JCGE'08 LYON, 16 et 17 décembre 2008 Maximisation de la Puissance Produite par une Génératrice Asynchrone Double Alimentation d’une Eolienne par Mode Glissant d’Ordre Supérieur B. Beltran Université de Brest, EA 4325 LBMS, IUT de Brest – Rue de Kergoat – CS 93837, 29238 Brest Cedex 03 Résumé—L’énergie éolienne possède de nombreux avantages, elle ne pollue pas et c’est une source inépuisable. Cependant, le coût de cette énergie est encore trop élevé pour concurrencer les sources fossiles traditionnelles, notamment sur les sites moins ventés. Le rendement d’une éolienne dépend essentiellement de trois paramètres : la puissance du vent, la courbe de puissance de la turbine et l’habilité de la génératrice à répondre aux fluctuations du vent. Cet article propose alors une commande robuste de la génératrice asynchrone double alimentation d’une éolienne qui permet d’optimiser sa production, c'est-à-dire améliorer la qualité de l’énergie produite et son rendement énergétique. La commande proposée ; à savoir un mode glissant d’ordre supérieur, a été validée sur une éolienne tripale de 1.5-MW en utilisant le simulateur FAST du NREL (National Renewable Energy Laboratory). NOMENCLATURE v ρ R Pa Ta λ Cp(λ) Cq(λ) ωmr ωmg Tg Tls Ths Kg Kr Kt Jr Jg Jt V (I) = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = Vitesse du vent (m/sec) ; Densité de l’air (kg/m3) ; Rayon du rotor (m) ; Puissance aérodynamique (W) ; Couple aérodynamique (Nm) ; Vitesse spécifique ; Coefficient de puissance ; Coefficient de couple ; Vitesse du rotor/partie mécanique (rad/sec) ; Vitesse du générateur/partie mécanique(rad/sec) ; Couple de la génératrice (Nm) ; Couple en basse vitesse (Nm) ; Couple en grande vitesse (Nm) ; Coefficient de rigidité/génératrice (Nm/rad sec) ; Coefficient de rigidité/rotor (Nm/rad sec) ; Coefficient de rigidité total (Nm/rad sec) ; Inertie du rotor (kg m2) ; Inertie de la génératrice (kg m2) ; Inertie totale (kg m2) ; Tension (courant) (V, A) ; P (Q) = φ = Tem = Rs (Rr) = Ls (Lr) = M = σ = θr = ωr (ωs) = g = p = Puissance active (réactive) ; Flux (Wb) ; Couple électromagnétique (Nm) ; Résistance statorique (rotorique) (Ω) ; Inductance statorique (rotorique) (H) ; Inductance mutuelle (H) ; Coefficient de fuites, σ = 1 – M2/LsLr ; Rotor position ; Vitesse angulaire (vitesse synchrone) ; Glissement ; Nombre de paire de pôles. I. INTRODUCTION Le développement durable et les énergies renouvelables suscitent aujourd’hui l’intérêt de plusieurs équipes de recherches. Ainsi, le développement des éoliennes représente un grand investissement dans le domaine de la recherche technologique. Ces systèmes qui produisent de l’énergie électrique à partir du vent peuvent constituer une alternative technologique et économique aux différentes sources d’énergies épuisables. D'ailleurs, la croissance de l'industrie éolienne mondiale est de l'ordre de 30 % par an depuis le début des années 2000 (Fig. 1) [1]. L’utilisation des aérogénérateurs présente des avantages importants. En effet, ils sont pour l'instant l'un des moyens les plus écologiques d'obtenir de l'électricité et cette source est inépuisable. Cependant le coût de l'énergie éolienne est encore trop élevé pour concurrencer les sources traditionnelles. De nombreux travaux de recherche sur la commande d’éoliennes ont été menés. Grâce à eux, les dernières générations d'éoliennes fonctionnent avec une vitesse variable et disposent d'une régulation pitch [2]. Nous pouvons modifier ainsi la vitesse de rotation et l’angle