -1 • -: ·1 2.0- -l • ~:~ • -"• • ·1 :-; -l~ a.Q 1 03:5' l 04:43 05:28 06:1J " 06:58 01:43 01:21 O~:IJ 1 O~,58 1 \0:43 11:2' 12:1l 1 • 12:58 Figure 5 : Mouvement vertical du profileur de vents (UHF) pour le 3 mars J 999 en temps local (TU moins 5 heures). On note /a même zone de bruit sous 1 km avant 9 h 50 que sur la lïgure précédente. • Stalactites de précipitations qui correspondent à des vitesses verticales vers le sol de l'ordre de 1 mIs suivies de trous de précipitations qui correspondent à un • mouvement vertical de 1mis vers le haut dans la région de la virgas de neige. • Après 11 :28 (local)~ nous remarquons ditlïcilement des variations dans les vitesses verticales à environs 1 km au-dessus du sol. Celles-ci passent de - 2m/s à -lm/s de façon cyclique. 2.S.3 VUE DU RADAR VERTICAL DE BANDE X Le radar de bande X (Figure 6) montre les mêmes caractéristiques que le protïleur de vents. Comme il échantillonne 25 fois plus souvent dans le temps et que sa résolution angulaire est • supérieure~ on peut voir plus de détails sur les structures à micro-échelle. Les stalactites perçues dans la virgas de neige avant IOh (local) sont très visibles dans un agrandissement (Figure 7). La rétlectivité passe de 10 dBZ à moins de -20 dBZ 14 • J la 10 :;, 10 :=;..: 0 h' -10 ]:00 4:00 5:00 6:00 7:00 ~:oo B:OO ~~., 1999/03/03 • lO:OO ll:OO lZ:OO ~J:œ tvk"GiH VPR-X Figure () : RéJ7eeti\'ité et 11101I\'ement \'ert;cal Ju 3 mar.\' 1CjC)<) (temp.\· local) tels 'I"e \'u.\' sur le raJar Je bande X pointé verticalement (/ullItt'ur \'i!I".\'US temps). 4 __- - - ' ' - - - - - - . - - - - -......- - - - - - - - - - -......------"'--~ 1999/03~3 20 dBZ 3 10 2 :~~ 0 -10 1 -20 7:40 8:00 8:20 8:40 9:00 9:20 t999'03~3 2 mIs 0 ·1 .... ;: -'" .J .~ • -4. 7:40 8:00 8:20 8:40 9:00 9:20 Figure 7 : Zoom de la \'irglls de neige (temps local. TU moin~i 4 heures) 15 • en l'espace de moins de SO() mètres et les vitesses verticales notées passent de -2m/s (vers le bas) dans les stalactites à lm/s (vers le haut) dans les zones intercalaires. Si on prend comme vitesse de chute de la neige n.s à 1 mIs. nous pouvons en conclure que des mouvement de l'air de l'ordre de + ou - 1 à 2 mIs se produisent dans la zone de la virgas de neige. Nous verrons plus loin une analyse de ces mouvements. Dans la Figure 8, on voit un agrandissement sur une période de temps après que la neige ait atteint le sol. soit entre II h SO et 12 h 10 (local). En surimpression on voit le sondage d'un avion passant dans les environs et qui montre la température ct les vents dans la précipitation de neige. Cette figure montre les mouvements verticaux cycliques dans la neige que nous avions entrevus par le prolïleur de vents. Les panicules de neige passent d'une vitesse • verticale de -S mIs à +2 mIs en quelques minutes, soit un mouvement vcnkal de l'air de -tmls à +3m/s très important. 2 mis 3 o 2 1~ -2 1 -4 ·6 11:50 -20 -10 a Tem~rsturelwinds st 10:40 12:00 12:05 12:10 Figure 8: Zoom du mouvement vertical dans la précipitation continue montrant une onde de Kelvin-Helmoltl. • La faible variation de température dans la couche et le changement de direction assez brutal des vents au niveau de ces mouvements cycliques dénotent la formation 16 • d'une onde de Kelvin-Helmoltz dans la masse d'air. Une telle onde se produit en effet dans un nuide, à la limite cntre deux couches stables et qui se déplacent à des vitesses différentes l'une par rapport à l'autre. Dans ce cas du 3 mars 1999 à Montréal, on a rapproche d'une dépression amenant une advection d'air stable du sud en altitude alors qu'il y a la canalisation d'air froid, venant du nord-est, dans les ba..~ niveaux par un anticyclone. On forme ainsi une masse d'air à deux couches très stables glissant l'une sur l'autre. 2.6 ANAL YSE DES MOUVEMENT VERTICAUX Afin de pouvoir analyser les mouvements verticaux dans la précipitation. nous avons pris les données de rél1ectivités el de mouvements vertkaux des échos à différentes • altitudes sur le prolïleur (que nous appellerons UHF) ct le radar vertical de bande X (tlue nous nommerons VPR). Nous avons fail une correction temporelle pour la différence d'emplacement des deux instruments. Nous avons ensuite (Figure 9) corrigé pour la différence dc sensibilité (rétlectivité) Cl un biais sur la vitesse vcrticale entre les deux radars. Ce dernier biais peUl être causé par différentes causes dont la différence de résolution, une possible erreur sur l'alignement vertical d'un des radars, une erreur systématique dans le traitement des données, etc ... 2.6,1 ZONE DE NEIGE La Figure 10 montre le mouvement vertical noté à 3 km d'altitude. soit un niveau où la rénectivité et le mouvement vertical notés par les deux instruments pointés • verticalement montrent une certaine uniformité. Le mouvement de l'air en chaque point est la soustraction entre la vitesse verticale notée, que nous avons, et la vitesse de chute 17 • des tlocons en ce point. Pour trouver la vitesse de chute des llocons. on note à chaque point la vitesse venicale et sa rétlectivité. On classe ensuite cette vitesse selon la catégorie de sa rétlectivité (j'ai divisé la rétlectivité en sections de 1 dBZ). Ceci nous donne une dispersion de la vitesse verticale par rapport à la réllectivité sur toute la période de données. La moyenne de la vitesse versus la réllectivité ainsi obtenue est la vitesse de chute des tlocons. On note une vitesse de chute des particules de l'ordre de 1mIs ce qui correspond à des tlocons de neige. si on exclut les réllectivités inférieures à zéro (0) dBZ. Le radar vertical de bande X (VPR) échantillonne à toutes les 2 secondes alors que le profileur (UHF) nc le fait qu' à toutes les 50 secondes. Ceci donne au radar vertical de bande X beaucoup plus de donnécs pour comparer la • verticale. On des échos avec leur vitesse note ainsi une certaine augmentation linéaire des vitesses avec leur rétlcctivité (diamètre) sur ce dernicr ce que ne voit pas le profileur (UHF). -~ ... ,..- - ~ E :II ... ~ '''ËL_ 3 _.~:_ - - - - - - _.-.- _...... ',. ' JO -.G~ • rétlcctivit~ •.• f -_. ·r·', .~k" { , -. ." v'tr,.1' .. 4·-:-..r- rn - \: \ " • • ':jJ~ - .. f':..~. ..,;! >'t::J " -' ~:~:::( r ------------1 Cl ... •... ~ ';."~"'I • o,. Q Figure 9: Calibration comparée projïleur (UHF)- radar ~'ertical de bande X (VPR) Les diagrammes de gauche montrent les ,,'aleurs de réjlectivités (corrigées pOlir la distance entre ceux-ci) entre ces deux instruments et leurs différence:s il 3000 m, Les diagrammes de droite montrent III même chose pOlir les ~·;tes~es \lenicale~ de~ échos. 18 • Les mouvements de l'air extraits de ce traitement montrent une certaine périodicité qui est particulièrement apparente sur les données du VPR où r on peut penser à un cycle sur 5 à 6 heures. Un traitement de Fourrier est nécessaire pour extraire cette donnée. La partie du haut de la Figure Il montre un spectre à trois pics pour le radar de bande X vertical (VPR). Deux des pics sont dans les très courtes longueurs d'ondes (0.15 et n,os minutes) mais le pk principal est pour des périodes de plus de 2 heures. II est difticile cependant de trouver dans ce pk principal une période bien délinie comme le montre la partie du bas de cette même figure. n ne semble pas y avoir de nombre d'onde entre () et 250 qui ait une énergie supérieure aux autres. Ce qui semblait donc périodique n'est probablement que le fruit du bruit. • ~ .: ..~.:..-.:.:;:.~,;;I"l '·TTI F:.-:r!;~.f---..!.;~'~':-~j:; .t-+- ........... ':'-' . t-- ... ~ ~.........+---+---I-------~--__, f-- r~ ·~·~!-'~~·.f!"JX.~;:.!.l;!.'.IT_!..;>_:~"!,:--, . ,.... ...- '; . : ~ ~ ~ ---~:--·-"-~-:.i: .....................+ - 1 :: "~---,.,.~-".-~r-_~-.::-r-I~!,,,'O-.,.....r:-:~d~-;:-'-.:'7., ---~,~ ~ v r€:~'S~ v~,~L..o!"1 ~·t: ...- LEcr1vITE '-P,"-'l.r- \,,~pr" !--:c, _o-:)!: • - , "_= 1L ~ .. '- TES-... r.: ""0- ..... .>~l'"": _f:<---------r,-l.,:n-E: :d~h~ 1 ~F"FLr·-=:TlvITF <~ (?-~.'--",.. .~'~". :: 1 -~!-:-'''--~''-'''~-'-I:-'::-r--;,~c':""":rn--t:-:,,-.,,-,:,-----,'-,''-''---~'''' \ltc.::iC vEP'-AEt"lr C·f: L'AtP • .:"Iur - 1~:-:-,L---------;-c .. ~ ...-I:,.--_r:-<:--.Tllc':""":"'lrr_-I:-:.--I!.t-.:,----,,",;:..,:}-.----_,...."1 ....1c~r.T nl:: t.·..-'\.Ir;; p ...., .. J,- t_,.. ,-=- VPF-' Figure JO: Mouvement vertical de l'air à 3000 mètres d'altitude dans la précipitation de neige (radar vertical de bande X (VPR) cl gauche, profile"r de vent (UHF) li droite). Les graphiques du haut montrent l'analyse de réflectivité ",'erslls ""itesse verticale des échos par tranche de 1 dBZ. Ceux du centre montrent la dispersion réelle de ce rapport. Les diagrammes du bas montrent le mouvement de l'air lorsqu'on enlève la vitesse de chute trouvée dans les diagrammes du hallt. 19 • l: ~~;~"'---(1 An~_:_~_\_V_F_R ~ __-: C 0.C3 0.C2 2COC 40 JO ~\JV'"..J't\~~\11;·Vv.vJ'*~ IA.../'r"tl!' ~ ~ c . 60CO EüOü tl';'1'lbr-= :J'çndt: ~P~ri,-\~~ er~ ·r1inut~~.) An tJl'ys:-? o~c~ KOj : ~~- 1 d~ \IF R --- J'-~-I{\ . . . . '\AN; .;".J'//....-.V' :v---,},'!~\!V'.!....,.~f= .,j• { z Jg) 4.·~L-...- ( ~ !J91 .. ; -t-~ Figure JJ : Analyse de Fourrier du mouvement vertical sur le radar l:erticlli de bande X (VPR) dans la zone de précipitation il 3000 m d'altitude. En hallt, analyse complète llvec trois pics. En bas, :'00111 sur le pic principal avec k= 0 et 250. 2.6.2 AU SOl\Il\IET ET À LA BASE DES PRÉCIPITATIONS • LO .j.: È' u ..... o.c l.J ':.. ~.., c 'r-t--+-lr++--;---r'TtM~~--\---+-~-++-.....o....- VI VI '= > -.,," ..- ~ -~:I.: U l.J s: a 9:.30 I.e I.C -I.e -1 • ~.'=-5~---=g'-:-:o----"'~~'~~----=q.