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NOTIONS ÉLÉMENTAIRES
DES
SCIENCES N A T U R E L L E S
ET
PHYSIQUES.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
Les
formalités
propriété
revêtus
ont
exigées
été
de la griffe
remplies
de
par
la
loi
: tous
les
pour
M.
naturelles
la
sont
l'auteur.
Ayant examiné l'ouvrage intitulé : Notions
des Sciences
assurer
exemplaires
et physiques,
5
e
élémentaires
partie : Zoologie,
par
nous n'y avons rien trouvé de contraire
à la foi ou aux bonnes mœurs. En conséquence, nous en
approuvons l'impression.
Liège, le 21 octobre 18i4.
CHARLES MOBRES,
H.-J. JÀCQUEMOTTE, vie. gén.
3nipvimme ûe £. Çonnl,
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
MItfSS ÉLÉMENTAIRES
DF:S
SCIENCES NATURELLES
ET PHYSIQUES.
A P P L I C A B L E S
A U X
L'SACES
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VII! :
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PRESCH1T PAU
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25
L'ARTICIE 34-
DE LA LOI
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i E 1842,
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divisé e n 5 parties j
A L'USAGE DES ÉCOLES PRIMAIRES DE BELGIQUE
;
P a r
Charles
M O R U E S ,
Docteur en sciences et rn médecine, p
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r ordiniire de la faculté
des sciences de l'université de Liês;c, ititmlire dr-s aciiiérnica impériales,
rciyalca im
du Bruxelles, Orcslau, Dublin,
Flurpnce , M
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d , tYaplcs, PaduuC,
Roms, Turin, etn^
etc.
pnn(ificalcH
La Religion est Paniic dos
est le premier juircur.
Instruction
pasloride
lïelgique,
5mo p t ; e
a r
sciences
dont Dieu
des Eveqv.es
de
1845.
ZOOLOGIE.
t
&tnx
elles
y
LIBRAIRIE DE DEPREZ-PARENT, HUE DE LA VIOLETTE,
I'. PARENT, ÉDITEUR.
i845.
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PRÉFACE.
On pourrait écrire un livre entier sur l'ulililé de la
logie
ou Histoire
naturelle
des animaux
Zoo-
: il suffira de rappe­
ler ici que les êtres animés abondent dans les airs, dans les
eaux, sur la lerre et jusque dans les plantes ou le corps des
animaux eux-mêmes. L'homme vil dans le sein de la nature ;
il a besoin de connaître
les êtres au milieu desquels il se
trouve incessamment et auxquels il demande ses espèces do­
mestiques, ses bêles de charge ou de somme, ses gardiens
ou ses amis, ses messagers, ses troupeaux, ses aliments, ses
vêtements, mille objets employés par l'industrie et les arts;
il a besoin de connaître en un mot !e règne auquel il appar­
tient lui-même par son organisation
s'en
physique,
autant qu'il
éloigne par ses facultés intellectuelles et morales, par
sa parole, sa perfectibilité
indéfinie et par les dons d'une
révélalion qui le conduit à la connaissance de Dieu, l'auteur
de toutes
ces merveilles du mande animé.
donc nier que
On ne saurait
l'élude de la science qui s'occupe des
ani­
maux ne soit une des plus utiles, une des plus indispensables.
On s'est souvent contenté pour l'enseignement
du
récit
des
mœurs
de
quelques
espèces
primaire
particulières,
coin nie du castor, de l'éléphant, de l'abeille ou de la fourmi.
Mais, ces fragments ne sont pas plus des éléments de l'his­
toire naturelle des animaux, que l'épisode, la relation d'un
événement quelconque ne constituent l'histoire. Ce qu'il y a
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VI
d'essentiel dans l'étude d'une Zoologie
utile, applicable aux
besoins de la vie, c'est l'exposition de ce cadre varié et pro­
gressif qui embrasse le monde anime' tout entier et fait mon­
ter ou descendre l'esprit du lecteur de l'animalcule infusoire
à l'homme, ou de celui-ci au ciron.
Dans cette
petite Zoologie,
j'ai eu en
vue
la science
d'une part, la patrie d'une autre; et chaque fois que je l'ai
pu, j'ai préféré parler des animaux du pays et de ceux qui y
ont été introduits. La Faune
belge
de mon honorable
con­
frère, M. Kdmond De Selys-Longchamps, m'a été particuliè­
rement utile pour la citation de nos espèces indigènes, et je
manquerais a mon devoir, si je ne le disais ici hautement,
le rappellerai encore que j'ai suivi pour la Zoologie
che que j'ai adoptée pour la Minéralogie
et la
la mar­
Botanique,
c'est-à-dire que cet ouvrage, quelque élémentaire qu'il soit,
esL cependant d'accord avec l'enseignement tel qu'il est et
doit être dans l'instruction moyenne
et l'instruction
supé­
rieure, le collège et l'université, de sorte que l'école pri­
maire n'a pas besoiu de fausser la science, comme elle ne
l'a lait que trop souvent, pour la rendre réellement élémen­
taire et la mettre à la portée des plus jeunes intelligences.
La Zoologie
n'est plus ce qu'elle a été autrefois, une sèche
nomenclature d'espèces et de leurs caractères : elle est de­
venue aujourd'hui un résultat de l'élude de
l'organisation,
une conséquence de l'anatomie et de la physiologie.
pourquoi j'ai consacré une p3rtie de ce petit Manuel
C'est
a l'ex­
position de la structure de nos organes et du jeu de leurs
fonctions. Cette marche m'a paru réaliser en partie le pré­
cepte du sage : NOSCE T E IFSUSI, connais-loi
toi-même.
Liège, ce 25 octobre 184 L
CH.
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MOMIES.
DES
SCIENCES NATURELLES
ET
PHYSIQUES.
PREMIÈRE LEÇON.
LE RÈGNE ANIMAL.
DE
L'ANIBAL,
DES
TISSUS,
DES
ORGANES
El
DE
LEL'RS
FONCTIONS.
A u t a n t i l est facile de distinguer l'animal do la plante,
quand on prend l'un et l'autre dans les classes
de ces
êtres où l'organisation est compliquée, c o m m e le chêne
ou le blé d'un coté et le chien ou l'écrevisse de l'autre,
autant il est difficile de reconnaître l'animal du végétal
dans les limites inférieures des deux règnes, dans cette
série d'êtres à forme singulière, comme l'éponge, l'oscil­
latoire ou les conferves de nos fontaines. L'animal et le
végétal sont tous d e u x des êtres vivants et organisés,
c'est-à-dire qu'ils possèdent, tous d e u x , des organes ou
des instruments de la v i e ; mais le premier a de plus que
le second la propriété de sentir, ta conscience de sa propre
existence
et la faculté de se m o u v o i r tout entier
l'espace (la locomotivetè),
ses organes.
dans
ou tout au moins de mouvoir
L e mouvement
est déjà
visible dans
les
éponges, mais nous devons faire remarquer que si la sen­
sibilité ou la propriété de sentir a été regardée
z
.
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1
comme
un
attribut général des a n i m a u x , c'est qu'on a d ù l'ad­
mettre chez plusieurs où pourtant l'on n'a
des nerfs,
organes
de cette propriété,
pas reconnu
de sorte que la
différence positive entre les a n i m a u x et les plantes est
quelquefois une pure convention entre les h o m m e s ,
dans
cette question les vrais savants doutent plus
et
que
le vulgaire.
On est donc convenu d'appeler
animal
tout être o r g a ­
nisé et v i v a n t qui se nourrit, se m e u t et sent.
On voit déjà qu'il ne faut point j u g e r d e l à nature végé­
tale ou animale d'un être par sa forme, puisqu'il y a des
animaux
qui ont absolument la forme
branchue
arbre, ou celle d'un c h a m p i g n o n , ou d'une
a-t-on n o m m é ces êtres des
fleur.
ou
animaux-plantes
d'un
Aussi
zoophytes
de d e u x mots grecs qui expriment cette idée. L e corail
et les polypiers en sont des e x e m p l e s . Si donc la forme
ne peut nous instruire sur u n tel sujet,
nous
sommes
obligés de demander des idées plus exactes a u x sciences
qui ont
pour étude l'organisation
l'anatomie,
science de la vie,
Le
RÈGNE
elle-même.
science des d i s s e c t i o n s ,
ANIMAL
à la
C'est à
physiologie,
qu'on a recours dans ces difficultés.
comprend donc tous les a n i m a u x et
la science qui nous apprend à les connaître est la
zoologie, mot tiré d u grec et q u i signifie discours sur les animaux. On a tort, en B e l g i q u e , de regarder Ykistoire
naturelle c o m m e l'équivalent de la zoologie. Cette science
n'est qu'une partie de l'histoire naturelle, doctrine beau­
coup plus vasle et qui embrasse la nature entière, par
conséquent tous les êtres créés, c o m m e la terre, les mi­
néraux,
les plantes, les a n i m a u x ,
l'homme
lui-même
considéré comme être matériel, etc..
Si la botanique
est,
c o m m e nous l'avons dit dans la
quatrième partie de cet ouvrage (p. 2 ) , la traduction en
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fleurs de la pensée de D i e u , nous devons reconnaître aussi
que la zoologie n'est q u e la traduction en êtres animés
de la pensée de l'être infini qui a peuplé le monde de
merveilles et q u i a su développer dans le moindre ciron
et l'animalcule microscopique,
une richesse d'organisa­
tion bien propre à confondre notre orgueil. C'est pour­
quoi l'étude de cette science ramène incessamment l'es­
prit vers l'adoration de cette puissance infinie, vers sa
bonté et sa sagesse.
Elle nous montre c o m m e n t notre
propre corps est formé et c o m m e n t nous nous rapprochons
des a n i m a u x sous le rapport de nos besoins et de notre
organisation ; elle est utile ainsi à la médecine, à l ' a n a ­
tomie, à la physiologie. Elle nous apprend à distinguer
les différentes espèces animales dont nous tirons p a r t i ,
c o m m e le c h e v a l , le bœuf, l'abeille, la cochenille, et con­
duit de cette manière à l'art
vétérinaire, à
l'économie
rurale et à plusieurs professions utiles. Enfin, dans u n
grand nombre d'arts
et de métiers nous employons des
produits d ' a n i m a u x , et par conséquent it est nécessaire
de savoir distinguer leurs e s p è c e s , leurs variétés , d'ap­
précier leurs mœurs et de veiller à leur entretien. Q u e l ­
q u e f o i s , des a n i m a u x
sont n u i s i b l e s ,
c o m m e nous
le
voyons tous les jours par les d é g à t s d o n t quelques espèces
sont cause en a g r i c u l t u r e ; d'autres
sont malfaisantes ;
ceux-ci s'établissent dans nos demeures ou dévorent nos
comestibles, nos vêtements, etc. ; c e u x - l à prennent notre
propre corps pour logement ou pour proie, de sorte que
dans les usages
ordinaires
de la vie les
connaissances
zoologiques sont réellement indispensables.
Les a n i m a u x sont innombrables, et tous les jours les
recherches suivies
des naturalistes
en font
découvrir
de n o u v e a u x . L a surface de la terre, l'air, les eaux douces
et l'Océan en sont peuplés. Les
instruments
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d'optique,
_
4
—
c o m m e la loupe et le microscope, en ont fait reconnaître
encore des légions nombreuses qui échappaient à
nos
y e u x privés de ces m o y e n s . T o u s , depuis l ' h u m b l e m o ­
nade, grande d'un
trois centième de millimètre et qui
grouille dans u n e gouttelette
ce roi de la
création
d'eau, jusqu'à
visible,
constituent
l'homme,
une
chaîne
i m m e n s e , infiniment variée, quoique ces variations n e d é passent pas certain es limites, mais disposée de manière que
chaque espèce, par la prévoyance de Celui qui l'a créée,
pourvoit aisément à ses besoins. C'est
ce q u i constitue
une des phases de l'harmonie de la nature.
Les a n i m a u x ont dès organes
pour vivre, c'est-à-dire
des i n s t r u m e n t s qui exécutent les fonctions de la v i e ,
comme des
membres, des
ailes, des nageoires pour se
m o u v o i r , un estomac et un canal alimentaire pour digérer,
des vaisseaux pour charrier le sang, etc. Ces organes sont
fort
n o m b r e u x , mais
(Botanique,
tous ces organes
tissus,
il en
est ici c o m m e
des plantes
p . 2) : telle est la puissance du Créateur que
sont formes d'un fort petit nombre de
c'est-à-dire de trames de ces parties v i v a n t e s .
De Y albumine
ou cette substance qui forme le blanc
d'œuf, de la fibrine
ou celle qui
de nos a n i m a u x comestibles,
qu'une modification
constitue la chair d'un
fibrine
qui n'est au
fond
de l ' a l b u m i n e , telles sont les deux
matières qui enLrent dans la composition des tissus.
Ces tissus sont e u x - m ê m e s : 1° le tissu musculaire
forme la chair des a n i m a u x ; on y reconnaît
des fibres
qui
facilement
qui deviennent p a r l e u r réunion des
muscles,
faisceaux ou masses des fibres qui exécutent le m o u v e ­
ment
par
leur
contractilité
ou
leur
plissement
en
z i g z a g . Q u a n d on été la peau à une grenouille, on en r e ­
connaît au premier coup d'œil les muscles, et si l'animal
est frais,
il suffit de toucher les d e u x extrémités
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d'un
muscle par les bouts de deux fils de cuivre et de zinc et
de rapprocher ensuite ces fils j u s q u ' à leur contact, pour
voir s'exercer le mouvement
tilité des
musculaire
par la
contrac-
fibres.
2° L e tissu nerveux
est une matière molle et blanche,
constituée par des fibres dont le microscope seul nous
révèle la structure, mais qui forment le cerveau et les
nerfs. Dans une grenouille, on ouvre facilement le crâne
au moyen d'un canif, pour se familiariser avec la forme
d'un cerveau, et sur les flancs écorchés de cet animal, on
distingue des fils blancs, t e n d i n e u x , q u i sont les nerfs.
Ce tissu préside aux sensations,
de
s e n t i r , la propriété
5°
Le tissu cellulaire
c'est-à-dire, à la faculté
caractéristique
des
animaux.
est le tissu le plus universelle­
ment répandu. Formés d'une substance blanche, presque
transparente
et
très-élastique,
ses
filaments
ou
ses
lamelles laissent entre eux des espaces qu'on appelle des
cellules. C'est ce feutrage celluleux et ressemblant à une
écume graisseuse qu'on insuffle sur les v e a u x et que le
boucher conserve souvent autour de la v i a n d e . E n écorchant une grenouille , on aperçoit que la peau tient au
corps par certaines brides dont l'étude donne une idée
d u tissu cellulaire. Celui-ci entoure nos
o r g a n e s , s'in­
sinue entre e u x , reçoit et conserve la graisse, et dans
les a n i m a u x inférieurs, c o m m e dans une huitre, il forme
une grande partie de l'animal.
Les tissus
fibreux
qu'on retrouve dans
cartilagineux et osseux,
etc.,
fications
primordiaux,
do
ces pellicules
ces
tissus
fines
nommées
organes,
de
membranes
que
les
tendons
que des
les
qui
quelques
yeux,
e t c . , etc., de m ê m e encore que la peau,
1.
que
recou­
lèvres,
limite le corps de l ' a n i m a l ,
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modi­
même
vrent
loppe résistante qui
tels
ne sont
les
enve­
et se
—
G
—
replie en dedans du corps pour revêtir sous la
forme
d'une m e m b r a n e m u q u e u s e (ainsi nommée parce qu'elle
est lubrifiée par une l i q u e u r appelée mucus ) les cavités
intestinales.
Les organes s'associent entre eux pour constituer des
appareils
lesquels ont pour but, l'exercice d'une
fonction.
Гаг exemple, marcher est une fonction (locomotion); les
j a m b e s en sont l'appareil et les muscles, les os, les nerfs
et les vaisseaux sont les organes de cet appareil ; voir est
une f o n c t i o n , l'œil en est l'appareil et le cristallin,
les
h u m e u r s . les nerfs, e t c . , de l'œil deviennent les organes
de la v u e .
Il est évident que plus un animal
exercer,
a de fonctions
à
plus il doit avoir d'appareils et d'organes, et
plus une fonction est parfaite, plus l'appareil doit l'être
l u i - m ê m e . Or, l'appareil ne l'est que par plus d'organes et
par des organes m i e u x appropriés. D'où
il suit que les
a n i m a u x diffèrent singulièrement entre e u x sous le r a p ­
port de leur sens et de leur organisation. A i n s i , u n ver
de terre n'a pas d'œil, d'où il suit qu'il ne voit p a s ; une
hydre n'a point d'organe auditif, d'où l'on peut conclure
raisonnablement qu'elle n'entend p a s , etc.
Les fonctions ont pour b u t la conservation de
l'être
l u i - m ê m e et celle de son espèce. Quand , au quatrième
j o u r de la création,
rapporte le livre i n s p i r é , Dieu dit
a u x eaux de produire les p o i s s o n s , les
reptiles et les
cétacés et à l'air de se peupler d'oiseaux, et q u a n d , le
cinquième j o u r , il dit à la terre de produire les quadru­
p è d e s , il les fit naître c h a c u n
de
son e s p è c e ,
commanda de croître et de se multiplier.
et leur
C'est
qu'en
effet les fonctions accomplissent ces d e u x vues d u C r é a ­
teur, car il
y a des fonctions de nutrition et des fonctions
de reproduction. T o u t e s d e u x comportent cette manière
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—
7
—
d'être qu'on a n o m m é e la vie végétative,
parce que les
v é g é t a u x croissent et se reproduisent à la manière des
a n i m a u x . C e u x - c i ont de plus une manière d'ètreparticuIière q u i leur permet de sentir et de se mettre en relation
avec le mondo qui les e n t o u r e , c o m m e nos organes des
sens nous le p r o u v e n t . Cette #ie a été appelée vie
animale,
parce que les a n i m a u x seuls la possèdent, et les fonctions
auxquelles elle donne lieu sont ce qu'on est c o n v e n u de
n o m m e r des fontions
de
relation.
Les fonctions de nutrition demandent pour
s'accom­
plir trois fonctions principales : la digestion , la
tion et la
respira-
circulation.
L a digestion
a pour b u t la transformation des aliments
en u n e substance capable de nourrir l'être et de réparer
les perles
qu'il
fait continuellement
pendant son état,
de v i e . Cette fonction
s'exerce par des appareils et des
organes qui
d'après les classes des a n i m a u x .
diffèrent
M a i s , en nous
nous nous
L'odorat
prenant
nous-mêmes
comme exemple,
ferons u n e idée plus complète de cet acte.
et la vue nous avertissent de l'existence d'une
substance alimentaire et nous en font apprécier les bonnes
ou mauvaises qualités. Les mains
préhension
dents et les mâchoires
(mastication)
tion),
les saisissent,
fragments
lesquels se pénètrent de salive
L e j e u rie la langue
un assemblage qu'on
et ces mêmes
muscles
les
les réduisent en petits fragments
liqueur qui provient de glandes
fiq salivaires.
taire,
et la bouche opèrent la
des a l i m e n t s ; les lèvres
(insaliva-
appelées à cette
et du palais font de ces
n o m m e le bol
alimen-
organes avec le concours d'autres
et de nerfs déglutissent
(déglutition)
le b o l ,
c'est à-dire que le goût s'exerce et que le bol passe dans
l'estomac. Pour cela, il est poussé dans l'arrière-bouche
ou le pharynx
et de là dans un canal n o m m é
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Vœsophage
—
8
—
qui longe l'intérieur du col et de la poitrine. Pour que ce
passage se fasse sans danger, le voile du palais empêche
la pâte alimentaire , en se
fosses du nez, et u n
relevant, d'entrer
dans
autre o r g a n e , Yépiglotle,
les
ferme le
canal par où l'air s'introduit dans les p o u m o n s . L ' œ s o ­
phage conduit
les aliment» dans l'estomac,
poche située à g a u c h e
espèce
dans le bas-ventre ou
de
abdomen.
L'endroit où l'œsophage se rend dans l'estomac s'appelle
cardia,
et la partie où ce viscère conduit a u x intestins
est appelée pylore.
un c h a n g e m e n t
Dans l'estomac les aliments subissent
du
même
genre q u e celui qu'ils
subi dans la b o u c h e . Ils s'y mêlent avec le suc
ont
gastrique,
liquide formé par l'estomac l u i - m ê m e , et se changent en
une sorte de bouillie qui s'appelle chyme.
est la chymificalion.
partiedes intestins,
cette partie
Cette opération
Le c h y m e passe dans la première
en franchissant le pylore, et là, dans
qui se n o m m e le duodénum,
mesure à peu près 11
transforme en chyle,
parce qu'elle
pouces de l o n g u e u r , le c h y m e se
espèce de liquide blanc, plus élaboré
et qui est versé dans le sang pour nourrir nos différents
organes.
Cette
nouvelle transformation
(chylification)
exige le concours de d e u x fluides, dont l'un est la bile et
l'autre le suc pancréatique.
L a bile est
fournie par le
foie, grosse glande b r u n e située à droite dans l'abdomen,
et le suc du pancréas
vient de la glande de ce nom qui
est située dans u n repli du d u o d é n u m . L e chyle passe
ensuite
dans
comme
des racines
l'intestin
d'un
brables nommés vaisseaux
grêle
sur
lequel
chylifères,
fait
thoracique
remonter le chyle j u s q u e sous le bras g a u c h e
pour le jeter dans la veine sous-clavière
convertir
innom­
lesquels se r é u n i s ­
sent à leur tour en un tronc appelé le canal
qui
s'implantent
arbre, des vaisseaux
en sang.
de ce côté, et le
La portion des aliments qui n'a pu
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— 9 —
servir à ces transformations successives
gros
intestin
q u i fait
une h u m e u r que
défécation
passe dans le
suite à l'intestin grêle, se mêle à
fournit ce gros intestin et sort par la
sous le nom de fécès par Yanus o u orifice p o s ­
térieur du canal
intestinal.
A v o i r le mécanisme admirable qui préside au soutien
de notre vie et au j e u de tant d'organes, ce n'est point,
on doit le r e c o n n a î t r e , la matière e l l e - m ê m e qui a pu
produire un si parfait accord et le grand artiste de l ' u n i ­
vers a seul p u coordonner un ouvrage si parfait q u e l'est
le corps de l ' h o m m e .
Nous venons d e v o i r c o m m e n t le chyle formé parla d i ­
gestion de nos aliments remonte le long du canal thoracique pour pénétrer, du côté g a u c h e , dans la veine sousclavière. P o u r s u i v o n s - l e maintenant dans sa m a r c h e a v e c
le sang q u i , circulant sous le nom de sang veineux,
de
nos organes vers le cœur, va recevoir de nouvelles qua­
lités nutritives par cette fonction particulière qu'on appelle
la respiration.
En
effet,
pour que le sang et le chyle
puissent acquérir la propriété de nourrir nos organes,
il est nécessaire qu'ils subissent l'influence
l'acte vital, par lequel
de l'air, et
l'air modifie le s a n g et le c h y l e ,
est la respiration e l l e - m ê m e .
L'air
s'introduit par les narines en la b o u c h e
rend de là dans le gosier où se trouve le larynx
et se
ou or-
g a n e d e la v o i x . L'ouverture du l a r y n x se n o m m e la glotte
et son canal descendant prend le nom de trachée
artère.
Cette trachée artère est constituée pardes anneaux solides,
mais incomplets. Arrivée dans la poitrine, elle se divise
en deux branches nommées les bronches et celles-ci c o n ­
duisent aux poumons,
espèces de poches spongieuses for­
mées par des cellules et u n grand n o m b r e de vaisseaux.
C'est dans ces cellules que l'air pénètre et dans ces v a i s -
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—
10
—
seaux que le sang circule en recevant l'influence de l'air.
L e poumon est de plus entouré d'une membrane nommée
plèvre.
Le cœur chasse le sang vers les poumons par un
vaisseau appelé Yartère pulmonaire,
mais ce liquide est
alors noir et impropre à la vie ; il se mélange avecle chyle,
et dans son passage à travers les petits vaisseaux des pou­
mons
ce sang noir devient rouge et s'échauffe
par la
chaleur animale, c o m m e s'il se brûlait par l'action de
l'air atmosphérique. L'air est, en effet, l'agent principal
de la combustion et de la respiration. ï o r m é d'oxygène
et d'azote principalement, il donne son oxygène au sang
par l'action de Yinspiration,
c'est-à-dire celle qui fait
que l'air s'introduit dans l'appareil respiratoire.Vexpiration ou la sortie de l'air de cet appareil, rejette de la va­
p e u r d'eau, de l'azote et de l'acide carbonique, de sorte
q u e l'air expiré n'est plus propre à être respiré de n o u ­
v e a u . L a respiration exige donc un renouvellement c o n ­
stant d'air, et si ce renouvellement n'a pas lieu, la mort
par asphyxie,
o u défaut d'air, a lieu de toute nécessité.
L a circulation
est la fonction par laquelle le sang est
chassé du cœur vers nosorganes, remonte de ceux-ci vers
ce viscère, passe de là dans les poumons pour
revenir
vers le cœur qui le pousse de n o u v e a u vers toutes les
parties du corps. L e s anciens ne connaissaient pas cette
propriété curieuse de notre organisme dont la
décou­
verte, due à Servct et à Harvcy ( 1G19), a rendu les plus
grands services à la médecine. L e sang est le liquide
nourricier par excellence ; il apporte la vie aux organes
et devient la source des sécrétions. Le microscope a fait
découvrirqu'il est formé d'un liquide j a u n e
nommèsérum
et d'une substance solide rouge laquelle est constituée à
son tour par une foule de petits corpuscules discoïdes,
de
mêmes forme et grandeur dans un animal d o n n é .
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—
11
Chez l'homme, ce sont des disques circulaires déprimés
au milieu,
et dans b e a u c o u p d'animaux
gue un noyau
central renflé.
un vaste appareil formé
vient du cœur.
Ce liquide
de vaisseaux
on y
distin­
circule
dans
et l'impulsion lui
Les vaisseaux qui mènent le s a n g d u cœur
a u x organes sont les artères et ceux qui le charrient des
organes au cœur sont les veines.
Les unes et les autres
se terminent en vaisseaux très-étroits qu'on a nommés à
cause d e l e u r exiguïté des vaisseaux
capillaires.
ont dans leur intérieur des valvules.
Les veines
L e cœur est
un
muscle creux situé entre les poumons dans la poitrine et
contenu dans un double sac n o m m é péricarde.
L e cœur
se partage en d e u x parties par une cloison verticale, et
chacune de ces parties est divisée en h a u t en une oreillette et en bas en un ventricule.
L'oreillette s'ouvre dans
le ventricule de son côté. L e côté droit reçoit le sang vei­
n e u x , le côté gauche le sang artériel. L e ventricule de
ce côté chasse le sang rouge dans Yaorte qui est la p r e ­
mière et la plus grosse des artères. Les veines ramènent
le sang dans l'oreillette droite et le ventricule de ce côté
le
pousse par l'artère pulmonaire
dans les poumons où
le sang noir devient r o u g e . Modifié ainsi il passe par les
veines pulmonaires
dans l'oreillette g a u c h e pour r e c o m ­
mencer la circulation.
Le pouls n'est q u e la pulsation
d'une artère qui suit le m o u v e m e n t du c œ u r .
Plusieurs fonctions sont les résultats de la circulation.
L e sang se débarrasse de quelques substances par l'effet
d'organes
particuliers : c'est ainsi que la bile se forme
dans le foie, la salive dans les glandes
salivaires
pancréatique
dans les reins,
dans le pancréas, l'urine
lait dans les mamelles,
la sueur
dans la peau,
fonction qui préside à ces formations est la
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, le suc
le
etc. L a
sécrétion.
QUESTIONNAIRE.
Est-il toujours facile de reconnaître l'animal de la plante?
—
D'où viennent ces difficultés? —
Qu'est-on convenu d'ap­
peler animal? — La forme des animaux n'est-elle pas parfois
celle des p l a n t e s ? — Comment nommer les animaux qui res­
semblent aux végétaux? —
Qu'est-ce que la zoologie? — La
zoologie est-elle l'histoire naturelle entière? —
La zoologie
est-elle une science utile et dites-nous quelques applications
de cette connaissance? — Tous les animaux soul-ils visibles
a l'oeil nu? —
Un animal, pour être microscopique,
est-il
moins bien formé qu'une espèce plus grande? — Qu'appelezvous o r g a n e ? — Combien de tissus distinguez-vous dans les
animaux? —
Quelles sont les deux substances qui enfantent
les tissus? — Qu'est-ce que le tissu
musculaire? •—• Com­
ment s'opère sa contractilité et comment la fait-on
naître
même après la mort? — Qu'est-ce que le tissu nerveux?
—
A quoi préside-t-il? — Q u e nommez-vous tissu cellulaire?—
Donnez une idée de ce qu'on nomme une membrane.
Définissez l'appareil et la fonction? —
fonctions
y a-l-il? —
Expliquez
—
Combien de sortes de
comment
s'opère,
chez
l'homme,la digestion en nommant ses organes principaux? —
Donnez de même une idée de la respiration. —
Expliquez
enfin le mécanisme de la circulation, en faisant connaître ses
principaux organes.
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—
13
—
DEUXIÈME
DES ORGANES.
LEÇOX.
D E I.EUU.5 F O I V C T I O S S .
ORGANES
DES
OS;
MUSCLES;
NERFS;
SENS.
Les a n i m a u x sont mis incessamment en relation avec
le monde extérieur et ses objets par des fonctions qu'on
appelle à cause de ces rapports les
fonctions de relation.
Les plantes ne les possèdent pas et deux sortes d'organes
servent surtout à les établir
: ce sont les appareils du
m o u v e m e n t et ceux des sensations.
L'appareil du
mouvement
comporte
essentiellement
les nerfs qui président au m o u v e m e n t , les muscles
qui
l'exécutent, et les os sur lesquels les muscles s'appuient
c o m m e sur autant
ici
pour
nous
de points d'appui. Nous ne
restreindre
que
de
cet
parlons
appareil
l ' h o m m e . Les os réunis forment le squelette,
chez
charpente
dure et résistante composée d'un grand n o m b r e de pièces
qui sont renfermées dans les parties molles chez les a n i ­
m a u x supérieurs, c o m m e l ' h o m m e , l ' o i s e a u , le serpent
et le poisson. Les os ne sont e u x - m ê m e s q u e des carti­
lages durcis par le dépôt de sels calcaires et le
cartilage
est une substance h l a n c h e , compacte , résistante et élas­
tique : on en a une bonne idée par les arêtes d'une raie.
L'os a en
dehors
une
couche m e m b r a n e u s e
nommée
périoste et dans quelques os longs on trouve des cellules
remplies de moelle.
L'os est l o n g , court ou p l a t , et les
eminences qu'on observe sur plusieurs prennent le nom
d'apophyses,
c o m m e leur réunion par des surfaces cor-
i
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2
14
icspondantes s'appelle
u n e articulation.
se fait tantôt par simple juxta-position,
nage et enfin par implantation.
L'articulation
tantôt par engre-
Dans la première, deux
os ne font que se toucher, dans la seconde, ils s'emboî­
tent par des parties saillantes et creuses, et dans la troi­
sième ils s'enchâssent l'un dans l'intérieur de l'autre. L e
mouvement
des os est encore facilité par une
humeur
visqueuse qui lubrifie des membranes situées entre les
articulations et qui prend le nom de
synovie.
L e squelette ou l'ensemble des os se partage en
tête et
membres.
Le tronc
sert de soutien
autres et son axe prend le nom de colonne
parce qu'elle est formée
de
vertèbres.
tronc,
aux
deux
vertébrale,
C'est
ce
qu'on
appelle vulgairement l'épine du dos. La vertèbre
est un
anneau osseux et irrégulier qui offre en avant un corps,
en arrière l'anneau par lequel passe la moelle épinière,
portion importante de l'appareil n e r v e u x . On y d i s l i n g u e
plusieurs apophyses ou éminenecs et des trous n o m m é s
trous de conjugaison, parce que d e u x vertèbres voisines
concourent à les former. L e nombre de vertèbres varie
d'une espèce d'animal à une autre : on en compte dans
l'homme
7
lombes,
5 pour la région sacrée et 5 dans la
pour le c o u ,
c a u d a l e , laquelle
12
pour
le d o s ,
devient b e a u c o u p
en
plus
tout
b pour les
région
longue
quelques
espèces a n i m a l e s ,
vertèbre
du cou porte la téte et s'appelle Yatlas.
vertèbres d u dos ont chacune d e u x
5 2 . La
dans
première
Les
côtes. L e s os des
hanches s'attachent à celles delà région sacrée, lesquelles
se soudent en une seule pièce n o m m é e sacrum,
et les
caudales, fort petites, restent cachées dans le croupion.