de calage de chacune des pales, nous permettant ainsi d'améliorer la production de l'aérogénérateur. Néanmoins, il reste encore à introduire plus d’intelligence dans le fonctionnement des aérogénérateurs. Fig. 1. Croissance mondiale de la capacité installée d'énergie éolienne [1]. JCGE'08 LYON, 16 et 17 décembre 2008 Le coefficient de puissance est défini par le ratio de la puissance capté par la turbine sur la puissance du vent. L'objectif de cet article est de proposer une commande robuste de la génératrice qui puisse optimiser la production de l'éolienne c'est-à-dire, améliorer la qualité de l'énergie produite et le rendement énergétique. Mais aussi de diminuer les charges mécaniques de fatigue, qui aurait pour conséquence de rendre possible la fabrication d'aéroturbines plus légères améliorant de ce fait la productivité. La commande doit donc tenir compte du comportement du système dans son ensemble. De même, les perturbations provenant du vent doivent également être considérées. L’aérogénérateur étudié est une éolienne tripale à axe horizontal et régulation pitch utilisant une Génératrice Asynchrone Double Alimentation (GADA). En effet, le but étant de réduire les coûts, la puissance transitant par les convertisseurs est moindre pour cette configuration en comparaison avec une génératrice asynchrone à cage ou synchrone. La stratégie de commande proposée, schématiquement illustrée par la Fig. 2, se décompose alors en deux principaux blocs : 1) Le bloc MPPT (Maximum Power Point Tracking) qui se charge de générer la référence du bloc contrôle ; 2) Le bloc contrôle (par mode glissant du 2nd ordre) qui commande la GADA à travers le convertisseurs. Cp = λ= Rωr v Pa = ωmr Ta (5) Des équations ci-dessus, on peut déduire l’expression du couple aérodynamique. 1 Ta = ρπR 3Cq (λ)v 2 2 (6) Dans ce qui suit, le couplage mécanique est décrit. En prenant en compte les coefficients de rigidité et d’amortissement, nous obtenons les équations suivantes. mr = Ta − K r ωmr − Br θmr − Tls ⎧⎪ J r ω ⎨ ⎪⎩ J g ωmg = Ths − K g ωmg − Bg θmg − Tem ng = La puissance captée par l’éolienne est alors ωmg ωmr = Tls Ths (8) En utilisant les équations précédentes on obtient (2) Multiplicateur mr = Ta − K t ωmr − Bt θmr − Tg Jt ω Réseau 50 Hz Puissance statorique GADA Convertisseur PWM I Génératrice Convertisseur PWM II Réseau Puissance rotorique u ωr Puissance vn v1 Turbine v2 MPPT (7) Le rapport de multiplication est défini par (1) 1 ρπR 2 C p (λ )v3 2 (4) La puissance captée par l’éolienne peut être exprimée par La modélisation de la turbine est inspirée de [3-4]. La puissance disponible du vent traversant une surface Av est définie par Pa = (3) Cp est fonction de la vitesse spécifiqueλ définie par II. MODELISATION DE LA TURBINE 1 Pvent = ρAv v3 2 Pa Pvent Ir Tem Commande par Mode Glissant du 2nd Ordre Vitesse Fig. 2. Principe de la stratégie de commande. v (9) JCGE'08 LYON, 16 et 17 décembre 2008 ⎧ J t = J r + ng2 J g ⎪ 2 ⎪ K t = K r + ng K g avec ⎨ 2 ⎪ Bt = Br + ng Bg ⎪ ⎩Tg = ng Tem (10) Etant donné que la rigidité est très faible, on pourra la négliger .L’expression de la dynamique de la turbine devient alors mr = Ta − K t ωmr − Tg Jtω (11) III. LE BLOC MPPT Ta = k ω2 , avec k = C p max 1 πρR 3 3 2 λ opt (12) Où λopt est la vitesse spécifique qui nous permet de maximiser la puissance captée. La loi de contrôle standard applique ce couple au niveau du générateur. Le but de la stratégie de commande proposée est de permettre que le couple voulu pour optimiser le