--!O:~~~95 ~~p "," lLCLl Figure J2 : MOll\'ement vertical de l'air ii la base de la ,:irgas de neige (07:30 il 09:30 LeL) : brut en haut, filtré au même temps d'échantillonnage en bas. 20 • Les ligures suivantes montrent les mouvements de l'air à la base des précipitations (Figure 12) et au sommet de celle-ci (Figure 13) ainsi que leur analyse (Figure 14). ressort une grande quantité de bruit mais également certaines n en périodicités caractéristiques. Pour la base et le sommet de la précipitation on trouve des ondes d'environ 1.5 heures et 3 heures de longueur qui semblent assez bicn convenir à des valeurs reliées à lïnstabilité asymétrique souvent présente dans un système dépressionnaire. La valeur des vitesses verticales reliées à ces périodes est de rordre de +1- 0,04 à 0,06 mIs scIon les r ordre graphiques mais les mouvements totaux sont de de +1- 0,25 à 0.5 mis. La contribution de l'instabilité asymétrique est donc assez faihle par rapport au bruit • 1C 1 <; -1 c: -le - T !: ~_~---:.-'-----:::----:::-_---:-::;:---~--:-. 6 7 r~~~.; (l?Ll ·0 - !j Figure /3 : Mouvement \"ertical de l'air ail sommet de la précipitation (05:00 il /2:00 LCL): brut en hallt, filtré {Ill même temps d'échatillonnage en bas. • 21 • Ana l'.,,se de VFR O.C 3 r-----.---~--._-----':..-_,_----......,....--~--.------____, O.G~ tll------+------+-----+-----+---------~ O.C 3 r-------~----_r_---.::..----__r_-----__r-----__. O,C~ r---:-----~"""':::'----::::_""=t_-----_t_-----_+_----~ /' O.C 2 r-.-----------t--.......;.----t-----==-=--=:::---t-------=-1 O~C.;j . -0', lE~.OO ( -: .71) cr=~-----:.......,;..:~2:"::"::'O~-----:.....=..;;~==.4'-----.:.......:...:6~..:..--~-...:......:::~~---~~· 1 tlc"nbr~ j·cnd€::P~ri\)ce ~r '11inlJtes) Figure 14 : Analyse de Fourrier du mou\:'ement vertical ~lIr le radar \'ertical de 1)ll11de X (VPR) au ~ommet de la précipitation. En hallt, analyse complète montrant que le plus d'énergie \'lI dans k < 10 nombre d'onde.,;'. En bas, agrandi~·sement qui montre deux pics dans ce secteur (période de 330 et 99 minllte~). 2.6.3 ZONE DE TURBULENCE DE KEL VIN-HELl\IOLTZ • ;n - n ? ..;;. ~. L.J w ,/ .... V'l lJl tr> tn ~ ::- C ~ :> -2 -2 Figure /5 : Mouvement \'ertical de l'lûr il 1,5 km d'altitude dans hl zone des ondes de Kelvin-Helmolt:. (1/:55 à 12:/0 LCL) • Figllre /6 : Analyse de Fourrier du mouvement ,,'ertical sur Le radar venical de bande X (VPR) dans la zone de Kelvin-Helmoltz. 22 • On voit qu'on a des mouvements très forts dans la zone de Kelvin-Helmoltz (Figure 15) des vitesses de l'air passant de +3 mis à -4 mis à l'intérieur de 3 minutes. L'analyse de Fourrier nous contïrme que l'énergie est surtout dans les nombres d'ondes inférieurs à 20 avec un pic principal à 5 (2.5 minutes) ct un autre à 17 (1 minute). 2.7 SOMMAIRE Dans ce chapitre nous avons vu que dans certaines circonstances. la neige provenant d'une certaine altitude n'atteint pas le sol. Ceci donne une pente hauteur versus temps (ou distance) à la base des précipitations lorsque vue par un radar. C'est ce qu'on appelle la virgas de neige. • Ceci se produit quand deux masses d'air différentes se trouvent à passer rune au· dessus de l'autre. En général, la masse d"air près du sol a une température variant entre OoC et -SoC. une humidité relative d'environ de 70"k et des vents dans unc cenaine direction. Celle au-dessus de la première est saturée. stable avec des températures de l'ordre de -15 à oOe et des vents d"une direction fort différente. La virgas de neige se produit bien en avant du système météorologique principal et sa pente peut s'étendre sur plusieurs centaines de kilomètres de distance sur l'horizontal et quelques kilomètres d'altitude. En faisant une coupe verticale sur les données d'un radar météorologique (balayage horizontal) on peut parfois voir cette pente mais c'est souvent diftïcile à cause de sa faible résolution et des contaminations par les échos de sol. Les radars verticaux comme le prolïleur UHF et le radar vertical de bande X • ont une meilleure résolution et moins d' échos de sol ce qui permet de mieux voir la pente de la virgas et les détails de celle-ci. 23 • L'analyse d'une telle situation, le 3 mars 1999. nous a montré que les mouvements de l'air dans la précipitation, le long de la base de la virgas et au sommet de la précipitation sont de l'ordre de +/- 0,5 rn/s. Ils sont assez aléatoires mais une périodicité de 90 et 330 minutes, probablement due à l'instabilité asymétrique. est perceptible. Dans la zone de précipitation, au niveau où les deux masses d'air se rencontrent. des ondes de Kelvin-HelmoItz se développent sur de courtes périodes donnant des mouvements verticaux de r ordre de +/- 4 mIs avec des périodicités de Ceci est de la forte turbulence qui peut être dangereuse pour tout aéronef. • • 24 à 3 minutes. • 3. ANALYSE MICROPHYSIQUE ET SIMULATION 3.1 INTRODUCTION Dans le chapitre précédent. nous avons vu la description d'une situation virgas de neige et des mouvements venicaux de l'air dans ce cas. Dans ce chapitre. je tenterai de voir ce qui peut amener les llocons de neige à disparaître avant de toucher le sol ct comment la hauteur de cette disparition varie dans le temps ct l·cspace. Je passerai d' abord en revue les équations de la microphysique des précipitations • pour voir comment on peut dissipcr une zone de neige cn altitudc. Ensuitc. à raide d'une simulation numérique. ressaierai de voir les effets du transport dcs précipitations par le vent. de la microphysique ainsi que du mouvement vertical sur la production d' une virgas de neige. 3.2 DISTANCE D'ÉVAPORATION D'UN CRISTAL DE GLACE (NEIGE) Dans le premier chapitre, nous avons vu que les situations de virgas impliquent une masse sèche à bas niveau et saturée en altitude. Quelle sera la distance parcourue par un l1ocon dans un tel environnement avant son évaporation complète? Les 110cons ont des formes complexes el la formulation mathématique de leur évolution est difficile. Plusieurs effets dépendent de leur forme qui est inlïnie. En effet. au contraire d'une goutte de pluie. la condensation/évaporation n'est pas uniforme sur • toutes les parties du l1ocons mais dépend fortement des charges électriques dans le cristal de glace. 25 • De plus~ un 110cons de ncige est le plus souvcnt composé de plusieurs type de cristaux qui se sont joint les uns aux autres au cours de leur chute. Pour simplitïer la démonstration. reprenons l'équation (2) et élaborons-la un peu pour un cristal de glace ayant la forme d'une plaque circulaire: c= D .'IE/CiE Fr "= (L, î Ls ---11- dm -= li c FK R, T F" _ ( R, T R Fs = 0.86 + O.:!4( RE) 112 JJ 1 • fil (kg 11tl~) = 19.tD.t E = (P.mV,hIH,.D.v) JJ = Vis ,,;os ice dynamique de /' air Dans cette équation. Ds est le diamNrc du cristal de glace. masse par: î e;(T)D) D - ) KT n peut ~tre relié à sa (6) Si on fait dm/dt de (6) on obtient une expression pour le côté droit de réquation (5). De même. on peut simplitïer le côté gauche de r expression cn sortant Ds explicitement de l·équation. L'équation (5) devient ainsi : / où • r=l . 41rC(S - 1) .; = [ • { 1 • FK + FD 4 ( S· - 1) FK . _ . "J =constante sur couche d llIr mmce + F 1 o Mais la V çhut.: du cristal de glace est également reliée à son diamètre. Cette vitesse a été estimée par Langleben (1954) à : • U' VChU1" = kD..~ (cm/ s) (8) où k=234 cmO. 7/s Pour trouver sa valeur en fonction du diamètre du cristal de glace on doit faire 26 • l'égalité entre sa masse liquide et solide ainsi: (9) Ceci nous donne : Vchuu = 1.7D.~3 (mIs) (l0) où D~ est en cm En combinant (7) et (l0). on obtient r équation dc variation du diamètrc du cristal de glace avec le temps: d D.v = fr( (~~, 6 + (1. 2 4 D~"" [ 1 ( . 1 : "i, )] JI" d 1 (1 Il La solution analytique de cette équation sc fait par unc intégration par parties • (Gradshtew ct Ryzhik. 1965) où on suppose que pair et f..l sont à pcu près constants. Celte hypothèse correspond à une chute du cristal qui n'est pas trop imponantc ct qui correspond généralement aux situations de virgas de ncige ou la réllectivité de la précipitation passe d'un maximum à un niveau indécelable à l'intérieur de quelques centaines de mètres. .., r (t\nt An (2-2n(I+Bd'N) +(2-211){2- ....(I+w:. p .1 (An) (-l-O)...(-l-p) f +( ' n+2-(1+O))...(n+2-<1+p) ( "t" DN N • 27 'Jl+P dD V J A+Bf.il , Y D N u =0) • où .1 = 0.8 6 5 7 8 = 0 // [ (1. 7 : a ;, ) r" n = 0.65 Celle équation converge ct après 4 termes on peut donc tronquer le résidu. n est à noter que la vitesse de chute des cristaux de glace, calculé par r équation 10, est presque constante ct de l'ordre de 20 cm/s pour des cristaux de glace de 1 à 10 mm. Ceci est environ 1/5 de la vitesse de chute des vrais tlocons de neige (voir Figure 10). L'équation 12 semblerait donc valable pour les llocons de neige si on modifiait le facteur B qui dépend de cette vitesse. • Donnons un exemple pratique de cette équation. Le 5 décembre 1996, le sommet de la couche s~che se trouvait à 7()() mb selon le téphigramme de Maniwaki, Oc (CWMW). La température à ce niveau était de -15 oC, soit 258 OK. ct l'humidité relative était de 60CJ;. La valeur de ç calculée 8 avec ces valeurs donne .-4.4x 10- kg/ms et la densité de i"air est de O,9() kglm 3• On obtient le graphique ci-dessous (Figure 17) qui montre l'évaporation de cristaux de 1 à lU mm de diamètre. On voit que le cristal de 1 mm est essentiellement évaporé après 7.5 minutes (450 secondes) ct qu'il a parcouru 81 m selon l'équation (Hl). • 28 • i i -rf ~l)} .;>r.) ....... ,',~.,!::'T'/ ~t:.PZ ',) ,...", ~jl';~ 'Î /~:.~{T~rr~:~.~·"'~r"'~:: ~~./)I ..... /."'. .:.~::r;··1 r-,... I . ~ :; ~: •• 1"y.OJ!' ": '.