L e h a u t du tronc forme une espèce de cage par la dispo­
sition des
i
aplatis.
côtes
qui sont des arceaux
osseux longs
et
C'est dans cette cage que se trouvent le cœur
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— lb —
et les p o u m o n s . Ces côtes se distinguent en vraies et en
fausses côtes : les premières se rattachent en avant à un
os i m p a i r , appelé
le sternum;
de
côtes s'attachent a u x cartilages
7. Les
fausses
précédentes.
Les
os
des
elles sont au nombre
hanches
forment
ce
appelle le bassin dans lequel on distingue les os
des
qu'on
iliaques
soudés en avant l'un avec l'autre, et en arrière avec le
sacrum.
L a tête,
portée au s o m m e t de la colonne
et par l'atlas, se partage en crâne
vertébrale
et en face.
L e crâne
est une botte ovoïde qui contient le cerveau et m è n e , par
u n trou n o m m é occipital,
de son intérieur dans le canal
de la colonne. Plusieurs os forment le crâne et n o t a m ­
m e n t le frontal
en avant, les pariétaux
sur les côtés , l'occipital
Yethmoïde
et les
temporaux
en arrière et à sa base on trouve
en avant et en arrière le sphénoïde,
os de forme
irrégulière auquel viennent aboutir tous les autres et qui
devient pour ainsi dire le
crâne
entier. L a face
est
coin sur lequel s'appuie
située
en a v a n t et dans
le
la
région inférieure de la tête : on y trouve b e a u c o u p d'os
et des cavités où siègent les organes des sens. On y voit
les os lacrymaux,
ceux du n e z ^ e s p o m m e t t e s , d u p a ­
lais et des d e u x sortes de mâchoires : la supérieure et
l'inférieure.
hyoïde,
Un
os , soutien de
la langue
Les membres
nommé
sont, dans l ' h o m m e , a u nombre de qua­
tre : deux supérieurs et d e u x inférieurs.
bras,
et
pend plus bas dans la région d u c o u .
l'avant-bras
et
la
main
composent
L'épaule,
un
de
le
ces
membres supérieurs. D e u x os entrent dans la composi­
tion de l'épaule, l'omoplate,
os plat et triangulaire occu­
pant la partie supérieure et externe d u dos , et la
cule,
clavi-
os l o n g situé devant l a première côte et articulé
avec le s t e r n u m . U n seul os existe dans le bras : c'est
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—
l'humérus.
Le cubitus
I'avant-hras.
carpe,
La main
le métacarpe
ment poignet)
16
—
et le radius
sont les deux os de
se partage en
et les doigts.
trois r é g i o n s ,
Le
le
carpe ( v u l g a i r e ­
compte h u i t petits o s , le métacarpe
compte cinq plus longs et les doigts partagés en
en
phalanges
en offrent chacun trois, hormis le pouce qui n'en a que
deux.
Les membres
inférieurs
sont formés
d'après
le
même plan. Les os iliaques correspondent dans le bassin
aux os de l'épaule. L a
fémur,
cuisse a un
seul os n o m m é
la j a m b e en a deux : le tibia
genou a seulement un
et le péroné.
os de plus appelé
la rotule.
pied est constitué par trois régions : le tarse,
tarse et les orteils.
le
le
Le
Le
méta-
Le tarse possède sept os, le métatarse
en a cinq ; le gros orteil a d e u x phalanges et les orteils
en ont chacun trois.
Outre les o s ,
muscles.
l'appareil
Les premiers
du
m o u v e m e n t requiert
servent de points
les
d'attache
et
d'appui a u x seconds qui deviennent les agents actifs
du
m o u v e m e n t . L e vulgaire ne v o i t d a n s l e s muscles q u e d e la
chair ou v i a n d e , mais l'anatomiste y voit des masses de
faisceaux fibreux dont les é l é m e n t s , les fibres, examinés
au m i c r o s c o p e ,
paraissent
formés
de globules réunis.
Une excitation particulière, l'influence nerveuse, parvient
à faire contracter ces fibres et par là à faire mouvoir les
organes. Se
contracter,
c'est se raccourcir,
et dans la
contraction, le muscle se r a c c o u r c i t , en effet, sans que
les fibres pour cela le fassent elles-mêmes. Pour rapprocher
leurs e x t r é m i t é s , elles se plient en zigzag
et les
de ces ondulations correspondent toujours
angles
à des nerfs
qui croisent les fibres à angles droiLs. Il y a un nombre
considérable de muscles
chez l ' h o m m e , tout aussi bien
que dans des a n i m a u x beaucoup plus p e t i t s , c o m m e les
chenilles, le ver de t e r r e , le hanneton , etc.
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Les nerfs
veux
forment par leur ensemble le système
ner-
et ces organes président aux m o u v e m e n t s et aux
sensations,
fie sont dnne eux surtout qui
l'animal de la plante.
distinguent
L e tissu n e r v e u x est tantôt
une
substance b l a n c h e , tantôt u n e substance g r i s e , ici for­
mant des cordons allongés et ramifiés, appelés plus spéc i a l c m e n t « e r / « , là, constituant des masses plus ou moins
volumineuses, c o m m e ce qu'on appelle la cerveau
ganglions,
centres de
mêmes. L'homme
réunion pour
et les
les cordons
et les a n i m a u x supérieurs
eux-
possèdent
d e u x systèmes nerveux : l'un de la vie animale ou senso­
r i e l l e , l'autre de la vie organique ou do nutrition. L e
système de la vie animale forme ce qu'on appelle le système cérébro-spinal
et se compose du cerveau,
du
cer-
velet et de la moelle épinière.
Le cerveau et le
cervelet
réunis constituent l'encéphale
lequel loge dans le crâne.
Le cerveau est le siège de la pensée et c'est de cet organe
que partent les ordres de la volonté, c o m m e c'est à lui
qu'aboutissent, c o m m e à un centre c o m m u n , les sensa­
tions extrêmes. L e cerveau chez l ' h o m m e est fort volu­
m i n e u x et occupe tout le haut du crâne depuis le front
j u s q u ' à l'occiput ; il est formé de deux parties semblables
a d r o i t e et à g a u c h e qu'on appelle ses hémisphères,
et ces
parties montrent un grand nombre de sillons et d ' é m i nences intestiniformes : ce sont les circonvolutions
du
cerveau. L e cervelet
ar­
occupe la région du crâne en
rière et en dessous du cerveau dans celte portion appelée
vulgairement la n u q u e . Il n'a point de c i r c o n v o l u t i o n s ,
mais un grand nombre de sillons le partagent en feuillets.
Dans l'intérieur, les fibres blanches y prennent une dis­
position au milieu de la matière grise
qui rappelle la
cime d'un arbre, et c'est ce qu'on a n o m m é Varbre de vie.
L e cervelet a plusieurs fonctions, entre autres celle de
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—
diriger
18
—
e l de coordonner nos m o u v e m e n t s . L e cervelet
et le cerveau produisent une masse nerveuse qui devient
leur base c o m m u n e et porte la dénomination de
allongée,
tandis que plus bas la moelle
épinière
moelle
est u n
prolongement nerveux de ces mêmes parties, p r o l o n g e ­
m e n t qui descend dans l'étui formé par la colonne ver­
tébrale. Constituée e l l e - m ê m e par un grand nombre de
fibres, la moelle épinière fournit au dehors tous les nerfs
de la vie animale qui
se distribuent
aux
membres
et
a u x autres organes. V e r s l'origine des membres, on voit
les nerfs se réunir eu une sorte de filets qui prennent le
nom de plexus;
plexus
il y a ainsi des plexus
brachiaux
et d e s
lombaires.
L e système nerveux de la vie organique est un a p p a ­
reil ganglionnaire appelé encore le grand
sympathique.
Il est formé d'un certain n o m b r e de petites masses n e r ­
veuses ou de ganglions réunis par des cordons nerveux
q u i vont se distribuer au cou, à la tète, dans la poitrine,
a u cœur et dans l ' a b d o m e n , etc.
Les fonctions nutritives sont placées sous l'influence
de ce nerf grand s y m p a t h i q u e , tandis q u e les fonctions
d e relation, les sensations et le m o u v e m e n t , sont soumises
à l'influence
d u système
cérébro-spinal.
Aussi les
or­
ganes où il n'y a pas de nerfs ne sont ni sensibles ni m o ­
biles, et si l'on coupe les nerfs qui vont se rendre dans
une partie, on remarque que toute sensibilité et m o t i lité sont abolies
chez
elle. Dans les nerfs q u i naissent
de la moelle épinière il y a des fibres
la
qui
transmettent
sensibilité et d'autres le m o u v e m e n t ; et c o m m e ces
nerfs naissent par des doubles
racines, on voit q u e ce
sont les postérieures qui servent a u x impressions et les
antérieures
l'impression
aux mouvements.
Les
nerfs
transmettent
au cerveau, lequel devient ainsi le centre
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rie nos sensations, et l'on sait pourtant que l u i - m ê m e est
insensible au
point q u e , dénudé d u crâne, on irrite sa
surface avec un instrument tranchant sans que l'animal
accuse une douleur
quelconque ; mais le
cerveau
levé, l'animal montre une stupeur et une
complètes.
en­
insensibilité
Son existence et son état sain sont donc r e ­
quis pour donner à l'être la conscience de ses sensations.
L a sensibilité requiert en outre pour s'exercer et se
modifier de diverses manières des appareils
qui donnent naissance a u x sens,
goût,
Vodorat,
l'ouïe et la vue.
struments par le m o y e n
comme
particuliers
le toucher,
le
Ce sont là autant d ' i n ­
desquels l'individu se met en
relation avec le monde e x t é r i e u r .
Le sens du
toucher est répandu
dans tout le règne
animal, car tous les a n i m a u x ont une peau d'une sensi­
bilité plus ou
toucher.
celle de
La
ses
moins délicate. L a peau
surface
cavités
est le siège du
externe d u corps de l ' h o m m e et
intérieures
sont
membrane q u i devient la membrane
couvertes
muqueuse
d'une
à l'inté­
rieur d u corps et la peau à l'extérieur.
Cette dernière
pales : le derme
se compose
ou chorion
de d e u x couches
et Vépiderme.
princi­
L e derme est
situé au-dessous de l ' é p i d é m i e et forme une m e m b r a n e
souple, élastique, résistante et b l a n c h e ; sa face interne
s'unit a u x muscles par du tissu cellulaire, et à sa surface
on reconnaît les papules
de la peau, petites saillies r o u -
geâtres et très-sensibles, et qui forment sur la p a u m e de
la main, les d o i g t s , e t c . , ces lignes régulières que c h a ­
cun connaît et qui
sont autant de spirales partant de
centres déterminés. Vépiderme
brane formée
ou surpeau est une m e m ­
par la sécrétion du derme et qui ne vit
même p a s ; aussi se détache-t-elle souvent dans les a n i ­
m a u x , c o m m e nous le voyons dans les sangsues. les gre-
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—
20
—
nouilles, le serpent, etc. L a couche la plus interne de
l'épidémie r e n f e r m e la matière colorante qui donne à la
peau sa couleur, et cette couche se n o m i n e le
que
réseau
La peau d u nègre ne diffère de celle d u blanc
muqueux.
par la couleur de ce réseau.
La surface de l ' é p i -
derme est percée d'une foule de petites ouvertures c o r ­
respondant aux papilles, et par o ù passe la sueur, liquide
acide
sécrété par l'organe
cutané.
L e s poils
passent
également par les pores de l'épiderme. La sensibilité de
la peau réside dans le d e r m e , lequel reçoit les nerfs d u
tact q u i viennent se rendre s o u s forme de houppes dans
les papilles dont nous avons
parlé. Le tact est un t o u ­
cher plus perfectionné q u i s'exerce par des appareils par­
ticuliers,
comme
la main
chez
l ' h o m m e . La main est
admirablement faile pour assurer la mobilité et la flexi­
bilité des organes d u tact, les doigts ; et la faculté qu'a le
pouce de s'opposer a u x quatre autres doigts pour saisir
et palper les plus petits c o r p s , a fait dire à Jiuffon q u e
l'intelligence est a u x bouts des d o i g t s . Cette
métaphore
indique seulement qu'une main délicate et sensible a p ­
préciera m i e u x
des
corps,
qu'une
autre les formes et les qualités
et donnera par conséquent
justes sur leur
nature.
L e toucher fait
des idées
plus
apprécier, en
effet, la dimension, la forme, la température, le poids, le
m o u v e m e n t , la consistance, les aspérités o u le poli, e t c .
Le goût fait reconnaître la saveur des corps, et en g é n é ­
ral , la sapidité dépend de la facilité des corps à se d i s ­
soudre
dans la salive
ou l'eau.
Aussi
les corps
très-
solubles, c o m m e quelques sels, sont-ils très-sapides. L e
goût siège à l'entrée d u canal
digestif,
dans la bouche
et surtout sur la l a n g u e et la voûte d u palais. La
est formée
langue
d'une masse charnue et musculaire où vont
se rendre un grand nombre de nerfs, et qui se recouvre
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—
21
--
de papilles sensibles surtout à la saveur des corps. On
doit remarquer que les nerfs qui président aux mouve­
ments de la langue ne sont pas ceux qui exercent la fa­
culté de goûter, de sorte que la paralysie du m o u v e m e n t
n'entraîne pas la perte d u sens d u g o û t .
L'odorat
odeurs
des
est le sens
par lequel nous percevons
les
des corps, et les odeurs sont tantôt produites par
particules
qui
s'échappent
des
substances, tantôt
par des manières d'être de quelques agents immatériels,
c o m m e l'électricité, etc. L'air étant surtout le véhicule
des odeurs, l'odorat est placé à l'entrée de l'air dans les
voies respiratoires, c'est-à-dire dans le nez et n o t a m m e n t
dans les fosses nasales.
Chez l ' h o m m e , les fosses nasales,
séparées par une cloison verticale, s'ouvrent en arrière,
dans l'arrière-bouche et en avant dans les narines. E n
dedans on y distingue
plusieurs
cornets, des cavités et
des cmineiices, de sorte que la surface sensorielle est fort
grande. S u r cette surface s'étend une m e m b r a n e qu'on
a nommée pituitaire,
lier produit
par un
laquelle offre un velouté p a r t i c u ­
nombre considérable de petits cils
microscopiques perpétuellement en vibration. L e
nasal
mucus
lubrifie la membrane et le nerf olfactif ainsi q u e
d'autres
inspiré
ramifications
apporte
le
nerveuses s'y distribuent.
principe
s'exerce sur la m e m b r a n e
de
l'odeur,
et
L'air
l'odorat
pituitaire. L'eau remplit le
m ê m e b u t chez les a n i m a u x
aquatiques,
chez lesquels
toutefois les fosses nasales ne conduisent pas à l'arrièrebouche.
L'ouïe
cevons
ou l'audition
est un sens par lequel nous p e r ­
le b r u i t , les sons et les tons, c'est-à-dire les vi­
brations de l'air et des corps. Son organe est l'oreille
l'appareil auditif, lequel offre
complication.
L'oreille
externe
ou
chez l ' h o m m e u n e grande
nous montre le
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pavillon
et le conduit
auriculaire;
niais Voreitle moyenne et
l'oreille interne sont renfermées dans les cavités d'une
portion de l'os temporal d u crâne
L'oreille m o y e n n e nous offre
élastique
appelée
le
q u i la sépare de l'oreille externe
n o m m e le tympan.
rocher.
une m e m b r a n e tendue et
e t qui se
C'est cette membrane qui vibre par les
sons. Derrière elle s'ouvre u n e cavité n o m m é e la caisse,
qui c o m m u n i q u e aussi avec l'arrière-bouche par un con­
duit qu'on désigne sous le nom de
trompe
d'Eustache,
pour rappeler le nom de l'anatomiste qui l'a découvert.
L a caisse est traversée par une chaîne de petits osselets
q u i sont au n o m b r e de q u a t r e , et prennent leur nom de
leur forme, à savoir : le
culaire
et
Vètrier.
marteau,
l'enclume, l'os lenti-
L e m a n c h e d u marteau appuie sur le
t y m p a n , et l'étrier repose sur une autre m e m b r a n e qui
ferme
en dedans u n e portion
h'oreille interne comprend
vestibule o ù vient aboutir
de l'oreille
moyenne.
plusieurs cavités, c o m m e le
la pulpe nerveuse destinée à
transmettre les vibrations à l'organe sensihlc, les
semi-circulaires
canaux
a u n o m b r e de trois, organes singuliers
dont les fonctions
sont fort
diverses,
et le
limaçon,
espèce de cavité contournée c o m m e la coquille de cet
animal.
C e t ensemble,
labyrinthe,
assez
compliqué,
s'appelle le
et est rempli d'une liqueur particulière. L'air,
m i s en m o u v e m e n t par les vibrations sonores, fait vibrer
à son tour le t y m p a n
transmet
q u i , par les osselets de l'ouïe,
ces m o u v e m e n t s à l'oreille
interne,
laquelle
agit sur le nerf acoustique, et la sensation est transmise
par lui au cerveau. Les innombrables modifications de la
m u s i q u e e x i g e n t , comme on le voit, u n appareil des plus
délicats et des plus compliqués
pour devenir sensibles
à l'organe de l'intelligence.
L a vue est u n sens par lequel nous apercevons
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la lu-
mière, la forme et les qualités des corps : elle s'exerce
par l'œil.
L'œil est un globe protégé par les
paupières,
les cí¿s, les sourcils
et les larmes,
et renfermé dans une
cavité de la face nommée Vorbite.
Ce globe est formé
d'une membrane externe nommée sclérotique,
blanche,
opaque et fibreuse (blanc de l'œil), et d'une portion
transparente orbiculaire, placée en avant de l'œil et
nommée la cornée. Derrière la cornée est une membrane
tendue, mais mobile, qui donne la couleur aux yeux et
s'appelle Viris, et l'iris laisse une ouverture qui parait
un point noir au milieu de l'œil : c'est la pupille.
Derrière la pupille s'offre une lentille transparente, comme
le verre d'une lunette d'approche, laquelle lentille se
nomme le cristallin.
En avant du cristallin est ainsi une
cavité antérieure remplie d'une humeur
aqueuse,
et derrière lui se trouve une seconde cavité remplie d'une substance gélatineuse comparable à du blanc d'œuf : c'est
Y humeur
vitrée.
Cette dernière est entourée en arrière par
une membrane nerveuse nommée rétine, qui se continue
avec le nerf de la vision ou le nerf optique.
Une membrane noire sépare la rétine de la sclérotique et a pris
le nom de choroïde.
Les rayons de lumière arrivent sur
la cornée transparente, la pénètrent en partie, se concentrent derrière la lentille et vont produire une petite
image du corps extérieur sur la réline, laquelle transmet
au cerveau cette impression reçue. L'œil devient ainsi
une lunette parfaite où toutes les conditions de l'optique
se trouvent remplies avec une admirable prévision; car
outre que cet appareil n'entoure point les images des
corps de couleurs irisées, il est susceptible de voir avec
netteté les objets rapprochés comme ceux qui sont éloignés. Newton fut tellement frappé de la merveilleuse
construction de l'œil humain, qu'il interrompit ses cal-
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culs sur la marche des rayons lumineux pour célébrer la
gloire et la sagesse du Créateur.
QUESTIONNAIRE.
Par quelles fonctions les animaux se mettent-ils en rapport
avec le monde extérieur? — Q u e comporte l'appareil du mou­
vement? —
Qu'appelez - vous squelette? —
cartilages?
—
périoste? — apophyse? — articulation ? — s y n o v i e ? — En coinbien de parties se partage le squelette? — Qu'est-ce qui con­
stitue le tronc?—Quelle idée vous faites-vous de la vertèbre?
— Combien de vertèbres y a-t-il dans les différentes régions
de la colonne? •— Qu'est-ce que l'atlas ? —• le sacrum? —
les
c ô t e s ? — l e sternum?—• le bassin?—les os iliaques?—Qu'estce que la tête? — Distinguez le crâne de la face.—-Nommez
les os principaux du crâne. — Nommez les os des membres
supérieurs; — et ceux des membres inférieurs. •— Quelle
idée vous faites-vous d'un muscle et de la contraction mus­
culaire?—L'hommeseul a-t-il beaucoup de muscles.—Qu'estce que l'appareil n e r v e u x ? — E n combien de systèmes le parlage-t-on?—Décrivez succinctement le cerveau,—le cervelet
— la moelle épinière, — le grand sympathique. — Les nerfs
de la sensibilité sont-ils ceux de la motilité?—Que remarquet-on à l'égard des racines des nerfs?—Décrivez les organes
du toucher,—-du g o û t , — d e l'odorat,—de l'ouïe,—de la vue.
— Faites voir en quoi consiste le mécanisme de nos cinq sens.
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TROISIÈME LEÇON.
DE
LA
CLASSIFICATION
DES
ANIMAUX.
Euffon estimait le n o m b r e des quadrupèdes connus de
son temps à 5 0 0 . Desmarets en a décrit 7 0 0 , et l'on peut
raisonnablement porter à 800 le n o m b r e de ces a n i m a u x
connus actuellement. On n'ose
pas fixer le n o m b r e des
oiseaux et des reptiles dont les voyages ont révélé l ' e x i s ­
tence. Il y a trente ans,
1,500
poissons;
mais
de Lacépède décrivit
Cuvier a
environ
porté le n o m b r e des
espèces à 2 , 5 0 0 , et encore n'est-ce qu'une partie
assez
faible de ceux que les eaux douces et salées recèlent. On
a enregistré, dans l'inventaire de la création que dressent
tous les jours les naturalistes,
plus de 3 0 , 0 0 0 espèces
d'insectes, et le nombre des mollusques, des vers et des
crustacés décrits s'augmente de j o u r en j o u r . Enfin,
le
microscope est venu révéler l'existence de près de 1 , 2 0 0
animaux qui échappaient à nos y e u x . Si l'on tient compte
du progrès que font les sciences, incessamment on pourra
affirmer que l'inventaire dont il s'agit est loin d'être c o m ­
plet et q u e de nouvelles découvertes amèneront de j o u r
en j o u r la connaissance de listes plus n o m b r e u s e s .
Dans l'étude de toutes ces formes il est nécessaire de
s'entendre et de se retrouver. Ce besoin a fait imaginer
les classifications
êtres d'après
formes,
zoologiques.
Classer, c'est grouper les
leur plus g r a n d e
mais de structure,
ressemblance,
précisément
les a n i m a u x la structure détermine bien plus la
z
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non de
parce q u e
5
chez
nature
—
de l'être que sa forme.
forme d'un oiseau,
26
—
A i n s i , une
mais
chauve-souris a la
sa structure,
identique
avec
celle d'un mammifère, la ramène d'une manière i n c o n ­
testable à cette dernière classe ; ainsi encore, la baleine,
quoique d'une forme de poisson, n'en est pas u n , mais
est bien u n mammifère, etc. TIne classification
devient
u n catalogue raisonné des êtres de la création, et pour
l'établir sur des bases fixes et rationnelles,
saire de consulter 1° les affiniteli
naturelles,
il est n é c e s ­
c'est-à-dire les
rapports par lesquels les espèces les plus semblables sont
rangées le plus près possible les unes des a u t r e s ; et 2° la
subordination
des
caractères,
c'est-à-dire
l'ordre
en
vertu duquel on groupe les a n i m a u x en raison des diffé­
rences plus ou moins importantes qui existent entre e u x .
Quelques mots suffiront pour démontrer la valeur de
ces principes.
renté,
L'aflinité naturelle est une espèce de p a ­
si on peut l'appeler ainsi, entre les espèces qui
se ressemblent le plus. Ainsi, tous les oiseaux du monde
se ressemblent tellement entre e u x , qu'après
s'être fait
l'idée d'un seul on n'hésite pas à appeler oiseau tous les
êtres qu'on voit pour la première fois, et qui lui ressem­
blent. Il y a donc une affinité naturelle entre tous les
oiseaux. A i n s i , encore, il y a certaine ressemblance entre
un rhinocéros
et un
éléphant,
le
rhinocéros mène à
l'hippopotame, celui-ci au tapir, le tapir au cochon et le
cochon au c h e v a l ,
famille
ordre,
de sorte qu'il y a un certain air de
entre tous ces a n i m a u x . Le naturaliste en fait u n
qu'il appelle les pachydermes,
animaux ont la
peau
épaisse,
parce que tous ces
et leur réunion
en
un
groupe est fondé sur les affinités naturelles qui les lient
entre e u x .
Les a n i m a u x se distinguent à certains signes qui pro­
viennent
de la structure de leurs organes. Les organes
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—
27
—
sont les instruments de la v i e . Ces signes sont n o m m é s
mais les caractères n'ont pas tous la m ê m e
caractères,
importance. Par exemple, la queue est un organe qui est
utile aux a n i m a u x qui la possèdent, et cependant dans
le genre des singes nous en voyons qui possèdent u n e
queue et d'autres qui
en sont privés. N u l ne s'avisera
pourtant de ne pas voir des singes dans le groupe
tier. C'est donc que d'autres
espèces
organes, pour
réunir
en­
les
de ce g r o u p e , ont plus d'importance que l'or­
gane caudal.
Matériellement, il n'existe dans la nature que des
vidus;
indi-
mais les groupes de la classification, q u o i q u e é t a n t
des abstractions,
esprit,
n'en
c'est-à-dire de3 conceptions
ont pas moins
une
de
notre
existence réelle. Par
exemple, on ne saurait nier l'existence d u genre h u m a i n ,
bien qu'il n'y ait au monde que des h o m m e s . Cette sorte
de raisonnement a fait
g e n r e s , les
familles
dans la nature,
dire
ou
aux
naturalistes
que
les
les ordres existent réellement
quoique la science ne précise pas avec
grande r i g u e u r l e u r s limites, a u point qu'il y a des genres
intermédiaires qui en lient d'autres entre e u x . Or plus
les a n i m a u x
ont
une
groupes se définissent,
structure
tandis
composée, m i e u x ces
que,
dans les
animaux
plus simples, il est quelquefois difficile de s'entendre sur
un g r o u p e .
Quoi qu'il en soit, les individus réunis forment l'espèce
q u i , procédant d'êtres
semblables à ce qu'elle est elle-
m ê m e , produira d'autres êtres également semblables aux
premiers et à elle-même.
L'individu périt donc, tandis
que l'espèce ne périt p a s . On ne constate, en effet, que
très-peu d'espèces détruites depuis l'état actuel du globe
t e r r e s t r e ; telles sont, entre autres, l'aurochs, espèce de
taureau,
et
le dronte,
espèce
de
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vautour
de
l'Ile de
—
28
—
France, c o m m u n au x v n " siècle et aujourd'hui c o m p l è ­
tement anéanti. Ces exemples sont, au reste, fort rares.
Les
espèces réunies forment
groupe où ces espèces
ont une
le genre,
lequel est un
analogie
marquée. P a r
exemple, les tigres et les chats ont des formes tellement
analogues qu'on n'hésite pas à les ranger dans le m ê m e
genre ; il en est de même d u dromadaire et du chameau,
du daim et du cerf, du loup et du chien, etc.
Les groupes de genres se réunissent à leur tour et c o n ­
stituent des tribus
ou des familles
L a marche
naturelles.
actuelle de la zoologie est l'arrangement des a n i m a u x par
familles, absolument
comme
la botanique a résolu ce
problème relativement aux plantes.
Enfin,
les tribus forment, en se réunissant en asso­
ciations plus générales, les ordres,
branchements
du règne
les classes
et les
em-
qui sont autant de subdivisions successives
animal.
L e s embranchements du règne animal ont été déter­
minés par l'illustre Cuvier. On en compte quatre, savoir :
1° Les animaux
vertébrés,
lesquels possèdent u n sys­
tème nerveux très-développé dont les organes principaux,
c o m m e le cerveau, le cervelet, la moelle épinière, sont
renfermés dans
un
squelette articulé,
auquel viennent
s'attacher les m u s c l e s ; le cœur est double, m u s c u l a i r e ;
le sang r o u g e ; les sens au nombre de cinq ; le corps sy­
métrique, et il n'existe jamais plus de cinq sens.
L ' h o m m e , un oiseau, u n e grenouille, un poisson, sont
des exemples de ces structures.
2 " Les animaux
symétrique,
ou annelés
articulés
mais formé
d'une
série
qui ont le corps
de
parties à peu
près semblables qui se suivent, un système nerveux mé­
diocre composé de ganglions et de nerfs intermédiaires,
d'un cerveau peu distinct,
mais ce système n'a qu'une
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—
29
—
moelle épinière rutlimeniaire. Il n'y a plus de squelette
intérieur,
et les
muscle?
s'insèrent
sur
une peau e n ­
d u r c i e ; les membres sont n o m b r e u x , le sang blanc,
la
circulation incomplète, et plusieurs sens obscurs ou in­
déterminés.
Les écrevisses, les papillons, les h a n n e t o n s , les
vers
de lerre sont des exemples de cet e m b r a n c h e m e n t .
5° Les
ont encore le corps g é n é ­
animaux mollusques
ralement s y m é t r i q u e , mais il tend à rapprocher ses e x ­
trémités, de sorte qu'il est souvent replié sur l u i - m ê m e
ou en spirale ; le système n e r v e u x se compose de g a n ­
glions, mais déjà irrégulièrement
placés.
Le
squelette
intérieur, ou la peau endurcie constiluant un squeletlc
extérieur, sont l'un et l'autre a b s e n t s ; le corps est m o u ,
flexible, conlractile
nommée
coquille.
et
sécrète
L'odorat
parfois
disparaît,
une
enveloppe
l'ouïe
existe
à
peine, et les y e u x se simplifient beaucoup ou s'évanouis­
sent m ê m e ; le sang est blanc, et les m e m b r e s n'existent
pas toujours.
Les huitres,les moules, les colimaçons, les poulpes sont
des exemples de cet e m b r a n c h e m e n t .
4° Les animaux
rayonnes
oxi les zoophytes
n'ont plus
le corps formé de d e u x parties semblables, mais leur or
ganisation est, en général, rayonnante,
c'est-à-dire dis­
posée régulièrement autour d'un c e n t r e ; le système ner­
v e u x affecte la m ê m e forme, devient fort
ou disparait complètement ; les
ou n u l s , et l'organisation
sens
se simplifie
rudimentairc
sont
incomplets
de plus en p l u s ,
au point que la forme de plusieurs de ces a n i m a u x r a p ­
pelle le végétal.
Le corail, les polypes, les étoiles de m e r , les éponges
nous offrent des structures de ce genre.
Chacun de ces e m b r a n c h e m e n t s se subdivisant en plu-
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—
sieurs
classes,
ordres
30
el
—
genres,
nous
examinerons
ceux-ci en parlant des divisions principales.
PREMIER EMBRANCHEMENT.
ANIMAUX
VERTÉBRÉS.
Les a n i m a u x vertébrés,
l'existence
des vertèbres,
qui ont
pris leur
nom
de
a n n e a u x osseux de leur sque­
lette, ont celui-ci intérieur. Nous venons de donner leurs
autres caractères. Ils se partagent de la manière suivante :
° - S "
I~
CJ —.
H
U
CU
3
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ü K
Mil
o
C
E,
MUSMÏFKHES.
OuLre les caractères
exposés
flans le tableau p r é c é ­
d e n t , les mammifères se d i s t i n g u e n t des a u t r e s a n i m a u x
parce que leurs petits naissent vivants et que les mères
les allaitent avec
des m a m e l l e s .
Les
autres
classes de
vertébrés se forment d ' a n i m a u x pondant des œufs. Aussi
ces caractères
font
m i e u x reconnaître
les
mammifères
que c e u x puisés dans le n o m b r e de m e m b r e s ou la forme
du corps. Dans le l a n g a g e v u l g a i r e on dit parfois
pèdes
pour m a m m i f è r e s ,
quadru-
e x p r i m a n t par ce m o t que ces
a n i m a u x ont quatre m e m b r e s ; mais cette désignation a
été rejetée par les naturalistes, p a r e e q u ' i l y a des reptiles
nombreux
également
quadrupèdes,
sieurs mammifères n'ont pas
témoin
les baleines. La
signe suffisant
et parce que p l u ­
quatre m e m b r e s visibles,
forme
pour distinguer
du
corps
n'est pas
cette classe,
un
car les b a ­
leines, le m a r s o u i n , e t c . , ont la forme d'un poisson, et
les chauves-souris
ont
celle
d'un
oiseau,
pourlant d'être de vrais mammifères à sang
sans
cesser
chaud.