rendement soit belle et bien fourni par la génératrice asynchrone double alimentation Tg. IV. MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE DOUBLE ALIMENTATION La génératrice asynchrone double alimentation est classiquement modélisée dans le repère de Park, donnant lieu aux équations suivantes [6]. Fig. 3. Coefficient de puissance [5]. Puissance disponible Cp = 0.593 (Limite de Betz) Puissance (MW) Le couple de référence issue du bloc MPPT doit répondre à deux problématiques : la maximisation de la puissance et la gestion des zones de fonctionnement de l’éolienne [4]. Le ratio entre la puissance extraite du vent et la puissance totale théoriquement disponible présente un maximum défini par la limite de Betz. Cette limite n'est en réalité jamais atteinte et chaque éolienne est définie par son propre coefficient de puissance exprimé en fonction de la vitesse relative représentant le rapport entre la vitesse de l'extrémité des pales de l'éolienne et la vitesse du vent. La Figure 3 illustre un exemple de courbes de puissance d’une éolienne [5]. D’autant plus, que pour extraire de manière efficace la puissance du vent, tout en maintenant en sécurité le régime, l’éolienne doit être exploitée selon les 3 zones, qui relient la vitesse du vent, la vitesse maximale du rotor admissible, et la puissance désirée (Fig. 4). Dans zone I, l’éolienne est arrêtée car le vent n’est pas assez fort pour que la production d’énergie soit rentable vis-à-vis de l’énergie de fonctionnement. Dans la zone II de fonctionnement, l’aérogénérateur fonctionne en charge partielle. Ici l’objectif est d’optimiser le rendement énergétique. Ainsi, la vitesse de rotation évolue en fonction de la vitesse du vent de sorte à se maintenir dans le point de fonctionnement de rendement aérodynamique maximal. Le but étant que le coefficient de puissance soit toujours optimum. La zone III, vent fort, correspond au fonctionnement à pleine charge. Il faut limiter la puissance afin de ne pas abîmer le système. Pour garantir le rendement maximum de la turbine, il faut maintenir le coefficient de puissance à son maximum. Puissance du vent Cp = 1 Région III Puissance d’aérogénérateur non idéal Cp = 0.412 Région II Région I Vitesse du vent (m/sec) Fig. 4. Courbe typique de la puissance extraite par une éolienne en fonction de la vitesse du vent d ⎧ ⎪Vsd = Rs I sd + dt φ sd − ωs φsq ⎪ ⎪V = R I + d φ + ω φ s sq sq s sd ⎪ sq dt ⎪ ⎪Vrd = Rr I rd + d φrd − ωr φrq dt ⎪ ⎪⎪ d ⎨Vrq = Rr I rq + φrq + ωr φrd dt ⎪ ⎪φsd = Ls I sd + MI rd ⎪ ⎪ φsq = Ls I sq + MI rq ⎪ φrd = Lr I rd + MI sd ⎪ ⎪ φrq = Lr I rq + MI sq ⎪ ⎪⎩Tem = pM ( I rd I sq − I rq I sd ) (13) Pour des raisons évidentes de simplifications, un référentiel d-q lié au champ tournant statorique et un flux statorique aligné sur l’axe d ont été adoptés [7]. De plus, la résistance statorique peut être négligée étant donné que c’est une hypothèse réaliste pour les génératrices utilisées dans l’éolien [6]. Partant de ces considérations, on obtient le système d’équations suivant. JCGE'08 LYON, 16 et 17 décembre 2008 ⎧ ⎛ vrd − Rr I rd + g ωs σLr I rq ⎞ 1 ⎜ ⎪ dI rd ⎟ ⎪ dt = σL ⎜ − M d φsd ⎟ r ⎜ ⎟ ⎪ Ls dt ⎝ ⎠ ⎪ ⎪ ⎛ vrq − Rr I rq − g ωs σLr I rd ⎞ ⎨ dI rq 1 ⎜ ⎟ = M ⎪ ⎜ ⎟ φsd σLr ⎜ − g ωs ⎪ dt ⎟ Ls ⎝ ⎠ ⎪ ⎪ M ⎪Tem = − p φsd I rq Ls ⎩ En posant G1 et G2 telles que (14) La commande de l’aérogénérateur (la génératrice asynchrone double alimentation) doit être un compromis entre maintenir le rendement optimum à chaque instant (stratégie MPPT) et limiter les