SSppoorrtteezz--vvoouuss
bbiieenn!!
Oui l'activité
physique change
la vie! Marche, running,
vélo, tennis, danse,
basket... Tout est bon pour
dynamiser son corps
et améliorer sa santé
et son moral. La preuve
avec nos experts et les
témoignages de
Provençaux.
PNos conseils
aux
néosportifs
PLe sport
efficace
contre le cancer
RENDEZ-VOUS
CISSÉ - GILOT
Duo de pros
à La Timone
/PHOTO FLORIAN LAUNETTE
Aix-Marseille Université
et "La Provence"
vous invitent
au 8ecolloque
Médias & Santé
jeudi 1er décembre
à La Timone
CAHIER 3 - N° 7106 - NE PEUT ETRE VENDU SEPAREMENT
La huitième édition du colloque
Médias et Santé, organisée à la
Timone le jeudi 1er décembre
par Aix-Marseille Université et La
Provence, se penchera sur la ques-
tion du sport et de son impact sur la
santé.
Le sport est aujourd’hui au cœur
des préoccupations des Français.
Qu’ils aillent courir sur un tapis,
qu’ils se dépensent sur un terrain ou
qu’ils soient leur propre coach au mi-
lieu de leur salon, ils sont nombreux
à pratiquer une activité physique ré-
gulière. Pour se défouler, pour
conserver ou retrouver la ligne ou en-
core pour améliorer leur état de san-
té, les motivations sont variées.
Pour autant, est-ce que "le sport,
c’est la santé ?" C’est la question à la-
quelle tenteront de répondre les in-
tervenants du colloque. Si les bien-
faits du sport pour la santé ne sont
plus à prouver, les dangers et les ris-
ques qui en découlent parfois ne
sont peut-être pas assez abordés.
La pratique régulière d’une activi-
té physique nous est constamment
conseillée. Mais à quel moment at-
teint-on un rythme assez régulier
pour avoir un effet positif sur la san-
; a contrario, quand est-ce que l’on
pratique trop ? Quels sont les risques
si l’on pratique mal ?
Les médecins du sport Hervé Colla-
do (spécialiste du foot, du triathlon
et du handisport) et Jean-Baptiste
Grisoli (rugby) détailleront les effets
du sport, bons comme mauvais, sur
la santé. Les témoignages du footbal-
leur Djibril Cissé et du nageur Fa-
bien Gilot éclaireront le public sur la
pratique du sport à haut niveau et de
son impact sur le corps.
Les intervenants aborderont égale-
ment le sujet de l’activité physique
chez les malades chroniques afin de
comprendre comment une pratique
raisonnée intervient parfois dans la
remise en forme du patient.
Pour cette 8eédition, le colloque
adopte un nouveau format. La confé-
rence de 17h, ouverte au grand pu-
blic et donc à nos lecteurs en priori-
té, se présentera sous forme de pla-
teau TV. Avant cela, un espace
d’exposition sera ouvert au public
dès 14h dans le hall de la faculté de
médecine de la Timone. Les associa-
tions présentes permettront à cha-
cun d’en apprendre plus sur le mon-
de de la santé et de commencer à
aborder le thème de la pratique spor-
tive et son impact sur la vie quoti-
dienne. Safiatou DO ROSARIO
Jeudi 1er décembre à partir de 14h.
Faculté de médecine, Campus Timone, 27,
boulevard Jean-Moulin, Marseille (5e).
Métro Timone ligne 1, parking Hôpital de la
Timone.
Entrée gratuite. Inscription obligatoire pour
assister à la conférence de 17h en raison du
nombre limité de places : 04 96 15 12 50 ou sur
www.medias-sante.com.
8eCOLLOQUE MÉDIAS ET SANTÉ
Sport et santé,
trouver le bon équilibre
P
Ce supplément à
La Pro-
vence
du dimanche 27 novem-
bre 2016 a été réalisé par les
élèves du Master Communica-
tion et contenus numériques
spécialité nouveau journalis-
me et du Master Communica-
tion et contenus numériques
spécialité santé de l’Ecole de
journalisme et de communica-
tion d’Aix-Marseille, une com-
posante d’Aix-Marseille Uni-
versité, en partenariat avec
La Provence.