Si l'on envisage l ' h o m m e sous le rappurt p h y s i q u e ou
matériel, il n'y a pas le moindre doute que son o r g a n i ­
sation ne soit celle d'un m a m m i f è r e . Aussi est-ce
cette classe et à sa tête
Cette classe
nous
que les zoologues
le
intéresse donc v i v e m e n t ,
dans
rangent.
puisqu'elle
nous fait connaître notre propre être p h y s i q u e et qu'elle
nous indique le point où nous venons nous ranger dans
l'ordre
des
êtres
animés.
Mais l'intérêt de
son étude
a u g m e n t e encore si l'on songe que c'est p a r m i les m a m ­
mifères qu'on trouvela plupart des a n i m a u x d o m e s t i q u e s ,
c e u x des troupeaux, les bêtes de c h a r g e ou de s o m m e ,
les espèces aimées de l ' h o m m e , les a n i m a u x de chasse, etc.
L'existence de la société h u m a i n e est enchaînée à celle de
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ces espèces, et ce n'est pas sans raison qu'on a n o m m é
celles-ci un des plus beaux présents que Dieu ait faits à
l'homme.
Les mammifères ont des variations assez nombreuses
dans
leur
ordres.
organisation
Les
pour
naturalistes
les
en
diviser en
distinguent
plusieurs
aujourd'hui
onze.
1 ° Les bimanes
ont le
pouce
opposable aux autres
doigts, seulement aux membres antérieurs
trois sortes de dents,
ments,
les canines
les
(mains), et
incisives pour couper les a l i ­
pour les déchirer,
et les
molaires
pour les broyer. L e seul genre de cet ordre est l ' h o m m e .
2° Les
pouce
ont
quadrumanes
aux
quatre
opposable a u x autres doigts,
dents. Les s i n g e s ,
les
ouistitis
et
membres
le
et trois sortes
de
les maltis
sont
des
exemples.
Ces d e u x
ordres renferment
c'est-à-dire qui
se servent de
des a n i m a u x palpeurs,
mains pour apprécier la
forme des objets.
5° Les carnassiers
ont des mamelles
d o m e n , des membres conformés
nage,
trois sortes
de
situées à l ' a b ­
pour la marche ou la
dents et des
griffes.
Les
ours,
martres, loutres, chats, h y è n e s , chiens, phoques, héris­
sons, musaraignes sont des exemples de cet ordre.
4° Les c h a u v e s - s o u r i s ou chéiroptères
pectorales,
ont des mamelles
des membres propres au vol, trois sortes de
dents et des griffes.
Les chauves-souris
et les g a l é o p i -
thèques nous offrent cette structure.
S5° Les rongeurs
n'ont plus de dents canines et les i n ­
cisives deviennent propres, par leur l o n g u e u r , à ronger
les corps d u r s ;
un espace vide
sépare les molaires des
incisives. Les écureuils, m a r m o t t e s , rats, lièvres et c a s ­
tors appartiennent à cet ordre.
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—
G" Les édentès
33
—
n'ont poinL d'incisives ni a u c u n e espèce
de dents sur le devant de la bouche ; quelquefois toutes
les dents m a n q u e n t . Les fourmiliers,
les tatous et
les
pangolins sont des exemples de cet ordre.
Tous
les
ordres
précédents
o n g u i c u l é s , c'est-à-dire
moins petits
et
qu'ils
ne formant
sont
ont
pas de
distincts sont par conséquent
des
mammifères
des ongles
sabot;
flexibles
plus
les
ou
doigts
et saisissent
les
corps.
7°
Les
possèdent
ruminants
tincts, et les aliments,
quatre
après avoir
estomacs
séjourné
dans
d'eux, remontent de n o u v e a u dans la b o u c h e
descendre dans une autre partie
bœuf,
du
canal
dis­
l'un
pour r e ­
digestif.
Le
le m o u t o n , la c h è v r e , le cerf, la girafe, le cha­
meau sont des r u m i n a n t s .
8"
Les pachydermes
n'ont point de r u m i n a t i o n , c'est-
à-dire cette faculté de faire remonter les a l i m e n t s ; l e u r
estomac est très-simple. Le cheval, le cochon, le tapir,
l'hippopotame, le rhinocéros, l'éléphant sont des p a c h y ­
dermes q u i , avec les r u m i n a n t s , forment les m a m m i f è r e s
ongulés,
c'est-à-dire
que les
doigts
sont
entièrement
enveloppés dans u n sabot corné.
9°
Les cétacés
sont
des
mammifères
pisciformes,
c'est-à-dire ayant la forme des poissons. Ils possèdent des
m e m b r e s antérieurs, mais les postérieurs ne sont p l u s
visibles au dehors ; leur queue est terminée par une n a ­
geoire et leur peau est n u e . L a baleine, le cachalot, le
marsouin, le d a u p h i n , le d u g o n g ,
le
l a m a n t i n sont de
cet ordre.
10° Les marsupiaux
diffèrent des autres
mammifères
en ce q u e leurs petits viennent au m o n d e à peine é b a u ­
chés et s'attachent aux mamelles de leur mère pour se
développer en entrant dans un
sac ou poche qui pend
4.
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devant. Les sarigues et les k a n g u r o o s
offrent cette s i n ­
gulière structure.
Enfin
11",
les
développement
possèdent u n
monothrèmes
mode de
des petits qui est a n a l o g u e à celui des
vertébrés ovipares 5 ils ont m ê m e
la
partie
postérieure
de leur canal digestif qui finit dans une cavité c o m m u n e ,
c o m m e chez
les oiseaux, cavité
cloaque c o m m u n . Les
échidnés
qui prend le
nom do
et les ornithorinques,
a n i m a u x fort singuliers, sont ainsi conformes.
Ces
d e u x derniers ordres, les m a r s u p i a u x et les m o ­
nothrèmes ,
constituent
les
mammifères
didelphiens,
tandis que les autres sont ce qu'on appelle des m a m m i ­
fères m o n o d e l p b i e n s .
QUESTIONNAIRE.
Combien
connaît-on
d'oiseaux? —
aujourd'hui
de
quadrupèdes?
—
de poissons? — d'insectes? — d'animaux mi­
croscopiques?—Qu'appelez-vous classer?—Quoi, de la forme
ou de la structure, détermine la nature de l'animal ? — Donnez
des exemples de celte vérité. —
Qu'appelle-t-on affinité na­
t u r e l l e ? — Qu'est-ce que la subordination des caractères?
—
Quelle idée vous faites-vous du caractère? — Qn'appele/.-
vous en zoologie individu? — espèce? — genre? — tribu ou
famille? — classe ou embranchement? — Q u ' e s t - c e que les
animaux vertébrés ? — les animaux articulés ? — les animaux
mollusques, •— les animaux rayonnes? — Comment se par­
laient les animaux vertébrés? —
mammifères, —
des oiseaux, —
Donnez les caractères des
des reptiles, — des poissons.
Pourquoi a-t-on abandonné la désignation de quadrupèdes
pour les mammifères?—Quel intérêt avons-nous à connaître
les mammifères ? —
Ënumérez les caractères des bimanes,
— des quadrumanes, — des carnassiers,—des
—
des rongeurs, —
pachydermes, —
des édentés, —
chéiroptères,
des ruminants, —
des cétacés, — des marsupiaux, —
monothrèmes.
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des
et des
QUATRIÈME LEÇON.
.MAMMIFÈRES.
HOMME, QUADRUMANES, C A R N A S S I E R S ,
ÉDENTÉS,
CHEIROPTERES,
RUMINANTS,
SONGEURS,
ETC.
L'ordre des B I M A N E S ne contient q u ' u n seul genre,
lequel à son tour n'est formé
menclature, liomo
d'une
que d'une seule espèce :
appelé par L i n n é , d'après les règles de la n o ­
Vhomme,
âme
c'est-à-dire
sapiens,
raisonnable
et immortelle,
Y homme
doué
caractère q u i l ' é ­
lève au-dessus de tous les a n i m a u x .
Posséder deux mains aux m e m b r e s supérieurs, d e u x
pieds aux membres postérieurs, se tenir et marcher d e ­
b o u t , avoir des dents incisives inférieures droites et un
menton saillant, tels sont
les caractères
d'organisation
qui aux y e u x d u naturaliste distinguent l ' h o m m e de la
brute. Le libre arbitre, la raison et le langage sont autant
de qualités
ém inerties
que la Providence a départies à
l ' h o m m e pour en faire le maître de la terre et le placer
au-dessus de tous les êtres v i v a n t s . Naissant faible et n u ,
privé naturellement
d'armes
défensives et offensives, il
exige le soin de ses parents et demande aux a n i m a u x ,
a u x plantes et à la terre elle-même les vêtements pour se
couvrir ou les armes
pour se p r o t é g e r ; la société h u ­
maine devient ainsi
une
même de l ' h o m m e .
Trois
maine : 1 ° la race
blanche
conséquence
races
de la
structure
partagent l'espèce h u ­
ou caucasique,
habitant l ' E u ­
rope et une partie de l'Asie : elle offre la peau b l a n c h e ,
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—
36
—
le visage oval, le nez saillant, allongé et
continuant
le
Iront, les cheveux lisses, longs et non crépus, variant du
blond
au
noir,
et
le
développement
considérable. Cette race est aussi
cérébral
la plus
le plus
intelligente;
son nom vient des monts Caucases, d'où elle semble ori­
ginaire ; 2" la race jaune
ou mongolique,
habitant l'Asie,
l'archipel Indien et les régions boréales des d e u x h é m i ­
sphères : elle se distingue par la peau j a u n â t r e et le пег
petit, le front plat, les pommettes des j o u e s
saillantes,
les lèvres grosses, les y e u x étroits et se dirigeant o b l i ­
q u e m e n t , les cheveux rares, durs et noirs. C'est à cette
race que semblent se ramener la plupart des indigènes de
l'Amérique,
qui ont
triangulaire,
peu
l o n g s ; 5" la race
aussi
la
de barbe
noire
peau c u i v r é e , le
visage
et les c h e v e u x noirs, mais
ou éthiapique,
habitant l ' A f r i q u e :
elle présente la peau noire, le nez épaté, les lèvres grosses,
les mâchoires saillantes, passant à la forme d u m u s e a u ,
le front p l a t ; elle est la moins intelligente des races h u ­
maines,
mais elle ne
humain,
de
cesse
pas
d'appartenir au genre
sorte q u e l'infâme traite des noirs par la
race blanche est réprouvée à la fois par les lois divines,
la raison et la j u s t i c e .
L'ordre
des Q T J A D R U M A N E S , caractérisé
parmi les
mammifères palpeurs par l'existence de mains a u x quatre
m e m b r e s , se compose d ' a n i m a u x dont quelques-uns ont
certaine ressemblance avec l ' h o m m e . Trois familles p a r ­
tagent cet ordre : ce sont celles des singes, des ouistitis
et des makis.
Famille
des
SINGES.
Quatre dents incisives droites à chaque m â c h o i r e ; les
dents canines plus longues que les autres, les molaires à
couronne large et t u b e r c u l e u s e ,
et des ongles plats à
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-
57
—
tous les d o i g t s , tels sont les caractères qui d i s t i n g u e n t
cette famille. Les singes se partagent en d e u x g r o u p e s ,
ceux de l'ancien continent ou les singes
proprement
dits,
pourvus de trenle-deiix. dents c o m m e l ' h o m m e , et les
ou singes d'Amérique,
sapajous
nombre de trente-six. Le magot
dont les dents sont au
est le seul singe qui h a ­
bite l ' E u r o p e ; il s'est introduit et propagé aux environs
de Gibraltar, où notre grand naturaliste d u x v i
Charles de L'Escluse,
l'a étudié et décrit.
e
Les
siècle,
autres
espèces vivent dans les contrées équatoriales. Parmi les
espèces qui
se rapprochent le plus de l ' h o m m e , on re­
marque Vorang-outang,
voit de
beaux
Bruxelles,
originaire de Bornéo, dont on
exemplaires
Gand,
Liège
empaillés a u x
musées
de
et T o u r n a i . Ce singe a quatre
pieds de hauteur et le corps couvert de poils r o u x et
longs ; son museau est assez saillant et ses bras descen­
dent fort b a s ; il marche difficilement d e b o u t et se sert
d'un bâton, mais il grimpe
b i e n ; son cri est s o u r d ; il
se construit ries espèces de huttes dans les bois, et vit
en société. Un célèbre naturaliste b e l g e , M . D u m o r t i c r ,
a découvert sur cette espèce une loi très-remarquable :
c'est que ce singe, celui de tous les a n i m a u x qui ressem­
ble le plus à l ' h o m m e , nait doué d'une structure qui le
rapproche de celle des enfants, surtout en ce qui regarde
la fêle,
siège de la pensée ; mais à mesure qu'il
gran­
dit, la tète se déforme et ramène l'ainmal à l'organisation
de la b r u t e ; de sorte que si chez l ' h o m m e l'intelligence
croit
avec l ' â g e , chez l'orang-ouLang
l'instinct se d é ­
prave successivement.
U n autre s i n g e , le chimpanzée
de l ' A f r i q u e ,
on
ou joclco,
est susceptible d'une certaine
eu a élevé en domestiques
qui
originaire
éducation;
servaient
les
per­
sonnes à t a b l e , rinçaient les verres, versaient à b o i r e ,
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tournaient la b r o c h e , puisaient de l ' e a u , ouvraient
les
portes et allaient remplir des messages au loin ; on en a
vu qui se mettaient à table, faisaient usage de serviettes,
de f o u r c h e t t e s ,
de cuillers et de c o u t e a u ,
trinquaient
avec les convives, et sucraient le thé dont ils sont avides
quand
il est froid. On
a toujours
remarqué
qu'ils ne
s'enivrent qu'une fois, et q u e , l'expérience faite, rien au
monde ne peut les engager
à recommencer,
exemple
qui ne devrait pas être perdu pour l'espèce h u m a i n e . L e
chimpanzée est avide d'huitres, et quand il va sur le r i ­
vage pour les chercher, il a soin de fourrer adroitement
une pierre entre les écailles béantes pour saisir l'animal
sans se faire mal aux d o i g t s .
Une section de singes est celle des gibbons.
L e u r front
est bas, leurs bras sont fort longs et leurs fesses p r é s e n ­
tent des callosités. On d i s t i n g u e encore les
cynocéphales
ou singes à tète de chien, qui ont parfois leur lace teinte
des plus brillantes couleurs,
et
de mœurs
dégoûtantes,
et q u i , m é c h a n t s , féroces
habitent
les
solitudes
de
l'Afrique.
Les sapajous
queue
ou singes du n o u v e a u continent ont la
longue
et
souvent prenante ; leurs j o u e s
n'ont
point d'abajoues ou rendements dans lesquels les singes
de l'ancien
continent amassent u n e partie de leurs ali­
m e n t s ; leurs fesses sont velues et non calleuses. Ou d i s ­
tingue parmi eux
les alouates
ou singes h u r l e u r s , dont
la voix grondante s'entend à plus d'une dcini-lieuc à la
ronde dans les forêts de la G u y a n e ; chez e u x , l'os hyoïde
placé dans le cou est creusé c o m m e un t a m b o u r .
Famille
Trente-deux
dénis;
des
ongles
OUISTITIS.
comprimés
et
pointus,
hormis ceux des pouces de derrière ; les pouces de devant
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—
à
peine opposables
50 —
a u x autres doigts, une q u e u e non
prenante, point d'abajoues, la téle ronde et le visage plat
caractérisent les jolis ouistitis, intermédiaires entre les
singes et les écureuils, et qu'on
quelques-unes
du
voit apprivoisés dans
de nos ménageries ; ils sont
originaires
Nouveau-Monde.
Famille
des
MAKIS.
Quatre pouces opposables a u x autres
doigts, l'index
des pieds p o u r v u d ' u n ongle a i g u et relevé, u n museau
p o i n t u , d e u x , quatre ou six incisives à la mâchoire i n ­
férieure. Ces a n i m a u x , originaires de l'Afrique et de ses
îles, sont appelés vulgairement
singes à museau de r e ­
nard. On dresse à Madagascar les indris,
q u i en font par-
lie, en guise de chiens de chasse.
Parmi
les mammifères
à griffes
figure l'ordre des
C A R N A S S I E R S , dont nous avons rapporté plus h a u t les
caractères p r i n c i p a u x . On y distingue plusieurs familles,
dont les plus importantes sont les suivantes :
Famille
des
CARNIVORES.
D e u x grosses et longues dents canines à chaque m â ­
choire, s i x incisives, molaires
tranchantes à tubercules
mousses et non hérissés de pointes c o n i q u e s ; des rudi­
ments de c l a v i c u l e s ;
organes de la v u e et de l'odorat
très-développés ; tels sont les caractères
principaux de
cette grande famille. Son nom indique assez que les ani­
m a u x q u i la composent se nourrissent de proie v i v a n t e .
On les a séparés en trois tribus : 1 ° les
-plantigrades
ou
carnivores m a r c h a n t sur la plante des pieds dépourvue
de poils ; 2° les digitigrades
ou ceux
marchant
pointe des pieds en relevant le tarse ; et 5 " les
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sur la
amphibies
ou ceux dont les pieds servant tout au plus à ramper sur
la terre, deviennent des rames pour la nage.
Parmi
les
plantigrades on
distingue
le genre
ours,
a n i m a u x à corps trapu, épais, et à q u e u e courte, qui se
nourrissent
encore de
fruits, de racines, et surtout de
miel ; ils g r i m p e n t facilement sur les arbres
l'hiver
en léthargie
dans le
est
originaire
d'Europe ;
Alpes
en
l'enivrant
avec
Vouis
blanc
brun
du
vit sur les bords
corps est l o n g , ses j a m b e s
on
le
passent
miel
L'ours
prend dans
mêlé
les
d'eau-dc-vic.
de la mer Glaciale ; sou
basses,
son poil
l'intérieur de sa bouche noir ; il m a n g e les
autres a n i m a u x m a r i n s . Le g e n r e blaireau
même g r o u p e . L e blaireau
et
creux des rochers.
commun
blanc,
et
poissons et
fait partie du
est originaire d ' E u ­
rope, a la taille d'un chien et vit retiré dans des terriers
solitaires ; il m a n g e les lapins, les m u l o t s , les insectes, etc.
On lui fait la chasse pour se servir de sa graisse qui est
fort abondante, et de ses poils qui forment les meilleurs
brosses pour la peinture. Sa peau est aussi une fourrure
recherchée.
P a r m i les digitigrades figurent un grand nombre d'ani­
m a u x remarquables ou uLiles. L'agilité, la force, le cou­
rage, la ruse ou l'adresse sont chez e u x des qualités o r ­
dinaires. A i n s i , une section de digitigrades est celle des
vermifarmes,
parce qu'ils ont le corps allongé, bas sur
j a m b e s , et qui passe facilement par les plus petites o u ­
vertures. Ici se trouvent classés : 1" le putois
commun,
animal b r u n , à flancs jaunâtres et à taches blanches à la
tête, qui dévore le lapin, les oiseaux de basse-cour, les
oiseaux sauvages, et tue même plus d ' a n i m a u x qu'il ne
peut en m a n g e r ; la fouine
gorge et du cou
blanc;
brune avec le dessous de la
elle détruit les r a t s ,
l o t s , les s o u r i s ; elle devient le fléau
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les
mu­
des colombiers et
—
des
poulaillers,
qui n'a guère
belette,
—
il
où elle massacre
tous les o i s e a u x ;
que six pouces de l o n g u e u r ,
la
est
d'un r o u x uniforme, est beaucoup plus c o m m u n e et d e ­
vient également une espèce fort nuisible à l'agriculture ;
sa morsure passe pour dangereuse.
Ces trois espèces se
prennent par des assommoirs, des lacets,
des pièges à
trébuchets. On les chasse à l'affût et la n u i t . Dans celle
même série on cite encore le furet,
originaire de
barie, et qu'on dresse pour la chasse; l'hermine,
en été, blanche en hiver,
bar­
rousse
avec l'extrémité de la q u e u e
noire, c t d o n t la fourrure devient l'insigne de la r o y a u t é ,
de la prélature, île la magistrature et de l ' e n s e i g n e m e n t ;
lai martre
line
commune,
q u i vit dans les b o i s ; \a martre
à fourrure brune très-recherchée; la loutre,
zibefléau
des étangs où elle dévore une grande quantité de p o i s ­
sons, et dont on constate la présence par ses e x c r é m e n t s
remplis d'écaillés et d'arétes qu'elle dépose ordinairement
sur q u e l q u e pierre blanchâtre ; son pelage est e m p l o y é
de m ê m e que celui de la loutre
de mer
originaire de la
mer Pacifique.
La seconde section des digitigrades comprend
et les civettes.
Dans le genre chien
des molaires, les ongles
leschiens
distingué par la forme
non retráctiles, les cinq doigts
aux pieds de devant et les quatre à ceux de derrière, on
cite : I
le chien
o
domestique,
animal des plus utiles, ca­
ractérisé par sa queue recourbée et sa prunelle
Cet animal
ronde.
a produit une foule de races et de variétés,
parmi lesquelles on remarque le chien de berger, le c h i e n l o u p , le chien de Terre-Neuve dont l'instinct pour sauver
les hommes en péril de se noyer est si remarquable, le
chien courant, le basset, le barbet, l'épagneul, le d o g u e ,
le d o g u i n , le danois, le bichon,
Chine, etc. ; 2° le loup,
le roquet, le chien de
dont la queue est droite ainsi
s
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¡5
—
M
—
que les oreilles et le pelage d'un gris fauve ; cet a n i m a l ,
lâche et m é c h a n t , est relégué a u j o u r d ' h u i , en B e l g i q u e ,
uniquement dans les forêts de la rive droite de la Meuse ;
15° le chacal
le renard,
V
ou loup
qui habite l'Asie et l ' A f r i q u e ;
¡¡oré
reconnaissable à sa l o n g u e queue
touffue,
son museau pointu et ses prunelles en fente qui devient
verticale pendant le j o u r ; il est redoutable à la c a m p a ­
gne parce qu'il enlève les poules, détruit les ruches et
les raisins ; il a l'odorat si fin qu'il reconnaît le passage
de l ' h o m m e ; aussi celui qui veut lui tendre un piège a
besoin de frotter la semelle de ses souliers avec l'appât
l u i - m ê m e . La fourrure du renard est chère et recherchée.
Les civettes
ont le corps allongé des martres, la tête
longue des chiens, et la langue rude des chats ; les ongles
sont à demi
retráctiles, et près de l'anus elles portent
une poche qui renferme une substance très-odorante. La
habite l'Afrique,
civette
pagne, et la mangouste
la genette,
autre
espère,
l'Es­
qu'adoraient les a n ­
d'Jigypte,
ciens É g y p t i e n s , détruit les œufs de crocodile.
La
hyènes
troisième
section
et des chats.
des digitigrades
Les hyènes
est celle
des
ont de fortes dents
et
quatre doigts à tous les pieds ; les poils du dos se relè­
vent en crinière. L'hyène
des
espèces
de
l'Afrique
rayée
qui
et Vhyène
vivent
tachetée
sont
surtout d'os
et
d'animaux morts. ¡Vos cavernes de B e l g i q u e recèlent un
grand n o m b r e de leurs ossements. L e genre chat,
qui
se distingue à sa tête arrondie, ses canines t r è s - g r a n d e s ,
ses ongles retráctiles, ses pieds de devant à cinq doigts
et
ceux
de
derrière
à quatre,
renferme
les
animaux
les plus cruels, les plus forts et les plus avides de sang
et de chair vivante : il suffit de citer, I
o
le lion
qui habite
l'Atlas, l'Inde et la Perse, et q u e l ' h o m m e est parvenu à
rendre docile. U n de nos grands peintres, E u g è n e V e r -
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boeckhove, a peint un lion d'après nature, en se posant
v i s - à - v i s de lui
dans sa c a g e ; 2° le tigre,
dont la peau
est d'un j a u n e vil' en dessus, rayée de noir en travers,
et blanche en dessous : il habite l'Asie et les Indes orien­
tales, et devient susceptible, malgré sa férocité,
apprivoisé ; 3
3
le jaguar
d'être
ou tigre d ' A m é r i q u e est j a u n e ,
à taches fauves bordées de noir ; 4° la panthère
a des taches
en forme de roses et habite l'Afrique et l'Asie ; S" le
léopard
a dix rangs de taches petites et a n n e l é e s ; 6" le
conguar
est d ' A m é r i q u e ; cl 7 ° le lynx
d ' E u r o p e , q u i se distingue
par le pinceau de poils au b o u t des
oreilles ; mais
toutes ces espèces, la plus utile est le chat
de
domestique,
originaire d'Europe, c o n n u de tout le m o n d e , et dont le
chat d'Angora (Syrie) et celui d'Espagne ne sont que des
variétés.
l'armi les carnassiers amphibies on remarque les
et les morses.
ques
Les phoques,
lions ou veaux marins, offrent
celui des poissons,
appelés
pho-
vulgairement
le corps allongé c o m m e
et les pieds de derrière
prolongés
en nageoires ; la tète ressemble à celle du chien, mais ils
possèdent des moustaches c o m m e les chats. I,e
commun
se prend quelquefois sur nos eûtes.
ou cheval maria
habite les
rners du Nord
phoque
Le
morse
et présente
deux grandes défenses qui sortent de la mâchoire s u p é ­
rieure et fournissent un bon ivoire.
Famille
des
INSECTIVORES.
Les carnassiers à molaires hérissées de pointes
coni­
ques et à doigts libres aux quatre extrémités constituent
u n e famille dont le nom indique le genre de nourriture.
Dans
connu
cette
famille
se placent
: 1 ° le hérisson,
par ses piquants et sa facilité
de
bien
se rouler
en
b o u l e . C'est un animal fort utile, car. ne touchant j a m a i s
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aux piaules, il détruit une grande quantité de vers blancs,
lie hannetons, de vers de terre, d'insectes, de limaces,
d'escargots, de m u l o t s , de rats, de souris, de taupes. Il
n'est pas vrai qu'il lelte la v a c h e , c o m m e on le croit vul­
gairement à la c a m p a g n e .
de le conserver
Les
horticulteurs font bien
dans les j a r d i n s
sectes ; 2° les musaraignes
p o u r délruire les i n ­
ou souris de sable ; nos es­
pèces indigènes ont été fort bien étudiées par un n a t u ­
raliste d i s t i n g u é de Belgique, M . de S c l y s - L o n g c h a m p s .
qui cite dans ce genre la musette,
mifères
connus, puisqu'il n'a
l o n g u e u r ; 5° les taupes
teurs,
le plus petit des m a m ­
qu'un
pouce et demi do
sont un fléau pour nos a g r i c u l ­
car elles dévorent autant de substances végétales
que d ' a n i m a u x ; elles bouleversent les cultures par leurs
galeries
souterraines, et on a calculé qu'il
faut à u n e
taupe femelle pour faire son nid plus de 1 0 0 gerbes de
blé qu'elle coupe à leur racine. On détruit les taupes par
la n o i x v o m i q u e ,
lessive,
les
noix ordinaires bouillies dans
la
ou par des pièges particuliers. Ou sait que la
taupe n'a pas d ' y e u x ou n'en a que les r u d i m e n t s , point
d'oreilles
externes et des pieds antérieurs en forme de
pelle, propres à fouir.
L'ordre des C H É I R O P T È R E S
Famille
qui se distingue
des
(page 32) comprend la
CHAUVES-SOLKIS,
par le repli de la peau q u i , liant les
mains a u x pieds, devient un organe de vol ou de para­
c h u t e . Les
chauves-souris
proprement dites remplissent
la première condition, parce q u ' u n e m e m b r a n e interdigitale lie les doigts entre e u x , ainsi q u ' a u x j a m b e s ; le
pouce
de devant
est o n g u i c u l é . L e u r nez
est
souvent
orné d'appendices r e m a r q u a b l e s , cl leur oreille est aussi
très-compliquée. Les chauves-souris sont insectivores ou
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frugivores. Les premières nous sont utiles parce qu'elles
détruisent
beaucoup
d'insectes nuisibles ; les
renferment les roussetles
secondes
qui sont énormes et qu'on m a n g e
dans l'Inde c o m m e un mets fort délicat. Le vampire
une chauve-souris
est
de l ' A m é r i q u e méridionale qui suce
le sang des a n i m a u x et de l ' h o m m e e n d o r m i s .
Les galéopothèques
sont des chéiroptères dont tous les
doigts des membres antérieurs ont des ongles t r a n c h a n t s ;
ces membres sont unis par une m e m b r a n e velue qui les
aide dans leur
c h u t e des arbres. Ils habitent l'archipel
Indien.
L'ordre des R O N G E U R S , qui se reconnaît à l'absence
des dents canines, aux d e u x incisives tranchantes qu'un
vide sépare des molaires, offre une particularité à l'arti­
culation d e l à mâchoire inférieure : un condyle l o n g i t u ­
dinal permet le m o u v e m e n t d'arrière en a v a n t , de sorte
que ces a n i m a u x
rongent ou liment les corps, surtout
les bois. Les familles les plus intéressantes sont les s u i ­
vantes :
Famille
des
SCIURINS.
Quatre doigts aux membres antérieurs, cinq aux pos­
térieurs ; clavicules
comprimées,
ractères
assez
fortes,
incisives
inférieures
q u e u e longue et p o i l u e ; tels sont les ca­
p r i n c i p a u x des écureuils. L'écureuil
d'Europe
est un joli animal agile qu'on apprivoise facilement.
On
connaît sa dextérité à g a m b a d e r sur les a r b r e s ; il passe
l'eau sur un morceau de bois ou d'écorce, et se sert de sa
queue c o m m e d'une voile ; on recherche sa fourrure et
ou fait des pinceaux
de ses poils. Le pelit-gris
est une
fourrure provenant d'un écureuil d ' A m é r i q u e . Les
louches
pota-
sont des écureuils volants originaires de l'Europe
du nord.
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—
Famille
Cinq molaires
46
(les
en haut,
p o i n t e s ; une queue
—
MARMOTTES.
quatre en bas, hérissées de
courte,
un
corps
trapu,
une tête
plate caractérisent les m a r m o t t e s . Celle des Alpes entre
en léthargie l ' h i v e r ; les Savoyards pauvres les montrent
dans nos contrées c o m m e un objet de curiosité.
Famille
des
KATS
OU
des
MDRIIYS.
Jamais au delà de seize m o l a i r e s ; dents incisives in­
férieures pointues; tous les doigts libres : ces caractères
appartiennent à la fois à plusieurs genres, tels que ceux
des gerboises,
campagnols.
des hamsters,
Les gerboises
des
rats,
des loirs
et des
habitent la Tartarie et l'Afri­
que ; elles ont les pieds de derrière excessivement larges
et la queue très-touffue. Les hamsters
ont au
contraire
une queue courte et velue et des abajoues. Le hamster
des blés habile l'Europe et se trouve en Belgique entre
Hervé et L i n i b o u r g , où il fait du tort a u x céréales dont
il se nourrit p r i n c i p a l e m e n t ; il met dans ses
jusqu'à trois onces de blé. Les rats
tubercules mousses, la queue
abajoues
ont trois molaires à
l o n g u e et écailleuse. Les
rats sont omnivores et possèdent alors des oreilles pres­
que nues, ou granivores, et ont dans ce cas des oreilles
velues. Dans la première série nous trouvons en B e l g i q u e
le surmulot
ou rat d'eau, q u i est originaire de l'Inde et
qui ne s'est introduit en E u r o p e qu'en 1 7 , 1 0 ; il est p r o ­
bable que nous le devons au c o m m e r c e d ' A n v e r s ou à la
navigation de la Meuse. Cet animal nuisible détruit les
habitations en y construisant des garennes souterraines ;
jamais il ne monte aux é t a g e s ; il est très-vorace. L e
noir
rat
n'est pas non plus originaire d'Europe, où il s'est i n -
trodiiit au moyen â g e ; il devient plus rare depuis que le
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—
47
—
surmulot le chasse du p a y s ; les anciens ne connaissaient
pas ce rat q u i v o y a g e de n u i t et devient
blanc,
comme
quelquefois
un zoologue belge, M . de S e l y s , l'a o b ­
servé dans la Ilesbaye. L a souris
est le rat des anciens.
