2.1.3. L’hydrographie.
La commune de Couvin est traversée d’ouest en est par l’Eau Blanche et du sud au nord par
l’Eau Noire. Ces deux rivières se rejoignent à Dourbes pour former le Viroin qui se jette dans
la Meuse à Vireux en France. Elles appartiennent donc au bassin de la Meuse.
L’Eau Blanche draine la partie septentrionale de la commune de Aublain à Mariembourg sur
un parcours de 12 kilomètres, à une altitude comprise entre 180 mètres à son entrée et 160
mètres à sa sortie. C’est une rivière rectiligne qui a subit d’énormes dommages écologiques
commandités par la wateringue locale en 1963. A cette époque, elle a vu son cours rectifié et
ses berges gabionnées en vue de la réalisation et du maintien d’un régime d’eau favorable à
l’agriculture et à l’hygiène (sic !) ainsi que pour la défense des terres contre l’inondation. De
petits affluents tels le Grand Mort, le Grand Fossé,... viennent gonfler ses eaux tout au long de
son parcours. La Brouffe, plus importante, présente les mêmes caractéristiques et collecte les
eaux de l’extrème nord.
L’Eau Noire prend sa source en France. Dès son entrée en Belgique, à l’altitude de 355
mètres à hauteur du village de Petite-Chapelle, elle s’écoule d’abord vers l’ouest en longeant
la frontière. A l’approche du village de Rièze, elle oblique vers le nord-nord/est et après avoir
traversé la ville de Couvin, elle s’introduit dans la zone calcaire. A hauteur des anciennes
carrières de la Vaucelle, elle bifurque brusquement vers le sud-est vers Petigny et sort de la
commune à l’altitude de 170 mètres après avoir parcouru 33 kilomètres. C’est une rivière
ardennaise aux eaux claires et rapides dans laquelle viennent se jetter de nombreux affluents
comme le ruisseau de l’Ort Marais, le ruisseau de Libonne, le Ri de Rome, le ruisseau de la
Forge du Prince,... Ce dernier est le plus important ; il a également la physionomie type des
rivières ardennaises avec leurs eaux claires et rapides encombrées de blocs rocheux.
2.1.4. Les sols.
Les sols sont très différents d’une région naturelle à l’autre :
- En Fagne, on rencontre le plus souvent une argile assez lourde résultat de l’altération des
schistes ou des sols caillouteux, schisteux et peu épais ayant l’aspect d’une couche de limon
lourd. Ces sols sont plus ou moins humides, se gorgeant rapidement d’eau en périodes de
fortes pluies et souffrant de la sécheresse les étés secs. Ils ne conviennent guère que pour la
prairie et la forêt de chêne.
- En Calestienne, les sols sont généralement composés d’une argile plus ou moins lourde
parsemée de nombreux cailloux calcaires. Ils sont superficiels et souffrent très vite de la
sécheresse. C’est le domaine de la pelouse, de la fruticée et des plantations de pins
d’Autriche. Par contre, lorsqu’ils sont plus épais et pas trop caillouteux, ce sont de bons sols
agricoles. En outre, on retouve également dans cette zone des sols limoneux, épais à bon
drainage naturel très recommandés pour les travaux agricoles.
- En Ardenne, les sols se présentent souvent comme une masse limoneuse brune, bien aérée,
plus ou moins caillouteuse (schistes, grès). Ces sols sont acides (ph 4 à 5) et conviennent
pour la culture moyennant des apports réguliers de chaux, fumier et engrais. En forêt, le
chêne, le hêtre, l’épicéa, le mélèze,... s’en accommodent parfaitement. De grandes surfaces du