~' .. ~::>­ " ~T r-/ 7~ .roC; .. <:/ ..J ,. .., .... " 18~ . Figure 17 É\.'llporlltion de cristaux de neige de différents diamètres en gari/llnt l'humidité de l'air (60C/c) constante dan.... III couche immédiatement SOIIS le nuage. Le graphique de gauche montre le diamètre en fonction du temps et celui de gauche la distance parcourue \'erticalement avant é\'aporat;on complète. On peut voir une augmentation rapide du temps d'évaporation et de la distance parcourue. Par exemple. des cristaux de 2 mm prennent 24 minutes ( 1450 secondes) et parcourent 300 m avant d'être complètement fondus, alors que ceux de 3 mm prendront • 40 minutes ct chuteront de 80() m. Scion le radar vertical, la disparition des échos sc l'ail en environ HK) r ordre de fi ce qui donne un diamètre entre 1 ct 2 mm ct un temps de chute de lU minutes. 3.3 INFLUENCES DES PARAMÈTRES SUR L'ÉQUATION D'ÉVAPORATION 3.3.1 HUl\IIDITÉ Avec les mêmes paramètres mais en variant rhumidité relative on peut voir sur la Figure 18 la variation du temps d'évaporation et de la chute du cristal. L'équation (12) est inversement proportionnelle à (Si - 1). Les deux graphiques du haut montrent ce qui se passe avec un taux de 30Ck d'humidité relative et correspondent bien avec l'équation ( 12), • 29 r air el celui du bas, avec 80 'k. Ils • . J~.:'; ~ ,".~ ~:~ ~.~:~~?~:~~:?·~.~?!r"~·:·I\ 1.') - " ' r----: ,j, l , ' ,· 'ii \ , :'" "'::·.':;5 1::Cv,v ~ "jO 1.':- '~'-""·"'u:~~i 'CO n ~~ ~"~:~~n~~~·:? 1. ~.'~I~,"I'," _ ~ : ---~ 'J.1 • -' 1 ---:~--''--I-...,~~':_::__~-10) i 1 " '~, ..J 2 -' ~ ~~.~.. '1':0 " " 1 :; : T .:; 1 .. ~ , ".,,;,,1 l", -:::.. ~~S "........... u:-:,::;; Figure J8 . Graphiques qui montrent la forte influence de la saturation de la couche dans laquelle passent les cristaux sur le temps d'évaporation tOTale eT sur la chute du cri!i,tal aVllnt celle-ci. Dans les deux images, III température et la pression sont constantes (258 K et 70 kPa). En haut, air à 30o/c d'humidité relative alors qu'en bas on a ~OC/c. 3.3.2 PRESSION La Figure 19 montre l'inlluence de la variation de la pression au départ de la chute du cristal. Le graphique du haut montre r évaporation débutant à 65 kPa et celui du bas à partir de SO kPa. La variation du temps d'évaporation ct de la distance de chute est directement proponionnelle avec la pression mais de façon assez faible. Ainsi les cristaux de 1 mm ne parcourent que 10 m de plus en 1 minute de plus alors que la différence de hauteur entre ces deux niveaux de pression est 2{)()() m (atmosphère standard). Cette variation entre facilement dans l'incertitude instrumentale des radars utilisés. • 30 • : -IUMiSITr:: CC~Si.",~~ ':: ='ro:15:;:û(', 'rli::c;~= • _ • , r -~~:::o:.::tur... 'l.v,v t l'J.':" 5:' .. P: -. rililJl~=:53 ", -'_rric.Ji~t: R,=IQ~·.~= t:G ':'; l ==:-=-::=-=-=-:':-=-~-_ _ ~~~~!?~~~~~~~~~~~\ ~- 1 .r) • " ,; l , . := ~ ï - 1 :~ , 0.),1 ,',,, ·:-C<l:;.~ ~~~rr-TT --~--'''''--~-~''-'''-~­ ',) ,-.-, (3:r:-: ,./ . t.; .; r... •.. . . :".. ;:• f~'7€:~-r:' '~~ .p.:.~ ,~", 10'J~;"'~~ . ):": ::: 1v.v l" .. "': 1 ....... =:', ,"HI, '-H-: =\~ .. :r. -•• ; r'""/ ~~ :1." ~Pl.: ... p.: . 1111 . , j 1 o 0 1 1 • I~~ __ ., -.-k·~~.;:.~ • .'..(:~ ~.~c~ :'. ~ ':?Y~~'?!J:~~ ~~._---- 0, t , . /.1"~~~"-oT,".&71": ::"~=o: _~:~~-: ••: 1-- ~, "u:o::r~j • (>J 1 ti.l --- ~ - _ ........ _~~---_.- rEt/;:~:',I? ... ~... l.,l~~j,~f .. _- 1 : ..:": l; Figure 19: Graphiques qui montrent III faible influence de la \'ariation de la pression ~ïlr l'évaporation des cristaux de glace. Dans les deux images. la températltre et l'humidité sont constantes (258 K et 60%). En hallt, les cristaux commencent il chuter il partir de 65 kPa alors qu'en bas. ils partent de 80 kPa. 3.3.3 TEl\IPÉRATURE La variation de température est inversement proportionnelle à 11 de dD~/dt. Donc dt est proportionnel à ç dans 1·équation çqui est lui-même inversement proportionnel à la température. En conséquence. la température aura une inlluence certaine sur l'évaporation des cristaux. La Figure 20 montre que cette intluence est particulièrement importante pour les petits diamètres. La variation de température n·est que de 10 degrés Kelvin entre les deux graphiques mais la distance de chute des cristaux de 1 mm et le temps pour J' évaporation • diminuent de moitié dans le graphique le plus chaud. Cet effet est beaucoup moindre pour les grands diamètres. Ceux de 10 mm n'ont qu'un changement minime de temps 31 • d'évaporation et la distance de chute avant évaporation complète passe de 3148 m à 2435m (changement d'environ 23%). . _. • • tv.V : ;:Ires;io... ·r.i~:..::,:~ ~I:- .:P: ritilJl-:-=2:':' .. -_rridi:':! Rdu~ "0::= tl'; .:'; r ~-:~;;~'::tur~ 1 1 ~::~'~~~~~~?~?.~/~~:'I -: 'Ë' ::: ~ -' . J:;.:;. ! ,. . -.. t •'j 1 -:--:-__ 1 • . II • _~~ ·t;~~;;:; t~ .. ,.., • u:~:;.: + 1>.1.·.. ) ~~. _.. . _ .~••~:~~.·t.;l·j·-r'.~. 'ni: '.:: :: -:: =·I~ _.~- - __ rrld.~~ . ràtil,I-~-~-3.~ P~IIJ:'.r"= t:e: " ~:'.;;.. 1 .,,' • \J : .(. ~;::/ . ~ __ "':ü '&P..; ,. ~ l . ;~ . .J -;;... 2 . .,. 1 -.-r -".,." ."" , • -:;1 'J.' Figure 20 : Graphiques du temps d'é"'aporation et de III dütance de la chute des cristaux de glace à 258 K et 268 K. Ils montrent l'influence mllrqllée de la temérature ~Hlr le temps d'évaporation et la distance de chute awmt évaporation. particulièrement des petits diamètres. La pression et l'humidité sont constllnte~' (70 kPa et 60o/c). 3.4 MODIFICATION DE L'ÉQUATION EN TENANT COMPTE DU TAUX DE PRÉCIPITATION Les cristaux qui s~évaporent sous le nuage amènent de la vapeur d"eau à "atmosphère non saturée sous le nuage. Donc le terme ~ contenant la saturation (Si) dans réquation (12) n'est pas vraiment une constante si le nombre de cristaux en évaporation • est non négligeable et doit alors être évalué comme une variable. On sait que la variation de Si s'exprime dans la forme suivante (Rogers et Vau 32 • 1989) ~i = QI ~; + Q: ~~ où le premier terme exprime la production par le courant ascendant (dzldt) de r air et le second. la condensation/évaporation du cristal de glace dans le milieu ambiant (dX/dt). Si on considère que dzJdt est nul en dehors du nuage et que dX/dt est cn fait la perte de masse (dm/dt) du cristal de glace par unité de volume. on obtient en intégrant dSildt ct en reprenant la partie gauche de (7) pour dm/dt: • . [RT - Eel~ 1Q. = n( D) (n +--j ELi l pTc p =Concentration de flocons T = Tempé rllllœ 1 R' = 287-- ; Constante de /' air sec kgK où eis (n =Pr ession partielle de samration de ["air par par rapport a la glace 106 1. • Ls == 2838-- ; E ne rgie latente de .'l'lib Lirnlll;on kg p = Pression = lOOS-!kgK e = 0.622 Cp l Si on replace ç dans =Chaleur spé ciJïqllea pression constante réquation Il et qu·on reprend l'intégration par partie on obtient: • 33 • n{3al nBI1,...'} +_l-'N_l N.{~,;n,.."...' ~,...2 1+-"""'-' _._ L7Y, +_VN_._ U'ULW.JN + 18pnI L1tf + Dili. J.JN ft 3 \' .. _... 12 \"" \). 0'" .;!. .. 0 I!JI=-' 24.\': + résia. (14) où y= c+ FD.~ {l\.'ee {c.> F (S; (t = 0) ~ 19n(D.v IQ; D~ (1 = 0) - 11 = 19ntD.v IQ: : =(/\ + 80';.: De la même façon. on obtient en combinant les équations 8. Il et 13. la fomle analytique de la hauteur de chute du cristal versus le temps: • 1+ Pv{3~ 33 .\' Ii;} . 'Il=fitll +'IBTJ;'}+ l~ {frlF11lJÇ' + l~rt + 1Jitfrt,...! _ ~ : 1.3.31(43) .\: .,,1 .....2 .\' tJH=l{ -'-. 14-,: ~(t=:(l) (15) Si le taux de précipitation est suftisamment élevé pour empêcher le transpon de ceue vapeur d'eau et amène graduellement la saturation à 1OO'k, les cristaux de glace suivants pourront se rendre plus près du sol. Ceci est essentiellement la virgas de neige. La Figure 21 montre l'évaporation des cristaux de glace avec différentes concentrations de cristaux et variation de Si par l'évaporation de ces cristaux en supposant que la vapeur d'eau produite se déplace avec le volume dans lequel se trouvent • les cristaux. 3 Le graphique du haut montre une concentration de 10 cristaux de glace par m 34 • d'air et la concentration augmente jusqu'à 1() (XMl dans celui du bas. Nous pouvons voir que tous les cristaux s'évaporent complètement à basse concentration mais qu'à une concentration de HX)! m 3 , la saturation est atteinte pour ceux de 7 mm ou plus de diamètre et qu'ils cessent de s'évaporer. À une concentration de 10 (XM), seuls les cristaux de glace de 1 mm réussissent à s'évaporer complètement. Ceux de 2 mm saturent leur volume d·air à lïntérieur de 5()() m de chute. Plus ils sont gros, plus ils saturent la couche d'air rapidement ct donc le même graphique montre que des cristaux de 10 mm de diamètre, à cette concentration. saturent l'air à l'intérieur de 61 nl. Calculons le taux de précipitations requis pour atteindre cette saturation ct 4ui ferait descendre vers le sol le niveau d'évaporation. Il suffit de faire: • Concentration X Volume de chute = QTÉ de cristaux de neige QTÉ de cftitaux X Partie fondue de la masse d'un crist'll Masse de neige . = Masse de neige l16) = TAUX (Temps de chute X Densité de la neige au sol ) Il est évident par l'étude des graphiques que tant 4ue les cristaux ne sont pas à une concentration qui permette la stabilisation de leur diamètre, on n'a pas saturation de la couche. À 10 cristaux/m 3 , tous les diamètres de cristaux ne résistent pas à r évaporation et ne peuvent donc saturer la couche. À 1(X) cristaux/m 3 • les cristaux de 7 à 1() mm commencent à montrer une tendance de stabilisation mais ils ont alors tombé sur une distance qui est plus grande que la hauteur de la 70 kPa au-dessus du sol. À UMM) cristaux/m) , il Ya saturation de tous les 11ocons de plus de 3 mm de diamètre ct à 1(UMM.) cristaux/m 3 pour ceux de 2 mm de diamètre ou plus. • Si on prend une densité de la neige au sol de 1 kglm z par cm d'épaisseur, l'équation (6) pour la masse des cristaux de glace et qu'on applique l'équation (16) aux 35 • . ::\JCO; g. çHlr:: A ,SAr:";'.ATlvr., CI) ::·J,t.P-:':Af(:~. -;: -~L:: ...... ·.HD; ': ... .., r::: "/~RIA3LE F"d:i~icn ·C.J.:' '5 ","'n ..... ':':~I~- 7i~ ='IJ -1~,"',;;:~ ~~'<J:;'''':= : èQ -:; -..... ; 11: 1 ' Il :'.. ~-------:-t,'="----~~~I,.,::cc:~. u- T"mp.. rm "L.