PFabien Cassar et Lisa Cu-
bertafond ont coordonné le
travail de leur promotion :
Laurie Abadie, Estelle Barthé-
lemy, Alexandre Boero, Léa
Jourdan, Agathe Puchaux,
Safiatou Do Rosario, Olfa
Bouargoub, Florian Couraud,
Pauline Pranizez-Patiant, Lu-
divine Tur, Joëlle Bensimon,
Philippe Vanestrenvord, Julia
Téfit, Marion Pinna, Laurence
Bréau, Mourad Aerts, Rym
Keller, Romain Pommier, Ju-
lie Antoci, Antonin Cyrille,
Ellora Possenti, Selma Boule-
nouar Malti, Aïcha Aliaoui.
Courez, ça ira mieux
Le sport est une religion
populaire et universelle
dans laquelle chaque
société se plonge avec
délice à l’occasion des
grandes compétitions.
Derrière, la grosse caisse
publicitaire bat son plein.
Quittons cet espace saturé
et parfois écœurant pour
nos stades de villages et de
quartiers où des inconnus
suent pour la beauté du
geste et le plaisir du corps.
Là est la quintessence de
l’activité physique.
Et c’est le but de ce
supplément de La
Provence et du colloque
Médias et Santé auquel nos
lecteurs sont invités jeudi à
Marseille: démontrer que
le sport, c’est vraiment la
santé. Marcher, courir,
rouler à vélo ou jouer au
tennis change la vie.
Mieux, cela prévient la
maladie. Et, quand le
cancer est là, le sport
permet de le combattre
plus efficacement, foi de
toubib. Pratiqué avec
modération, il est
assurément une belle
religion, garante
d’épanouissement et de
rencontres. Nous espérons
vous convaincre dans les
pages suivantes d’enfiler
vos baskets d’ici ce soir.
Philippe SCHMIT
La Timone accueille jeudi 1er décembre la 8eédition du colloque Médias et Santé. /PHOTO ARCHIVES GUILLAUME RUOPPOLO
De l’athlète de haut niveau au débutant, des plus jeunes aux plus vieux, chacun
passe par la case sport. Synonyme de tonus physique, de bien-être et surtout de
bonne santé, il est partout dans le quotidien. Pratiqué en intérieur ou en exté-
rieur, impossible d’y couper ! Que ce soit dans les publicités ou les slogans sani-
taires, dans la multiplication des salles de sport ou dans les vidéos des "fit-girls"
et des "fit-boys" sur les réseaux sociaux, le sport s’affiche partout. Plus qu’un ef-
fet de mode, ce succès témoigne de l’attrait des Français pour les bénéfices mul-
tiples à tirer de la pratique d’une activité régulière, en plus de permettre de lut-
ter contre les cancers et les maladies cardiovasculaires. Attention aux idées re-
çues, car si l’exercice physique possède de nombreuses vertus pour le corps et
l’esprit, il comporte aussi des risques s’il n’est pas adapté aux capacités et be-
soins de chacun. Savoir doser ses efforts, respecter sa progression et connaître
ses limites : faire du sport, oui, mais faire du sport bien ! Ellora POSSENTI
RÉALISATION
L’édito
MÉDIAS & SANTÉ
LE SPORT AUJOURD’HUI, C’EST QUOI ?
2www.laprovence.com
E
n 2016, la France compte
plus de 15 000 000 licenciés
et 116 000 postes salariés liés
au secteur sportif privé. La dépen-
se des ménages en biens et services
sportifs s’élève en 2012 à 15,9 mil-
liards d’euros. Entre bienfaits non
contestables, enjeux sanitaires, fi-
nanciers et philosophiques, la pra-
tique du sport - de la simple activi-
té physique aux exigences de haut
niveau – suscite passions, voca-
tions, investissements, dérives, et
interrogations.
