Dossier pédagogique - Les Rustres

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Saison 2016-2017
Dossier pédagogique
Les Rustres
De Carlo Goldoni
Mise en scène Jean Louis Benoit
Avec la troupe de la Comédie française
©Christophe Raynaud de Lage
Dates de représentation :
Mardi 18 0ctobre à 20h30
Mercredi 19 0ctobre à 19h
Durée de la représentation : 1h50
Saad BELLAJ
Enseignant missionné Théâtre
Ser vice Educatif : Scène Nationale de Sète.
Courriel : [email protected]
Tél : 06 22 18 08 17
Sommaire
1. Avant de voir le spectacle
1.1 L’élève « spect-acteur »
1.2 Avant de voir le spectacle
2. Les Rustres–Jean Louis Benoit
2.1 L’auteur e t le metteur en scène.
2.2 L’œuvre et l’hor izon d’attente.
2.3 L a pièce. Une comé die en tr ois actes.
3. Pistes pédagogiques
3.1. Dénoncer les travers de la société :
A. La caricature ou le droit d’en rire.
B. Le thème de l’argent au thé âtre.
3.2 Se chercher, se construire : progr amme de 4eme.
3.3 L a révolte des femmes dans la pièce.
3.4 Décor e t son dans la pièce.
4. Proposition d’EPI : Culture et création artistique
5. Annexe
5.1. Note de mise en scène.
5.2. Articles de presse .
1. Avant de voir le spectacle
1.1 L’élève « spect-acteur »
Voir un spectacle est un temps fort dans l’année ; c’est l’occasion pour l’enseignant de partager avec sa classe
la rencontre d’une œuvre. Les élèves se déplacent à l’extérieur de l’établissement, se retrouvent parmi d’autres
personnes dans un lieu public. Un travail en amont sur le savoir être au théâtre pourra éviter à l’enseignant
accompagnateur quelques déconvenues et lui permettra d’aborder plus sereinement ce moment de partage avec
la classe. Il est possible d’accorder une ou plusieurs séances de cours à la question qu’est-ce qu’un « spectacteur » ou spectateur accompli ?
L’enseignant peut d’appuyer sur un corpus littéraire varié pour aborder ou approfondir
la question du spectateur :
Dario Fo, Le Gai savoir de l’acteur, l’Arche Editeur, 1990. : Le silence requis lors des
représentations n’est pas une exigence arbitraire mais bien une composante essentielle du spectacle
vivant.
Gustave Flaubert, Madame Bovary, (Chapitre XV) : l’évocation ironique de l’émotion
d’Emma devant la représentation de Lucia di Lamermoor.
Marcel Proust, Du Côté de chez Swann, (Chapitre XXVI) : Le narrateur évoque l’attente
du spectateur et ce qu’il imagine d’après l’affiche.
Jean-Michel Ribes, Tragédie in Théâtre sans animaux, Actes Sud, 2001 : mise en
abyme par une discussion animée entre deux personnages (Jean-Claude et Louise) autour du rôle de
Phèdre de Racine.
Agnès Jaoui, Le goût des autres, 2000 : un travail sur les impressions ressenties par
le héros (Jean-Jacques Castella) joué par Jean-Pierre Bacri qui en une représentation, découvre à son
corps défendant une émotion inattendue devant une comédienne (interprétée par Anne Alvaro) jouant
le rôle de Bérénice.
Le préambule « être spect-acteur » donne à l’enseignant l’occasion de s’attarder, selon le profil de sa
classe, sur les comportements susceptibles de poser problème lors du déplacement au théâtre à fin
d’en faire un objet éducatif : retard, agitation, bavardage, téléphone mobile, désire de boire ou manger.
Un code de bonne conduite peut être établi avec les élèves sous une forme ludique et
orientée par l’enseignant : ce qu’il ne faut pas faire / ce qu’on peut faire.