---'" .. .~~: ....: t::- P"~~ji~n . '-' ..J.~. . ~'" i., :'~~ fj.,I .. nu~",=,:;; ~ç -= ~ "'J~ ~~'IJ~""~':::;; t~lJ 'f07 .;c,,'- _ / //~ ~:<'~'f:;': I.... t-, IrnJ .~:~:~~~:~::'o~,~::~~.~.~~\ 1...... lC~ ~Fc; /":.- .. f..~ 1.: .:~-':.:::: TE~,A;='; .... / ., T~nlp~nJ·._~~ i~,tillh~=~53 :G:-l~:.~n·~"~~·'::"'" r-/ :::;51~ \17~3 _ ~.-;C" .-~._ :~ 'rrr•. 1 _\._ -nI 'TI'" 1 ..,T; ~1 -.' 10;>,.,; ,_ •. ?~. '; ,P'I :.,:_..:.-~ ~, J :>1 llo' ... ~l,j •• ""',. ~I.:) -, -, ,: ..... -------~.' ......,.. ~ • 1 r"--'nu: r:-:.,; F"c:..~ic.n ..... r.;c = .or., l" rjIJI .. ~ ~:=-J~ r,.·rrlpHnJ'. "1..'-"c"'=-~n~" ::-~~ -r :)~'12~'\011- 1)" ---J ~ T.. TE:~)::~ J~ t .) 1 l,.) ~~_ 1. . 71: .. ~tJ 1 t: ~. = J'Jj ---: .:-:.:'-';:::1 ":-l(; 1 m.~ .': .. .. _•. J ---'~-----,.-----=-------=~-_~~- -~-----_. ------ - --~ . ~,) ;, ..........__ ~ • __ ~ L".. b--.l.-L'TI"U ••• ' . "'fi .t "'ti' r / .."..,. 1 .. ~" ,.. ....... t·~ • • ...L. _.~ ... _~~ __ l"~_. 'l'J •• C.' -.. .' ..::,;(:,,,<~-.-"---n. ;~ ......... -- .....; -.~.;" , 1.-.' ..... J.' ~----~~l.,="----~~..-..o:I"'-:-;';:-' T[tJ:. ...:-i ,r nu ••r:,; --1 'J'_." 18r.O.0 ~ "r" . ~ly•• I.} ~ r-~---~---------..,....---~.....-- ;Jrt::I~~'~~' 'ni:~":~t:"!!!!: :1"; ". P.; ritLcJie=:'SE. '" r -e~:.~ . . ~:tlJr~ • ~ 10,0 J ~_rrjdi:~ P~llI:··.r.- = 1';( ~ :,:''''~c.,=,~tr·.::lion "';~ , ;:.: . . . :;= t(t;I),) /r--~!' § :: =. :::;.= ~ ~ :: =_ ~_= _= ~ ~ =_ =_=:: .: : =_ =__ -'- l")f--- : v.1 • \, 1 1 • Figure 2 J: Graphiques 'Jui montrent l'injluence du taux de la concentration et du diamètre des cristaux de glace. donc du taux de précipitation, sur III saturation de la couche d'air SOLIS le nuage, slIr son épaisseur et le temps pris pour l'atteindre. De hallt en bas, on a respectivement: /0, /00, /000 et JO 000 cristaux/m 3 d'air. Sur les jigures de droite. lorsque la courbe ne varie plus avec le temps (lignes horizontales) cela ne vellt pas dire que le cristal ne tombe plus mais qu'on a atteint la hauteur de chute qui donne la saturation de la cOllche d'air. 36 • cristaux qui atteignent la saturation selon leur concentration, on obtient: • Cristaux de 2 mm et H) ()(X) cristaux/m 3 (5(X) m de chute en Il min.): Taux de 4,15 cm/h • Cristaux entre 3 ct 4 mm et HXX) cristaux/m 3 ( 3()(K) m de chute en 100 min.) : Taux de 1,5 à 2 cm/h • Etc ... Comme l'humidité relative mentionnée est assez caractéristique ct que les taux de précipitations associés avec les virgas (5 à 15 dBZ soit environ 0,1 à O,5cm/h selon Figure 22) de neige est bien inférieure avec le taux calculé ci-dessus, il sera très dil1ïcilc à la précipitation de saturer la couche sous-jacente. • 3.5 SIMULATION NUMÉRIQUE Un modèle numérique utilisant la microphysique décrite antérieurement ainsi que l'advection de précipitation et d'humidité par l'environnement doit être utilisé pour voir si on peut reproduire une virgas de neige tclle que vue par les radars verticaux ct de balayage horizontal. Un tel modèle, développé à partir d'un canevas d'André Robert (1992) par Zawadzki et Szyrrner ( 1998, 2(XK)), fut utilisé pour voir les effets des différentes composantes de la formation/évaporation de la neige. 3,5.1 CAS ÉTUDIÉ Le 11 avril 2000, une dépression s ~ approchant de ~Iontréal a produit la pente de virgas montrée à la Figure 22. On voit que les vents sont généralement légers d'est à • nord-est près du sol et tournent au sud-ouest à environ 2 km d'altitude et à l'ouest à 4 km . Pour se donner une idée de la structure verticale de température et d'humidité on doit 37 • utiliser les sondages des stations aérologiques les plus caractéristiques. a.CleU.vu.., 11.0- dl. 10.0- • • '.0· LO· at.s - '.0 ".s - 7.0- ".0- •• 0 • 1.0' \I.0~ OS:1~ lit: 11 Il'''-' \.S:a l.:~. Figllre 22: Donnée~ de réflectivité (gaue/le en temps local TU moins 4 heures) et de vents horizontllux (droite en TU) du projilellr UHF ~elon le temps et l'altitude lIu-desslls dll sol. On ,:oit IIne pente de virgll~ de neige se former cl 3 km d'altitude ,:ers 10h00 TU dans des vents d'altiWde très forts du sud-olle...t. Elle ne de:'icend qlle très lentement l'ers le sol jllsqu'à J3h30 puis 011 voit une chIIte rapide du ni\'eall de la hase des échos, llcconlpagnés d'Ilne intensijication de cellx-ci. • Maniwaki (CWMW). qui est situé à environ 200 km au nord-ouest de Montréal. semble être la station la mieux placée pour décrire la situation vu que les précipitations viennent du sud-ouest et se dirigent vers cet endroit également. Le SKEWT (similaire à un téphigramme) de 12 TU (Figure 23 de gauche) montre que r air est saturé entre 600 et 14lX) mètres ct au-dessus de 4<X)() mètres d'altitude mais qu'à 00 TU le 12 avril (Figure 23 de droite)~ rair devient saturé entre 1.5 Cl 5.0 km ct la température au sol se rapproche de zéro Celsius. Ceci correspond bien à la structure typique décrite dans le chapitre précédent ct avec rhumiditication apponéc par les précipitations. Les vents dans ces SKEWT sont également similaires aux données du protïleur de vents (UHF) de la Figure 22. Ces données laissent à penser que les précipitations et • I-humidilé atmosphérique vont être transportées de manière différentielle selon l' altitude. En principe, la neige produite haut dans 1-atmosphère sera adveclée, ainsi que I-humidité 38 • • de r air, vers le nord-est pendant que la progression de la précipitation près du sol sera freinée par les vents d'est donnant une pente de virgas. Figure 23 : SKEWT de 12 TU le Il avril 2000 (juste awmt /'(lrrÎ\'ée de la neige) et de 00 TU le 12 avril (10 heures llprès le début des précipitations li Montréal). On \'oit la température (T) et le point de rosée (Td) tracés en noir, et les vents (en noeuds) pointés ~'ur le coté droit du quadrillé de chaque graphique. Figure 24 : Graphiques de composantes U (ouest-est) à gauche et V (nord-sud) à droite des vents utilisés par le modèle et initialisés selon le sondage de CWMW de 12 TU le JI avril 2000. Les ,,'itesses sont en mis et les hauteurs au-dess"s du sol en mètres. • 39 • 6000.00 5000.00 4000.00 3000.00 2000.00 120. 00 • Figure 25 : Profil vertical (en mètres ali-dessus du so/) de III réflectivité (en dBZ) au temp!i' initial le long de la frontière ouest du modèle pOlir simuler une source con.'itallte qlli li une maximum de 20 dB::. il 2km d'altitude. L'intensité varie lH'ec l'altitude pOlir atteindre 0 dB:. au sommet et il la base du modèle de façon li générer le moins possible d'effets de bordure. La structure de la réflecti\'iTé est lissez. similaire, lili-dessus de 2 km d'altitude, il celle sur le radar vertical de bande X dan.\'la :one après qlle hl précipitation ait atteint le sol (après 14 TU). Ce profil sert de source renoln'elée li chaqlle pas d'intégration. Le modèle a lU points de grille scIon Y (nord-sud), 100 points selon X (ouest-est) ct 32 niveaux selon la verticale. La distance entre les points est de 3 km selon X ct Y et de 200 mètres selon Z. Il est initialisé partout avec les vents de 12 TU le Il avril 2()()O ce qui donne les valeurs de la Figure 24 ct ces vents demeurent constants durant toute l'intégration. La frontière ouest (X=O) sert de source de précipitation au modèle. La Figure 25 montre le profil vertical avec lequel on l'initialise pour essayer de reproduire la distribution de rétleclivité vue par le prot1leur de vents (UHF) après que la précipitation ait atteint le sol (14 TU). Cependant, utïn de ne pas introduire d'effets indésirables aux • frontières, on doit faire tendre les précipitations vers zéro au sommet et à la base du modèle et c'est pourquoi il y a un maximum de 20 dBZ à 2(XlO mètres d'altitude au lieu 40 • d'une intensité plus ou moins constante de 20 d8Z sous ce niveau. De la même façon, il y a un gradient horizontal allant des valeurs de la Figure 25 à zéro dans les 5 premiers plans de grille selon X. Entïn, l'humidité relative du modèle est initialisée avec les valeurs du sondage de CWMW sauf pour les 5 premiers plans de grille selon X qui sont saturés dans toutes les directions à chaque pas de temps. Ccci permet une zone tampon d"humidité pour la sourcc. 3.5.3 ADVECTION SEULE Est-cc que l'advection seule peut donner une pente dc virgas qui a unc durée de vic qui se compare à celle observée ct ayant le même genre de pentc? En cffct. si on • utilise r advection seulc. toute précipitation qui est générée en altitude arrive au sol en un endroit en aval de sa génération qui dépend seulement de la structure verticale du vert. Voici donc ce que donne la simulation quand on ne tient compte que de I"advection par le vent des précipitations et de rhumidité selon les données de CWMW de 12 TU. La Figure 26 montre ce qui arrive après 30, 60, 90 et 120 minutes de simulation. On a un front de précipitations ayant une rétlectivité inférieure à zéro dBZ qui progresse vers l'est (X> 0) depuis la surface jusqu'au sommet du modèle. La pente de ce front est semblable à celle de la distribution de U (Figure 24) et on peut la calculer avec dU/dZ. On note également que le cœur des rétlectivités. initialement à 20(X) mètres. ainsi que toute la zone de rétlectivité plus grande que 5 d8Z et qui correspondent en partie à des 11ocons plus gros. ne sont que très peu transportés par le vent avant d'atteindre le sol. • La vitesse de chute des 11ocons est donc un facteur imponant dans leur transport et seuls les petits 11ocons sont transportés loin de la source. 