oscillations du couple qu’engendrent cette maximisation permanente [8]. La consigne de puissance réactive sera maintenue nulle de façon à garder un facteur de puissance unitaire côté stator. Dans un repère diphasé quelconque, la puissance réactive statorique d'une génératrice asynchrone s'écrit (15) L'adaptation de cette équation à nos hypothèses simplificatrices donne Vφ VM Qs = s s − s I rd Ls Ls La puissance réactive désirée est Qs = 0. (16) (17) En utilisant ces équations, nous obtenons les consignes suivantes I rd _ ref = Vs ωs M (18) La stratégie de commande proposé utilise l’algorithme dit super twisting algorithm [9]. Dans ce cadre, Nous considérons les erreurs suivantes. ⎧⎪eI rd = I rd − I rd _ ref ⎨ ⎪⎩ eTem = Tem − Tref ⎞ ⎟ − Tref ⎠ Alors il vient que V. STRATEGIE DE COMMANDE PAR MODE GLISSANT DU SECOND ORDRE Qs = Vsq I sd − Vsd I sq ⎧ M d φsd ⎞ 1 ⎛ ⎪G1 = ⎜ − Rr I rd + g ωs σLr I rq − ⎟ − I rd _ ref L Ls dt ⎠ σ r ⎝ ⎪ ⎨ ⎛ M M ⎪ ⎪G2 = − p σL L φ s ⎜ − Rr I rq − g ωs σLr I rd − g ωs L φsd s r s ⎝ ⎩ (19) 1 ⎧ eI rd = Vrd + G1 ⎪ L σ ⎪ r ⎨ M ⎪ e = −p φsVrq + G 2 ⎪⎩ Γem σLs Lr (21) Considérons maintenant la commande suivante. 1 ⎧ 2 ⎪Vrq = y1 + B1 eTem Sgn(eTem ) ⎪ ⎪ y1 = +B2Sgn(eTem ) ⎨ 1 ⎪V = y − B e 2 Sgn(e ) 2 3 Ird Ird ⎪ rd ⎪ y = −B Sgn(e ) 4 Ird ⎩ 2 (22) Avec les constantes positives B1, B2, B3, B4, Φ1, et Φ2 qui satisfont les inégalités suivantes. B ⎧ G1 < Φ1 ⎪ ⎪ M φ s Φ1 ⎪ B1 > p σLs Lr ⎪ ⎪ 4 Φ ( B + Φ1 ) ⎪ B2 2 ≥ 2 12 1 σ Lr ( B1 − Φ1 ) ⎪ ⎨ ⎪ G 2 < Φ 2 ⎪ ⎪B > Φ2 ⎪ 3 σL r ⎪ ⎪ 2 4Φ 2 ( B3 + Φ 2 ) ⎪ B4 ≥ 2 2 σ Lr ( B3 − Φ 2 ) ⎩ B B B (23) Ainsi nous garantissons la convergence de eIrd et eTem vers 0 respectivement en un temps fini tIrd et tTem, respectivement. Par conséquent, nous aurons Nous obtenons alors ⎧⎪ I rd _ ref = I rd , ∀t > t I rd ⎨ ∀t > tTem ⎪⎩Tref = Tem , ⎧ M d φsd ⎞ 1 ⎛ ⎪eIrd = ⎟ − I rd _ ref ⎜Vrd − Rr I rd + gωs Lr σIrq − Ls dt ⎠ σLr ⎝ ⎪ ⎪ (20) ⎨ ⎛Vrq − Rr I rq − gωs Lr σ⋅ ird ⎞ M ⎟ ⎜ ⎪ ⎟ − Tref ⎪eTem = − p σL L φs ⎜ − gω M φ s sd s r ⎟ ⎜ ⎪⎩ Ls ⎠ ⎝ La stratégie de commande par mode glissant du 2ème ordre élaborée répond aux objectifs décrits dans l’introduction c'est-à-dire qu’elle est robuste. Elle augmente donc la fiabilité, elle améliore le rendement énergétique et avec le peu de broutement qu’elle engendre, elle limite le stress mécanique sur l’ensemble de la transmission de l’éolienne. JCGE'08 LYON, 16 et 17 décembre 2008 VI. RESULTATS DE VALIDATION AVEC LE SIMULATEUR FAST Fréquence La stratégie de commande par mode glissant d’ordre supérieur a été validée en utilisant le simulateur FAST du NREL (National Renewable Energy Laboratory) [10-12]. Le code FAST (Fatigue, Aerodynamics, Structures, and Turbulence) Code est un simulateur d’éolienne à deux ou trois pales. Ce simulateur a été choisi pour la validation car il a été évalué et certifié par Germanischer Lloyd [13]. FAST a été développé en Fortran mais peut être interfacé avec Simulink comme ce fut cas dans notre étude (Figs. 5 et 6). La stratégie de commande a été appliquée à la turbine WP 1.5-MW du NREL (Fig. 7) dont les caractéristiques sont données dans le Tableau 1. La génératrice asynchrone double alimentation équipant cette éolienne est caractérisée par les paramètres donnés dans le Tableau 2. Nombre de paires de pôles 2 Résistance statorique 0.005 Ω Inductance statorique 0.40744 mH Résistance rotorique 0.0089 Ω Inductance rotorique 0.29921 mH Mutuelle inductance 0.0016 mH 50 Hz TABLE 2. LA GENERATRICE ASYNCHRONE DOUBLE ALIMENTATION. La modélisation de la