Chers actionnaires,
Voici maintenant un an que notre société est cotée
sur NYSE-Euronext. Conformément aux enga-
gements pris lors de notre introduction en bourse,
cette année a été principalement marquée par la
montée en puissance de nos activités de
développement clinique, qui se traduit en quelques
chiffres : sept essais cliniques en cours aujourd’hui
pour nos produits les plus avancés, dont un essai
mené aux Etats-Unis et quatre études de Phase I/II
ou IIa en cours. Nous avions au moment de
l’introduction en bourse seulement trois études en
cours de recrutement, dont une seule étude de
Phase II. A titre d’illustration, depuis juin dernier, deux
nouveaux essais cliniques ont été initiés : notre
partenaire stratégique Novo Nordisk A/S a démarré
une étude de Phase I dans le myélome multiple avec
IPH 2101/NN 1975 (plate-forme NK) et nous avons
démarré une étude de Phase II dans la leucémie
myéloïde chronique avec IPH 1101 (plate-forme
gamma-delta).
Par ailleurs, au cours de ces derniers mois, nous avons
poursuivi notre effort de structuration de la société.
Deux nouveaux membres ont rejoint notre conseil de
surveillance. Gilles Brisson, administrateur indé-
pendant, a été élu Président du Conseil en
remplacement de Philippe Desmarescaux, qui a choisi
de passer le témoin après nous avoir accompagné
depuis la création de la société en 1999. Terje Kalland
a également rejoint le conseil en tant représentant de
Novo Nordisk A/S. L’expertise scientifique et
médicale en immunologie et en oncologie de Terje
Kalland et l’expérience de Gilles Brisson en matière de
développement stratégique et commercial sont des
atouts majeurs pour accompagner la maturation
d’Innate Pharma et son évolution en société de
biopharmacie.
ÉDITO
Nous avons tenu le 26 juin 2007 à Marseille notre
première assemblée générale en tant que société
cotée en bourse. Cette réunion, qui a vu
l’approbation par les actionnaires présents et
représentés des résolutions proposées par la société,
a été l’occasion pour l’équipe dirigeante de
rencontrer quelques-uns de nos actionnaires,
particuliers et institutionnels.
A l’écoute de vos questions, nous avons décidé de
mettre en place deux nouvelles rubriques dans notre
lettre trimestrielle, l’une pour répondre directement
aux questions les plus fréquemment posées ayant
trait à la stratégie et à la situation financière de la
société, l’autre pour expliciter les fondamentaux
scientifiques de la société. Nous avons également
créé une fonction de chargé des relations avec les
investisseurs : Laure-Hélène Mercier, précédemment
analyste financier sur le secteur de la pharmacie, sera
désormais au nombre de vos interlocuteurs de
référence.
Nous sommes une société complexe à plus d’un
titre : par la nature même de notre activité de
recherche et développement de nouveaux candidat-
médicaments, par notre positionnement scientifique
original dans un champ émergent en immunologie, et
par le nombre de projets sur lesquels nous travaillons
en parallèle. Il nous parait fondamental de permettre
à nos actionnaires de bien appréhender ces différents
aspects, et de comprendre les évolutions et les
enjeux de notre société, pour que nous puissions
partager avec vous l’enthousiasme qui nous anime, et
bénéficier ainsi de votre soutien et de votre confiance
renouvelée pour cette deuxième année de cotation
qui s’ouvre aujourd’hui.
HERVÉ BRAILLY,
Président du Directoire et Directeur Général
CA de Janvier à Sept.
€5,1 millions
en 2007
(4,5 millions en 2006)
•Édito
• Chiffre d’affaires à fin Septembre 2007
• Assemblée générale du 26 juin 2007
• Réponses aux questions des actionnaires *
• Actualité R&D et produits
•I
2: la science d’Innate *
• Innate Pharma et ses actionnaires
* Nouvelles rubriques
Un nouvel essai
de Phase IIa pour
IPH 1101
AG du 26 juin
80,74%
de suffrages exprimés sur le
nombre total d’actions en
circulation
Effectif
à fin Septembre
Trésorerie
à fin Septembre
82collaborateurs €52millions
1/7
Retrouvez toute l’information réglementée sur cette première
assemblée générale d’Innate Pharma en tant que société cotée sur
le site web de la société (www.innate-pharma.com) dans le « centre
de documentation » de la rubrique «investisseurs»ou téléchargez
ci-après le procès verbal de l’AG du 26 juin 2007 (http://www.innate-
pharma.com/uploads/docs/070921_PV_AG_26juin07.pdf).
