NOTIONS ÉLÉMENTAIRES DES SCIENCES N A T U R E L L E S ET PHYSIQUES. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Les formalités propriété revêtus ont exigées été de la griffe remplies de par la loi : tous les pour M. naturelles la sont l'auteur. Ayant examiné l'ouvrage intitulé : Notions des Sciences assurer exemplaires et physiques, 5 e élémentaires partie : Zoologie, par nous n'y avons rien trouvé de contraire à la foi ou aux bonnes mœurs. En conséquence, nous en approuvons l'impression. Liège, le 21 octobre 18i4. CHARLES MOBRES, H.-J. JÀCQUEMOTTE, vie. gén. 3nipvimme ûe £. Çonnl, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 MItfSS ÉLÉMENTAIRES DF:S SCIENCES NATURELLES ET PHYSIQUES. A P P L I C A B L E S A U X L'SACES D U L A VII! : ËSSBS PRESCH1T PAU Ll" 25 L'ARTICIE 34- DE LA LOI S K P T L K I R i E 1842, C H G A M Q K l t DE ET C O U P P E .K A N T LES DE LA P H Y S I Q U E , DE LA CHIMIE, DE DE LA B O T A N Q IU E ET T'I K S T BL T C T[O H FRIMIIAE P R E M I E R S ÉLÉSERTS IA . M I N E R A L O G I E , DE LA Z O O L O G I : i ; divisé e n 5 parties j A L'USAGE DES ÉCOLES PRIMAIRES DE BELGIQUE ; P a r Charles M O R U E S , Docteur en sciences et rn médecine, p r o F o B a n u r ordiniire de la faculté des sciences de l'université de Liês;c, ititmlire dr-s aciiiérnica impériales, rciyalca im du Bruxelles, Orcslau, Dublin, Flurpnce , M a d r i d , tYaplcs, PaduuC, Roms, Turin, etn^ etc. pnn(ificalcH La Religion est Paniic dos est le premier juircur. Instruction pasloride lïelgique, 5mo p t ; e a r sciences dont Dieu des Eveqv.es de 1845. ZOOLOGIE. t &tnx elles y LIBRAIRIE DE DEPREZ-PARENT, HUE DE LA VIOLETTE, I'. PARENT, ÉDITEUR. i845. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 PRÉFACE. On pourrait écrire un livre entier sur l'ulililé de la logie ou Histoire naturelle des animaux Zoo- : il suffira de rappe­ ler ici que les êtres animés abondent dans les airs, dans les eaux, sur la lerre et jusque dans les plantes ou le corps des animaux eux-mêmes. L'homme vil dans le sein de la nature ; il a besoin de connaître les êtres au milieu desquels il se trouve incessamment et auxquels il demande ses espèces do­ mestiques, ses bêles de charge ou de somme, ses gardiens ou ses amis, ses messagers, ses troupeaux, ses aliments, ses vêtements, mille objets employés par l'industrie et les arts; il a besoin de connaître en un mot !e règne auquel il appar­ tient lui-même par son organisation s'en physique, autant qu'il éloigne par ses facultés intellectuelles et morales, par sa parole, sa perfectibilité indéfinie et par les dons d'une révélalion qui le conduit à la connaissance de Dieu, l'auteur de toutes ces merveilles du mande animé. donc nier que On ne saurait l'élude de la science qui s'occupe des ani­ maux ne soit une des plus utiles, une des plus indispensables. On s'est souvent contenté pour l'enseignement du récit des mœurs de quelques espèces primaire particulières, coin nie du castor, de l'éléphant, de l'abeille ou de la fourmi. Mais, ces fragments ne sont pas plus des éléments de l'his­ toire naturelle des animaux, que l'épisode, la relation d'un événement quelconque ne constituent l'histoire. Ce qu'il y a IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 VI d'essentiel dans l'étude d'une Zoologie utile, applicable aux besoins de la vie, c'est l'exposition de ce cadre varié et pro­ gressif qui embrasse le monde anime' tout entier et fait mon­ ter ou descendre l'esprit du lecteur de l'animalcule infusoire à l'homme, ou de celui-ci au ciron. Dans cette petite Zoologie, j'ai eu en vue la science d'une part, la patrie d'une autre; et chaque fois que je l'ai pu, j'ai préféré parler des animaux du pays et de ceux qui y ont été introduits. La Faune belge de mon honorable con­ frère, M. Kdmond De Selys-Longchamps, m'a été particuliè­ rement utile pour la citation de nos espèces indigènes, et je manquerais a mon devoir, si je ne le disais ici hautement, le rappellerai encore que j'ai suivi pour la Zoologie che que j'ai adoptée pour la Minéralogie et la la mar­ Botanique, c'est-à-dire que cet ouvrage, quelque élémentaire qu'il soit, esL cependant d'accord avec l'enseignement tel qu'il est et doit être dans l'instruction moyenne et l'instruction supé­ rieure, le collège et l'université, de sorte que l'école pri­ maire n'a pas besoiu de fausser la science, comme elle ne l'a lait que trop souvent, pour la rendre réellement élémen­ taire et la mettre à la portée des plus jeunes intelligences. La Zoologie n'est plus ce qu'elle a été autrefois, une sèche nomenclature d'espèces et de leurs caractères : elle est de­ venue aujourd'hui un résultat de l'élude de l'organisation, une conséquence de l'anatomie et de la physiologie. pourquoi j'ai consacré une p3rtie de ce petit Manuel C'est a l'ex­ position de la structure de nos organes et du jeu de leurs fonctions. Cette marche m'a paru réaliser en partie le pré­ cepte du sage : NOSCE T E IFSUSI, connais-loi toi-même. Liège, ce 25 octobre 184 L CH. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 MOMIES. DES SCIENCES NATURELLES ET PHYSIQUES. PREMIÈRE LEÇON. LE RÈGNE ANIMAL. DE L'ANIBAL, DES TISSUS, DES ORGANES El DE LEL'RS FONCTIONS. A u t a n t i l est facile de distinguer l'animal do la plante, quand on prend l'un et l'autre dans les classes de ces êtres où l'organisation est compliquée, c o m m e le chêne ou le blé d'un coté et le chien ou l'écrevisse de l'autre, autant il est difficile de reconnaître l'animal du végétal dans les limites inférieures des deux règnes, dans cette série d'êtres à forme singulière, comme l'éponge, l'oscil­ latoire ou les conferves de nos fontaines. L'animal et le végétal sont tous d e u x des êtres vivants et organisés, c'est-à-dire qu'ils possèdent, tous d e u x , des organes ou des instruments de la v i e ; mais le premier a de plus que le second la propriété de sentir, ta conscience de sa propre existence et la faculté de se m o u v o i r tout entier l'espace (la locomotivetè), ses organes. dans ou tout au moins de mouvoir L e mouvement est déjà visible dans les éponges, mais nous devons faire remarquer que si la sen­ sibilité ou la propriété de sentir a été regardée z . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 1 comme un attribut général des a n i m a u x , c'est qu'on a d ù l'ad­ mettre chez plusieurs où pourtant l'on n'a des nerfs, organes de cette propriété, pas reconnu de sorte que la différence positive entre les a n i m a u x et les plantes est quelquefois une pure convention entre les h o m m e s , dans cette question les vrais savants doutent plus et que le vulgaire. On est donc convenu d'appeler animal tout être o r g a ­ nisé et v i v a n t qui se nourrit, se m e u t et sent. On voit déjà qu'il ne faut point j u g e r d e l à nature végé­ tale ou animale d'un être par sa forme, puisqu'il y a des animaux qui ont absolument la forme branchue arbre, ou celle d'un c h a m p i g n o n , ou d'une a-t-on n o m m é ces êtres des fleur. ou animaux-plantes d'un Aussi zoophytes de d e u x mots grecs qui expriment cette idée. L e corail et les polypiers en sont des e x e m p l e s . Si donc la forme ne peut nous instruire sur u n tel sujet, nous sommes obligés de demander des idées plus exactes a u x sciences qui ont pour étude l'organisation l'anatomie, science de la vie, Le RÈGNE elle-même. science des d i s s e c t i o n s , ANIMAL à la C'est à physiologie, qu'on a recours dans ces difficultés. comprend donc tous les a n i m a u x et la science qui nous apprend à les connaître est la zoologie, mot tiré d u grec et q u i signifie discours sur les animaux. On a tort, en B e l g i q u e , de regarder Ykistoire naturelle c o m m e l'équivalent de la zoologie. Cette science n'est qu'une partie de l'histoire naturelle, doctrine beau­ coup plus vasle et qui embrasse la nature entière, par conséquent tous les êtres créés, c o m m e la terre, les mi­ néraux, les plantes, les a n i m a u x , l'homme lui-même considéré comme être matériel, etc.. Si la botanique est, c o m m e nous l'avons dit dans la quatrième partie de cet ouvrage (p. 2 ) , la traduction en IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 fleurs de la pensée de D i e u , nous devons reconnaître aussi que la zoologie n'est q u e la traduction en êtres animés de la pensée de l'être infini qui a peuplé le monde de merveilles et q u i a su développer dans le moindre ciron et l'animalcule microscopique, une richesse d'organisa­ tion bien propre à confondre notre orgueil. C'est pour­ quoi l'étude de cette science ramène incessamment l'es­ prit vers l'adoration de cette puissance infinie, vers sa bonté et sa sagesse. Elle nous montre c o m m e n t notre propre corps est formé et c o m m e n t nous nous rapprochons des a n i m a u x sous le rapport de nos besoins et de notre organisation ; elle est utile ainsi à la médecine, à l ' a n a ­ tomie, à la physiologie. Elle nous apprend à distinguer les différentes espèces animales dont nous tirons p a r t i , c o m m e le c h e v a l , le bœuf, l'abeille, la cochenille, et con­ duit de cette manière à l'art vétérinaire, à l'économie rurale et à plusieurs professions utiles. Enfin, dans u n grand nombre d'arts et de métiers nous employons des produits d ' a n i m a u x , et par conséquent it est nécessaire de savoir distinguer leurs e s p è c e s , leurs variétés , d'ap­ précier leurs mœurs et de veiller à leur entretien. Q u e l ­ q u e f o i s , des a n i m a u x sont n u i s i b l e s , c o m m e nous le voyons tous les jours par les d é g à t s d o n t quelques espèces sont cause en a g r i c u l t u r e ; d'autres sont malfaisantes ; ceux-ci s'établissent dans nos demeures ou dévorent nos comestibles, nos vêtements, etc. ; c e u x - l à prennent notre propre corps pour logement ou pour proie, de sorte que dans les usages ordinaires de la vie les connaissances zoologiques sont réellement indispensables. Les a n i m a u x sont innombrables, et tous les jours les recherches suivies des naturalistes en font découvrir de n o u v e a u x . L a surface de la terre, l'air, les eaux douces et l'Océan en sont peuplés. Les instruments IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 d'optique, _ 4 — c o m m e la loupe et le microscope, en ont fait reconnaître encore des légions nombreuses qui échappaient à nos y e u x privés de ces m o y e n s . T o u s , depuis l ' h u m b l e m o ­ nade, grande d'un trois centième de millimètre et qui grouille dans u n e gouttelette ce roi de la création d'eau, jusqu'à visible, constituent l'homme, une chaîne i m m e n s e , infiniment variée, quoique ces variations n e d é passent pas certain es limites, mais disposée de manière que chaque espèce, par la prévoyance de Celui qui l'a créée, pourvoit aisément à ses besoins. C'est ce q u i constitue une des phases de l'harmonie de la nature. Les a n i m a u x ont dès organes pour vivre, c'est-à-dire des i n s t r u m e n t s qui exécutent les fonctions de la v i e , comme des membres, des ailes, des nageoires pour se m o u v o i r , un estomac et un canal alimentaire pour digérer, des vaisseaux pour charrier le sang, etc. Ces organes sont fort n o m b r e u x , mais (Botanique, tous ces organes tissus, il en est ici c o m m e des plantes p . 2) : telle est la puissance du Créateur que sont formes d'un fort petit nombre de c'est-à-dire de trames de ces parties v i v a n t e s . De Y albumine ou cette substance qui forme le blanc d'œuf, de la fibrine ou celle qui de nos a n i m a u x comestibles, qu'une modification constitue la chair d'un fibrine qui n'est au fond de l ' a l b u m i n e , telles sont les deux matières qui enLrent dans la composition des tissus. Ces tissus sont e u x - m ê m e s : 1° le tissu musculaire forme la chair des a n i m a u x ; on y reconnaît des fibres qui facilement qui deviennent p a r l e u r réunion des muscles, faisceaux ou masses des fibres qui exécutent le m o u v e ­ ment par leur contractilité ou leur plissement en z i g z a g . Q u a n d on été la peau à une grenouille, on en r e ­ connaît au premier coup d'œil les muscles, et si l'animal est frais, il suffit de toucher les d e u x extrémités IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 d'un muscle par les bouts de deux fils de cuivre et de zinc et de rapprocher ensuite ces fils j u s q u ' à leur contact, pour voir s'exercer le mouvement tilité des musculaire par la contrac- fibres. 2° L e tissu nerveux est une matière molle et blanche, constituée par des fibres dont le microscope seul nous révèle la structure, mais qui forment le cerveau et les nerfs. Dans une grenouille, on ouvre facilement le crâne au moyen d'un canif, pour se familiariser avec la forme d'un cerveau, et sur les flancs écorchés de cet animal, on distingue des fils blancs, t e n d i n e u x , q u i sont les nerfs. Ce tissu préside aux sensations, de s e n t i r , la propriété 5° Le tissu cellulaire c'est-à-dire, à la faculté caractéristique des animaux. est le tissu le plus universelle­ ment répandu. Formés d'une substance blanche, presque transparente et très-élastique, ses filaments ou ses lamelles laissent entre eux des espaces qu'on appelle des cellules. C'est ce feutrage celluleux et ressemblant à une écume graisseuse qu'on insuffle sur les v e a u x et que le boucher conserve souvent autour de la v i a n d e . E n écorchant une grenouille , on aperçoit que la peau tient au corps par certaines brides dont l'étude donne une idée d u tissu cellulaire. Celui-ci entoure nos o r g a n e s , s'in­ sinue entre e u x , reçoit et conserve la graisse, et dans les a n i m a u x inférieurs, c o m m e dans une huitre, il forme une grande partie de l'animal. Les tissus fibreux qu'on retrouve dans cartilagineux et osseux, etc., fications primordiaux, do ces pellicules ces tissus fines nommées organes, de membranes que les tendons que des les qui quelques yeux, e t c . , etc., de m ê m e encore que la peau, 1. que recou­ lèvres, limite le corps de l ' a n i m a l , IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 modi­ même vrent loppe résistante qui tels ne sont les enve­ et se — G — replie en dedans du corps pour revêtir sous la forme d'une m e m b r a n e m u q u e u s e (ainsi nommée parce qu'elle est lubrifiée par une l i q u e u r appelée mucus ) les cavités intestinales. Les organes s'associent entre eux pour constituer des appareils lesquels ont pour but, l'exercice d'une fonction. Гаг exemple, marcher est une fonction (locomotion); les j a m b e s en sont l'appareil et les muscles, les os, les nerfs et les vaisseaux sont les organes de cet appareil ; voir est une f o n c t i o n , l'œil en est l'appareil et le cristallin, les h u m e u r s . les nerfs, e t c . , de l'œil deviennent les organes de la v u e . Il est évident que plus un animal exercer, a de fonctions à plus il doit avoir d'appareils et d'organes, et plus une fonction est parfaite, plus l'appareil doit l'être l u i - m ê m e . Or, l'appareil ne l'est que par plus d'organes et par des organes m i e u x appropriés. D'où il suit que les a n i m a u x diffèrent singulièrement entre e u x sous le r a p ­ port de leur sens et de leur organisation. A i n s i , u n ver de terre n'a pas d'œil, d'où il suit qu'il ne voit p a s ; une hydre n'a point d'organe auditif, d'où l'on peut conclure raisonnablement qu'elle n'entend p a s , etc. Les fonctions ont pour b u t la conservation de l'être l u i - m ê m e et celle de son espèce. Quand , au quatrième j o u r de la création, rapporte le livre i n s p i r é , Dieu dit a u x eaux de produire les p o i s s o n s , les reptiles et les cétacés et à l'air de se peupler d'oiseaux, et q u a n d , le cinquième j o u r , il dit à la terre de produire les quadru­ p è d e s , il les fit naître c h a c u n de son e s p è c e , commanda de croître et de se multiplier. et leur C'est qu'en effet les fonctions accomplissent ces d e u x vues d u C r é a ­ teur, car il y a des fonctions de nutrition et des fonctions de reproduction. T o u t e s d e u x comportent cette manière IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 7 — d'être qu'on a n o m m é e la vie végétative, parce que les v é g é t a u x croissent et se reproduisent à la manière des a n i m a u x . C e u x - c i ont de plus une manière d'ètreparticuIière q u i leur permet de sentir et de se mettre en relation avec le mondo qui les e n t o u r e , c o m m e nos organes des sens nous le p r o u v e n t . Cette #ie a été appelée vie animale, parce que les a n i m a u x seuls la possèdent, et les fonctions auxquelles elle donne lieu sont ce qu'on est c o n v e n u de n o m m e r des fontions de relation. Les fonctions de nutrition demandent pour s'accom­ plir trois fonctions principales : la digestion , la tion et la respira- circulation. L a digestion a pour b u t la transformation des aliments en u n e substance capable de nourrir l'être et de réparer les perles qu'il fait continuellement pendant son état, de v i e . Cette fonction s'exerce par des appareils et des organes qui d'après les classes des a n i m a u x . diffèrent M a i s , en nous nous nous L'odorat prenant nous-mêmes comme exemple, ferons u n e idée plus complète de cet acte. et la vue nous avertissent de l'existence d'une substance alimentaire et nous en font apprécier les bonnes ou mauvaises qualités. Les mains préhension dents et les mâchoires (mastication) tion), les saisissent, fragments lesquels se pénètrent de salive L e j e u rie la langue un assemblage qu'on et ces mêmes muscles les les réduisent en petits fragments liqueur qui provient de glandes fiq salivaires. taire, et la bouche opèrent la des a l i m e n t s ; les lèvres (insaliva- appelées à cette et du palais font de ces n o m m e le bol alimen- organes avec le concours d'autres et de nerfs déglutissent (déglutition) le b o l , c'est à-dire que le goût s'exerce et que le bol passe dans l'estomac. Pour cela, il est poussé dans l'arrière-bouche ou le pharynx et de là dans un canal n o m m é IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Vœsophage — 8 — qui longe l'intérieur du col et de la poitrine. Pour que ce passage se fasse sans danger, le voile du palais empêche la pâte alimentaire , en se fosses du nez, et u n relevant, d'entrer dans autre o r g a n e , Yépiglotle, les ferme le canal par où l'air s'introduit dans les p o u m o n s . L ' œ s o ­ phage conduit les aliment» dans l'estomac, poche située à g a u c h e espèce dans le bas-ventre ou de abdomen. L'endroit où l'œsophage se rend dans l'estomac s'appelle cardia, et la partie où ce viscère conduit a u x intestins est appelée pylore. un c h a n g e m e n t Dans l'estomac les aliments subissent du même genre q u e celui qu'ils subi dans la b o u c h e . Ils s'y mêlent avec le suc ont gastrique, liquide formé par l'estomac l u i - m ê m e , et se changent en une sorte de bouillie qui s'appelle chyme. est la chymificalion. partiedes intestins, cette partie Cette opération Le c h y m e passe dans la première en franchissant le pylore, et là, dans qui se n o m m e le duodénum, mesure à peu près 11 transforme en chyle, parce qu'elle pouces de l o n g u e u r , le c h y m e se espèce de liquide blanc, plus élaboré et qui est versé dans le sang pour nourrir nos différents organes. Cette nouvelle transformation (chylification) exige le concours de d e u x fluides, dont l'un est la bile et l'autre le suc pancréatique. L a bile est fournie par le foie, grosse glande b r u n e située à droite dans l'abdomen, et le suc du pancréas vient de la glande de ce nom qui est située dans u n repli du d u o d é n u m . L e chyle passe ensuite dans comme des racines l'intestin d'un brables nommés vaisseaux grêle sur lequel chylifères, fait thoracique remonter le chyle j u s q u e sous le bras g a u c h e pour le jeter dans la veine sous-clavière convertir innom­ lesquels se r é u n i s ­ sent à leur tour en un tronc appelé le canal qui s'implantent arbre, des vaisseaux en sang. de ce côté, et le La portion des aliments qui n'a pu IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 9 — servir à ces transformations successives gros intestin q u i fait une h u m e u r que défécation passe dans le suite à l'intestin grêle, se mêle à fournit ce gros intestin et sort par la sous le nom de fécès par Yanus o u orifice p o s ­ térieur du canal intestinal. A v o i r le mécanisme admirable qui préside au soutien de notre vie et au j e u de tant d'organes, ce n'est point, on doit le r e c o n n a î t r e , la matière e l l e - m ê m e qui a pu produire un si parfait accord et le grand artiste de l ' u n i ­ vers a seul p u coordonner un ouvrage si parfait q u e l'est le corps de l ' h o m m e . Nous venons d e v o i r c o m m e n t le chyle formé parla d i ­ gestion de nos aliments remonte le long du canal thoracique pour pénétrer, du côté g a u c h e , dans la veine sousclavière. P o u r s u i v o n s - l e maintenant dans sa m a r c h e a v e c le sang q u i , circulant sous le nom de sang veineux, de nos organes vers le cœur, va recevoir de nouvelles qua­ lités nutritives par cette fonction particulière qu'on appelle la respiration. En effet, pour que le sang et le chyle puissent acquérir la propriété de nourrir nos organes, il est nécessaire qu'ils subissent l'influence l'acte vital, par lequel de l'air, et l'air modifie le s a n g et le c h y l e , est la respiration e l l e - m ê m e . L'air s'introduit par les narines en la b o u c h e rend de là dans le gosier où se trouve le larynx et se ou or- g a n e d e la v o i x . L'ouverture du l a r y n x se n o m m e la glotte et son canal descendant prend le nom de trachée artère. Cette trachée artère est constituée pardes anneaux solides, mais incomplets. Arrivée dans la poitrine, elle se divise en deux branches nommées les bronches et celles-ci c o n ­ duisent aux poumons, espèces de poches spongieuses for­ mées par des cellules et u n grand n o m b r e de vaisseaux. C'est dans ces cellules que l'air pénètre et dans ces v a i s - IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 10 — seaux que le sang circule en recevant l'influence de l'air. L e poumon est de plus entouré d'une membrane nommée plèvre. Le cœur chasse le sang vers les poumons par un vaisseau appelé Yartère pulmonaire, mais ce liquide est alors noir et impropre à la vie ; il se mélange avecle chyle, et dans son passage à travers les petits vaisseaux des pou­ mons ce sang noir devient rouge et s'échauffe par la chaleur animale, c o m m e s'il se brûlait par l'action de l'air atmosphérique. L'air est, en effet, l'agent principal de la combustion et de la respiration. ï o r m é d'oxygène et d'azote principalement, il donne son oxygène au sang par l'action de Yinspiration, c'est-à-dire celle qui fait que l'air s'introduit dans l'appareil respiratoire.Vexpiration ou la sortie de l'air de cet appareil, rejette de la va­ p e u r d'eau, de l'azote et de l'acide carbonique, de sorte q u e l'air expiré n'est plus propre à être respiré de n o u ­ v e a u . L a respiration exige donc un renouvellement c o n ­ stant d'air, et si ce renouvellement n'a pas lieu, la mort par asphyxie, o u défaut d'air, a lieu de toute nécessité. L a circulation est la fonction par laquelle le sang est chassé du cœur vers nosorganes, remonte de ceux-ci vers ce viscère, passe de là dans les poumons pour revenir vers le cœur qui le pousse de n o u v e a u vers toutes les parties du corps. L e s anciens ne connaissaient pas cette propriété curieuse de notre organisme dont la décou­ verte, due à Servct et à Harvcy ( 1G19), a rendu les plus grands services à la médecine. L e sang est le liquide nourricier par excellence ; il apporte la vie aux organes et devient la source des sécrétions. Le microscope a fait découvrirqu'il est formé d'un liquide j a u n e nommèsérum et d'une substance solide rouge laquelle est constituée à son tour par une foule de petits corpuscules discoïdes, de mêmes forme et grandeur dans un animal d o n n é . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 11 Chez l'homme, ce sont des disques circulaires déprimés au milieu, et dans b e a u c o u p d'animaux gue un noyau central renflé. un vaste appareil formé vient du cœur. Ce liquide de vaisseaux on y distin­ circule dans et l'impulsion lui Les vaisseaux qui mènent le s a n g d u cœur a u x organes sont les artères et ceux qui le charrient des organes au cœur sont les veines. Les unes et les autres se terminent en vaisseaux très-étroits qu'on a nommés à cause d e l e u r exiguïté des vaisseaux capillaires. ont dans leur intérieur des valvules. Les veines L e cœur est un muscle creux situé entre les poumons dans la poitrine et contenu dans un double sac n o m m é péricarde. L e cœur se partage en d e u x parties par une cloison verticale, et chacune de ces parties est divisée en h a u t en une oreillette et en bas en un ventricule. L'oreillette s'ouvre dans le ventricule de son côté. L e côté droit reçoit le sang vei­ n e u x , le côté gauche le sang artériel. L e ventricule de ce côté chasse le sang rouge dans Yaorte qui est la p r e ­ mière et la plus grosse des artères. Les veines ramènent le sang dans l'oreillette droite et le ventricule de ce côté le pousse par l'artère pulmonaire dans les poumons où le sang noir devient r o u g e . Modifié ainsi il passe par les veines pulmonaires dans l'oreillette g a u c h e pour r e c o m ­ mencer la circulation. Le pouls n'est q u e la pulsation d'une artère qui suit le m o u v e m e n t du c œ u r . Plusieurs fonctions sont les résultats de la circulation. L e sang se débarrasse de quelques substances par l'effet d'organes particuliers : c'est ainsi que la bile se forme dans le foie, la salive dans les glandes salivaires pancréatique dans les reins, dans le pancréas, l'urine lait dans les mamelles, la sueur dans la peau, fonction qui préside à ces formations est la IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 , le suc le etc. L a sécrétion. QUESTIONNAIRE. Est-il toujours facile de reconnaître l'animal de la plante? — D'où viennent ces difficultés? — Qu'est-on convenu d'ap­ peler animal? — La forme des animaux n'est-elle pas parfois celle des p l a n t e s ? — Comment nommer les animaux qui res­ semblent aux végétaux? — Qu'est-ce que la zoologie? — La zoologie est-elle l'histoire naturelle entière? — La zoologie est-elle une science utile et dites-nous quelques applications de cette connaissance? — Tous les animaux soul-ils visibles a l'oeil nu? — Un animal, pour être microscopique, est-il moins bien formé qu'une espèce plus grande? — Qu'appelezvous o r g a n e ? — Combien de tissus distinguez-vous dans les animaux? — Quelles sont les deux substances qui enfantent les tissus? — Qu'est-ce que le tissu musculaire? •—• Com­ ment s'opère sa contractilité et comment la fait-on naître même après la mort? — Qu'est-ce que le tissu nerveux? — A quoi préside-t-il? — Q u e nommez-vous tissu cellulaire?— Donnez une idée de ce qu'on nomme une membrane. Définissez l'appareil et la fonction? — fonctions y a-l-il? — Expliquez — Combien de sortes de comment s'opère, chez l'homme,la digestion en nommant ses organes principaux? — Donnez de même une idée de la respiration. — Expliquez enfin le mécanisme de la circulation, en faisant connaître ses principaux organes. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 13 — DEUXIÈME DES ORGANES. LEÇOX. D E I.EUU.5 F O I V C T I O S S . ORGANES DES OS; MUSCLES; NERFS; SENS. Les a n i m a u x sont mis incessamment en relation avec le monde extérieur et ses objets par des fonctions qu'on appelle à cause de ces rapports les fonctions de relation. Les plantes ne les possèdent pas et deux sortes d'organes servent surtout à les établir : ce sont les appareils du m o u v e m e n t et ceux des sensations. L'appareil du mouvement comporte essentiellement les nerfs qui président au m o u v e m e n t , les muscles qui l'exécutent, et les os sur lesquels les muscles s'appuient c o m m e sur autant ici pour nous de points d'appui. Nous ne restreindre que de cet parlons appareil l ' h o m m e . Les os réunis forment le squelette, chez charpente dure et résistante composée d'un grand n o m b r e de pièces qui sont renfermées dans les parties molles chez les a n i ­ m a u x supérieurs, c o m m e l ' h o m m e , l ' o i s e a u , le serpent et le poisson. Les os ne sont e u x - m ê m e s q u e des carti­ lages durcis par le dépôt de sels calcaires et le cartilage est une substance h l a n c h e , compacte , résistante et élas­ tique : on en a une bonne idée par les arêtes d'une raie. L'os a en dehors une couche m e m b r a n e u s e nommée périoste et dans quelques os longs on trouve des cellules remplies de moelle. L'os est l o n g , court ou p l a t , et les eminences qu'on observe sur plusieurs prennent le nom d'apophyses, c o m m e leur réunion par des surfaces cor- i IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 2 14 icspondantes s'appelle u n e articulation. se fait tantôt par simple juxta-position, nage et enfin par implantation. L'articulation tantôt par engre- Dans la première, deux os ne font que se toucher, dans la seconde, ils s'emboî­ tent par des parties saillantes et creuses, et dans la troi­ sième ils s'enchâssent l'un dans l'intérieur de l'autre. L e mouvement des os est encore facilité par une humeur visqueuse qui lubrifie des membranes situées entre les articulations et qui prend le nom de synovie. L e squelette ou l'ensemble des os se partage en tête et membres. Le tronc sert de soutien autres et son axe prend le nom de colonne parce qu'elle est formée de vertèbres. tronc, aux deux vertébrale, C'est ce qu'on appelle vulgairement l'épine du dos. La vertèbre est un anneau osseux et irrégulier qui offre en avant un corps, en arrière l'anneau par lequel passe la moelle épinière, portion importante de l'appareil n e r v e u x . On y d i s l i n g u e plusieurs apophyses ou éminenecs et des trous n o m m é s trous de conjugaison, parce que d e u x vertèbres voisines concourent à les former. L e nombre de vertèbres varie d'une espèce d'animal à une autre : on en compte dans l'homme 7 lombes, 5 pour la région sacrée et 5 dans la pour le c o u , c a u d a l e , laquelle 12 pour le d o s , devient b e a u c o u p en plus tout b pour les région longue quelques espèces a n i m a l e s , vertèbre du cou porte la téte et s'appelle Yatlas. vertèbres d u dos ont chacune d e u x 5 2 . La dans première Les côtes. L e s os des hanches s'attachent à celles delà région sacrée, lesquelles se soudent en une seule pièce n o m m é e sacrum, et les caudales, fort petites, restent cachées dans le croupion. L e h a u t du tronc forme une espèce de cage par la dispo­ sition des i aplatis. côtes qui sont des arceaux osseux longs et C'est dans cette cage que se trouvent le cœur IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — lb — et les p o u m o n s . Ces côtes se distinguent en vraies et en fausses côtes : les premières se rattachent en avant à un os i m p a i r , appelé le sternum; de côtes s'attachent a u x cartilages 7. Les fausses précédentes. Les os des elles sont au nombre hanches forment ce appelle le bassin dans lequel on distingue les os des qu'on iliaques soudés en avant l'un avec l'autre, et en arrière avec le sacrum. L a tête, portée au s o m m e t de la colonne et par l'atlas, se partage en crâne vertébrale et en face. L e crâne est une botte ovoïde qui contient le cerveau et m è n e , par u n trou n o m m é occipital, de son intérieur dans le canal de la colonne. Plusieurs os forment le crâne et n o t a m ­ m e n t le frontal en avant, les pariétaux sur les côtés , l'occipital Yethmoïde et les temporaux en arrière et à sa base on trouve en avant et en arrière le sphénoïde, os de forme irrégulière auquel viennent aboutir tous les autres et qui devient pour ainsi dire le crâne entier. L a face est coin sur lequel s'appuie située en a v a n t et dans le la région inférieure de la tête : on y trouve b e a u c o u p d'os et des cavités où siègent les organes des sens. On y voit les os lacrymaux, ceux du n e z ^ e s p o m m e t t e s , d u p a ­ lais et des d e u x sortes de mâchoires : la supérieure et l'inférieure. hyoïde, Un os , soutien de la langue Les membres nommé sont, dans l ' h o m m e , a u nombre de qua­ tre : deux supérieurs et d e u x inférieurs. bras, et pend plus bas dans la région d u c o u . l'avant-bras et la main composent L'épaule, un de le ces membres supérieurs. D e u x os entrent dans la composi­ tion de l'épaule, l'omoplate, os plat et triangulaire occu­ pant la partie supérieure et externe d u dos , et la cule, clavi- os l o n g situé devant l a première côte et articulé avec le s t e r n u m . U n seul os existe dans le bras : c'est IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — l'humérus. Le cubitus I'avant-hras. carpe, La main le métacarpe ment poignet) 16 — et le radius sont les deux os de se partage en et les doigts. trois r é g i o n s , Le le carpe ( v u l g a i r e ­ compte h u i t petits o s , le métacarpe compte cinq plus longs et les doigts partagés en en phalanges en offrent chacun trois, hormis le pouce qui n'en a que deux. Les membres inférieurs sont formés d'après le même plan. Les os iliaques correspondent dans le bassin aux os de l'épaule. L a fémur, cuisse a un seul os n o m m é la j a m b e en a deux : le tibia genou a seulement un et le péroné. os de plus appelé la rotule. pied est constitué par trois régions : le tarse, tarse et les orteils. le le Le Le méta- Le tarse possède sept os, le métatarse en a cinq ; le gros orteil a d e u x phalanges et les orteils en ont chacun trois. Outre les o s , muscles. l'appareil Les premiers du m o u v e m e n t requiert servent de points les d'attache et d'appui a u x seconds qui deviennent les agents actifs du m o u v e m e n t . L e vulgaire ne v o i t d a n s l e s muscles q u e d e la chair ou v i a n d e , mais l'anatomiste y voit des masses de faisceaux fibreux dont les é l é m e n t s , les fibres, examinés au m i c r o s c o p e , paraissent formés de globules réunis. Une excitation particulière, l'influence nerveuse, parvient à faire contracter ces fibres et par là à faire mouvoir les organes. Se contracter, c'est se raccourcir, et dans la contraction, le muscle se r a c c o u r c i t , en effet, sans que les fibres pour cela le fassent elles-mêmes. Pour rapprocher leurs e x t r é m i t é s , elles se plient en zigzag et les de ces ondulations correspondent toujours angles à des nerfs qui croisent les fibres à angles droiLs. Il y a un nombre considérable de muscles chez l ' h o m m e , tout aussi bien que dans des a n i m a u x beaucoup plus p e t i t s , c o m m e les chenilles, le ver de t e r r e , le hanneton , etc. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Les nerfs veux forment par leur ensemble le système ner- et ces organes président aux m o u v e m e n t s et aux sensations, fie sont dnne eux surtout qui l'animal de la plante. distinguent L e tissu n e r v e u x est tantôt une substance b l a n c h e , tantôt u n e substance g r i s e , ici for­ mant des cordons allongés et ramifiés, appelés plus spéc i a l c m e n t « e r / « , là, constituant des masses plus ou moins volumineuses, c o m m e ce qu'on appelle la cerveau ganglions, centres de mêmes. L'homme réunion pour et les les cordons et les a n i m a u x supérieurs eux- possèdent d e u x systèmes nerveux : l'un de la vie animale ou senso­ r i e l l e , l'autre de la vie organique ou do nutrition. L e système de la vie animale forme ce qu'on appelle le système cérébro-spinal et se compose du cerveau, du cer- velet et de la moelle épinière. Le cerveau et le cervelet réunis constituent l'encéphale lequel loge dans le crâne. Le cerveau est le siège de la pensée et c'est de cet organe que partent les ordres de la volonté, c o m m e c'est à lui qu'aboutissent, c o m m e à un centre c o m m u n , les sensa­ tions extrêmes. L e cerveau chez l ' h o m m e est fort volu­ m i n e u x et occupe tout le haut du crâne depuis le front j u s q u ' à l'occiput ; il est formé de deux parties semblables a d r o i t e et à g a u c h e qu'on appelle ses hémisphères, et ces parties montrent un grand nombre de sillons et d ' é m i nences intestiniformes : ce sont les circonvolutions du cerveau. L e cervelet ar­ occupe la région du crâne en rière et en dessous du cerveau dans celte portion appelée vulgairement la n u q u e . Il n'a point de c i r c o n v o l u t i o n s , mais un grand nombre de sillons le partagent en feuillets. Dans l'intérieur, les fibres blanches y prennent une dis­ position au milieu de la matière grise qui rappelle la cime d'un arbre, et c'est ce qu'on a n o m m é Varbre de vie. L e cervelet a plusieurs fonctions, entre autres celle de IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — diriger 18 — e l de coordonner nos m o u v e m e n t s . L e cervelet et le cerveau produisent une masse nerveuse qui devient leur base c o m m u n e et porte la dénomination de allongée, tandis que plus bas la moelle épinière moelle est u n prolongement nerveux de ces mêmes parties, p r o l o n g e ­ m e n t qui descend dans l'étui formé par la colonne ver­ tébrale. Constituée e l l e - m ê m e par un grand nombre de fibres, la moelle épinière fournit au dehors tous les nerfs de la vie animale qui se distribuent aux membres et a u x autres organes. V e r s l'origine des membres, on voit les nerfs se réunir eu une sorte de filets qui prennent le nom de plexus; plexus il y a ainsi des plexus brachiaux et d e s lombaires. L e système nerveux de la vie organique est un a p p a ­ reil ganglionnaire appelé encore le grand sympathique. Il est formé d'un certain n o m b r e de petites masses n e r ­ veuses ou de ganglions réunis par des cordons nerveux q u i vont se distribuer au cou, à la tète, dans la poitrine, a u cœur et dans l ' a b d o m e n , etc. Les fonctions nutritives sont placées sous l'influence de ce nerf grand s y m p a t h i q u e , tandis q u e les fonctions d e relation, les sensations et le m o u v e m e n t , sont soumises à l'influence d u système cérébro-spinal. Aussi les or­ ganes où il n'y a pas de nerfs ne sont ni sensibles ni m o ­ biles, et si l'on coupe les nerfs qui vont se rendre dans une partie, on remarque que toute sensibilité et m o t i lité sont abolies chez elle. Dans les nerfs q u i naissent de la moelle épinière il y a des fibres la qui transmettent sensibilité et d'autres le m o u v e m e n t ; et c o m m e ces nerfs naissent par des doubles racines, on voit q u e ce sont les postérieures qui servent a u x impressions et les antérieures l'impression aux mouvements. Les nerfs transmettent au cerveau, lequel devient ainsi le centre IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 rie nos sensations, et l'on sait pourtant que l u i - m ê m e est insensible au point q u e , dénudé d u crâne, on irrite sa surface avec un instrument tranchant sans que l'animal accuse une douleur quelconque ; mais le cerveau levé, l'animal montre une stupeur et une complètes. en­ insensibilité Son existence et son état sain sont donc r e ­ quis pour donner à l'être la conscience de ses sensations. L a sensibilité requiert en outre pour s'exercer et se modifier de diverses manières des appareils qui donnent naissance a u x sens, goût, Vodorat, l'ouïe et la vue. struments par le m o y e n comme particuliers le toucher, le Ce sont là autant d ' i n ­ desquels l'individu se met en relation avec le monde e x t é r i e u r . Le sens du toucher est répandu dans tout le règne animal, car tous les a n i m a u x ont une peau d'une sensi­ bilité plus ou toucher. celle de La ses moins délicate. L a peau surface cavités est le siège du externe d u corps de l ' h o m m e et intérieures sont membrane q u i devient la membrane couvertes muqueuse d'une à l'inté­ rieur d u corps et la peau à l'extérieur. Cette dernière pales : le derme se compose ou chorion de d e u x couches et Vépiderme. princi­ L e derme est situé au-dessous de l ' é p i d é m i e et forme une m e m b r a n e souple, élastique, résistante et b l a n c h e ; sa face interne s'unit a u x muscles par du tissu cellulaire, et à sa surface on reconnaît les papules de la peau, petites saillies r o u - geâtres et très-sensibles, et qui forment sur la p a u m e de la main, les d o i g t s , e t c . , ces lignes régulières que c h a ­ cun connaît et qui sont autant de spirales partant de centres déterminés. Vépiderme brane formée ou surpeau est une m e m ­ par la sécrétion du derme et qui ne vit même p a s ; aussi se détache-t-elle souvent dans les a n i ­ m a u x , c o m m e nous le voyons dans les sangsues. les gre- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 20 — nouilles, le serpent, etc. L a couche la plus interne de l'épidémie r e n f e r m e la matière colorante qui donne à la peau sa couleur, et cette couche se n o m i n e le que réseau La peau d u nègre ne diffère de celle d u blanc muqueux. par la couleur de ce réseau. La surface de l ' é p i - derme est percée d'une foule de petites ouvertures c o r ­ respondant aux papilles, et par o ù passe la sueur, liquide acide sécrété par l'organe cutané. L e s poils passent également par les pores de l'épiderme. La sensibilité de la peau réside dans le d e r m e , lequel reçoit les nerfs d u tact q u i viennent se rendre s o u s forme de houppes dans les papilles dont nous avons parlé. Le tact est un t o u ­ cher plus perfectionné q u i s'exerce par des appareils par­ ticuliers, comme la main chez l ' h o m m e . La main est admirablement faile pour assurer la mobilité et la flexi­ bilité des organes d u tact, les doigts ; et la faculté qu'a le pouce de s'opposer a u x quatre autres doigts pour saisir et palper les plus petits c o r p s , a fait dire à Jiuffon q u e l'intelligence est a u x bouts des d o i g t s . Cette métaphore indique seulement qu'une main délicate et sensible a p ­ préciera m i e u x des corps, qu'une autre les formes et les qualités et donnera par conséquent justes sur leur nature. L e toucher fait des idées plus apprécier, en effet, la dimension, la forme, la température, le poids, le m o u v e m e n t , la consistance, les aspérités o u le poli, e t c . Le goût fait reconnaître la saveur des corps, et en g é n é ­ ral , la sapidité dépend de la facilité des corps à se d i s ­ soudre dans la salive ou l'eau. Aussi les corps très- solubles, c o m m e quelques sels, sont-ils très-sapides. L e goût siège à l'entrée d u canal digestif, dans la bouche et surtout sur la l a n g u e et la voûte d u palais. La est formée langue d'une masse charnue et musculaire où vont se rendre un grand nombre de nerfs, et qui se recouvre IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 21 -- de papilles sensibles surtout à la saveur des corps. On doit remarquer que les nerfs qui président aux mouve­ ments de la langue ne sont pas ceux qui exercent la fa­ culté de goûter, de sorte que la paralysie du m o u v e m e n t n'entraîne pas la perte d u sens d u g o û t . L'odorat odeurs des est le sens par lequel nous percevons les des corps, et les odeurs sont tantôt produites par particules qui s'échappent des substances, tantôt par des manières d'être de quelques agents immatériels, c o m m e l'électricité, etc. L'air étant surtout le véhicule des odeurs, l'odorat est placé à l'entrée de l'air dans les voies respiratoires, c'est-à-dire dans le nez et n o t a m m e n t dans les fosses nasales. Chez l ' h o m m e , les fosses nasales, séparées par une cloison verticale, s'ouvrent en arrière, dans l'arrière-bouche et en avant dans les narines. E n dedans on y distingue plusieurs cornets, des cavités et des cmineiices, de sorte que la surface sensorielle est fort grande. S u r cette surface s'étend une m e m b r a n e qu'on a nommée pituitaire, lier produit par un laquelle offre un velouté p a r t i c u ­ nombre considérable de petits cils microscopiques perpétuellement en vibration. L e nasal mucus lubrifie la membrane et le nerf olfactif ainsi q u e d'autres inspiré ramifications apporte le nerveuses s'y distribuent. principe s'exerce sur la m e m b r a n e de l'odeur, et L'air l'odorat pituitaire. L'eau remplit le m ê m e b u t chez les a n i m a u x aquatiques, chez lesquels toutefois les fosses nasales ne conduisent pas à l'arrièrebouche. L'ouïe cevons ou l'audition est un sens par lequel nous p e r ­ le b r u i t , les sons et les tons, c'est-à-dire les vi­ brations de l'air et des corps. Son organe est l'oreille l'appareil auditif, lequel offre complication. L'oreille externe ou chez l ' h o m m e u n e grande nous montre le IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 pavillon et le conduit auriculaire; niais Voreitle moyenne et l'oreille interne sont renfermées dans les cavités d'une portion de l'os temporal d u crâne L'oreille m o y e n n e nous offre élastique appelée le q u i la sépare de l'oreille externe n o m m e le tympan. rocher. une m e m b r a n e tendue et e t qui se C'est cette membrane qui vibre par les sons. Derrière elle s'ouvre u n e cavité n o m m é e la caisse, qui c o m m u n i q u e aussi avec l'arrière-bouche par un con­ duit qu'on désigne sous le nom de trompe d'Eustache, pour rappeler le nom de l'anatomiste qui l'a découvert. L a caisse est traversée par une chaîne de petits osselets q u i sont au n o m b r e de q u a t r e , et prennent leur nom de leur forme, à savoir : le culaire et Vètrier. marteau, l'enclume, l'os lenti- L e m a n c h e d u marteau appuie sur le t y m p a n , et l'étrier repose sur une autre m e m b r a n e qui ferme en dedans u n e portion h'oreille interne comprend vestibule o ù vient aboutir de l'oreille moyenne. plusieurs cavités, c o m m e le la pulpe nerveuse destinée à transmettre les vibrations à l'organe sensihlc, les semi-circulaires canaux a u n o m b r e de trois, organes singuliers dont les fonctions sont fort diverses, et le limaçon, espèce de cavité contournée c o m m e la coquille de cet animal. C e t ensemble, labyrinthe, assez compliqué, s'appelle le et est rempli d'une liqueur particulière. L'air, m i s en m o u v e m e n t par les vibrations sonores, fait vibrer à son tour le t y m p a n transmet q u i , par les osselets de l'ouïe, ces m o u v e m e n t s à l'oreille interne, laquelle agit sur le nerf acoustique, et la sensation est transmise par lui au cerveau. Les innombrables modifications de la m u s i q u e e x i g e n t , comme on le voit, u n appareil des plus délicats et des plus compliqués pour devenir sensibles à l'organe de l'intelligence. L a vue est u n sens par lequel nous apercevons IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 la lu- mière, la forme et les qualités des corps : elle s'exerce par l'œil. L'œil est un globe protégé par les paupières, les cí¿s, les sourcils et les larmes, et renfermé dans une cavité de la face nommée Vorbite. Ce globe est formé d'une membrane externe nommée sclérotique, blanche, opaque et fibreuse (blanc de l'œil), et d'une portion transparente orbiculaire, placée en avant de l'œil et nommée la cornée. Derrière la cornée est une membrane tendue, mais mobile, qui donne la couleur aux yeux et s'appelle Viris, et l'iris laisse une ouverture qui parait un point noir au milieu de l'œil : c'est la pupille. Derrière la pupille s'offre une lentille transparente, comme le verre d'une lunette d'approche, laquelle lentille se nomme le cristallin. En avant du cristallin est ainsi une cavité antérieure remplie d'une humeur aqueuse, et derrière lui se trouve une seconde cavité remplie d'une substance gélatineuse comparable à du blanc d'œuf : c'est Y humeur vitrée. Cette dernière est entourée en arrière par une membrane nerveuse nommée rétine, qui se continue avec le nerf de la vision ou le nerf optique. Une membrane noire sépare la rétine de la sclérotique et a pris le nom de choroïde. Les rayons de lumière arrivent sur la cornée transparente, la pénètrent en partie, se concentrent derrière la lentille et vont produire une petite image du corps extérieur sur la réline, laquelle transmet au cerveau cette impression reçue. L'œil devient ainsi une lunette parfaite où toutes les conditions de l'optique se trouvent remplies avec une admirable prévision; car outre que cet appareil n'entoure point les images des corps de couleurs irisées, il est susceptible de voir avec netteté les objets rapprochés comme ceux qui sont éloignés. Newton fut tellement frappé de la merveilleuse construction de l'œil humain, qu'il interrompit ses cal- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 culs sur la marche des rayons lumineux pour célébrer la gloire et la sagesse du Créateur. QUESTIONNAIRE. Par quelles fonctions les animaux se mettent-ils en rapport avec le monde extérieur? — Q u e comporte l'appareil du mou­ vement? — Qu'appelez - vous squelette? — cartilages? — périoste? — apophyse? — articulation ? — s y n o v i e ? — En coinbien de parties se partage le squelette? — Qu'est-ce qui con­ stitue le tronc?—Quelle idée vous faites-vous de la vertèbre? — Combien de vertèbres y a-t-il dans les différentes régions de la colonne? •— Qu'est-ce que l'atlas ? —• le sacrum? — les c ô t e s ? — l e sternum?—• le bassin?—les os iliaques?—Qu'estce que la tête? — Distinguez le crâne de la face.—-Nommez les os principaux du crâne. — Nommez les os des membres supérieurs; — et ceux des membres inférieurs. •— Quelle idée vous faites-vous d'un muscle et de la contraction mus­ culaire?—L'hommeseul a-t-il beaucoup de muscles.—Qu'estce que l'appareil n e r v e u x ? — E n combien de systèmes le parlage-t-on?—Décrivez succinctement le cerveau,—le cervelet — la moelle épinière, — le grand sympathique. — Les nerfs de la sensibilité sont-ils ceux de la motilité?—Que remarquet-on à l'égard des racines des nerfs?—Décrivez les organes du toucher,—-du g o û t , — d e l'odorat,—de l'ouïe,—de la vue. — Faites voir en quoi consiste le mécanisme de nos cinq sens. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 TROISIÈME LEÇON. DE LA CLASSIFICATION DES ANIMAUX. Euffon estimait le n o m b r e des quadrupèdes connus de son temps à 5 0 0 . Desmarets en a décrit 7 0 0 , et l'on peut raisonnablement porter à 800 le n o m b r e de ces a n i m a u x connus actuellement. On n'ose pas fixer le n o m b r e des oiseaux et des reptiles dont les voyages ont révélé l ' e x i s ­ tence. Il y a trente ans, 1,500 poissons; mais de Lacépède décrivit Cuvier a environ porté le n o m b r e des espèces à 2 , 5 0 0 , et encore n'est-ce qu'une partie assez faible de ceux que les eaux douces et salées recèlent. On a enregistré, dans l'inventaire de la création que dressent tous les jours les naturalistes, plus de 3 0 , 0 0 0 espèces d'insectes, et le nombre des mollusques, des vers et des crustacés décrits s'augmente de j o u r en j o u r . Enfin, le microscope est venu révéler l'existence de près de 1 , 2 0 0 animaux qui échappaient à nos y e u x . Si l'on tient compte du progrès que font les sciences, incessamment on pourra affirmer que l'inventaire dont il s'agit est loin d'être c o m ­ plet et q u e de nouvelles découvertes amèneront de j o u r en j o u r la connaissance de listes plus n o m b r e u s e s . Dans l'étude de toutes ces formes il est nécessaire de s'entendre et de se retrouver. Ce besoin a fait imaginer les classifications êtres d'après formes, zoologiques. Classer, c'est grouper les leur plus g r a n d e mais de structure, ressemblance, précisément les a n i m a u x la structure détermine bien plus la z IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 non de parce q u e 5 chez nature — de l'être que sa forme. forme d'un oiseau, 26 — A i n s i , une mais chauve-souris a la sa structure, identique avec celle d'un mammifère, la ramène d'une manière i n c o n ­ testable à cette dernière classe ; ainsi encore, la baleine, quoique d'une forme de poisson, n'en est pas u n , mais est bien u n mammifère, etc. TIne classification devient u n catalogue raisonné des êtres de la création, et pour l'établir sur des bases fixes et rationnelles, saire de consulter 1° les affiniteli naturelles, il est n é c e s ­ c'est-à-dire les rapports par lesquels les espèces les plus semblables sont rangées le plus près possible les unes des a u t r e s ; et 2° la subordination des caractères, c'est-à-dire l'ordre en vertu duquel on groupe les a n i m a u x en raison des diffé­ rences plus ou moins importantes qui existent entre e u x . Quelques mots suffiront pour démontrer la valeur de ces principes. renté, L'aflinité naturelle est une espèce de p a ­ si on peut l'appeler ainsi, entre les espèces qui se ressemblent le plus. Ainsi, tous les oiseaux du monde se ressemblent tellement entre e u x , qu'après s'être fait l'idée d'un seul on n'hésite pas à appeler oiseau tous les êtres qu'on voit pour la première fois, et qui lui ressem­ blent. Il y a donc une affinité naturelle entre tous les oiseaux. A i n s i , encore, il y a certaine ressemblance entre un rhinocéros et un éléphant, le rhinocéros mène à l'hippopotame, celui-ci au tapir, le tapir au cochon et le cochon au c h e v a l , famille ordre, de sorte qu'il y a un certain air de entre tous ces a n i m a u x . Le naturaliste en fait u n qu'il appelle les pachydermes, animaux ont la peau épaisse, parce que tous ces et leur réunion en un groupe est fondé sur les affinités naturelles qui les lient entre e u x . Les a n i m a u x se distinguent à certains signes qui pro­ viennent de la structure de leurs organes. Les organes IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 27 — sont les instruments de la v i e . Ces signes sont n o m m é s mais les caractères n'ont pas tous la m ê m e caractères, importance. Par exemple, la queue est un organe qui est utile aux a n i m a u x qui la possèdent, et cependant dans le genre des singes nous en voyons qui possèdent u n e queue et d'autres qui en sont privés. N u l ne s'avisera pourtant de ne pas voir des singes dans le groupe tier. C'est donc que d'autres espèces organes, pour réunir en­ les de ce g r o u p e , ont plus d'importance que l'or­ gane caudal. Matériellement, il n'existe dans la nature que des vidus; indi- mais les groupes de la classification, q u o i q u e é t a n t des abstractions, esprit, n'en c'est-à-dire de3 conceptions ont pas moins une de notre existence réelle. Par exemple, on ne saurait nier l'existence d u genre h u m a i n , bien qu'il n'y ait au monde que des h o m m e s . Cette sorte de raisonnement a fait g e n r e s , les familles dans la nature, dire ou aux naturalistes que les les ordres existent réellement quoique la science ne précise pas avec grande r i g u e u r l e u r s limites, a u point qu'il y a des genres intermédiaires qui en lient d'autres entre e u x . Or plus les a n i m a u x ont une groupes se définissent, structure tandis composée, m i e u x ces que, dans les animaux plus simples, il est quelquefois difficile de s'entendre sur un g r o u p e . Quoi qu'il en soit, les individus réunis forment l'espèce q u i , procédant d'êtres semblables à ce qu'elle est elle- m ê m e , produira d'autres êtres également semblables aux premiers et à elle-même. L'individu périt donc, tandis que l'espèce ne périt p a s . On ne constate, en effet, que très-peu d'espèces détruites depuis l'état actuel du globe t e r r e s t r e ; telles sont, entre autres, l'aurochs, espèce de taureau, et le dronte, espèce de IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 vautour de l'Ile de — 28 — France, c o m m u n au x v n " siècle et aujourd'hui c o m p l è ­ tement anéanti. Ces exemples sont, au reste, fort rares. Les espèces réunies forment groupe où ces espèces ont une le genre, lequel est un analogie marquée. P a r exemple, les tigres et les chats ont des formes tellement analogues qu'on n'hésite pas à les ranger dans le m ê m e genre ; il en est de même d u dromadaire et du chameau, du daim et du cerf, du loup et du chien, etc. Les groupes de genres se réunissent à leur tour et c o n ­ stituent des tribus ou des familles L a marche naturelles. actuelle de la zoologie est l'arrangement des a n i m a u x par familles, absolument comme la botanique a résolu ce problème relativement aux plantes. Enfin, les tribus forment, en se réunissant en asso­ ciations plus générales, les ordres, branchements du règne les classes et les em- qui sont autant de subdivisions successives animal. L e s embranchements du règne animal ont été déter­ minés par l'illustre Cuvier. On en compte quatre, savoir : 1° Les animaux vertébrés, lesquels possèdent u n sys­ tème nerveux très-développé dont les organes principaux, c o m m e le cerveau, le cervelet, la moelle épinière, sont renfermés dans un squelette articulé, auquel viennent s'attacher les m u s c l e s ; le cœur est double, m u s c u l a i r e ; le sang r o u g e ; les sens au nombre de cinq ; le corps sy­ métrique, et il n'existe jamais plus de cinq sens. L ' h o m m e , un oiseau, u n e grenouille, un poisson, sont des exemples de ces structures. 2 " Les animaux symétrique, ou annelés articulés mais formé d'une série qui ont le corps de parties à peu près semblables qui se suivent, un système nerveux mé­ diocre composé de ganglions et de nerfs intermédiaires, d'un cerveau peu distinct, mais ce système n'a qu'une IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 29 — moelle épinière rutlimeniaire. Il n'y a plus de squelette intérieur, et les muscle? s'insèrent sur une peau e n ­ d u r c i e ; les membres sont n o m b r e u x , le sang blanc, la circulation incomplète, et plusieurs sens obscurs ou in­ déterminés. Les écrevisses, les papillons, les h a n n e t o n s , les vers de lerre sont des exemples de cet e m b r a n c h e m e n t . 5° Les ont encore le corps g é n é ­ animaux mollusques ralement s y m é t r i q u e , mais il tend à rapprocher ses e x ­ trémités, de sorte qu'il est souvent replié sur l u i - m ê m e ou en spirale ; le système n e r v e u x se compose de g a n ­ glions, mais déjà irrégulièrement placés. Le squelette intérieur, ou la peau endurcie constiluant un squeletlc extérieur, sont l'un et l'autre a b s e n t s ; le corps est m o u , flexible, conlractile nommée coquille. et sécrète L'odorat parfois disparaît, une enveloppe l'ouïe existe à peine, et les y e u x se simplifient beaucoup ou s'évanouis­ sent m ê m e ; le sang est blanc, et les m e m b r e s n'existent pas toujours. Les huitres,les moules, les colimaçons, les poulpes sont des exemples de cet e m b r a n c h e m e n t . 