Faut-il encore le rappeler, "le
sport, c’est bon pour la santé". Cer-
tes, mais quel sport ? Dans quelles
conditions ? Jusqu’à quel âge ? A
quel rythme ? D’après
l’organisation mondiale de la santé
(OMS), le "sport-santé" recouvre la
pratique d’activités physiques ou
sportives qui contribuent au
bien-être et à la santé du prati-
quant. Eric Berton, doyen de la fa-
culté des Sciences et du Sport de
l’Université d’Aix-Marseille préci-
se: "Plus que le sport, c’est l’activité
physique, même modérée, qui est
bonne pour la santé, ajoutant mê-
me à intensité faible, il y a des effets
bénéfiques et immédiats".
Physiquement, le sport aide à lut-
ter contre l’obésité, les maladies
cardiovasculaires, les cancers. Il ré-
duit le risque de diabète, stabilise
la pression artérielle, améliore le
sommeil, lutte contre le stress, la
dépression et l’anxiété. Si tout cela
ne suffisait pas, il améliore aussi le
processus de vieillissement et per-
met de conserver sa mobilité.
"Socialement, insiste Eric Ber-
ton, pratiquer une activité physi-
que est un véritable facteur
d’intégration permettant le fran-
chissement de certaines barrières
communicationnelles. Elle soigne
certaines phobies, participe au trai-
tement du handicap, et de
l’autisme. C’est aussi un moyen effi-
cace de retrouver une bonne estime
de soi". Avec de tels effets bénéfi-
ques, on comprend mieux pour-
quoi le marché du sport représente
environ 37 milliards d’euros en
France, soit près de 2 % du produit
intérieur brut (PIB) national.
D’après une étude publiée par la
Direction générale des Entreprises
(DGE), le sport est le loisir préféré
des Français. Plus d’une personne
sur quatre le classe en tête de ses
passe-temps favoris, devant la lec-
ture, la télévision ou encore la mu-
sique. On l’aura compris, lorsqu’il
n’est pas pratiqué à haut niveau, le
sport est vivement conseillé...voire
imposé ?
Vers une ère du sport ?
Plus aucun magazine dans les
kiosques qui ne prône le culte du
corps et du bien-être. Même le
monde entrepreneurial s’y met en
proposant des programmes de san-
té aux salariés. Vous êtes en
surpoids ? C’est que vous êtes pa-
resseux. Vous fumez ? Vous risquez
de ne pas être embauché. Dans no-
tre société, avoir une vie saine est
devenu un impératif moral. Dans
une économie où règne une
concurrence féroce, arborer un
corps svelte devient gage de dyna-
misme et d’efficacité.
Le sport comme structure totali-
taire ? A bien y regarder ses valeurs,
on s’y croirait: culte de la perfor-
mance, fanatisme de l’évaluation,
de la victoire, de la compétition,
sans oublier la légitimité de la tri-
cherie. Car même dans le milieu
amateur, le dopage permet de re-
pousser ses limites. Le sujet reste
largement tabou, mais selon une
étude de l’Académie nationale de
médecine, 5 % à 15 % des sportifs
amateurs, soit environ 900 000 à 2
700 000 pratiquants, y auraient re-
cours. La valorisation de l’image de
soi et l’esprit de compétition imprè-
gnent à ce point notre quotidien
que beaucoup se rêvent en "hu-
main augmenté". Toujours plus
connectés grâce aux techniques,
n’oublions pas de le rester avec le
plaisir !
Laurence BRÉAU
Marseille capitale européenne du Sport en
2017, le meilleur moyen de rallier le sport à la
santé ?