Adoption des 24 résolutions proposées au vote de
l’Assemblée Générale Mixte à une très large majorité, à
l’exception des résolutions n°19 et 21, rejetées sur recommandation
du directoire. La résolution 19 a été remplacée par une résolution 19
bis, adoptée conformément à la recommandation du Directoire.
Révision à la hausse des prévisions de chiffre d’affaire pour l’année
A la signature du partenariat, Innate Pharma et Novo Nordisk A/S ont indiqué attendre environ 25 millions d’euros de chiffre d’affaires pour Innate
Pharma lors des trois premières années de la collaboration. Compte tenu des derniers développements de la plate-forme NK, la société est
confiante dans l’atteinte de cet objectif. Innate Pharma attend désormais un chiffre d’affaires au minimum de 8,0 millions d’euros pour l’année 2007,
à comparer à un minimum de 7,0 millions d’euros attendu précédemment.
Gestion prudente de la trésorerie dans des conditions de marché difficiles
La société place sa trésorerie disponible en OPCVM monétaires valorisées au jour le jour ainsi qu’en instruments financiers courants monétaires de
plus long terme à capital garanti et, dans certains cas, à performance minimum garantie. Ainsi, les conditions de marché difficiles de ces derniers mois
n’auront pas d’impact négatif sur la trésorerie disponible de la société.
La trésorerie et les instruments financiers courants de la société s’élevaient à 52,0 millions d’euros au 30 septembre 2007. La société table sur
environ 50,0 millions d’euros de trésorerie et instruments financiers courants au 31 décembre 2007.
Une consommation de ressources limitée
Ainsi que précédemment annoncé, Innate Pharma estime que sa trésorerie sera suffisante pour financer son plan de marche pour au moins 3 ans.
Au 30 juin 2007, les pertes cumulées depuis la fondation de la société s’ élevaient à 31,0 millions d’euros.
FINANCE ET CORPORATE
Chiffre d’affaires de 5,1 millions d’euros pour les neuf premiers mois de l’année 2007
Période de trois mois
se terminant le 30 sept.
Période de neuf mois
se terminant le 30 sept.
1 458
1 458
20072007
5 060
5 060 2 5834 492Chiffre d’affaires
2 5834 492Revenus des accords de collaboration et de licence
20062006En milliers d’euros
Le chiffre d’affaires d’Innate Pharma provient essentiellement de l’accord stratégique signé en mars 2006 avec Novo Nordisk A/S. Sur une base
récurrente pendant la durée initiale de l’accord, ces revenus se composent des éléments suivants :
Une quote-part du paiement forfaitaire reçu à la signature de l’accord (ce paiement a été reçu intégralement en 2006 mais sa
comptabilisation est étalée sur la durée initiale prévue pour la partie collaboration de l’accord, soit trois ans) ; et
Le financement des travaux de recherche et développement de la plate-forme NK.
Dans le cadre de cet accord, Innate Pharma est aussi éligible à des paiements d’étape correspondant à des franchissements de bornes par les
candidats-médicament développés sur la plate-forme NK. Le chiffre d’affaire des neuf premiers mois de 2007 comprend ainsi un paiement
d’étape lié au franchissement en juin d’une borne pré-clinique intermédiaire avec le candidat-médicament IPH 22XX.
La première assemblée générale de la société en tant que société cotée s’est tenue à Marseille, la ville de son siège social, le 26 juin 2007.
Cette réunion a été l’occasion pour les dirigeants d’Innate Pharma de rencontrer quelques-uns des actionnaires individuels et institutionnels.
Quorum largement atteint : 69 actionnaires représentant 80,74%
Des voix. 20 318 793 voix sur les 25 165 484 actions et droits de vote
associés au 26 juin 2007.
Participation :
16 présents (6 204 261 voix soit 30,53%),
2 représentés (533 340 voix soit 2,62%),
27 ayant donné pouvoir au Président (3 186 754 voix soit 15,68%),
24 ayant voté par correspondance (10 394 438 voix soit 51,16%).
Assemblée générale mixte du 26 juin 2007
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Le marché attendait qu’Innate Pharma signe un nouvel accord de partenariat à court
terme… Pourquoi ne voit-on toujours rien venir ?
Qu’est-ce qui crée de la valeur dans
une société comme Innate Pharma ?
Au cours de cette année, la première en tant que société cotée, nous avons eu l’opportunité de
rencontrer bon nombre de nos actionnaires, individuels et institutionnels, et de répondre à leurs
interrogations. C’est l’essentiel de ces échanges que nous vous proposons désormais dans cette nouvelle
rubrique de la « Lettre aux actionnaires ».