41 • ~/ ))f ,,;" ~.; - .. . : _/'-:8::.. ," ." () 75 .. -:::-- ISO 225 300 (km) Figure 26 : Images compo~·ites qui montrent les réj1ecti\'ités (à tous le~' 5 dBZ) pré\-'ue~ (lprès 30 minutes (continu), après 60 minltte~' (tireté grossier), 90 minutes(pointillé) et /20 minutes (tireté Jin) par le modèle numérique si on utilise seulement l'advection par les vents de J2 TU le J / (n'ri! 2000. Les hauteurs (Y) ~ont en mètres et les distances il/a source (X) sont en km. 3.5.4 ADVECTION ET l\'IICROPHYSIQUE La Figure 27 montre la simulation faite avec le même modèle ct les mêmes • paramètres d'initialisation mais cette fois. on inclut la microphysique de condensation/évaporation discutée antérieurement dans cc chapitre, plus un ensemble complet d'échanges de température et d'humidité dans tout le modèle. On peut voir que les précipitations sont transportées dans les hauts ni veaux (audessus de 4()()() mètres) de la même manière que dans la simulation avec advection seulement. Dans cette couche, l'air est saturé et la microphysique semble peu importante. Par contre, dans la couche sous 30(X) mètres, zone sous-saturée, la progression de la précipitation est lente. On obtient une pente pratiquement nulle de la base des précipitations autour de 34(X) m (entre 100 et 30() km de la source) après 90 minutes de simulation avant une nouvelle pente très abrupte près de la source. La Figure 28 montre la simulation mais avec les données d'humidité de 00 TU le • 12 avril 2000 et les vents de 12 TU le 11. On ne voit seulement que la ligne de zéro dBZ et les maxima de rétlectivité pour simplitïer l'image. 42 • 150 75 3(K) (km) 225 Figure 27 : Images composites qui montrent les réJlecth'ités prévues (à tous les 5 dBZ) après 30 minutes (continu), après 60 minllte~; (tireté grossier), 90 mil1utes(pointil/é) et J20 minutes (tireté Jin) par le modèle numérique si on utilise l'advection et III microphysique lH'ec les données d'humidité et de \·ent~· de 12 TU le J Ilu'ril2()()(). Dans ce cas. la progression de la basc des précipitations scion une pente similaire à c.:elle de l'advection se fait entre l.:lO() m ct 5(KK) m. soit cnc.:ore dans la c.:ow.:he saturée. Dans • cette couchc, on retrouve des maxima de réllcctivité dc 5 dBZ. c.:e qui cst supérieur à ceux notés dans la Figure 27. Ceci indique que plus de tlocons ou des tlocons plus gros ont pu être transportés depuis la source que dans le cas précédent. Encore une fois. la virgas de neige montre une pente presque nulle sous les 1400 mètres. dans la zone sèchc. durant une importante distance. -- Ij) -/ H ~... ... -l-I 151 ..- -~.-.,. '7[2112l:"'~~---- ..... l2I ~...~...;;:-=-.---;;.~._.~.~ - .....,-- - - - - - . -- o • 150 75 ~ ~ ~/~ --- ." - 225 3(X) (km) Figure 28 : /rnllges composites qui "IOntrent la zéro dBZ et les maxima de réj1ect;\'ité prévues après 30 minutes (continu), après 60 minutes (tireté grossier), 90 minutes(pointillé) et 120 minutes (tireté fin) par le modèle numérique si on utilü'e l'advection et la microphY~'iqlle avec les données d'humidité de 00 TU le 12 li vri! 2000 et les vents de 12 TU le 11 avril 2000. 43 • La simulation montre donc que si on génère de la neige en un point source (tel un système dépressionnaire), on aura une partie de cette précipitation qui sera transportée dans les couches d'air saturé en altitude mais que dans les couches non saturées. l'évaporation restreindra la progression vers le sol des précipitations. La pente de la basc des précipitations peut être calculée par le dVIdZ dans la couche saturée mais devient nulle au début dc la couche sèche montrant l' effet de l'évaporation des llocons. Si on compare les résultats de la simulation avec les données du prol11eur. on voit que la pente de la virgas de neige prend une forme similairc. Sur le profileur on a une pente rapide entre 2.5 ct 4 km d'altitude à 1130 local ( 1530 TU) avec rél1cctîvité de -5 à () dBZ comme dans Ic front de réllectivité de la simulation de la Figure 28. Puis on voit • une pente presque nulle durant 2 heures avant rarrivée de la zone principale de précipitations. comme dans la sinlulation. La longueur sur laquelle s'étend cette pente nulle est de 2 heures x 15 mIs (vent moyen à 3 km d'altitude) soit 108 km sur le profileur de vents. soit la même chose que dans la simulation. La différence de hauteur à laquelle se produit la virgas est explicable par une différence de la hauteur où se trouve la zone non saturée dans la vraie masse d' air par rapport au modèle. 3.5.5 l\'IOUVEl\'IENT VERTICAL Qu'anive-t-il si on introduit un mouvement vertical dans le modèle? La Figure 29 montre la simulation faite avec les données de vents de 12 TU le Il avril 20()(). la structure d'humidité de (X) TU le 12 et un mouvement vertical uniforme de 5 cmls vers le haut à tous les points de grille. Jusqu'à 10 minutes dans la simulation, la bordure de la • rétlectivité (A) se compone normalement. ex.hibant une pente similaire à celle obtenue 44 • sans mouvement vertical. Après 15 minutes (B). une zone uniforme de précipitations avec rétlectivité de -10 dBZ se développe entre 3600 et 46(X) fi à l'avant de la bordure des réllectivités venant de la source (X=(). Après 20 minutes (C). les rétlectivités dans cette couche ont augmenté à () dBZ ct ellcs continueront leur intensilication dans les temps ultérieurs pendant que la bordure des rêtlectivités venant dc la gauche continuera sa progression vers la droitc. Cettc zonc uniforme de précipitations se dévcloppe dans le haut de la couche saturée du modèle (1.5 à S.O km). On a vu antérieurement que les vents advectent la précipitation dans cette zone sans évaporation. Comme les vents sont forts à ce niveau. la couche se remplit rapidcment de gauche à droitc. Le mouvement vertical uniformc dc 5 COlIs vers le haut dans le modèle augmente par la suite. par condensation ct aggrégation. • la taille des llocons advectés. Ccci engendre une augmentation progressive de la rél1ectivité du bas de la couche vers le haut. Cependant. au-delà de 4.6 km d"altitudc. la saturation diminue pour devenir moins IOO'h; au-delà de 5.0 km permettant r évaporation. Cette zone uniforme de rétlectivités à l'avant de la bordure principale des précipitations venant de la source (X={» ne correspond pas au comportement observé par le profileur de vent. On peut donc en conclure que les mouvements verticaux dans la virgas de neige sont soit très faible. soit aléatoires. • 45 • (A) (8) V~rtlcal CT()SS-3ection • Refleo:tlvite - Stamp: dBZ - Interva1: 5 • t .~+OO dBZ 15 heur fest vaJld OO:OOZ April 131900 (C) () 75 150 225 300 (knl) Figure 29 : Images des réflectivités (ii tOIiS les 5 dBZ) prévues après /0 minllte~· (A), /5 minutes (B) et 20 minutes (C) par le modèle numérique si on utilise l'advection et la microphysique avec les données d'humidité de 00 TU le /2 avril 2000 et les \'ent~· de /2 TU le / / avril 2000 ainsi qu'un mouvement vertical de 5 cm/s. • 3.6 SOMMAIRE Dans ce chapitre~ nous avons passé en revue les équations de la microphysique des précipitations pour voir comment on peut dissiper une zone de neige en altitude. Nous 46 • avons d'abord vu, dans la section 2.2, les équations qui gouvernent le temps (équation Il) et la distance parcourue (équation 12) pour évaporer des l1ocons selon leur diamètre et les paramètres atmosphériques dans une couche d'air sous-saturée. Les facteurs principaux de l'évaporation sont la température de la masse d'air et l'humidité relative de l'air sous la couche de précipitation. La température affecte surtout les petits diamètres alors que l' humidité relative affecte tous les diamètres. L'effet de la pression est assez faible. En second, dans la section 2.4, nous avons moditïé les équations de r évaporation pour tenir compte de la saturation graduelle de la couche dans laquelle les 11ocons tombent (équations 13 ct (4). Nous en déduisons le taux de précipitations nécessaire (grosseur des tlocons X leur concentration) pour que l'évaporation complète des llocnns • permette de saturer la couche dans laquelle ils tombent. Nous avons utilisé ensuite une simulation numérique. incluant ces équations, pour essayer de séparer les effets du transport des précipitations par le vent, de la microphysique ainsi que du mouvement vertical sur la production d'une virgas de neige. Cette simulation nous a montré que le transport par le vent est le principal responsable de la pente de la virgas dans les couches saturées de l'atmosphère mais que l'effet limitant la progression vers le sol est l'évaporation dans les couches non saturées. La pente de la virgas sera donc proportionnelle à dV/dZ dans la zone saturée mais presque nulle sous celle-ci. Finalement. les mouvements verticaux dans la virgas sont soit faibles, soit non uniformes et les résultats du premier chapitre montrent qu'ils sont surtout intenses à la • base de la virgas. 47 • 4. ESSAI D'ALGORITHME 4. 