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L’optique étudie les phénomènes lumineux, c’est à dire principalement les phénomènes perçus par l’œil. La cause de
ces phénomènes est la lumière car pour être visible un objet doit faire parvenir de la lumière à l’œil. Un tel objet
est source de lumière ou éclairé par une source. On distingue les corps transparents des corps opaques suivant
qu’ils laissent ou pas passer la lumière.
On distingue deux branches de l’optique : géométrique ou ondulatoire :
L’optique géométrique traite des rayons lumineux
L’optique ondulatoire traite des phénomènes vibratoires : diffraction, interférence …
I. Généralités
1. Présentation historique
Les lois de la réflexion de la lumière par un miroir étaient connues des grecs (Euclide (-300 notion de
rayon lumineux propagation rectiligne ..), celles de la réfraction ne furent établies qu’en 1621 par Snell
puis re formalisées par Descartes en 1637.
En 1657, Fermat retrouve ces lois à partir du principe dit « de Fermat ».
En 1876, Maxwell énonce que la lumière est une onde électromagnétique
 
,EB
qui vibre à une fréquence de
l’ordre de 5.1014 Hz et qui se propage à la vitesse c de l’ordre de 3.108 m.s-1, dans le vide et
v= c/n
dans un
mileu d’indice n. La lumière blanche est constituée d’une superposition de radiations monochromatiques
correspondant chacune à une fréquence ou longueur d’onde donnée. Chaque fréquence correspond à une
couleur donnée . Relations entre la longueur d’onde
, la fréquence
f
et la période :
12
et v
T vT
ff
   
Pour le domaine visible :
0.8µm
: rouge
0.4 µm
: violet
À cette époque l’aspect ondulatoire de la lumière ne fait aucun doute.
Seul reste inexpliqué l’effet photoélectrique : au début du 20e siècle la théorie quantique introduit la
dualité onde corpuscule : la lumière est composée de particules (les photons) auxquelles sont associées
des ondes.
Quand on étudie l’optique géométrique, il n’est fait aucune hypothèse sur la nature de la lumière, on s’appuie sur
quelques principes et lois simples utilisant la notion de rayon lumineux.
2. Notion de rayon lumineux
Définition : un rayon lumineux est le trajet suivi par la lumière, plus précisément le trajet suivi par l’énergie
lumineuse.
À partir d’une source de lumière, on peut réaliser un ensemble de rayons lumineux, c’est à dire un faisceau
lumineux.
Il existe trois types de faisceau :
o les faisceaux divergents : tous les rayons lumineux sont issus d’un même point
o les faisceaux convergents tous les rayons lumineux se dirigent vers un point donné
o les faisceaux parallèles : tous les rayons lumineux sont parallèles, donc se rencontrent à
l’infini.
Propriétés :
Introduction à l’optique géométrique
Lois fondamentales
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Dans un milieu homogène, les rayons lumineux issus d’une même source ou de deux sources différentes se
propagent indépendamment les uns des autres.
Phénomène de diffraction :
On éclaire une ouverture circulaire de rayon
r
avec un faisceau parallèle. Deux cas se présentent :
o
r
: le faisceau reste parallèle
o
: le faisceau s’élargit. À grande distance
d
sa trace devient une tache de taille
proportionnelle à
d
r
: il y a diffraction.
En optique géométrique, on ne tient pas compte du phénomène de diffraction. Les dimensions
caractéristiques du système doivent grandes devant grandes devant
.
L’optique géométrique a pour but de caractériser la propagation de la lumière en utilisant uniquement des
constructions géométriques. Cela revient donc à négliger le caractère ondulatoire donc à faire tendre
vers 0.
L’optique géométrique est la limite de l’optique ondulatoire où la longueur d’onde tend vers 0. Elle est
donc valable lorsque les dimensions des obstacles sont grandes devant .
II. Le principe de Fermat et ses conséquences
Notion d’indice
Dans le vide la lumière se propage à la vitesse :
1
299792458 .c ms
. Dans un autre milieu la lumière se propage à
une vitesse
v
, proche mais toujours inférieure à
c
. On définit l’indice
n
du milieu par :
n
est un nombre sans dimension.
Principe de Fermat
Énoncé de 1657 : La lumière se propage d’un point à un autre sur une trajectoire telle que la durée de
parcours soit minimale.
Énoncé moderne :
o Le chemin optique dans un milieu homogène de
A
à
B
est :
()L AB nAB
o Le rayon lumineux est la trajectoire qui réalise le minimum de L.
Conséquences
Dans un milieu homogène la lumière se propage en ligne droite.
Le trajet suivi par la lumière ne pend pas du sens de parcours : principe de retour inverse de la
lumière.
( ) ( )L AB L BA
Dans un milieu homogène, les rayons lumineux se propagent indépendamment les uns des autres.
III. Les Lois de Descartes (Snell)
ds
B
A
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1. Vocabulaire
Dioptre : surface de séparation de deux milieux transparents d’indices différents. Exemple :
surface de l’eau …
1
2
: angle d'incidence
: angle de réfraction
: angle de réflexion
i
i
r
Le point où le rayon incident rencontre le dioptre est le point d’incidence
Le plan contenant le rayon incident et la normale au dioptre au point d’incidence est le plan
d’incidence
Un miroir est une surface totalement réfléchissante.
2. Lois de la réflexion
Les rayons incidents et réfléchis appartiennent au plan d’incidence.
L’angle de réflexion et l’angle d’incidence sont égaux :
1
ir
3. Lois de la réfraction
Les rayons incidents et réfracté appartiennent au plan d’incidence.
On a la relation suiva,nte entre l’angle d’incidence et l’angle de réfraction :
1 1 2 2
sin sinn i n i
Ces lois peuvent être démontrées à partir du principe de Fermat
Si
21
nn
alors :
21
ii
Si
12
nn
alors :
12
ii
Construction d’un rayon réfracté
On trace un cercle de rayon
1
n
centré sur le point
d’incidence O : le prolongement du rayon incident
coupe ce cercle en A. La projection de A sur le
dioptre donne le point H. On a :
1 1 1 1
cos sin
2
OH n i n i