RÉPONSES AUX QUESTIONS DES ACTIONNAIRES
La valeur d’Innate Pharma ne peut aujourd’hui être appréciée selon
les ratios classiques puisque la société ne dispose pas pour l’instant de
revenus récurrents issus de la commercialisation de produits, ni de
véritable univers de comparables (soit un échantillon significatif de
sociétés de biotechnologie ayant un modèle économique et un stade
de maturité similaires). Pour autant, les paliers de création de valeur
de la société sont clairement identifiés : maturation des produits du
pipeline, accords de licence et évidemment résultats cliniques des
produits en développement.
L’action d’Innate Pharma a baissé de 1,8% depuis notre introduction en bourse le 1er novembre
2006. Sur la même période, le CAC Health Care a cédé 6,0% tandis que le SBF 250 et le CAC
Mid&Small 190 augmentaient de 7,5% et 13,4% respectivement.
Nous sommes aujourd’hui en dessous du cours d’introduction, et ce malgré le fait que nous avons
réalisé ce qui avait été annoncé lors de notre introduction en bourse, aussi bien en termes de R&D
que sur le plan financier.
Dans ce contexte, cette situation nous paraît sévère. En plus du news-flow futur, dont nous ne
maîtrisons bien entendu pas entièrement le contenu, nous nous efforcerons de rendre le titre
Innate Pharma plus attractif, avec par exemple une plus grande couverture par les analystes
financiers et de plus nombreuses rencontres avec les investisseurs.
Nous avons partagé avec le marché notre volonté de nouer des partenariats sur nos plateformes de développement propriétaires, gamma
delta et TLR.
Pour la plate-forme gamma delta, nous envisageons un partenariat à moyen terme, très logiquement après la preuve de concept de notre
approche en clinique. Les études de Phase II en cours délivreront des résultats à partir de l’année prochaine et au moins jusqu’en 2010. Cette
période nous parait être la fenêtre optimale pour la signature d’un partenariat.
Pour la plate-forme TLR, encore en pré-clinique mais pour laquelle nous disposons d’éléments indirects de validation du concept, nous
envisageons un partenariat plus précoce. Nous avons en effet pu apprécier, au travers de notre partenariat actuel avec Novo Nordisk A/S,
l’accélération qui résulte de la mise en commun des expertises. Néanmoins, un accord résulte d’une évaluation fine de la valeur ajoutée
pouvant être apportée en interne avant le passage de relai, aussi bien que des apports stratégiques et du niveau d’engagement du partenaire
potentiel. Il s’agit ainsi de discussions et de négociations longues. De ce fait, il est extrêmement difficile de planifier de façon fine les délais
d’exécution d’un tel accord.
Pouvez-vous commenter la performance de l’action IPH ?
N’hésitez pas à nous poser vos questions si vous ne trouvez pas les réponses à vos interrogations dans
ce numéro:
Tél : +33 (0)4 88 66 05 87 / Fax :+33 (0)4 96 19 05 55 - investo[email protected]
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Nous pensons donc que les deux prochaines années devraient
permettre au marché de mieux appréhender notre valeur, puisque
d’une part nous attendons des résultats de preuve de concept pour
notre premier produit, IPH 1101, et, d’autre part, nous travaillons à
construire de nouveaux accords sur nos plateformes propriétaires.
ACTUALITÉ R&D ET PRODUITS
Combinaison avec une chimiothérapie
Phase IIa
Tumeur solide, design
en cours de validation
IPH 1101-205
45
Traitement de maladie résiduelle en
combinaison avec imatinib mesylate,
1 bras
Phase IIa
Leucémie myéloïde
chronique
IPH 1101-204
30
Patients naïfs de tout traitement pour
cette pathologie,
2 bras (monothérapie ou combinaison
avec IL-2 faible dose)
Phase IIa
Hépatite Virale
de Type C
IPH 1101-203
50
Traitement de 2ème ligne en combinaison
avec rituximab,
1 bras
Phase I/II*
Lymphome
folliculaire
IPH 1101-202
68
Monothérapie en 2ème ligne métastatique,
2 bras (doses différentes d’IL-2)
Phase IIa*
Carcinome rénal
métastatique
IPH 1101-201
Nb total
de patients
Design de l’étudePhasesIndication Numéro
d’étude Dans le cadre du développement de nouvelles
thérapeutiques en oncologie, la phase IIa (phase II
précoce) permet d'étudier, chez l'homme, si ce
traitement est susceptible de présenter une activité
clinique suffisante pour justifier un développement
ultérieur. Ces études sont généralement conduites
sur un nombre limité de patients, de manière non
comparative, au niveau de dose tolérée établi en
phase I. Une méthodologie de phase I/II est souvent
utilisée en situation de combinaison avec un produit
de référence, avec une période d’inclusions
séquentielles initiales, possiblement en escalade de
dose, pour évaluer dans un premier temps la bonne
tolérance de cette combinaison.