Un carnet de bonne conduite peut être écrit par chaque élève sous la forme d’un
abécédaire du jeune spectateur.
1.2 Avant de voir le spectacle
Il est indispensable de préparer la sortie au spectacle. En effet, ce dernier n’est pas à considérer comme
un divertissement, mais comme une œuvre d’art à rencontrer. Il ne s’agit donc pas de le promouvoir,
d’affirmer sa réussite ou de chercher à susciter d’avance une adhésion qui risque d’être déçue. En
revanche, il faut rendre les élèves conscients que ce qu’ils vont voir est le résultat du travail conjugué
de nombreux professionnels qui y ont investi des mois de travail et d’énergie. Ainsi, le travail en amont
de la représentation a plusieurs objectifs :
Préparer les élèves à leur rôle de spectateur.
Créer les conditions d’une bonne écoute.
Susciter leur curiosité à l’égard du spectacle.
Créer des horizons d’attente.
Favoriser une optique d’observation curieuse.
2. Les Rustres – Jean Louis Benoit.
2.1 L’auteur et le metteur en scène
L’objectif de cette partie est double : faire la connaissance de l’auteur de l’œuvre et du metteur-enscène ; et prendre conscience que la mise en scène n’est qu’une lecture de l’œuvre.
Activités :
On pourra demander aux élèves d’effectuer des recherches documentaires. Elles pourront
porter sur l’auteur Carlo Goldoni et/ou sur ses œuvres. La restitution de ces recherches
pourra se faire à l’oral (sous la forme d’exposés) ou bien à l’écrit (affiches, panneaux à
exposer en classe ou dans l’établissement…). A faire préciser, dans cette biographie, le
séjour de C. Goldoni à Paris et le lien avec La Comédie Française.
Les sites proposés ci-dessous peuvent être une aide utile.
http://www.babelio.com/auteur/Carlo-Goldoni/13564
http://www.e-venise.com/litterature/carlo-goldoni-venise.htm
•
Les élèves peuvent également découvrir le rôle du metteur en scène en la personne de
Jean Louis Benoit 1avec son parcours, ses multiples mises en scène et des vidéos…
Voir les liens :
http://www.lesarchivesduspectacle.net/?IDX_Personne=2660
http://www.theatre-contemporain.net/biographies/Jean-Louis-Benoit/
2.2 L’œuvre et l’horizon d’attente :
Une sensibilisation des élèves au contenu de la pièce peut se faire de différentes manières :
lectures d’extraits, observation et analyse des affiches, articles de presse … l’objectif de
cette phase est de développer l’ « horizon d’attente » des élèves.
Les élèves peuvent découvrir la pièce à travers les photographies présentées sur le site de
la Scène Nationale de Sète (http://www.theatredesete.com/spectacle/les-rustres )
2.3 La pièce. Une comédie en trois actes :
À Venise, chez Lunardo, à la fin du carnaval.
ACTE I
Lucietta, la fille de Lunardo, se plaint à sa belle-mère Margarita d’être privée par son père des sorties
et distractions que la ville offre. Toutes deux sont lasses de cet enfermement. Margarita apprend à
1
Edito d’Eric Ruf :
Jean-Louis Benoit est un des rares metteurs en scène à avoir gardé un si vif appétit de théâtre, un plaisir quasi enfantin du plateau
malgré la gérance de lieux complexes et prestigieux au cours d’une déjà longue carrière. Il a laissé à la Comédie-Française le souvenir
d’une belle maîtrise, son Scapin, son Revizor, son Menteur et il y a longtemps, au Théâtre du Vieux-Colombier, son Monsieur Boble
de Georges Shehadé étaient d’une merveilleuse légèreté. Il a surtout laissé chez les comédiens le souvenir d’un partenaire attentif et
joyeux, arpenteur de plateau et infatigable compagnon. Je suis heureux de lui confier aujourd’hui ces Rustres de Goldoni qu’il
rêvait de monter depuis longtemps. On dit souvent que les rôles de méchants au théâtre sont plus payants, ces rustres vont nous
donner plusieurs occasions de le vérifier.