1 INTRODUCTION Nous avons vu jusqu'à présent que des situations de virgas sc produisent lorsque nous avons deux masses d'air différentes où celle près du sol est sous-saturée ct celle en altitude est saturée. On a vu également qu'un fort cisaillement des vents. tant cn direction qu'en vitesse existe entre ces deux entités et que la pente de la virgas dans la zone saturée est surtout dépendante de ce cisaillement ct de l'humidité de la couche inférieurc. Dans cette zone. les réllcctivités sont faibles, de l' ordre dt~ 15 dBZ ou moins, ct sont dues essentiellement au transport des 11ocons d'altitude vers l'aval. • Lorsque ces lloeuns entrent dans la massc d'air inférieure. révaporation est telle que la pente de la virgas devient nulle, leur taux de précipitation ne parvenant pas à humidifier la couche sous-jacente. La pente ne redevient non nulle que lorsque le système principal s'approche suffisamment pour que le taux de précipitations devient assez important pour humiditïer la couche inférieure ou pour qu'il amène une humidité relative suffisamment près de 1()O'7é pour permettre à la neige s'évaporant de la virgas d' amcncr l'humidité relative à IO()~. À moins de connaître à tout moment la structure verticale (vcnts ct humidité) et d'utiliser une simulation comme dans le chapitre précédent. il cst diflïcile d'cstimer dc façon théorique où la virgas de neige atteindra le sol. Les données du prolïleur de vents (UHF) ainsi que celles du radar de visée verticale (bande X) ont une résolution assez • grande pour nous permettre une estimation automatique opérationnelle mais ces instruments ne sont pas disponibles partout. Est-ce qu'on peut en faire autant avec le 48 • radar météorologique de balayage horizontal. Dans ce chapitre. je discuterai d'un essai d'algorithme pour estimer de façon opérationnelle l'endroit où la précipitation atteint vraiment le sol. 4.2 DÉVELOPPEMENT D'UN ALGORITHME 4.2.1 BUTDEL'ALGORITHME La Figure 30 montre les valeurs de réllectivités et de vitesses radiales obtenues lors d'un cas de virgas de neige (3 mars 1999 à 1321 TU) dans la direction d'où vient la neige (220 à 240 degrés) sur le radar de bande S à balayage horizontal de l'Université McGill. On remarque que les données de rétlectivités ont de fortes intensités à l'intérieur de 40 km du radar dans les angles les plus bas. Ceci correspond à une zone d'échos de sol très importants. Plus loin du radar, on obtient une rétlectivité de l'ordre de 20 dBZ assez • constante qui correspond aux vrais échos de neige. Il est très dit1ïcile de trouver r endroit où les vrais échos se terminent ct ils est donc impossible de trouver une pente pour la virgas avec ces données. Par contre. les données de la vitesse radiale sont beaucoup plus nettes et on voit assez bien où commencent les vitesses non nulles, par manque de cibles. le long du faisceau radar à chaque angle de visée. On peut donc penser qu'il sera facile de trouver la base de la précipitation à l'aide des vitesses radiales en choisissant une vitesse seuil. en recherchant ensuite la hauteur minimale où on obtient cette vitesse à chaque angle de visée d'un même azimut et en extrapolant lïnalement la pente donnée par ces hauteurs vers le sol pour cet azimut. Si on applique cela à chaque azimut, on peut déterminer où les précipitations atteignent le sol sur 360 degrés et ainsi produire une image de la vraie • zone affectée par les précipitations en surface (CAPPI de surface). 49 • .' 20 r - }" 1 \... , 1 C, - 1 ......... ,. _ _ _ .AtIGLE [I,J pp. 10..3 .1",<]. _ _ _ .A.1"GLE DU pp.; 5.q~t ...., _ - .' 1 1 J'L', ..:,. " ~: ""Li pp pp' 1.1:$ ,'''Li 0.·\ 't ....; _ _--'N-.GLE O.J pp, O.~ ...J"'!q. ,. ()~----...:~ -1ü PPI~~."" _ _ _ _ _ AI"GLE CI'-J __ ~ __ At'IGLE CJ'J N-&(';LE D".J ~ -2Üç5----~-~:;>--C···----------;,,.-:O~Oo------;-.~z.-,..:..:J~------;c::.-c-';,_:,-;-;O-~-~~:....~,,:.'O CT::;TAtll;:; (l<rT'; S,:) r-~ • ~-"'-----'-P.--'" E=-F-:L=E=-\=-:T-'-.I;.....:c\..~IT.:...;=:~D=-r-tl.-===-· l~t...._·U=-T--'H--'---~_- ~2=-.:~::;..·l=-~) _ _~_ _~_~--, Figure 30 : Graphique de la \'itesse et de ill réf7ectivité notées le long de que/ques angles pour lin azimut de 220 degrés, soit la direction d'oit vient la précipitation, le j mars /999 il /32 J TU (À noter que la di~,tance est celle le long du faisceau et non celle au so/). On \-'oit en bas des réflecti1:ités intenses (jusqu'à 60 dBZ) il l'intérieur de 40 km du radar qui sont surtout reliées aux écho.\' de sol. En hallt, le~' \'ite.~ses offrent des dOl1née~' plus Jiltrées. 4.2.2 DÉTERI\'IINATION DE LA VITESSE SEUIL La Figure 3 1 montre 1"altitude versus la distance au radar des ni veaux de vitesse de 4 et 10 mIs. On remarque un patron cn dents de scie. Il est dû en partie au rait qu' on travaille avec un nombre limité d'angles au lieu d"un continuum. Dans ce cas, pour une vitesse laminairement stratitïée, la hauteur où on trouve une certaine vitesse ne peut être que le long d'un angle d'élévation (a) tant qu"on ne trouve pas un angle inférieur qui corresponde à cette même vitesse. On assiste alors à une chute brusque de la hauteur. On se rend cependant compte que des variations plus brusques entre -10 et +50 km donnent le résultat est relativement bruyant avec une légère pente vers le sol du côté • négatif. Cette pente est très faible (à 2,5 km d'altitude) dans la ligure du haut. Elle augmente à mesure qu'on utilise une vitesse inférieure (4 mis sur la ligure du bas) et donc 50 • qu'on s'approche du sol. La partie négative de cette ligure peut être trouvé de façon lissée sur la coupe verticale de la Figure 36 (bas de la lïgure) en suivant les vens foncés. Vi t. r.= -; ~ e:: "'---- -------- ~=___~~-~l-. -el~; -------- -.---~"--~----~-~~-~~L_~_~~._ r.A.f.l C .~ r---.--~-...-----.----.-v-·-. t~ <"... U ALJ r~,>J ~ m;=:':~---:-:r. /:-~--J~ E R.A.DAR (L- 1 UO -' 2 • ....... Figure 3 J : Graphique de l'altitude à laquelle se troll\.'e les vitesses de 4 et JO mis selon une vue centrée sur le radar. Les distances positives indiquent hl direction 60 degrés et celles négatives indiqllent 240 degrés. Les lignes courbes partant de zéro indiquent la trajectoire dufaisceall sur l'angle le plus bas du radar (0.5 degré). Des essais avec des vitesses inférieures donnent des résultats similaires. Comme on devait s'y attendre, les précipitations se déplacent avec la vitesse des vents à leur niveau. Comme la vitesse est assez laminaire dans les cas qui nous intéressent (systènlCs synoptiques), chaque intensité de V doit correspondre à une hauteur particulière sauf dans les bas niveaux où on peut avoir une certaine pente à cause de la friction dans la couche limite. n faut donc choisir une • vitesse seuil qui soit aussi près de zéro que possible. ce qui indiquera le point où le radar cesse de voir des précipitations, mais en même temps 51 • sera au-dessus du niveau de la tluctuation de la vitesse des échos de sol (ou niveau de bruit). Une étude de plusieurs angles montre que le niveau de bruit est d'environ +/- 0.5 mIs et qu'on doit donc utiliser comme seuil au moins 0,6 rn/s. 4.2.3 DÉTERMINATION DE LA BASE DE LA VIRGAS A) SENS DE LA RECHERCHE En revenant à la Figure 30, on voit une pente rapide des vitesses radiales (entre zéro et +/- 20 mIs) entre le radar ct 50 km le long de chaque faisceau. Le point de cette pente où la vitesse radiale est zéro devrait correspondre à la base de la virgas de neige. En effet, à moins d'être le long de la ligne de déplacement perpendiculaire au radar, les zones de vitesses nulles correspondent à des endroits où il n'y a pas de cibles. Si on • pensent que la distance entre le radar et le début des vitesses non nulles est proportionnel à une hauteur. on peut donc penser quïl n'y a pas de précipitation sous celte hauteur à cette distance du radar. Cependant. on remarque que cenains angles ont également un faible pk secondaire dans celte pente ce qui peut donner plus d' une valeur à la hauteur de la base de la virgas. Est-ce que ces pics secondaires sont réels et montrent une couche de précipitations à bas niveau sous une autre à plus haut niveau ou font-ils partie du bruit? De la réponse à cette question dépend beaucoup la façon de trouver la base de la virgas. On peut: • Partir de r origine et chercher le premier point qui dépassera la vitesse seuil le long de chaque angle du radar (considération des pics secondaires). • • Partir de la distance où on a un maximum de vitesse radiale et descendre vers l'origine et déterminer le point où on passe sous le seuil comme la base (pics 52 • secondaires ignorés s'ils sont plus bas). La Figure 32 montre en coupe verticale le résultat de la recherche de la base de la précipitation en utilisant la première méthode qui part du sol. On remarque immédiatement que la hauteur de cette base est très lluctuante mais que la tendance générale est une pente qui va d'environ 2 km d'altitude à +5() km du radar à 0.5 km à-50 km (axe 60-24ü degrés). La pente tracée à partir d"une régression linéaire (donnant un poids égal à tous les points) est indiquée en pointillée mais une analyse subjective pourrait nous faire pencher vers une pente plus abrupte si on ne tenait pas compte des données trop éloignées de la moyenne. La Figure 33 montre, quant à elle, le résultat avec la seconde méthode où on trouve la base de la virgas en descendant de la précipitation. La forme générale de la • courbe est assez similaire mais élimine les données les plus éloignées de la moyenne. n semble donc que les faibles pics secondaires étaient responsables des données éliminées ct qu'ils ne constituaient que du bruit. n est à remarquer que la pente (pointillé) extraite de ce graphique, est plus faible et repousse le point de contact avec le sol plus loin du radar. Cela ne veut pas nécessairement dire que ces pics seront toujours à éliminer el on devrait probablement trouver tous les points. à une distance donnée. qui passent sous le seuil et ainsi faire plusieurs pentes. B) ANGLES À CONSIDÉRER La Figure 34 montre ce qui arrive lorsqu'on ne tient pas compte des 3 premiers • angles du balayage radar lors de la recherche de la base de la virgas avec la méthode « maximum vers le bas ». On obtient une pente similaire au cas précédent mais sur une 53 • plus courte portée de chaque côté du radar. Comme le résultat est un peu plus lisse, il se peut qu' on élimine ainsi certains effet dus à l'intluence des échos près du sol. On peut donc penser que la recherche de la pente de la virgas bénéficierait de l'utilisation unique des angles qui sont au-dessus de tout obstacle. Le nombre d'angles dont on ne devrait pas tenir compte dépend bien sûr de la contamination par les échos de sol. C) MOYENNE, L'examen de plusieurs angles contigus (ex. 240 à 250 degrés) montre une variabilité de la pente de la virgas telle que calculée par la technique décrite jusqu'à présent. Certains angles montrent des variations très importantes allant même jusqu'à inverser le sens de la pente. Pour pallier à cela. nous devons faire une moyenne de la • pente selon un certain secteur. La Figure 35 montre la pente obtenue sur un secteur de 5 degrés de chaque côté d'une direction axées selon 65-245 degrés. Le résultat obtenu est encore assez bruyant mais la pente calculée par la régression est assez près de ce qu'on pourrait en déduire subjectivement. Cependant. le point de rencontre avec le sol est repoussé encore plus au sud-ouest dans cette lïgure. Dans le cas d'autres angles. le point de rencontre est meilleur. • 54 • BASE 4- DE LA VIRGA Vit.