Les études de Phase IIb, sont conduites lorsqu’un
signal positif d’activité a été obtenu. Leur
méthodologie est généralement comparative, sur une
cohorte plus importante de patients. L’efficacité est
évaluée à l’aide d’un marqueur intermédiaire corrélé
avec un potentiel bénéfice clinique ou bien d’un
critère directement clinique lorsque cela est possible.
Elles sont également utilisées pour préciser la dose
et/ou le rythme d’administration du produit tel qu’il
devra être évalué en Phase III.
*
Programme clinique de phase II du candidat-médicament IPH 1101 (au 6/11/2007)
4/7
Le 22 octobre 2007, Innate Pharma annonce un nouvel essai de Phase IIa avec IPH 1101,
dans la Leucémie Myéloïde Chronique
La stratégie de développement clinique d’Innate Pharma avec IPH 1101, le candidat-médicament le plus avancé de sa plate-forme T γδ, vise à
obtenir, au travers d’une série d’essais exploratoires, des données cliniques validant le concept d’une nouvelle immunothérapie ciblant les
cellules T γδ.
«Ce nouvel essai dans la leucémie myéloïde chronique est important pour la validation clinique de IPH 1101, car il offre un contexte que nous
espérons particulièrement favorable à notre approche d’immunothérapie » indique Patrick Squiban, Directeur des affaires Médicales et
Réglementaires chez Innate Pharma. Trois aspects semblent particulièrement intéressants :
1/ La leucémie myéloïde chronique a historiquement été traitée par interféron alpha, un immuno-modulateur non spécifique présentant
une efficacité et une tolérance inférieures à celle de l’imatinib mésylate (commercialisé sous le nom de Glivec®), aujourd’hui le
traitement de référence de cette pathologie. Cet historique plaide néanmoins en faveur d’une approche d’immunothérapie dans le
traitement de cette pathologie ;
2/ Le stade résiduel de la maladie correspond à des patients répondeurs qui continuent leur traitement sous imatinib mésylate et sont en
rémission sur un certain nombre de critères mais qui conservent des traces moléculaires de la maladie. Ce contexte permet donc de
travailler sur une masse tumorale très faible et une maladie qui n’est plus en phase aigüe. C’est un nouveau positionnement que nous
abordons avec cet essai, puisque nos autres essais cliniques en oncologie sont en deuxième ligne, chez des patients en rechute (voir le
programme clinique ci-après) ;
3/ Enfin, l’existence d’un marqueur biologique de la maladie résiduelle (le gène muté BCR/ABL, dit de Philadelphie, à l’origine de la
leucémie) à forte valeur pronostic, permet d’avoir un signal d’efficacité robuste et rapide.
IPH 1101 est déjà en essais exploratoires dans le carcinome rénal métastatique, le lymphome folliculaire et, hors cancer, dans l’hépatite C.
Un cinquième essai est en cours de préparation dans une indication de « tumeur solide », en combinaison avec un agent cytotoxique.
Les premiers résultats de Phase IIa relatifs à l’essai multicentrique en cours dans le carcinome rénal métastatique devraient être connus dans la
première partie de l’année 2008. Les données préliminaires des autres essais cliniques de Phase I/II ou IIa sont attendues en 2008 et 2009.
L’ensemble des résultats de tolérance, de pharmacologie et d’efficacité de IPH 1101, issus des essais initiés à la date d’aujourd’hui, devrait être
disponible à partir de 2010.
Pour plus d’information, voir le communiqué de presse diffusé le 22 octobre 2007
(http://www.innate-pharma.com/uploads/docs/071022_IPH1101_annonce_essai_CML.pdf).
Désormais intégrée au cœur du nouvel arsenal
thérapeutique, l’immunothérapie anti-tumorale
vise à forcer l’activation des cellules tueuses du
système immunitaire dirigées contre la tumeur.
Longtemps focalisée sur la seule composante
adaptative de l'immunité (anticorps
cytotoxiques, vaccins thérapeutiques…),
l’immunothérapie pourrait s’appuyer demain
sur les nouvelles classes de médicaments qui
potentialisent le compartiment inné du
système immunitaire.