génératrice asynchrone double alimentation a été faite sous Simulink. Ce modèle a alors été couplé au bloc FAST (turbine) afin de tester la stratégie de commande proposée. Afin de démontrer l’intérêt de celle-ci, ces performances ont été comparées à ceux d’autres techniques [7], [14]. Dans un contexte de commande d’une génératrice asynchrone double alimentation pour éolienne, celle fixant la puissance active est généralement utilisé [7], [14]. Ps = Pref ⇒ I rq _ ref = − Ls Pref Vs M (24) Le problème avec ce type de commande est l’impossibilité de converger précisément vers le couple désirée par la stratégie MPPT (Fig. 8). En effet, la puissance active n’est pas identique à celle par la GADA. Une autre méthode consiste à utiliser l’équation suivante déduite de la § IV. Fig. 5. Block de la turbine FAST. I rq _ ref = − (25) Le même problème persiste avec cette commande. En effet, les nombreuses simplifications effectuées notamment le fait que le flux soit considéré constant ne nous permettent pas de suivre la stratégie MPPT (Fig. 9). Par contre, la commande par mode glissant d’ordre 2 permet de converger précisément vers la valeur donnée par la stratégie MPPT entraînant ainsi une amélioration du rendement de la génératrice (Figs. 10 et 11). Couple (kNm) Fig. 6. Modèle Simulink de la turbine. Ls ωs Tref pMVs Temps (sec) Fig. 8. Couple de référence (haut/bleu) et réel (bas/vert). Nombre de pales 3 Diamètre du rotor 70 m Hauteur 84.3 m Puissance désirée 1.5 MW Inertie de la turbine 4.4532×105 kg m2 TABLEAU 1. L’EOLIENNE WP 1.5 MW. Couple (kNm) Fig. 7. Illustration d’une éolienne de1.5 MW. Temps (sec) Fig. 9. Couple de référence (haut/bleu) et réel (bas/vert). JCGE'08 LYON, 16 et 17 décembre 2008 Courant Ird (A) La stratégie élaborée et présentée dans cet article ; à savoir un mode glissant d’ordre 2, répond aux objectifs décrits dans l’introduction c'est-à-dire qu’elle est robuste donc elle augmente la fiabilité, elle améliore le rendement énergétique, et avec le peu de broutement qu’elle engendre, elle limite le stress mécanique sur l’arbre de transmission. Temps (sec) Couple (kNm) Fig. 10. Courant rotorique Ird de référence (bleu) et réel (vert). Temps (sec) Fig. 11. Couple de référence (haut/bleu) et réel (bas/vert). Les performances obtenues sont très satisfaisantes comme le montre la poursuite de trajectoire et la convergence très rapide du courant rotorique et du couple désirée. De plus, la Fig. 11 montre bien que le couple sur l’arbre ne subit pas de phénomène de broutement limitant ainsi le stress mécanique sur l’ensemble de la transmission de l’éolienne. VII. CONCLUSION Une pratique commune d’aborder le problème de la commande de génératrices d’éoliennes est d’utiliser une approche par linéarisation. Toutefois, dû à des conditions de fonctionnement stochastiques, et à d’inévitables incertitudes inhérentes au système, de telles stratégies de commande se payent au prix d’un système aux performances appauvries et fiabilité diminuée. D’où, le recours à une stratégie de commande non linéaire et robuste pour la prise en compte de ces problèmes [15]. REFERENCES [1] R. Thresher et al., “The status and future of wind energy technology,” IEEE Power & Energy Magazine, vol. 5, n°6, pp. 34-46, November/December 2007. [2] M.E.H. Benbouzid et al., “The state of the art of generators for wind energy conversion systems,” in Proceedings of ICEM'06, Chania, Crete Island, Greece, September 2006. [3] Y.D. 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