~'$-=:;e de 60 rninirnale= 24-0 Cl 0.6 de ,es) rn/50 ....9 1'-.O:-:-O~-';"'-...o-------:5=-=0:-------""'-'-"""----':O~-"---""'------::5="'r=:>---'"------:-1~O 0 DI'" rAt'·JCE .A.U RADAR (knô) Figure 32 : SOL VERS PRÉCIPITATIONS. Coupe verticale de direction 60 degrés (distances positives) li 240 degrés (distances négatives). Les lignes partant de zéro indiquent la hauteur du faisceau d'angle le pl"s 1}(ls. La ligne pleine au-des:ws de ces dernières indiq"e le résultllt de l'algorithme de détermination de la base de la virgas en utilisant 0,6 mis comme vitesse seuil et en partant de l'angle le pl"s bas. En pointillé, on peut \'oir la pente de la virgas extraite par régression linéaire qui donne 96km dlt radar dans la direction 240 degrés comme le point oii les précipitations atteindront le sol. • U l=- Cl ~:' 4 ( ) ,-- i , 0.1:, • cJ- -cg r- r-.~s r-- • J rn/~ --- --~ 1L.:O:-O-----------:!S!::-<--=--)---'----------=:!O~----------:S~.c=J----.....-.----~1~O 0 DI'3TANCE • AU RADAR (ktTl) Fig"re 33 : MAXIMUM DE VITESSE VERS LE SEUIL. Coupe \'erticaie de direction 60 degrés (distances positives) cl 240 degré.}' (dütance~' négatives). Le.}' lignes partant de zéro indiquent la hallteur du faiscellll d'llngle le plus bas. La ligne pleine au-dessus de ces dernières indique le résultat de l'algorithme de détermination de la base de la \'irgas en partant de la hallteur d" maximum de vitesse radiale et en descendant ensuite ~'ers le seuil de 0.6 mis. En pointillé, on peut voir la pente de la virgas extraite par régression linéaire qui donne pltu· de 100 km dans la direction 240 degrés comme point 011 les précipitations atteindront le sol. 55 • res) Vit.esse 0.6 rninirnale= rn,./':;; Figure 34 : DÉTERMINATION EN PARTANT DU 4 /ÈME ANGLE. Coupe verticale de direction 60 degrés (Jütances positives) ii 240 degrés (distances négati\'es). Les lignes partant de zéro indiquent la hlllltellr du ftlisceall d'angle le plus bas. La ligne pleine {/1Idesslls de ces dernière!;' indique le résultat de l'algorithme de détermination de la base de la virgas (méthode maximum ~'ers le bllS) en n'utilisant pas les trois premier.\' angles. En pointillé. on peut 1/oir la pente de la \'irgas extraite par régression linéaire qui donne légèrement plus de /00 km dans la direction 240 degrés comme point oil le~' précipitation!;· atteindront le sol. • BASE -=1- DE L.A VIRGA i MOYEr'-·U'''--IE 3 i SUR 5 Vi te:; :; e (d.=: ~-r-·r 6 5, i DEGRES DE n ï i Il i n ï CI 1e =- -:;;J , 2 4 5 de<..J r-"-".!s) r--T--~----r-----r-~~· CHAQUE COTE 0 .6 rT1 ,,/ ~ -- :2 '---"'-. - ~-----:'------. --- - -.5? 1 0 0 - -------------a ko DISTANCE ~.- AU =>'CJ (ktll) ---"-- --'--00 Figure 35: MOYENNE PONDÉRÉE SUR /0 ANGLES. Coupe \'erticale de direction 65 degrés (distances positÏ\;es) cl 245 degrés (distances négatives). Le~i lignes partant de zéro indiqllent la hautellr dll !aiscelill d-angle le plus bas. UI ligne pleine ali-dessus de ces demière:i" indiqlle le résllitat de ['algorithme de détermination de la base de la "irgas (méthode maxim"m vers le bas) en IItilisant la moyenne pondérée des valeurs à chaqlle distance dlt radar sllr 5 degrés de chaque coté de axe. En pointillé. on peut voir la pente de la virgas extraite par régression linéaire qui donne beallcoup plus de J00 km dans la direction 240 degrés comme point oilles précipitations atteindront le sol. r • ------ RADAR ---~--- ..,--/ 56 • 4.2.4 CAPPI DE SURFACE La Figure 36 montre un CAPPI (échos à altitude constante) des rétlectivités brutes à 1,5 km à 1321 TU le 3 mars 1999. D inclut les l'ons échos de sols mentionnés antérieurement. On peut voir une importante zone de précipitation (neige) d'intensité variant de 10 à 30 dBZ dans le quadrant sud-ouest (en bas à gauche). La bordure de la zone de neige se situe à environ 40 km du radar (second cercle). La vitesse de déplacement de ces échos est de 40 km/h venant du sud-ouest. C'est une situation de virgas comme on ra vu antérieurement ct les précipitations ne sc rendent pas vraiment au sol le long de cette bordure. Les échos de sol sur les PPI (échos sur une élévation d'angle particulier) de rétlcctivité de bas niveau sont encore plus • importanL~ et ne permettent pas de voir où la zone de précipitation se temline. Le PPI des vitesses radiales (Figure 36 en haut à droite) est plus nct. bien qu'affecté par les échos de sol. il montre que la neige n'atteint pas le sol avant 60 km du radar mais il ne peut montrer que ce qui se passe à la hauteur de l'angle le plus bas. pas au sol. Finalement. dans la même ligure, on voit une coupe verticale, le long de la direction 240 degrés, qui montre la pente de la base des précipitations (couleurs vertes de 0,5 à 2 mIs) qui peut être extrapolée vers le sol au-delà du point où r angle le plus bas balayé rencontre la précipitation. On peut voir la nature bruyante de cette coupe et que la base de la virgas correspond bien aux figures de la section précédente. On peut néanmoins estimer que la précipitation touche le sol entre 70 et 80 km du radar soit une différence de 30 à 40 km avec le CAPPI de 1,5 km et de 10 à 20 km avec le PPI. Avec la • vitesse de déplacement de 40 kmlh, cela donne une différence de 20 à 60 minutes de diftërence dans "arrivée de la neige au radar. Différence qui n'est pas négligeable pour 57 • plusieurs utilisateurs des données radar. Les ligures suivantes montrent ce qui arrive si on essaie de trouver la pente de la virgas avec les différentes méthodes discutées antérieurement et qu'on élimine les échos visibles à 15 km au·delà du point de rencontre de la pente trouvée et du sol. On voit immédiatement que la détermination de la pente est extrêmement diftïcile ct dépend beaucoup des données de l'angle choisi. Les différentes méthodes ct variations de méthodes discutées donnent toutes des CAPPI de surface qui sont pleins de trous et qui ne forment pas une bordure bien dénnie à gO km au sud-ouest du radar. Dans la Figure 37, on compare les méthodes de la recherche de la pente à partir du sol ct à partir du niveau de vitesse maximale en descendant vers le sol. Bien que la seconde méthode semble plus logique, elle donne des résultaLIi qui sont tout aussi • improbables. La première méthode semble meilleure pour garder les précipitations dans le quadrant sud-ouest ct le seconde. celles dans le quadrant sud à sud-cst. Une grande partie des échos de sol sont cependant éliminés par ces deux méthodes. La Figure 38 montre ce qui arrive si on ne considère que les angles au-dessus des trois premiers et ce qui arrive si on fait une moyenne de plusieurs angles d'azimut pour trouver le point de rencontre avec le sol de la pente de la virgas (en utilisant la méthode maximum de vents vers le bas). Dans le premier cas, on repousse la neige au cerde 60 à 80 kilomètres dans le quadrant sud-ouest mais le patron est plutôt inégal. Dans le second. on voit quc l'cftet de moyenne ne fait que propager les trous de la Figure 37 (droite) sur de plus grands secteurs. • 58 • . ,,'.. : ~ : : ;;~::;;:;:;::::;:;;:::::;:::;:~::~:~:::=::::,,:=,::=:=n,,'< ; ~_-+-_ _-+- --+_ _--+ c90 ---+----+-------+-----+-----l ......._ _--+ 70 ~-----+__--_+__--r60 • 20 00 o 17 33 49 67 83 lO() km Figure 36 : finages du CAPPI de réJ7ectidté il altitude constante de 1,5 km (en haut li gauche) tiré des données brlltes incluant les échos de sol, du PPI de 0,5 degré d'élévation de vitesses Doppler (ell haut ii droite) et coupe \'erticale radiale (radar l'ers 240 degrés de gauche à droite sur fimllge du bas). Chaque cercle repré.'œnte 20 km de distance sur le CAPPI et le PPI. Sur la coupe, on a en abscisse les hauteurs (Ill-dessus du sol en kilomètres à gauche et en HPa à droite. Les :ones grises représentent les hallteurs :'0 lU' l'angle le plu~' bas et lill-delà de l'angle le plll~' grand balayés. • 59 • . - .. .~ .' ::~::;:; .. :" .. " .. Figllre 37 : Images d'LIll CAPPI de surface fait à partir de deux algorithmes pour déterminer les précipitations se rendant vraiment ail sol, À gallche, image faites lI\'ec l'algorithme qui recherche la base de la \'irgas li partir du sol et il droite, parla méthode de recherche en descendant du maxim"m de \'ents. •-;=:•• • Figllre 38 : Images d'lin CAPPI de slIrface fait il partir de dellx algorithmes pOlir déterminer le~' précipitations se rendant vraiment all sol. À gauche, image tirée de la recherche il pllrtir du 4ii!m~ angle ail lieu du premier et li droite image tirée d'lIlle moyenne de la pente sllr 3 degrés d'a:.;mll!h. À cause de la nature bruyante des données. il semble qu'aucune des m~thodes pour trouver la pente de la virgas à partir du radar météorologique de bande S ne donne de résultats satisfaisants. 