Colloque « Biodiversité et Aménagement du territoire »
Sommaire
CG77 – 22 juin 2010
Le Châtelet-en-Brie
Discours d’ouverture de Vincent ÉBLÉ, président du Conseil général
Monsieur le Vice-président du Conseil général, cher Jean,
Mesdames, messieurs les élus,
Madame la Directrice de Natureparif,
Mesdames, messieurs les intervenants,
Mesdames, messieurs,
C’est avec un grand plaisir que je suis parmi vous aujourd’hui au Châtelet-en-Brie pour
l’ouverture de ce colloque dont le sujet est « biodiversité et aménagement du territoire ». La
connaissance de la flore, de la faune, des habitats et des continuités écologiques est en effet
indispensable à l’aménagement durable du territoire et à l’équilibre ville-nature qui caractérise
la Seine-et-Marne. Cette réflexion est d’ailleurs au cœur de notre action en faveur du
développement durable.
Tout au long de ce mois de juin, Le Conseil général organise en effet son mois du
développement durable. Tout au long de ces quatre semaines, des manifestations, des réunions
viennent mettre en avant les enjeux de ce concept si important pour l’avenir de nos territoires
et de notre mode de vie. Chacun connaît désormais sa définition : « Satisfaire les besoins des
générations actuelles sans compromettre les facultés des générations futures à satisfaire les
leurs ».
La sauvegarde de la biodiversité est un des principaux axes du développement durable tant
elle est le garant de la pérennité des ressources naturelles de notre planète.
Permettez-moi d’ailleurs de citer Jean Claude Lefeuvre, président de l’Institut Français de la
Biodiversité qui disait en décembre 2005 : « Il faut absolument être convaincu de cela :
sauvegarder la biodiversité de la planète, ce n’est pas un coût, ce n’est pas un luxe de pays
riche, c’est au contraire une richesse pour l’avenir, le garant d’un futur vivable ».
C’est en effet une dimension essentielle du vivant qui s’exprime par la diversité génétique, la
diversité des espèces et la diversité des écosystèmes.
Elle est un enjeu vital pour les sociétés humaines pour les biens et services qu’elle procure,
qu’il s’agisse des grands services écologiques, l’épuration de l’air, celle de l’eau, la régulation
du climat, la pollinisation, la régénération de la fertilité des sols et toutes sortes de biens
primaires nécessaires autant à l’agriculture qu’à l’industrie.
Mais cette biodiversité s’effondre dans le monde comme en France. La dégradation constatée
ne concerne pas qu’une minorité d’espèces, c’est bien l’ensemble de l’équilibre écologique
qui est en jeu, la majorité des espèces animales et végétales.
La disparition de la biodiversité constitue donc la plus grande problématique actuelle avec le
réchauffement climatique.
Protéger cette formidable richesse pour nous protéger nous-mêmes, c’est tout le sens de la
politique menée par le Conseil général en matière d’Espaces Naturels Sensibles (ENS). Sur
les 4 155 hectares classés à ce titre, le Département est propriétaire de 1 687 hectares.
Nous avons fait le choix d’ouvrir de manière intelligente et raisonnée ces milieux naturels,
réservoirs de biodiversité.
C’est tout le sens également du recensement de la biodiversité lancé par le Conseil général sur
son territoire. Fruit de cinq années de travail, le premier tome de l’Atlas sur la flore sauvage
de Seine-et-Marne vient d’être achevé. Au-delà d’une simple liste récapitulative des 1 450
espèces végétales du département, ce magnifique ouvrage apporte des informations précieuses
sur leur répartition et sur l’impact des activités humaines sur ces espèces.
Permettez-moi de remercier chaleureusement toutes les associations et les collectivités qui ont
participé à cette aventure en nous fournissant des données très précieuses.