Lucietta que son père l’a fiancée, mais sans lui révéler l’identité du jeune homme, qu’elle ne connaît
pas elle-même. Arrive Lunardo, qui coupe court à leurs complaintes et leur annonce des invités pour le
dîner : Canciano, Maurizio et Simon, « trois sauvages comme [lui] » selon Margarita, accompagnés de
leurs épouses. Seul avec sa femme, Lunardo lui révèle l’identité du fiancé, Filippetto, le fils de son ami
Maurizio. Il refuse que sa fille sache son nom et le rencontre avant leur mariage, et ce malgré la tentative
de Maurizio venu négocier une entrevue entre leurs enfants. Chez son oncle Simon, Filippetto avoue à
sa tante Marina son brûlant désir de connaître sa promise avant leurs noces. Entrent Felice, son mari
Canciano ainsi qu’un gentilhomme, Riccardo ; les deux amies manigancent alors un plan pour faire se
rencontrer les futurs mariés...
ACTE II
Alors que Lucietta se plaint de la pauvreté de sa garde-robe, Margarita consent à lui donner des
manches et un collier de perles, en fort mauvais état. Les surprenant en flagrant délit de coquetterie,
Lunardo s’emporte violemment. Les premiers convives arrivent. Tandis que Simon et le maître de
maison se lamentent sur leur sort et leurs épouses, Marina et Margarita dévoilent à Lucietta la ruse de
Felice. C’est masqué et déguisé en femme que Filippetto s’introduit chez Lunardo, accompagné de
Riccardo. Les jeunes gens, qui se plaisent instantanément, se cachent en toute hâte lorsque survient
Lunardo, décrétant le mariage pour le jour-même. Maurizio court chercher son fils mais revient pantois
; la supercherie est alors dévoilée et le mariage suspendu.
ACTE III
Les rustres, hors d’eux, ne sont plus que plaintes et accusations à l’égard de leurs femmes, coupables
de tous les maux qu’endurent les hommes. Grâce à un brillant plaidoyer en faveur de la civilité et de la
sociabilité, Felice parvient à désamorcer les tensions et à faire capituler les maris. Tous vont enfin dîner
et lever leur verre au mariage de Lucietta et Filippetto.
3. Pistes pédagogiques
3.1 Dénoncer les travers de la société : programme de 3eme
•
Dénoncer les travers de la société : La caricature ou le droit d’en rire : comédie de caractères,
comédie sociale (3ème) : la tyrannie des hommes et le pouvoir exercé sur les femmes peut
faire l’objet d’un thème particuliers à traiter à travers un groupent de textes ou les portraits des
personnages masculins de la pièce. Un parallèle peut être établi avec l’Ecole des femmes de
Molière. Quelques fables de La Fontaine peuvent aussi faire l’objet d’étude de la critique sociale.
• Dénoncer les travers de la société : le thème de l’argent au théâtre : ce thème peut faire
l’objet d’un parcours à travers plusieurs points et différents groupements de textes :
1. Faut-il préférer la pauvreté à la richesse ?
Aristophane, Ploutos, Dieu du fric
Plaute, Aulularia
2. Maladies d’argent
C. Goldoni, La Banqueroute
Molière, Les Fourberies de Scapin
3. L’argent et l’amour, un mariage d’intérêts
Balzac, Le Faiseur
Ce travail peut aboutir à une mise en scène par les élèves de quelques sketchs satiriques
contemporains. En effet, on peut leur proposer une galerie de personnages dans des extraits :
• Etre hypocrite, Sylvie Joly « l’après dîner »
•
•
Etre un faux ami, Bénabar « tu peux compter sur moi »
Etre jaloux, Gad Elmaleh « Le Blond », l’Autre c’est moi.