C h a c u n connaît cet animal i n c o m m o d e . Le mulot
est le
rat des b o i s ; et enfin on trouve dans nos jardins et nos
champs le rat
qui se construit u n nid suspendu
nain
a u x chaumes et qui n'a q u e la moitié de la taille de la
souris. Les dames l'élèvent par curiosité. L e genre
loir
a des molaires à bandes transversales et la q u e u e touffue.
Le vrai loir est fort rare en B e l g i q u e , mais nous avons
le muscardin
q u i s'engourdit l'hiver et m a n g e beaucoup
de glands et de noisettes, tandis que le lérot,
autre espèce
de ce g e n r e , est avide de nos raisins et de nos p o m m e s
des bords de la Meuse. On lui tend des pièges à pincettes.
Le genre campagnol
se distingue aux molaires sillonnées
et nous offre en Belgique les campagnols
d'eau
de
Buffon), souterrain,
roussâlre.
Ce sont des
potagères,
de
fruits
des
(rats
amphibie
champs,
et
agreste
a n i m a u x fort avides de plantes
et de g r a i n s .
Le
campagnol
des
c h a m p s nous arrive parfois en grand nombre par de v é ­
ritables
émigrations;
les b u s e s , oiseaux
de
proie,
en
dévorent beaucoup et devraient être respectées des c u l ­
tivateurs.
Famille
des
RONGEIRS-IÏAGEDRS.
Les pieds postérieurs sont
aplatis et. palmés,
q u e u e est ovale, aplatie et couverte d'ccaillcs. Ici
le fameux genre des castors,
qui ont habité nos
fleuves
et
la
figure
rongeurs d u Canada, mais
et nos marais. A la fin d u
siècle d e r n i e r , on en a pris encore u n i n d i v i d u vivant
a u x environs d'TJtrecht, et sous l'hilippe-le-Bon on
fa­
briquait à Bruges des chapeaux avec le feutre du castor
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—
48
—
d u p a y s . E n Asie et en A m é r i q u e , ces a n i m a u x vivent en
société,
bâLissent (les (ligues de 1 0 0 pieds de longueur
pour maintenir les e a u x , et des huttes pour se loger ; leur
q u e u e leur sert de truelle. On sait que leur pelage forme
les meilleurs c h a p e a u x .
Famille
des
RONGEURS-ÉPINEUX.
Les piquants d u corps et même de la langue suffisent
pour faire reconnaître le porc-èpic,
animal du midi de
l'Europe, dont les piquants sont aunelés de blanc et de
noir ; on fait servir ces défenses à quelques i n s t r u m e n t s ,
c o m m e p i n c e a u x , support de p l u m e s , etc.
Famille
des
LEPORINS.
Les dents incisives supérieures placées sur deux r a n g s ,
les oreilles l o n g u e s , la q u e u e courte et les pieds de der­
rière plus longs q u e ceux de devant sont les caractères
des lièvres. L e lièvre
le lapin
est celui de nos champs et
craintif
est un lièvre d u midi de l'Europe q u i s'est pro­
pagé dans nos c l i m a t s .
On range encore dans
rongeurs les cabiais,
chon
d'Inde,
u n e famille
particulière des
parmi lesquels on d i s l i n g u e le co-
joli petit animal b l a n c , noir et j a u n e , qu'on
élève pour chasser les rats.
L'ordre des É D E N T É S , caractérisé par l'ahsence de dents
sur le devant de la b o u c h e , o u celle des incisives, ou
bien quelquefois par l'absence complète de toute espèce
de dents, ne contient q u e d e u x familles, dont
la p r e ­
mière est la
Famille
Un
m u s e a u court,
des
TAKUIURAUES.
des d e n t s , d i x - h u i t molaires au
plus, tels sont ses caraclères. On y distingue les
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parcs-
—
seux
ou l'ai'et l'unau,
49
—
a n i m a u x de l ' A m é r i q u e méridio­
nale, à bras fort longs et d'une lenteur inouïe dans les
m o u v e m e n t s . Ils se traînent sur les coudes et ont besoin
d'un temps infini pour monter sur un arbre ou en des­
cendre. Cette lenteur provient de ce que le sang circule
dans les membres par des artères très-ramifices au lieu
de parcourir des troncs i n d i v i s . On apprivoise l'aï
qu'on
apporte parfois vivant chez n o u s .
Famille
des
I.ONGIROSTRES.
Le museau est allongé et parfois les dents sont nulles.
Parmi ceux qui ont des incisives et des molaires se pla­
cent les tatous,
couverts
d'écaillés et v i v a n t en
rique. P a r m i c e u x qui n'ont pas de dents, on
les fourmiliers,
Amé­
remarque
dont le museau fort long se termine par
une petite b o u c h e laissant passer une l a n g u e en
de fil et rétractile. Ces
animaux
forme
introduisent cette l a n ­
g u e gluante dans les fourmilières, les fourmis se collent
dessus et les longirostres retirent alors leur organe. Ils
portent
leur petit sur le d o s , et v i v e n t
Les pangolins
en
Amérique.
sont de l'Inde et ont des écailles au lieu
de poils.
L'ordre des R U M I N A N T S prend son nom des quatre esto­
macs dont l'organisation permet a u x aliments d'être r e n ­
voyés dans la b o u c h e pour
être mâchés
fois. Ces quatre estomacs sont la panse
ments dans
le bonnet;
ce dernier
une
seconde
qui envoie les ali­
les renvoie dans la
bouche, et en redescendant ils tombent dans un troisième
esLomac ou feuillet,
caillette,
q u i les renvoie à son tour dans la
d'où ils parlent dans les intestins. Les r u m i ­
nants ont les quatre pieds fourchus, terminés par deux
doigts et d e u x sahots, tandis que les os du métacarpe et
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ceux
du métatarse
sont réunis
en un seul appelé l'os
canon. On en a fait trois familles.
Famille
des
CHAMEAUX.
C e u x - c i n'ont ni canines ni cornes. On y range le chaanimal d u centre de l'Asie,
meau,
à d e u x b o s s e s ; le
originaire de l'Afrique, à u n e seule bosse,
dromadaire,
lesquelles espèces servent
d'animaux de s o m m e et c o n ­
servent dans leur panse
l'eau qu'il
leur faut
pour se
désaltérer; ils la font remonter dans leur b o u c h e q u a n d
ils ont soif, et font j u s q u ' à v i n g t lieues par j o u r . Les lasont de petits c h a m e a u x d ' A m é r i q u e , et le musc
mas
une espèce de chevrotin
est
originaire d u T h i b c t ; la s u b ­
stance odorante vient d'une poche située sous le ventre
du m â l e .
Famille
des
CERFS.
Point de canines, des cornes pleines, c a d u q u e s , tels sont
les caractères de ce groupe o ù l'on distingue les genres
cerf'et
girafe.
Parmi les cerfs figurent l'élan,
le cheval et vivant dans le nord ; le renne,
grand c o m m e
cerf des L a p o n s ,
se nourrissant d'un lichen fort c o m m u n ; M . de C o r k , de
Gand, a taché d'acclimater le renne en B e l g i q u e , où la
chaleur a tué cet a n i m a l ; le daim,
cerf à pelage ta­
cheté et qu'on a tiré une seule fois dans l'Ardenne ; le
o u cerf
commun
les forets
vreuil,
de Saint-Hubert
animal plus petit,
cerf
réfugié aujourd'hui dans
des Ardcnnes,
et d'Hertogenwald ; le
q u e les grands
che-
propriétaires
multiplient dans leur bois et dont la chasse est renom­
mée. L e genre girafe
est très-célèbre : cet animal
afri­
cain a d i x - h u i t pieds de h a u t e u r , les j a m b e s de devant
fort l o n g u e s , celles de derrière
fort courtes, et la peau
é l é g a m m e n t tachetée de brun sur un fond pâle.
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Son caractère est fort d o u x et sa nourriture consiste
surtout en feuilles d'acacia. Les premières girafes intro­
duites en E u r o p e ont servi a u x combats d ' a n i m a u x sous
la dictature de César. Depuis 1 8 2 8 ,
Paris possède
une
belle girafe femelle née en A b y s s i n i e .
Famille
des
noEurs.
Les cornes sont ici formées d'un noyau solide osseux
et d'un étui élastique constitué par une substance parti­
culière n o m m é e corne. Des a n i m a u x
assez différents se
rencontrent
distingue
dans
cette
famille. On
ceux qui ont des larmières
yeux
pour l'écoulement
aux
d'Afrique,
gnou,
canaux situés
des larmes.
d'abord
près
cornes
aux
recourbées
cornes
en
des
Ici se placent les
genre n o m b r e u x q u i comprend le chamois
antilopes,
Alpes,
ou
arrière ; la
courbées en forme
des
gazelle
de l y r e ; le
qui offre les cornes du bœuf, les j a m b e s du cerf,
l'encolure d u c h e v a l , la crinière du lion : c'est un animal
farouche
et b r u t a l . Les autres genres n'ont pas de l a r ­
mières ; ou y range le bœuf,
dont les cornes dirigées de
côté reviennent sur le h a u t ou en avant en croissant. L e
bœuf, dont le mâle s'appelle taureau ; la femelle, v a c h e , et
les j e u n e s , veau ou génisse, est originaire des anciennes
forêts de l ' E u r o p e centrale et sans doute de nos A r d e n n e s .
O n en rencontre
encore
de sauvages dans les forêts du
X o r t h u m b e r l a n d en A n g l e t e r r e . L a
aussi Vaurochs
B e l g i q u e a possédé
ou bœuf ancien, q u i a disparu de nos
espèces v i v a n t e s . L e b œ u f ardennais est petit et g é n é r a ­
lement d'un fauve uniforme. L e bœuf
pie, b l a n c et noir,
caractérise
Le
plu Lût la
race
flamande.
gouvernement
fait de grands efforts pour introduire chez nous la race
de D u r h a m , variété de b œ u f anglais a u x os délicats et
aux chairs a b o n d a n t e s . Le genre chèvre,
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reconnaissable
il ses cornes celluleuses,
son
chanfrein
concave
et sa
barbe au m e n t o n , est originaire d'Orient. On l'élève en
troupeau
mouton,
gine.
dans nos provinces
m o n t a g n e u s e s . Le
genre
dont les cornes sont spiraloïdes, a la m ê m e ori­
La race ardennaisc est petite,
tandis que la fla­
mande est énorme, mais la chair de la première est r e ­
n o m m é e pour sa délicatesse.
L'ordre des P A C H Y D E B J I E S , ainsi appelé parce que la peau
offre b e a u c o u p de g r o s s e u r , se distingue des ruminants
par un estomac très-simple et par l'absence, par consé­
q u e n t , de toute espèce de rumination ; les autres carac­
tères sont les m ê m e s . Quatre familles partagent ce g r o u p e .
Famille
Cinq doigts à
des
tous les
PROEOSCIDIENS.
pieds,
des
défenses et
une
trompe, tels sont les caractères de cette famille qui ne
comprend que d e u x genres : Y éléphant
L e genre éléphant
et le
mastodonte.
se distingue a u x narines qui sont pro­
longées en forme de trompe, organe très-sensible et r e m ­
plaçant en quelque sorte la m a i n . Elle sert à pomper la
boisson qui est lancée de là dans la b o u c h e , et à saisir les
moindres objets. Les
incisives
sont remplacées par des
défenses dont la substance constitue l'ivoire animal. Il y
a d e u x espèces d'éléphants : celui d'Asie et celui d'Afrique.
Ils recherchent les forêts et les lieux marécageux, vivent
en troupe conduite par un vieux m â l e , et se laissent a p ­
privoiser, de
sorte qu'ils servent
de bêtes de
somme.
Jamais ils ne se reproduisent dans l'état de domesticité,
et on a beaucoup exagéré leur instinct : il ne dépasse
pas
celui
du
c h i e n . On
et l ' A m é r i q u e , et j u s q u e
trouve dans l ' A s i e ,
l'Europe
dans l'argile de Bruxelles, de
ChoUier, de Maestricht, des Flandres, des dents et autres
os de l'éléphant fossile n o m m é mammouth,
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dont la race
esl entièrement éteinte. L e genre mastodonte
m e n t formé
éléphants.
9
est égale­
de quatre a n i m a u x fossiles analogues a u x
Celui de l'Ohio est le plus c é l è b r e ; il avait
pieds de hauteur,
vivait d'herbes et portait
u n nez
assez long quoique moindre que la t r o m p e des éléphants.
On a souvent fait passer les os d ' u n mastodonte
d'Eu­
rope pour des restes d e g é a n t s .
Famille
des
RHINOCÉROS.
Cette famille se distingue par l'existence de trois doigts
à tous les pieds. P a r m i
les genres qu'elle
remarque celui des rhinocéros
céros
et des tapirs.
contient, on
Les
rhino-
se reconnaissent a u x cornes q u i se trouvent sur le
nez : celui d'Asie
n'en a q u ' u n e ,
celui
d'Afrique en a
deux placées l'une derrière l'autre. Ce sont des a n i m a u x
lourds, grossiers et lents, vivant dans la fange et se b a t ­
tant avec les tigres et les lions qu'ils éventrent avec leurs
cornes. L e u r peau est si épaisse et si dure qu'elle résiste
aux
armes
d'acier;
leur chair est d é l i c a t e ; on fait des
vases de leurs cornes. L e s restes de rhinocéros fossile se
retrouvent en B e l g i q u e , à Melsbrouck, près de Bruxelles,
en Flandre et dans la province de L i è g e . Les tapirs
ont
le port des sangliers et se trouvent dans l ' A m é r i q u e m é ­
ridionale et l'Inde, où ils vivent d'herbes et de terre nitrée ; ils ont une petite trompe rétractile, mais impropre
à la préhension. L e s paléothères
analogues
étaient des a n i m a u x
q u i , dans les époques a n t é d i l u v i e n n e s , ont
vécu en abondance
lorsque
s'est formé
le terrain de
Paris, de Bruxelles et de L o n d r e s .
Famille
des
SANGLIERS.
Les uns ont d e u x doigts à tous les pieds, les autres
en ont quatre, et q u e l q u e s - u n s en possèdent quatre en
z
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U
avant et trois par derrière.
daman
elle
pécari,
cochon
ou sanglier
Parmi c e u x - c i
on
cUe
le
et parmi les avant-derniers, les genres
et hippopotame.
Le sanglier
habite
les bois m o n t a g n e u x de la rive droite de la Alcuse et de
l'Ardenne j u s q u e près de L i è g e . 11 passe la Meuse sur les
glaçons et descend j u s q u ' e n
Campine.
Les petits s ' a p ­
pellent marcassins. Les sangliers ont les oreilles droites
et les défenses courbées en
naires
dehors.
Les cochons
ordi-
en sont sortis et se divisent en d e u x races : la
blanche à longues j a m b e s , qui est la plus r é p a n d u e p a r m i
nous, et la nnire à j a m b e s courtes, que le g o u v e r n e m e n t
a fait introduire d'Angleterre. Elle est plus utile q u e la pré­
cédente ; la chair est plus abondante et plus savoureuse.
Le cochon se nourrit a v e c facilité et se reproduit abon­
d a m m e n t , une truie d o n n a n t parfois
L'hippopotame
est un
énorme
2 8 petits par a n .
pachyderme
d'Afrique
dont la tète est monstrueuse et le cuir si dur que les balles
s'aplatissent contre l u i . Cet animal vit dans les marais,
en troupe nombreuse, et se nourrit de j o n c s , de cannes
à sucre, etc. Sa chair est bonne et son ivoire supérieur
à celui de l'éléphant.
Famille
Le genre cheval,
des
SOLIPÈDES.
caractérisé par son seul doigt a p p a ­
rent et son seul sabot à chaque pied, e s t a u s s i le seul de
cette famille. 4 2 dents, dont 1 2 incisives,
2G molaires ; les incisives à
couronnes
4 canines et
creusées
d'une
fossette qui disparait par l'âge, une barre ou espace vide
entre les incisives et les
molaires,
barre qui
reçoit
le
mors, u n estomac simple où la vomituration est i m p o s ­
sible, et d e u x stylets latéraux situés sous la peau et r e ­
présentant d e u x doigts avortés, tels sont les caractères
du genre cheval
qui renferme plusieurs espèces et n o -
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—
laminent le cheval,
Vâne
—
et le zèbre.
Le cheval est o r i g i ­
naire des steppes de l'Asie et s'est reproduit sur le m o n d e
entier. Les c h e v a u x de Frise sont les plus grands ; ils dé­
passent les 5 pieds de hauteur, tandis que les c h e v a u x de
Laponie n'ont pas 3 pieds de h a u t e u r .
En Belgique on
compte ordinairement quatre races de c h e v a u x : 1" celle
de l'Ardenne, petiLe, légère, à cou court, alezan ou noir,
propre aux montagnes ; 2° celle d u B r a b a n t , g r a n d e , à
j a m b e s épaisses,
à pieds larges,
à cou
court,
pelage
alezan, bai ou g r i s ; 5° celle de F u m e s , énorme, j a m b e s
et cou l o n g s , pelage a l e z a n , noir, blanc ou p o m m e l é ;
4° celle de Gueldre, répandue dans le L i m b o u r g ,
à cou
et j a m b e s assez l o n g s , à robe noire, allure assez légère.
BuiTon regardait le cheval c o m m e
quête que l ' h o m m e eut j a m a i s faite.
« la plus noble c o n ­
» L ' a g r i c u l t u r e , le
charrois, l'artillerie demandent le cheval
d'attelage aux
parties amples mais proportionnées ; le cheval de s o m m e ,
propre au transport des f a r d e a u x ,
prononcé,
doit avoir le garrot
le dos court et non ensellé, et des membres
forts ; le cheval de course est la variété q u i parcourt dix
mètres par seconde
: le cheval arabe et le cheval
des
Kurdes en forment la perfection. Le cheval anglais, qui
ne date que de 1 U 0 3 , provient d'une variété d'Orient et
d'une j u m e n t barbe tirée du nord de l'Afrique. Ce qu'on
appelle v u l g a i r e m e n t
cheval de race n'existe
pas d'une
manière absolue : il n'y a d'autres races que celles citées
plus haut.
l'âne
est pour les naturalistes une espèce de cheval
originaire de la Perse et acclimaté depuis des siècles jus-,
qu'au
60'' degré de l a t i t u d e , où il cesse de produire.
C'est un animal patient, d'un pied sur, bon, persévérant.
se nourrissant de peu et valant m i e u x que sa réputation.
Proportionnellement à son v o l u m e , il porte plus q u ' a u -
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—
66
—
cun autre animal et conserve sa force j u s q u ' à
quinze
ans ; il vit jusqu'à trente. En une d e m i - h e u r e l'âne arabe
fait 1 7 5 0 doubles pas de l ' h o m m e , en marchant d'un pas
égal.
Les ânes de T á r e n t e , de Malte et d'Espagne sont
les meilleurs. En Iielgique l'espèce s'est répandue sur la
rive droite de la Meuse, dans le Brabatit et les Flandres :
elle l'est moins dans le centre d u p a y s . La peau d'âne
sert à faire
des cribles, des tambours, d u
qu'on enduit de plâtre, et du
parchemin
cuir particulier n o m m é
chagrin. Ces d e u x derniers produits entrent ordinaire­
ment
dans
poche.
la
fabrication
L e mulet
est
des
un
calpins
produit
ou
livrets
de l'âne
cavale ou femelle du cheval. Il a la taille ,
et la forme
nue,
et
de l'âne. L e m u l e t ,
gendrer dans les climats
de
la
l'encolure
du c h e v a l , les oreilles, la queue
la j a m b e
de
presque
susceptible
chauds s e u l e m e n t ,
d'en­
convient
surtout aux pays m o n t a g n e u x ; notre pays en offre fort
p e u . On n o m m e bardeau
l'ànesse : il tient de son
le produit
du
cheval et de
père la tèle, les oreilles, les
j a m b e s et la q u e u e , de sa mère l'encolure le dos et la
croupe.
Le zèbre,
dont l'élégant
pelage
est
blanc
rayé
de
bandes brunes, est une espèce de cheval que les anciens
avaient n o m m é
cheval-tigré,
et qu'on trouve dans les
montagnes d u midi de l'Afrique.
La licorne
est un cheval unicorne
fabuleux
et
qui
n'existe pas dans la nature.
L'ordre des C É T A C É S , caractérisé par la forme générale
des poissons, la nageoire horizontale de la q u e u e , l ' a b ­
sence de membres a b d o m i n a u x et la peau généralement
nue, se compose d ' a n i m a u x v i v a n t habituellement dans
l'eau ; mais leur mode de respiration qui se fait par l'air
nécessite, la présence d'évents
ou
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narines par où l'air
s'introduit et l'eau avalée s'en échappe sous forme de
j e t . L e s cétacés forment d e u x familles : les herbivores et
les souffleurs.
Famille
des
HERBIVORES.
Ils n'ont point d'évents, les mamelles sont pectorales,
les dents ont u n e couronne plate, les nageoires servent
de mains, et de fortes moustaches
garnissent les côtés
du m u s e a u . Cette s t r u c t u r e , q u i offre une grossière ana­
logie avec la forme h u m a i n e , surtout quand l'animal est
à moitié dans l'eau, a fait imaginer les tritons ou h o m m e s
marins,
les syrènes ou femmes
marines , êtres
l e u x . Cette famille offre réellement
tacés des Antilles,
fabu­
les lamantins,
cé­
de l ' A m é r i q u e d u s u d , du Sénégal et
de la Floride, le dugong,
qu'on devrait écrire
duyong,
cétacé des Indes dont les Malais m a n g e n t la chair.
Famille
des
SOUFFLEURS.
Un évent, des mamelles i n g u i n a l e s , pas de dents o u
des dents coniques, nageoires ne pouvant saisir, et rare­
m e n t des poils, tels sont les caractères de cette famille
qui comprend les plus grands a n i m a u x marins c o n n u s .
Parmi eux on distingue les dauphins,
espèces carnassières
dont les deux mâchoires sont pourvues de dents et les
évents réunis en u n e seule ouverture lunulée. L e
phin
m u s e a u , le dauphin
croptère
marsouins
dau-
ainsi n o m m é à cause de la l o n g u e u r de son
à bec,
viennent
le delphinorhynque
ordinaire,
parfois
mi-
échouer sur nos côtes. L e s
sont des dauphins à museau court, bombé e t
sans b e c ; le marsouin
commun
remonte l'Escaut j u s ­
qu'à A n v e r s .
Les naruals
n'ont pas de dents proprement dites, mais
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—
deux défenses offensives
88
—
en forme de rornes qui sortent
des os inlermaxillaires. L e narwal
mers du Nord. Les cachalots
choire inférieure
habite les
ordinaire
n'ont de dents qu'à la m â ­
: ce sont
d'énormes
animaux
qu'on
pêche avec grand profit, parce q u e leurs intestins four­
nissent l'ambre gris et la cavité creusée au-dessus de la
v o û t e d u crâne renferme
le blanc de
baleine ou
adi-
pocire, très-employé dans les arts, surtout pour la c o n ­
fection des
bougies. Un
cachalot des Moluques de GO
pieds de longueur donne 2 î
barils d'adipocire, chaque
baril de ÎOO pintes. Le lait, la chair, l ' h u i l e , les dents
sont également recherchés ; les muscles fournissent une
colle
excellente
et la l a n g u e
cuite est un
bon
mets.
Ces a n i m a u x , qui varient de 2 0 à 7;i pieds de l o n g u e u r ,
habitent
en troupe l'Océan Glacial A r c t i q u e . A m b r o i s e
Paré, le fameux
chirurgien,
en a
décrit
un
individu
échoué, en 1 b" 7 7, non loin d ' A n v e r s ; mais une meilleure
description en a été faite par notre i m m o r t e l naturaliste
deL'Escluse,
d'après u n
second i n d i v i d u é c h o u é ,
en
1 5 9 8 , à lîerchen.
Les baleines
n'ont pas de dents, mais à leur mâchoire
supérieure sunt attachés des fanons
ou grands peignes
frangés qui, en laissant écouler l'eau, arrêtent les petits
a n i m a u x , les vers, les mollusques, les zoophytes, unique
aliment de ces énormes a n i m a u x . Une espèce de baleine,
l&baleinoptère-jubarte,
dont un i n d i v i d u long de 80 pieds
échoua à Ostende le 15 novembre 1 8 2 7 , et dont le s q u e ­
lette a été promené dans toutes les capitales de l'Europe,
possède en outre des moustaches qui pendent a u - d e v a n t
de la bouche, mais seulement
leine ou baleine
franche,
en avant. La grande ba­
mysticetos
des anciens, qui
atteint 1 0 0 pieds de l o n g u e u r , ne vit plus que dans les
mers polaires ; mais dans le moyen âge on en a v u j u s -
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—
—
no
que sur nos côtes. La pêche de cet animal produit sur­
tout l'huile très-recherchée pour la fabrication du savon ;
on la rend inodore par sa cuisson dans l'eau. U n animal
en fournit parfois 1 2 0 tonneaux. Les fanons constituent
la baleine d u commerce : ces lames
mesurent
parfois
1 0 pieds de l o n g u e u r , et la bouche en contient, terme
m o y e n , de 1G00 à 1 8 0 0 .
qu'un
La baleine femelle ne donne
baleineau à la fois ; le petit suit sa mère et la
lette pendant plus d'un an.
« La tendresse
réciproque
de ces a n i m a u x a de quoi surprendre, dit le naturaliste
Théodore Cocteau ; l'enjouement, la grâce de leurs j e u x ,
de leurs agaceries, l'attachement qu'ils se témoignent,
surtout dans le danger, ont attendri plus d'une fois le
creur des plus rudes loups
la
grande
baleine
peut
de mer.
n lîuffon estime que
vivre j u s q u ' à 1 0 0 0 ans.
On
mange la chair de la baleine fraîche ou fumée ; les intes­
tins fournissent des liens, des cordages inaltérables; la
peau sert à doubler les barques ; les excréments fournis­
sent une couleur rouge propre à teindre les étoffes ; les
côtes entrent c o m m e poutres dans les
constructions et
servent en Frise à limiter les propriétés et à attacher le
b é t a i l ; les os se brûlent, e t c .
Les d e u x derniers ordres
MARSur-rAL'x et les
des mammifères sont
JIONOTHRÈMES,
les
dont le mode de dévelop­
pement ressemble déjà à celui des a n i m a u x
ovipares;
des os particuliers, nommés os m a r s u p i a u x , s'articulent
a u bassin et soutiennent les parois de l'abdomen. Les
marsupiaux se distinguent des monollirèmcs en ce qu'ils
sont pourvus d'un sac ou poche attaché au ventre et où
les petits, adhérant à la tetine de leur mère, continuent
leur développement. Les monothrèmes n'ont pas ce sac.
Ces singuliers animaux sont or'
moires soit de l ' A u s t r a -
lasic soit de l ' A m é r i q u e du Suri.
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—
Parmi les
rique,
MABSLTIWJX
GO
—
nous citerons le sarigue
animal de la taille (lu c h a t , à q u e u e
d'Amé-
n u e , vivant
sur les arbres et se nourrissant d'insectes et d'oiseaux.
Quand les petits naissent, ils ne p è s e n l q u ' u n grain, mais
pendant M
jours ils vivent dans la poche de leur mère,
et quand ils c o m m e n c e n t à en sortir, ils ont la grandeur
de nos souris : a u moindre danger, ils se cachent
cette singulière retraite.
Parmi les marsupiaux
phages (mangeurs de fruits) on distingue les
dans
carpophalangers
qui se pendent aux arbres par leur q u e u e pour se nourrir
de fruits et d'insectes. Tesson affirme qu'il sufïitdu regard
prolongé de l ' h o m m e pour les tenir clans cette position g è n a n t e j u s q u ' à e e q u ' i l s t o m b e n t d e l a s s i t u d e . Les
rolanls
ou acrobates
sont
Hollande et possèdent
un
originaires
phalangers
de la
Nouvelle-
parachute formé par la peau
des Canes : ce qui leur permet de sauter de branche en
branche : leur fourrure est très-recherchée.
roos
sont des m a r s u p i a u x herbivores
Les
kangu-
très-doux et très-
singuliers, à cause de la brièveté de leurs membres a n ­
térieurs et de la l o n g u e u r des postérieurs ; ils s'asseient
sur ces derniers et la q u e u e qui devient une espèce
de
troisième pied, et sautent par b o n d s .
Parmi
les
MONOTHKÈHES
nous
citerons les
èchidnès,
a n i m a u x insectivores dont le corps est couvert d'épines
et de p o i l s ; ils se roulent en boule c o m m e les hérissons.
Les arnithorhynques
sont de très-singuliers a n i m a u x dont
le corps est couvert de poils, le museau en forme de bec
de c a n a r d ,
les pieds
palmés propres
à la natation
et
pourvus chez les mâles d'un ergot creux et conduisant
u n liquide v e n i m e u x .
Il est bien constaté
aujourd'hui
que ces a n i m a u x ne pondent pas d'oeufs, c o m m e on l'a
affirmé : la femelle fait un nid au fond de son terrier;
les petits naissent vivants et sans c o q u i l l e ; la mère four-
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—
61
—
nit du lait par des mamelles abdominales. Ils vivent clans
la vase des marais de la Nouvelle-Hollande, et possèdent
une q u e u e aplatie c o m m e celle des castors.
QUESTIONNAIRE.
A quel ordre zoologique appartient
l'homme? —
Quels
sont les caractères organiques de l ' h o m m e ? — C e s caractères
sont-ils les seuls qui le différencient
d'avec la
Quelles sont les races humaines? —
Donnez les caractères
de la race blanche, —
brute? —•
de la race jaune, — de la race noire.
—» Où habitent ces races? —
Donnez les caractères des qua­
drumanes. —• Comment divise-t-on les s i n g e s ? — Quel singe
habile l'Europe et qui l'a décrit ? — Donnez quelques détails
sur l'orang-outang. —
Qu'a découvert M. Dumortier sur les
têtes de cette espèce? —
Qu'est-ce
que le cuimpanzée ou
jocko? — D i t e s des détails sur celle espèce. —
les gibbons et
alouates? —
makis? —
les
cynocéphales? —
Donnez
Qu'est-ce que
les sapajous? —
les caractères des ouistitis?
Comment distingue-t-on les carnassiers? —
sont les caractères des carnivores? —
—
les
des
Quels
Comment les divise-
t-on?—Donnez des détails sur l'ours brun,—l'ours b l a n c , —
le blaireau. —• Quelles espèces remarquables appartiennent
aux digitigrades?
—
Dites les mœurs des putois, fouines,
belettes, furets, martres et loutres.—Décrivez le genre chien
et citez les principales variétés. —
pour le naturaliste? —
Décrivez le renard. —
Où se
Le loup est-il un chien
trouve-l-il en Belgique?
—
Qu'est-ce que les c i v e t t e s ? — Donnez
des détails sur les hyènes,—le c h a t , — l e l i o n , — l e t i g r e , — l e
jaguar, —
la panthère, —
le léopard, —
le conguar, —
le
lynx. —• A quelle section appartiennent les phoques et les
morses?—Donnez les caractères delà familledes insectivores.
—
Dites quelques détails sur les hérissons, —
gnes, —
seaux? —
la taupe. —
les musarai­
Les chauves-souris sont-elles des oi­
Décrivez-les. —
Qu'est-ce que la roussette? — le
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—
vampire? —
62
—
les galéopihèques? — Qu'est-ce qui distingue
les sciurins? —
Citez les espèces les plus
Qu'est-ce que la marmotte? —
curieuses.
—
Quels sont les caractères de
la famille des rats? — Donnez l'histoire des hamsters,—des
rats, — des surmulots. — D ' o ù vient le surmulot et comment
nous est-il venu? —
D'où vient le rat noir et depuis quand
est-il en Belgique ?—Qu'est-ce que la souris chez les anciens?
— O ù trouve-t-on le mulot et le rat n o i r ? — Q u ' e s t ce que le
loir? — le le'rot? —
les campagnols? — Donnez les détails
sur le castor, — le porc-épic, —
le lièvre, —
le c a b i a i . —
Citez les caractères des édeniés et dites quelques mots des
paresseux, des tatous et des fourmiliers. —
Donnez l'organi­
sation générale des ruminants et surtout de leur estomac. —
— Où habite le chameau? — le dromadaire ? — Comment les
dislingue-t-on? — Où vivent les lamas et le musc? — Donnez
des détails sur la famille des cerfs? — Parlez du renne et des
tentatives de l'acclimater en B e l g i q u e . — D o n n e z
quelques
détails sur le cerf, — le d a i m , — le chevreuil, — la girafe.