4° Les animaux rayonnes oxi les zoophytes n'ont plus le corps formé de d e u x parties semblables, mais leur or ganisation est, en général, rayonnante, c'est-à-dire dis­ posée régulièrement autour d'un c e n t r e ; le système ner­ v e u x affecte la m ê m e forme, devient fort ou disparait complètement ; les ou n u l s , et l'organisation sens se simplifie rudimentairc sont incomplets de plus en p l u s , au point que la forme de plusieurs de ces a n i m a u x r a p ­ pelle le végétal. Le corail, les polypes, les étoiles de m e r , les éponges nous offrent des structures de ce genre. Chacun de ces e m b r a n c h e m e n t s se subdivisant en plu- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — sieurs classes, ordres 30 el — genres, nous examinerons ceux-ci en parlant des divisions principales. PREMIER EMBRANCHEMENT. ANIMAUX VERTÉBRÉS. Les a n i m a u x vertébrés, l'existence des vertèbres, qui ont pris leur nom de a n n e a u x osseux de leur sque­ lette, ont celui-ci intérieur. Nous venons de donner leurs autres caractères. Ils se partagent de la manière suivante : ° - S " I~ CJ —. H U CU 3 . 5 a » i 5 sí t. D « „ 8 Ü o i «a o g ° g - o -3 « r f J¡ « « ' , ai a m CJ cz ° u -• •- a o—. f-, *^ 3 ir* *i •H. a -3.3 1 o O "O t ) J 3— sansraiiraA IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 U t.s O p s g s • — -1 -> u C O —< • — 2'Ô " " ^ 1 3 ü K Mil o C E, MUSMÏFKHES. OuLre les caractères exposés flans le tableau p r é c é ­ d e n t , les mammifères se d i s t i n g u e n t des a u t r e s a n i m a u x parce que leurs petits naissent vivants et que les mères les allaitent avec des m a m e l l e s . Les autres classes de vertébrés se forment d ' a n i m a u x pondant des œufs. Aussi ces caractères font m i e u x reconnaître les mammifères que c e u x puisés dans le n o m b r e de m e m b r e s ou la forme du corps. Dans le l a n g a g e v u l g a i r e on dit parfois pèdes pour m a m m i f è r e s , quadru- e x p r i m a n t par ce m o t que ces a n i m a u x ont quatre m e m b r e s ; mais cette désignation a été rejetée par les naturalistes, p a r e e q u ' i l y a des reptiles nombreux également quadrupèdes, sieurs mammifères n'ont pas témoin les baleines. La signe suffisant et parce que p l u ­ quatre m e m b r e s visibles, forme pour distinguer du corps n'est pas cette classe, un car les b a ­ leines, le m a r s o u i n , e t c . , ont la forme d'un poisson, et les chauves-souris ont celle d'un oiseau, pourlant d'être de vrais mammifères à sang sans cesser chaud. Si l'on envisage l ' h o m m e sous le rappurt p h y s i q u e ou matériel, il n'y a pas le moindre doute que son o r g a n i ­ sation ne soit celle d'un m a m m i f è r e . Aussi est-ce cette classe et à sa tête Cette classe nous que les zoologues le intéresse donc v i v e m e n t , dans rangent. puisqu'elle nous fait connaître notre propre être p h y s i q u e et qu'elle nous indique le point où nous venons nous ranger dans l'ordre des êtres animés. Mais l'intérêt de son étude a u g m e n t e encore si l'on songe que c'est p a r m i les m a m ­ mifères qu'on trouvela plupart des a n i m a u x d o m e s t i q u e s , c e u x des troupeaux, les bêtes de c h a r g e ou de s o m m e , les espèces aimées de l ' h o m m e , les a n i m a u x de chasse, etc. L'existence de la société h u m a i n e est enchaînée à celle de IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ces espèces, et ce n'est pas sans raison qu'on a n o m m é celles-ci un des plus beaux présents que Dieu ait faits à l'homme. Les mammifères ont des variations assez nombreuses dans leur ordres. organisation Les pour naturalistes les en diviser en distinguent plusieurs aujourd'hui onze. 1 ° Les bimanes ont le pouce opposable aux autres doigts, seulement aux membres antérieurs trois sortes de dents, ments, les canines les (mains), et incisives pour couper les a l i ­ pour les déchirer, et les molaires pour les broyer. L e seul genre de cet ordre est l ' h o m m e . 2° Les pouce ont quadrumanes aux quatre opposable a u x autres doigts, dents. Les s i n g e s , les ouistitis et membres le et trois sortes de les maltis sont des exemples. Ces d e u x ordres renferment c'est-à-dire qui se servent de des a n i m a u x palpeurs, mains pour apprécier la forme des objets. 5° Les carnassiers ont des mamelles d o m e n , des membres conformés nage, trois sortes de situées à l ' a b ­ pour la marche ou la dents et des griffes. Les ours, martres, loutres, chats, h y è n e s , chiens, phoques, héris­ sons, musaraignes sont des exemples de cet ordre. 4° Les c h a u v e s - s o u r i s ou chéiroptères pectorales, ont des mamelles des membres propres au vol, trois sortes de dents et des griffes. Les chauves-souris et les g a l é o p i - thèques nous offrent cette structure. S5° Les rongeurs n'ont plus de dents canines et les i n ­ cisives deviennent propres, par leur l o n g u e u r , à ronger les corps d u r s ; un espace vide sépare les molaires des incisives. Les écureuils, m a r m o t t e s , rats, lièvres et c a s ­ tors appartiennent à cet ordre. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — G" Les édentès 33 — n'ont poinL d'incisives ni a u c u n e espèce de dents sur le devant de la bouche ; quelquefois toutes les dents m a n q u e n t . Les fourmiliers, les tatous et les pangolins sont des exemples de cet ordre. Tous les ordres précédents o n g u i c u l é s , c'est-à-dire moins petits et qu'ils ne formant sont ont pas de distincts sont par conséquent des mammifères des ongles sabot; flexibles plus les ou doigts et saisissent les corps. 7° Les possèdent ruminants tincts, et les aliments, quatre après avoir estomacs séjourné dans d'eux, remontent de n o u v e a u dans la b o u c h e descendre dans une autre partie bœuf, du canal dis­ l'un pour r e ­ digestif. Le le m o u t o n , la c h è v r e , le cerf, la girafe, le cha­ meau sont des r u m i n a n t s . 8" Les pachydermes n'ont point de r u m i n a t i o n , c'est- à-dire cette faculté de faire remonter les a l i m e n t s ; l e u r estomac est très-simple. Le cheval, le cochon, le tapir, l'hippopotame, le rhinocéros, l'éléphant sont des p a c h y ­ dermes q u i , avec les r u m i n a n t s , forment les m a m m i f è r e s ongulés, c'est-à-dire que les doigts sont entièrement enveloppés dans u n sabot corné. 9° Les cétacés sont des mammifères pisciformes, c'est-à-dire ayant la forme des poissons. Ils possèdent des m e m b r e s antérieurs, mais les postérieurs ne sont p l u s visibles au dehors ; leur queue est terminée par une n a ­ geoire et leur peau est n u e . L a baleine, le cachalot, le marsouin, le d a u p h i n , le d u g o n g , le l a m a n t i n sont de cet ordre. 10° Les marsupiaux diffèrent des autres mammifères en ce q u e leurs petits viennent au m o n d e à peine é b a u ­ chés et s'attachent aux mamelles de leur mère pour se développer en entrant dans un sac ou poche qui pend 4. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 devant. Les sarigues et les k a n g u r o o s offrent cette s i n ­ gulière structure. Enfin 11", les développement possèdent u n monothrèmes mode de des petits qui est a n a l o g u e à celui des vertébrés ovipares 5 ils ont m ê m e la partie postérieure de leur canal digestif qui finit dans une cavité c o m m u n e , c o m m e chez les oiseaux, cavité cloaque c o m m u n . Les échidnés qui prend le nom do et les ornithorinques, a n i m a u x fort singuliers, sont ainsi conformes. Ces d e u x derniers ordres, les m a r s u p i a u x et les m o ­ nothrèmes , constituent les mammifères didelphiens, tandis que les autres sont ce qu'on appelle des m a m m i ­ fères m o n o d e l p b i e n s . QUESTIONNAIRE. Combien connaît-on d'oiseaux? — aujourd'hui de quadrupèdes? — de poissons? — d'insectes? — d'animaux mi­ croscopiques?—Qu'appelez-vous classer?—Quoi, de la forme ou de la structure, détermine la nature de l'animal ? — Donnez des exemples de celte vérité. — Qu'appelle-t-on affinité na­ t u r e l l e ? — Qu'est-ce que la subordination des caractères? — Quelle idée vous faites-vous du caractère? — Qn'appele/.- vous en zoologie individu? — espèce? — genre? — tribu ou famille? — classe ou embranchement? — Q u ' e s t - c e que les animaux vertébrés ? — les animaux articulés ? — les animaux mollusques, •— les animaux rayonnes? — Comment se par­ laient les animaux vertébrés? — mammifères, — des oiseaux, — Donnez les caractères des des reptiles, — des poissons. Pourquoi a-t-on abandonné la désignation de quadrupèdes pour les mammifères?—Quel intérêt avons-nous à connaître les mammifères ? — Ënumérez les caractères des bimanes, — des quadrumanes, — des carnassiers,—des — des rongeurs, — pachydermes, — des édentés, — chéiroptères, des ruminants, — des cétacés, — des marsupiaux, — monothrèmes. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 des et des QUATRIÈME LEÇON. .MAMMIFÈRES. HOMME, QUADRUMANES, C A R N A S S I E R S , ÉDENTÉS, CHEIROPTERES, RUMINANTS, SONGEURS, ETC. L'ordre des B I M A N E S ne contient q u ' u n seul genre, lequel à son tour n'est formé menclature, liomo d'une que d'une seule espèce : appelé par L i n n é , d'après les règles de la n o ­ Vhomme, âme c'est-à-dire sapiens, raisonnable et immortelle, Y homme doué caractère q u i l ' é ­ lève au-dessus de tous les a n i m a u x . Posséder deux mains aux m e m b r e s supérieurs, d e u x pieds aux membres postérieurs, se tenir et marcher d e ­ b o u t , avoir des dents incisives inférieures droites et un menton saillant, tels sont les caractères d'organisation qui aux y e u x d u naturaliste distinguent l ' h o m m e de la brute. Le libre arbitre, la raison et le langage sont autant de qualités ém inerties que la Providence a départies à l ' h o m m e pour en faire le maître de la terre et le placer au-dessus de tous les êtres v i v a n t s . Naissant faible et n u , privé naturellement d'armes défensives et offensives, il exige le soin de ses parents et demande aux a n i m a u x , a u x plantes et à la terre elle-même les vêtements pour se couvrir ou les armes pour se p r o t é g e r ; la société h u ­ maine devient ainsi une même de l ' h o m m e . Trois maine : 1 ° la race blanche conséquence races de la structure partagent l'espèce h u ­ ou caucasique, habitant l ' E u ­ rope et une partie de l'Asie : elle offre la peau b l a n c h e , IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 36 — le visage oval, le nez saillant, allongé et continuant le Iront, les cheveux lisses, longs et non crépus, variant du blond au noir, et le développement considérable. Cette race est aussi cérébral la plus le plus intelligente; son nom vient des monts Caucases, d'où elle semble ori­ ginaire ; 2" la race jaune ou mongolique, habitant l'Asie, l'archipel Indien et les régions boréales des d e u x h é m i ­ sphères : elle se distingue par la peau j a u n â t r e et le пег petit, le front plat, les pommettes des j o u e s saillantes, les lèvres grosses, les y e u x étroits et se dirigeant o b l i ­ q u e m e n t , les cheveux rares, durs et noirs. C'est à cette race que semblent se ramener la plupart des indigènes de l'Amérique, qui ont triangulaire, peu l o n g s ; 5" la race aussi la de barbe noire peau c u i v r é e , le visage et les c h e v e u x noirs, mais ou éthiapique, habitant l ' A f r i q u e : elle présente la peau noire, le nez épaté, les lèvres grosses, les mâchoires saillantes, passant à la forme d u m u s e a u , le front p l a t ; elle est la moins intelligente des races h u ­ maines, mais elle ne humain, de cesse pas d'appartenir au genre sorte q u e l'infâme traite des noirs par la race blanche est réprouvée à la fois par les lois divines, la raison et la j u s t i c e . L'ordre des Q T J A D R U M A N E S , caractérisé parmi les mammifères palpeurs par l'existence de mains a u x quatre m e m b r e s , se compose d ' a n i m a u x dont quelques-uns ont certaine ressemblance avec l ' h o m m e . Trois familles p a r ­ tagent cet ordre : ce sont celles des singes, des ouistitis et des makis. Famille des SINGES. Quatre dents incisives droites à chaque m â c h o i r e ; les dents canines plus longues que les autres, les molaires à couronne large et t u b e r c u l e u s e , et des ongles plats à IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 - 57 — tous les d o i g t s , tels sont les caractères qui d i s t i n g u e n t cette famille. Les singes se partagent en d e u x g r o u p e s , ceux de l'ancien continent ou les singes proprement dits, pourvus de trenle-deiix. dents c o m m e l ' h o m m e , et les ou singes d'Amérique, sapajous nombre de trente-six. Le magot dont les dents sont au est le seul singe qui h a ­ bite l ' E u r o p e ; il s'est introduit et propagé aux environs de Gibraltar, où notre grand naturaliste d u x v i Charles de L'Escluse, l'a étudié et décrit. e Les siècle, autres espèces vivent dans les contrées équatoriales. Parmi les espèces qui se rapprochent le plus de l ' h o m m e , on re­ marque Vorang-outang, voit de beaux Bruxelles, originaire de Bornéo, dont on exemplaires Gand, Liège empaillés a u x musées de et T o u r n a i . Ce singe a quatre pieds de hauteur et le corps couvert de poils r o u x et longs ; son museau est assez saillant et ses bras descen­ dent fort b a s ; il marche difficilement d e b o u t et se sert d'un bâton, mais il grimpe b i e n ; son cri est s o u r d ; il se construit ries espèces de huttes dans les bois, et vit en société. Un célèbre naturaliste b e l g e , M . D u m o r t i c r , a découvert sur cette espèce une loi très-remarquable : c'est que ce singe, celui de tous les a n i m a u x qui ressem­ ble le plus à l ' h o m m e , nait doué d'une structure qui le rapproche de celle des enfants, surtout en ce qui regarde la fêle, siège de la pensée ; mais à mesure qu'il gran­ dit, la tète se déforme et ramène l'ainmal à l'organisation de la b r u t e ; de sorte que si chez l ' h o m m e l'intelligence croit avec l ' â g e , chez l'orang-ouLang l'instinct se d é ­ prave successivement. U n autre s i n g e , le chimpanzée de l ' A f r i q u e , on ou joclco, est susceptible d'une certaine eu a élevé en domestiques qui originaire éducation; servaient les per­ sonnes à t a b l e , rinçaient les verres, versaient à b o i r e , IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 tournaient la b r o c h e , puisaient de l ' e a u , ouvraient les portes et allaient remplir des messages au loin ; on en a vu qui se mettaient à table, faisaient usage de serviettes, de f o u r c h e t t e s , de cuillers et de c o u t e a u , trinquaient avec les convives, et sucraient le thé dont ils sont avides quand il est froid. On a toujours remarqué qu'ils ne s'enivrent qu'une fois, et q u e , l'expérience faite, rien au monde ne peut les engager à recommencer, exemple qui ne devrait pas être perdu pour l'espèce h u m a i n e . L e chimpanzée est avide d'huitres, et quand il va sur le r i ­ vage pour les chercher, il a soin de fourrer adroitement une pierre entre les écailles béantes pour saisir l'animal sans se faire mal aux d o i g t s . Une section de singes est celle des gibbons. L e u r front est bas, leurs bras sont fort longs et leurs fesses p r é s e n ­ tent des callosités. On d i s t i n g u e encore les cynocéphales ou singes à tète de chien, qui ont parfois leur lace teinte des plus brillantes couleurs, et de mœurs dégoûtantes, et q u i , m é c h a n t s , féroces habitent les solitudes de l'Afrique. Les sapajous queue ou singes du n o u v e a u continent ont la longue et souvent prenante ; leurs j o u e s n'ont point d'abajoues ou rendements dans lesquels les singes de l'ancien continent amassent u n e partie de leurs ali­ m e n t s ; leurs fesses sont velues et non calleuses. Ou d i s ­ tingue parmi eux les alouates ou singes h u r l e u r s , dont la voix grondante s'entend à plus d'une dcini-lieuc à la ronde dans les forêts de la G u y a n e ; chez e u x , l'os hyoïde placé dans le cou est creusé c o m m e un t a m b o u r . Famille Trente-deux dénis; des ongles OUISTITIS. comprimés et pointus, hormis ceux des pouces de derrière ; les pouces de devant IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — à peine opposables 50 — a u x autres doigts, une q u e u e non prenante, point d'abajoues, la téle ronde et le visage plat caractérisent les jolis ouistitis, intermédiaires entre les singes et les écureuils, et qu'on quelques-unes du voit apprivoisés dans de nos ménageries ; ils sont originaires Nouveau-Monde. Famille des MAKIS. Quatre pouces opposables a u x autres doigts, l'index des pieds p o u r v u d ' u n ongle a i g u et relevé, u n museau p o i n t u , d e u x , quatre ou six incisives à la mâchoire i n ­ férieure. Ces a n i m a u x , originaires de l'Afrique et de ses îles, sont appelés vulgairement singes à museau de r e ­ nard. On dresse à Madagascar les indris, q u i en font par- lie, en guise de chiens de chasse. Parmi les mammifères à griffes figure l'ordre des C A R N A S S I E R S , dont nous avons rapporté plus h a u t les caractères p r i n c i p a u x . On y distingue plusieurs familles, dont les plus importantes sont les suivantes : Famille des CARNIVORES. D e u x grosses et longues dents canines à chaque m â ­ choire, s i x incisives, molaires tranchantes à tubercules mousses et non hérissés de pointes c o n i q u e s ; des rudi­ ments de c l a v i c u l e s ; organes de la v u e et de l'odorat très-développés ; tels sont les caractères principaux de cette grande famille. Son nom indique assez que les ani­ m a u x q u i la composent se nourrissent de proie v i v a n t e . On les a séparés en trois tribus : 1 ° les -plantigrades ou carnivores m a r c h a n t sur la plante des pieds dépourvue de poils ; 2° les digitigrades ou ceux marchant pointe des pieds en relevant le tarse ; et 5 " les IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 sur la amphibies ou ceux dont les pieds servant tout au plus à ramper sur la terre, deviennent des rames pour la nage. Parmi les plantigrades on distingue le genre ours, a n i m a u x à corps trapu, épais, et à q u e u e courte, qui se nourrissent encore de fruits, de racines, et surtout de miel ; ils g r i m p e n t facilement sur les arbres l'hiver en léthargie dans le est originaire d'Europe ; Alpes en l'enivrant avec Vouis blanc brun du vit sur les bords corps est l o n g , ses j a m b e s on le passent miel L'ours prend dans mêlé les d'eau-dc-vic. de la mer Glaciale ; sou basses, son poil l'intérieur de sa bouche noir ; il m a n g e les autres a n i m a u x m a r i n s . Le g e n r e blaireau même g r o u p e . L e blaireau et creux des rochers. commun blanc, et poissons et fait partie du est originaire d ' E u ­ rope, a la taille d'un chien et vit retiré dans des terriers solitaires ; il m a n g e les lapins, les m u l o t s , les insectes, etc. On lui fait la chasse pour se servir de sa graisse qui est fort abondante, et de ses poils qui forment les meilleurs brosses pour la peinture. Sa peau est aussi une fourrure recherchée. P a r m i les digitigrades figurent un grand nombre d'ani­ m a u x remarquables ou uLiles. L'agilité, la force, le cou­ rage, la ruse ou l'adresse sont chez e u x des qualités o r ­ dinaires. A i n s i , une section de digitigrades est celle des vermifarmes, parce qu'ils ont le corps allongé, bas sur j a m b e s , et qui passe facilement par les plus petites o u ­ vertures. Ici se trouvent classés : 1" le putois commun, animal b r u n , à flancs jaunâtres et à taches blanches à la tête, qui dévore le lapin, les oiseaux de basse-cour, les oiseaux sauvages, et tue même plus d ' a n i m a u x qu'il ne peut en m a n g e r ; la fouine gorge et du cou blanc; brune avec le dessous de la elle détruit les r a t s , l o t s , les s o u r i s ; elle devient le fléau IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 les mu­ des colombiers et — des poulaillers, qui n'a guère belette, — il où elle massacre tous les o i s e a u x ; que six pouces de l o n g u e u r , la est d'un r o u x uniforme, est beaucoup plus c o m m u n e et d e ­ vient également une espèce fort nuisible à l'agriculture ; sa morsure passe pour dangereuse. Ces trois espèces se prennent par des assommoirs, des lacets, des pièges à trébuchets. On les chasse à l'affût et la n u i t . Dans celle même série on cite encore le furet, originaire de barie, et qu'on dresse pour la chasse; l'hermine, en été, blanche en hiver, bar­ rousse avec l'extrémité de la q u e u e noire, c t d o n t la fourrure devient l'insigne de la r o y a u t é , de la prélature, île la magistrature et de l ' e n s e i g n e m e n t ; lai martre line commune, q u i vit dans les b o i s ; \a martre à fourrure brune très-recherchée; la loutre, zibefléau des étangs où elle dévore une grande quantité de p o i s ­ sons, et dont on constate la présence par ses e x c r é m e n t s remplis d'écaillés et d'arétes qu'elle dépose ordinairement sur q u e l q u e pierre blanchâtre ; son pelage est e m p l o y é de m ê m e que celui de la loutre de mer originaire de la mer Pacifique. La seconde section des digitigrades comprend et les civettes. Dans le genre chien des molaires, les ongles leschiens distingué par la forme non retráctiles, les cinq doigts aux pieds de devant et les quatre à ceux de derrière, on cite : I le chien o domestique, animal des plus utiles, ca­ ractérisé par sa queue recourbée et sa prunelle Cet animal ronde. a produit une foule de races et de variétés, parmi lesquelles on remarque le chien de berger, le c h i e n l o u p , le chien de Terre-Neuve dont l'instinct pour sauver les hommes en péril de se noyer est si remarquable, le chien courant, le basset, le barbet, l'épagneul, le d o g u e , le d o g u i n , le danois, le bichon, Chine, etc. ; 2° le loup, le roquet, le chien de dont la queue est droite ainsi s IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ¡5 — M — que les oreilles et le pelage d'un gris fauve ; cet a n i m a l , lâche et m é c h a n t , est relégué a u j o u r d ' h u i , en B e l g i q u e , uniquement dans les forêts de la rive droite de la Meuse ; 15° le chacal le renard, V ou loup qui habite l'Asie et l ' A f r i q u e ; ¡¡oré reconnaissable à sa l o n g u e queue touffue, son museau pointu et ses prunelles en fente qui devient verticale pendant le j o u r ; il est redoutable à la c a m p a ­ gne parce qu'il enlève les poules, détruit les ruches et les raisins ; il a l'odorat si fin qu'il reconnaît le passage de l ' h o m m e ; aussi celui qui veut lui tendre un piège a besoin de frotter la semelle de ses souliers avec l'appât l u i - m ê m e . La fourrure du renard est chère et recherchée. Les civettes ont le corps allongé des martres, la tête longue des chiens, et la langue rude des chats ; les ongles sont à demi retráctiles, et près de l'anus elles portent une poche qui renferme une substance très-odorante. La habite l'Afrique, civette pagne, et la mangouste la genette, autre espère, l'Es­ qu'adoraient les a n ­ d'Jigypte, ciens É g y p t i e n s , détruit les œufs de crocodile. La hyènes troisième section et des chats. des digitigrades Les hyènes est celle des ont de fortes dents et quatre doigts à tous les pieds ; les poils du dos se relè­ vent en crinière. L'hyène des espèces de l'Afrique rayée qui et Vhyène vivent tachetée sont surtout d'os et d'animaux morts. ¡Vos cavernes de B e l g i q u e recèlent un grand n o m b r e de leurs ossements. L e genre chat, qui se distingue à sa tête arrondie, ses canines t r è s - g r a n d e s , ses ongles retráctiles, ses pieds de devant à cinq doigts et ceux de derrière à quatre, renferme les animaux les plus cruels, les plus forts et les plus avides de sang et de chair vivante : il suffit de citer, I o le lion qui habite l'Atlas, l'Inde et la Perse, et q u e l ' h o m m e est parvenu à rendre docile. U n de nos grands peintres, E u g è n e V e r - IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 boeckhove, a peint un lion d'après nature, en se posant v i s - à - v i s de lui dans sa c a g e ; 2° le tigre, dont la peau est d'un j a u n e vil' en dessus, rayée de noir en travers, et blanche en dessous : il habite l'Asie et les Indes orien­ tales, et devient susceptible, malgré sa férocité, apprivoisé ; 3 3 le jaguar d'être ou tigre d ' A m é r i q u e est j a u n e , à taches fauves bordées de noir ; 4° la panthère a des taches en forme de roses et habite l'Afrique et l'Asie ; S" le léopard a dix rangs de taches petites et a n n e l é e s ; 6" le conguar est d ' A m é r i q u e ; cl 7 ° le lynx d ' E u r o p e , q u i se distingue par le pinceau de poils au b o u t des oreilles ; mais toutes ces espèces, la plus utile est le chat de domestique, originaire d'Europe, c o n n u de tout le m o n d e , et dont le chat d'Angora (Syrie) et celui d'Espagne ne sont que des variétés. l'armi les carnassiers amphibies on remarque les et les morses. ques Les phoques, lions ou veaux marins, offrent celui des poissons, appelés pho- vulgairement le corps allongé c o m m e et les pieds de derrière prolongés en nageoires ; la tète ressemble à celle du chien, mais ils possèdent des moustaches c o m m e les chats. I,e commun se prend quelquefois sur nos eûtes. ou cheval maria habite les rners du Nord phoque Le morse et présente deux grandes défenses qui sortent de la mâchoire s u p é ­ rieure et fournissent un bon ivoire. Famille des INSECTIVORES. Les carnassiers à molaires hérissées de pointes coni­ ques et à doigts libres aux quatre extrémités constituent u n e famille dont le nom indique le genre de nourriture. Dans connu cette famille se placent : 1 ° le hérisson, par ses piquants et sa facilité de bien se rouler en b o u l e . C'est un animal fort utile, car. ne touchant j a m a i s IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 aux piaules, il détruit une grande quantité de vers blancs, lie hannetons, de vers de terre, d'insectes, de limaces, d'escargots, de m u l o t s , de rats, de souris, de taupes. Il n'est pas vrai qu'il lelte la v a c h e , c o m m e on le croit vul­ gairement à la c a m p a g n e . de le conserver Les horticulteurs font bien dans les j a r d i n s sectes ; 2° les musaraignes p o u r délruire les i n ­ ou souris de sable ; nos es­ pèces indigènes ont été fort bien étudiées par un n a t u ­ raliste d i s t i n g u é de Belgique, M . de S c l y s - L o n g c h a m p s . qui cite dans ce genre la musette, mifères connus, puisqu'il n'a l o n g u e u r ; 5° les taupes teurs, le plus petit des m a m ­ qu'un pouce et demi do sont un fléau pour nos a g r i c u l ­ car elles dévorent autant de substances végétales que d ' a n i m a u x ; elles bouleversent les cultures par leurs galeries souterraines, et on a calculé qu'il faut à u n e taupe femelle pour faire son nid plus de 1 0 0 gerbes de blé qu'elle coupe à leur racine. On détruit les taupes par la n o i x v o m i q u e , lessive, les noix ordinaires bouillies dans la ou par des pièges particuliers. Ou sait que la taupe n'a pas d ' y e u x ou n'en a que les r u d i m e n t s , point d'oreilles externes et des pieds antérieurs en forme de pelle, propres à fouir. L'ordre des C H É I R O P T È R E S Famille qui se distingue des (page 32) comprend la CHAUVES-SOLKIS, par le repli de la peau q u i , liant les mains a u x pieds, devient un organe de vol ou de para­ c h u t e . Les chauves-souris proprement dites remplissent la première condition, parce q u ' u n e m e m b r a n e interdigitale lie les doigts entre e u x , ainsi q u ' a u x j a m b e s ; le pouce de devant est o n g u i c u l é . L e u r nez est souvent orné d'appendices r e m a r q u a b l e s , cl leur oreille est aussi très-compliquée. Les chauves-souris sont insectivores ou IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 frugivores. Les premières nous sont utiles parce qu'elles détruisent beaucoup d'insectes nuisibles ; les renferment les roussetles secondes qui sont énormes et qu'on m a n g e dans l'Inde c o m m e un mets fort délicat. Le vampire une chauve-souris est de l ' A m é r i q u e méridionale qui suce le sang des a n i m a u x et de l ' h o m m e e n d o r m i s . Les galéopothèques sont des chéiroptères dont tous les doigts des membres antérieurs ont des ongles t r a n c h a n t s ; ces membres sont unis par une m e m b r a n e velue qui les aide dans leur c h u t e des arbres. Ils habitent l'archipel Indien. L'ordre des R O N G E U R S , qui se reconnaît à l'absence des dents canines, aux d e u x incisives tranchantes qu'un vide sépare des molaires, offre une particularité à l'arti­ culation d e l à mâchoire inférieure : un condyle l o n g i t u ­ dinal permet le m o u v e m e n t d'arrière en a v a n t , de sorte que ces a n i m a u x rongent ou liment les corps, surtout les bois. Les familles les plus intéressantes sont les s u i ­ vantes : Famille des SCIURINS. Quatre doigts aux membres antérieurs, cinq aux pos­ térieurs ; clavicules comprimées, ractères assez fortes, incisives inférieures q u e u e longue et p o i l u e ; tels sont les ca­ p r i n c i p a u x des écureuils. L'écureuil d'Europe est un joli animal agile qu'on apprivoise facilement. On connaît sa dextérité à g a m b a d e r sur les a r b r e s ; il passe l'eau sur un morceau de bois ou d'écorce, et se sert de sa queue c o m m e d'une voile ; on recherche sa fourrure et ou fait des pinceaux de ses poils. Le pelit-gris est une fourrure provenant d'un écureuil d ' A m é r i q u e . Les louches pota- sont des écureuils volants originaires de l'Europe du nord. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — Famille Cinq molaires 46 (les en haut, p o i n t e s ; une queue — MARMOTTES. quatre en bas, hérissées de courte, un corps trapu, une tête plate caractérisent les m a r m o t t e s . Celle des Alpes entre en léthargie l ' h i v e r ; les Savoyards pauvres les montrent dans nos contrées c o m m e un objet de curiosité. Famille des KATS OU des MDRIIYS. Jamais au delà de seize m o l a i r e s ; dents incisives in­ férieures pointues; tous les doigts libres : ces caractères appartiennent à la fois à plusieurs genres, tels que ceux des gerboises, campagnols. des hamsters, Les gerboises des rats, des loirs et des habitent la Tartarie et l'Afri­ que ; elles ont les pieds de derrière excessivement larges et la queue très-touffue. Les hamsters ont au contraire une queue courte et velue et des abajoues. Le hamster des blés habile l'Europe et se trouve en Belgique entre Hervé et L i n i b o u r g , où il fait du tort a u x céréales dont il se nourrit p r i n c i p a l e m e n t ; il met dans ses jusqu'à trois onces de blé. Les rats tubercules mousses, la queue abajoues ont trois molaires à l o n g u e et écailleuse. Les rats sont omnivores et possèdent alors des oreilles pres­ que nues, ou granivores, et ont dans ce cas des oreilles velues. Dans la première série nous trouvons en B e l g i q u e le surmulot ou rat d'eau, q u i est originaire de l'Inde et qui ne s'est introduit en E u r o p e qu'en 1 7 , 1 0 ; il est p r o ­ bable que nous le devons au c o m m e r c e d ' A n v e r s ou à la navigation de la Meuse. Cet animal nuisible détruit les habitations en y construisant des garennes souterraines ; jamais il ne monte aux é t a g e s ; il est très-vorace. L e noir rat n'est pas non plus originaire d'Europe, où il s'est i n - trodiiit au moyen â g e ; il devient plus rare depuis que le IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 47 — surmulot le chasse du p a y s ; les anciens ne connaissaient pas ce rat q u i v o y a g e de n u i t et devient blanc, comme quelquefois un zoologue belge, M . de S e l y s , l'a o b ­ servé dans la Ilesbaye. L a souris est le rat des anciens. C h a c u n connaît cet animal i n c o m m o d e . Le mulot est le rat des b o i s ; et enfin on trouve dans nos jardins et nos champs le rat qui se construit u n nid suspendu nain a u x chaumes et qui n'a q u e la moitié de la taille de la souris. Les dames l'élèvent par curiosité. L e genre loir a des molaires à bandes transversales et la q u e u e touffue. Le vrai loir est fort rare en B e l g i q u e , mais nous avons le muscardin q u i s'engourdit l'hiver et m a n g e beaucoup de glands et de noisettes, tandis que le lérot, autre espèce de ce g e n r e , est avide de nos raisins et de nos p o m m e s des bords de la Meuse. On lui tend des pièges à pincettes. Le genre campagnol se distingue aux molaires sillonnées et nous offre en Belgique les campagnols d'eau de Buffon), souterrain, roussâlre. Ce sont des potagères, de fruits des (rats amphibie champs, et agreste a n i m a u x fort avides de plantes et de g r a i n s . Le campagnol des c h a m p s nous arrive parfois en grand nombre par de v é ­ ritables émigrations; les b u s e s , oiseaux de proie, en dévorent beaucoup et devraient être respectées des c u l ­ tivateurs. Famille des RONGEIRS-IÏAGEDRS. Les pieds postérieurs sont aplatis et. palmés, q u e u e est ovale, aplatie et couverte d'ccaillcs. Ici le fameux genre des castors, qui ont habité nos fleuves et la figure rongeurs d u Canada, mais et nos marais. A la fin d u siècle d e r n i e r , on en a pris encore u n i n d i v i d u vivant a u x environs d'TJtrecht, et sous l'hilippe-le-Bon on fa­ briquait à Bruges des chapeaux avec le feutre du castor IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 48 — d u p a y s . E n Asie et en A m é r i q u e , ces a n i m a u x vivent en société, bâLissent (les (ligues de 1 0 0 pieds de longueur pour maintenir les e a u x , et des huttes pour se loger ; leur q u e u e leur sert de truelle. On sait que leur pelage forme les meilleurs c h a p e a u x . Famille des RONGEURS-ÉPINEUX. Les piquants d u corps et même de la langue suffisent pour faire reconnaître le porc-èpic, animal du midi de l'Europe, dont les piquants sont aunelés de blanc et de noir ; on fait servir ces défenses à quelques i n s t r u m e n t s , c o m m e p i n c e a u x , support de p l u m e s , etc. Famille des LEPORINS. Les dents incisives supérieures placées sur deux r a n g s , les oreilles l o n g u e s , la q u e u e courte et les pieds de der­ rière plus longs q u e ceux de devant sont les caractères des lièvres. L e lièvre le lapin est celui de nos champs et craintif est un lièvre d u midi de l'Europe q u i s'est pro­ pagé dans nos c l i m a t s . On range encore dans rongeurs les cabiais, chon d'Inde, u n e famille particulière des parmi lesquels on d i s l i n g u e le co- joli petit animal b l a n c , noir et j a u n e , qu'on élève pour chasser les rats. L'ordre des É D E N T É S , caractérisé par l'ahsence de dents sur le devant de la b o u c h e , o u celle des incisives, ou bien quelquefois par l'absence complète de toute espèce de dents, ne contient q u e d e u x familles, dont la p r e ­ mière est la Famille Un m u s e a u court, des TAKUIURAUES. des d e n t s , d i x - h u i t molaires au plus, tels sont ses caraclères. On y distingue les IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 parcs- — seux ou l'ai'et l'unau, 49 — a n i m a u x de l ' A m é r i q u e méridio­ nale, à bras fort longs et d'une lenteur inouïe dans les m o u v e m e n t s . Ils se traînent sur les coudes et ont besoin d'un temps infini pour monter sur un arbre ou en des­ cendre. Cette lenteur provient de ce que le sang circule dans les membres par des artères très-ramifices au lieu de parcourir des troncs i n d i v i s . On apprivoise l'aï qu'on apporte parfois vivant chez n o u s . Famille des I.ONGIROSTRES. Le museau est allongé et parfois les dents sont nulles. Parmi ceux qui ont des incisives et des molaires se pla­ cent les tatous, couverts d'écaillés et v i v a n t en rique. P a r m i c e u x qui n'ont pas de dents, on les fourmiliers, Amé­ remarque dont le museau fort long se termine par une petite b o u c h e laissant passer une l a n g u e en de fil et rétractile. Ces animaux forme introduisent cette l a n ­ g u e gluante dans les fourmilières, les fourmis se collent dessus et les longirostres retirent alors leur organe. Ils portent leur petit sur le d o s , et v i v e n t Les pangolins en Amérique. sont de l'Inde et ont des écailles au lieu de poils. L'ordre des R U M I N A N T S prend son nom des quatre esto­ macs dont l'organisation permet a u x aliments d'être r e n ­ voyés dans la b o u c h e pour être mâchés fois. Ces quatre estomacs sont la panse ments dans le bonnet; ce dernier une seconde qui envoie les ali­ les renvoie dans la bouche, et en redescendant ils tombent dans un troisième esLomac ou feuillet, caillette, q u i les renvoie à son tour dans la d'où ils parlent dans les intestins. Les r u m i ­ nants ont les quatre pieds fourchus, terminés par deux doigts et d e u x sahots, tandis que les os du métacarpe et IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 ceux du métatarse sont réunis en un seul appelé l'os canon. On en a fait trois familles. Famille des CHAMEAUX. C e u x - c i n'ont ni canines ni cornes. On y range le chaanimal d u centre de l'Asie, meau, à d e u x b o s s e s ; le originaire de l'Afrique, à u n e seule bosse, dromadaire, lesquelles espèces servent d'animaux de s o m m e et c o n ­ servent dans leur panse l'eau qu'il leur faut pour se désaltérer; ils la font remonter dans leur b o u c h e q u a n d ils ont soif, et font j u s q u ' à v i n g t lieues par j o u r . Les lasont de petits c h a m e a u x d ' A m é r i q u e , et le musc mas une espèce de chevrotin est originaire d u T h i b c t ; la s u b ­ stance odorante vient d'une poche située sous le ventre du m â l e . Famille des CERFS. Point de canines, des cornes pleines, c a d u q u e s , tels sont les caractères de ce groupe o ù l'on distingue les genres cerf'et girafe. Parmi les cerfs figurent l'élan, le cheval et vivant dans le nord ; le renne, grand c o m m e cerf des L a p o n s , se nourrissant d'un lichen fort c o m m u n ; M . de C o r k , de Gand, a taché d'acclimater le renne en B e l g i q u e , où la chaleur a tué cet a n i m a l ; le daim, cerf à pelage ta­ cheté et qu'on a tiré une seule fois dans l'Ardenne ; le o u cerf commun les forets vreuil, de Saint-Hubert animal plus petit, cerf réfugié aujourd'hui dans des Ardcnnes, et d'Hertogenwald ; le q u e les grands che- propriétaires multiplient dans leur bois et dont la chasse est renom­ mée. L e genre girafe est très-célèbre : cet animal afri­ cain a d i x - h u i t pieds de h a u t e u r , les j a m b e s de devant fort l o n g u e s , celles de derrière fort courtes, et la peau é l é g a m m e n t tachetée de brun sur un fond pâle. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Son caractère est fort d o u x et sa nourriture consiste surtout en feuilles d'acacia. Les premières girafes intro­ duites en E u r o p e ont servi a u x combats d ' a n i m a u x sous la dictature de César. Depuis 1 8 2 8 , Paris possède une belle girafe femelle née en A b y s s i n i e . Famille des noEurs. Les cornes sont ici formées d'un noyau solide osseux et d'un étui élastique constitué par une substance parti­ culière n o m m é e corne. Des a n i m a u x assez différents se rencontrent distingue dans cette famille. On ceux qui ont des larmières yeux pour l'écoulement aux d'Afrique, gnou, canaux situés des larmes. d'abord près cornes aux recourbées cornes en des Ici se placent les genre n o m b r e u x q u i comprend le chamois antilopes, Alpes, ou arrière ; la courbées en forme des gazelle de l y r e ; le qui offre les cornes du bœuf, les j a m b e s du cerf, l'encolure d u c h e v a l , la crinière du lion : c'est un animal farouche et b r u t a l . Les autres genres n'ont pas de l a r ­ mières ; ou y range le bœuf, dont les cornes dirigées de côté reviennent sur le h a u t ou en avant en croissant. L e bœuf, dont le mâle s'appelle taureau ; la femelle, v a c h e , et les j e u n e s , veau ou génisse, est originaire des anciennes forêts de l ' E u r o p e centrale et sans doute de nos A r d e n n e s . O n en rencontre encore de sauvages dans les forêts du X o r t h u m b e r l a n d en A n g l e t e r r e . L a aussi Vaurochs B e l g i q u e a possédé ou bœuf ancien, q u i a disparu de nos espèces v i v a n t e s . L e b œ u f ardennais est petit et g é n é r a ­ lement d'un fauve uniforme. L e bœuf pie, b l a n c et noir, caractérise Le plu Lût la race flamande. gouvernement fait de grands efforts pour introduire chez nous la race de D u r h a m , variété de b œ u f anglais a u x os délicats et aux chairs a b o n d a n t e s . Le genre chèvre, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 reconnaissable il ses cornes celluleuses, son chanfrein concave et sa barbe au m e n t o n , est originaire d'Orient. On l'élève en troupeau mouton, gine. dans nos provinces m o n t a g n e u s e s . Le genre dont les cornes sont spiraloïdes, a la m ê m e ori­ La race ardennaisc est petite, tandis que la fla­ mande est énorme, mais la chair de la première est r e ­ n o m m é e pour sa délicatesse. L'ordre des P A C H Y D E B J I E S , ainsi appelé parce que la peau offre b e a u c o u p de g r o s s e u r , se distingue des ruminants par un estomac très-simple et par l'absence, par consé­ q u e n t , de toute espèce de rumination ; les autres carac­ tères sont les m ê m e s . Quatre familles partagent ce g r o u p e . Famille Cinq doigts à des tous les PROEOSCIDIENS. pieds, des défenses et une trompe, tels sont les caractères de cette famille qui ne comprend que d e u x genres : Y éléphant L e genre éléphant et le mastodonte. se distingue a u x narines qui sont pro­ longées en forme de trompe, organe très-sensible et r e m ­ plaçant en quelque sorte la m a i n . Elle sert à pomper la boisson qui est lancée de là dans la b o u c h e , et à saisir les moindres objets. Les incisives sont remplacées par des défenses dont la substance constitue l'ivoire animal. Il y a d e u x espèces d'éléphants : celui d'Asie et celui d'Afrique. Ils recherchent les forêts et les lieux marécageux, vivent en troupe conduite par un vieux m â l e , et se laissent a p ­ privoiser, de sorte qu'ils servent de bêtes de somme. Jamais ils ne se reproduisent dans l'état de domesticité, et on a beaucoup exagéré leur instinct : il ne dépasse pas celui du c h i e n . On et l ' A m é r i q u e , et j u s q u e trouve dans l ' A s i e , l'Europe dans l'argile de Bruxelles, de ChoUier, de Maestricht, des Flandres, des dents et autres os de l'éléphant fossile n o m m é mammouth, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 dont la race esl entièrement éteinte. L e genre mastodonte m e n t formé éléphants. 9 est égale­ de quatre a n i m a u x fossiles analogues a u x Celui de l'Ohio est le plus c é l è b r e ; il avait pieds de hauteur, vivait d'herbes et portait u n nez assez long quoique moindre que la t r o m p e des éléphants. On a souvent fait passer les os d ' u n mastodonte d'Eu­ rope pour des restes d e g é a n t s . Famille des RHINOCÉROS. Cette famille se distingue par l'existence de trois doigts à tous les pieds. P a r m i les genres qu'elle remarque celui des rhinocéros céros et des tapirs. contient, on Les rhino- se reconnaissent a u x cornes q u i se trouvent sur le nez : celui d'Asie n'en a q u ' u n e , celui d'Afrique en a deux placées l'une derrière l'autre. Ce sont des a n i m a u x lourds, grossiers et lents, vivant dans la fange et se b a t ­ tant avec les tigres et les lions qu'ils éventrent avec leurs cornes. L e u r peau est si épaisse et si dure qu'elle résiste aux armes d'acier; leur chair est d é l i c a t e ; on fait des vases de leurs cornes. L e s restes de rhinocéros fossile se retrouvent en B e l g i q u e , à Melsbrouck, près de Bruxelles, en Flandre et dans la province de L i è g e . Les tapirs ont le port des sangliers et se trouvent dans l ' A m é r i q u e m é ­ ridionale et l'Inde, où ils vivent d'herbes et de terre nitrée ; ils ont une petite trompe rétractile, mais impropre à la préhension. L e s paléothères analogues étaient des a n i m a u x q u i , dans les époques a n t é d i l u v i e n n e s , ont vécu en abondance lorsque s'est formé le terrain de Paris, de Bruxelles et de L o n d r e s . Famille des SANGLIERS. Les uns ont d e u x doigts à tous les pieds, les autres en ont quatre, et q u e l q u e s - u n s en possèdent quatre en z IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 U avant et trois par derrière. daman elle pécari, cochon ou sanglier Parmi c e u x - c i on cUe le et parmi les avant-derniers, les genres et hippopotame. Le sanglier habite les bois m o n t a g n e u x de la rive droite de la Alcuse et de l'Ardenne j u s q u e près de L i è g e . 11 passe la Meuse sur les glaçons et descend j u s q u ' e n Campine. Les petits s ' a p ­ pellent marcassins. Les sangliers ont les oreilles droites et les défenses courbées en naires dehors. Les cochons ordi- en sont sortis et se divisent en d e u x races : la blanche à longues j a m b e s , qui est la plus r é p a n d u e p a r m i nous, et la nnire à j a m b e s courtes, que le g o u v e r n e m e n t a fait introduire d'Angleterre. Elle est plus utile q u e la pré­ cédente ; la chair est plus abondante et plus savoureuse. Le cochon se nourrit a v e c facilité et se reproduit abon­ d a m m e n t , une truie d o n n a n t parfois L'hippopotame est un énorme 2 8 petits par a n . pachyderme d'Afrique dont la tète est monstrueuse et le cuir si dur que les balles s'aplatissent contre l u i . Cet animal vit dans les marais, en troupe nombreuse, et se nourrit de j o n c s , de cannes à sucre, etc. Sa chair est bonne et son ivoire supérieur à celui de l'éléphant. Famille Le genre cheval, des SOLIPÈDES. caractérisé par son seul doigt a p p a ­ rent et son seul sabot à chaque pied, e s t a u s s i le seul de cette famille. 4 2 dents, dont 1 2 incisives, 2G molaires ; les incisives à couronnes 4 canines et creusées d'une fossette qui disparait par l'âge, une barre ou espace vide entre les incisives et les molaires, barre qui reçoit le mors, u n estomac simple où la vomituration est i m p o s ­ sible, et d e u x stylets latéraux situés sous la peau et r e ­ présentant d e u x doigts avortés, tels sont les caractères du genre cheval qui renferme plusieurs espèces et n o - IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — laminent le cheval, Vâne — et le zèbre. Le cheval est o r i g i ­ naire des steppes de l'Asie et s'est reproduit sur le m o n d e entier. Les c h e v a u x de Frise sont les plus grands ; ils dé­ passent les 5 pieds de hauteur, tandis que les c h e v a u x de Laponie n'ont pas 3 pieds de h a u t e u r . En Belgique on compte ordinairement quatre races de c h e v a u x : 1" celle de l'Ardenne, petiLe, légère, à cou court, alezan ou noir, propre aux montagnes ; 2° celle d u B r a b a n t , g r a n d e , à j a m b e s épaisses, à pieds larges, à cou court, pelage alezan, bai ou g r i s ; 5° celle de F u m e s , énorme, j a m b e s et cou l o n g s , pelage a l e z a n , noir, blanc ou p o m m e l é ; 4° celle de Gueldre, répandue dans le L i m b o u r g , à cou et j a m b e s assez l o n g s , à robe noire, allure assez légère. BuiTon regardait le cheval c o m m e quête que l ' h o m m e eut j a m a i s faite. « la plus noble c o n ­ » L ' a g r i c u l t u r e , le charrois, l'artillerie demandent le cheval d'attelage aux parties amples mais proportionnées ; le cheval de s o m m e , propre au transport des f a r d e a u x , prononcé, doit avoir le garrot le dos court et non ensellé, et des membres forts ; le cheval de course est la variété q u i parcourt dix mètres par seconde : le cheval arabe et le cheval des Kurdes en forment la perfection. Le cheval anglais, qui ne date que de 1 U 0 3 , provient d'une variété d'Orient et d'une j u m e n t barbe tirée du nord de l'Afrique. Ce qu'on appelle v u l g a i r e m e n t cheval de race n'existe pas d'une manière absolue : il n'y a d'autres races que celles citées plus haut. l'âne est pour les naturalistes une espèce de cheval originaire de la Perse et acclimaté depuis des siècles jus-, qu'au 60'' degré de l a t i t u d e , où il cesse de produire. C'est un animal patient, d'un pied sur, bon, persévérant. se nourrissant de peu et valant m i e u x que sa réputation. Proportionnellement à son v o l u m e , il porte plus q u ' a u - IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 66 — cun autre animal et conserve sa force j u s q u ' à quinze ans ; il vit jusqu'à trente. En une d e m i - h e u r e l'âne arabe fait 1 7 5 0 doubles pas de l ' h o m m e , en marchant d'un pas égal. Les ânes de T á r e n t e , de Malte et d'Espagne sont les meilleurs. En Iielgique l'espèce s'est répandue sur la rive droite de la Meuse, dans le Brabatit et les Flandres : elle l'est moins dans le centre d u p a y s . La peau d'âne sert à faire des cribles, des tambours, d u qu'on enduit de plâtre, et du parchemin cuir particulier n o m m é chagrin. Ces d e u x derniers produits entrent ordinaire­ ment dans poche. la fabrication L e mulet est des un calpins produit ou livrets de l'âne cavale ou femelle du cheval. Il a la taille , et la forme nue, et de l'âne. L e m u l e t , gendrer dans les climats de la l'encolure du c h e v a l , les oreilles, la queue la j a m b e de presque susceptible chauds s e u l e m e n t , d'en­ convient surtout aux pays m o n t a g n e u x ; notre pays en offre fort p e u . On n o m m e bardeau l'ànesse : il tient de son le produit du cheval et de père la tèle, les oreilles, les j a m b e s et la q u e u e , de sa mère l'encolure le dos et la croupe. Le zèbre, dont l'élégant pelage est blanc rayé de bandes brunes, est une espèce de cheval que les anciens avaient n o m m é cheval-tigré, et qu'on trouve dans les montagnes d u midi de l'Afrique. La licorne est un cheval unicorne fabuleux et qui n'existe pas dans la nature. L'ordre des C É T A C É S , caractérisé par la forme générale des poissons, la nageoire horizontale de la q u e u e , l ' a b ­ sence de membres a b d o m i n a u x et la peau généralement nue, se compose d ' a n i m a u x v i v a n t habituellement dans l'eau ; mais leur mode de respiration qui se fait par l'air nécessite, la présence d'évents ou IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 narines par où l'air s'introduit et l'eau avalée s'en échappe sous forme de j e t . L e s cétacés forment d e u x familles : les herbivores et les souffleurs. Famille des HERBIVORES. Ils n'ont point d'évents, les mamelles sont pectorales, les dents ont u n e couronne plate, les nageoires servent de mains, et de fortes moustaches garnissent les côtés du m u s e a u . Cette s t r u c t u r e , q u i offre une grossière ana­ logie avec la forme h u m a i n e , surtout quand l'animal est à moitié dans l'eau, a fait imaginer les tritons ou h o m m e s marins, les syrènes ou femmes marines , êtres l e u x . Cette famille offre réellement tacés des Antilles, fabu­ les lamantins, cé­ de l ' A m é r i q u e d u s u d , du Sénégal et de la Floride, le dugong, qu'on devrait écrire duyong, cétacé des Indes dont les Malais m a n g e n t la chair. Famille des SOUFFLEURS. Un évent, des mamelles i n g u i n a l e s , pas de dents o u des dents coniques, nageoires ne pouvant saisir, et rare­ m e n t des poils, tels sont les caractères de cette famille qui comprend les plus grands a n i m a u x marins c o n n u s . Parmi eux on distingue les dauphins, espèces carnassières dont les deux mâchoires sont pourvues de dents et les évents réunis en u n e seule ouverture lunulée. L e phin m u s e a u , le dauphin croptère marsouins dau- ainsi n o m m é à cause de la l o n g u e u r de son à bec, viennent le delphinorhynque ordinaire, parfois mi- échouer sur nos côtes. L e s sont des dauphins à museau court, bombé e t sans b e c ; le marsouin commun remonte l'Escaut j u s ­ qu'à A n v e r s . Les naruals n'ont pas de dents proprement dites, mais IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — deux défenses offensives 88 — en forme de rornes qui sortent des os inlermaxillaires. L e narwal mers du Nord. Les cachalots choire inférieure habite les ordinaire n'ont de dents qu'à la m â ­ : ce sont d'énormes animaux qu'on pêche avec grand profit, parce q u e leurs intestins four­ nissent l'ambre gris et la cavité creusée au-dessus de la v o û t e d u crâne renferme le blanc de baleine ou adi- pocire, très-employé dans les arts, surtout pour la c o n ­ fection des bougies. Un cachalot des Moluques de GO pieds de longueur donne 2 î barils d'adipocire, chaque baril de ÎOO pintes. Le lait, la chair, l ' h u i l e , les dents sont également recherchés ; les muscles fournissent une colle excellente et la l a n g u e cuite est un bon mets. Ces a n i m a u x , qui varient de 2 0 à 7;i pieds de l o n g u e u r , habitent en troupe l'Océan Glacial A r c t i q u e . A m b r o i s e Paré, le fameux chirurgien, en a décrit un individu échoué, en 1 b" 7 7, non loin d ' A n v e r s ; mais une meilleure description en a été faite par notre i m m o r t e l naturaliste deL'Escluse, d'après u n second i n d i v i d u é c h o u é , en 1 5 9 8 , à lîerchen. Les baleines n'ont pas de dents, mais à leur mâchoire supérieure sunt attachés des fanons ou grands peignes frangés qui, en laissant écouler l'eau, arrêtent les petits a n i m a u x , les vers, les mollusques, les zoophytes, unique aliment de ces énormes a n i m a u x . Une espèce de baleine, l&baleinoptère-jubarte, dont un i n d i v i d u long de 80 pieds échoua à Ostende le 15 novembre 1 8 2 7 , et dont le s q u e ­ lette a été promené dans toutes les capitales de l'Europe, possède en outre des moustaches qui pendent a u - d e v a n t de la bouche, mais seulement leine ou baleine franche, en avant. La grande ba­ mysticetos des anciens, qui atteint 1 0 0 pieds de l o n g u e u r , ne vit plus que dans les mers polaires ; mais dans le moyen âge on en a v u j u s - IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — — no que sur nos côtes. La pêche de cet animal produit sur­ tout l'huile très-recherchée pour la fabrication du savon ; on la rend inodore par sa cuisson dans l'eau. U n animal en fournit parfois 1 2 0 tonneaux. Les fanons constituent la baleine d u commerce : ces lames mesurent parfois 1 0 pieds de l o n g u e u r , et la bouche en contient, terme m o y e n , de 1G00 à 1 8 0 0 . qu'un La baleine femelle ne donne baleineau à la fois ; le petit suit sa mère et la lette pendant plus d'un an. « La tendresse réciproque de ces a n i m a u x a de quoi surprendre, dit le naturaliste Théodore Cocteau ; l'enjouement, la grâce de leurs j e u x , de leurs agaceries, l'attachement qu'ils se témoignent, surtout dans le danger, ont attendri plus d'une fois le creur des plus rudes loups la grande baleine peut de mer. n lîuffon estime que vivre j u s q u ' à 1 0 0 0 ans. On mange la chair de la baleine fraîche ou fumée ; les intes­ tins fournissent des liens, des cordages inaltérables; la peau sert à doubler les barques ; les excréments fournis­ sent une couleur rouge propre à teindre les étoffes ; les côtes entrent c o m m e poutres dans les constructions et servent en Frise à limiter les propriétés et à attacher le b é t a i l ; les os se brûlent, e t c . Les d e u x derniers ordres MARSur-rAL'x et les des mammifères sont JIONOTHRÈMES, les dont le mode de dévelop­ pement ressemble déjà à celui des a n i m a u x ovipares; des os particuliers, nommés os m a r s u p i a u x , s'articulent a u bassin et soutiennent les parois de l'abdomen. Les marsupiaux se distinguent des monollirèmcs en ce qu'ils sont pourvus d'un sac ou poche attaché au ventre et où les petits, adhérant à la tetine de leur mère, continuent leur développement. Les monothrèmes n'ont pas ce sac. Ces singuliers animaux sont or' moires soit de l ' A u s t r a - lasic soit de l ' A m é r i q u e du Suri. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — Parmi les rique, MABSLTIWJX GO — nous citerons le sarigue animal de la taille (lu c h a t , à q u e u e d'Amé- n u e , vivant sur les arbres et se nourrissant d'insectes et d'oiseaux. Quand les petits naissent, ils ne p è s e n l q u ' u n grain, mais pendant M jours ils vivent dans la poche de leur mère, et quand ils c o m m e n c e n t à en sortir, ils ont la grandeur de nos souris : a u moindre danger, ils se cachent cette singulière retraite. Parmi les marsupiaux phages (mangeurs de fruits) on distingue les dans carpophalangers qui se pendent aux arbres par leur q u e u e pour se nourrir de fruits et d'insectes. Tesson affirme qu'il sufïitdu regard prolongé de l ' h o m m e pour les tenir clans cette position g è n a n t e j u s q u ' à e e q u ' i l s t o m b e n t d e l a s s i t u d e . Les rolanls ou acrobates sont Hollande et possèdent un originaires phalangers de la Nouvelle- parachute formé par la peau des Canes : ce qui leur permet de sauter de branche en branche : leur fourrure est très-recherchée. roos sont des m a r s u p i a u x herbivores Les kangu- très-doux et très- singuliers, à cause de la brièveté de leurs membres a n ­ térieurs et de la l o n g u e u r des postérieurs ; ils s'asseient sur ces derniers et la q u e u e qui devient une espèce de troisième pied, et sautent par b o n d s . Parmi les MONOTHKÈHES nous citerons les èchidnès, a n i m a u x insectivores dont le corps est couvert d'épines et de p o i l s ; ils se roulent en boule c o m m e les hérissons. Les arnithorhynques sont de très-singuliers a n i m a u x dont le corps est couvert de poils, le museau en forme de bec de c a n a r d , les pieds palmés propres à la natation et pourvus chez les mâles d'un ergot creux et conduisant u n liquide v e n i m e u x . Il est bien constaté aujourd'hui que ces a n i m a u x ne pondent pas d'oeufs, c o m m e on l'a affirmé : la femelle fait un nid au fond de son terrier; les petits naissent vivants et sans c o q u i l l e ; la mère four- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 61 — nit du lait par des mamelles abdominales. Ils vivent clans la vase des marais de la Nouvelle-Hollande, et possèdent une q u e u e aplatie c o m m e celle des castors. QUESTIONNAIRE. A quel ordre zoologique appartient l'homme? — Quels sont les caractères organiques de l ' h o m m e ? — C e s caractères sont-ils les seuls qui le différencient d'avec la Quelles sont les races humaines? — Donnez les caractères de la race blanche, — brute? —• de la race jaune, — de la race noire. —» Où habitent ces races? — Donnez les caractères des qua­ drumanes. —• Comment divise-t-on les s i n g e s ? — Quel singe habile l'Europe et qui l'a décrit ? — Donnez quelques détails sur l'orang-outang. — Qu'a découvert M. Dumortier sur les têtes de cette espèce? — Qu'est-ce que le cuimpanzée ou jocko? — D i t e s des détails sur celle espèce. — les gibbons et alouates? — makis? — les cynocéphales? — Donnez Qu'est-ce que les sapajous? — les caractères des ouistitis? Comment distingue-t-on les carnassiers? — sont les caractères des carnivores? — — les des Quels Comment les divise- t-on?