1. Introduction
Le terme « Fièvres hémorragiques virales, (FHV) » définit un ensemble des maladies
graves, parfois associées à des signes hémorragiques, causées par différents virus dont le
« virus d’Ebola ».
La Fièvre Hémorragique Ebola (FHV Ebola) survient principalement dans les villages isolés
d’Afrique centrale et d’Afrique de l’ouest, à proximité des forêts ombrophiles tropicales.
Après une incubation de 2 à 21 jours (5 à 12 jours dans la plupart des cas), la maladie
commence par une forte fièvre, une diarrhée qui peut être sanglante et des vomissements. Les
céphalées, les hoquets, les nausées et les douleurs abdominales sont courants. D’autres
symptômes peuvent survenir : conjonctives injectées, dysphagie, symptômes hémorragiques
(épistaxis, hémorragies gingivales, hématémèse, méléna ou purpura). La létalité est élevée et
varie entre 50 à 90%.
Le virus d’Ebola se transmet par contact direct avec des liquides physiologiques infectés
comme le sang, la salive, les vomissures, les selles et peut-être la sueur. Le contact avec le
matériel contaminé est associé avec un risque d’infection.
Le diagnostic est difficile sans l’aide d’un laboratoire, mais les éléments épidémiologiques
doivent y faire penser (zone d’endémie d’Ebola, taux de létalité élevé chez les adultes, etc.).
Il n’existe pas de traitement spécifique. Toutefois, la déshydratation grave entraîne de
nombreux décès lors d’une épidémie d’Ebola. On administre aux malades un traitement
symptomatique, en prenant soin de maintenir leur hydratation et en réduisant au maximum les
traumatismes – en particulier les injections ou les interventions parentérales.
L’observance des mesures générales d’hygiène reste le moyen de prévention de cette maladie
et du contrôle de l’infection.
La première épidémie de FHV Ebola fut rapportée en RDC à Yambuku dans la province de
l'Equateur en 1976. Un autre cas isolé survint en juin 1977 chez une petite fille de 9 ans
vivant à Tandala, une localité de RDC, située à 325 km de Yambuku.
En 1995, l’épidémie est réapparue dans la ville de Kikwit et ses environs dans la province
du Bandundu. Elle fut d'une plus grande ampleur, caractérisée par une forte létalité et
prévalence car elle sévit dans une ville très peuplée où la promiscuité était propice aux
contaminations interhumaines. Et depuis, plusieurs autres épidémies ont sévit dans les Zones
de santé de Mweka (province du Kasaï-Occidental), le District de Haut-Uélé (Province
Orientale) et dans d’autres Pays du monde comme le montre le tableau ci-dessous.