
34
Proceedings 2011
Swiss Medical Informatics 2011; no 72
chaque patient. Par ailleurs il y a un risque de transmis-
sion orale du code PIN au médecin au lieu d’une saisie
par le patient lui-même avec un potentiel de transmission
du code PIN à d’autres PS. Néanmoins le caractère tran-
sitoire du code PIN en attente de la généralisation de la
carte d’assuré permet d’intégrer le consentement expli-
cite du patient dans le projet.
Limitation du système ICPC-2
L’association d’un code ICPC-2 à chaque document pré-
sente les avantages d’être relativement simple et rapide à
réaliser pour chaque acteur du système, et de permettre
une catégorisation du contenu. Cependant, il faut être
conscient des limitations de l’approche et des biais po-
tentiels. Ce n’est pas toute l’activité médicale du canton
qui est ainsi représentée, mais uniquement les activités
générant des documents captés par la plateforme. Il faut
en outre craindre un rejet de certains PS voir de catégo-
ries de PS de participer au concept pour des raisons de
confidentialité, par exemple, le secteur de la psychiatrie.
Malgré les limitations indiquées ci-dessus, l’approche
adoptée dans Infomed se veut pragmatique afin de ré-
pondre au mieux aux attentes des parties prenantes, tout
en respectant les impératifs de délais, de coûts et de pro-
tection des données.
Références
1 Gnaegi A, Wieser P, Dupuis G. La stratégie eHealth en Valais. Bulletin
des médecins suisses 2010 août;91(33):1247–50.
2 Gnaegi A, Fragnière F. Analyse des besoins d’échanges de données
médicales électroniques avec la médecine ambulatoire, premiers ré-
sultats du projet Infomed. Swiss Medical Informatics. 2010;(69):50–2.
3 Organe de coordination de cybersanté Confédération Cantons. eHealth
Suisse Normes et architecture Recommandations II. 2010.
4 Hanselmann M, Knoepfel C, Schaller T, Steiner P. CDA-CH: Spécifica-
tion pour l’échange électronique de documents médicaux en Suisse
[Internet]. 2009;[cité 2009 déc 9] Available from: http://www.hl7.ch/
default.asp?tab=2&item=standard
5 Vous recueillez le consentement de votre patient [Internet]. Dossier
médical personnel [sans date];[cité 2011 mai 16] Available from:
http://www.dmp.gouv.fr/web/dmp/professionnel-de-sante/vs-recueil-
lez-le-consentement-de-votre-patient
6 Bhend H. ICPC-2 – Premiers pas. PrimaryCare. 2008;8(6):108–11.
7 Körner T. Die Episode als Grundlage der Dokumentation. Deutsches
Ärzteblatt. 2005;102(46):A 3168–72.
ternational Classification in Primary Care) [6]. Cette classi-
fication composée d’environ 300 codes est beaucoup plus
simple que la classification CIM-10 (ou ICD-10) et offre en
outre l’avantage de pouvoir codifier les plaintes ou symp-
tômes qui ne correspondent pas à des diagnostics précis.
Un épisode de soins est un problème de santé depuis la
première présentation du patient à un fournisseur de
soins jusqu’à et incluant sa dernière rencontre [7]. Un
épisode de soins peut correspondre à des prises en charge
médicales et soignantes par plusieurs intervenants mais
regroupées autour d’un même problème médical. Chaque
intervenant doit reconnaitre le même épisode de soins
d’où l’importance d’un système de classification simple
pour éviter des erreurs dues à des libellés différents (par
exemple cancer du colon vs tumeur du colon). Une fois
les documents rattachés à un épisode de soins, il sera
plus aisé pour le médecin d’accéder directement aux do-
cuments qui l’intéresse au lieu de devoir passer en revue
tous les documents disponibles sur la plateforme Infomed.
L’analyse des types de documents échangés, en particu-
lier en se basant sur l’émetteur et le destinataire, asso-
ciée au code ICPC-2 de l’épisode en question, permettront
d’avoir un bon reflet des problèmes de santé de la popula-
tion, ainsi que des intervenants sollicités pour le problème
concerné. Ces données pourront ensuite être consolidées
de manière anonyme dans le Data Warehouse de l’Obser-
vatoire valaisan de la santé.
Planning
Un cahier des charges pour l’acquisition d’une plateforme
à même de gérer le DPP a été rédigé, et un appel d’offres
en marché public a été lancé en mai 2011. La mise en
production de la phase 1 est prévue pour début de l’an-
née 2012.
Discussion
Limitation du code PIN
La mise en place d’un code PIN unique par patient est une
solution facile à mettre en place et peu onéreuse, mais
comporte néanmoins quelques désavantages. En premier
lieu ce n’est pas une authentification forte et nécessite une
certaine logistique physique pour l’envoi du code PIN à