3.2 Se chercher, se construire : Dire toutes les nuances de l’amour
(programme de 4eme) :
Le thème de l’amour peut être un angle d’attaque de la pièce. Il correspond en effet au programme de
Français en classe de quatrième. L’enseignant peut s’appuyer sur un groupement de textes ou plus
précisément sur des poèmes pour « dire toutes les nuances de l’amour » :
*Sapho : « Ode à une femme aimée »
*Rimbaud « Roman »
*C. Baudelaire : « A une passante »
*L. Aragon : « Prose du bonheur et d’Elsa »
*P. Neruda : « sonnet 25 », La Centaine d’amour.
3.3 La révolte des femmes dans la pièce :
« Tout ça étant la faute de la liberté » doit l’un des personnages de la pièce. On assiste dans la pièce
à une révolte des femmes en l’occurrence celle des épouses.
Des extraits du Traité sur l'éducation des femmes de Laclos peut-être distribué aux élèves comme point
d’appuis. En effet, l’auteur, dans cet ouvrage, enjoint les femmes de s'insurger contre le statut d'esclave
que la société leur attribue.
Les élèves peuvent s’appuyer également sur un groupement de textes de la pièce de Molière : L’Ecole
des femmes.
Activités proposées :
Un travail sur la distribution des rôles féminins dans la pièce peut être mené avec les
élèves.
On pourrait, pour évoquer la condition de la femme dans la pièce et son évolution ;
proposer une comparaison entre le personnage de Lucietta et celui de Camille dans On
ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset.
3.4 Décor et sons dans la pièce :
La mise en scène de Jean Louis Benoit occulte le temps de l’histoire, celui du carnaval de
Venise pour créer un lieu où l’enfermement règne en maître : une pièce « claustrophobique », affirmet-il dans sa note de mise en scène car elle se déroule entièrement dans le vaste appartement de
Lunardo. Cet appartement bourgeois dénote avec son caractère austère « plafond bas, rien de vif, rien
de clinquant ; tout est couleur de feuilles mortes. Pas de soie, uniquement de la laine. Aucune
ostentation, beaucoup de rétention ».
Les sonorités dans la pièce font également fit de la joie et du tumulte du carnaval. Le metteur
en scène met volontairement en exergue les tensions entre les personnages en limitant le son extérieur.
Seuls les cris des mouettes ou le miaulement des chants pénètrent à l’intérieur de l’appartement. Ou
encore le son lointain des cloches de la ville de Venise.
Activités proposées :
Une étude des tableaux suivants pourrait révéler aux élèves les détails de la tenue
vestimentaire au 18éme siècle (époque de C. Goldoni)
Fragonard, Les Hasards heureux de l’escarpolette, 1767, Le Verrou, 1776.
Watteau, L’Embarquement pour Cythère, 1718.
Les élèves pourront choisir les tenues et le décor qui, selon eux, conviendraient le mieux
aux rôles principaux, en argumentant sur leurs choix (réf Objet d’étude : Genre et formes
de l’argumentation en classe de 2de)
4. Proposition d’EPI : Culture et création artistique
Culture et création artistique : Réaliser une affiche pour un spectacle (art plastique, français, histoiregéographie).
Information, communication, citoyenneté : organiser une semaine de l’égalité filles-garçons.
5. ANNEXE :
5.1 Note de mise en scène
Ils sont quatre. Quatre hommes, marchands riches et respectables de la cité de Venise du XVIIIe siècle,
quatre hommes qui ne sont en définitive que les quatre facettes d’un même caractère : l’autoritarisme.
Brutaux, bornés, ladres, goujats, c’est une véritable tyrannie qu’ils exercent au sein de leur famille : les
femmes en sont les premières victimes, enfermées, interdites de toute réjouissance en cette fin de
carnaval, « coupées » du monde. Un mariage organisé par ces pères rustres et terribles va cristalliser
sur les trois actes de la pièce la révolte des épouses.