"Aujourd’hui dans la ville, des milliers de Mar-
seillais font du sport. Il y a 1500 clubs, 220 000
pratiquants, 150 000 licenciés. Marseille n’a
pas besoin en elle-même d’un focus. Si focus
il y a, c’est que nous avons un objectif, une
stratégie politique, qui va accroître le dévelop-
pement du territoire. Il y a eu 2013 et l’année
européenne de la Culture, le Mondial de rug-
by, l’Euro 2016, et des événements ponctuels,
sur une année, comme la capitale du Sport
l’an prochain. Tous les ans, nous avons
l’Open 13, Marseille-Cassis, le Running Mar-
seille. L’institution publique, dans le cadre de
ses politiques, a bien perçu le fait que pour la
santé et le bien-être, facteurs d’attractivité de
notre territoire, il était important de dévelop-
per la pratique sportive.
Qu’avez-vous programmé pour 2017 ?
2017, ça ne peut pas être que quelques événe-
ments à voir. Il y aura bien sûr des ren-
dez-vous prestigieux, comme la journée
d’inauguration, très surprenante, le 14 jan-
vier sur le Vieux-Port, qui sera suivie d’un feu
d’artifice ; ou encore les demi-finales du Top
14 de rugby sans oublier le contre-la-montre
final du Tour de France 2017. Il y aura aussi
une exposition au Mucem, fin octobre, sur les
supporters dans le monde. À côté de ça,
auront lieu une quinzaine de championnats,
de France, d’Europe et du Monde, comme le
tennis de table, le squash, et des séries olympi-
ques de voile. Le XV de France devrait aussi
venir au Vélodrome pour sa tournée
d’automne 2017.
Qu’est-il prévu pour Marseille, si Paris
2024 est désignée ville-hôte des Jeux Olympi-
ques, en octobre
prochain ?
Il est prévu la rénova-
tion totale du Cercle
Municipal de Voile
pour correspondre
aux normes de voile
olympiques. Il y aura
aussi la construction
d’un village olympi-
que pour les athlètes,
qui serait transformé
en hôtel. On parle de le bâtir près de la Foire
au Parc Chanot. Le fait que le site olympique
de voile soit à 7 minutes en voiture du poten-
tiel village olympique, c’est un vrai atout. À
Marseille, tout est sur place. Au niveau des in-
frastructures, l’emplacement est idéal".
Propos recueillis par Alexandre BOERO
et Fabien CASSAR
RICHARD MIRON, ADJOINT AU SPORT À LA VILLE DE MARSEILLE
VIVEZ SPORT
Le monde du sport :
démocratie ou dictature ?
Avec plus d’un million de licences,
la région Provence-Alpes-Cô-
te-d’Azur est la troisième plus acti-
ve de France, derrière
l’Ile-de-France et Rhône-Alpes. Il
faut dire que l’ensoleillement et
les sites exceptionnels dont nous
disposons incitent à l’évasion, à la
nage, à la marche, au jogging.
Contre toute attente, le football ne
représente que 12,1% de toutes
les licences de la région, en des-
sous de la moyenne nationale !
Ainsi, Marseille ne se résume pas
seulement à l’OM, surtout depuis
sa désignation comme "capitale
européenne du sport" pour 2017.
Le sport plus que jamais vecteur
d’intégration, défenseur d’une cer-
taine idée d’éthique, protecteur
de la santé physique et psychologi-
que, c’est bien là le message lancé
par la ville. Une nouvelle occasion
pour chacun d’être sensible aux
arguments qui soutiennent
l’importance d’une activité physi-
que régulière pour avoir une vie
saine. Et pourquoi pas de décou-
vrir de nombreux sites dédiés à la
pratique du sport près de chez soi.
/PHOTO V.VREL
"Capitale européenne du Sport pour accroître le développement du territoire"
ÉDITION SPÉCIALE
1 MILLION DE
LICENCIÉS EN PACA!
3
www.laprovence.com
Awa vibre pour la danse depuis son plus jeune
âge: "J’ai toujours plus ou moins fait de la danse, en
fait. J’ai commencé à 6 ans avec le Modern Jazz, et je
ne me suis plus arrêtée. La danse a toujours été pour
moi une drogue. Je n’ai pas besoin d’être dans un
groupe pour danser, c’est quasi quotidien et systémati-
que.” Aide-soignante, le sport est un double allié
pour Awa qui permet de s’aérer physiquement et spi-
rituellement.