— Par quoi se distingue
la famille des
bœufs? — A quel
groupe appartient le chamois? — Où vit-il? — Qu'est-ce que
la g a z e l l e ? — - l e gnou? — Qu'est-ce qui
bœuf?'—Qu'est-ce
— le
mouton? — Donnez
— Décrivez l'éléphant. —
Où trouve-l-on
distingue le genre
que l ' a u r o c h s ? — D ' o ù
vient la chèvre?
les caractères des
pachydermes.
Qu'esl-ce que le mammouth? —
ses restes en Belgique? —
Q'appelle-t-on
mastodonte? — Pariez-nous du rhinocéros, — du
des paléolhères, — d u daman, — du sanglier, —
tapir,—
du cochon,
— de l'hippopotame. — Donnez les caractères du genre che­
val. — Quelle est la patrie primitive du cheval? — Quels sont
les plus grands chevaux? — les plus p e t i t s ? — C o m b i e n
a-l-il de races de chevaux
en Belgique? — Donnez
y
leurs
signes diiférentiels. — Pour être bon que faut-il au cheval
d'attelage? — au cheval de s o m m e ? - - a u cheval de course?
— Quelle est l'origine du cheval anglais? — A quelle année
remonte-l-il? — D'où vient l'âne? — Quelles sont ses quali-
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—
63
—
tés? — Quels sont les meilleurs ânes? — Q u e l s sont les pro­
duits utiles d'un âne mort? — Comment reconnaissez-vous le
mulet? — le bardeau? — le zèbre? — La licorne existe-t-elle?
— Qu'est-ce que l'ordre des cétacés?—-Citez les espèces re­
marquables de cétacés herbivores, —
de cétacés souffleurs.
— Ëtendez-vous sur les cachalots et les baleines en donnant
leur histoire et citant leurs produits utiles. — Par quels ca­
ractères se distinguent les marsupiaux et les monotbrèmes?
—• Donnez quelques détails sur les sarigues, les phalangers,
les kanguroos et les ornilhorhynques.
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CINQUIÈME LEÇON.
OISEAUX.
ORGANISATION.
RAPACES.
GALLINACÉS.
PASSEREAUX.
ÉCHA5SIERS.
GRIMPEURS.
PA1.M1 PÈ11ES.
Les oiseaux forment une des classes les plus distinctes
du règne
animal. Vertébrés
à sang
chaud,
ovipares,
pourvus d'ailes et de p l u m e s , ils sont organisés entière­
ment pour le v o l . L e u r c œ u r possède deux
ventricules
et deux oreillettes; la circulation est complète e t d o u b l e :
complète,
poumons
parce que
parce
et se
que tout le sang v e i n e u x passe par les
transforme
le sang
passe
d'arriver aux organes. L e
des
en
deux
sang
artériel ; d o u b l e ,
fois
par le cœur avant
sang chez les oiseaux possède
globules elliptiques, et sa chaleur, activée par une
respiration très-étendue, est plus haute que celled'autrcs
a n i m a u x . L a respiration est, en effet, aérienne et double,
c'est-à-dire qu'elle se fait dans l'air et que les poumons
c o m m u n i q u a n t avec de grandes cellules envoient de l'air
dans toutes les parties du corps et j u s q u e dans les os qui
sont creux à cet effet. L'air va trouver ainsi le sang dans
les vaisseaux capillaires de tout le corps, et la respira­
tion est double en ce sens q u e , s'exécutant déjà dans les
poumons , elle a lieu aussi dans la trame des organes.
Plus un oiseau a le vol rapide, plus les cellules aériennes
sont multipliées et grandes, et quand il n'est destiné qu'à
marcher, les os deviennent solides et pleins c o m m e dans
les m a m m i f è r e s .
Le p i n g o u i n
et
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l'aigle offrent sous ce
rapport de grandes différences. Les oiseaux ont à leur
œsophage un jabot,
espèce de premier estomac, développé
chez les granivores et nul chez les piscivores ; plus bas
se trouve un second estomac, appelé ventricule
turié,
succen-
desLiné à sécréter le suc gastrique. Un
estomac est le gésier,
qui broie
oiseaux sont dépourvus
formé
de d e u x
de
mandibules
troisième
les a l i m e n t s ,
dents et
sans
n'ont
lèvres.
car
qu'un
les
bec
L B reste du
canal digestif comporte l'intestin grêle et le gros intestin,
le foie, le pancréas, d e u x cœcurns ou appendices a v e u ­
gles, et la partie terminale de cet appareil s'ouvre dans
un réservoir c o m m u n n o m m é cloaque, où se rend aussi
l'urine et les oviductes ou conducteurs des œufs.
Les œufs sont revêtus d'une coque ou enveloppe cal­
caire, et l'instinct
porte l'oiseau à les couver pendant
l'époque de l ' i n c u b a t i o n ,
c'est-à-dire pendant le temps
nécessaire au petit pour se développer dans l'œuf. L'ani­
mal a soin de former, pour c o m m u n i q u e r la chaleur de
son corps à l'œuf,
terre, soit
soit u n e cavité dans le sable ou la
un berceau qu'on appelle
nid
et dont
les
formes varient autant que les dimensions et les emplace­
m e n t s . L e nid est presque
toujours
garni
en
dedans
sorte de plumes molles que la mère s'arrache
d'êdredon,
de la poitrine pour protéger ses œufs et ses petits. L a
ponte
est le dépôt des œufs dans le nid.
Le squelette des oiseaux offre les mêmes éléments os­
seux que celui des m a m m i f è r e s , mais le cou est b e a u ­
coup plus long et formé de bien plus
de vertèbres. Ce
cou se replie en S quand il est fort l o n g , afin
de per­
mettre à l'animal de saisir plus facilement sa proie.
Le
dos est formé de vertèbres immobiles et en général sou­
dées entre e l l e s ; les côtes se lient au sternum n o n p a r d e s
cartilages mais par des os, et le sternum prend la forme
z.
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7
—
G6
—
d'un grand bouclier qui en avant offre une carène sail­
lante nommée bréchet.
Le bréchet qui c o n t r i b u e b e a u c o u p
au vol n'existe pas chez
les oiseaux
uniquement mar­
c h e u r s . Les os de l'épaule offrent aussi une combinaison
fort heureuse polir le vol dont les ailes
sont les cléments
p r i n c i p a u x . Les ailes sont les membres antérieurs
formés
en rames couvertes de p l u m e s , o ù les mains ne consti­
tuent plus que des m o i g n o n s , où les os de l'avant-bras
(cubitus et radius) sont d'autant plus longs que le vol est
plus p u i s s a n t , et où l ' h u m é r u s ou os d u bras est c o n ­
formé à peu
près c o m m e
chez
tes
mammifères.
Les
grandes plumes des ailes ou pennes sont appelées s p é ­
cialement rémigescelles
de la q u e u e sont les
rectrices,
et les petites p l u m e s qui recouvrent les unes et les autres
sont appelées la couverture.
L e vol consiste dans le d é ­
ploiement de l'aile q u i , frappant l'air, se sert de celui-ci
c o m m e d'un point d'appui ; l'oiseau très-léger en poids
et pénétré d'air par la structure de ses poumons, s'élève
par cette résistance, et de n o u v e a u x coups d'ailes a u g ­
m e n t a n t cette action, il se soutient et atteint de grandes
hauteurs dans l'atmosphère. Plus les ailes sont étendues,
plus la résistance d e l ' a i r e s l c o n s i d é r a b l e e t p l u s le vol est
puissant. L e condor, q u i s'élève à près de 7 0 0 0 mètres
au-dessus du niveau de la mer, en partant de celle-ci pour
planer au-dessus du C h i m b o r a z o , a plus de quatre mètres
d'envergure, c'est-à-dire que ses ailes mesurent cette lon­
g u e u r , étant étend ues. Les frégates s'éloignen t à í 00 lieues
de la terre. Les rectrices de la q u e u e servent de g o u v e r ­
nail dans le vol.
Les j a m b e s et les pieds des oiseaux offrent encore des
phénomènes
curieux.
Quand
par le poids d u corps la
cuisse et la j a m b e se fléchissent, les tendons des muscles
fléchisseurs
des doigts
du
pied
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tendent
à faire
plier
—
67
—
ceux-ci, de sorte q u e la branche sur laquelle l'oiseau re­
pose est serrée naturellement par le pierl, et l'animal peut
dormir debout sur un ou deux pieds sans se fatiguer.
L e tact, l'odorat, le g o û t et l'ouïe sont peu développés
chez les oiseaux, mais l'appareil de la v u e est porté à u n
h a u t point de perfection.
La réline ou épanouissement
d u nerf optique au fond de l'œil p r o d u i t chez e u x une
membrane pliée en éventail
sans doute desliné
et qu'on n o m m e le
peigne,
à a u g m e n t e r la puissance visuelle.
L a sclérotique possède u n cercle osseux sur lequel s ' a p ­
puient des muscles qui ont pour effet de c o m p r i m e r les
h u m e u r s de l'œil, de sorte que l'oiseau rapace devient
presbyte ou m y o p e à volonté et voit par conséquent les
objets rapprochés ou éloignés avec
C'est ce
qui
permet
une
aux aigles, aux
égale netteté.
vautours,
d'apercevoir leur proie à terre, bien qu'ils
etc.,
soient à des
hauteurs prodigieuses dans l'atmosphère.
L'organe de la voix produit chez les oiseaux chanteurs
des sons très-variés, c o m m e le rossignol nous en fournit
un e x e m p l e , et chez d'autres espèces des cris très-forts, car
les cigognes, les oies se font entendre à plus d'une lieue. A u
bas de la trachée-artère il existe un second l a r y n x
qui,
quand l'oiseau sait chanter, est m uni d'un tambour osseux,
lequel possède deux glottes pourvues de lèvres q u i font
l'effet de cordes vocales. T o u s ces organes sont formés en
outre d'anneaux qui résonnent et produisent les i n n o m ­
brables tons qu'on reconnaît à certains chants d'oiseaux.
Enfin, un instinct particulier porte q u e l q u e s espèces
à se rendre
périodiquement
d'une
contrée
dans
une
autre : ce sont les oiseaux qu'on appelle de passage. Les
uns émigrent vers les pays plus c h a u d s , les autres vers
les pays plus froids, et il en est q u i éprouvent ce besoin
des v o y a g e s sans q u e la température en soit le motif dé-
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—
08
—
terminant. T o u t e la science du naturaliste n'a pu j u s q u ' à
présent donner une bonne explication de ce f a i t ; s e u l e ­
ment on sait que ce p h é n o m è n e est régulièrement pério­
dique et tombe pour u n e espèce déterminée à des époques
constantes. L e l'a
avril
est,
d'après les recherches de
M. Quetelet, le temps moyen do l'arrivée des hirondelles,
et le 2 0 septembre celui de leur départ.
noire arrive vers le
La
fauvette
5 avril, le rossignol vers le 1 0 , le
coucou le 1 9 , la caille le 5 m a i , etc. ; la bécasse vers le
3 octobre, la bécassine le 4, le pigeon sauvage le 2 0 n o ­
v e m b r e , le merle le 2 9 septembre, le cigne sauvage p a ­
raît vers le Si d é c e m b r e , l'oie vers le 1 0 n o v e m b r e , la
petite sarcelle vers le 2 5 du m ê m e mois, etc. L e s oiseaux
émigrants et d'autres qui font des v o y a g e s non périodi­
ques, c o m m e les pigeons v o y a g e u r s , ont un merveilleux
instinct de reconnaître les l i e u x
ou
de s'orienter dans
des contrées q u i leur sont i n c o n n u e s . L'hirondelle bâtit
son nid près d u
lieu
de sa n a i s s a n c e ; l'hirondelle de
cheminée le construit chaque année plus haut que celui
de l'année p r é c é d e n t e ; celle des fenêtres revient à son an­
cien nid, et cela pendant 1 8 a n s . L ' a b b é Spallanzani a
vu d e u x hirondelles de rivière transportées à Milan r e veni r à P a v i e en 1 5 minutes pour retrouver leurs petits ;
la distance parcourue était de 7 lieues. On ignore c o m ­
plètement d'où vient cette curieuse propriété des oiseaux,
mais on sait que ce sont les espèces insectivores et grani­
vores
qui
seules la
présentent;
les
oiseaux de proie
sont toujours solitaires ou vivent par couples.
On connaît environ 5000 espèces d ' o i s e a u x ; leur clas­
sification n'est pas sans difficultés,
et on a proposé un
grand n o m b r e de méthodes différentes pour les bien dis­
tribuer : c'est dans les pieds et les becs qu'on a cherché
les caractères essentiels.
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—
On
pace.s,
échassiers
G9 —
les partage généralement en six ordres : les rales passereaux,
les grimpeurs,
et les
L'ordre des
les gallinacées,
les
palmipèdes.
RAPACES
O U
offre dos pieds r o ­
accipilres
bustes, trois doigts en avant et u n derrière ; le bec, garni
d'une m e m b r a n e ou cire à la base, est fort et c r o c h u .
Cette structure leur permet de saisir leur proie vivante,
qu'ils déchirent par leurs serres o u griffes ; leur nid est
élevé et s'appelle aire ; les petits naissent aveugles et fai­
bles, mais leur mère q u i les couve seule en a grand soin.
Cet ordre se partage en d e u x sections : les diurnes
et les nocturnes.
Les
DIURNES
et
ont la tète de grandeur o r ­
dinaire, c o m p r i m é e latéralement, la direction des y e u x
est latérale et la pupille est de grandeur m o y e n n e . On
d i s t i n g u e dans cette section les d e u x familles suivantes :
Famille
des
VALTOCBS.
L e s y e u x sont à (leur de tète ; le bec est allongé ; sou­
vent le cou et une partie de la tête sont n u s . Dans celte
famille se rangent les vautours,
oiseaux l â c h e s ,
infects
et voraces, dévorant plutôt la c h a r o g n e et la proie morte
que ranimai v i v a n t . L e vautour
fauve
habite l ' E u r o p e ;
l'endroit le plus près de la B e l g i q u e où l'on en ait tué un
i n d i v i d u est A b b e v i l l e . L e griffon
ou gypaète,
appelé en­
core le vautour des a g n e a u x , es t i c plus grand oiseau d ' E u ­
rope : il a 4 pieds de l o n g u e u r et 1 0 pieds d'envergure ; il
est sédentaire dans les Alpes ; les Grecs et les T u r c s se
servent de sa graisse dans les douleurs r h u m a t i s m a l e s .
Famille
des
AIGLES.
D e forts sourcils font paraître les y e u x e n f o n c é s ; la
tète est toute couverte de p l u m e s . Dans celte famille se
trouve le genre aigle
q u i n'a point de denticulc à l ' e x ­
trémité du bec. Ii'aigle
commun,
qu'on
n o m m e aussi
7.
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—
70
—
l'aigle royal, le roi des oiseaux, est d'un brun noirâtre,
avec la base des plumes b l a n c h e ; il habite les montagnes
d e l'Europe,
ferme l'aigle
de l'Asie et de l ' A m é r i q u e . L ' E g y p t e r e n ­
dont le dos a d e u x grandes taches
impérial,
blanches. On a pris en Belgique plusieurs aigles, c o m m e
l'aigle
doré,
Yaigle
sons, l'aigle
le pyrargue
tacheté,
qui vit d e pois­
et le jean-blanc
balbuzard
qu'on a tiré dans
la forêt de S o i g n e s . Dans le genre autour
vier,
figure
g e o n n i e r s ; en A r d c n n e v i t m ê m e l'autour
Un genre de cette série plus utile
des buses
des
ramiers.
à l ' h o m m e est celui
dont, nous possédons trois espèces. 31. D e S e l y s ,
savant zoologue de B e l g i q u e ,
buse
Vèper-
espèce c o m m u n e e n Belgique et le fléau de nos pi­
a fait
remarquer q u e la
q u i arrive par troupes à la fin de l'été, à
variable,
l'époque des g r i v e s ,
se nourrit de c a m p a g n o l s et rend
ainsi les plus grands services à l ' a g r i c u l t u r e . On n e de­
vrait point la tuer. Nous possédons également des espèces
du genre faucon,
qui pendant
oiseaux forts, c o u r a g e u x et patients,
plusieurs
siècles
chasse. Cependant il existe
dressent
ces oiseaux
o n t servi
d'oiseaux
de
encore des fauconniers qui
dans un village de la C a m p i n c ,
n o m m é à cause de cette particularité F a l k c n s w e e r t . Le
faucon
l'hobereau
pèlerin est un ennemi
mortel
est de passage, et Xémèrillon
des p e r d r e a u x ;
séjourne l'hiver
en A r d c n n e et en C a m p i n e .
Les oiseaux rapaces
NOCTURNES
ont u n e tête grosse et
l a r g e , les y e u x dirigés eu avant, entourés d'un cercle de
plumes effilées q u i recouvrent les oreilles et la base du
b e c ; leur pupille est t r è s - g r a n d e ; ils forment la
Famille
des
IIIBODX ,
dans laquelle q u e l q u e s - u n s possèdent des oreilles ovales
et petites : tels s o n t les ducs
et les chats
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huants.
Le
—
71
—
d'Europe est le plus grand de tous les oiseaux
grand-duc
de proie nocturnes ; il est fauve, tacheté et rayé de brun ;
il niche sur les rochers de la Meuse e t d e l ' O u r t h e , et vit
de lièvres, de rats, etc. L e s effraies,
hiboux
les chouettes
et les
ont des oreilles semi-circulaires et grandes ; la
chouette-hibou
hulottehubile
est c o m m u n e dans nos b o i s ; la
chouette-
les bois de sapins de la Campine, etc. T o u s
ces oiseaux sont
nocturnes, ne chassent leur proie q u e
la nuit et ne font presque pas de bruit en volant ; la l u ­
mière les effraie et leur fait faire des gestes fort ridicules.
On remarque encore que beaucoup de petits oiseaux se
plaisent à les insulter et de là l'emploi des h i b o u x pour
prendre les oiseaux à la pipée. Les m é s a n g e s , les rougesgorges et les moineaux sont les plus hardis p o u r a t t a q u e r
le hibou le j o u r et le
fraie,
fuient au plus vite le soir.
q u i habite nos c l o c h e r s ,
nos pigeonniers,
est
Vef-
nos greniers et même
u n animal
utile qui dévore
bon
nombre de souris et de rats sans nuire à nos espèces do­
mestiques.
L'ordre des P A S S E R E A U X est caractérisé
g r ê l e s , faibles, trois doigts devant
par les pattes
et un derrière;
les
d e u x externes le plus souvent soudés en partie ; le bec
droit, un peu crochu et faible. Ce sont de petits oiseaux,
insectivores, granivores ou omnivores, sauteurs ou c h a n ­
teurs et q u e l q u e s - u n s de passage. L e u r nombre est fort con­
sidérable. On les partage en plusieurs familles, savoir :
Famille
des
HSSIROSIRES.
Le bec est échancré près de la pointe, très-fendu, d é ­
primé et triangulaire ; ces oiseaux vivent d'insectes qu'ils
happent en volant. On y distingue les engoulevents,
martinets
et les hirondelles.
à tort tette-chèvres,
les
Les engoulevents, nommés
sont gris et bruns, volent le soir et
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se nourrissent de papillons de n u i t . V engoulevent
rope,
appelé en patois crapaud
d'Eu-
habite les bords
volant,
de l'Ourthe et en A r d e n n e . Les martinets
ont la queue
fourchue, les ailes l o n g u e s , les pieds c o u r t s ; ils volent
avec force; le martinet
commun
nous arrive le 1
niai,
er
émigré en a o û t , et abonde dans nos villes. Les
delles
sont
l'hirondelle
connues de tous : nous avons en
des
villes
hiron-
Belgique
(des fenêtres) ou c u l - b l a n c , qui a r ­
rive fin avril et repart, en septembre ; elle niche sous la
saillie des édifices ; l'hirondelle
rustique
des rivages,
et
l'hirondelle
qui fait son nid sous les poutres des
fermes.
Les hirondelles nous débarrassent d'une foule d'insectes
d e s t r u c t e u r s , et la h a u t e u r à laquelle
elles volent
est
toujours en relation avec celle où habite leur proie. On
croit q u e nos espèces
émigrent l'hiver en Afrique, et il
est peu probable qu'il en est, c o m m e quelquespersonnes
le prétendent, q u i passent l'hiver dans les e a u x . Ce sont
des a n i m a u x sociaux qui s'entr'aident au besoin ; témoin
l'hirondelle
lège
q u i , prise dans un n œ u d coulant a u
des Quatre-Nations
à
Paris,
fut
sauvée
par
col­
ses
compagnes du Pont-Neuf et des Tuileries, lesquelles, a u
nombre de plusieurs m i l l e , coupèrent la corde à coups
de b e c . On m a n g e les nids de l'hirondelle salangane qui
habite la Chine : ces nids sont faits
d'algues
marines
comestibles.
Famille
des
DENTIROSTKES.
L e u r bec est échancré, triangulaire et c o m p r i m é , c o ­
nique ou aciculaire. Ils v i v e n t d'insectes ou de baies. On
y distingue les pies-grièches
espèces ; Vécorcheuse
passe
dont nous possédons trois
pour
empaler
les
petits
oiseaux qu'elle pend aux épines des buissons pour
trouver ainsi sa proie au besoin. Les merles,
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re­
dont l ' e s -
—
73
—
pôce ordinaire est noire à bec j a u n e , apprennent à siffler
des airs et à dire quelques m o t s de la parole h u m a i n e .
Les grives,
dont nous avons au moins cinq espèces en
B e l g i q u e , se prennent par des amorces de baies de sor­
b i e r ; la grive
passe en mars ou avril et r e ­
chanteuse
passe en septembre ou octobre ; la mauvis
environs d u l ï î octobre.
se prend a u x
C'est un mets
excellent. L e s
grives sont nuisibles a u x vignobles et a u x vergers dont
elles dévorent les fruits.
P a r m i les becs-fins
ou
mala-
on cite un grand nombre de genres qui forment le
cilles
charme de nos bois, c o m m e les fauvettes,
les rossignols,
les rouges-gorges,
etc. T o u t e s
geronnettes,
l'agriculteur, parce
les
roitelets,
les hochequeues,
ces espèces sont
les
fort
ber-
utiles à
qu'elles débarrassent les v é g é t a u x
d'un grand nombre d'insectes n u i s i b l e s ; aussi dans p l u ­
sieurs pays existe-t-il des mesures législatives pour pro­
téger leur propagation.
L a chasse
a u x oiseaux a déjà
dépouillé l ' E c o s s e entière des rossignols
maintenant à y
qu'on
songe
réintroduire.
Famille
des
CONIROSTRES.
Les conirostres ont un gros b e c conique sans é c h a n c r u r e ; ils vivent de grains. TTn grand nombre de genres
se partagent cette famille. On y remarque les
L'alouette
l'espèce c o m m u n e est Valouelte
sage a lieu en octobre.
1 "
alouettes.
des bois passe en a u t o m n e et a u p r i n t e m p s ;
Chose
des champs,
dont le pas­
remarquable!
après le
novembre on ne parvient plus à les conduire au filet
en les traquant par u n e corde tendue
en c e r c l e ,
s'élèvent dans l'air. Dans le genre mésange
mésange
grosse
des marais,
mésange
elles
se trouve la
fort c o m m u n e dans notre p a y s . La
dévore la cervelle des petits oiseaux, et
on ne peut l'élever en volière à cause de sa c r u a u t é . Les
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—
74
—
moineaux sont 1ns plus c o m m u n s de nos oiseaux i n d i ­
g è n e s ; nous en avons d e u x espèces, le moineau
et le moineau
nuellement u n
calculé q u e ,
friquet
TJn seul moineau m a n g e a n ­
domestique.
demi-boisseau
de
b l é ; mais Bradley a
par compensation, il détruit par semaine
plus de 5 , 3 0 0
insectes. Il parait m ê m e
utile que nuisible,
car dans le Palalinat
qu'il est plus
on avait offert
une prime par tête de moineau ; on les d é t r u i s i t , et le
Palatinat fut ravagé par les i n s e c t e s ; il fallut offrir une
prime pour la réintroduction de ces oiseaux. Nos a g r i ­
culteurs veulent
éloigner ces oiseaux des récoltes
par
des fantômes, mais l'oiseau s'y habitue et va se reposer
dessus. Le moineau attaque moins les céréales barbues
que les espèces n u e s . Le genre fringille
la linotte,
dicr,
pinson.
le sizerin,
On prend
le tarin,
ce dernier
renferme le
le chardonneret
pour
veret le
la beauté de son
chant, et on pense qu'il m o d u l e m i e u x ses accents lors­
qu'on lui brûle les y e u x
avec
u n fer rouge : barbarie-
inutile et c o n d a m n a b l e . Le pinson est susceptible d'ému­
lation au point de s'égosiller pour chanter m i e u x que ses
émules. Le serin
Le bouvreuil
j a u n e est une fringille des lies Canaries.
c o m m u n v i t surtout de fruits d'épines et de
frênes. Les corbeaux
sont des conirostres dont nous pos­
sédons en B e l g i q u e cinq espèces. Le corbeau
est le corvus
monedula
villes ; la corneille
le corbeau
coicre
clochers
arrive en octobre et émigré en m a r s ;
habite
m u n de tous est le corbeau
peupliers
des
des n a t u r a l i s t e s ; il habite les
les r o c h e r s ; mais le plus c o m ­
freux
qui fait ses nids sur les
b l a n c s ; leurs troupes suivent souvent l'agri­
culteur qui
trace
son sillon pour dévorer les mans
ou
larves de hannetons que ce travail amène sur le sol. L a
pie
et le geai
sont encore des espèces indigènes ; mais le
plus remarquable des conirostres est l'oiseau
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de
paradis,
originaire de la N o u v e l l e - G u i n é e , et dont la q u e u e
élé­
gante forme une parure fort chère. Pendant longtemps
on n'apporta en E u r o p e
que des paradisiers
dont
les
pieds avaient été coupés, ce qui fit croire que ces oiseaux
n'en
avaient point. Il
L a d et De l ' E s c l u s e ,
fallut
que d e u x Belges, Jean de
écrivissent plusieurs dissertations
pour convaincre les savants de leur erreur.
Famille
Le bec est grêle,
des
TÉITOIROSTHES.
allongé, non é c h a n c r é ; la n o u r r i ­
ture se compose d'insectes et, d i t - o n , de nectar de fleurs.
Dans cette famille se rangent : les huppes,
pèce, la huppe
puput,
dont une es­
arrive en B e l g i q u e vers le 10 avril ;
elle a sur la tête une d o u b l e crête de plumes qu'elle re­
dresse à v o l o n t é ; les grimpereaux,
qui g r i m p e n t sur tes
m u r s , les rochers et les arbres au moyen de leur q u e u e
qui fait l'effet d'un a r c - b o u t a n t ; le grimpereau
habite nos j a r d i n s , et celui des
murailles
familier
se trouve
en
A r d e n n e . L ' A m é r i q u e nourrit d'autres ténuirostres plus
célèbres : ce sont les colibris
et les oiseaux-mouches
; les
premiers ont le bec recourbé, et les seconds le bec droit.
Ce sont les plus petits des oiseaux, car quelques espèces
atteignent à peine la grosseur d'une g u ê p e ; leurs plumes
imitent les pierres fines et ont tout l'éclat des émeraudes,
des rubis et des topazes ; aussi en fait-on un c o m m e r c e
étendu. Leurs n i d s , construits en ouate d'asclépias re­
couverts de l i c h e n s , renferment des œufs qui parfois ne
sont pas plus gros que des pois. On prend ces oiseaux
pour ne pas les e n d o m m a g e r par d u sable ou des pois
qu'on lance au m o y e n de sarbacane, ou m i e u x encore
par de l'eau lancée au moyen d'une seringue.
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Famille
Le doigt externe
des
SYIÏDACTYLES.
est u n i à celui d u milieu jusqu'à
l'avant-dernière p h a l a n g e . Dans ce groupe se placent le
guêpier
q u i dévore les abeilles; il est inconnu
apioore
chez nous ; le martin-pêcheur
ou alcyon,
oiseau d'un
beau bleu de mer et j a u n e , q u i vit de poissons et habile
nos r i v a g e s . Les calaos
et
des I n d e s ,
sont de grands oiseaux d'Afrique
q u i ont sur leur
bec caverneux une
proéminence en d e m i - l u n e , formée aussi d'une matière
dure et remplie de cavités. O n en ignore l ' u s a g e .
L'ordre des
GRIMPEURS
est caractérisé
par l'existence
de d e u x doigts devant et deux d e r r i è r e . Cette organisa­
tion leur permet
de se cramponner
a u x branches des
arbres, mais les empêche de marcher facilement sur u n
sol u n i . Leur r é g i m e est à p e u près celui des passereaux.
Famille
des
PSITTACINS
ou
PERROQUETS.
Les pieds sont robustes et les tarses r é t i c u l é s ; le bec
est é l e v é ,
charnue
arqué
en dessous et en d e s s u s ; la langue
et grosse.
L e s perroquets
appartiennent à ce
g r o u p e ; les perruches
et les aras
sont des perroquets à
q u e u e l o n g u e , et les kakatoès
quelques-uns la tète h u p p é e .
ont la q u e u e
courte et
Ils habitent le Nouveau-
Monde et l'on en élève quelques-uns dans nos apparte­
m e n t s , mais il faut éviter qu'ils
aux
amandes
amères
touchent
a u persil ou
q u i sont pour e u x u n violent
poison.
Famille
Les toucans
sont
des
GRANDIROSTRES.
des grimpeurs de l ' A m é r i q u e dont
le bec est presque aussi long et aussi gros q u e Je corps.
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—
Famille
77
des
—
CITCCLIDES.
Nos grimpeurs indigènes sont peu n o m b r e u x ; ce sont
les pics
et les coucous.
Leur
bec est i m b e r b e .
avons en Belgique six espèces de pics
dont le vert
Nuus
est le
plus c o m m u n : il fait des trous a u x arbres, s'y niche ou
y cherche des insectes. L e coucou
émigrants q u i arrive fin avril,
est un de nos oiseaux
et ne pond que dans les
nids d'autres oiseaux ; cependant il parait avère qu'il ne
pond j a m a i s q u e dans le nid île l'accenteur m o u c h e t ,
espèce de denLirostre n o m m é e morette
ou roupeie
dans
le pays. L e coucou vit de larves et d'insectes.
L'ordre des G A L L I N A C É E S
mal, mangent
diocre,
et nichent
offre des oiseaux q u i volent
à t e r r e ; ils o n t le hec m é ­
les ailes courtes, le corps g r o s , les pattes m é ­
diocres, les doigts faibles et réunis par u n petit repli d e
la p e a u . Ils sont granivores. Nos oiseaux de basse-cour
appartiennent presque tous à cet ordre, q u i se partage
en d e u x familles, savoir :
Famille
des
COI.OJIBIDES.
L e j a b o t est a m p l e , le bec renflé, percé parles narines
couvertes d'une m e m b r a n e .
vage
O n y remarque
auquel appartiennent le ramier
colombe,
et la tourterelle.
L e pigeon
le genre
on pigeon s a u ­
est d e
domestique
l'espèce n o m m é e biset par les naturalistes. Elle est ori­
ginaire des bords de la Méditerranée et de Téréniflè,
et se modifie b e a u c o u p . Le pigeon à cravate, le c u l b u ­
tant, le v o y a g e u r en sont les sous-variétés les plus i n t é ­
ressantes. L e s Romains s'étaient déjà servi, sous
Marc-
A n t o i n e , de pigeons v o y a g e u r s ; mais ce n'est qu'en 11574
qu'on c o m m e n ç a en Hollande à les faire servir de m e s z.
'
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8
—
78
—
Síigers pour lo commerce et les bourses. La
colombino
est la fiente des pigeons : c'est un des engrais les plus
puissants.
Famille
îles
GALLISACÉES.
L e bec est voûté, les narines percées dans une
mem­
brane recouverte d'une é c a i l l e ; les pieds ont trois doigts
en avant réunis par un
repli de peau, et le pouce est
plus haut que ces d o i g t s . Dans cette grande famille figure
le genre faisan,
où les joues sont en partie nues et g a r ­
nies de peau r o u g e .
et la poule
A ce genre appartiennent
le
coq
originaires de l'Inde et d e v e n u s nos oiseaux
domestiques par excellence. On en possède en Belgique
trois
races principales : I
o
la race française, basse sur
pattes, crête grande, p l u m a g e à couleurs vives ; elle est
bonne pour les œ u f s ; 2° la race wallonne,
haut-juchec
sur pattes, crête courle, p l u m a g e roux ; c'est la moins
bonne
pour la chair
et
les œ u f s ; on emploie son coq
aux combaLs ; 5° la race hollandaise, basse sur pattes,
p l u m a g e blanc r a y é de noir.
surtout en Flandre le faisan
parcs et est très-recherché
On élève en Belgique et
qui vit dans les
de Bohême
pour les bonnes
dans quelques volières on voit le faisan
de la Grèce
faisan
et selon d'autres de la C h i n e , ainsi que le
originaire de l'Inde. Ce sont des oiseaux
argenté,
de luxe. L'argus
et le corps
tables, et
originaire
doré
est un magnifique faisan dont la q u e u e
portent des milliers
d'yeux.