—Donnez des détails sur l'ours brun,—l'ours b l a n c , — le blaireau. —• Quelles espèces remarquables appartiennent aux digitigrades? — Dites les mœurs des putois, fouines, belettes, furets, martres et loutres.—Décrivez le genre chien et citez les principales variétés. — pour le naturaliste? — Décrivez le renard. — Où se Le loup est-il un chien trouve-l-il en Belgique? — Qu'est-ce que les c i v e t t e s ? — Donnez des détails sur les hyènes,—le c h a t , — l e l i o n , — l e t i g r e , — l e jaguar, — la panthère, — le léopard, — le conguar, — le lynx. —• A quelle section appartiennent les phoques et les morses?—Donnez les caractères delà familledes insectivores. — Dites quelques détails sur les hérissons, — gnes, — seaux? — la taupe. — les musarai­ Les chauves-souris sont-elles des oi­ Décrivez-les. — Qu'est-ce que la roussette? — le IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — vampire? — 62 — les galéopihèques? — Qu'est-ce qui distingue les sciurins? — Citez les espèces les plus Qu'est-ce que la marmotte? — curieuses. — Quels sont les caractères de la famille des rats? — Donnez l'histoire des hamsters,—des rats, — des surmulots. — D ' o ù vient le surmulot et comment nous est-il venu? — D'où vient le rat noir et depuis quand est-il en Belgique ?—Qu'est-ce que la souris chez les anciens? — O ù trouve-t-on le mulot et le rat n o i r ? — Q u ' e s t ce que le loir? — le le'rot? — les campagnols? — Donnez les détails sur le castor, — le porc-épic, — le lièvre, — le c a b i a i . — Citez les caractères des édeniés et dites quelques mots des paresseux, des tatous et des fourmiliers. — Donnez l'organi­ sation générale des ruminants et surtout de leur estomac. — — Où habite le chameau? — le dromadaire ? — Comment les dislingue-t-on? — Où vivent les lamas et le musc? — Donnez des détails sur la famille des cerfs? — Parlez du renne et des tentatives de l'acclimater en B e l g i q u e . — D o n n e z quelques détails sur le cerf, — le d a i m , — le chevreuil, — la girafe. — Par quoi se distingue la famille des bœufs? — A quel groupe appartient le chamois? — Où vit-il? — Qu'est-ce que la g a z e l l e ? — - l e gnou? — Qu'est-ce qui bœuf?'—Qu'est-ce — le mouton? — Donnez — Décrivez l'éléphant. — Où trouve-l-on distingue le genre que l ' a u r o c h s ? — D ' o ù vient la chèvre? les caractères des pachydermes. Qu'esl-ce que le mammouth? — ses restes en Belgique? — Q'appelle-t-on mastodonte? — Pariez-nous du rhinocéros, — du des paléolhères, — d u daman, — du sanglier, — tapir,— du cochon, — de l'hippopotame. — Donnez les caractères du genre che­ val. — Quelle est la patrie primitive du cheval? — Quels sont les plus grands chevaux? — les plus p e t i t s ? — C o m b i e n a-l-il de races de chevaux en Belgique? — Donnez y leurs signes diiférentiels. — Pour être bon que faut-il au cheval d'attelage? — au cheval de s o m m e ? - - a u cheval de course? — Quelle est l'origine du cheval anglais? — A quelle année remonte-l-il? — D'où vient l'âne? — Quelles sont ses quali- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 63 — tés? — Quels sont les meilleurs ânes? — Q u e l s sont les pro­ duits utiles d'un âne mort? — Comment reconnaissez-vous le mulet? — le bardeau? — le zèbre? — La licorne existe-t-elle? — Qu'est-ce que l'ordre des cétacés?—-Citez les espèces re­ marquables de cétacés herbivores, — de cétacés souffleurs. — Ëtendez-vous sur les cachalots et les baleines en donnant leur histoire et citant leurs produits utiles. — Par quels ca­ ractères se distinguent les marsupiaux et les monotbrèmes? —• Donnez quelques détails sur les sarigues, les phalangers, les kanguroos et les ornilhorhynques. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 CINQUIÈME LEÇON. OISEAUX. ORGANISATION. RAPACES. GALLINACÉS. PASSEREAUX. ÉCHA5SIERS. GRIMPEURS. PA1.M1 PÈ11ES. Les oiseaux forment une des classes les plus distinctes du règne animal. Vertébrés à sang chaud, ovipares, pourvus d'ailes et de p l u m e s , ils sont organisés entière­ ment pour le v o l . L e u r c œ u r possède deux ventricules et deux oreillettes; la circulation est complète e t d o u b l e : complète, poumons parce que parce et se que tout le sang v e i n e u x passe par les transforme le sang passe d'arriver aux organes. L e des en deux sang artériel ; d o u b l e , fois par le cœur avant sang chez les oiseaux possède globules elliptiques, et sa chaleur, activée par une respiration très-étendue, est plus haute que celled'autrcs a n i m a u x . L a respiration est, en effet, aérienne et double, c'est-à-dire qu'elle se fait dans l'air et que les poumons c o m m u n i q u a n t avec de grandes cellules envoient de l'air dans toutes les parties du corps et j u s q u e dans les os qui sont creux à cet effet. L'air va trouver ainsi le sang dans les vaisseaux capillaires de tout le corps, et la respira­ tion est double en ce sens q u e , s'exécutant déjà dans les poumons , elle a lieu aussi dans la trame des organes. Plus un oiseau a le vol rapide, plus les cellules aériennes sont multipliées et grandes, et quand il n'est destiné qu'à marcher, les os deviennent solides et pleins c o m m e dans les m a m m i f è r e s . Le p i n g o u i n et IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 l'aigle offrent sous ce rapport de grandes différences. Les oiseaux ont à leur œsophage un jabot, espèce de premier estomac, développé chez les granivores et nul chez les piscivores ; plus bas se trouve un second estomac, appelé ventricule turié, succen- desLiné à sécréter le suc gastrique. Un estomac est le gésier, qui broie oiseaux sont dépourvus formé de d e u x de mandibules troisième les a l i m e n t s , dents et sans n'ont lèvres. car qu'un les bec L B reste du canal digestif comporte l'intestin grêle et le gros intestin, le foie, le pancréas, d e u x cœcurns ou appendices a v e u ­ gles, et la partie terminale de cet appareil s'ouvre dans un réservoir c o m m u n n o m m é cloaque, où se rend aussi l'urine et les oviductes ou conducteurs des œufs. Les œufs sont revêtus d'une coque ou enveloppe cal­ caire, et l'instinct porte l'oiseau à les couver pendant l'époque de l ' i n c u b a t i o n , c'est-à-dire pendant le temps nécessaire au petit pour se développer dans l'œuf. L'ani­ mal a soin de former, pour c o m m u n i q u e r la chaleur de son corps à l'œuf, terre, soit soit u n e cavité dans le sable ou la un berceau qu'on appelle nid et dont les formes varient autant que les dimensions et les emplace­ m e n t s . L e nid est presque toujours garni en dedans sorte de plumes molles que la mère s'arrache d'êdredon, de la poitrine pour protéger ses œufs et ses petits. L a ponte est le dépôt des œufs dans le nid. Le squelette des oiseaux offre les mêmes éléments os­ seux que celui des m a m m i f è r e s , mais le cou est b e a u ­ coup plus long et formé de bien plus de vertèbres. Ce cou se replie en S quand il est fort l o n g , afin de per­ mettre à l'animal de saisir plus facilement sa proie. Le dos est formé de vertèbres immobiles et en général sou­ dées entre e l l e s ; les côtes se lient au sternum n o n p a r d e s cartilages mais par des os, et le sternum prend la forme z. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 7 — G6 — d'un grand bouclier qui en avant offre une carène sail­ lante nommée bréchet. Le bréchet qui c o n t r i b u e b e a u c o u p au vol n'existe pas chez les oiseaux uniquement mar­ c h e u r s . Les os de l'épaule offrent aussi une combinaison fort heureuse polir le vol dont les ailes sont les cléments p r i n c i p a u x . Les ailes sont les membres antérieurs formés en rames couvertes de p l u m e s , o ù les mains ne consti­ tuent plus que des m o i g n o n s , où les os de l'avant-bras (cubitus et radius) sont d'autant plus longs que le vol est plus p u i s s a n t , et où l ' h u m é r u s ou os d u bras est c o n ­ formé à peu près c o m m e chez tes mammifères. Les grandes plumes des ailes ou pennes sont appelées s p é ­ cialement rémigescelles de la q u e u e sont les rectrices, et les petites p l u m e s qui recouvrent les unes et les autres sont appelées la couverture. L e vol consiste dans le d é ­ ploiement de l'aile q u i , frappant l'air, se sert de celui-ci c o m m e d'un point d'appui ; l'oiseau très-léger en poids et pénétré d'air par la structure de ses poumons, s'élève par cette résistance, et de n o u v e a u x coups d'ailes a u g ­ m e n t a n t cette action, il se soutient et atteint de grandes hauteurs dans l'atmosphère. Plus les ailes sont étendues, plus la résistance d e l ' a i r e s l c o n s i d é r a b l e e t p l u s le vol est puissant. L e condor, q u i s'élève à près de 7 0 0 0 mètres au-dessus du niveau de la mer, en partant de celle-ci pour planer au-dessus du C h i m b o r a z o , a plus de quatre mètres d'envergure, c'est-à-dire que ses ailes mesurent cette lon­ g u e u r , étant étend ues. Les frégates s'éloignen t à í 00 lieues de la terre. Les rectrices de la q u e u e servent de g o u v e r ­ nail dans le vol. Les j a m b e s et les pieds des oiseaux offrent encore des phénomènes curieux. Quand par le poids d u corps la cuisse et la j a m b e se fléchissent, les tendons des muscles fléchisseurs des doigts du pied IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 tendent à faire plier — 67 — ceux-ci, de sorte q u e la branche sur laquelle l'oiseau re­ pose est serrée naturellement par le pierl, et l'animal peut dormir debout sur un ou deux pieds sans se fatiguer. L e tact, l'odorat, le g o û t et l'ouïe sont peu développés chez les oiseaux, mais l'appareil de la v u e est porté à u n h a u t point de perfection. La réline ou épanouissement d u nerf optique au fond de l'œil p r o d u i t chez e u x une membrane pliée en éventail sans doute desliné et qu'on n o m m e le peigne, à a u g m e n t e r la puissance visuelle. L a sclérotique possède u n cercle osseux sur lequel s ' a p ­ puient des muscles qui ont pour effet de c o m p r i m e r les h u m e u r s de l'œil, de sorte que l'oiseau rapace devient presbyte ou m y o p e à volonté et voit par conséquent les objets rapprochés ou éloignés avec C'est ce qui permet une aux aigles, aux égale netteté. vautours, d'apercevoir leur proie à terre, bien qu'ils etc., soient à des hauteurs prodigieuses dans l'atmosphère. L'organe de la voix produit chez les oiseaux chanteurs des sons très-variés, c o m m e le rossignol nous en fournit un e x e m p l e , et chez d'autres espèces des cris très-forts, car les cigognes, les oies se font entendre à plus d'une lieue. A u bas de la trachée-artère il existe un second l a r y n x qui, quand l'oiseau sait chanter, est m uni d'un tambour osseux, lequel possède deux glottes pourvues de lèvres q u i font l'effet de cordes vocales. T o u s ces organes sont formés en outre d'anneaux qui résonnent et produisent les i n n o m ­ brables tons qu'on reconnaît à certains chants d'oiseaux. Enfin, un instinct particulier porte q u e l q u e s espèces à se rendre périodiquement d'une contrée dans une autre : ce sont les oiseaux qu'on appelle de passage. Les uns émigrent vers les pays plus c h a u d s , les autres vers les pays plus froids, et il en est q u i éprouvent ce besoin des v o y a g e s sans q u e la température en soit le motif dé- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 08 — terminant. T o u t e la science du naturaliste n'a pu j u s q u ' à présent donner une bonne explication de ce f a i t ; s e u l e ­ ment on sait que ce p h é n o m è n e est régulièrement pério­ dique et tombe pour u n e espèce déterminée à des époques constantes. L e l'a avril est, d'après les recherches de M. Quetelet, le temps moyen do l'arrivée des hirondelles, et le 2 0 septembre celui de leur départ. noire arrive vers le La fauvette 5 avril, le rossignol vers le 1 0 , le coucou le 1 9 , la caille le 5 m a i , etc. ; la bécasse vers le 3 octobre, la bécassine le 4, le pigeon sauvage le 2 0 n o ­ v e m b r e , le merle le 2 9 septembre, le cigne sauvage p a ­ raît vers le Si d é c e m b r e , l'oie vers le 1 0 n o v e m b r e , la petite sarcelle vers le 2 5 du m ê m e mois, etc. L e s oiseaux émigrants et d'autres qui font des v o y a g e s non périodi­ ques, c o m m e les pigeons v o y a g e u r s , ont un merveilleux instinct de reconnaître les l i e u x ou de s'orienter dans des contrées q u i leur sont i n c o n n u e s . L'hirondelle bâtit son nid près d u lieu de sa n a i s s a n c e ; l'hirondelle de cheminée le construit chaque année plus haut que celui de l'année p r é c é d e n t e ; celle des fenêtres revient à son an­ cien nid, et cela pendant 1 8 a n s . L ' a b b é Spallanzani a vu d e u x hirondelles de rivière transportées à Milan r e veni r à P a v i e en 1 5 minutes pour retrouver leurs petits ; la distance parcourue était de 7 lieues. On ignore c o m ­ plètement d'où vient cette curieuse propriété des oiseaux, mais on sait que ce sont les espèces insectivores et grani­ vores qui seules la présentent; les oiseaux de proie sont toujours solitaires ou vivent par couples. On connaît environ 5000 espèces d ' o i s e a u x ; leur clas­ sification n'est pas sans difficultés, et on a proposé un grand n o m b r e de méthodes différentes pour les bien dis­ tribuer : c'est dans les pieds et les becs qu'on a cherché les caractères essentiels. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — On pace.s, échassiers G9 — les partage généralement en six ordres : les rales passereaux, les grimpeurs, et les L'ordre des les gallinacées, les palmipèdes. RAPACES O U offre dos pieds r o ­ accipilres bustes, trois doigts en avant et u n derrière ; le bec, garni d'une m e m b r a n e ou cire à la base, est fort et c r o c h u . Cette structure leur permet de saisir leur proie vivante, qu'ils déchirent par leurs serres o u griffes ; leur nid est élevé et s'appelle aire ; les petits naissent aveugles et fai­ bles, mais leur mère q u i les couve seule en a grand soin. Cet ordre se partage en d e u x sections : les diurnes et les nocturnes. Les DIURNES et ont la tète de grandeur o r ­ dinaire, c o m p r i m é e latéralement, la direction des y e u x est latérale et la pupille est de grandeur m o y e n n e . On d i s t i n g u e dans cette section les d e u x familles suivantes : Famille des VALTOCBS. L e s y e u x sont à (leur de tète ; le bec est allongé ; sou­ vent le cou et une partie de la tête sont n u s . Dans celte famille se rangent les vautours, oiseaux l â c h e s , infects et voraces, dévorant plutôt la c h a r o g n e et la proie morte que ranimai v i v a n t . L e vautour fauve habite l ' E u r o p e ; l'endroit le plus près de la B e l g i q u e où l'on en ait tué un i n d i v i d u est A b b e v i l l e . L e griffon ou gypaète, appelé en­ core le vautour des a g n e a u x , es t i c plus grand oiseau d ' E u ­ rope : il a 4 pieds de l o n g u e u r et 1 0 pieds d'envergure ; il est sédentaire dans les Alpes ; les Grecs et les T u r c s se servent de sa graisse dans les douleurs r h u m a t i s m a l e s . Famille des AIGLES. D e forts sourcils font paraître les y e u x e n f o n c é s ; la tète est toute couverte de p l u m e s . Dans celte famille se trouve le genre aigle q u i n'a point de denticulc à l ' e x ­ trémité du bec. Ii'aigle commun, qu'on n o m m e aussi 7. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 70 — l'aigle royal, le roi des oiseaux, est d'un brun noirâtre, avec la base des plumes b l a n c h e ; il habite les montagnes d e l'Europe, ferme l'aigle de l'Asie et de l ' A m é r i q u e . L ' E g y p t e r e n ­ dont le dos a d e u x grandes taches impérial, blanches. On a pris en Belgique plusieurs aigles, c o m m e l'aigle doré, Yaigle sons, l'aigle le pyrargue tacheté, qui vit d e pois­ et le jean-blanc balbuzard qu'on a tiré dans la forêt de S o i g n e s . Dans le genre autour vier, figure g e o n n i e r s ; en A r d c n n e v i t m ê m e l'autour Un genre de cette série plus utile des buses des ramiers. à l ' h o m m e est celui dont, nous possédons trois espèces. 31. D e S e l y s , savant zoologue de B e l g i q u e , buse Vèper- espèce c o m m u n e e n Belgique et le fléau de nos pi­ a fait remarquer q u e la q u i arrive par troupes à la fin de l'été, à variable, l'époque des g r i v e s , se nourrit de c a m p a g n o l s et rend ainsi les plus grands services à l ' a g r i c u l t u r e . On n e de­ vrait point la tuer. Nous possédons également des espèces du genre faucon, qui pendant oiseaux forts, c o u r a g e u x et patients, plusieurs siècles chasse. Cependant il existe dressent ces oiseaux o n t servi d'oiseaux de encore des fauconniers qui dans un village de la C a m p i n c , n o m m é à cause de cette particularité F a l k c n s w e e r t . Le faucon l'hobereau pèlerin est un ennemi mortel est de passage, et Xémèrillon des p e r d r e a u x ; séjourne l'hiver en A r d c n n e et en C a m p i n e . Les oiseaux rapaces NOCTURNES ont u n e tête grosse et l a r g e , les y e u x dirigés eu avant, entourés d'un cercle de plumes effilées q u i recouvrent les oreilles et la base du b e c ; leur pupille est t r è s - g r a n d e ; ils forment la Famille des IIIBODX , dans laquelle q u e l q u e s - u n s possèdent des oreilles ovales et petites : tels s o n t les ducs et les chats IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 huants. Le — 71 — d'Europe est le plus grand de tous les oiseaux grand-duc de proie nocturnes ; il est fauve, tacheté et rayé de brun ; il niche sur les rochers de la Meuse e t d e l ' O u r t h e , et vit de lièvres, de rats, etc. L e s effraies, hiboux les chouettes et les ont des oreilles semi-circulaires et grandes ; la chouette-hibou hulottehubile est c o m m u n e dans nos b o i s ; la chouette- les bois de sapins de la Campine, etc. T o u s ces oiseaux sont nocturnes, ne chassent leur proie q u e la nuit et ne font presque pas de bruit en volant ; la l u ­ mière les effraie et leur fait faire des gestes fort ridicules. On remarque encore que beaucoup de petits oiseaux se plaisent à les insulter et de là l'emploi des h i b o u x pour prendre les oiseaux à la pipée. Les m é s a n g e s , les rougesgorges et les moineaux sont les plus hardis p o u r a t t a q u e r le hibou le j o u r et le fraie, fuient au plus vite le soir. q u i habite nos c l o c h e r s , nos pigeonniers, est Vef- nos greniers et même u n animal utile qui dévore bon nombre de souris et de rats sans nuire à nos espèces do­ mestiques. L'ordre des P A S S E R E A U X est caractérisé g r ê l e s , faibles, trois doigts devant par les pattes et un derrière; les d e u x externes le plus souvent soudés en partie ; le bec droit, un peu crochu et faible. Ce sont de petits oiseaux, insectivores, granivores ou omnivores, sauteurs ou c h a n ­ teurs et q u e l q u e s - u n s de passage. L e u r nombre est fort con­ sidérable. On les partage en plusieurs familles, savoir : Famille des HSSIROSIRES. Le bec est échancré près de la pointe, très-fendu, d é ­ primé et triangulaire ; ces oiseaux vivent d'insectes qu'ils happent en volant. On y distingue les engoulevents, martinets et les hirondelles. à tort tette-chèvres, les Les engoulevents, nommés sont gris et bruns, volent le soir et IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 se nourrissent de papillons de n u i t . V engoulevent rope, appelé en patois crapaud d'Eu- habite les bords volant, de l'Ourthe et en A r d e n n e . Les martinets ont la queue fourchue, les ailes l o n g u e s , les pieds c o u r t s ; ils volent avec force; le martinet commun nous arrive le 1 niai, er émigré en a o û t , et abonde dans nos villes. Les delles sont l'hirondelle connues de tous : nous avons en des villes hiron- Belgique (des fenêtres) ou c u l - b l a n c , qui a r ­ rive fin avril et repart, en septembre ; elle niche sous la saillie des édifices ; l'hirondelle rustique des rivages, et l'hirondelle qui fait son nid sous les poutres des fermes. Les hirondelles nous débarrassent d'une foule d'insectes d e s t r u c t e u r s , et la h a u t e u r à laquelle elles volent est toujours en relation avec celle où habite leur proie. On croit q u e nos espèces émigrent l'hiver en Afrique, et il est peu probable qu'il en est, c o m m e quelquespersonnes le prétendent, q u i passent l'hiver dans les e a u x . Ce sont des a n i m a u x sociaux qui s'entr'aident au besoin ; témoin l'hirondelle lège q u i , prise dans un n œ u d coulant a u des Quatre-Nations à Paris, fut sauvée par col­ ses compagnes du Pont-Neuf et des Tuileries, lesquelles, a u nombre de plusieurs m i l l e , coupèrent la corde à coups de b e c . On m a n g e les nids de l'hirondelle salangane qui habite la Chine : ces nids sont faits d'algues marines comestibles. Famille des DENTIROSTKES. L e u r bec est échancré, triangulaire et c o m p r i m é , c o ­ nique ou aciculaire. Ils v i v e n t d'insectes ou de baies. On y distingue les pies-grièches espèces ; Vécorcheuse passe dont nous possédons trois pour empaler les petits oiseaux qu'elle pend aux épines des buissons pour trouver ainsi sa proie au besoin. Les merles, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 re­ dont l ' e s - — 73 — pôce ordinaire est noire à bec j a u n e , apprennent à siffler des airs et à dire quelques m o t s de la parole h u m a i n e . Les grives, dont nous avons au moins cinq espèces en B e l g i q u e , se prennent par des amorces de baies de sor­ b i e r ; la grive passe en mars ou avril et r e ­ chanteuse passe en septembre ou octobre ; la mauvis environs d u l ï î octobre. se prend a u x C'est un mets excellent. L e s grives sont nuisibles a u x vignobles et a u x vergers dont elles dévorent les fruits. P a r m i les becs-fins ou mala- on cite un grand nombre de genres qui forment le cilles charme de nos bois, c o m m e les fauvettes, les rossignols, les rouges-gorges, etc. T o u t e s geronnettes, l'agriculteur, parce les roitelets, les hochequeues, ces espèces sont les fort ber- utiles à qu'elles débarrassent les v é g é t a u x d'un grand nombre d'insectes n u i s i b l e s ; aussi dans p l u ­ sieurs pays existe-t-il des mesures législatives pour pro­ téger leur propagation. L a chasse a u x oiseaux a déjà dépouillé l ' E c o s s e entière des rossignols maintenant à y qu'on songe réintroduire. Famille des CONIROSTRES. Les conirostres ont un gros b e c conique sans é c h a n c r u r e ; ils vivent de grains. TTn grand nombre de genres se partagent cette famille. On y remarque les L'alouette l'espèce c o m m u n e est Valouelte sage a lieu en octobre. 1 " alouettes. des bois passe en a u t o m n e et a u p r i n t e m p s ; Chose des champs, dont le pas­ remarquable! après le novembre on ne parvient plus à les conduire au filet en les traquant par u n e corde tendue en c e r c l e , s'élèvent dans l'air. Dans le genre mésange mésange grosse des marais, mésange elles se trouve la fort c o m m u n e dans notre p a y s . La dévore la cervelle des petits oiseaux, et on ne peut l'élever en volière à cause de sa c r u a u t é . Les IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 74 — moineaux sont 1ns plus c o m m u n s de nos oiseaux i n d i ­ g è n e s ; nous en avons d e u x espèces, le moineau et le moineau nuellement u n calculé q u e , friquet TJn seul moineau m a n g e a n ­ domestique. demi-boisseau de b l é ; mais Bradley a par compensation, il détruit par semaine plus de 5 , 3 0 0 insectes. Il parait m ê m e utile que nuisible, car dans le Palalinat qu'il est plus on avait offert une prime par tête de moineau ; on les d é t r u i s i t , et le Palatinat fut ravagé par les i n s e c t e s ; il fallut offrir une prime pour la réintroduction de ces oiseaux. Nos a g r i ­ culteurs veulent éloigner ces oiseaux des récoltes par des fantômes, mais l'oiseau s'y habitue et va se reposer dessus. Le moineau attaque moins les céréales barbues que les espèces n u e s . Le genre fringille la linotte, dicr, pinson. le sizerin, On prend le tarin, ce dernier renferme le le chardonneret pour veret le la beauté de son chant, et on pense qu'il m o d u l e m i e u x ses accents lors­ qu'on lui brûle les y e u x avec u n fer rouge : barbarie- inutile et c o n d a m n a b l e . Le pinson est susceptible d'ému­ lation au point de s'égosiller pour chanter m i e u x que ses émules. Le serin Le bouvreuil j a u n e est une fringille des lies Canaries. c o m m u n v i t surtout de fruits d'épines et de frênes. Les corbeaux sont des conirostres dont nous pos­ sédons en B e l g i q u e cinq espèces. Le corbeau est le corvus monedula villes ; la corneille le corbeau coicre clochers arrive en octobre et émigré en m a r s ; habite m u n de tous est le corbeau peupliers des des n a t u r a l i s t e s ; il habite les les r o c h e r s ; mais le plus c o m ­ freux qui fait ses nids sur les b l a n c s ; leurs troupes suivent souvent l'agri­ culteur qui trace son sillon pour dévorer les mans ou larves de hannetons que ce travail amène sur le sol. L a pie et le geai sont encore des espèces indigènes ; mais le plus remarquable des conirostres est l'oiseau IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 de paradis, originaire de la N o u v e l l e - G u i n é e , et dont la q u e u e élé­ gante forme une parure fort chère. Pendant longtemps on n'apporta en E u r o p e que des paradisiers dont les pieds avaient été coupés, ce qui fit croire que ces oiseaux n'en avaient point. Il L a d et De l ' E s c l u s e , fallut que d e u x Belges, Jean de écrivissent plusieurs dissertations pour convaincre les savants de leur erreur. Famille Le bec est grêle, des TÉITOIROSTHES. allongé, non é c h a n c r é ; la n o u r r i ­ ture se compose d'insectes et, d i t - o n , de nectar de fleurs. Dans cette famille se rangent : les huppes, pèce, la huppe puput, dont une es­ arrive en B e l g i q u e vers le 10 avril ; elle a sur la tête une d o u b l e crête de plumes qu'elle re­ dresse à v o l o n t é ; les grimpereaux, qui g r i m p e n t sur tes m u r s , les rochers et les arbres au moyen de leur q u e u e qui fait l'effet d'un a r c - b o u t a n t ; le grimpereau habite nos j a r d i n s , et celui des murailles familier se trouve en A r d e n n e . L ' A m é r i q u e nourrit d'autres ténuirostres plus célèbres : ce sont les colibris et les oiseaux-mouches ; les premiers ont le bec recourbé, et les seconds le bec droit. Ce sont les plus petits des oiseaux, car quelques espèces atteignent à peine la grosseur d'une g u ê p e ; leurs plumes imitent les pierres fines et ont tout l'éclat des émeraudes, des rubis et des topazes ; aussi en fait-on un c o m m e r c e étendu. Leurs n i d s , construits en ouate d'asclépias re­ couverts de l i c h e n s , renferment des œufs qui parfois ne sont pas plus gros que des pois. On prend ces oiseaux pour ne pas les e n d o m m a g e r par d u sable ou des pois qu'on lance au m o y e n de sarbacane, ou m i e u x encore par de l'eau lancée au moyen d'une seringue. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 Famille Le doigt externe des SYIÏDACTYLES. est u n i à celui d u milieu jusqu'à l'avant-dernière p h a l a n g e . Dans ce groupe se placent le guêpier q u i dévore les abeilles; il est inconnu apioore chez nous ; le martin-pêcheur ou alcyon, oiseau d'un beau bleu de mer et j a u n e , q u i vit de poissons et habile nos r i v a g e s . Les calaos et des I n d e s , sont de grands oiseaux d'Afrique q u i ont sur leur bec caverneux une proéminence en d e m i - l u n e , formée aussi d'une matière dure et remplie de cavités. O n en ignore l ' u s a g e . L'ordre des GRIMPEURS est caractérisé par l'existence de d e u x doigts devant et deux d e r r i è r e . Cette organisa­ tion leur permet de se cramponner a u x branches des arbres, mais les empêche de marcher facilement sur u n sol u n i . Leur r é g i m e est à p e u près celui des passereaux. Famille des PSITTACINS ou PERROQUETS. Les pieds sont robustes et les tarses r é t i c u l é s ; le bec est é l e v é , charnue arqué en dessous et en d e s s u s ; la langue et grosse. L e s perroquets appartiennent à ce g r o u p e ; les perruches et les aras sont des perroquets à q u e u e l o n g u e , et les kakatoès quelques-uns la tète h u p p é e . ont la q u e u e courte et Ils habitent le Nouveau- Monde et l'on en élève quelques-uns dans nos apparte­ m e n t s , mais il faut éviter qu'ils aux amandes amères touchent a u persil ou q u i sont pour e u x u n violent poison. Famille Les toucans sont des GRANDIROSTRES. des grimpeurs de l ' A m é r i q u e dont le bec est presque aussi long et aussi gros q u e Je corps. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — Famille 77 des — CITCCLIDES. Nos grimpeurs indigènes sont peu n o m b r e u x ; ce sont les pics et les coucous. Leur bec est i m b e r b e . avons en Belgique six espèces de pics dont le vert Nuus est le plus c o m m u n : il fait des trous a u x arbres, s'y niche ou y cherche des insectes. L e coucou émigrants q u i arrive fin avril, est un de nos oiseaux et ne pond que dans les nids d'autres oiseaux ; cependant il parait avère qu'il ne pond j a m a i s q u e dans le nid île l'accenteur m o u c h e t , espèce de denLirostre n o m m é e morette ou roupeie dans le pays. L e coucou vit de larves et d'insectes. L'ordre des G A L L I N A C É E S mal, mangent diocre, et nichent offre des oiseaux q u i volent à t e r r e ; ils o n t le hec m é ­ les ailes courtes, le corps g r o s , les pattes m é ­ diocres, les doigts faibles et réunis par u n petit repli d e la p e a u . Ils sont granivores. Nos oiseaux de basse-cour appartiennent presque tous à cet ordre, q u i se partage en d e u x familles, savoir : Famille des COI.OJIBIDES. L e j a b o t est a m p l e , le bec renflé, percé parles narines couvertes d'une m e m b r a n e . vage O n y remarque auquel appartiennent le ramier colombe, et la tourterelle. L e pigeon le genre on pigeon s a u ­ est d e domestique l'espèce n o m m é e biset par les naturalistes. Elle est ori­ ginaire des bords de la Méditerranée et de Téréniflè, et se modifie b e a u c o u p . Le pigeon à cravate, le c u l b u ­ tant, le v o y a g e u r en sont les sous-variétés les plus i n t é ­ ressantes. L e s Romains s'étaient déjà servi, sous Marc- A n t o i n e , de pigeons v o y a g e u r s ; mais ce n'est qu'en 11574 qu'on c o m m e n ç a en Hollande à les faire servir de m e s z. ' IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 8 — 78 — Síigers pour lo commerce et les bourses. La colombino est la fiente des pigeons : c'est un des engrais les plus puissants. Famille îles GALLISACÉES. L e bec est voûté, les narines percées dans une mem­ brane recouverte d'une é c a i l l e ; les pieds ont trois doigts en avant réunis par un repli de peau, et le pouce est plus haut que ces d o i g t s . Dans cette grande famille figure le genre faisan, où les joues sont en partie nues et g a r ­ nies de peau r o u g e . et la poule A ce genre appartiennent le coq originaires de l'Inde et d e v e n u s nos oiseaux domestiques par excellence. On en possède en Belgique trois races principales : I o la race française, basse sur pattes, crête grande, p l u m a g e à couleurs vives ; elle est bonne pour les œ u f s ; 2° la race wallonne, haut-juchec sur pattes, crête courle, p l u m a g e roux ; c'est la moins bonne pour la chair et les œ u f s ; on emploie son coq aux combaLs ; 5° la race hollandaise, basse sur pattes, p l u m a g e blanc r a y é de noir. surtout en Flandre le faisan parcs et est très-recherché On élève en Belgique et qui vit dans les de Bohême pour les bonnes dans quelques volières on voit le faisan de la Grèce faisan et selon d'autres de la C h i n e , ainsi que le originaire de l'Inde. Ce sont des oiseaux argenté, de luxe. L'argus et le corps tables, et originaire doré est un magnifique faisan dont la q u e u e portent des milliers d'yeux. Le cet paon, oiseau superbe, est originaire de l'Inde, d'où Alexandrcle-Grand le fit porter en G r è c e , pandu dans toute l ' E u r o p e . Ce et de là il s'est conquérant de l e tuer. L'orateur Hortensius, le premier, pereurs ré­ défendait les em­ romains ensuite, le firent servir sur leur table, et c'était un usage c o m m u n en Belgique au xvt" IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 siècle. — 79 — Salomon estimait paon le à la valeur de l'or et de l'ivoire. On a dit de cet oiseau qu'il a la voix du diable, les pieds d'un larron et les plumes d'un a n g e . L e pape Paul r H e n v o y a a u roiPepîn un manteau tisséde p l u m e s d e paon. Le dindon a été appelé faussement coq d ' I n d e , car il vient de l'Amérique seplentrionale, d'où l'ont rapporlé les révérends pères j é s u i t e s , d i t - o n , en l a 2 i î . II passa d'abord en E s p a g n e et de là en France, où le premier fut mangé aux noces de Charles I X . Mais en Belgique, on mangea les premiers dindons a u x repas donnés pour c é ­ lébrer la naissance 1 3 0 0 . L a pintade de C h a r l e s - Q u i n t , c'est-à-dire eu est une gallinacée originaire du nord de l'Afrique, et qui est curieuse par ses mouchetures blan­ c h e s . Les coqs les cailles de les gelinottes, bruyère, les perdrix et sont des gallinacées de B e l g i q u e recherchées par les chasseurs. L'ordre des ÉCHASSIEHS se distingue facilement aux tarses très-élcvés, aux j a m b e s nues, au cou et au bec a l ­ l o n g é s . Ce sont des oiseaux de rivages et de marais qui vivent de poissons, de reptiles, et quelques-uns de graines et d é p l a n t e s . On y range plusieurs familles. Famille Comme des LBÉVITENNES. le n o m l'indique, les ailes sont trop courtes pour permettre le v o l . Les pieds n'ont point L'autruche d'Afrique, oiseau de 8 pieds de de p o u c e . hauteur, celle d ' A m é r i q u e , appartiennent à ce g r o u p e . Elles four­ nissent les belles p l u m e s panaches, courent aussi vite q u e les c h e v a u x et avalent i m p u n é m e n t de grosses pièces de monnaie de cuivre. Les casoars d'Asie et de la Nou­ velle-Hollande sont des oiseaux d o n t les plumes ressem­ blent à d u c r i n et dont la tôle porte une espèce de casque. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — Famille 80 des — I'RESSIIIOSTRES. Le bec est médiocre et robuste, le pouce est n u l ou très-haut. I c i figurent les outardes, o i s e a u x ; elles passent en B e l g i q u e les vanneaux, les plus gros des pendant l ' h i v e r ; et q u i portent derrière la tête une aigrette. Les œufs de v a n n e a u x sont très-recherchés. Ces oiseaux habitent la C a m p i n e . Famille L e bec est fort, des CCLTRIROSTRES. pointu, long et t r a n c h a n t ; le pouce porte à terre. L e s grues, les hérons, les cigognes, les flammants appartiennent à cette famille. L e s cigognes ne nichent pas eu B e l g i q u e , mais le font eu Hollande. Elles v o y a g e n t en troupe et s'abattent s u r les édifices élevés. U n préjugé les fait respecter des habitants de la campagne. Plusieurs est le plus cendré hérons passent remarquable; en B e l g i q u e ; le les grues volent en troupe et figurent dans l'air une lettre V q u i se déforme quand on siffle. O n dit qu'on a t u é eu Flandre un mant des Rani- c'est u n oiseau d'un rose vif q u i se anciens; met à cheval s u r son nid pour couver ses œufs. Famille des L e bec est grêle, l o n g , LONGIROSTRES. cylindrique, arqué ou droit. Ces oiseaux fouillent la vase et se nourrissent de v e r s . L'ibis, vénéré des É g y p t i e n s , figure dans cette famille, ainsi q u e les bécasses. double, la bécasse la bécassine rusticóle, L a Belgique possède la ordinaire, la bécassine bécassine gallinule et q u i passe en novembre ou o c t o b r e . Leur chair est fort estimée. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 81 — Famille des MACRODACTYLES. Les doigts sont très-longs et séparés. Cette famille ne nous intéresse d'eau q u e parce qu'elle renferme les poules q u i ont u n e plaque sur le front à la base d u b e c , nichent dans les marais et sont recherchées à cause de leur chair. L'ordre des PALMIPÈDES se reconnaît facilement a u x pieds, placés en arrière d u corps ; les tarses sont c o m ­ primés, les doigts réunis par u n e m e m b r a n e pour favo­ riser la nage. Ce sont des oiseaux aquatiques dont les plumes sont h u i l é e s ; ils v i v e n t de p o i s s o n s , et de plantes. Les seules familles d'insectes q u i nous intéressent sont les suivantes : Famille des LOIYGIPEMÏES. L e pouce est libre, le bec n'a pas de dentelures. O n y d i s t i n g u e \ e s h i r o n d e l l e s de mer, les mouettes, les pétrels, c o m m u n e s sur noscùtcs, q u i annoncent les tempêtes en s'assemblant en troupes q u i s'abattent s u r les vaisseaux. Famille des TOUPALHES. Le pouce est réuni a u x autres doigts en u n e seule m e m b r a n e . Cette famille renferme le pélican, oiseau d'Egypte dont l'énorme singulier bec est pourvu d'une poche q u i contient j u s q u ' à v i n g t pintes d'eau. L a b l a g u e ou sac à tabac était p r i m i t i v e m e n t faite de cette Famille des peau. LA«EI.LIHOSTRES. Le bec est garni d'une peau molle et ses bords sont dentelés. Dans celte famille figurent les cignes, et les canards. les L e cigne sauvage est le cigne 8. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 oies chanteur — 82 — des zoologues ; il est de passage en Belgique et s'appri­ voise assez b i e n . Le cigne de nos étangs est l'olor savants ; il vient d u m i d i de l ' E u r o p e . Les oies plusieurs espèces. Voie domestique qui passe quelquefois en Belgique vient de l'oie des sont de cendrée : on connaît l'usage de ses p l u m e s pour écrire, emploi qui date d u temps de l'epin de L a n d e n , et l'on prétend cienne c o m m u n e faisait même q u e cette a n ­ dans le m o y e n c o m m e r c e de ces p l u m e s . Les canards variée. L e canard sauvage âge un grand sont d'espèce fort a produit notre espèce do­ mestique, mais on élève aussi dans nos basses-cours le canard musqué qui est originaire de la mer Caspienne. QUESTIONNAIRE. Donnez les caractères généraux des o i s e a u x . — C o m m e n t se fait leur circulation? — leur respiration? — Q u e l l e est la structure de leur organe digestif? — Comment se reprodui­ s e n t - i l s ? — Donnez une idée de leur squelette. — Q u ' e s t - c e que les rémiges? — les rectrlces? — la c o u v e r t u r e ? — E x p l i ­ quez le v o l . — C i t e z des exemples d'un vol puissant. — Quelle particularité offre la jambe de l'oiseau ? — Donnez une idée de la puissance visuelle des o i s e a u x . — Q u e l est chez eux l'organe de la voix ?—Donnez des détails sur l'émigration des oiseaux.—Quelles particularités offrent les hirondelles sous le rapport de leur mémoire des lieux?—Combien connalt-on de sortes d ' o i s e a u x ? — D o n n e z les caractères des vapaces. Comment les divise-t-on? — Citez les caractères et les espèces remarquables des familles des v a u t o u r s , — d e s aigles,.— des hiboux. — Donnez les caractères des passereaux.—Citez les caractères et les espèces remarquables des familles des fissiroslres, — des denlirostres, — des conirostres,— des ténuirostres, —• des syndactyles. — Donnez les caractères des grim­ peurs. — Citez les caractères et les espèces remarquables des familles des perroquets, — des g r a n d i r o s t r e s , — des cucu- IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 - 83 — lides. — Donnez les caractères des gallinacées. — Citez les caractères et les espèces remarquables des familles des c o lombines, des gallinacées. — Décrivez les échassiers. — Citez les caractères et les genres des brévipennes, — des pressirostres, — des cultriroslres, — des longiroslres, — des macrodacljles. — D o n n e z les caraclères des palmipèdes.— Citez les genres remarquables des longipennes,— des loiipalmes, — des lamelliroslres. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 SIXIÈME L E Ç O N . REPTILES ET POISSONS. TORTUES, LEZARDS, SERPENTS, GRENOUILLES, POISSONS, ETC. REPTILES. Les reptiles et les poissons sont des vertébrés à sang f r o i d , mais les premiers se d i s t i n g u e n t des seconds par leur respiration qui est aérienne et i n c o m p l è t e . L e cœur n'a qu'un seul ventricule et une partie du sang veineux se mêle au sang arléricl sans avoir passé par les p o u ­ m o n s , ce qui fait dire que leur respiration est i n c o m ­ plète. Plusieurs reptiles éprouvent de véritables m é t a m o r ­ phoses ou des c h a n g e m e n t s de f o r m e , et quelques-uns respirent alors dans leur j e u n e âge par des branchies au lieu de p o u m o n s : ces branchies viennent sont des franches où se ramifier les vaisseaux sanguins dans le but de recevoir l ' o x y g è n e de l'air. T a n t ô t ils sont privés de membres et r a m p e n t à terre, tantôt ils possèdent quatre membres, mais parfois si courts que la reptation est en­ core leur seul mode de l o c o m o t i o n . Leur peau est nue ou couverte d'écaillés ; plusieurs m u e n t , mais ne per­ dent dans cette opération que leur épiderme et mon leur peau. Ils pondent des œufs, et rarement les petits n a i s ­ sent vivants ; mais les œufs ne sont pas toujours recou­ verts d'une c o q u e . La bouche, dont la mâchoire inférieure est composée de plusieurs pièces mobiles, est fortement dilatable, ce qui leur permet d'avaler des proies souvent IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 très-grosses. Ces animaux , dont p l u s i e u r s sont v e n i ­ m e u x par leur morsure, se partagent en quatre ordres : les trois premiers offrent des peaux écailleuses et point de m é t a m o r p h o s e s ; le dernier est composé d ' a n i m a u x à peau nue et sujets à des c h a n g e m e n t s de formes. OKDBE Quatre DES 01* T O R T U E S . pieds ; corps renTerme dans (cuirasse supérieure) et un plastron sorte de boite osseuse et une carapace (cuirasse inférieure), é c a i l l e u s e ; cinq doigts aux pieds antérieurs et quatre a u x postérieurs : b o u c h e d é ­ p o u r v u e de dents et garnie d'un bec corné, tels sont les caractères stitue des pour chéloniens on tortues. Cet ordre ne con­ ainsi dire qu'une seule famille : celle des qui renferme les tortues de terre, les tortues cliélonidées, d'eau douce et les tortues m a r i n e s . Les premières ont une carapace b o m b é e , des pattes en forme de m o i g n o n s où les doigts sont courts et é g a u x . L a tortue l'espèce la plus c o m m u n e Italie, verte en S a r d a i g n o , d'écaillés noires grecque est eu E u r o p e : on la trouve en en Grèce. Sa carapace est r e c o u ­ et j a u n e s , parcourues par des stries, mais ce n'est point cet animal qui fournit l'écaillé du c o m m e r c e : celle-ci provient du caret qui est une tortue m a r i n e . Les tortues d'eau douce sont aussi n o m ­ mées cmydc.s : elles se reconnaissent à leurs doigts d i s ­ tincts et palmés ; quelques-unes ont une carapace molle et se nourrissent d ' a n i m a u x , et quelques autres ont leur carapace bourbeuse tend, dure et se nourrissent de plantes. L a tortue se trouve dans le midi de la F r a n c e : on p r é ­ mais à t o r t , qu'on l'a v u e une seule fois dans l'Ourthe (province de L i è g e ) . Les tortues de mer, a p p e ­ lées aussi chélonées et chèlydes, ont des doigts t r è s - l o n g s , IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 8G — aplatis et réunis en nageoires. L e u r carapace petite est trop pour recouvrir la tête e t les pieds. On distingue dans ce g r o u p e la chélonée ment à B l a n k c n b e r g , caouanne qu'on pêche rare­ la grande tortue à cuir q u i pèse j u s q u ' à 1 2 0 0 livres et se pèche dans la Méditerranée, la tortue caret dont on m a n g e la chair et les œufs, et le franche dont nous avons parlé plus h a u t . Nous ajouterons que le terrain sablonneux de Bruxelles contient des c a ­ rapaces pétrifiées d'émydes a n t é d i l u v i e n n e s . O B D R E D E S S A U R I E N S ou L É Z A R D S . Deux o u quatre p i e d s ; corps allongé porté sur deux ou quatre j a m b e s b a s s e s ; peau écailleuse ou chagrinée ; q u e u e l o n g u e ; des ongles, des dents et des paupières : ces caractères d i s t i n g u e n t cet ordre qui se partage en plusieurs familles dont nous ne citerons q u e les plus i n ­ téressantes. Famille îles CROCOQILIESS. L a q u e u e est aplatie s u r les côtés, les pieds posté­ rieurs palmés et la tête plate. Ce sont de grands a n i m a u x dont la peau est formée de fortes écailles carrées. On re­ marque parmi e u x les crocodiles G a n g e , et les caïmans d u Nil, les gavials du d ' A m é r i q u e . L e s premiers a t t e i ­ gnent j u s q u ' à 3 0 pieds de l o n g u e u r et sont des a n i m a u x des plus cruels. Ils noient leur proie, et ne la m a n g e n t q u e putréfiée. Famille Les lacerliens des LACERTIESS. o n t la q u e u e ronde ou aplatie, cinq doigts à chaque pied et une langue extensible et bifide. Les molitors, qui sont de grands reptiles, ont la queue IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 87 — comprimée et habitent le N i l . Les lézards sont les seuls sauriens de notre pays : ce sont de petits a n i m a u x agiles qui dévorent beaucoup d'insectes vivants et préfèrent les œufs de fourmis dont ils débarrassent les j a r d i n s . C e sont doue des espèces utiles. L e lézard habite vivipare l ' A n t e n n e , les bords de la Meuse, les dunes d'Ostcnde et les bois de la Cainpine ; il fait huit j e u n e s v i v a n t s . L e lézard des souches se trouve a u x environs d'Arlon ; la plus c o m m u n e des espèces est le. lézard dont une belle des niais murailles, variété est rouge s u r le ventre et bleue sur les flancs. Cette espèce détruit beaucoup d'insectes qui fout tort a u x arbres cultivés en espaliers. Famille Les iguanes, des IGUANIENS. reptiles de l ' A m é r i q u e méridionale, ont une crête s u r le dos ; les basilics sur la q u e u e , et les dragons d'Asie ont une nageoire de l'Inde possèdent deux voiles latérales soutenues par les os des côtes et q u i leur servent de parachutes pour se soutenir dans l'air et y voler de branche en b r a n c h e . Les ptérodactyles, reptiles de race éteinte et antédiluvienne, offraient aussi des ailes à la manière de nos c h a u v e s - s o u r i s . Famille Les caméléons leuse, des CAMÉLEONIENS. sont remarquables par leur tête a n g u ­ leur q u e u e prenante, leurs pieds d'oiseaux, leur langue rétractile et g l u a n t e aussi longue q u e le corps, et surtout par la faculté de faire varier la couleur de leur p e a u . Ce p h é n o m è n e semble dépendre de la circulation. OKI)RE DES O P H I D I E N S oc SERPENTS. Les ophidiens n'ont plus de pieds ; ils rampent et se servent do leurs cotes et des replis de la peau pour e x é - IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 88 — cutcr ce mode de l o c o m o t i o n ; le corps est allongé, les y e u x sans paupières et par conséquent à regard fixe, la bouche fendue et fortement dilatable, des dents aiguës et parfois des crochets à v e n i n . L a v o i x est u n sifflement sourd. Les familles de serpents q u i nous intéressent sont les suivantes : Famille des ANGUIDÉS. Quelques naturalistes la rangent dans l'ordre des sau­ riens et c o m m e intermédiaire entre c e u x - c i et les o p h i ­ diens. T o u t le corps, dessus et dessous, est écaillcux et les écailles sont i m b r i q u é e s . Dans cette famille figure le plus c o m m u n de nos serpents indigènes : l'orvet pent de verre. cilement. ou ser- On l'appelle ainsi parce qu'il se casse f a ­ C'est u n animal fort innocent, d o u x et m ê m e utile, parce qu'il dévore les insectes : on a tort de le tuer. Famille des COULEUVRES. Les vrais serpents n'ont pas de sternum n i de v e s ­ tiges d'épaules : les u n s o n t la mâchoire autres p a s ; mais la famille des colubridées d i l a t a b l e , les o u des c o u ­ leuvres se distingue par l'absence de dents venimeuses. Une section, celle des boas, offre au-dessous de la q u e u e des écailles ou plaques u n i q u e s ; u n e autre, ou celle des couleuvres, Les boas, y montre des plaques disposées par paires. les plus grands serpents de l ' A m é r i q u e m é r i ­ dionale, ont parfois 5 0 pieds de longueur et dévorent des chèvres, des biches et autres Java possède le python, animaux de cette et dans notre pays nous avons la couleuvre la couleuvre dernière verte et jaune est la plus taille. la plus grande des couleuvres, et la natricc d'Autriche, à collier. Cette c o m m u n e et se n o m m e aussi IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 an- guide des Elle a parfois i pieds de l o n g u e u r et est haies. bonne à m a n g e r . Famille des VIPÈRES. Les serpcnls v e n i m e u x ne le sont que parce qu'à leur mâchoire supérieure un tellement venin est a n n e x e un appareil actif distillanL qu'il frappe de mort presque subite les hommes ou les a n i m a u x q u e ces serpents par­ viennent à mordre. glandes Le venin est le produit aboutissant à des dents en c r o c h e t , sont percées d'un canal ou d'un de d e u x lesquelles sillon pour instiller la liqueur venimeuse dans la plaie. Les crotales ou serpents de l ' A m é r i q u e du sud sont conformés de cette à sonnette manière. Les prétendues sonnettes sont des vestiges des peaux anciennes qui restent attachés à la q u e u e et q u i , conformés à peu près c o m m e des grelots, résonnent dans les m o u v e m e n t s de l'animal. Les vipb'es sont é g a l e m e n t des serpents à crochets v e n i m e u x . Nous avons reusement en B e l g i q u e la vipère berus, malheu­ qui habile les petits bois aux environs de Gand, c l dont la morsure est d a n g e r e u s e . On croit que l'aspic, autre espèce de vipère, existe aussi en B e l g i q u e , mais le fait est d o u t e u x . S u c e r la plaie immédiatement après la m o r s u r e , la brûler avec un fer chaud ou la laver incontinent avec de l ' a m ­ moniaque sont les meilleurs m o y e n s de détruire l'effet du venin qui avalé n'est pas d a n g e r e u x , mais son simple contact avec une gnante suffit pour plaie d é p o u r v u e occasionner d'épiderme des m a u x fort et sai­ graves, sinon la m o r t . O R D R E D E S B A T R A C I E N S OD G R E N O U I L L E S . Les reptiles amphibies ou les g u e n t des a n i m a u x des autres batraciens se distin­ ordres à leur peau nue, S. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 !) — ao — à leur respiration qui se fait dans leur j e u n e âge par des branchies ou franches phose. En effet, vasculaires et a leur métamor­ ils pondent des œufs lesquels donnent des petits à forme de poissons, c'est-à-dire que la queue est l o n g u e e l l e s membres n u l s . Plus tard, la queue per­ siste chez les uns, et chez les autres clic se résorbe, en même temps que les membres poussent. Cet ordre se partage en plusieurs familles dont les plus remarquables pour nous sont les suivantes : Famille des RANIUÉES. L'absence de la q u e u e , dans l'animal adulte, caracté­ rise ce groupe qui comprend neurs, les rainettes les grenouilles, les et les crapauds. Les grenouilles sonont le ventre effilé, les pattes poslérieures longues, propres au saut, sans pelotes et pas de glandes au c o u . La nouille La grenouille à tempes noires est tout aussi c o m m u n e : elle est moins b o n n e . Le genre sonneur, qui nous offre trois espèces en B e l g i q u e , dont la plus belle est le neur se bleu en d e s s u s , orange et noir doré, compose d'animaux qui font en B e l g i q u e . La rainette verte soir un sont rares est une jolie espèce qui monte sur les arbres et s'accroche les pattes et font son- au-dessous, entendre le chant sonore et mélancolique. Les rainettes terminent gre- est un bon mets : on en mange les cuisses. verte par des pelotes qui le vide. C'est une espèce qu'on ferait"bien de propager dans les j a r d i n s , car elle mange beaucoup d'insectes nuisibles. Les crapauds se reconnaissent à leurs patles courtes et à leur glande du cou. L e crapaud commun est très-répandu. Il n'est pas v e n i m e u x , mais il sécrète une h u m e u r amère séabonde. Il n'est pas vrai qu'il IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 et nau­ pleut des c r a p a u d s . — 91 — mais la pluie en (ail sorlir parfois un grand n o m b r e des trous qu'ils habitent. Ce sont des animaux utiles q u i détruisent beaucoup d'insectes. Famille des SALAMANDHIDÊES. Les salamandres et les tritons principaux de cette famille. ronde; les seconds tachetée, l'ont hel animal noir sont les d e u x genres L e s premiers ont la queue comprimée. La salamandre tacheté de j a u n e , se trouve dans le Brabant, la Flandre et la province de L i è g e . Son h u m e u r visqueuse et amère paraît avoir des propriétés délétères, car du vin dans lequel une salamandre s'était n o y é e , a donné de violentes coliques. Les triions sont des reptiles d'eau fort c o m m u n s en B e l g i q u e . II en existe chez nous d'insectes quatre ou cinq espèces. Us se nourrissent et servent aux physiologistes pour Taire des expériences sur une singulière propriété : celle d e r e ­ pousser les membres qu'on leur a c o u p é s . POISSONS. La dernière classe des a n i m a u x vertébrés est celle des poissons. D u sang rouge et Troid, des branchies (ouïes) au lieu de p o u m o n s , des nageoires au lieu de m e m b r e s , une peau nue et écailleuse, et une reproduction ovipare, tels sont les caractères coeur des poissons vessie natatoire de ces a n i m a u x a q u a t i q u e s . L e n'a q u ' u n seul ventricule, et u n e leur permet de monter ou de descendre dans l ' e a u , liquide dont ils e x p r i m e n t l'air pour le res­ pirer. L e s nageoires et la q u e u e verticale sont des or­ ganes de locomotion quelquefois si parfaits que la nata­ tion se fait avec u n e grande vitesse : u n saumon faire huit lieues à l'heure, peut et par conséquent il ferait le IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — tour d u monde 92 — en peu de semaines. Aussi plusieurs poissons émigrent constamment d'une ruer à u n e autre, témoin les harengs q u i descendent des régions polaires j u s q u ' a u 4 o d e g r c de latitude nord, en troupes t r è s - n o m ­ c breuses, puisqu'un hareng femelle peut produire SiO.000 œufs. U n e morue renferme plus d'un million d'oeufs. Les nageoires sont formées de rayons formés épineux, tantôt osseux d'une seule pièce, tantôt mous stitués par plusieurs pièces articulées. et et c o n ­ Les nageoires sont elles-mêmes de plusieurs espèces. Ainsi la première paire de nageoires placées derrière la tête est celle des nageoires : elles représentent pectorales j a m b e s sont représentées par les nageoires les bras. Les qui ventrales, peuvent se trouver depuis le cou j u s q u ' à la q u e u e . De p l u s , il y a des nageoires impaires, c o m m e les placées sur le d o s , les caudales les anales dorsales terminant la queue, et situées dans le voisinage de l ' a n u s . Le l o n g d u corps et de chaque côté on voit chez presque tous les poissons une série de porcs qui s'appelle la ligne Elle est utile à connaître Le nombre sification de poissons étant fort g r a n d , leur clas­ est assez difficile. On les partage d'abord en deux groupes : les poissons tilagineux. latérale. pour distinguer les espèces. Les premiers osseux et les poissons possèdent nu squelette carà arêtes osseuses, les seconds n'ont q u e des cartilages.^ POISSONS OSSEUX. Nous ne pouvons guère parler q u e des ordres a u lieu des familles, à cause d e la multiplicité de ces êtres. Ordre des rLEcrou/vATES. La mâchoire supérieure de ces poissons au lieu d'être mobile est soudée a u crâne. On y range les hérissons de IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — On 69 — les partage généralement en six ordres : les rales passereaux, paces, échassiers les grimpeurs, et les L'ordre des les gallinacées, les palmipèdes. RAPACES OU offre des pieds r o ­ accipilres bustes, trois doigts en avant et un derrière ; le bec, garni d'une m e m b r a n e ou cire à la base, Cette est fort et c r o c h u . structure, leur permet de saisir leur proie v i v a n t e , qu'ils déchirent par leurs serres ou griffes ; leur nid est élevé et s'appelle aire ; les petits naissent aveugles et fai­ bles, mais leur mère qui les couve seule en a grand soin. Cet ordre se partage en deux sections : les diurnes et les nocturnes. et Les D I U R N E S ont la tète de g r a n d e u r o r ­ dinaire, c o m p r i m é e latéralement, la direction des y e u x est latérale et la pupille est de g r a n d e u r m o y e n n e . On distingue dans cette section les d e u x familles suivantes : Famille des VAUTOURS. Les y e u x sont à (leur de tète ; le bec est allongé ; sou­ vent le cou et une partie de la tète sont n u s . Dans cette famille se rangent les vautours, oiseaux lâches, infects et voraces, dévorant plutôt la charogne et la proie morte q u e l'animal v i v a n t . L e vautour fauve habite l ' E u r o p e ; l'endroit le plus près de la B e l g i q u e où l'on en ait tué un i n d i v i d u est A b b e v i l l e . Le griffon ou gypaète, appelé en­ core le vautour des a g n e a u x , est le plus grand oiseau d ' E u ­ rope : il a 4 pieds de longueur et 1 0 pieds d'envergure ; il est sédentaire dans les Alpes ; les Grecs et les T u r c s se servent de sa graisse dans les douleurs r h u m a t i s m a l e s . Famille De forts sourcils font des AIGLES. paraître les y e u x enfoncés; la tète est toute couverte de p l u m e s . Dans cette famille se trouve le genre aigle trémité d u bec. L'aigle qui n'a point de (lenticule à l ' e x ­ commun, qu'on n o m m e aussi 7. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 70 — l'aigle royal, le roi des oiseaux, est d'un b r u n noirâtre, avec la base des plumes b l a n c h e ; il habite les montagnes de l'Europe, ferme Vaigle de l'Asie et de l ' A m é r i q u e . L ' E g y p t e r e n ­ dont le dos a d e u x grandes taches impérial, blanches. On a pris eu Belgique plusieurs aigles, c o m m e Vaigle doré, Yaigle sons, X aigle le pyrargue tacheté, qui vit de pois­ et \e. je an-blanc balbuzard qu'on a tiré dans la foret de S o i g n e s . Dans le genre autour vier, figure g e o n n i e r s ; en A r d e n n e v i l même Xautour Un genre de cette série plus utile des buses des ramiers. à l ' h o m m e est celui dont nous possédons trois espèces. M. D c S e l y s , savant zoologue de B e l g i q u e , buse Xéper- espèce c o m m u n e en Belgique et le llcau de nos pi­ a fait remarquer q u e la qui arrive par troupes à la fin de l'été, à variable, l'époque des g r i v e s , se nourrit de campagnols et rend ainsi les plus grands services à l'agriculture. On ne de­ vrait point la tuer. Nous possédons é g a l e m e n t des espèces du genre faucon, qui pendant oiseaux forts, c o u r a g e u x et patients, plusieurs siècles chasse. Cependant il existe dressent ces oiseaux ont servi d'oiseaux encore des fauconniers dans un village de la de qui Cainpine, n o m m é à cause de cette particularité F a l k e n s w e e r t . Le faucon Xhobereau pèlerin est un ennemi mortel est de passage, et Xèmérillon des perdreaux; séjourne l'hiver en A r d e n n e et en C a m p i u e . Les oiseaux rapaces N O C T I B N E S ont u n e tôle grosse el large, les y e u x dirigés en avant, entourés d'un cercle de plumes effilées qui recouvrent les oreilles et la base du b e c ; leur pupille est t r è s - g r a n d e ; ils forment la Famille des HIBOIX , dans laquelle q u e l q u e s - u n s possèdent des oreilles ovales et petites : tels sont les ducs et IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 les chats huants. Le — 71 — d'Europe est le plus grand de tous les oiseaux grand-duc de proie n o c t u r n e s ; il est fauve, tachelé et raye de brun ; il niche sur les rochers de la Meuse et de l ' O u r t h e , et vit de lièvres, de rats, etc. L e s effraies, les chouettes et les ont des oreilles semi-circulaires et grandes ; la hiboux chouette-hibou hulottehabite est c o m m u n e dans nos b o i s ; la chouette- les bois de sapins de la C a m p i n c , e t c . T o u s ces oiseaux sont nocturnes, ne chassent leur proie que la nuit et ne font presque pas de bruit en volant ; la l u ­ mière les effraie et leur fait faire des gestes fort ridicules. On remarque encore que beaucoup de petits oiseaux se plaisent à les insulter et de là l'emploi des h i b o u x pour prendre les oiseaux à la pipée. Les m é s a n g e s , les rougesgorges et tes moineaux sont les plus hardis pour attaquer le hibou le j o u r et le nos fuient au plus vite le soir. L'ef- q u i habite nos clochers , nos greniers et même fraie, pigeonniers, est un animal utile qui dévore bon nombre de souris et de rats sans nuire à nos espèces do­ mestiques. L'ordre des P A S S E R E A U X est caractérisé g r ê l e s , faibles, trois doigts devant par les pattes et un derrière; les d e u x externes le plus souvent soudés eu p a r t i e ; le bec droit, un peu crochu et faible. Ce sont de petits oiseaux, insectivores, granivores ou omnivores, sauteurs ou c h a n ­ teurs et q u e l q u e s - u n s de passage. L e u r n o m b r e est fort con­ sidérable. On les partage en plusieurs familles, savoir : Famille des ÏISSIROSTRES. Le bec est échancré près de la pointe, très-fendu, d é ­ primé et triangulaire ; ces oiseaux v i v e n t d'insectes qu'ils happent en volant. On y d i s l i n g u e les engoulevents, martinets et les hirondelles. à tort telle-chèvres, les Les e n g o u l e v e n t s , n o m m é s sont gris et b r u n s , volent le soir et IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 7a —- se nourrissent de papillons de n u i t . L'engoulevent rope, appelé en palois crapaud del'Ourlhc d'Eu- habite les bords volant, et en A r d e n n e . Les martinet* ont la q u e u e fourchue, les ailos l o n g u e s , les pieds c o u r t s ; ils volent avec force ; le martinet commun émigré en a o û t , et abonde delles sont l'hirondelle nous arrive le 1 connues de tous : nous des villes mai, ER dans nos villes. Les avons en hiron- Belgique (ries fenêtres) ou c u l - b l a n c , qui a r ­ rive fin avril et repart en septembre ; elle niche sous la saillie des édifices ; l'hirondelle et des rivages, qui fait son nid sous les poutres rustique l'hirondelle des fermes. Les hirondelles nous débarrassent d'une foule d'insectes d e s t r u c t e u r s , et la hauteur à laquelle elles volent est toujours en relation avec celle où habile leur proie. On croit q u e nos espèces émigrent l'hiver en Afrique, et il est peu probable qu'il cri est, c o m m e quelques personnes le prétendent, qui passent l'hiver dans les e a u x . Ce sont des a n i m a u x sociaux qui s'entr'aident au besoin ; témoin l'hirondelle lège q u i , prise dans un n œ u d coulant au des Qualre-Nations à l'aris, fut sauvée par col­ ses c o m p a g n e s d u Pont-Neuf et des Tuileries, lesquelles, au n o m b r e de plusieurs m i l l e , coupèrent la corde à coups de b e c . On m a n g e les nids de l'hirondelle salangane qui habite la Chine : ces nids sont faits d'algues marines comestibles. Famille des DF.NTIROSTRKS. L e u r bec est échancrè, triangulaire et c o m p r i m é , c o ­ nique ou aciculaire. Us v i v e n t d'insectes ou de baies. On y distingue les pies-grièches espèces; Vécorcheuse passe dont nous possédons trois pour empaler les petits oiseaux qu'elle pend aux épines des buissons pour trouver ainsi sa proie au besoin. Les merles, IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 re­ dont l'es- — 97 — QUESTIONNAIRE. Quel est le caractère commun aux reptiles cl aux poissons? — Comment les premiers se distinguent-ils des seconds? — Comment s'opèrent la respiration et la circulation dans les reptiles? —• Quels sont les autres caractères des reptiles sous le rapport de leurs organes de locomotion ? — de la peau ? — de leur reproduction? — divisent-ils? — de leur bouche? — Comment se Quels sont les caractères des chéloniens ou tortues ? — Qu'appelle-t-on carapace ou plastron ? — Combien de sortes de tortues distinguez-vous? — Quelle est la tortue de terre la plus commune en Europe? — Est-ce cette espèce (lui fournit l'écaillé? — De quel animal vient l'écaillé ? — Comment nommez-vous et distinguez-vous les tortues d'eau douce? — Comment nommez-vous et distinguez-vous les tortues d'eau marine? —• Quelle est l'espèce dont la chair est très-estimée? •— Donnez les caractères des lézards ou sauriens. — A quels signes reconnaît-on les crocodyliens?— Quels sont les crocodyliens les plus remarquables d'Amérique? — Qu'appelez-vous famille des lacerliens? — Qu'est-ce que les molitors? — Citez les lézards de Belgique et dites l'utilité qu'on peut en retirer. — Qu'appelez-vous iguanes? — basilics? — dragons? — ptérodactyles? — Donnez les carac­ tères et les particularités des caméléons. •—Donnez les carac­ tères des ophidiens, — des anguidées. — plus commune eu Belgique. — Citez l'espèce la Décrivez les couleuvres. Qu'est-ce que le boa? —• le python? — — Quelles espèces de couleuvres possédons-nous en Belgique et laquelle mange t-on? — D o n n e z les caractères des l'appareil venimeux des vipères. — nettes du crotale? — vipères. —Décrivez Qu'est-ce que les son­ Citez les vipères de Belgique et les endroits où on les a trouvées.—Que faut-il faire dans le cas où l'on est mordu d'une vipère? — Le venin avalé est-il dan­ gereux? — Le venin mêlé au sang lue-t-il? —- Qu'appelezvous batraciens ou grenouilles?—Décrivez IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 leurs métamor- — 98 — phoses. — Q u e l s genres de ranidées avons-nous en Belgique? — Quelle espèce de grenouilles mange-t-on ? — est-il venimeux? — crapauds? — Le crapaud Est-ce un animal utile? — Pleut-il des Décrivez les salamandridées. — Où trouvc-l-on la salamandre tachetée? — Est ce un animal nuisible? — Qu'est-ce que les tritons et quelle particularité physiologique nous offrent-ils? — poissons. — Donnez les caractères généraux des Par le jeu de quel organe montent-ils et des­ cendent-ils dans l ' e a u ? — C o m b i e n de lieues un saumon peut-il faire à l'heure? — Les poissons émigrent-ils? — Leurs œufs sont-ils parfois nombreux? — Cilez des exemples. Qu'appelle-t-on rayons? — — Comment classe-l-on les nageoires? — les pectorales? - — les ventrales? — latérale? — — Distinguez les par leurs classes. Comment classe-t-on Que représentent Qu'est-ce que la ligne les poissons? — Donnez les caractères et citez les espèces remarquables des ordres suivants : des plectognates, — acantboptérygiens, — des lophobranches, •— des des malacoptérygiens abdominaux, —• des malacoptérygiens subbranchicns, — des malacoptérygiens apodes, — des chondroptdrygiens à branchies libres, — sélaciens, — des cyclustomes. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 des SEPTIÈME LEÇON. ANIMAUX INVERTÉBRÉS. INSECTES , C R U S T A C É S , VERS , MOLLUSQUES , ZOOI'HTTES. Nous avons donné, pages 2 8 et 2 9 , les caractères des embranchements des articulés des mollusques et des rayonnes dont l'ensemble constitue ce qu'on n o m m e les a n i m a u x invertébrés. Nous entrerons maintenant dans quelques détails relativement à ces grandes divisions du règne a n i m a l . SECOND EMBRANCHEMENT. ANIIIAUX ARTICULÉS 011 ANNELÉS. L a formation d u corps par anneaux étant le caractère général de cette division, les d e u x sous-divisions se d i s ­ tinguent la première par la présence de membres arti­ culés, la seconde par les soies, tubercules, ou mamelons qui remplacent ces m e m b r e s , et m ê m e chez q u e l q u e s - uns la trace de toute partie appendiculaire disparait. L e premier sous-embranchement articulés proprement dits, est celui des animaux et le second est celui des vers. Cinq groupes partagent la première s o u s - d i v i s i o n ; le tableau suivant les indique : IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — ICO — (1) La trachée est un vaisseau respirateur, d'un blanc d'argent et formé d'une fibre contournée en spirale comme l'élastique des bretelles. (2) La poche pulmonaire est une cavité ou sac où se fait la res­ piration comme dans un poumon. (5) Les antennes sont les cornes des insectes : on ignore leur usage. (4) Le thorax est la seconde division du corps, qui porte les pattes et les ailes. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — CLASSE 101 - D E S INSECTES. L a présence des six paLtes et d u corps articulé suffit pour distinguer cette classe excessivement nombreuse des a n i m a u x invertébrés. Ce sont les seuls q u i volent a u m o y e n d'ailes. Beaucoup d'entre e u x subissent des m é ­ tamorphoses, c'est-à-dire qu'ils sont soumis à des c h a n ­ gements de formes ; leur g r o u p e m e n t en ordres tient compte de ces circonstances. Ces ordres sontles suivants : Ordre des COLÉOPTÈRES. Les coléoptères ont des m a n d i b u l e s et des mâchoires propres à dilacérer les substances solides soit animales soit v é g é t a l e s ; ils ont les d e u x ailes supérieures dures et cornées, formées c o m m e des parties d ' u n b o u c l i e r ; ces ailes se n o m m e n t élytres; parfois les ailes inférieures avortent et l'animal ne peut alors voler. De l'œuf d'un coléoptère sort un ver qu'on n o m m e larve, passer à l'état d'insecte parfait, celte et avant de larve devient c'esl-à-dire qu'alors elle ne m a r c h e ni ne m a n g e nymphe, p l u s . On connatL plus de 3 0 , 0 0 0 coléoptères. Plusieurs sont utiles et b e a u c o u p sont nuisibles. Les appelées v u l g a i r e m e n t mouches cantharides, d'Espagne, servent en m é d e c i n e c o m m e moyen rubéfiant et épispastique, c'est-àdire rougissant et soulevant la peau en forme de vessie ; les charançons brillants ou les buprestes d u Brésil sont des insectes servant d'ornement, mcsles ; les lampyres de m ê m e q u e les d e r - ou vers l u i s a n t s , luisent le soir et m a n g e n t les colimaçons ; les hannetons fournissent de l'huile et dévorent nos plantes alimentaires ; les çons o u calandres sont de grands blés, et les longicornes de nos b o i s ; les carabes, z. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 charan- destructeurs de nos 10 vul- — 102 — g a i i e m e n l appelés j a r d i n i e r s , projettent une liqueur qui peut produire des m a u x aux y e u x , et dévorent d'autres i n s e c t e s ; nos l i v r e s , nos p l a n c h e r s , nos provisions de v i a n d e , sont attaqués par \csptines, viestes, etc. Le bousier les vrillettes, les tfer- débarrasse nos routes des fientes des a n i m a u x dont il se n o u r r i t , le nècrophore fossoyeur enterre les taupes et autres a n i m a u x morLs ; les brachines, pour épouvanter leurs ennemis, lâchent par l'anus avec un bruit très-fort une v a p e u r bleue v i n g t coups de s u i t e , etc. E n f i n , de ces insectes est pour nous occuper dans un v o l u m e et tirent j u s q u ' à l'histoire particulière fort intéressante, mais trop longue ici : le hanneton iii-4" seul a été décril de cinq cents p a g e s , et son a n a t o - m i e , pour qu'on la c o n n û t avec précision, a coûté autant de soin, de labeur et d'argent que celle de l ' h o m m e . Ordre des ORTHOPTÈRES. Les orthoptères ont les organes de la bouche conformés c o m m e ceux des coléoptères; seulement les ailes posté­ rieures sont plissées longitudinalement en é v e n t a i l , les élytres sont moins dures et la larve ainsi que la n y m p h e ressemblent à l'insecte parfait moins les ailes. Ici rent les phyilies, les mantes, figu­ qui ressemblent à des feuilles s è c h e s ; qui prennent la posture des derviches a d o ­ rant le soleil ; les grillons ou cri-cri, dont le nom i n d i ­ que assez le chant qui est produit par le froissement des ailes; les cou rtilières houblons ; les blattes, ou taupes grillons, qui dévorent nos a n i m a u x noirs fort répandus dans nos boulangeries et qui nous sont venus de l ' A m é r i q u e méridionale, tandis que c h e z nous de la la blatte de nos bois .1 émigré Lapouie; les sauterelles ont plusieurs espèces, émigreut aussi en foule innombrable et dévorent IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 sur leur passage les moissons entières : on en a v u venir des nuées de la T a r t a r i e , de l'Orient, et franchir la B a l ­ tique ou la Manche ; le perce-oreille ou forficule, le fléau de nos fleurs d'agrément, e t c . Ordre des NËVROPTÈHES. Les quatre ailes sont transparentes, réticulées et e n ­ tièrement membraneuses et nues. Dans cet ordre se ran­ gent les libellules ou demoiselles, q u i dévorent les m o u ­ ches ; les éphémères, q u i sortent le soir à l'état des eaux de nos fleuves et q u i , q u o i q u e v i v a n t parfait pfusicuis années à l'état de larves, ne passent que quelques heures à l'état parfait; parfois les places publiques de L i è g e en sont j o n c h é e s ; les fourmilions, qui à l'état de larves se font des entonnoirs pour y faire tomber leur proie, e t c . Ordre des HYMÉNOPTÈRES. Les mâchoires et u n organe n o m m é languette se m o ­ difient ici en trompe mobile cl, flexiBle, mais les mandi­ bules persistent dans leur état ; les quatre ailes se croi­ sent sur le dos pendant cornées le repos q u i laissent des cellules et ont des nervures entre elles. La m é t a ­ morphose est complète, et à leur état parfait ces insectes hantent les fleurs pour en sucer le nectar ou eu recueillir le pollen. L'abeille est un insecte utile assez c o n n u q u i vit en société naturellement, mais que l ' h o m m e recueille dans une r u c h e , laquelle peut contenir une reine on mèrea b e i l l e , 1 5 0 0 mâles et de 1 5 , 0 0 0 à 5 0 , 0 0 0 ouvrières. Une mère-abeille pond jusqu'à <i0,000 œufs dans l'année. Les ouvrières recueillent le pollen des fleurs par les brosses de leurs pattes et le déposent dans des e s ­ pèces de corbeilles situées sur leurs j a m b e s . Les g â t e a u x IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 de la ruche sont formés de cellules prismatiques à six faces et l e u r matière constitue la cire q u e l'animal a re­ cueillie sur les plantes et dont il a formé ces parois ; le miel est déposé hyménoptères dans ces alvéoles. Les guêpes sont des voisins des abeilles et dont plusieurs so font des nids fort curieux et enveloppés dans une sorte de papier ; les fourmis sont connues de tout le m o n d e ; elles se construisent des demeures souterraines ou des dômes, v i v e n t en r é p u b l i q u e , et, q u o i q u e se nourissant de m a ­ tières animales et végétales indifférentes, préfèrent le sucre à tous les autres aliments : aussi les voit-on lécher les pucerons à cause de la sécrétion Il est inexact q u e l'hiver, car les fourmis pendant sucrée de c e u x - c i . s'approvisionnent pour cette saison elles dorment et sont e n g o u r d i e s . Les ichneumons sont encore des insectes de cet ordre qui pondent leurs œufs dans le corps des c h e ­ nilles et en détruisent b e a u c o u p . L'instinct est très-développé chez les h y m é n o p t è r e s , et b e a u c o u p d'entre e u x possèdent des aiguillons avec lesquels ils piquent leurs ennemis. Ordre des LÉPIDOPTÈRES. C'est le nom q u e les naturalistes donnent a u x p a p i l ­ lons ; la bouche a la forme d'une trompe propre à la s u c ­ cion du nectar q u a t r e , sont des (leurs; les ailes, au nombre de membraneuses et colorées par un n o m b r e i m m e n s e de petites écailles qui paraissent à l'œil nu une poussière brillante. Les larves s'appellent chenilles n y m p h e s chrysalides. trois g r o u p e s , les diurnes culaires la nuit. q u i volent le j o u r , les qui volent le soir, et les nocturnes Parmi les et les Les lépidoptères se partagent en premiers, il en est de c o m m e les papillons blancs dont les chenilles IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 crépus- qui volent nuisibles, dévorent — nos c h o u x : on 103 — en éloigne les papillons en suspendant des coquilles d ' œ u f à tations. Les papillons des bâtons placés autour des p l a n ­ machaon, vulcain, crépusculaires on distingue les sphinx, la tête mars, paon e t c . , sont de jolies espèces du p a y s . P a r m i les de jour, le corselet : il est noir et j a u n e , lorsqu'il dont une espèce, porte la figure d'un crâne h u m a i n sur de mort, vole, au point fait un b r u i t singulier d'inspirer la terreur a u x per­ sonnes craintives. Dans la section des le bombyx du mûrier nocturnes figure o u v e r à s o i e , originaire de la C h i n e , i m p o r t é en E u r o p e sous le r è g n e de Justinien , répandu par les croisés en Sicile et en Italie, et élevé aujourd'hui j u s q u e dans notre pays et à B e r l i n . U n v e r à soie pond de 5 0 0 à 4 0 0 œufs. L a de d e u x soie est le produit glandes fort compliquées, et la chenille m o u l e cette substance dans d e u x filières ; chaque fil de soie est par conséquent double et forme de d e u x cylindres. Il est certain que la matière de la soie provient de l ' a r b r e ; aussi il importe le choix beaucoup de soigner la de ses variétés. Un autre b o m b y x culture est le et cos- sus, qui se nourrit d u bois de saule, et sur l'étude d u ­ quel le célèbre Lyonnet de Maestricht a publié un ouvrage q u i est u n c h e f - d ' œ u v r e de patience et d'exacti­ tude. Les teignes sont de petits papillons q u i dévorent nos habits et se font des fourreaux de drap : on ne les chasse q u e par le m o u v e m e n t et les secousses qu'on donne a u x vêtements, et en hiver on les trouve e n g o u r d i s et sus­ pendus a u x plafonds des appartements. U n e teigne peut faire naître en u n an 2 0 0 , 0 0 0 individus de son espèce. Ordre des HÉMIPTÈRES. Ces insectes ont une houche suceuse mais armée de stylets aigus pour perforer la peau de leurs victimes ou 10. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 106 des plantes ; ils ont quatre — ailes, mais les sont des d e m i - é l y t r e s . c'est-à-dire supérieures cornées à la base et membraneuses au b o u t . C'est dans cet ordre que le genre punaise, dont celle des lits figure est aptère, c'est-à- dire sans ailes. Cet insecte d é g o û t a n t nous est v e n u de l'Amérique, et la circonstance qui a le plus servi à le propager est le fameux incendie de Londres de 1 6 6 6 , à la suite d u q u e l il fut apporté par les arrivages des bois né­ cessaires pour les nouvelles constructions : l'emploi de l'arsenic blanc dans les pâtes à coller les papiers de t e n ­ tures, les lavages fréquents et la plus sont les m o y e n s les plus efficaces ha puce grande proprelé pour s'en préserver. est encore un hémiptère sans ailes : il en existe plusieurs espèces en E u r o p e ; les personnes sujettes à sa morsure feront bien de se laver avec u n e eau vinaigrée qui éloigne ces insectes incommodes. Les pucerons sont le fléau de nos c u l t u r e s , et m a l h e u r e u s e m e n t leur fécondité est incalculable, car un seul puceron du rosier produit à la c i n q u i è m e génération S , 0 0 0 , 0 0 0 , 0 0 0 d'in­ dividus et au delà ; celui dit lanigère é m i g r a n t qui a depuis est un insecte peu d'années e n v a h i les p o m ­ miers de notre p a y s , et ne se détruit que par ses enne­ mis, les coccinelles ou v u l g a i r e m e n t bêtes de la V i e r g e , bêtes à D i e u . L a cochenille est un hémiptère qui fournit une belle couleur rouge propre a u x arts, et qui se nour­ rit de l'opuntia et autres plantes : on élève ces insectes dans les pays c h a u d s , et on peut en voir des vivants dans les serres de nos u n i v e r s i t é s . Ordre des DIPTÈRES. Les diptères n'ont plus q u e d e u x ailes m e m b r a n e u s e s et une bouche propre à ta s u c c i o n . L a mouche est connue de tout le monde, sa larve IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 commune vit dans les c h a - — rognes mouche 107 — cL substances infectes ; la mouche-cmsar déposent à la viande leurs œufs et la sur des m a ­ tières animales et les dévorent^ les cousins sonL avides du sang de l ' h o m m e eL pondent leurs œufs sur l'eau, a u n o m b r e de 3 0 0 , en donnant à leur ensemble une forme de baLeau ; les œstres vivent à l'état de larve dans l'es­ tomac et le canal digestif des c h e v a u x et leur occasion­ nent de grands maux. Ordre Ces i n s e c t e s , des RHIPIFTÉRES. peu nombreux, n'ont q u e deux ailes plissecs l o n g i t u d i n a l c m e n t : ils v i v e n t en parasites sur l'abdomen des guêpes et mènent par ce genre de vie à 1' Ordre des PARASITES, qui sont privés d'ailes, o u i une b o u c h e propre à la suc­ cion et ne subissent plus de métamorphoses. Dans cet ordre se trouvent les ricins, qui vivent s u r les chiens, les l a p i n s , dont l ' h o m m e e t c . ; les poux, lui-même, q u a n d il est malpropre, nourrit plusieurs espèces ; les œufs des poux sont des lentes j a u n e s q u i se suspendent, aux c h e v e u x . On les déLruit par l'emploi de l ' o n g u e n t mercuriel. Ordre des THYSAXOERES. Ces insectes n'ont plus d'ailes et ne subissent plus de métamorphoses, mais leur b o u c h e est propre à la m a s t i ­ c a t i o n . C'est dans cet ordre qu'on trouve les les lépismes, podurelles, etc. Ces derniers sont ce qu'on n o m m e v u l ­ gairement de petits poissons d'argent ; ces insectes c o u ­ rent très-vite, v i v e n t de sucre dans nos armoires et sont utiles au physicien pour mesurer par la finesse des stries de leurs écailles la force des microscopes. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 108 — CLASSE DES M Y R I A P O D E S . La respiration nombre par t r a c h é e s , l'absence des a i l e s , le considérable distinguent d'anneaux du corps et de pattes facilement ces a n i m a u x , parmi lesquels on ne reconnaît que d e u x ordres : les chilognathes, le corps c y l i n d r i q u e , et les chilopodes, q u i ont q u i ont le corps déprimé et souvent c o m m e m e m b r a n e u x . Dans mier ordre se trouvent les iules le p r e ­ o u millepieds, qui exha­ lent, q u a n d on les froisse, une odeur d'iode, et dont une espèce se trouve communément fraises ; les glomeris, dans l'intérieur des qui vivent dans les bois, e t c . , qu'on tue au moyen du v i n blanc et q u i servent en pharmacie comme diurétiques. les scolopendres Parmi les chilopodes se trouvent d o n t celles des Antilles sont v e n i m e u s e s . } U n e espèce des Ardennes répand le soir des lueurs a u bout des pattes. CLASSE L a tête confondue DES avec ARACHNIDES. le t h o r a x , h u i t p a t t e s , pas d'ailes, une respiration par poches pulmonaires o u par trachées et u n e circulation complète distinguent les arachnides des autres classes d'invertébrés. Ces a n i m a u x se subdivisent en d e u x ordres : les arachnides naires poches et les arachnides pulmonaires, trachéennes. pulmo- Les unes ont des s i x , huit ou plus d ' y e u x , tandis q u e les autres respirent par des trachées, et n'ont q u e quatre y e u x a u p l u s . Dans le premier ordre figurent les araignées tules, proprement e t c . L e s araignées dites, les èpeires, les taren- sont très-nombreuses et très- cruelles : les femelles tuent et sucent les m â l e s , tandis q u e les petits font périr de la m ê m e manière leur propre IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 109 — mère. L a toile d'araignée, tendue c o m m e u n piège pour y retenir les autres insectes, est formée de fils de soie tirés de l'abdomen de ces a n i m a u x . A l'arrière-saison, les fils de la sont des toiles d'araignée détachées des Vierge arbres par la chute des feuilles et transportées dans l'air. Quelques araignées sont venimeuses, tarentule. Les scorpions p a y s , le sont aussi. Les arachnides m e n t les faucheurs, qui se m e u v e n t les acares, entre autres la qui ne v i v e n t pas dans noire renfer­ trachéennes ou ces araignées à grandes quoique détachées du pattes corps, et les qui vivent dans la peau h u m a i n e sarcoptes et constituent la g a l e . L e rouget vit aussi dans la peau et est t r è s - c o m m u n à la c a m p a g n e . CLASSE Les crustacés DES 1 CRUSTACÉS. offrent une respiration par b r a n c h i e s et qui devient même simplement cutanée dans les ordres i n f é r i e u r s ; la circulation lette tégumentaire est très-distincte présente et le s q u e ­ u n e consistance si grande qu'il a servi à leur donner leur nom : crusta croûte, } parce q u e , c o m m e dans les crabes, les écrevisses, etc., ils sont recouverts d'une peau c r u s t a c é e . Ces singuliers animaux sont tantôt masticateurs, c'est-à-dire que la b o u c h e est armée de mâchoires et de mandibules pro­ pres à dilacérer la proie, tantôt suceurs, c'est-à«<]ire q u e la bouche offre un bec tubulaire propre à la succion, et tantôt enfin xiphosures, c'est-à-dire que la bouche pas d'appendices propres, mais q u e fait l'office de mâchoires. la Nous examinerons ordres de ces divisions. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 n'a base des pattes quelques — 110 — Ordre des BEL A P O D E S . Les branchies sont intérieures et le n o m b r e tic pattes est de cinq paires. C'est dans cet ordre qu'on range les dont les tourlouroux crabes, ou crabes de terre se creu­ sent des terriers et v o n t tous les ans à la mer dont s o u ­ vent ils sont fort é l o i g n é s ; le crabe m u n sur nos côtes et se m a n g e . tourteau Les écrevisses dans nos ruisseaux de montagnes, tandis que les est com­ vivent homards habitent nos côtes. Ces a n i m a u x marchent à reculons à terre et en avant dans l'eau. U n e espèce d'écrevisse est nommée berna rd-l'h ermite, parce qu'elle vit dans u n e coquille univalve abandonnée et qu'elle porte avec elle. Les salicoques core ou chevrettes et les crevettes des genres qu'on pèche communément sont en­ sur nos côtes. Ordre des ISOPODES. Les isopodes respirent au moyen d'appendices foliacés situés sous l ' a b d o m e n . Nous ne mentionnons cet ordre que parce qu'il contient les cloportes, animaux communs dans nos vieilles habitations et dont l'ancienne médecine faisait usage c o m m e d i u r é t i q u e s . Dans u n ordre voisin, les ERAIVCDIOPODES , dont les pattes sont à la fois des or­ ganes de natation et de respiration, figurent qui lesdaphnées colorent parfois les eaux en r o u g e et font croire à des pluies de s a n g . Ordre des CRUSTACÉS SUCEURS. Ces crustacés, dont l e mode de vie est assez par leur n o m , s'attachent indiqué a u x poissons et a u x autres a n i m a u x aquatiques, dont ils sucent les h u m e u r s ; leurs IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 111 — formes sont si bizarres qu'on en a l'ait une division sous le nom de hernie. CLASSE DES C I R R H O P O D E S . Dans le j e u n e l'état adulte âge ces a n i m a u x sont libres, ils se fixent sur quelque mais à corps dont ils ne se détachent plus ; leur corps est renfermé d a n s une e s ­ pèce de coquille formée de plusieurs p i è c e s ; ils n'ont pas d'yeux et la bouche est armée de mandibules et de mâchoires ; ce q u i les distingue s u r t o u t , ce sont douze paires de bras ou de cirrhes recourbés et garnis de cils, et dont ils se servent pour respirer et attirer leur proie. Deux familles partagent celle des anatifes cette classe : la première est ou pousse-pieds, d ' a n i m a u x supportés singulier assemblage par un long pédoncule charnu et divisé, et formés chacun rie cinq lames ècailleuses d o n t l'ensemble présente assez bien la figure d'une m o u l e . Les anatifes s'attachent a u x vaisseaux, a u x poutres, a u x rochers sous-marins. baleines ou glands de m e r , dont u n e espèce se trouve L a seconde famille est celle des c o m m u n é m e n t sur nos moules, les bois d'Oslendc, etc. ; leur coquille est conique et Lronquée, et au milieu on voit des valves mobiles par la fente desquelles passent les cirrhes. La seconde division des a n i m a u x articulés est celle des VERS , caractérisés par l'absence de membres v é r i t a b l e s , par une division moins marquée d'anneaux et par un corps le plus souvent classes: fort allongé. les a n n é l i d e s , On les partage les systolides thes. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 en trois et les h e l m i n ­ CLASSE DES Les ANNÉLIDES. annéliiJes possèdent système n e r v e u x an formé d'un grand n o m b r e de ganglions et d'un appareil circu­ latoire assez c o m p l i q u é . houppes de s o i e s , T a n t ô t ces animaux tantôt des poils r o i d e s , et uns n'ont plus a u c u n e trace d'appendices ont des quelques- quelconques. D a n s la première famille v i e n n e n t se ranger surtout les vers marins, c o m m e les néréides, des tubes de calcaire elles v i v e n t . Le ver de les serpules très-contournés, ou lombric terre qui se font dans lesquels rentre dans la seconde de ces d i v i s i o n s ; c'est un animal qui se nourrit de terre et la divise de manière à devenir plus utile a u x végétaux. Dans sangsues, qui n'ont plus d'autres la troisième division se trouvent organes les locomoteurs q u e des ventouses situées a u x extrémités du corps. La sangsue se trouve officinale dans la C a m p i n e et se r e ­ connaît à ses bandes j a u n e s et vertes : elle possède trois pièces cornées à incise la p e a u , la b o u c h e , et au le vide qu'elle force le sang à sortir : ce sang moyen desquelles elle forme par la se rend succion dans son canal digestif. CLASSE DES Ces a n i m a u x SYSTOLIDES. ne sont visibles qu'au microscope. La b o u c h e est armée de cils vibrátiles qui se meuvent avec une rapidité extrême ; les mâchoires sont latérales , le canal digestif droit. Parmi les plus célèbres de ces syslolides, on note les rotifère.s, qui abondent dans les eaux de nos toits, et que parfois on retrouve j u s q u e dans les grêlons. L'abbé une singulière Spallanzani propriété, a découvert sur ces c'est celle de vivre un êtres temps considérable, des années entières, après avoir été soumis IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 113 — à un dessèchement qu'on peut appeler presque c o m p l e t . Nous en avons constaté la présence dans beaucoup de nos eaux potables. CLASSE HES H E L M I N T H E S . Les helminthes sont des vers intestinaux ou des a n i ­ m a u x analogues, c'est-à-dire qu'ils v i v e n t dans les o r ­ ganes d ' a n i m a u x supérieurs, c o m m e le canal digestif, le foie, les m u s c l e s , les y e u x , l e cerveau de l ' h o m m e et des a n i m a u x . Des recherches récentes ont prouvé q u e plusieurs de ces espèces émigrent d u corps d'un a n i m a l dans un autre, cl subissent par ce moyen des m é t a m o r ­ phoses singulières. Les ascaris sont les vers c o m m u n s chez les enfants mal nourris des maladies parfois fatales ; les douves les plus et occasionnent ont à peu près l'organisation des sangsues, et dans nos eaux v i v e n t les helminthes non parasites qu'on peut planaires, couper en morceaux dont on fait naître des individus n o u v e a u x . L e s teenias vers ou vers intestinaux; solitaires le tœnia sont les plus célèbres d e s lata, qu'on trouve dans l ' h o m m e , a quelquefois plus de 1 0 0 pieds de l o n g u e u r . T o u s les peuples n'ont pas indistinctement le même v e r solitaire, et depuis que les v o y a g e s se font plus f r é q u e m ­ m e n t , on remarque q u e les vers solitaires passent d'un peuple à un autre. A u c u n de ces vers ne naît s p o n t a n é ­ m e n t , mais il est probable que les œufs passent dans l e corps de l ' h o m m e et des a n i m a u x par la vapeur q u i s'exhale des excréments de ceux q u i ont des vers s e m ­ blables dans le corps, d'une employée manière analogue à celle pour le passage de l'œstre dans l'estomac du cheval. s. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 1 1 TROISIÈME EMBRANCHEMENT. MOLLUSQUES. Nous avons donne, page 2 9 , les caractères de cet e m ­ b r a n c h e m e n t , qu'il nous suffira maintenant de partager en ses quatre classes, q u i sont les céphalopodes, ropodes, les gastéropodes CLASSE et les les pté- acéphales. DES CÉPHALOPODES. Les pieds sont des tentacules et la têle est placée entre ces pieds et le t r o n c ; le corps est en h a u t et la tête en b a s , et enfin ces pieds ou tentacules entourent la b o u c h e . Ces singuliers a n i m a u x ont parfois de gros y e u x et d e u x mâchoires cornées à la bouche, de sorte qu'au total leur forme est bizarre. Ces a n i m a u x sont m a r i n s , c l plusieurs sont connus sur nos eûtes sous le n o m de chats marins. L a seiche, qui en est une espèce, possède un organe s é ­ créteur q u i se remplit d'une liqueur noirâtre qu'elle lance dans l'eau de la mer pour se dérober, en noircissant le liquide, a u x recherches de ses e n n e m i s . Celle liqueur forme la sépia employée dans la peinture à l'aquarelle. On a supposé aussi que l'encre de la Chine provient d'un animal de ce genre, mais on sait maintenant q u e l'encre de la Chine est du charbon finement pulvérisé de d e u x sorlcs de pins. Une sorte de coquille interne formée par la seiche sert aussi à nettoyer les d i a m a n t s , à faire de la poudre dentifrice, e t c . Vargonaute est u n élégant c é ­ phalopode p o u r v u d'une coquille en forme de nacelle, et qu'on a cru avoir donné à l ' h o m m e l'idée de la construc­ tion d'un vaisseau à rames et à voiles. Les nautiles ont aussi une coquille cloisonnée q u i fournit une nacre r e - IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 cherchée ; et parmi les mollusques fossiles , les nites, les nummulites et les baculites ammo- étaient des a n i m a u x analogues. CLASSE DES G A S T É R O P O D E S . Les gastéropodes , q u i ont le colimaçon pour type, possèdent une tête distincte et un disque ou pied charnu sous le ventre. L e u r coquille est univalve, c'est-à-dire d'une seule pièce eL contournée en spirale. Ce sont des a n i m a u x fort n o m b r e u x . L a pourpre rejette une liqueur de cette couleur par son t u b e ; les anciens déjà s'en ser­ vaient harpes, pour teindre. L e s porcelaines, e t c . , sont de jolies coquilles les cônes, les recherchées pour faire des tabatières, des bijoux, des carnées. On m a n g e , en Belgique, le colimaçon des vignes o u la et les escarbols vigneronne, dévorent nos l é g u m e s et les feuilles de nos haies. Les limaces fournissent u n m u c u s employé dans quelques médecines populaires, mais ces a n i m a u x sont plutôt nuisibles qu'utiles par le g r a n d n o m b r e de plantes qu'ils détruisent. CLASSE DES P T É R O l ' O D E S . Les ptéropodes ont u n e tête distincte et des nageoires en forme d'ailes placées près d u c o u . Ce sont d'élégants a n i m a u x marins dont une famille, celle des clios, est re­ marquable parce q u e ces petites espèces, molles et d é l i ­ cates, sont la pâture favorite des-baleines. CLASSE D E S A C É P H A L E S . Le nom indique assez q u e dans celte classe de m o l ­ lusques la tête n'est plus distincte. D e p l u s , le corps est renfermé dans une double coquille. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 C'est dans cette classe que se rencontrent les huîtres sieurs espèces, les arondes d u i s e n t , par une dont on m a n g e plu­ ou huîtres qui p r o ­ perlières, maladie de leur m a n t e a u , les perles fines, analogues à celles qu'on trouve dans une mye nos Ardennes et dans les moules perles viennent d u golfe P c r s i q u e . Les iridacnes nitiers de ordinaires. Les belles ou bé- sont les plus grands acéphales, et on en voit qui pèsent plus de 6 0 0 livres. Les pholades sont des acé­ phales marins qui se creusent des galeries dans les bois, les pierres et les r o c h e r s ; les tarets font de même un grand tort par le creusement de leurs t u y a u x a u x v a i s ­ seaux et constructions sous-marines. QUATRIÈME EMBRANCHEMENT. ZOOPHYTES. Après avoir rappelé les caractères distinclifs de celle dernière division du règne animal, exposés page 29, nous ajouterons qu'elle se divise en cinq classes, qui sont les suivantes : CLASSE DES É C I I I N O D E R M E S . Les a n i m a u x sont rayonnes et leur corps est soulenu par une charpente solide et pierreuse. Leurs tentacules sont rétractiles holothuries et agissent c o m m e des ventouses. Les sont de fort singuliers a n i m a u x qu'on n o m m e v u l g a i r e m e n t des cornichons de mer. rissons de mer ont une*coquille ornée des Les oursins plus jolies l i g u r e s ; on mange plusieurs oursins en ou hé­ en forme de turban et l'animal guise d'tmitres. Les astéries étoiles de mer ont effectivement cette forme de ou d'étoile et abondent sur nos côtes. U n rayon enlevé se reproduit et le morceau a m p u t é donne naissance à un nouvel a n i m a l . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — CLASSE 117 — DES A C A L K P H E S . Ce sont des zoophytes m o u s , nageurs et très-simple­ ment organisés en ce qu'ils n'ont plus qu'un estomac a v e c une seule ouverture q u i est la bouche et l'anus à la fois. Les méduses et les rhizostames appartiennent à cette classe. Les derniers sont fort grands, bleus et trans­ parents comme du verre. On en voit de grandes quanti­ tés sur la côte d'Ostende. D'autres élégants, tels sont les béroés, lons, les cestes, phares, q u i figurent q u i imitent acalèphes sont fort q u i ressemblent à des b a l ­ des rulians, des guirlandes les physo- de fleurs et de fruits. CLASSE DES POLYPES. Un corps cylindrique, u n e bouche centrale, des t e n ­ tacules pourvus de cils vibrafils, tels sont les caractères g é n é r a u x de ces a n i m a u x qu'on a comparés à des plantes, parce qu'en effet leur réunion figure u n arbre orné de fleurs rayonnantes. Ces a n i m a u x vivent souvent sur un pied L e corail réunis c o m m u n et solide qu'on n o m m e polypier. est u n polypier rouge des côtes d'Alger. les mers intertropicales les polypes à polypiers nombreux Dans sont si que leurs restes calcaires forment des bancs et des récifs puissants. Des iles de polypiers de plus de dix lieues de diamètre se sont formées ainsi autour des volcans. U n polype d'eau d o u c e , Vhydre, m u n en Belgique est assez c o m ­ et sert a u x physiologistes pour d é ­ montrer la force de la reproduction, car on peut retour­ ner l ' a n i m a l , contraire, le séparer, le déchirer sans le tuer, a u chaque morceau devient un nouvel vidu. 1 1 . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 indi­ CLASSE Ce DES INTUSOIRES. sont des animalcules visibles seulement a u m i ­ croscope et qui abondent dans nos e a u x . L e corps est le plus souvent armé o u couvert de cils mobiles, l'intérieur existent des poches et dans q u i paraissent être d e s estomacs. L'organisation de ces petits êtres est, a u reste, très-diverse, et ils se partagent en un grand familles. Ils ne naissent reproduisent tantôt nombre de point s p o n t a n é m e n t , mais se par des œ u f s , tantôt par des d i v i ­ sions spontanées de leur propre c o r p s , et cette m u l t i p l i ­ cation se fait si vite qu'un individu pris le matin peut a v a n t le soir avoir p r o d u i t , par des divisions sans cesse répétées, plusieurs raissent milliers d'individus. Nos eaux p a ­ parfois r o u g e s , j a u n e s , vertes à cause de ces animalcules q u i y existent par m y r i a d e s . Ils sont utiles pour donner à l'air de l'eau toute la quantité d'oxygène nécessaire pour la respiration des poissons et pour sa qualité h y g i é n i q u e . CLASSE DES SPONGIAIRES. Les éponges sont les derniers des a n i m a u x , et l'on a l o n g t e m p s douté si ce sont des corps animés, des plantes ou des minéraux. On sait maintenant q u e les jeunes éponges vivent c o m m e les infusoires, possèdent des cils vibratils, se fixent ensuiLe, se déforment et séparent de l'eau les éléments siliceux pour en faire des aiguilles o u spicules. Il ne reste plus bientôt q u e des trous par o ù l'eau sort et entre, et dont les parois produisent des c o r ­ puscules ciliés q u i r e c o m m e n c e n t le cycle de ces trans­ formations. On sait q u e les éponges servent dans l ' é c o ­ nomie d o m e s t i q u e , la m é d e c i n e , e t c . , à cause de leur hygroscopicité et leur facilité à s'imbiber de liquide. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 119 -- QUESTIONNAIRE. Quels sont les caractères des animaux a r t i c u l é s ? — Com­ ment parlage-l-on les articulés proprement dits? — Définissez l'insecte.—Donnez les caractères des coléoptères.—Combien en connalt-on d'espèces actuellement? — Qu'appelle-t-on élylre? — larve? — nymphe? — Donnez quelques particula­ rités sur les cantharides,— les charançons,—• les buprestes, — les lampyres, — les hannetons, — les calandres, — les carabes, — les ptines et les dermestes, — les nécrophores et les brachines. — Qu'appelez-vous orthoptères? — Comment les distinguez-vous des coléoptères? — Donnez quelques particularités sur les p h y l l i e s , — les m a n t e s , — les grillons, — les courtilières, —• les blattes. — D'où sont venues les blattes des boulangers? — celles des bois?—Quelle particu­ larité offrent les sauterelles? — Que nommez-vous névro- ptères? — Qu'est-ce que les lihellules? — les éphémères? —Donnez les caractères des hyménoptères. — De quoi se nourrissent ces insectes à l'état parfait? — Donnez quelques détails sur l'abeille.—Combien d'abeilles uneruche ordinaire peut-elle contenir? —• Combien d'abeilles une mère ou reine peut-elle produire en un an ? — Comment l'abeille recueillet-elle le pollen des plantes? — se trouve le miel? — les mœurs des fourmis. — nent pour l'hiver? — Où se trouve la cire? — Où Qu'est-ce que les guêpes? — Donnez Est-il vrai qu'elles s'approvision­ Quelle particularité nous fournissent les i e h n e t i m o n s ? — Las hyménoptères p i q u e n t - i l s ? — Q u ' a p ­ pelez-vous lépidoptères ? — Comment divise-t-on les papillons? — Citez quelques espèces. — D'où <juel règne le ver à soie a-l-il vient la soie? —• Sous été porté en Europe? — Comment se forme la soie? — Donnez quelques détails sur les cossus et les teignes. — Qn'appelez-vous hémiptères? — Citez-en quelques espèces. — Irts? — Quand a-t-elle D'où est venue la punaise des passé en Europe? — Jes pucerons ? — la cochenille ? — Qu'est-ce que Donnez les caractères des IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 — 120 — diptères et citez-en des espèces remarquables. — Citez quel­ ques parasites. — Qu'est-ce que les t h y s a n o u r e s ? — les myriapodes? — Citez des espèces de ceux-ci. — Donnez les caractères des arachnides. — Donnez quelques Vierge, — — Donnez les scorpions , — les partage-l-on? — podes, — caractères Citez des d'isopodes. cirrhopodes? — Comment les divise-t-on? détails sur les araignées, — •— — les fils de la les faucheurs, — les sarcoptes. des crustacés. — C o m m e n t les espèces remarquables de déca­ Qu'est-ce Citez-en les deux qui dislingue familles. — vous vers? •— Comment les partage-t-on? — les Qu'appelezDécrivez, les annélides. — Comment la sangsue est-elle utile en médecine? — Qu'appelez-vous systolides? — Quelle particularité pré­ sentent les rotiferes?—Qu'est-ce que les helminthes?—Citezen des espèces. — Qu'appelez-vous mollusques?— Comment les partage-l-on? — seiche? — — Qu'est-ce que les céphalopodes? — Que fournit-elle? — Que nommez-vous gastéropodes? — remarquables. — la Que dit-on de l'argonaute? Citez-en des genres Que nommez-vous acéphale? — Citez des espèces d'acéphales remarquables.—D'où viennent les perles et quels animaux en produisent? — Q'appelez-vous zoophyte? — Citez quelques échinodernes, — quelques acalèphes. — Quelles particularités nous offrent les polypes? — D'où vient le corail? — Qu'est-ce que l'hydre? — Que produisent par­ fois les polypiers de l'Océan?—Que nommez-vous infusoires? — Citez une particularité de leur multiplication. — fusoires sont-ils utiles? — Les in­ Que nommez-vous spongiaires et qu'est ce que les éponges? — Qu'est-ce qui nous fait croire que les éponges sont des animaux? IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 TABLE ALPHABÉTIQUE. A. AbJomen. Abeille. Acalèphe. Acanthoptcrygien. Acare. Aceipitre. Acéphale. Alunite naturelle. Aï. Aigle. Aile. Albumine. Alouate. Alouelle. Ammonite. Amphibie. Anatifc. Anchois. Ane. Anguïdcs. Anguille. Anguille des haies. Animai. Annclés. Annélides. Antilope. Anus. Aorte. Apophyse. Appareil. Arachnides. Araignée. A r b r e de vie. Argonaute. Argus. Aronde. 8 103 117 93 109 (19 HB 20 49 (59 6G 4 38 73 113 59 m Si KS 8S Ü3 89 1-3 28-09 H î Si 9 11 13 6 100-108 108 17 I U 78 11G Arlcre pulmonaire. Articulation. Articulés. Ascaris. Asphyxie. Aspic. Astérie. Atlas. Audition. Auroch. Autour. Autruche. Avant-bras. 10-1 1 14 23-99 113 10 89 116 14 21 rj 1 70 79 1S 15. Baculite. Balane. Baleine. Baleinoptérc. Bardeau. Batracien. Basilic. Bassin. Bec. Bécasse. Bec-Lin. Belette. Bergeronetle. Berne. Bile. • Bimane. Blaireau. Blatte. Boa. Bœuf. Bol a l i m e n t a i r e . Bombyx. Bonnet. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 115 111 58 S8 5G 8J 87 15 fcS 80 75 41 75 117 8-11 52-33 40 102 88 ît 1 7 103 49 l — Bout h e . Bousier. Bouvreuil. lï m c h ï n e . Brsnchiopodes. Bras. Bréchet. 122 7 102 74 102 1 10 la Bréyîpeime. Brochet. Bronches. Buse. c. Cahiai. CabiJiau, Cachalot. Cacouanne. Caillette. Caille. Carman. Calandre. Cnlan. Caméléon. Caméléoriiens. Campagnol. Canal intestinal. Ciiml tliuraciquc. Canard. Canaux semi-circulaires Canlharide. Capillaires (vaisseaux). Carabe. Carar.Lere. Carapace. Cardia. Caret. Carnassier. Carnivore. Carpe. Cartilage. Casc):tr, Castor. Cellules. Céphalopode. Cerf. Cerveau. Cervelet. Ceste, Cétacé. Chacal. Chameau. Chamois. Charançons. Chardonneret. 00 73 !H 9 70 4S 94 S8 86 43 71) 88 101 7G 87 87 40 9 8 81-82 22 101 11 101 27 83 8 8S 32-39 39 lli-93 13 79 43 » 114 SO 17 17 117 53-SG 42 H0 SI 101 74 - - Chat. Chat-huant. * Chauve-souris. Chéiroptères. Chélonée. Cheionien. Clnilytles. Chenille. Cheval. Chèvre. Chevrette. Chevrolin. Chien. C h i e n de m e r . Chil» i r n a t e . Chili) j m d e . Cliimpanzcc. Chnndroptérygieil. Chcrïon. Choroïde. Chouette. Chrysalide. Chyle. ChylificalioD.. Chyme. ChymiGcation. Cygne. Cil. Circonvolution. Circulation. Ciirhipede. Cirrliopode. Civette. Classification. Clavicule. Clio. Cloporte. Coccinelle. Cochenille. Cochon. Cochon d'Indfl. Coffre. Coléoptêre. Colibri. Colomhidcs. Colonne vertébrale. Cnhiliriilées. Condor. Cône. Conguar. Conirostre. Contractilité. Coq. Coq de b r u y è r e . IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 42-43 70 44 32-44 8Î> 83 8B 104 Si SI 110 50 41 90 108 103 37 9S 19 23 71 104 8 8 8 8 81 23 (7 10 100 111 41-42 ÏS 15 US 110 100 10C 54 48 93 101 7S 77 14 88 G6 11S 43 13 5 78 79 Corail, Corbeau. Cornée. Corneille. C o r n i c h o n de m e r . Cossus. Cûte. Coucou, Couleuvre. Courtilicre. Cousin. Couverture, Crabe. Crâne. Crapeau. Cri-cri. Cristallin. Crocodyle. Crocodylien. Crotale. CnistflCE!. Cubitus. Cueulide. Cuisse. Cultrirostre. Cyclostome. 117 74 23 74 HG 105 14 77 88 102 107 06 110 1 ii 90 102 23 86 86 89 100-109 16 77 16 80 96 D. Daim. Dnmon. Dauphin. Décapode. UeCoch. Défécation, Déglutition. De Labt. De l'Escicse. Dclphinorynchc. Dent. Dentirostrc. Derme. Digestion. Digitigrade. Dindon. Dindon. Diptère. Doigt. Douve. Dragon. Dromadaire. Duc. De Mortib». Duodénum. KO E>4 57 110 50 0 7 73 75 B7 7 72 19 7 39 79 93 *0G "16 U3 87 20 70 37 8 E. Echassicr. Echidnc. Eehinoderme. Ecreyisse. Ecureuil. Edcnté. Edredon. Effraie. Elan. Eléphant. Elytre. Emérillon. Emyde. Encéphale. Enclume. Engoulevent. Engrenage. Epcire. Epidémie. Epiglolte. Ephémère. Eponge. Escarbol. Espèce. Estomac. Esturgeon. Etrier. Expiration. 09-79 60 IJti 110 43 33-48 tiS 71 50 Hâ 101 70 Ha 17 22 71 14 108 l'J 8 103 H8 113 27 8 9îî 10 F. Face. Faisan. Famille. Faucon. Fauvette. Féeès. Fémur. Feuillet. Fibre. Fibrine. F i l s de la v i e r g e . Fissirostrc. Flammant. Flet. Fonction. Forficulc. Fosse nasale. Fouine. Fourmi. Fourmilier. Fourmilion Fringillc. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 iy 78 26-28 70 73 9 16 49 îi 4 109 71 80 9S (> 103 2 i 40 i04 49 i 03 74 Frontal. Furet. î S 41 G. Guleopilhéque. iîal]inacce. Ganglion. Gastéropode. Gavial. Gazelle. Gelinotle. Genetto. Genre. Gerboise. Gosier. Gibbon. Girafe. Glome.ris. Glotte. Gnnu. Goût. Gronrlirostre. Grêle ( i n t e s t i n ) . Grenouille. Grillon. Grillon. Grïjnueruuu. Grimpeur. Grive. Gros (intestin). Grue. Cuépe. Gymnote. Gypaète. 4îi G9-77-78 17-18 US 8u SI 79 42 28 46 CS 38 BU 108 9 Bl 20 7(i 8 80-90 69 102 73 76 73 9 80 104 9X 69 H. Hamster. Hanneton. Hareng. Harpe. IIARYKY. Ilelinimhes. Hfimiptèrc. Hémisphères. Herbivore. Hérisson. Hermine. Hibou. Hirondelle. H i r o n d e l l e de m e r . Hippocumpc. Hippopotame. Ilobcicau. Hochequeue. 40 i 01 94 U3 Holothurie. Homard. Homme. Huifre. Humérus. Humeur aqueuse. » vitnîe. Huppe. Hydre. Hyène. Hvménoptère. Hyoïde (os). i 16 lit) 39 116 16 33 23 7y -J 17 42 ^ 03 jy I. Ibis. Ichneumou. Iguane. lguaiiicn. I l i a q u e (os). Implantation, Individu. lndris. Infusoire. Insalivation. Insecte. Insectivore. Inspiration. Intestin. Invertébré. Iris. Isopode. 80 104 87 87 13-Ifi i 4 27 59 i 18 7 400 4-3 i 0 g 99 23 i 10 J. Jabot, Jaguar. Joeko. Juxtaposition, 6EJ 43 37 H IC. Kakatoès. Kanguroo, 7G C0 Labyrinthe. Lacertien. Lacrymaux. Lait. Lama. I.amellirosUc. Lamproie. Lampyres. Langue. Larme. Larve. Larynx. 22 40 115 i03 i7 57 43 41 70 08 Si 93 lii 70 73 IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 \\\ H 50 81 9(3 iQ{ 7-20 23 101 L! — 123 43 Léopard, Lépidoptère, Lepisme. Ltfporin. Lérot. Lèvre. Lazard. Libellule. Licorne. Lièvre. Limace. Limaçon. Linotte. Lion. Lûcomoliviti:. Loir. Lombric. Longicorne. Longïpcnnt's. Longirostre. Lophobratiches. Loup. Loutre. Lune (poisson). lai 107 48 47 7 86-87 105 66 48 113 22 74 42 1 46 ils 101 81 49-80 93 41 41 93 43 Lynx. M. Mâchoire. Macro d a c t y l e . Magot. Main. Makis. Malacopiérygien. Mamelles. Mammifère. Mammouth. Mangouste. Mante. Maquereau. Marmotte. Marsouin. Marsupiaux. Marteau. Martin-pécheur. Martinet. Martre. Mastication. Mastodonte-. Méduses. Membranes, Membres. Merlan. Mcric. Mésange. 7 81 37 7-15-20 39 93 11 50-31 sa 42 102 93 40 S7 33-59 22 70 71-72 41 7 32 117 3-19 14-13 94 72 73 — 1G 10 13-17-1H 74 80 2 9 114 34-39 43 73 106 81 110 E2 3-13-1S G-21 SU 47 40 44 30 47 4-13-10 44 100-iOb Malacarne. Métatarse. Moelle. Moineau. MoJitor. MoJlusijues. Monothrème. Morse. Motaeillc. Mouche. Mouette. Moule. Mouton. Mouyeraent. Munis. Mulet. Mulot. Murins. Musaraigne. Musc. Muscardin. Muscles. Musette. Myriapodes. N. Nageoire. Narwal. Natrice. Nautile. N d c r o p h i>re. Ncî^re. Néréide. Ncrfopti([uc. Nerfs. Nëvroptérc. Nid. N o m b r e des a n i m a u x . Nummulitc. Nutrition. Nymphe, 92 !S7 88 114 102 20 112 23 13-17 103 63 23 115 0 101 0. Occipital. Odeur. Odurut. OEil. OEsophagc Oie. Oiseau. Oiseau-mouche. Oiseau de p a r a d i s . Omoplate. Ophidicn. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 13 ai 7-21 23 7 81 30-64 7S 74 13 87 — Orang-ouLang. Orbite. Ordre. Oreille. Oreillette. Organes. Ornithorynque. Orteil. Orthoptère. Orvet. Os. Os lenticulaire. Ouïe. Ouistiti. Ours. Oursin. Outarde. 126 33 23 26-28 21 H 4 60 16 102 88 13 22 4 38 40 116 80 P. Pachyderme. Palais. Paléopthère. Palmipède. Pancréas. Pariétal. Pangolin. Panse. Panthère. Paon. Papilles. Papillon. Parasite. Paupière. Pavillon. Peau. Pècari. Pélican. Perdrix. Perce-oreilles. Perle. Perche. Péricarde. Péroné. Perroquet. Perruche. Petit-gris. Pétrel. Phalanger. Phalanges. Pharynx. Pholadcs. Phoque, Phyllie. Physîphore. 33-32 7 33 69-81 8 lo 49 49 43 78 19 104 107 23 21 S-19 34 81 79 103 116 93 il 16 76 76 43 81 60 16 7 116 43 102 117 — Pie. Pie-griùcbc. Pigeon. Pituïtaire (membrane). Pinson. Pintade. Plante. Plantigrades. Plastron. Pleciognates. Pleuronecte. Plexus. Pli.;. Podurelles. Poissons. Polypes. ponte. Porcelaine. Porc-épic. Potalcuche. Pou, Poule. Poule d'eau. Poumons. Pourpre. Pressirostre. Paittacin. Ptérodactyle. Pléropode. Ptine. Puceron. Punaise. Pupille. Putois. Pylore. Python. 77 72 77 21 74 74 1 39 83 92 95 18 93 117 30-84-91 117 6îi 113 43 43 107 78 81 9 115 80 76 87 113 102 106 106 25 40 S 88 QQuadrumane. 32 QUETELET. 68 u. Radius. Races h u m a i n e s . Raie. Rainette. Ranidée. Ramier. Rapaee. Kat. Rayons. Rayonnes. Rectrico, Rein. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 16 33-36 06 90 90 77 (i9 46 92 29 fïG 11 — •Relation (ronciion d e ) . Remige. Renard. Ruine. Reproduction, Reptile. Requin. Réseau muqueux. Respiration, Rétine. Rhinocéros. Uhipiplére. Rhizostome. Ricin. Rocher. Roitelet. Rongeur. Rossignol. Rolifère. Rotule. Rouge-gorge. Rouget. Rousset. Roussi'tte. Ruminant. 127 7 M 42 $0 b' 50-84 9b 20 U 23 53 107 117 107 22 73 32-4S 73 *13 16 73 109 'J 6 4S 33-49 s. Sacrum. Salamandre. Siilamandridéc. Salicoque. Salivaires (glandes). Sang. Sanglier. Sangsue. Sapajou. Sarcopte. Sardine. Sarigue. Saumon. Sauricn. Sauterelle. Saveur. Scie. Sciurins. Sclérotique. Scolopendre. Seombre. Scorpion. Sécrétion. Seiche. Stilacien. SE lYS-LcwGcnAMs, Sens. 14 94 91 110 7-11 9 53-Ei4 112 57-3S 109 94 G0 91-94 Rfi 102 "¿0 9ti 43 23 108 93 109 Il 114 97 44-47-70 19 — Sensation. Sensibilité. Sentir. Serin. Serpent. S e r p e n t à tiunacUu. Sérum. 5 18 1 Tt 87 80 10 SERTFT. 10 Sii Singe. Sizerin. 74 94 Sole. Solipede. Si Sonneur. 90 Souffleur. B7 Sourcil. 23 47 Souris. Spallanzani. (18-118 15 Sphénoïde. 118 Spongiaire. Squale. 90 13 Squelette. i;, Sternum. 94 Sto ckliacli. 25 S u b o r d i n a t i o n dus c a r a c t è r e s Suc gastrique. 8 Suc pancréatique. 8-11 Sueur. 11 18 Sympathique (grand). Syndaxtyle. 7« 93 Synejnate. 14 Synovie. 17 Système cérébro-spinal. 17 » nervous. 1 1 2 Sy s t o l i d e . T. Taci. Tamia. Tapir. Tardigrade. Tarenlule. Tarct. Tarin. Tarse. Talon. Taupe. Teigne. Tenuiroslre. Temporal. Tele. Tetrodon. Thon. Thysanoure. Tibia. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 20 113 S3 48 108 11 li 74 10 49 44 1(15 75 15 14-15 93 D3 107 16 13 s s Tigre. Tissu cellulaire. M fibreux. Tolipalrau. Torpille. Tortue. Tourlouroux. Trachée artère. Tribu. T r i [î.icne. Triton. 81 90 8 fi HO 9 28 116 91 22 14 94 91 22 T r o m p e cTEustache. Tronc. Truite. Turbot. Tympan. ' u. t'nau. 49 H Végétal. Veine pulmonaire. » sous-elavière. Ventricule. Ventricule suceenturie. Verdier. Vflrs. Vers à soie. V e r s de t e r r e . Vers solitaire. Vertèbre. Vertébrés. Vessie natatoire. Vestibule. Vie animale. Vie o r g a n i q u e . Vie végétative. Vipère. Voile d u p a l a i s . VriUette. Vue. V. V a i s s e a u cbyb'fère Vaisseaux. Vampire. Vanneau. Vauiour. „ I II S 1 1 (13 74 99-111 103 112 113 14 28 91 22 7-1S 17 7 88-89 8 102 7-22 8 11 45 80 C9 Friï un i,\ Zèbre. Zibeline. Zoologie. Zoophytes. TABLE. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 S3-S0 41 2 2 - 2 9 - 1 lli IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 EN VENTE E s q u i s s e s d e s p r e m i e r s p r i n c i p e s d'hort i c u l t u r e , par John Lindley, professeur de l'Université de Londres, traduites de l'anglais et augmentées de notes explicatives ou additionnelles, par Gh. Morren, professeur à l'université de Liège. 2 fr. Recherches s u r la rubéfaction des eaux et leur oxygénation par les animalcules et les a(gues, par MM. Auguste et Charles Morren. i vol. in-4° avec planches coloriées. Bruxelles, 18-11. 10 fr. Loisirs d'Anatomle et d ePhysiologie vég é t a l e , par Ch. Morren. 1 vol. in-8° avec pl. color. Bruxelles, 1 8 4 1 . 10 fr. Prémices d'Anatomle et d e Physiologie v é g é t a l e , par le même. 1 vol. in-8° avec pl. color. liruxelles, 1 8 4 1 . 8 fr. Histoire des Tulipes, Jacinthes, Vnrc i s s e s , I i l s e t F r i t i l l a i r e s , par le même. In-12. Bruxelles, 1 8 4 2 . fr. 1,50 Itïanuel é l é m e n t a i r e d e l'art h é r a l d i q u e , par Madame M pl. noires. In-12. Bruxelles, 1840. Pl. color., fr. 5 ; fr. 1,50 De l'Importance s i o n s , traduit Bruxelles, 1 8 3 5 . des premières Impres- de l'anglais par Madame M...... I n - 1 2 . ' fr. 0,50 SOUS PRESSE': E l é m e n t s d e l ' a g r l c u l t u r e h e l g e , par Ch. Mor­ ren. 1 fort vol. in-8° avec pl. L'ordre de publication pour les cinq parties de ces notions sera le suivant : i" Minéralogie, 2" Botanique, 5" Zoologie, 4" Chimie, 5° Physique. IRIS - LILLIAD - Université Lille 1