Ses cours de salsa
sont bénéfiques
autant pour s’évader
de son quotidien - "je
sors, j’évacue tout le
stress du travail" -, que
pour détendre ses
muscles endoloris par
sa profession. "Tout
au long de la journée je
me muscle en faisant
des mouvements durs
et contraignants. Le
fait de danser délie
mes muscles, les allon-
ge!"
A
l’aube de ses 60 ans, Anna-Maria, mère de quatre enfants, regarde le
chemin parcouru, le résultat de l’éducation qu’elle leur a donné.
Sportive depuis des années, il était évident pour cette maman que
ses enfants pratiquent une activité physique : "Le sport est
une occupation intéressante qui développe le physique et le
mental. Il y a tout dans le sport, la joie de vivre, le bonheur,
ça vous sort du quotidien !" Du jeu à l’accomplissement de
soi, le sport s’exprime différemment à chaque étape de la
vie : "Au plus jeune âge, il est un jeu, il devient un moyen de
dépassement à l’adolescence, d’aération, mais surtout le
sport mène à l’épanouissement", selon Anna-Maria.
Le sport, et notamment la danse, est pour elle un
moyen de retrouver ses filles, deux fois par semaine. C’est
un moment de partage mais aussi une astuce pour
s’accorder du temps, effacer les fatigues, prendre de la dis-
tance vis-à-vis des tracas quotidiens et pouvoir les affron-
ter d’une meilleure façon. "Le sport contribue à être heu-
reux, en bonne santé, à être bien dans sa tête et dans sa
peau. Mais il faut le pratiquer avec respect, ça n’a l’air de
rien mais c’est très important. Sans respect vous ne pouvez
pas vous épanouir". Pour Anna-Maria, le sport est devenu
un besoin, lui permettant de sortir de son quotidien, de
s’accomplir en tant que femme, et maman. Célestino, Awa, Aziz, Safiatou,
Tierno, Elijah, enfants et petits-enfants d’Anna Maria ont trouvé eux aussi
un moyen d’expression à travers le sport. A chacun sa définition.
Agathe PUCHAUX et Léa JOURDAN
À 40 ans, Célestino
veut transmettre son
goût pour le sport et les
valeurs qui en décou-
lent à ses 3 garçons : “Le
sport, c’est important
pour leur esprit, leur
éveil, pour les mainte-
nir dans un cocon sain.”
Outre sa pratique du
kickboxing, du basket
et de la musculation,
Célestino met un point
d’honneur à inculquer
les valeurs du sport aux garçons de la famille. “Le
sport c’est mental et moral, j’ai presque envie de
dire civique, dans le sens où la pratique du sport
permet la concentration, l’entraide et le partage.”
Pour ce Toulonnais d’adoption, il est impor-
tant que les garçons de la famille fassent un sport
collectif pour avoir conscience du groupe, de la
société, et des échanges, et un sport individuel,
pour développer leur individualisme. Et même si
Célestino a fait en sorte que ses enfants
s’accomplissent dans le sport, il pense avant tout
que les enfants ont besoin d’activités pour se réa-
liser : “Qu’importe que ça soit la pratique du sport,
de la pâtisserie, chaque enfant a besoin d’activités.
Il faut juste les aider à avancer et les laisser faire
leurs choix.”À 31 ans, et depuis 10 ans dans l’armée de terre, Aziz prati-
que une activité sportive deux fois par semaine pour mainte-
nir sa condition physique : "Dans le cadre de mon métier, le
sport c’est un paramètre obligatoire". Au détour de sa routine
sportive, footing et renforcement musculaire, Aziz prend aus-
si beaucoup de plaisir à pratiquer le sport qui lui permet de
s’aérer l’esprit, d’atteindre ce sentiment de liberté. Ce plai-
sir, il l’a découvert avec son frère, Célestino : "Mon frère m’a
fait découvrir la facette intéressante du sport. Au quartier on
jouait principalement au foot, on n’avait pas d’éducation
sportive. C’est Tino qui m’emmenait courir, jouer au basket, il
m’a donné le goût de se divertir avec différents sports."