 


. On trace de même un
cercle de rayon
2
n
centré sur le point d’incidence. La
droite (AH) coupe ce cercle en B :
1 1 2 2 2 2
sin cos sin
2
OH n i n i n i

 


. Donc le rayon
réfracté est la demi droite [OB).
4. Réfraction limite et réflexion totale
i1
i2
r
n1
n2
dioptre
Rayon
incident
Rayon
réfléchi
Rayon
réfracté
Normale
au dioptre
i1
n1
n2
dioptre
Rayon
incident
Cas où
21
nn
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La loi de la réfraction nous donne :
1
21
2
sin sin
n
ii
n
. De plus on a :
2
0 sin 1i
Si
2 1 2 1
()n n i i
il existe toujours un rayon réfracté. Si l’angle d’incidence est
2
alors
2
i
est maximal
et vaut :
1
2lim 2
arcsin n
in



2lim
i
: angle limite de réfraction
Si
2 1 1 2
()n n i i
il n’existe pas toujours de réfracté. On doit avoir :
2
sin 1i
soit :
2
11
sin n
in
. On définit :
2
1lim 1
arcsin n
in



Si
1 1lim
ii
: «
2
sin 1i
» donc il n’existe pas de rayon réfracté : il y a réflexion totale.
Exemple : prisme à réflexion totale :
On a :
11.5n
et
21n
, donc
21
nn
.
2
2lim 1
arcsin 41.8
n
in




On a
1 1lim
ii
, donc réflexion totale.
i1
i2lim
n1
n2
dioptre
Rayon
incident
Rayon
réfracté
12
nn
i1lim
r
n1
n2
dioptre
Rayon
incident
21
nn
Rayon
réfléchi
1
n
2
n
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