Le
cet
paon,
oiseau superbe, est originaire de l'Inde, d'où Alexandrcle-Grand
le fit porter en G r è c e ,
pandu dans
toute l ' E u r o p e .
Ce
et
de là
il s'est
conquérant
de l e tuer. L'orateur Hortensius, le premier,
pereurs
ré­
défendait
les
em­
romains ensuite, le firent servir sur leur table,
et c'était un usage c o m m u n en Belgique au xvt"
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siècle.
— 79 —
Salomon
estimait
paon
le
à
la valeur
de
l'or
et
de
l'ivoire. On a dit de cet oiseau qu'il a la voix du diable,
les pieds d'un larron et les plumes d'un a n g e . L e pape
Paul r H e n v o y a a u roiPepîn un manteau tisséde p l u m e s d e
paon. Le dindon
a été appelé faussement coq d ' I n d e , car
il vient de l'Amérique seplentrionale, d'où l'ont rapporlé
les révérends pères j é s u i t e s , d i t - o n , en l a 2 i î . II passa
d'abord en E s p a g n e et de là en France, où le premier fut
mangé aux
noces de Charles I X . Mais en Belgique, on
mangea les premiers dindons a u x repas donnés pour c é ­
lébrer
la naissance
1 3 0 0 . L a pintade
de C h a r l e s - Q u i n t ,
c'est-à-dire
eu
est une gallinacée originaire du nord de
l'Afrique, et qui est curieuse par ses mouchetures blan­
c h e s . Les coqs
les cailles
de
les gelinottes,
bruyère,
les perdrix
et
sont des gallinacées de B e l g i q u e recherchées
par les chasseurs.
L'ordre
des
ÉCHASSIEHS
se distingue
facilement
aux
tarses très-élcvés, aux j a m b e s nues, au cou et au bec a l ­
l o n g é s . Ce sont des oiseaux de rivages et de marais qui
vivent de poissons, de reptiles, et quelques-uns de graines
et d é p l a n t e s . On y range plusieurs familles.
Famille
Comme
des
LBÉVITENNES.
le n o m l'indique, les ailes sont trop courtes
pour permettre le v o l . Les pieds n'ont point
L'autruche
d'Afrique,
oiseau
de 8
pieds de
de p o u c e .
hauteur,
celle d ' A m é r i q u e , appartiennent à ce g r o u p e . Elles four­
nissent les belles p l u m e s panaches,
courent aussi
vite
q u e les c h e v a u x et avalent i m p u n é m e n t de grosses pièces
de monnaie de cuivre. Les casoars
d'Asie et de la Nou­
velle-Hollande sont des oiseaux d o n t les plumes ressem­
blent à d u c r i n et dont la tôle porte une espèce de casque.
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—
Famille
80
des
—
I'RESSIIIOSTRES.
Le bec est médiocre et robuste, le pouce est n u l ou
très-haut. I c i
figurent
les outardes,
o i s e a u x ; elles passent en B e l g i q u e
les vanneaux,
les plus gros des
pendant l ' h i v e r ; et
q u i portent derrière la tête une aigrette.
Les œufs de v a n n e a u x sont très-recherchés. Ces oiseaux
habitent la C a m p i n e .
Famille
L e bec est fort,
des
CCLTRIROSTRES.
pointu, long et t r a n c h a n t ; le pouce
porte à terre. L e s grues,
les hérons,
les cigognes,
les
flammants
appartiennent
à cette famille. L e s cigognes
ne nichent
pas eu B e l g i q u e , mais le font eu Hollande.
Elles v o y a g e n t en troupe et s'abattent
s u r les édifices
élevés. U n préjugé les fait respecter des habitants de la
campagne.
Plusieurs
est le plus
cendré
hérons
passent
remarquable;
en B e l g i q u e ; le
les grues
volent en
troupe et figurent dans l'air une lettre V q u i se déforme
quand on siffle. O n dit qu'on a t u é eu Flandre un
mant
des
Rani-
c'est u n oiseau d'un rose vif q u i se
anciens;
met à cheval s u r son nid pour couver ses œufs.
Famille
des
L e bec est grêle, l o n g ,
LONGIROSTRES.
cylindrique,
arqué ou droit.
Ces oiseaux fouillent la vase et se nourrissent de v e r s .
L'ibis,
vénéré des É g y p t i e n s , figure dans cette famille,
ainsi q u e les bécasses.
double,
la bécasse
la bécassine
rusticóle,
L a Belgique possède la
ordinaire,
la bécassine
bécassine
gallinule
et
q u i passe en novembre ou o c t o b r e .
Leur chair est fort estimée.
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— 81 —
Famille
des
MACRODACTYLES.
Les doigts sont très-longs et séparés. Cette famille ne
nous intéresse
d'eau
q u e parce qu'elle
renferme
les
poules
q u i ont u n e plaque sur le front à la base d u b e c ,
nichent dans les marais et sont recherchées à cause de
leur chair.
L'ordre
des
PALMIPÈDES
se reconnaît facilement a u x
pieds, placés en arrière d u corps ; les tarses sont c o m ­
primés, les doigts réunis par u n e m e m b r a n e pour favo­
riser la nage. Ce sont des oiseaux aquatiques dont les
plumes sont h u i l é e s ; ils v i v e n t de p o i s s o n s ,
et de plantes.
Les seules familles
d'insectes
q u i nous intéressent
sont les suivantes :
Famille
des
LOIYGIPEMÏES.
L e pouce est libre, le bec n'a pas de dentelures. O n y
d i s t i n g u e \ e s h i r o n d e l l e s de mer,
les mouettes,
les pétrels,
c o m m u n e s sur noscùtcs,
q u i annoncent les tempêtes en
s'assemblant en troupes q u i s'abattent s u r les vaisseaux.
Famille
des
TOUPALHES.
Le pouce est réuni a u x autres doigts en u n e seule
m e m b r a n e . Cette famille renferme le pélican,
oiseau
d'Egypte
dont l'énorme
singulier
bec est pourvu d'une
poche q u i contient j u s q u ' à v i n g t pintes d'eau. L a b l a g u e
ou sac à tabac était p r i m i t i v e m e n t faite de cette
Famille
des
peau.
LA«EI.LIHOSTRES.
Le bec est garni d'une peau molle et ses bords sont
dentelés. Dans celte famille figurent les cignes,
et les canards.
les
L e cigne sauvage est le cigne
8.
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oies
chanteur
—
82
—
des zoologues ; il est de passage en Belgique et s'appri­
voise assez b i e n .
Le cigne de nos étangs est l'olor
savants ; il vient d u m i d i de l ' E u r o p e . Les oies
plusieurs espèces. Voie
domestique
qui passe quelquefois en
Belgique
vient de l'oie
des
sont de
cendrée
: on connaît l'usage
de ses p l u m e s pour écrire, emploi qui date d u temps de
l'epin de L a n d e n , et l'on prétend
cienne c o m m u n e
faisait
même q u e cette a n ­
dans le m o y e n
c o m m e r c e de ces p l u m e s . Les canards
variée. L e canard
sauvage
âge un grand
sont d'espèce fort
a produit notre espèce
do­
mestique, mais on élève aussi dans nos basses-cours le
canard
musqué
qui est originaire de la mer Caspienne.
QUESTIONNAIRE.
Donnez les caractères généraux des o i s e a u x . — C o m m e n t
se fait leur circulation? — leur respiration? — Q u e l l e est la
structure de leur organe digestif? — Comment se reprodui­
s e n t - i l s ? — Donnez une idée de leur squelette. — Q u ' e s t - c e
que les rémiges? — les rectrlces? — la c o u v e r t u r e ? — E x p l i ­
quez le v o l . — C i t e z des exemples d'un vol puissant. — Quelle
particularité offre la jambe de l'oiseau ? — Donnez une idée
de la
puissance
visuelle
des o i s e a u x . — Q u e l est chez eux
l'organe de la voix ?—Donnez des détails sur l'émigration des
oiseaux.—Quelles particularités offrent les hirondelles sous
le rapport de leur mémoire des lieux?—Combien connalt-on
de sortes d ' o i s e a u x ? — D o n n e z
les caractères des
vapaces.
Comment les divise-t-on? — Citez les caractères et les espèces
remarquables des familles des v a u t o u r s , — d e s aigles,.— des
hiboux. — Donnez les caractères des passereaux.—Citez les
caractères et les espèces remarquables des familles des fissiroslres, — des denlirostres, — des conirostres,— des ténuirostres, —• des syndactyles. — Donnez les caractères des grim­
peurs. — Citez les caractères et les espèces remarquables des
familles des perroquets, — des g r a n d i r o s t r e s , — des cucu-
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-
83
—
lides. — Donnez les caractères des gallinacées. — Citez les
caractères et les espèces remarquables des familles des c o lombines, des gallinacées. — Décrivez les échassiers. — Citez
les caractères et les genres des brévipennes, — des pressirostres, — des cultriroslres, — des longiroslres, — des macrodacljles. — D o n n e z
les caraclères des
palmipèdes.—
Citez les genres remarquables des longipennes,— des loiipalmes, — des lamelliroslres.
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SIXIÈME L E Ç O N .
REPTILES ET POISSONS.
TORTUES,
LEZARDS,
SERPENTS,
GRENOUILLES,
POISSONS,
ETC.
REPTILES.
Les reptiles et les poissons sont des vertébrés à sang
f r o i d , mais les premiers se d i s t i n g u e n t des seconds par
leur respiration qui est aérienne et i n c o m p l è t e . L e cœur
n'a qu'un seul ventricule et une partie du sang veineux
se mêle au sang arléricl
sans avoir passé par les p o u ­
m o n s , ce qui fait dire que leur respiration est i n c o m ­
plète. Plusieurs reptiles éprouvent de véritables m é t a m o r ­
phoses ou des c h a n g e m e n t s de f o r m e , et
quelques-uns
respirent alors dans leur j e u n e âge par des branchies au
lieu de p o u m o n s : ces branchies
viennent
sont des franches
où
se ramifier les vaisseaux sanguins dans le but
de recevoir l ' o x y g è n e de l'air. T a n t ô t ils sont privés de
membres et r a m p e n t à terre, tantôt ils possèdent quatre
membres, mais parfois si courts que la reptation est en­
core leur seul mode de l o c o m o t i o n .
Leur
peau est nue
ou couverte d'écaillés ; plusieurs m u e n t ,
mais ne per­
dent dans cette opération que leur épiderme et mon leur
peau. Ils pondent des œufs, et rarement les petits n a i s ­
sent vivants ; mais les œufs ne sont pas toujours recou­
verts d'une c o q u e . La bouche, dont la mâchoire inférieure
est composée de plusieurs pièces mobiles, est fortement
dilatable, ce qui leur permet d'avaler des proies souvent
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très-grosses.
Ces
animaux , dont
p l u s i e u r s sont v e n i ­
m e u x par leur morsure, se partagent en quatre ordres :
les
trois premiers offrent des peaux écailleuses et point
de m é t a m o r p h o s e s ; le dernier est composé d ' a n i m a u x à
peau nue et sujets à des c h a n g e m e n t s de formes.
OKDBE
Quatre
DES
01* T O R T U E S .
pieds ; corps
renTerme
dans
(cuirasse supérieure) et un plastron
sorte de
boite
osseuse
et
une
carapace
(cuirasse inférieure),
é c a i l l e u s e ; cinq doigts
aux
pieds antérieurs et quatre a u x postérieurs : b o u c h e d é ­
p o u r v u e de dents et garnie d'un bec corné, tels sont les
caractères
stitue
des
pour
chéloniens on tortues. Cet ordre ne con­
ainsi
dire
qu'une
seule famille : celle des
qui renferme les tortues de terre, les tortues
cliélonidées,
d'eau douce
et
les
tortues m a r i n e s . Les premières ont
une carapace b o m b é e , des pattes en forme de m o i g n o n s
où les doigts sont courts et é g a u x . L a tortue
l'espèce la plus c o m m u n e
Italie,
verte
en S a r d a i g n o ,
d'écaillés
noires
grecque
est
eu E u r o p e : on la trouve en
en Grèce. Sa carapace est r e c o u ­
et j a u n e s ,
parcourues par des
stries, mais ce n'est point cet animal qui fournit l'écaillé
du c o m m e r c e
:
celle-ci provient
du caret
qui
est une
tortue m a r i n e . Les tortues d'eau douce sont aussi n o m ­
mées cmydc.s
: elles se reconnaissent à leurs doigts d i s ­
tincts et palmés ; quelques-unes ont une carapace molle
et se nourrissent d ' a n i m a u x , et quelques autres ont leur
carapace
bourbeuse
tend,
dure
et se nourrissent
de plantes. L a
tortue
se trouve dans le midi de la F r a n c e : on p r é ­
mais à t o r t ,
qu'on
l'a v u e
une
seule fois dans
l'Ourthe (province de L i è g e ) . Les tortues de mer, a p p e ­
lées aussi chélonées
et chèlydes,
ont des doigts t r è s - l o n g s ,
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—
8G
—
aplatis et réunis en nageoires. L e u r carapace
petite
est trop
pour recouvrir la tête e t les pieds. On distingue
dans ce g r o u p e la chélonée
ment à B l a n k c n b e r g ,
caouanne
qu'on pêche rare­
la grande tortue
à cuir
q u i pèse
j u s q u ' à 1 2 0 0 livres et se pèche dans la Méditerranée, la
tortue
caret
dont on m a n g e la chair et les œufs, et le
franche
dont nous avons parlé plus h a u t . Nous ajouterons
que le terrain sablonneux de Bruxelles contient des c a ­
rapaces pétrifiées d'émydes a n t é d i l u v i e n n e s .
O B D R E D E S S A U R I E N S ou L É Z A R D S .
Deux
o u quatre p i e d s ; corps allongé porté sur deux
ou quatre j a m b e s b a s s e s ; peau écailleuse ou chagrinée ;
q u e u e l o n g u e ; des ongles, des dents et des paupières :
ces caractères d i s t i n g u e n t
cet ordre qui se partage en
plusieurs familles dont nous ne citerons q u e les plus i n ­
téressantes.
Famille
îles
CROCOQILIESS.
L a q u e u e est aplatie s u r les côtés, les pieds posté­
rieurs palmés et la tête plate. Ce sont de grands a n i m a u x
dont la peau est formée de fortes écailles carrées. On re­
marque parmi e u x les crocodiles
G a n g e , et les caïmans
d u Nil, les gavials
du
d ' A m é r i q u e . L e s premiers a t t e i ­
gnent j u s q u ' à 3 0 pieds de l o n g u e u r et sont des a n i m a u x
des plus cruels. Ils noient leur proie, et ne la m a n g e n t
q u e putréfiée.
Famille
Les lacerliens
des
LACERTIESS.
o n t la q u e u e
ronde ou aplatie, cinq
doigts à chaque pied et une langue extensible et bifide.
Les molitors,
qui sont de grands reptiles, ont la queue
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—
87
—
comprimée et habitent le N i l . Les lézards
sont les seuls
sauriens de notre pays : ce sont de petits a n i m a u x agiles
qui dévorent beaucoup d'insectes vivants et préfèrent les
œufs
de fourmis
dont ils débarrassent les j a r d i n s . C e
sont doue des espèces
utiles. L e lézard
habite
vivipare
l ' A n t e n n e , les bords de la Meuse, les dunes d'Ostcnde et
les bois de la Cainpine ; il fait huit j e u n e s v i v a n t s . L e lézard
des souches
se trouve a u x environs d'Arlon ;
la plus c o m m u n e des espèces est le. lézard
dont une belle
des
niais
murailles,
variété est rouge s u r le ventre et bleue
sur les flancs. Cette espèce
détruit
beaucoup d'insectes
qui fout tort a u x arbres cultivés en espaliers.
Famille
Les iguanes,
des IGUANIENS.
reptiles de l ' A m é r i q u e méridionale, ont
une crête s u r le dos ; les basilics
sur la q u e u e , et les dragons
d'Asie ont une nageoire
de l'Inde possèdent
deux
voiles latérales soutenues par les os des côtes et q u i leur
servent de parachutes pour
se soutenir dans l'air et y
voler de branche en b r a n c h e . Les ptérodactyles,
reptiles
de race éteinte et antédiluvienne, offraient aussi des ailes
à la manière de nos c h a u v e s - s o u r i s .
Famille
Les caméléons
leuse,
des CAMÉLEONIENS.
sont remarquables par leur tête a n g u ­
leur q u e u e prenante, leurs pieds d'oiseaux, leur
langue rétractile et g l u a n t e aussi longue q u e le corps, et
surtout par la faculté de faire varier la couleur
de leur
p e a u . Ce p h é n o m è n e semble dépendre de la circulation.
OKI)RE DES O P H I D I E N S oc SERPENTS.
Les ophidiens
n'ont plus de pieds ; ils rampent et se
servent do leurs cotes et des replis de la peau pour e x é -
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—
88
—
cutcr ce mode de l o c o m o t i o n ; le corps est allongé, les
y e u x sans paupières et par conséquent à regard fixe, la
bouche fendue et fortement
dilatable, des dents aiguës
et parfois des crochets à v e n i n . L a v o i x est u n sifflement
sourd.
Les familles
de serpents
q u i nous
intéressent
sont les suivantes :
Famille
des
ANGUIDÉS.
Quelques naturalistes la rangent dans l'ordre des sau­
riens et c o m m e intermédiaire entre c e u x - c i et les o p h i ­
diens. T o u t le corps, dessus et dessous, est écaillcux et
les écailles sont i m b r i q u é e s . Dans cette famille figure le
plus c o m m u n de nos serpents indigènes : l'orvet
pent
de verre.
cilement.
ou
ser-
On l'appelle ainsi parce qu'il se casse f a ­
C'est u n animal fort innocent, d o u x et m ê m e
utile, parce qu'il dévore les insectes : on a tort de le tuer.
Famille
des
COULEUVRES.
Les vrais serpents n'ont pas de sternum n i de v e s ­
tiges d'épaules : les u n s o n t la mâchoire
autres p a s ; mais la famille des colubridées
d i l a t a b l e , les
o u des c o u ­
leuvres se distingue par l'absence de dents venimeuses.
Une section, celle des boas,
offre au-dessous de la q u e u e
des écailles ou plaques u n i q u e s ; u n e autre, ou celle des
couleuvres,
Les boas,
y montre des plaques disposées par paires.
les plus grands serpents de l ' A m é r i q u e m é r i ­
dionale, ont parfois 5 0 pieds de longueur et dévorent des
chèvres,
des biches et autres
Java possède le python,
animaux
de cette
et dans notre pays nous avons la couleuvre
la couleuvre
dernière
verte
et jaune
est la plus
taille.
la plus grande des couleuvres,
et la natricc
d'Autriche,
à collier.
Cette
c o m m u n e et se n o m m e aussi
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an-
guide
des
Elle a parfois i pieds de l o n g u e u r et est
haies.
bonne à m a n g e r .
Famille
des
VIPÈRES.
Les serpcnls v e n i m e u x ne le sont que parce qu'à leur
mâchoire
supérieure
un
tellement
venin
est a n n e x e un appareil
actif
distillanL
qu'il frappe de mort presque
subite les hommes ou les a n i m a u x q u e ces serpents par­
viennent à mordre.
glandes
Le
venin
est
le
produit
aboutissant à des dents en c r o c h e t ,
sont percées d'un canal ou d'un
de d e u x
lesquelles
sillon pour instiller la
liqueur venimeuse dans la plaie. Les crotales
ou
serpents
de l ' A m é r i q u e du sud sont conformés de cette
à sonnette
manière. Les prétendues sonnettes sont des vestiges des
peaux anciennes qui restent attachés à la q u e u e et q u i ,
conformés à peu près c o m m e des grelots, résonnent dans
les m o u v e m e n t s de l'animal. Les vipb'es
sont é g a l e m e n t
des serpents à crochets v e n i m e u x . Nous avons
reusement en B e l g i q u e
la
vipère
berus,
malheu­
qui habile les
petits bois aux environs de Gand, c l dont la morsure est
d a n g e r e u s e . On croit que l'aspic,
autre espèce de vipère,
existe aussi en B e l g i q u e , mais le fait est d o u t e u x . S u c e r
la
plaie
immédiatement
après
la m o r s u r e ,
la
brûler
avec un fer chaud ou la laver incontinent avec de l ' a m ­
moniaque
sont les meilleurs m o y e n s
de détruire l'effet
du venin qui avalé n'est pas d a n g e r e u x , mais son simple
contact
avec
une
gnante
suffit
pour
plaie d é p o u r v u e
occasionner
d'épiderme
des m a u x fort
et
sai­
graves,
sinon la m o r t .
O R D R E D E S B A T R A C I E N S OD G R E N O U I L L E S .
Les
reptiles
amphibies ou les
g u e n t des a n i m a u x des autres
batraciens
se
distin­
ordres à leur peau nue,
S.
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!)
— ao —
à leur respiration qui se fait dans leur j e u n e âge par des
branchies
ou franches
phose. En effet,
vasculaires et a leur
métamor­
ils pondent des œufs lesquels donnent
des petits à forme de poissons, c'est-à-dire que la queue
est l o n g u e e l l e s membres n u l s . Plus tard, la queue per­
siste chez les uns, et chez les autres clic se résorbe, en
même
temps que les membres
poussent.
Cet
ordre
se
partage en plusieurs familles dont les plus remarquables
pour nous sont les suivantes :
Famille
des
RANIUÉES.
L'absence de la q u e u e , dans l'animal adulte, caracté­
rise ce groupe qui comprend
neurs,
les rainettes
les grenouilles,
les
et les crapauds. Les grenouilles
sonont
le ventre effilé, les pattes poslérieures longues, propres
au saut, sans pelotes et pas de glandes au c o u . La
nouille
La grenouille
à tempes
noires
est tout aussi c o m m u n e :
elle est moins b o n n e . Le genre sonneur,
qui nous offre
trois espèces en B e l g i q u e , dont la plus belle est le
neur
se
bleu en d e s s u s , orange et noir
doré,
compose
d'animaux
qui
font
en B e l g i q u e . La rainette
verte
soir un
sont
rares
est une jolie espèce qui
monte sur les arbres et s'accroche
les pattes et font
son-
au-dessous,
entendre le
chant sonore et mélancolique. Les rainettes
terminent
gre-
est un bon mets : on en mange les cuisses.
verte
par des pelotes qui
le vide.
C'est
une espèce
qu'on ferait"bien de propager dans les j a r d i n s , car elle
mange beaucoup
d'insectes
nuisibles. Les crapauds
se
reconnaissent à leurs patles courtes et à leur glande du
cou. L e crapaud
commun
est très-répandu. Il n'est pas
v e n i m e u x , mais il sécrète une h u m e u r amère
séabonde.
Il
n'est
pas vrai qu'il
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et
nau­
pleut des c r a p a u d s .
—
91
—
mais la pluie en (ail sorlir parfois un grand n o m b r e des
trous qu'ils
habitent. Ce sont
des animaux
utiles q u i
détruisent beaucoup d'insectes.
Famille des SALAMANDHIDÊES.
Les
salamandres
et les
tritons
principaux de cette famille.
ronde;
les seconds
tachetée,
l'ont
hel animal noir
sont
les d e u x
genres
L e s premiers ont la queue
comprimée.
La
salamandre
tacheté de j a u n e , se trouve
dans le Brabant, la Flandre et la province de L i è g e . Son
h u m e u r visqueuse et amère paraît avoir des propriétés
délétères, car du vin dans lequel une salamandre s'était
n o y é e , a donné de violentes coliques. Les triions
sont
des reptiles d'eau fort c o m m u n s en B e l g i q u e . II en existe
chez
nous
d'insectes
quatre ou cinq espèces. Us se nourrissent
et servent aux physiologistes pour Taire des
expériences sur une singulière
propriété : celle d e r e ­
pousser les membres qu'on leur a c o u p é s .
POISSONS.
La dernière classe des a n i m a u x vertébrés est celle des
poissons. D u sang rouge et Troid, des branchies (ouïes)
au lieu de p o u m o n s , des nageoires au lieu de m e m b r e s ,
une peau nue et écailleuse, et une reproduction ovipare,
tels sont les caractères
coeur des poissons
vessie natatoire
de ces a n i m a u x a q u a t i q u e s . L e
n'a q u ' u n
seul
ventricule,
et u n e
leur permet de monter ou de descendre
dans l ' e a u , liquide dont ils e x p r i m e n t l'air pour le res­
pirer. L e s nageoires et la q u e u e
verticale sont des or­
ganes de locomotion quelquefois si parfaits que la nata­
tion se fait avec u n e grande vitesse : u n saumon
faire huit lieues à l'heure,
peut
et par conséquent il ferait le
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—
tour d u monde
92
—
en peu de semaines.
Aussi
plusieurs
poissons émigrent constamment d'une ruer à u n e autre,
témoin les harengs q u i descendent des régions polaires
j u s q u ' a u 4 o d e g r c de latitude nord, en troupes t r è s - n o m ­
c
breuses, puisqu'un hareng femelle peut produire SiO.000
œufs. U n e morue
renferme plus d'un million d'oeufs.
Les nageoires sont
formées de rayons
formés
épineux,
tantôt osseux
d'une seule pièce, tantôt mous
stitués par plusieurs
pièces
articulées.
et
et c o n ­
Les nageoires
sont elles-mêmes de plusieurs espèces. Ainsi la première
paire de nageoires placées derrière la tête est celle des
nageoires
: elles représentent
pectorales
j a m b e s sont représentées par les nageoires
les bras. Les
qui
ventrales,
peuvent se trouver depuis le cou j u s q u ' à la q u e u e . De
p l u s , il y a des nageoires impaires, c o m m e les
placées sur le d o s , les caudales
les anales
dorsales
terminant la queue, et
situées dans le voisinage de l ' a n u s . Le l o n g
d u corps et de chaque côté on voit chez presque tous les
poissons une série de porcs qui s'appelle la ligne
Elle est utile à connaître
Le
nombre
sification
de poissons étant fort g r a n d , leur clas­
est assez
difficile. On les partage d'abord en
deux groupes : les poissons
tilagineux.
latérale.
pour distinguer les espèces.
Les
premiers
osseux
et les poissons
possèdent
nu squelette
carà
arêtes osseuses, les seconds n'ont q u e des cartilages.^
POISSONS OSSEUX.
Nous ne pouvons guère parler q u e des ordres a u lieu
des familles, à cause d e la multiplicité de ces êtres.
Ordre
des rLEcrou/vATES.
La mâchoire supérieure de ces poissons au lieu d'être
mobile est soudée a u crâne. On y range les hérissons de
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—
On
69 —
les partage généralement en six ordres : les rales passereaux,
paces,
échassiers
les grimpeurs,
et les
L'ordre des
les gallinacées,
les
palmipèdes.
RAPACES
OU
offre des pieds r o ­
accipilres
bustes, trois doigts en avant et un derrière ; le bec, garni
d'une m e m b r a n e ou cire à la base,
Cette
est fort et c r o c h u .
structure, leur permet de saisir leur proie v i v a n t e ,
qu'ils déchirent par leurs serres ou griffes ; leur nid est
élevé et s'appelle aire ; les petits naissent aveugles et fai­
bles, mais leur mère qui les couve seule en a grand soin.
Cet ordre se partage en deux sections : les diurnes
et les nocturnes.
et
Les D I U R N E S ont la tète de g r a n d e u r o r ­
dinaire, c o m p r i m é e latéralement, la direction des y e u x
est latérale et la pupille est de g r a n d e u r m o y e n n e . On
distingue dans cette section les d e u x familles suivantes :
Famille
des
VAUTOURS.
Les y e u x sont à (leur de tète ; le bec est allongé ; sou­
vent le cou et une partie de la tète sont n u s . Dans cette
famille se rangent les vautours,
oiseaux lâches,
infects
et voraces, dévorant plutôt la charogne et la proie morte
q u e l'animal v i v a n t . L e vautour
fauve
habite l ' E u r o p e ;
l'endroit le plus près de la B e l g i q u e où l'on en ait tué un
i n d i v i d u est A b b e v i l l e . Le griffon
ou gypaète,
appelé en­
core le vautour des a g n e a u x , est le plus grand oiseau d ' E u ­
rope : il a 4 pieds de longueur et 1 0 pieds d'envergure ; il
est sédentaire dans les Alpes ; les Grecs et les T u r c s se
servent de sa graisse dans les douleurs r h u m a t i s m a l e s .
Famille
De forts sourcils font
des
AIGLES.
paraître les y e u x enfoncés; la
tète est toute couverte de p l u m e s . Dans cette famille se
trouve le genre aigle
trémité d u bec.
L'aigle
qui n'a point de (lenticule à l ' e x ­
commun,
qu'on
n o m m e aussi
7.
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—
70
—
l'aigle royal, le roi des oiseaux, est d'un b r u n noirâtre,
avec la base des plumes b l a n c h e ; il habite les montagnes
de l'Europe,
ferme Vaigle
de l'Asie et de l ' A m é r i q u e . L ' E g y p t e r e n ­
dont le dos a d e u x grandes taches
impérial,
blanches. On a pris eu Belgique plusieurs aigles, c o m m e
Vaigle
doré,
Yaigle
sons, X aigle
le pyrargue
tacheté,
qui vit de pois­
et \e. je an-blanc
balbuzard
qu'on a tiré dans
la foret de S o i g n e s . Dans le genre autour
vier,
figure
g e o n n i e r s ; en A r d e n n e v i l même Xautour
Un genre de cette série plus utile
des buses
des
ramiers.
à l ' h o m m e est
celui
dont nous possédons trois espèces. M. D c S e l y s ,
savant zoologue de B e l g i q u e ,
buse
Xéper-
espèce c o m m u n e en Belgique et le llcau de nos pi­
a fait
remarquer q u e la
qui arrive par troupes à la fin de l'été, à
variable,
l'époque des g r i v e s ,
se nourrit de campagnols et rend
ainsi les plus grands services à l'agriculture. On ne de­
vrait point la tuer. Nous possédons é g a l e m e n t des espèces
du genre faucon,
qui
pendant
oiseaux forts, c o u r a g e u x et patients,
plusieurs
siècles
chasse. Cependant il existe
dressent ces oiseaux
ont
servi
d'oiseaux
encore des fauconniers
dans un village de la
de
qui
Cainpine,
n o m m é à cause de cette particularité F a l k e n s w e e r t . Le
faucon
Xhobereau
pèlerin est un
ennemi
mortel
est de passage, et Xèmérillon
des
perdreaux;
séjourne l'hiver
en A r d e n n e et en C a m p i u e .
Les oiseaux rapaces N O C T I B N E S ont u n e tôle grosse el
large, les y e u x dirigés en avant, entourés d'un cercle de
plumes effilées qui recouvrent les oreilles et la base du
b e c ; leur pupille est t r è s - g r a n d e ; ils forment la
Famille
des
HIBOIX
,
dans laquelle q u e l q u e s - u n s possèdent des oreilles ovales
et petites : tels sont les ducs
et
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les chats
huants.
Le
—
71
—
d'Europe est le plus grand de tous les oiseaux
grand-duc
de proie n o c t u r n e s ; il est fauve, tachelé et raye de brun ;
il niche sur les rochers de la Meuse et de l ' O u r t h e , et vit
de lièvres, de rats, etc. L e s effraies,
les chouettes
et les
ont des oreilles semi-circulaires et grandes ; la
hiboux
chouette-hibou
hulottehabite
est c o m m u n e dans nos b o i s ; la
chouette-
les bois de sapins de la C a m p i n c , e t c . T o u s
ces oiseaux sont
nocturnes, ne chassent leur proie que
la nuit et ne font presque pas de bruit en volant ; la l u ­
mière les effraie et leur fait faire des gestes fort ridicules.
On remarque encore que beaucoup de petits oiseaux se
plaisent à les insulter et de là l'emploi des h i b o u x pour
prendre les oiseaux à la pipée. Les m é s a n g e s , les rougesgorges et tes moineaux sont les plus hardis pour attaquer
le hibou le j o u r et le
nos
fuient au plus vite le soir.