4.3 SOMMAIRE • Dans ce chapitre. j"ai décrit les différentes possibilités de créer un algorithme qui permettait d'extrapoler vers le sol la zone vraiment couverte par les précipitations dans 60 • une situation de virgas. J'ai également décrit r essai de recherche de la pente de la virgas à partir des données Doppler du radar météorologique de bande S de McGill. La recherche d'un tel algorithme se butte aux données très bruyantes obtenues. Ces variations sont essentiellement dues à la faible résolution des données du radar et au fait qu'à la base de la précipitation, le faisceau peut n'être gue partiellement remplis d'échos. Comme on l'a vu en introduction. cela peut donner de point en point des valeurs de vitesses et de réllectivités extrêmement différentes à cause de la moyenne faite sur le volume sondé en chaque point. • • 61 • 5. CONCLUSION En météorologie opérationnelle, les données recucillies par le radar volumétrique sont souvent loin de la réalité observée au sol. La zone couvcrte et lïntensité dcs précipitations peuvent être forts différentes. Plusieurs auteurs dont Joss ct Waldvogel( 1990) ont décrit les principales causes de cette différence: remplissage partiel du faisceau, hauteur du faisceau au~dessus du sol. obstacles au faisceau. bande hrillante. croissance ou décroissance des gouttes/tlocons sous l'élévation la plus hasse balayée. transport par le vent. Pour rendre les données radars vraiment hydrologiques. c'est-à-dire sans artefacts non météorologiqucs. il faut d'abord corriger les valeurs dans le volume radar: par • correction selon la distance (Calheiros ct Zawadzki. 1987: Zawadzki et a/.. 1999) pour atténuer reffct de remplissage partiel, par la recherche du profil vertical (1oss ct Pittini. 1991: Joss et Lee. 1995) des précipitations pour appliquer une correction (Bellon et Kilambi, 1999) pour les effets des changcments de phases et de croissance des précipitations. par des corrections pour l'atténuation (Delrieu et al., 1999) et les blocages (1oss et Kappenberger, (984). Cependant, toutes ces corrections s'appliquent seulement aux donnécs au-dessus de r angle le plus bas balayé par le radar. Ce qui arrive sous cene angle demande de savoir quelles sont les propriétés de r air sous cet angle. Dans cene thèse. r ai essayé de voir ce qui se passe dans un cas particulier soit celui d' une situation de virgas de neige: une zone de neige de faible intensité en altitude dont la base se rapproche graduellement • du sol à mesure que le système synoptique qui lui est associé se rapproche du radar. Le genre de situation s}noptique produisant ce phénomène est une dépression 62 • amenant de l'air saturé en altitude alors qu'un anticyclone garde de l'air sec dans les bas niveaux. Le tout est accompagné d'un fort cisaillement des vents qui fait que l'air saturé peut s'avancer loin au-dessus de la masse d'air sec. En faisant une coupe verticale sur les données d'un radar météorologique (balayage horizontal), on peut parfois voir cette pente mais c'est souvent dit1ïcile à cause de sa faible résolution et des contaminations par les échos de sol. Les radars verticaux comme le prolïleur UHF et le radar vertical de bande X ont une meilleure résolution et moins d'échos de sol ce qui permet de mieux voir la pente de la virgas et les détails de celle-ci. L'analyse d'une telle situation, le 3 mars 1999. nous a montré que les mouvements de l'air dans la précipitation, le long de la base de la virgas et au sommet de la précipitation sont de • r ordre de +/- 0,5 rn/s. Ils sont assez aléatoires mais une périodicité de 90 et 330 minutes, probablement duc à 1ïnstabilité asymétrique, est perceptible. Dans la zone de précipitation. au niveau où les deux masses d'air se rencontrent, des ondes de Kelvin-Helmoltz se développent sur de courtes périodes donnant des mouvements verticaux de l'ordre de +/- 4 mis avec des périodicités de à 3 minutes. Ceci est de la forte turbulence qui peut être dangereuse pour tout aéronef. Une simulation nous a montré que le transport par les vents est le principal responsable de la pente de la virgas dans les couches saturées de l'atmosphère mais que l'effet limitant la progression de la neige vers le sol est l'évaporation dans les couches non saturées sous la neige. La pente de la virgas sera donc proportionnelle à dV/dZ dans la zone saturée mais presque nulle sous celle-ci. • La meilleure façon pour déterminer l'endroit où la neige atteindra vraiment le sol 63 • serait de pouvoir utiliser une telle simulation en temps réel avec les données des radars. La structure verticale de la rétlectivité et du vent peuvent être tirées de ces données et introduites dans le modèle. Celle de l'humidité relative est disponible par des sondages à toutes les douze heures à des stations souvent loin du radar. Ceci rend la prévision de la pente de la virgas très dépendante de la représentativité de ce sondage pour la zone couverte par le radar. Les données prévues aux points de grille des modèles météorologiques seraient plus appropriées pour ce calcul en autant que le modèle utilisé ait une bonne prévision ct qu'il n'ait pas de biais humide dans les très bas niveaux (zone critique d'évaporation des tlocons dans la virgas) comme c'est souvent le cas. r Dans le dernier chapitre, ai décrit un essai de recherche de la pente de la virgas à • partir des données Doppler du radar météorologique de bande S de McGill. Le succès d'un tel algorithme permettrait de discerner la zone de précipitation sous le premier angle de visée du radar. On pourrait par la suite introduire des corrections pour la distance au radar, les atténuations. les échos de sol ainsi que pour la structure verticale de la rél1ectivité. La recherche d'un tel algorithme s'est buttée à la faible résolution des données du radar el au fait qu'à la base de la précipitation, le faisceau peut n'être gue partiellement remplis d'échos et/ou être fortement int1uencé par les échos de sol. La base de la précipitation alors trouvée est très bruyante et le calcul de sa pente vers le sol est très aléatoire. Peut-être que des essais avec d'autres radars montreraient de meilleurs résultats mais la faible résolution verticale des radars météorologiques opérationnels me permet • d'en douter. 64 • La meilleure soluùon opérationnelle pour trouver la vraie zone au sol affectée par la neige me semble être de trouver la pente de la virgas avec une série de radars pointés venicalement qui ont une bien meilleure résolution verticale et horizontale et d'appliquer le résultat aux données du radar horizontal. • • 65 • APPENDICE LES INSTRUMENTS Dans ce travail, j'ai utilisé les données de trois radars. Chacun de ceux-ci a des caractéristiques différentes, énumérées ci-dessous, qui leur permettent de voir la virgas de ncige sous un jour différent. Tous ces instruments sont la propriété de rUniversité McGill et le radar de bande S est utilisé opérationnellemcnt par le Service Météorologique Canadien (Environnement Canada) • RADAR VERTICAL DE BANDE X Longueur d'onde 3.2 cm 25 kW Puissance de pointe Diamètre de l'antenne 1.2 m Largeur du faisceau 1300 Hz Taux de répétition des impulsions (TRI) Portée maximale utile (échos les plus lointains) 12 km Demi-largeur de l'impulsion (résolution en portée) choix de 7.5: 37.5: 150 m Temps typique d'échantillonnage 2s PROFILEUR DE VENTS UDF Type d'antenne Ouverture de l'antenne Nombre d' orientations possible du faisceau Directions de pointage du faisceau 0 Longueur d'onde Fréquence Puissance de pointe Largeur du faisceau Taux de répétition des impulsions (TRI) Ponée maximale utile (échos les plus lointains) Demi-largeur des impulsions (résolution sur la portée) Temps typique d'échantillonnage • Composite de 64 éléments 1.8 m x 1.8 m 3à5 Vertical: 21 du zénith est ct nord 32.8 cm 915 MHz 500W 9 0 1300 Hz 12 km 105 m Horizontal: Vertical: 5 min. 50 sec Le protïleur de bande X est associé avec un RASS (Radio Accoustic Sounding System) qui donne un pronl de Tv (température virtuelle) en bas de 1,5 km. 66 • RADAR MÉTÉOROLOGIQUE DE BANDE S Longueur d'onde 10.4 cm 800 kW Puissance de pointe 9.15 m Diamètre de l'antenne 0.86 0 Largeur du faisceau Doppler: 6(X)-1200 Hz Taux de répétition des Réllectivité: 3/6112()()Hz impulsions (TRO Ponée maximale utile Doppler: 125 km (échos les plus lointains) Réllcctivité: 480 km ISO m Demi-largeur des impulsions (résolution en portée) 31.5 mIs Vitesse maximale de Nyquist Signal minimum détectable ;-20 dBZ Temps d'échantillonnage (24 angles) 5 min. LES DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES Afin de trouver les caractéristiques des masses d'air associées avec les virgas de • neige ainsi que le temps d'arrivée des précipitations au sol. rai utilisé les données suivantes du Service Météorologique Canadien: • Observations horaires à CYUL (aéroport de Dorval en banlieue de Montréal. Qc) - Température - Point de rosée - Vent - Précipitations • Sondages aérologiques à CWMW (Maniwaki. Qc) et KALB (Albany, NY) • 67 • BIBLIOGRAPHIE Atlas, David (1990): Radar in Meteorology. American Meteorological Society. Boston. 806 pp. Bellon A. et A. Kilambi (1999): Updates to the McGill RAPID (Radar Data Analysis. Processing and Interactive Display) System. Preprints 29th International Conference on Radar Meteorology. Montréal. AMS. 121-124 Calhciros R.V. et 1. Zawadzki (1987): Rellcctivity-rain rate rclationship for radar hydrology in Brazil. Journal of Climlue Apllied Meteorology 26( 1). 118-132 Delricu. 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