Papa d’une petite fille d’un an et demi, Aziz pense à
l’amener à s’éveiller par le sport : "J’emmènerai Lyssia courir
et faire des pompes, et évidemment elle fera du renforcement
musculaire c’est ce qu’il y a de mieux pour le corps".
À 16 ans, en seconde Bio-industries de la transformation
au lycée professionnel Le Chatelier à Marseille, Thierno en-
tend le sport comme un moyen d’apprentissage de son
self-control : "Avec le kickboxing, j’ai appris à me canaliser, à
aller plus doucement avec les autres." Thierno a une préféren-
ce pour les sports individuels et plus particulièrement les
sports de combat, comme le judo et le kickboxing : "Mon pre-
mier sport, c’était le football, ça n’a pas marché, le problème
c’est que je n’arrive pas à m’accomplir dans les sports
d’équipe. J’aime les sports individuels, où il faut que je me dé-
brouille tout seul, je n’aime pas me reposer sur les autres. Et si
je rate, je ne peux rejeter la faute que sur moi et apprendre de
mes erreurs." Le plus du sport selon Thierno, c’est qu’il est
un moyen de se défouler et d’apprendre à se connaître.
LA SAGA
Dans la famille Do Rosario, on
dans le sang
Le dépassement de soi du petit-fils
La passion
de la cadette
La transmission
du fils aîné
La rigueur du cadet
MÉDIAS & SANTÉ
4www.laprovence.com
Initié au sport par
son père, Elijah, 9
ans, drive et marque
à ses heures per-
dues : “Le basket, ça
m’aide à mieux gran-
dir !” Après s’être es-
sayé à la boxe et au
judo, ce grand gar-
çon en CM1 à Marti-
gues a préféré se
concentrer sur un
sport collectif : "Ce
que je préfère dans le basket, c’est que c’est un sport
d’équipe, on joue tous ensemble". L’insatiable Eli-
jah pratique aussi de nombreux sports à l’école:
"Je fais du foot, de la voile, de la natation et du
VTT. Et à la récré, on joue au ping-pong".
À la rentrée, Safia-
tou, étudiante en
communication,
s’est inscrite à un
cours de salsa avec
sa mère et sa sœur
afin de partager un
loisir ensemble: "Mê-
me en vivant ensem-
ble, et avec nos ryth-
mes décalés, avec ma
mère on se croise
deux fois par semai-
ne. Alors la salsa, c’est du temps que je m’accorde
avec elles, pas du sport." Deux raisons ont poussé le
clan Do Rosario à choisir un sport comme activité
de partage : "D’une part, parce qu’on a besoin de
pratiquer un sport pour notre santé. Et d’autre part,
il était important pour ma sœur et ma mère de trou-
ver un moment de détente, de prendre du temps
pour elles. On aurait pu partager des activités qui
ne nous auraient pas permis de sortir, en
s’inscrivant à la salsa on est sûres de se relaxer et
s’aérer."
Cette étudiante de 25 ans en master 2 jongle en-
tre les rendus pour la fac et son temps libre : "De-
puis que je suis à la fac, chaque année, mes horaires
de cours ne s’accordent pas avec ceux du sport.
J’aimerais bien faire du sport plus régulièrement,
mais il me manque du temps. Rien que deux soirs
par semaine, j’ai l'impression que ça me prend énor-
mément de temps." Cataloguée comme non-sporti-
ve de la famille, parce qu’elle n’a jamais vraiment
pratiqué un sport avec assiduité, Safiatou qualifie
son rapport au sport : "J’ai toujours aimé jouer, me
dépenser avec mes amis, mais la notion de compéti-
tion me dépasse, ça ne m’intéresse pas!"
L’activité des "bébés nageurs" permet
avant toute chose de partager des moments
privilégiés de complicité avec son enfant.