L'ef-
q u i habite nos clochers , nos greniers et même
fraie,
pigeonniers,
est
un animal
utile qui dévore bon
nombre de souris et de rats sans nuire à nos espèces do­
mestiques.
L'ordre des P A S S E R E A U X est caractérisé
g r ê l e s , faibles, trois doigts devant
par les pattes
et un derrière; les
d e u x externes le plus souvent soudés eu p a r t i e ; le bec
droit, un peu crochu et faible. Ce sont de petits oiseaux,
insectivores, granivores ou omnivores, sauteurs ou c h a n ­
teurs et q u e l q u e s - u n s de passage. L e u r n o m b r e est fort con­
sidérable. On les partage en plusieurs familles, savoir :
Famille
des
ÏISSIROSTRES.
Le bec est échancré près de la pointe, très-fendu, d é ­
primé et triangulaire ; ces oiseaux v i v e n t d'insectes qu'ils
happent en volant. On y d i s l i n g u e les engoulevents,
martinets
et les hirondelles.
à tort telle-chèvres,
les
Les e n g o u l e v e n t s , n o m m é s
sont gris et b r u n s , volent le soir et
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—
7a —-
se nourrissent de papillons de n u i t . L'engoulevent
rope,
appelé en palois crapaud
del'Ourlhc
d'Eu-
habite les bords
volant,
et en A r d e n n e . Les martinet*
ont la q u e u e
fourchue, les ailos l o n g u e s , les pieds c o u r t s ; ils volent
avec force ; le martinet
commun
émigré en a o û t , et abonde
delles
sont
l'hirondelle
nous arrive le 1
connues de tous : nous
des
villes
mai,
ER
dans nos villes. Les
avons en
hiron-
Belgique
(ries fenêtres) ou c u l - b l a n c , qui a r ­
rive fin avril et repart en septembre ; elle niche sous la
saillie des édifices ; l'hirondelle
et
des rivages,
qui fait son nid sous les poutres
rustique
l'hirondelle
des
fermes.
Les hirondelles nous débarrassent d'une foule d'insectes
d e s t r u c t e u r s , et la hauteur
à laquelle
elles volent est
toujours en relation avec celle où habile leur proie. On
croit q u e nos espèces
émigrent l'hiver en Afrique, et il
est peu probable qu'il cri est, c o m m e quelques personnes
le prétendent, qui passent l'hiver dans les e a u x . Ce sont
des a n i m a u x sociaux qui s'entr'aident au besoin ; témoin
l'hirondelle
lège
q u i , prise dans un n œ u d coulant au
des Qualre-Nations
à
l'aris,
fut
sauvée
par
col­
ses
c o m p a g n e s d u Pont-Neuf et des Tuileries, lesquelles, au
n o m b r e de plusieurs m i l l e , coupèrent la corde à coups
de b e c . On m a n g e les nids de l'hirondelle salangane qui
habite la Chine : ces
nids sont faits
d'algues
marines
comestibles.
Famille
des
DF.NTIROSTRKS.
L e u r bec est échancrè, triangulaire et c o m p r i m é , c o ­
nique ou aciculaire. Us v i v e n t d'insectes ou de baies. On
y distingue les pies-grièches
espèces;
Vécorcheuse
passe
dont nous possédons trois
pour
empaler
les
petits
oiseaux qu'elle pend aux épines des buissons pour
trouver ainsi sa proie au besoin. Les merles,
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re­
dont l'es-
— 97 —
QUESTIONNAIRE.
Quel est le caractère commun aux reptiles cl aux poissons?
—
Comment les premiers se distinguent-ils des seconds? —
Comment s'opèrent la respiration et la circulation dans les
reptiles? —• Quels sont les autres caractères des reptiles sous
le rapport de leurs organes de locomotion ? — de la peau ? —
de leur reproduction? —
divisent-ils? —
de leur bouche? —
Comment se
Quels sont les caractères des chéloniens ou
tortues ? — Qu'appelle-t-on carapace ou plastron ? — Combien
de sortes de tortues distinguez-vous? — Quelle est la tortue
de terre la plus commune en Europe? — Est-ce cette espèce
(lui fournit l'écaillé? — De quel animal vient l'écaillé ? —
Comment nommez-vous et distinguez-vous les tortues d'eau
douce? —
Comment nommez-vous
et
distinguez-vous
les
tortues d'eau marine? —• Quelle est l'espèce dont la chair
est très-estimée? •— Donnez les caractères des lézards ou
sauriens. —
A quels signes reconnaît-on les crocodyliens?—
Quels sont les crocodyliens les plus remarquables d'Amérique?
—
Qu'appelez-vous famille des lacerliens? — Qu'est-ce que
les molitors? — Citez les lézards de Belgique et dites l'utilité
qu'on
peut
en retirer. —
Qu'appelez-vous
iguanes?
—
basilics? — dragons? — ptérodactyles? — Donnez les carac­
tères et les particularités des caméléons. •—Donnez les carac­
tères des ophidiens, —
des anguidées. —
plus commune eu Belgique. —
Citez l'espèce la
Décrivez les couleuvres.
Qu'est-ce que le boa? —• le python? —
—
Quelles espèces de
couleuvres possédons-nous en Belgique et laquelle mange
t-on? — D o n n e z
les
caractères
des
l'appareil venimeux des vipères. —
nettes du crotale? —
vipères.
—Décrivez
Qu'est-ce que les son­
Citez les vipères
de Belgique et les
endroits où on les a trouvées.—Que faut-il faire dans le cas
où l'on est mordu d'une vipère? — Le venin avalé est-il dan­
gereux? — Le venin mêlé au sang lue-t-il? —- Qu'appelezvous batraciens ou grenouilles?—Décrivez
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leurs métamor-
— 98 —
phoses. — Q u e l s genres de ranidées avons-nous en Belgique?
—
Quelle espèce de grenouilles mange-t-on ? —
est-il venimeux? —
crapauds? —
Le crapaud
Est-ce un animal utile? — Pleut-il des
Décrivez les salamandridées. —
Où trouvc-l-on
la salamandre tachetée? — Est ce un animal nuisible? —
Qu'est-ce que les tritons et quelle particularité physiologique
nous offrent-ils? —
poissons. —
Donnez
les
caractères
généraux
des
Par le jeu de quel organe montent-ils et des­
cendent-ils dans l ' e a u ? — C o m b i e n
de lieues un saumon
peut-il faire à l'heure? — Les poissons émigrent-ils? — Leurs
œufs sont-ils parfois nombreux? — Cilez des exemples.
Qu'appelle-t-on rayons? —
—
Comment classe-l-on les nageoires? —
les pectorales? - — les ventrales? —
latérale? —
—
Distinguez les par leurs classes.
Comment classe-t-on
Que représentent
Qu'est-ce que la ligne
les poissons? —
Donnez
les caractères et citez les espèces remarquables des ordres
suivants : des plectognates, —
acantboptérygiens, —
des lophobranches, •— des
des malacoptérygiens abdominaux, —•
des malacoptérygiens subbranchicns, — des malacoptérygiens
apodes, —
des chondroptdrygiens à branchies libres, —
sélaciens, —
des cyclustomes.
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des
SEPTIÈME
LEÇON.
ANIMAUX INVERTÉBRÉS.
INSECTES , C R U S T A C É S , VERS , MOLLUSQUES ,
ZOOI'HTTES.
Nous avons donné, pages 2 8 et 2 9 , les caractères des
embranchements
des
articulés
des mollusques
et
des
rayonnes dont l'ensemble constitue ce qu'on n o m m e les
a n i m a u x invertébrés. Nous
entrerons maintenant
dans
quelques détails relativement à ces grandes divisions du
règne a n i m a l .
SECOND EMBRANCHEMENT.
ANIIIAUX
ARTICULÉS
011
ANNELÉS.
L a formation d u corps par anneaux étant le caractère
général de cette division, les d e u x sous-divisions se d i s ­
tinguent la première par
la présence de membres
arti­
culés, la seconde par les soies, tubercules, ou mamelons
qui remplacent ces m e m b r e s ,
et m ê m e chez q u e l q u e s -
uns la trace de toute partie appendiculaire disparait. L e
premier
sous-embranchement
articulés proprement
dits,
est
celui
des
animaux
et le second est celui des
vers.
Cinq groupes partagent la première s o u s - d i v i s i o n ; le
tableau suivant les indique :
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—
ICO
—
(1) La trachée est un vaisseau respirateur, d'un blanc d'argent
et formé d'une fibre contournée en spirale comme l'élastique des
bretelles.
(2) La poche pulmonaire est une cavité ou sac où se fait la res­
piration comme dans un poumon.
(5) Les antennes sont les cornes des insectes : on ignore leur
usage.
(4) Le thorax est la seconde division du corps, qui porte les
pattes et les ailes.
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—
CLASSE
101
-
D E S INSECTES.
L a présence des six paLtes et d u corps articulé suffit
pour distinguer
cette
classe
excessivement
nombreuse
des a n i m a u x invertébrés. Ce sont les seuls q u i volent a u
m o y e n d'ailes. Beaucoup d'entre e u x subissent des m é ­
tamorphoses, c'est-à-dire qu'ils sont soumis à des c h a n ­
gements de formes ; leur g r o u p e m e n t
en ordres
tient
compte de ces circonstances. Ces ordres sontles suivants :
Ordre
des
COLÉOPTÈRES.
Les coléoptères ont des m a n d i b u l e s et des mâchoires
propres à dilacérer les substances solides soit animales
soit v é g é t a l e s ; ils ont les d e u x ailes supérieures dures
et cornées, formées c o m m e
des parties d ' u n b o u c l i e r ;
ces ailes se n o m m e n t élytres;
parfois les ailes inférieures
avortent et l'animal ne peut alors voler. De l'œuf d'un
coléoptère sort un ver qu'on n o m m e larve,
passer
à l'état
d'insecte
parfait,
celte
et avant de
larve
devient
c'esl-à-dire qu'alors elle ne m a r c h e ni ne m a n g e
nymphe,
p l u s . On connatL plus de 3 0 , 0 0 0 coléoptères. Plusieurs
sont utiles et b e a u c o u p sont nuisibles. Les
appelées v u l g a i r e m e n t mouches
cantharides,
d'Espagne,
servent en
m é d e c i n e c o m m e moyen rubéfiant et épispastique, c'est-àdire rougissant et soulevant la peau en forme de vessie ;
les charançons
brillants
ou les buprestes d u Brésil sont des insectes
servant
d'ornement,
mcsles ; les lampyres
de m ê m e
q u e les d e r -
ou vers l u i s a n t s , luisent le soir et
m a n g e n t les colimaçons ; les hannetons
fournissent de
l'huile et dévorent nos plantes alimentaires ; les
çons
o u calandres
sont de grands
blés, et les longicornes
de nos b o i s ; les carabes,
z.
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charan-
destructeurs de nos
10
vul-
—
102
—
g a i i e m e n l appelés j a r d i n i e r s , projettent une liqueur qui
peut produire des m a u x aux y e u x , et dévorent d'autres
i n s e c t e s ; nos l i v r e s ,
nos p l a n c h e r s , nos provisions de
v i a n d e , sont attaqués par \csptines,
viestes,
etc. Le bousier
les vrillettes,
les tfer-
débarrasse nos routes des fientes
des a n i m a u x dont il se n o u r r i t , le nècrophore
fossoyeur
enterre les taupes et autres a n i m a u x morLs ; les
brachines,
pour épouvanter leurs ennemis, lâchent par l'anus avec
un
bruit
très-fort
une v a p e u r
bleue
v i n g t coups de s u i t e , etc. E n f i n ,
de ces insectes
est
pour nous occuper
dans un v o l u m e
et
tirent j u s q u ' à
l'histoire
particulière
fort intéressante, mais trop longue
ici : le hanneton
iii-4"
seul a été
décril
de cinq cents p a g e s , et son a n a t o -
m i e , pour qu'on la c o n n û t avec précision, a coûté autant
de soin, de labeur et d'argent que celle de l ' h o m m e .
Ordre
des
ORTHOPTÈRES.
Les orthoptères ont les organes de la bouche conformés
c o m m e ceux des coléoptères; seulement les ailes posté­
rieures sont plissées longitudinalement en é v e n t a i l , les
élytres sont moins dures et la larve ainsi que la n y m p h e
ressemblent à l'insecte parfait moins les ailes. Ici
rent les phyilies,
les mantes,
figu­
qui ressemblent à des feuilles s è c h e s ;
qui prennent la posture des derviches a d o ­
rant le soleil ; les grillons
ou cri-cri,
dont le nom i n d i ­
que assez le chant qui est produit par le froissement des
ailes; les cou rtilières
houblons ; les blattes,
ou taupes grillons, qui dévorent nos
a n i m a u x noirs fort répandus dans
nos boulangeries et qui nous sont venus de l ' A m é r i q u e
méridionale,
tandis que
c h e z nous de la
la blatte de nos bois .1 émigré
Lapouie;
les sauterelles
ont plusieurs
espèces, émigreut aussi en foule innombrable et dévorent
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sur leur passage les moissons entières : on en a v u venir
des nuées de la T a r t a r i e , de l'Orient, et franchir la B a l ­
tique
ou la Manche ; le perce-oreille
ou forficule,
le
fléau de nos fleurs d'agrément, e t c .
Ordre
des
NËVROPTÈHES.
Les quatre ailes sont transparentes, réticulées et e n ­
tièrement membraneuses et nues. Dans cet ordre se ran­
gent les libellules
ou demoiselles, q u i dévorent les m o u ­
ches ; les éphémères,
q u i sortent le soir à l'état
des eaux de nos fleuves et q u i , q u o i q u e v i v a n t
parfait
pfusicuis
années à l'état de larves, ne passent que quelques heures
à l'état parfait; parfois les places publiques de L i è g e en
sont j o n c h é e s ; les fourmilions,
qui à l'état de larves se
font des entonnoirs pour y faire tomber leur proie, e t c .
Ordre
des
HYMÉNOPTÈRES.
Les mâchoires et u n organe n o m m é languette se m o ­
difient ici en trompe mobile cl, flexiBle, mais les mandi­
bules persistent dans leur état ; les quatre ailes se croi­
sent sur le dos pendant
cornées
le repos
q u i laissent des cellules
et ont des nervures
entre elles. La m é t a ­
morphose est complète, et à leur état parfait ces insectes
hantent les fleurs pour en sucer le nectar ou eu recueillir
le pollen. L'abeille
est un insecte utile assez c o n n u q u i
vit en société naturellement, mais que l ' h o m m e recueille
dans une r u c h e , laquelle peut contenir une reine on mèrea b e i l l e , 1 5 0 0 mâles et de 1 5 , 0 0 0 à 5 0 , 0 0 0 ouvrières.
Une
mère-abeille
pond
jusqu'à
<i0,000
œufs
dans
l'année. Les ouvrières recueillent le pollen des fleurs par
les brosses de leurs pattes
et le déposent dans des e s ­
pèces de corbeilles situées sur leurs j a m b e s . Les g â t e a u x
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de la ruche sont formés de cellules
prismatiques à six
faces et l e u r matière constitue la cire q u e l'animal a re­
cueillie sur les plantes et dont il a formé ces parois ; le
miel est déposé
hyménoptères
dans ces alvéoles. Les guêpes
sont des
voisins des abeilles et dont plusieurs so
font des nids fort curieux et enveloppés dans une sorte
de papier ; les fourmis
sont connues de tout le m o n d e ; elles
se construisent des demeures souterraines ou des dômes,
v i v e n t en r é p u b l i q u e , et, q u o i q u e se nourissant de m a ­
tières animales et
végétales
indifférentes,
préfèrent
le
sucre à tous les autres aliments : aussi les voit-on lécher
les pucerons à cause de la sécrétion
Il est inexact q u e
l'hiver,
car
les fourmis
pendant
sucrée de c e u x - c i .
s'approvisionnent
pour
cette saison elles dorment et sont
e n g o u r d i e s . Les ichneumons
sont encore des insectes de
cet ordre qui pondent leurs œufs dans le corps des c h e ­
nilles et en détruisent b e a u c o u p . L'instinct est très-développé chez les h y m é n o p t è r e s , et b e a u c o u p d'entre e u x
possèdent
des
aiguillons avec lesquels ils piquent leurs
ennemis.
Ordre
des
LÉPIDOPTÈRES.
C'est le nom q u e les naturalistes donnent a u x p a p i l ­
lons ; la bouche a la forme d'une trompe propre à la s u c ­
cion
du nectar
q u a t r e , sont
des
(leurs;
les ailes, au
nombre
de
membraneuses et colorées par un n o m b r e
i m m e n s e de petites écailles qui paraissent à l'œil nu une
poussière brillante. Les larves s'appellent chenilles
n y m p h e s chrysalides.
trois g r o u p e s , les diurnes
culaires
la
nuit.
q u i volent le j o u r , les
qui volent le soir, et les nocturnes
Parmi les
et les
Les lépidoptères se partagent en
premiers,
il en est de
c o m m e les papillons blancs dont les chenilles
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crépus-
qui volent
nuisibles,
dévorent
—
nos c h o u x : on
103
—
en éloigne les papillons en suspendant
des coquilles d ' œ u f à
tations. Les papillons
des bâtons placés autour des p l a n ­
machaon,
vulcain,
crépusculaires on distingue les sphinx,
la tête
mars,
paon
e t c . , sont de jolies espèces du p a y s . P a r m i les
de jour,
le corselet : il est noir et j a u n e ,
lorsqu'il
dont une espèce,
porte la figure d'un crâne h u m a i n sur
de mort,
vole,
au
point
fait un b r u i t singulier
d'inspirer
la terreur a u x per­
sonnes craintives. Dans la section des
le bombyx
du
mûrier
nocturnes figure
o u v e r à s o i e , originaire de la
C h i n e , i m p o r t é en E u r o p e sous le r è g n e de Justinien ,
répandu
par
les croisés en Sicile et en Italie, et élevé
aujourd'hui j u s q u e dans notre pays et à B e r l i n . U n v e r
à soie pond de 5 0 0 à 4 0 0 œufs. L a
de d e u x
soie est le produit
glandes fort compliquées, et la chenille m o u l e
cette substance dans d e u x filières ; chaque fil de soie est
par conséquent double et forme de d e u x
cylindres.
Il
est certain que la matière de la soie provient de l ' a r b r e ;
aussi
il importe
le choix
beaucoup
de
soigner
la
de ses variétés. Un autre b o m b y x
culture
est le
et
cos-
sus,
qui se nourrit d u bois de saule, et sur l'étude d u ­
quel
le célèbre
Lyonnet
de
Maestricht
a
publié
un
ouvrage q u i est u n c h e f - d ' œ u v r e de patience et d'exacti­
tude. Les teignes
sont de petits papillons q u i
dévorent
nos habits et se font des fourreaux de drap : on ne les
chasse q u e par le m o u v e m e n t et les secousses qu'on donne
a u x vêtements, et en hiver on les trouve e n g o u r d i s et sus­
pendus a u x plafonds des appartements. U n e teigne peut
faire naître en u n an 2 0 0 , 0 0 0 individus de son espèce.
Ordre
des
HÉMIPTÈRES.
Ces insectes ont une houche suceuse mais armée de
stylets aigus pour perforer la peau de leurs victimes ou
10.
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—
106
des plantes ; ils ont quatre
—
ailes,
mais les
sont des d e m i - é l y t r e s . c'est-à-dire
supérieures
cornées à la base et
membraneuses au b o u t . C'est dans cet ordre que
le genre punaise,
dont celle des
lits
figure
est aptère, c'est-à-
dire sans ailes. Cet insecte d é g o û t a n t nous est v e n u de
l'Amérique,
et la circonstance qui a le plus servi à le
propager est le fameux incendie de Londres de 1 6 6 6 , à la
suite d u q u e l il fut apporté par les arrivages des bois né­
cessaires pour les nouvelles constructions : l'emploi de
l'arsenic blanc dans les pâtes à coller les papiers de t e n ­
tures, les lavages fréquents et la plus
sont les m o y e n s les plus efficaces
ha puce
grande
proprelé
pour s'en préserver.
est encore un hémiptère sans ailes : il en existe
plusieurs espèces en E u r o p e ; les personnes sujettes à sa
morsure feront bien de se laver avec u n e eau vinaigrée
qui
éloigne
ces
insectes
incommodes.
Les
pucerons
sont le fléau de nos c u l t u r e s , et m a l h e u r e u s e m e n t leur
fécondité est incalculable, car un seul puceron du rosier
produit à la c i n q u i è m e génération S , 0 0 0 , 0 0 0 , 0 0 0 d'in­
dividus
et
au
delà ;
celui dit lanigère
é m i g r a n t qui a depuis
est un insecte
peu d'années e n v a h i
les p o m ­
miers de notre p a y s , et ne se détruit que par ses enne­
mis, les coccinelles
ou v u l g a i r e m e n t bêtes de la V i e r g e ,
bêtes à D i e u . L a cochenille
est un hémiptère qui fournit
une belle couleur rouge propre a u x arts, et qui se nour­
rit de l'opuntia et autres plantes : on élève ces insectes
dans les pays c h a u d s , et on peut
en
voir
des vivants
dans les serres de nos u n i v e r s i t é s .
Ordre
des
DIPTÈRES.
Les diptères n'ont plus q u e d e u x ailes m e m b r a n e u s e s
et une bouche propre à ta s u c c i o n . L a mouche
est connue de tout le monde, sa larve
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
commune
vit dans les c h a -
—
rognes
mouche
107
—
cL substances infectes ; la mouche-cmsar
déposent
à la viande
leurs
œufs
et la
sur des m a ­
tières animales et les dévorent^ les cousins
sonL avides
du sang de l ' h o m m e eL pondent leurs œufs sur l'eau, a u
n o m b r e de 3 0 0 , en donnant à leur ensemble une forme
de baLeau ; les œstres
vivent à l'état de larve dans l'es­
tomac et le canal digestif des c h e v a u x et leur occasion­
nent de grands
maux.
Ordre
Ces i n s e c t e s ,
des
RHIPIFTÉRES.
peu nombreux,
n'ont
q u e deux ailes
plissecs l o n g i t u d i n a l c m e n t : ils v i v e n t en parasites sur
l'abdomen des guêpes et mènent par ce genre de vie à 1'
Ordre
des
PARASITES,
qui sont privés d'ailes, o u i une b o u c h e propre à la suc­
cion et ne subissent plus
de métamorphoses.
Dans cet
ordre se trouvent les ricins,
qui vivent s u r les chiens,
les l a p i n s ,
dont l ' h o m m e
e t c . ; les poux,
lui-même,
q u a n d il est malpropre, nourrit plusieurs espèces ; les
œufs des poux sont des lentes j a u n e s q u i se suspendent,
aux c h e v e u x .
On les déLruit par l'emploi
de l ' o n g u e n t
mercuriel.
Ordre
des
THYSAXOERES.
Ces insectes n'ont plus d'ailes et ne subissent plus de
métamorphoses, mais leur b o u c h e est propre à la m a s t i ­
c a t i o n . C'est dans cet ordre qu'on trouve les
les lépismes,
podurelles,
etc. Ces derniers sont ce qu'on n o m m e v u l ­
gairement de petits
poissons
d'argent
; ces insectes c o u ­
rent très-vite, v i v e n t de sucre dans nos armoires et sont
utiles au physicien pour mesurer par la finesse des stries
de leurs écailles la force des microscopes.
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—
108 —
CLASSE DES M Y R I A P O D E S .
La
respiration
nombre
par t r a c h é e s , l'absence des a i l e s , le
considérable
distinguent
d'anneaux du corps et de pattes
facilement ces a n i m a u x , parmi lesquels on
ne reconnaît que d e u x ordres : les chilognathes,
le corps c y l i n d r i q u e , et les chilopodes,
q u i ont
q u i ont le corps
déprimé et souvent c o m m e m e m b r a n e u x . Dans
mier ordre se trouvent les iules
le p r e ­
o u millepieds, qui exha­
lent, q u a n d on les froisse, une odeur d'iode, et dont une
espèce
se trouve
communément
fraises ; les glomeris,
dans l'intérieur des
qui vivent dans les bois, e t c . , qu'on
tue au moyen du v i n blanc et q u i servent en pharmacie
comme
diurétiques.
les scolopendres
Parmi
les chilopodes se trouvent
d o n t celles des Antilles sont v e n i m e u s e s .
}
U n e espèce des Ardennes répand le soir des lueurs a u
bout des pattes.
CLASSE
L a tête confondue
DES
avec
ARACHNIDES.
le t h o r a x , h u i t
p a t t e s , pas
d'ailes, une respiration par poches pulmonaires o u par
trachées
et u n e circulation
complète
distinguent les
arachnides des autres classes d'invertébrés. Ces a n i m a u x
se subdivisent en d e u x ordres : les arachnides
naires
poches
et les arachnides
pulmonaires,
trachéennes.
pulmo-
Les unes ont des
s i x , huit ou plus d ' y e u x , tandis
q u e les autres respirent par des trachées, et n'ont q u e
quatre y e u x a u p l u s . Dans le premier ordre figurent les
araignées
tules,
proprement
e t c . L e s araignées
dites,
les
èpeires,
les
taren-
sont très-nombreuses et très-
cruelles : les femelles tuent et sucent les m â l e s ,
tandis
q u e les petits font périr de la m ê m e manière leur propre
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
—
109
—
mère. L a toile d'araignée, tendue c o m m e u n piège pour
y retenir les autres insectes, est formée de fils de soie
tirés de l'abdomen de ces a n i m a u x . A l'arrière-saison, les
fils
de la
sont des toiles d'araignée détachées des
Vierge
arbres par la chute des feuilles et transportées dans l'air.
Quelques
araignées
sont
venimeuses,
tarentule. Les scorpions
p a y s , le sont aussi. Les arachnides
m e n t les faucheurs,
qui
se m e u v e n t
les
acares,
entre autres
la
qui ne v i v e n t pas dans noire
renfer­
trachéennes
ou ces araignées à grandes
quoique
détachées
du
pattes
corps,
et
les
qui vivent dans la peau h u m a i n e
sarcoptes
et constituent la g a l e . L e rouget
vit aussi dans la peau
et est t r è s - c o m m u n à la c a m p a g n e .
CLASSE
Les
crustacés
DES
1
CRUSTACÉS.
offrent une respiration
par b r a n c h i e s
et qui devient même simplement cutanée dans les ordres
i n f é r i e u r s ; la circulation
lette tégumentaire
est très-distincte
présente
et le s q u e ­
u n e consistance
si grande
qu'il a servi à leur donner leur nom : crusta
croûte,
}
parce q u e , c o m m e dans les crabes, les écrevisses,
etc.,
ils sont recouverts d'une peau c r u s t a c é e . Ces singuliers
animaux
sont tantôt masticateurs,
c'est-à-dire
que la
b o u c h e est armée de mâchoires et de mandibules pro­
pres à dilacérer la proie, tantôt suceurs,
c'est-à«<]ire q u e
la bouche offre un bec tubulaire propre à la succion, et
tantôt enfin xiphosures,
c'est-à-dire que la bouche
pas d'appendices propres, mais q u e
fait l'office de mâchoires.
la
Nous examinerons
ordres de ces divisions.
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n'a
base des pattes
quelques
— 110 —
Ordre
des
BEL A P O D E S .
Les branchies sont intérieures et le n o m b r e tic pattes
est de cinq paires. C'est dans cet ordre qu'on range les
dont les tourlouroux
crabes,
ou crabes
de terre
se creu­
sent des terriers et v o n t tous les ans à la mer dont s o u ­
vent ils sont
fort é l o i g n é s ; le crabe
m u n sur nos côtes et se m a n g e .
tourteau
Les écrevisses
dans nos ruisseaux de montagnes, tandis que les
est com­
vivent
homards
habitent nos côtes. Ces a n i m a u x marchent à reculons à
terre et en avant dans l'eau. U n e espèce d'écrevisse est
nommée
berna
rd-l'h
ermite,
parce qu'elle vit dans u n e
coquille univalve abandonnée et qu'elle porte avec elle.
Les
salicoques
core
ou chevrettes
et les crevettes
des genres qu'on pèche
communément
sont en­
sur nos
côtes.
Ordre
des
ISOPODES.
Les isopodes respirent au moyen d'appendices foliacés
situés sous l ' a b d o m e n .
Nous ne mentionnons cet ordre
que parce qu'il contient les cloportes,
animaux communs
dans nos vieilles habitations et dont l'ancienne médecine
faisait usage c o m m e d i u r é t i q u e s . Dans u n ordre voisin,
les ERAIVCDIOPODES , dont les pattes sont à la fois des or­
ganes de natation et de respiration, figurent
qui
lesdaphnées
colorent parfois les eaux en r o u g e et font croire à
des pluies de s a n g .
Ordre
des
CRUSTACÉS
SUCEURS.
Ces crustacés, dont l e mode de vie est assez
par leur
n o m , s'attachent
indiqué
a u x poissons et a u x autres
a n i m a u x aquatiques, dont ils sucent les h u m e u r s ; leurs
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—
111 —
formes sont si bizarres qu'on en a l'ait une division sous
le nom de
hernie.
CLASSE DES C I R R H O P O D E S .
Dans le j e u n e
l'état adulte
âge ces a n i m a u x sont libres,
ils se fixent sur quelque
mais à
corps dont ils ne
se détachent plus ; leur corps est renfermé d a n s une e s ­
pèce de coquille
formée
de plusieurs p i è c e s ; ils n'ont
pas d'yeux et la bouche est armée de mandibules et de
mâchoires ; ce q u i les distingue s u r t o u t , ce sont douze
paires de bras ou de cirrhes recourbés et garnis de cils,
et dont ils se servent pour respirer et attirer leur proie.
Deux
familles
partagent
celle des anatifes
cette
classe : la première est
ou pousse-pieds,
d ' a n i m a u x supportés
singulier assemblage
par un long pédoncule charnu et
divisé, et formés chacun rie cinq lames ècailleuses d o n t
l'ensemble
présente assez
bien la figure
d'une m o u l e .
Les anatifes s'attachent a u x vaisseaux, a u x poutres, a u x
rochers
sous-marins.
baleines
ou glands de m e r , dont u n e espèce se trouve
L a seconde famille
est celle des
c o m m u n é m e n t sur nos moules, les bois d'Oslendc, etc. ;
leur coquille est conique et Lronquée, et au milieu on
voit des valves mobiles
par la fente desquelles passent
les cirrhes.
La seconde division des a n i m a u x articulés est celle des
VERS ,
caractérisés par l'absence
de membres
v é r i t a b l e s , par
une division moins marquée d'anneaux et par un corps
le plus souvent
classes:
fort allongé.
les a n n é l i d e s ,
On les partage
les systolides
thes.
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en trois
et les h e l m i n ­
CLASSE DES
Les
ANNÉLIDES.
annéliiJes possèdent
système n e r v e u x
an
formé
d'un grand n o m b r e de ganglions et d'un appareil circu­
latoire
assez c o m p l i q u é .
houppes de s o i e s ,
T a n t ô t ces
animaux
tantôt des poils r o i d e s , et
uns n'ont plus a u c u n e trace d'appendices
ont
des
quelques-
quelconques.
D a n s la première famille v i e n n e n t se ranger surtout les
vers marins, c o m m e les néréides,
des
tubes
de
calcaire
elles v i v e n t . Le ver
de
les serpules
très-contournés,
ou lombric
terre
qui se font
dans
lesquels
rentre dans la
seconde de ces d i v i s i o n s ; c'est un animal qui se nourrit
de terre et la divise de manière à devenir plus utile a u x
végétaux.
Dans
sangsues,
qui n'ont plus d'autres
la
troisième division
se
trouvent
organes
les
locomoteurs
q u e des ventouses situées a u x extrémités du corps. La
sangsue
se trouve
officinale
dans la C a m p i n e et se r e ­
connaît à ses bandes j a u n e s et vertes : elle possède trois
pièces
cornées à
incise la p e a u ,
la b o u c h e ,
et
au
le vide qu'elle
force le sang à sortir : ce sang
moyen desquelles elle
forme
par la
se rend
succion
dans son canal
digestif.
CLASSE DES
Ces a n i m a u x
SYSTOLIDES.
ne sont visibles qu'au
microscope. La
b o u c h e est armée de cils vibrátiles qui se meuvent avec
une rapidité extrême ; les
mâchoires
sont latérales , le
canal digestif droit. Parmi les plus célèbres de ces syslolides, on note les rotifère.s,
qui abondent dans les eaux
de nos toits, et que parfois on retrouve j u s q u e dans les
grêlons.
