antigone: scène 2
SCENE II (PP 13-21)
LA NOURRICE ET ANTIGONE
RESUME
Antigone rentre chez elle. Elle est surprise par sa nourrice qui l’accable de
questions pour savoir d'où elle vient à une heure aussi matinale. La jeune fille
lui confie finalement qu’elle s’est rendue à un rendez-vous galant, un aveu qui
irrite visiblement le vieille femme. Mais Antigone plaisante. La raison pour
laquelle elle a quitté son domicile est toute autre. Nous devinons déjà de quoi il
s’agit.
AXES DE LECTURE
I-Une abondance de familiarités
Anouilh se démarque de Sophocle par l’usage d’un langage familier utilisé
d’habitude dans les comédies. Ce choix permet d’insérer des moments de
détente dans une pièce dominée par un cortège de suicides :
- Et ça vous répond qu’on la laisse, ça voudrait qu’on ne dise rien.
- Ah, c’est du joli ! c’est du propre !
- Allons ma vieille pomme rouge.
-Tu en auras encore besoin nounou.
II- Rêveries et réalisme
La scène qui réunit Antigone et sa nourrice révèle quelques traits de caractère
des deux personnages. La première, encore sous l’effet de la beauté de la
nature du petit matin s’abandonne à de lointaines rêveries. Son langage,
presque poétique, contient de nombreuses images qui trahissent son extrême
sensibilité :
- C’est vrai, c’était encore la nuit.(…)C’est merveilleux nourrice. J’ai cru au
jour aujourd’hui.
- Dans les champs, cela était mouillé et cela attendait.(…) Alors j’ai enlevé mes
sandales et je me suis glissée dans la campagne sans qu’elle s’en aperçoive .
La nourrice, quant à elle, reste profondément attachée au réel. En guise de
réponse aux évocations poétiques d’Antigone, elle répond : Il va falloir te laver
les pieds avant de te mettre au lit.
DOCUMENT
THEBES
Thèbes (Grèce), cité de la Grèce antique, en Béotie, au nord du mont Cithéron
(aujourd'hui Kithairon), au nord-ouest d'Athènes. Sa citadelle s'appelait
Cadmée, du nom de Cadmos, héros mythique et chef légendaire des Phéniciens
qui fondèrent Thèbes. C'est l'une des cités grecques les plus célébrées dans les
mythes et les légendes. Ces histoires comprennent celle des jumeaux Amphion
et Zéthos, qui gouvernèrent Thèbes et bâtirent ses murailles, du roi Œdipe et
de la rivalité de ses deux fils, Étéocle et Polynice, qui culmina dans l'expédition
des Sept contre Thèbes ainsi que celle de la prise et de la destruction de la ville
par les Épigones. Citons également le retour de Dionysos, l'introduction de son
culte à Thèbes (les Bacchantes d’Euripide) et la naissance et les exploits
d'Héraclès.
Du point de vue historique, Thèbes fut la cité la plus importante de Béotie et, à
partir de 519 av. J.-C., elle devint une grande rivale d'Athènes. En 479 av. J.-
C., lors de l'invasion perse de la Grèce par Xerxès Ier, les Thébains
appuyaient les envahisseurs et se battirent contre la confédération des cités
grecques à Platées. Lorsque la guerre du Péloponnèse éclata en 431 av. J.-C.,
Thèbes s'allia à Sparte et souhaitait la destruction d'Athènes à la fin de la
guerre. Elle commença toutefois à craindre de plus en plus son puissant allié
et, durant la guerre de Corinthe (395 av. J.-C.-386 av. J.-C.), elle s'allia à
Athènes, Corinthe et Argos contre Sparte. Un profond antagonisme se fit jour
entre Thèbes et Sparte, et la lutte qui s'ensuivit permit à Thèbes d'exercer
brièvement la suprématie sur la Grèce grâce à la victoire d'Épaminondas à
Leuctres en 371 av. J.-C., mais cela cessa avec sa mort à Mantinée en 362 av.
J.-C. L'éloquence de Démosthène convainquit les Thébains de s'unir aux
Athéniens contre l'usurpateur Philippe II, roi de Macédoine, mais l'--xx-- de
leurs forces ne servit à rien et, en 338 av. J.-C., lors de la bataille de Chéronée,
la puissance de la Grèce fut écrasée. Après la mort de Philippe, les Thébains
tentèrent, sans succès, de recouvrer leur liberté. Leur cité fut détruite en 335
av. J.-C. par le fils et successeur de Philippe, Alexandre le Grand, qui vendit
les survivants comme esclaves. On raconte qu'Alexandre n'épargna que les
temples et la maison de Pindare. Bien que reconstruite en 315 av. J.-C. par le
roi Cassandre de Macédoine et malgré une époque prospère, elle se réduisait à
un malheureux village dès le Ier siècle av. J.-C. Le site de l'acropole est occupé
par la ville moderne de Thèbai.
Encyclopédie Encarta 2005
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