Bon pour sa santé et le moral de ses pa-
rents. Mais, mon bébé nageur, c’est quoi au
juste ? Le but des séances n’est pas d’en fai-
re des Fabien Gilot avant l’âge ! Non, pas
tout de suite… "C’est avant tout une appro-
priation du milieu aquatique par le plaisir,
à travers le jeu. Milieu dans lequel on rajou-
te un élément émotionnel fort, la présence
des parents", explique Michaël Gente, direc-
teur du stade nautique Cap Provence (pisci-
ne de Cassis).
Cette activité est accessible aux bébés de
6 mois à 3 ans et demi, dont les vaccins sont
à jour. Avant 6 mois, il est possible de fami-
liariser bébé avec l’environnement aquati-
que, mais il sera plus difficile de développer
une interactivité. "À 6 mois, le temps maxi-
mum que je recommande dans l’eau, par
séance, est de 15 minutes. C’est bien pour
une première approche". Le bassin chauffé
à 32 degrés, tout coloré de divers objets ludi-
ques, se transforme en un immense espace
de jeu où ça barbote, ça rit, ça joue, ça
plonge… Le tout sous la surveillance et
l’accompagnement de deux maîtres na-
geurs qui guident les familles dans
l’apprentissage des bons gestes et attitudes
à adopter.
Il apprend quoi mon bébé ?
Bébé découvre l’eau sous toutes ses
formes : arrosoir, moulin à eau, remous…
Les diverses activités aquatiques proposées
(toboggans, ballons, frites, tapis à trous ou
à parcours, cages à poules, cerceaux) favori-
sent le développement psychomoteur des
petitous, ainsi qu’un éveil des sens. "On tra-
vaille le déplacement, le sensoriel, notam-
ment sur le jeu des couleurs".
L’enfant, constamment sollicité, dévelop-
pe de nombreuses qualités comme
l’autonomie, la tonicité, le goût du challen-
ge et pour l’activité physique, la socialisa-
tion ou encore l’épanouissement et la
confiance en soi (par la réussite d’actions).
La communication non verbale est, elle, sti-
mulée par l’immersion en même temps
que ses parents. Tour à tour, les bébés flot-
tent, se déplacent, vont sous l’eau… "Ces
tout-petits débordent d’énergie positive et
communicative, ils ressentent des émotions
de plaisir, de bien-être et de fierté à chaque
nouvel avancement". Ces activités consti-
tuent de bonnes prémices au sport.
Une bulle de partage
Une parenthèse dans laquelle on se re-
trouve en famille pour vivre des moments
uniques… "C’est 100% d’échanges, de parta-
ge, de moments privilégiés avec notre en-
fant. On est à 100% ensemble, on ne fait rien
d’autre que partager, tous les trois… On se
régale autant que lui !" confient Aurélie et
Laurent Cavanna, parents d’un petit prodi-
ge du sous-l’eau, Angelo, 3 ans. "Nous
avons commencé les séances alors qu’Angelo
n’avait que trois mois et demi, et la confian-
ce est venue progressivement". Aujourd’hui,
Angelo nage sans brassards et fait des im-
mersions tout seul en toute confiance.
L’eau, c’est son univers. Les enfants ayant
suivi des séances de bébé nageur ne savent
pas forcément nager plus tôt, mais ils
auront une meilleure connaissance et une
meilleure approche du milieu, entraînant
un meilleur épanouissement. Autre avanta-
ge et non des moindres, selon Aurélie :
"Après les séances, Angelo dort très bien… et
nous aussi !"
Julie ANTOCI
Renseignements : Stade Nautique Cap Provence, à Cassis,
au 04 42 71 64 43
a le sport A la piscine de Cassis, mon bébé
comme un poisson dans l’eau !
Angelo et ses parents, fidèles aux bébés nageurs depuis trois ans. /PHOTO J.A.
La camaraderie
du petit dernier
Le partage
de la benjamine
ÉDITION SPÉCIALE 5
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