L'abbé
une singulière
Spallanzani
propriété,
a découvert
sur ces
c'est celle de vivre un
êtres
temps
considérable, des années entières, après avoir été soumis
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
—
113
—
à un dessèchement qu'on peut appeler presque c o m p l e t .
Nous en avons constaté la présence dans
beaucoup de
nos eaux potables.
CLASSE
HES H E L M I N T H E S .
Les helminthes sont des vers intestinaux ou des a n i ­
m a u x analogues,
c'est-à-dire qu'ils v i v e n t dans les o r ­
ganes d ' a n i m a u x supérieurs, c o m m e le canal
digestif,
le foie, les m u s c l e s , les y e u x , l e cerveau de l ' h o m m e et
des a n i m a u x .
Des recherches
récentes ont prouvé q u e
plusieurs de ces espèces émigrent d u corps d'un a n i m a l
dans un autre, cl subissent par ce moyen des m é t a m o r ­
phoses singulières. Les ascaris
sont les vers
c o m m u n s chez les enfants mal nourris
des maladies parfois
fatales ; les douves
les plus
et occasionnent
ont à peu près
l'organisation des sangsues, et dans nos eaux v i v e n t les
helminthes non parasites qu'on peut
planaires,
couper
en morceaux dont on fait naître des individus n o u v e a u x .
L e s teenias
vers
ou vers
intestinaux;
solitaires
le
tœnia
sont les plus célèbres d e s
lata,
qu'on
trouve
dans
l ' h o m m e , a quelquefois plus de 1 0 0 pieds de l o n g u e u r .
T o u s les peuples n'ont pas indistinctement le même v e r
solitaire, et depuis que les v o y a g e s se font plus f r é q u e m ­
m e n t , on remarque q u e les vers solitaires passent d'un
peuple à un autre. A u c u n de ces vers ne naît s p o n t a n é ­
m e n t , mais il est probable que les œufs passent dans l e
corps de l ' h o m m e et des a n i m a u x
par la vapeur q u i
s'exhale des excréments de ceux q u i ont des vers s e m ­
blables
dans le corps, d'une
employée
manière analogue à celle
pour le passage de l'œstre dans l'estomac du
cheval.
s.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
1 1
TROISIÈME EMBRANCHEMENT.
MOLLUSQUES.
Nous avons donne, page 2 9 , les caractères de cet e m ­
b r a n c h e m e n t , qu'il nous suffira maintenant de partager
en ses quatre classes, q u i sont les céphalopodes,
ropodes,
les gastéropodes
CLASSE
et les
les pté-
acéphales.
DES CÉPHALOPODES.
Les pieds sont des tentacules et la têle est placée entre
ces pieds et le t r o n c ; le corps est en h a u t et la tête en
b a s , et enfin ces pieds ou tentacules entourent la b o u c h e .
Ces singuliers a n i m a u x ont parfois de gros y e u x et d e u x
mâchoires cornées à la bouche, de sorte qu'au total leur
forme est bizarre. Ces a n i m a u x sont m a r i n s , c l plusieurs
sont connus sur nos eûtes sous le n o m de chats marins.
L a seiche,
qui en est une espèce, possède un organe s é ­
créteur q u i se remplit d'une
liqueur
noirâtre
qu'elle
lance dans l'eau de la mer pour se dérober, en noircissant
le liquide, a u x recherches de ses e n n e m i s . Celle liqueur
forme la sépia employée dans la peinture à l'aquarelle.
On a supposé aussi que l'encre de la Chine provient d'un
animal de ce genre, mais on sait maintenant q u e l'encre
de la Chine est du charbon
finement
pulvérisé de d e u x
sorlcs de pins. Une sorte de coquille interne formée par
la seiche sert aussi à nettoyer les d i a m a n t s , à faire de la
poudre
dentifrice, e t c . Vargonaute
est u n élégant c é ­
phalopode p o u r v u d'une coquille en forme de nacelle, et
qu'on a cru avoir donné à l ' h o m m e l'idée de la construc­
tion d'un vaisseau à rames et à voiles. Les nautiles
ont
aussi une coquille cloisonnée q u i fournit une nacre r e -
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
cherchée ; et parmi les mollusques fossiles , les
nites,
les nummulites
et les baculites
ammo-
étaient des a n i m a u x
analogues.
CLASSE DES G A S T É R O P O D E S .
Les gastéropodes , q u i ont le colimaçon
pour
type,
possèdent une tête distincte et un disque ou pied charnu
sous le ventre. L e u r coquille est univalve,
c'est-à-dire
d'une seule pièce eL contournée en spirale. Ce sont des
a n i m a u x fort n o m b r e u x . L a pourpre
rejette une liqueur
de cette couleur par son t u b e ; les anciens déjà s'en ser­
vaient
harpes,
pour
teindre.
L e s porcelaines,
e t c . , sont de jolies coquilles
les cônes,
les
recherchées pour
faire des tabatières, des bijoux, des carnées. On m a n g e ,
en Belgique, le colimaçon des vignes o u la
et les escarbols
vigneronne,
dévorent nos l é g u m e s et les feuilles de
nos haies. Les limaces
fournissent u n m u c u s
employé
dans quelques médecines populaires, mais ces a n i m a u x
sont plutôt nuisibles qu'utiles
par le g r a n d n o m b r e de
plantes qu'ils détruisent.
CLASSE
DES P T É R O l ' O D E S .
Les ptéropodes ont u n e tête distincte et des nageoires
en forme d'ailes placées près d u c o u . Ce sont d'élégants
a n i m a u x marins dont une famille, celle des clios,
est re­
marquable parce q u e ces petites espèces, molles et d é l i ­
cates, sont la pâture favorite des-baleines.
CLASSE D E S A C É P H A L E S .
Le
nom indique assez q u e dans celte classe de m o l ­
lusques la tête n'est plus distincte. D e p l u s , le corps est
renfermé
dans une double coquille.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
C'est
dans
cette
classe que se rencontrent les huîtres
sieurs espèces, les arondes
d u i s e n t , par une
dont on m a n g e plu­
ou huîtres
qui p r o ­
perlières,
maladie de leur m a n t e a u , les perles
fines, analogues à celles qu'on trouve dans une mye
nos Ardennes et dans les moules
perles viennent d u golfe P c r s i q u e . Les iridacnes
nitiers
de
ordinaires. Les belles
ou
bé-
sont les plus grands acéphales, et on en voit qui
pèsent plus de 6 0 0 livres. Les pholades
sont des
acé­
phales marins qui se creusent des galeries dans les bois,
les pierres et les r o c h e r s ; les tarets
font de même
un
grand tort par le creusement de leurs t u y a u x a u x v a i s ­
seaux et constructions sous-marines.
QUATRIÈME EMBRANCHEMENT.
ZOOPHYTES.
Après avoir rappelé les caractères distinclifs de celle
dernière division du
règne
animal,
exposés
page
29,
nous ajouterons qu'elle se divise en cinq classes, qui sont
les suivantes :
CLASSE
DES É C I I I N O D E R M E S .
Les a n i m a u x sont rayonnes et leur corps est soulenu
par une charpente solide et pierreuse. Leurs tentacules
sont rétractiles
holothuries
et agissent
c o m m e des ventouses. Les
sont de fort singuliers a n i m a u x qu'on n o m m e
v u l g a i r e m e n t des cornichons
de mer.
rissons de mer ont une*coquille
ornée des
Les oursins
plus jolies l i g u r e s ; on mange
plusieurs oursins
en
ou hé­
en forme de turban et
l'animal
guise d'tmitres. Les astéries
étoiles de mer ont effectivement cette forme
de
ou
d'étoile et
abondent sur nos côtes. U n rayon enlevé se reproduit et
le morceau a m p u t é donne naissance à un nouvel a n i m a l .
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
—
CLASSE
117 —
DES A C A L K P H E S .
Ce sont des zoophytes m o u s , nageurs et très-simple­
ment organisés
en ce qu'ils
n'ont plus qu'un
estomac
a v e c une seule ouverture q u i est la bouche et l'anus à
la fois. Les méduses
et les rhizostames
appartiennent à
cette classe. Les derniers sont fort grands, bleus et trans­
parents comme du verre. On en voit de grandes quanti­
tés sur la côte d'Ostende.
D'autres
élégants, tels sont les béroés,
lons,
les cestes,
phares,
q u i figurent
q u i imitent
acalèphes sont fort
q u i ressemblent à des b a l ­
des rulians,
des guirlandes
les
physo-
de fleurs
et de
fruits.
CLASSE
DES
POLYPES.
Un corps cylindrique, u n e bouche centrale, des t e n ­
tacules pourvus de cils vibrafils, tels sont les caractères
g é n é r a u x de ces a n i m a u x qu'on a comparés à des plantes,
parce qu'en effet leur réunion
figure
u n arbre orné de
fleurs rayonnantes. Ces a n i m a u x vivent souvent
sur un pied
L e corail
réunis
c o m m u n et solide qu'on n o m m e polypier.
est u n polypier rouge des côtes d'Alger.
les mers intertropicales les polypes à polypiers
nombreux
Dans
sont si
que leurs restes calcaires forment des bancs
et des récifs puissants. Des iles de polypiers de plus de
dix lieues de diamètre se sont formées ainsi autour des
volcans. U n polype d'eau d o u c e , Vhydre,
m u n en Belgique
est assez c o m ­
et sert a u x physiologistes
pour d é ­
montrer la force de la reproduction, car on peut retour­
ner l ' a n i m a l ,
contraire,
le séparer, le déchirer sans le tuer, a u
chaque
morceau
devient
un nouvel
vidu.
1 1 .
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
indi­
CLASSE
Ce
DES INTUSOIRES.
sont des animalcules visibles seulement a u m i ­
croscope et qui abondent dans nos e a u x . L e corps est le
plus souvent armé o u couvert de cils mobiles,
l'intérieur existent des poches
et dans
q u i paraissent être d e s
estomacs. L'organisation de ces petits êtres est, a u reste,
très-diverse, et ils se partagent en un grand
familles.
Ils ne naissent
reproduisent
tantôt
nombre de
point s p o n t a n é m e n t , mais se
par des œ u f s , tantôt par des d i v i ­
sions spontanées de leur propre c o r p s , et cette m u l t i p l i ­
cation se fait
si vite qu'un individu pris le matin peut
a v a n t le soir avoir p r o d u i t , par des divisions sans cesse
répétées, plusieurs
raissent
milliers
d'individus.
Nos eaux p a ­
parfois r o u g e s , j a u n e s , vertes à cause
de ces
animalcules q u i y existent par m y r i a d e s . Ils sont utiles
pour donner à l'air de l'eau toute la quantité
d'oxygène
nécessaire pour la respiration des poissons et pour sa
qualité h y g i é n i q u e .
CLASSE
DES
SPONGIAIRES.
Les éponges sont les derniers des a n i m a u x , et l'on a
l o n g t e m p s douté si ce sont des corps animés, des plantes
ou des
minéraux.
On sait maintenant
q u e les jeunes
éponges vivent c o m m e les infusoires, possèdent des cils
vibratils, se fixent ensuiLe, se déforment et séparent de
l'eau les éléments siliceux pour en faire des aiguilles o u
spicules.
Il ne reste plus bientôt q u e des trous par o ù
l'eau sort et entre, et dont les parois produisent des c o r ­
puscules ciliés q u i r e c o m m e n c e n t le cycle de ces trans­
formations. On sait q u e les éponges
servent dans l ' é c o ­
nomie d o m e s t i q u e , la m é d e c i n e ,
e t c . , à cause de leur
hygroscopicité et leur facilité à s'imbiber de liquide.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
—
119
--
QUESTIONNAIRE.
Quels sont les caractères des animaux a r t i c u l é s ? — Com­
ment parlage-l-on les articulés proprement dits? — Définissez
l'insecte.—Donnez les caractères des coléoptères.—Combien
en connalt-on
d'espèces
actuellement? —
Qu'appelle-t-on
élylre? — larve? — nymphe? — Donnez quelques particula­
rités sur les cantharides,— les charançons,—• les buprestes,
—
les lampyres, —
les hannetons, —
les calandres, — les
carabes, — les ptines et les dermestes, — les nécrophores et
les brachines. —
Qu'appelez-vous orthoptères? — Comment
les distinguez-vous
des
coléoptères? —
Donnez
quelques
particularités sur les p h y l l i e s , — les m a n t e s , — les grillons,
—
les courtilières, —• les blattes. —
D'où sont venues les
blattes des boulangers? — celles des bois?—Quelle particu­
larité offrent les sauterelles? —
Que nommez-vous
névro-
ptères? — Qu'est-ce que les lihellules? — les éphémères? —Donnez
les
caractères
des
hyménoptères. —
De quoi
se
nourrissent ces insectes à l'état parfait? — Donnez quelques
détails sur l'abeille.—Combien d'abeilles uneruche ordinaire
peut-elle contenir? —• Combien d'abeilles une mère ou reine
peut-elle produire en un an ? — Comment l'abeille recueillet-elle le pollen des plantes? —
se trouve le miel? —
les mœurs des fourmis. —
nent pour l'hiver? —
Où se trouve la cire? — Où
Qu'est-ce que les guêpes? — Donnez
Est-il vrai qu'elles s'approvision­
Quelle particularité nous
fournissent
les i e h n e t i m o n s ? — Las hyménoptères p i q u e n t - i l s ? — Q u ' a p ­
pelez-vous lépidoptères ? — Comment divise-t-on les papillons?
—
Citez quelques espèces. —
D'où
<juel règne le ver à soie a-l-il
vient la soie? —• Sous
été porté en Europe?
—
Comment se forme la soie? — Donnez quelques détails sur
les cossus et les teignes. — Qn'appelez-vous hémiptères? —
Citez-en quelques espèces. —
Irts? —
Quand a-t-elle
D'où est venue la punaise des
passé en Europe? —
Jes pucerons ? — la cochenille ? —
Qu'est-ce que
Donnez les caractères des
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
—
120
—
diptères et citez-en des espèces remarquables. — Citez quel­
ques
parasites. —
Qu'est-ce
que
les
t h y s a n o u r e s ? — les
myriapodes? — Citez des espèces de ceux-ci. — Donnez les
caractères des arachnides. —
Donnez quelques
Vierge, —
—
Donnez
les scorpions , —
les
partage-l-on? —
podes, —
caractères
Citez des
d'isopodes.
cirrhopodes? —
Comment les divise-t-on?
détails sur les araignées, —
•—
—
les fils de la
les faucheurs, —
les sarcoptes.
des crustacés. — C o m m e n t
les
espèces remarquables de déca­
Qu'est-ce
Citez-en les deux
qui
dislingue
familles. —
vous vers? •— Comment les partage-t-on? —
les
Qu'appelezDécrivez, les
annélides. — Comment la sangsue est-elle utile en médecine?
—
Qu'appelez-vous systolides? —
Quelle particularité pré­
sentent les rotiferes?—Qu'est-ce que les helminthes?—Citezen des espèces. — Qu'appelez-vous mollusques?— Comment
les partage-l-on? —
seiche? —
—
Qu'est-ce que les céphalopodes? —
Que fournit-elle? —
Que nommez-vous gastéropodes? —
remarquables. —
la
Que dit-on de l'argonaute?
Citez-en des genres
Que nommez-vous acéphale? —
Citez des
espèces d'acéphales remarquables.—D'où viennent les perles
et quels animaux en produisent? — Q'appelez-vous zoophyte?
—
Citez quelques échinodernes, —
quelques acalèphes.
—
Quelles particularités nous offrent les polypes? — D'où vient
le corail? — Qu'est-ce que l'hydre? —
Que produisent par­
fois les polypiers de l'Océan?—Que nommez-vous infusoires?
—
Citez une particularité de leur multiplication. —
fusoires sont-ils utiles? —
Les in­
Que nommez-vous spongiaires et
qu'est ce que les éponges? —
Qu'est-ce qui nous fait croire
que les éponges sont des animaux?
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
TABLE ALPHABÉTIQUE.
A.
AbJomen.
Abeille.
Acalèphe.
Acanthoptcrygien.
Acare.
Aceipitre.
Acéphale.
Alunite naturelle.
Aï.
Aigle.
Aile.
Albumine.
Alouate.
Alouelle.
Ammonite.
Amphibie.
Anatifc.
Anchois.
Ane.
Anguïdcs.
Anguille.
Anguille des haies.
Animai.
Annclés.
Annélides.
Antilope.
Anus.
Aorte.
Apophyse.
Appareil.
Arachnides.
Araignée.
A r b r e de vie.
Argonaute.
Argus.
Aronde.
8
103
117
93
109
(19
HB
20
49
(59
6G
4
38
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113
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28-09
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Si
9
11
13
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100-108
108
17
I U
78
11G
Arlcre pulmonaire.
Articulation.
Articulés.
Ascaris.
Asphyxie.
Aspic.
Astérie.
Atlas.
Audition.
Auroch.
Autour.
Autruche.
Avant-bras.
10-1 1
14
23-99
113
10
89
116
14
21
rj 1
70
79
1S
15.
Baculite.
Balane.
Baleine.
Baleinoptérc.
Bardeau.
Batracien.
Basilic.
Bassin.
Bec.
Bécasse.
Bec-Lin.
Belette.
Bergeronetle.
Berne.
Bile.
• Bimane.
Blaireau.
Blatte.
Boa.
Bœuf.
Bol a l i m e n t a i r e .
Bombyx.
Bonnet.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
115
111
58
S8
5G
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87
15
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80
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52-33
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7
103
49
l
—
Bout h e .
Bousier.
Bouvreuil.
lï m c h ï n e .
Brsnchiopodes.
Bras.
Bréchet.
122
7
102
74
102
1 10
la
Bréyîpeime.
Brochet.
Bronches.
Buse.
c.
Cahiai.
CabiJiau,
Cachalot.
Cacouanne.
Caillette.
Caille.
Carman.
Calandre.
Cnlan.
Caméléon.
Caméléoriiens.
Campagnol.
Canal intestinal.
Ciiml tliuraciquc.
Canard.
Canaux semi-circulaires
Canlharide.
Capillaires (vaisseaux).
Carabe.
Carar.Lere.
Carapace.
Cardia.
Caret.
Carnassier.
Carnivore.
Carpe.
Cartilage.
Casc):tr,
Castor.
Cellules.
Céphalopode.
Cerf.
Cerveau.
Cervelet.
Ceste,
Cétacé.
Chacal.
Chameau.
Chamois.
Charançons.
Chardonneret.
00
73
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9
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81-82
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11
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27
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8S
32-39
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13
79
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114
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17
17
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101
74
- -
Chat.
Chat-huant.
*
Chauve-souris.
Chéiroptères.
Chélonée.
Cheionien.
Clnilytles.
Chenille.
Cheval.
Chèvre.
Chevrette.
Chevrolin.
Chien.
C h i e n de m e r .
Chil» i r n a t e .
Chili) j m d e .
Cliimpanzcc.
Chnndroptérygieil.
Chcrïon.
Choroïde.
Chouette.
Chrysalide.
Chyle.
ChylificalioD..
Chyme.
ChymiGcation.
Cygne.
Cil.
Circonvolution.
Circulation.
Ciirhipede.
Cirrliopode.
Civette.
Classification.
Clavicule.
Clio.
Cloporte.
Coccinelle.
Cochenille.
Cochon.
Cochon d'Indfl.
Coffre.
Coléoptêre.
Colibri.
Colomhidcs.
Colonne vertébrale.
Cnhiliriilées.
Condor.
Cône.
Conguar.
Conirostre.
Contractilité.
Coq.
Coq de b r u y è r e .
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
42-43
70
44
32-44
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110
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7S
77
14
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G6
11S
43
13
5
78
79
Corail,
Corbeau.
Cornée.
Corneille.
C o r n i c h o n de m e r .
Cossus.
Cûte.
Coucou,
Couleuvre.
Courtilicre.
Cousin.
Couverture,
Crabe.
Crâne.
Crapeau.
Cri-cri.
Cristallin.
Crocodyle.
Crocodylien.
Crotale.
CnistflCE!.
Cubitus.
Cueulide.
Cuisse.
Cultrirostre.
Cyclostome.
117
74
23
74
HG
105
14
77
88
102
107
06
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1 ii
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89
100-109
16
77
16
80
96
D.
Daim.
Dnmon.
Dauphin.
Décapode.
UeCoch.
Défécation,
Déglutition.
De Labt.
De l'Escicse.
Dclphinorynchc.
Dent.
Dentirostrc.
Derme.
Digestion.
Digitigrade.
Dindon.
Dindon.
Diptère.
Doigt.
Douve.
Dragon.
Dromadaire.
Duc.
De
Mortib».
Duodénum.
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Echassicr.
Echidnc.
Eehinoderme.
Ecreyisse.
Ecureuil.
Edcnté.
Edredon.
Effraie.
Elan.
Eléphant.
Elytre.
Emérillon.
Emyde.
Encéphale.
Enclume.
Engoulevent.
Engrenage.
Epcire.
Epidémie.
Epiglolte.
Ephémère.
Eponge.
Escarbol.
Espèce.
Estomac.
Esturgeon.
Etrier.
Expiration.
09-79
60
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110
43
33-48
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10
F.
Face.
Faisan.
Famille.
Faucon.
Fauvette.
Féeès.
Fémur.
Feuillet.
Fibre.
Fibrine.
F i l s de la v i e r g e .
Fissirostrc.
Flammant.
Flet.
Fonction.
Forficulc.
Fosse nasale.
Fouine.
Fourmi.
Fourmilier.
Fourmilion
Fringillc.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
iy
78
26-28
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Guleopilhéque.
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Ganglion.
Gastéropode.
Gavial.
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Gelinotle.
Genetto.
Genre.
Gerboise.
Gosier.
Gibbon.
Girafe.
Glome.ris.
Glotte.
Gnnu.
Goût.
Gronrlirostre.
Grêle ( i n t e s t i n ) .
Grenouille.
Grillon.
Grillon.
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Grimpeur.
Grive.
Gros (intestin).
Grue.
Cuépe.
Gymnote.
Gypaète.
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G9-77-78
17-18
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Hamster.
Hanneton.
Hareng.
Harpe.
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Hfimiptèrc.
Hémisphères.
Herbivore.
Hérisson.
Hermine.
Hibou.
Hirondelle.
H i r o n d e l l e de m e r .
Hippocumpc.
Hippopotame.
Ilobcicau.
Hochequeue.
40
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Holothurie.
Homard.
Homme.
Huifre.
Humérus.
Humeur aqueuse.
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Huppe.
Hydre.
Hyène.
Hvménoptère.
Hyoïde (os).
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Ibis.
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Iguane.
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Implantation,
Individu.
lndris.
Infusoire.
Insalivation.
Insecte.
Insectivore.
Inspiration.
Intestin.
Invertébré.
Iris.
Isopode.
80
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Jabot,
Jaguar.
Joeko.
Juxtaposition,
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Kakatoès.
Kanguroo,
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Labyrinthe.
Lacertien.
Lacrymaux.
Lait.
Lama.
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Lamproie.
Lampyres.
Langue.
Larme.
Larve.
Larynx.
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IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
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23
101
L!
—
123
43
Léopard,
Lépidoptère,
Lepisme.
Ltfporin.
Lérot.
Lèvre.
Lazard.
Libellule.
Licorne.
Lièvre.
Limace.
Limaçon.
Linotte.
Lion.
Lûcomoliviti:.
Loir.
Lombric.
Longicorne.
Longïpcnnt's.
Longirostre.
Lophobratiches.
Loup.
Loutre.
Lune (poisson).
lai
107
48
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86-87
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ils
101
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Lynx.
M.
Mâchoire.
Macro d a c t y l e .
Magot.
Main.
Makis.
Malacopiérygien.
Mamelles.
Mammifère.
Mammouth.
Mangouste.
Mante.
Maquereau.
Marmotte.
Marsouin.
Marsupiaux.
Marteau.
Martin-pécheur.
Martinet.
Martre.
Mastication.
Mastodonte-.
Méduses.
Membranes,
Membres.
Merlan.
Mcric.
Mésange.
7
81
37
7-15-20
39
93
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50-31
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Malacarne.
Métatarse.
Moelle.
Moineau.
MoJitor.
MoJlusijues.
Monothrème.
Morse.
Motaeillc.
Mouche.
Mouette.
Moule.
Mouton.
Mouyeraent.
Munis.
Mulet.
Mulot.
Murins.
Musaraigne.
Musc.
Muscardin.
Muscles.
Musette.
Myriapodes.
N.
Nageoire.
Narwal.
Natrice.
Nautile.
N d c r o p h i>re.
Ncî^re.
Néréide.
Ncrfopti([uc.
Nerfs.
Nëvroptérc.
Nid.
N o m b r e des a n i m a u x .
Nummulitc.
Nutrition.
Nymphe,
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0.
Occipital.
Odeur.
Odurut.
OEil.
OEsophagc
Oie.
Oiseau.
Oiseau-mouche.
Oiseau de p a r a d i s .
Omoplate.
Ophidicn.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
13
ai
7-21
23
7
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30-64
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13
87
—
Orang-ouLang.
Orbite.
Ordre.
Oreille.
Oreillette.
Organes.
Ornithorynque.
Orteil.
Orthoptère.
Orvet.
Os.
Os lenticulaire.
Ouïe.
Ouistiti.
Ours.
Oursin.
Outarde.
126
33
23
26-28
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H
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38
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116
80
P.
Pachyderme.
Palais.
Paléopthère.
Palmipède.
Pancréas.
Pariétal.
Pangolin.
Panse.
Panthère.
Paon.
Papilles.
Papillon.
Parasite.
Paupière.
Pavillon.
Peau.
Pècari.
Pélican.
Perdrix.
Perce-oreilles.
Perle.
Perche.
Péricarde.
Péroné.
Perroquet.
Perruche.
Petit-gris.
Pétrel.
Phalanger.
Phalanges.
Pharynx.
Pholadcs.
Phoque,
Phyllie.
Physîphore.
33-32
7
33
69-81
8
lo
49
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16
7
116
43
102
117
—
Pie.
Pie-griùcbc.
Pigeon.
Pituïtaire (membrane).
Pinson.
Pintade.
Plante.
Plantigrades.
Plastron.
Pleciognates.
Pleuronecte.
Plexus.
Pli.;.
Podurelles.
Poissons.
Polypes.
ponte.
Porcelaine.
Porc-épic.
Potalcuche.
Pou,
Poule.
Poule d'eau.
Poumons.
Pourpre.
Pressirostre.
Paittacin.
Ptérodactyle.
Pléropode.
Ptine.
Puceron.
Punaise.
Pupille.
Putois.
Pylore.
Python.
77
72
77
21
74
74
1
39
83
92
95
18
93
117
30-84-91
117
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113
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78
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115
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76
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102
106
106
25
40
S
88
QQuadrumane.
32
QUETELET.
68
u.
Radius.
Races h u m a i n e s .
Raie.
Rainette.
Ranidée.
Ramier.
Rapaee.
Kat.
Rayons.
Rayonnes.
Rectrico,
Rein.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
16
33-36
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90
90
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46
92
29
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11
—
•Relation (ronciion d e ) .
Remige.
Renard.
Ruine.
Reproduction,
Reptile.
Requin.
Réseau muqueux.
Respiration,
Rétine.
Rhinocéros.
Uhipiplére.
Rhizostome.
Ricin.
Rocher.
Roitelet.
Rongeur.
Rossignol.
Rolifère.
Rotule.
Rouge-gorge.
Rouget.
Rousset.
Roussi'tte.
Ruminant.
127
7
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33-49
s.
Sacrum.
Salamandre.
Siilamandridéc.
Salicoque.
Salivaires (glandes).
Sang.
Sanglier.
Sangsue.
Sapajou.
Sarcopte.
Sardine.
Sarigue.
Saumon.
Sauricn.
Sauterelle.
Saveur.
Scie.
Sciurins.
Sclérotique.
Scolopendre.
Seombre.
Scorpion.
Sécrétion.
Seiche.
Stilacien.
SE lYS-LcwGcnAMs,
Sens.
14
94
91
110
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9
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112
57-3S
109
94
G0
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23
108
93
109
Il
114
97
44-47-70
19
—
Sensation.
Sensibilité.
Sentir.
Serin.
Serpent.
S e r p e n t à tiunacUu.
Sérum.
5
18
1
Tt
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SERTFT.
10
Sii
Singe.
Sizerin.
74
94
Sole.
Solipede.
Si
Sonneur.
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Souffleur.
B7
Sourcil.
23
47
Souris.
Spallanzani.
(18-118
15
Sphénoïde.
118
Spongiaire.
Squale.
90
13
Squelette.
i;,
Sternum.
94
Sto ckliacli.
25
S u b o r d i n a t i o n dus c a r a c t è r e s
Suc gastrique.
8
Suc pancréatique.
8-11
Sueur.
11
18
Sympathique (grand).
Syndaxtyle.
7«
93
Synejnate.
14
Synovie.
17
Système cérébro-spinal.
17
»
nervous.
1
1
2
Sy s t o l i d e .
T.
Taci.
Tamia.
Tapir.
Tardigrade.
Tarenlule.
Tarct.
Tarin.
Tarse.
Talon.
Taupe.
Teigne.
Tenuiroslre.
Temporal.
Tele.
Tetrodon.
Thon.
Thysanoure.
Tibia.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
20
113
S3
48
108
11 li
74
10
49
44
1(15
75
15
14-15
93
D3
107
16
13
s
s
Tigre.
Tissu cellulaire.
M
fibreux.
Tolipalrau.
Torpille.
Tortue.
Tourlouroux.
Trachée artère.
Tribu.
T r i [î.icne.
Triton.
81
90
8 fi
HO
9
28
116
91
22
14
94
91
22
T r o m p e cTEustache.
Tronc.
Truite.
Turbot.
Tympan.
'
u.
t'nau.
49
H
Végétal.
Veine pulmonaire.
»
sous-elavière.
Ventricule.
Ventricule suceenturie.
Verdier.
Vflrs.
Vers à soie.
V e r s de t e r r e .
Vers solitaire.
Vertèbre.
Vertébrés.
Vessie natatoire.
Vestibule.
Vie animale.
Vie o r g a n i q u e .
Vie végétative.
Vipère.
Voile d u p a l a i s .
VriUette.
Vue.
V.
V a i s s e a u cbyb'fère
Vaisseaux.
Vampire.
Vanneau.
Vauiour. „
I
II
S
1 1
(13
74
99-111
103
112
113
14
28
91
22
7-1S
17
7
88-89
8
102
7-22
8
11
45
80
C9
Friï
un
i,\
Zèbre.
Zibeline.
Zoologie.
Zoophytes.
TABLE.
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
S3-S0
41
2
2 - 2 9 - 1 lli
IRIS - LILLIAD - Université Lille 1
EN VENTE
E s q u i s s e s d e s p r e m i e r s p r i n c i p e s d'hort i c u l t u r e , par John Lindley, professeur de l'Université
de Londres, traduites de l'anglais et augmentées de notes
explicatives ou additionnelles, par Gh. Morren, professeur
à l'université de Liège.
2 fr.
Recherches s u r la rubéfaction des eaux
et leur oxygénation par les animalcules et les a(gues, par
MM. Auguste et Charles Morren. i vol. in-4° avec planches
coloriées. Bruxelles, 18-11.
10 fr.
Loisirs d'Anatomle et d ePhysiologie vég é t a l e , par Ch. Morren. 1 vol. in-8° avec pl. color.
Bruxelles, 1 8 4 1 .
10 fr.
Prémices d'Anatomle et d e Physiologie
v é g é t a l e , par le même. 1 vol. in-8° avec pl. color.
liruxelles, 1 8 4 1 .
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Histoire des Tulipes, Jacinthes, Vnrc i s s e s , I i l s e t F r i t i l l a i r e s , par le même. In-12.
Bruxelles, 1 8 4 2 .
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Itïanuel é l é m e n t a i r e d e l'art h é r a l d i q u e ,
par Madame M
pl. noires.
In-12. Bruxelles, 1840. Pl. color., fr. 5 ;
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De l'Importance
s i o n s , traduit
Bruxelles, 1 8 3 5 .
des premières Impres-
de l'anglais par Madame M...... I n - 1 2 .
'
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SOUS
PRESSE':
E l é m e n t s d e l ' a g r l c u l t u r e h e l g e , par Ch. Mor­
ren. 1 fort vol. in-8° avec pl.
L'ordre de publication pour les cinq parties de ces notions
sera le suivant :
i" Minéralogie,
2" Botanique,
5" Zoologie,
4"
Chimie,
5°
Physique.
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