Photomultiplicateur ou PM (Photomultiplier): capteur de lumière très sensible (en général au photo-
électron) et très rapide (temps de montée ~ ns). L’amplification du signal se fait, après la photocathode, par
une succession de dynodes placées à des potentiels croissant.
Dynode : chacune des anodes internes d’un PM et servant petit à petit à l’amplification du signal.
Post-impulsion (Back pulsing) : un PM dont le vide n’est pas parfait, contient des atomes dont les électrons
peuvent être excitées et ces électrons, en revenant sur leur couche de masse, créer des photons qui vont à
leur tour créer un nouveau signal (sur la photocathode) : donc un deuxième pulse, après le premier - celui
réellement intéressant-. Moins le vide sera parfait, plus le nombre de post-impulsions sera grand.
Retour de flux magnétique (return yoke) : les lignes de champ magnétique sont des lignes continues et
dans le cas d’un aimant solénoïdal, les lignes de champ externes à celui-ci sont parfois « canalisées » dans
des matériaux magnétiques –Fe–, donc à fort mu, entourant l’aimant. Cet arrangement permet de ne pas
perturber l’électronique d’autres détecteurs et est parfois équipé de détecteur à muon (qui seront disposés
entre ces plaques de Fe).
Fer instrumenté (instrumented iron) : Fer servant au retour du champ magnétique d’un aimant et équipé de
détecteur de particules. En général, le fer instrumenté est situé à la périphérie des détecteurs et sert de
spectromètre à muons.
« Apprentissage » d’un aimant supraconducteur par quench (magnet training) : dans le cas des aimants
supraconducteurs, lors de leur fonctionnement, ceux-ci sont soumis à des forces électromagnétiques
importantes (de l’ordre de la tonne/mètre). Au cours des premières montées en courant, l’aimant peut subir
de petites déformations sous l’action de ces forces, créant ainsi des échauffements locaux, faisant perdre la
supraconduction. On dit alors que l’aimant « quench ». Le courant est remis à zéro puis remonté, et peut en
général monter à des valeurs plus élevées : il subit ainsi un « apprentissage » (training).
Chambre à dérive (drift chamber): détecteur à gaz ou le passage d’une particule crée des électrons
d’ionisation qui seront détectées après dérive sur un fil d’anode et dont les paramètres d’utilisation sont tels
que le détecteur puisse détecter le point de passage des particules avec une précision de l’ordre de ~100
microns. Ainsi ce qui est mesuré est le temps de dérive des électrons d’ionisation vers la cathode a partir
d’un temps de référence fourni par exemple par un scintillateur externe. Ce temps de dérive est une fonction
de la position du passage de la particule incidente.
Calorimètre (calorimeter) : les calorimètres sont des détecteurs qui absorbent complètement les particules
incidentes et mesurent leur énergie. Ils sont constitués de matériaux lourds : par ex. Plomb pour les
calorimètres électromagnétiques (EM) qui mesurent les électrons et les photon ; par ex. Fer pour les
calorimètres hadroniques (Had). Les particules incidentes provoquent de multiples interactions dans ces
matériaux ; ces gerbes de particules dont l’importance est fonction de l’énergie incidente sont détectées par
le milieu sensible du calorimètre qui peut être de l’argon liquide ou du scintillateur. Certains calorimètres
(ex. CMS) utilisent un matériau lourd lui-même scintillant. Les caractéristiques principales d’un calorimètre
sont : l’acceptance, la résolution, la profondeur exprimée en longueur de radiation (EM) ou longueur
d’interaction (Had). L’utilisation de calorimètres est la seule façon réaliste de mesurer l’énergie des
particules neutres de haute énergie (photons, neutrons).
A noter, qu’au niveau du sol, l’épaisseur d’atmosphère est de ~23X0 (ce qui est mis à profit par les
expériences au sol cherchant à détecter des rayons cosmiques).
Détecteur de pied de gerbe (preshower) : élément de calorimétrie placé devant le calorimètre lui-même.
Ce détecteur possède une segmentation fine et sert à identifier les électrons.