Retour sur les acteurs, les mécanismes d’action
et les caractéristiques de deux compartiments
plus complémentaires qu’ils en ont l’air !
L’immunité adaptative, une réponse mémoire spécifique
L’immunité innée, une réponse immédiate et sélective
L’immunité innée est le premier système de défense apparu au cours de l’évolution et le seul présent aussi chez les Invertébrés, soit 95% des
espèces animales. Chez les mammifères, la réponse innée fait intervenir un ensemble de cellules qui sont mobilisées en quelques minutes :
Cette nouvelle rubrique, intitulée I2, vise à mettre en lumière la science et les développements d’Innate
Pharma. Nous commençons aujourd’hui par une rapide présentation du champ de l’immunité innée et
rentrerons, au fil des éditions de cette « Lettre aux actionnaires », dans le détail des compartiments ou
des mécanismes d’action associés aux nouvelles classes de candidat-médicaments développées par la
société. Nous entendons ainsi vous permettre de mieux appréhender les spécificités et les enjeux des
développements d’Innate Pharma.
I2: LA SCIENCE D’INNATE
L’immunité, de la science à l’immunothérapie des cancers
oLes cellules T γδ et Natural Killers, deux sous-populations de lymphocytes capables de tuer spontanément des cellules tumorales ou
infectées.
oLes cellules NKT, un sous-groupe de lymphocytes spécialisés.
oLes cellules dendritiques, des cellules présentatrices « professionnelles ».
oEnfin, les polynucléaires et les macrophages, la flotte de « camions poubelles » du système immunitaire (souvent classés à ce titre dans
l’immunité dite « naturelle »).
Suite à une agression, la réponse adaptative est assurée en
quelques jours par les lymphocytes B et T. Ces derniers
reconnaissent spécifiquement la cible à éliminer et dirigent leur
action contre elle et elle seule. Grâce à cet apprentissage, le
« profil » de l’intrus est gardé en mémoire dans l’organisme qui
est alors plus prompt à réagir lors d’une seconde rencontre avec
le même agent pathogène. C’est le principe sur lequel repose la
vaccination.
Ce système individualisé est fondé sur des récepteurs spécifiques
qui tapissent la surface des lymphocytes (les immunoglobulines -
ou anticorps - des lymphocytes B et le TCR des lymphocytes T).
Ceux-ci leur permettent de reconnaître l’antigène qui signe
l’agent à éliminer puis, une fois le contact établi, de s’activer,
proliférer et tuer les cellules tumorales exprimant cet antigène. Si
les lymphocytes B reconnaissent l’antigène à l’état « natif », celui-
ci doit être préalablement découpé avant d’être présenté aux
lymphocytes T. Chaque lymphocyte T ne reconnaît en effet
qu’un fragment de l'antigène à condition que celui-ci soit exposé
dans une « poche » constituée par des « molécules du soi »
situées à la surface de cellules présentatrices comme les
macrophages ou les cellules dendritiques (les molécules du
complexe majeur d’histocompatibilité ou CMH).
Ce système de haute précision s’est parfois révélé efficace,
comme dans la prise en charge du lymphome non hodgkinien
par le rituximab (commercialisé sous le nom de Rituxan®) : cet
anticorps cytotoxique dirigé contre un antigène de la tumeur
permet la lyse (ou l’élimination) de la cellule par la mobilisation
de cellules effectrices, NK principalement. Le traitement entraine
un très fort taux de rémission de la maladie et des effets
secondaires plus limités que les thérapies usuelles.
Reste que cette spécificité fine a certaines limites, en particulier la
faible immunogénicité des cellules tumorales (car souvent, bien
qu’anormales, elles sont reconnues comme des cellules du soi, ce
qui limite notamment l’efficacité des vaccins thérapeutiques) et
leur capacité à leurrer le système immunitaire (au cours de la
maladie, les cellules tumorales accumulent des
mutations modifiant l’antigène, qui n’est alors plus reconnu par
les lymphocytes B ou T, très spécifiques, ou encore perdent
l’expression des molécules du CMH ce qui les rend « invisibles »
aux yeux des lymphocytes T du système adaptatif).
D’autre part, la très faible fréquence de cellules reconnaissant un
antigène donné et le délai de mise en place de la réponse
facilitent la mise en place de ces mécanismes d’échappement.
5/7
Immunité naturelle Immunité innée Immunité adaptative
Macrophages Cellules
dendritiques
Cellules
NK
Cellules
T γδ
Cellules
NKT
Cellules
T
Cellules
B
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