Ne renvoyer des Rustres que l’éternel problème entre les sexes et les générations serait limiter
considérablement la pièce. Ces honnêtes marchands, farouches, crispés, constamment sur la
défensive, sont, en fin de compte, des hommes qui ont peur. La ville toute entière, ils la sentent hostile.
En 1760, la société de Venise est en déclin, l’immobilisme politique ne faisant qu’aggraver la stagnation
économique. À l’aube de la seconde moitié du siècle, la bourgeoisie marchande se révèle incapable de
devenir une classe consciente, hégémonique. Nos bourgeois sont des bourgeois ratés : impuissants,
dévirilisés, ils ne feront pas à Venise leur révolution. S’enfermant dans leur obstination têtue d’hommes
exemplaires et incompris, ils découvrent avec effroi que la culture des Lumières pénètre maintenant
dans leur bonne ville. Les voilà épouvantés ! Ils font fermer portes, fenêtres, interdisent les balcons aux
femmes, les divertissements, théâtre et carnaval, ne cessent de maudire le mode de vie actuel et en
définitive, aigres et désemparés, se replient sur eux-mêmes, sur l’évocation nostalgique de leur passé,
« tout ça étant la faute de la liberté ». Alors ces méchants réactionnaires se mettent à éprouver un
besoin irrépressible : le régime autoritaire. La peur appelle à l’ordre, le désordre fait peur.
Je retrouve grâce aux Rustres la troupe de la Comédie-Française avec émotion. À part trois acteurs, j’ai
déjà travaillé avec tous les autres réunis ici. Nous nous connaissons. Ce n’est pas plus mal de se
retrouver en famille pour jouer une famille. Avec Goldoni, c’est peut-être même indispensable.
Goldoni a écrit une pièce sur l’enfermement, « claustrophobique », qui se déroule presque entièrement
dans le vaste appartement de Lunardo. C’est un appartement clos, plafond bas, rien de vif, rien de
clinquant ; tout est couleur de feuilles mortes. Pas de soie, uniquement de la laine. Aucune ostentation,
beaucoup de rétention : on ne se détend pas dans l’appartement de Lunardo, on y travaille. J’imagine
que ces riches marchands habitent à l’écart du cœur de la ville, loin de la Piazza de Venise afin que son
joyeux tumulte ne les atteigne pas. Peu de sons extérieurs pénètrent dans l’appartement de Lunardo.
Peut-être entend-on, venant de loin, quelques cloches lointaines, quelques cris de mouettes, un
miaulement de chat… Les cris du carnaval, évidemment, ne peuvent percer leurs murs. On ne rit pas
chez Lunardo, mais on y gueule. Ces engueulades, les mascarades de la Piazza les entendent
certainement. En vérité, l’appartement de Lunardo est une bombe : aux persiennes des fenêtres les
femmes rêvent de liberté.
Heureusement, nous lance Goldoni, les femmes sont là ! Plus réceptives, plus attentives aux mutations
qui se font jour dans la société vénitienne, elles tentent de radoucir ces sauvages ou à les rendre encore
plus ridicules… L’une d’elles, Felice (« heureuse » !), finira par les maîtriser, leur faisant comprendre
que leur comportement est absurde, voué à l’échec, leur colère stérile, leur méthode impraticable… et
la comédie triomphera avec un bon dîner car « il n’y a pas d’autre solution ! ». Nos bourgeois sont
incapables d’affronter leur drame.
Féroce grabuge familial. Avec cet « humour du quotidien » qu’il affectionnait tant, Goldoni nous fait part
une nouvelle fois de cette « croyance » extraordinaire à laquelle il a recouru toute sa vie et que je fais
mienne : il faut savoir amuser le public pour pouvoir l’instruire.
Jean-Louis Benoit
5.2 Article de presse
Voir les articles de presse publiés sur le site de La Scène Nationale de Sète :
http://www.theatredesete.com/sites/theatre-sete/files/brochures/pdf/revue_de_presse_.pdf.
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