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Les structures négatives en français sont également soumises à l'interférence entre les
deux langues.
Il est bien connu le fait, que tant en français qu'en roumain, les phrases peuvent être
classifiées aussi selon l'aspect positif ou négatif du verbe, la dénomination de "phrase
positive" ou "négative" provenant des adjectifs latins "positivus" (qui expriment une
affirmation) et respectivement "negativus", ce dernier ayant à la base le verbe "negare", c'est-
à-dire, nier, dire "non".
En roumain aussi bien qu'en français on peut nier soit le prédicat, soit une autre partie
de proposition (sujet, nom prédicatif, attribut ou complément) ou la proposition entière.
Pour construire la forme négative du prédicat en roumain on utilise l'adverbe "non" qui
précède le verbe prédicatif ou le verbe copulatif.
Par conséquent, la transformation, en roumain, d'une phrase de type affirmatif dans une
phrase négative est relativement simple, en attachant l'adverbe "non" devant le verbe, peu
importe le type de verbe par lequel prédicat s'exprime.
En français la négation est double c'est-à-dire, dans une phrase négative les négations ne
… pas encadrent le verbe, au moins aux temps simples.
Aux temps composés, ces deux négations encadrent le verbe auxiliaire:
Paul nu merge.
Paul ne va pas.
Elevii n-au sosit încă.
Les élèves ne sont pas encore arrivés.
Dans l'activité didactique, nous avons constaté que les débutants assimilent
correctement les structures négatives, pour qu'ensuite, au fur et à mesure qu'ils apprennent
d'autres structures, ils tendent à utiliser de plus en plus fréquemment la traduction mot-à-mot
des structures négatives du roumain.
Cela est du fait que les apprenants ne répondent plus mécaniquement aux stimules de
langue, mais ils formulent les propositions (réponses) d'abord en roumain et ils essaient de les
traduire mentalement, avant de les exprimer ou de les écrire.
Dans ce sens, aux temps composés, la difficulté qui apparaît c'est l'ordre des mots dans
la phrase, surtout lorsqu'il y a aussi un adverbe (cf. l'exemple précédent).
C'est le moment où, par l'intermédiaire des exercices, en graduant la difficulté,
l'enseignant doit consolider la structure grammaticale. Après les exercices de répétition, on
peut passer aux substitutions simples, puis aux substitutions complexes, en remplaçant le
verbe ou la personne, aux exercices d'invention qui fixent plus la structure grammaticale. En
passant aux exercices de transformation, on va demander aux apprenants d'utiliser les
structures affirmatives et négatives et puis la forme interrogative négative du verbe qui
constitue encore une difficulté pour les roumains à cause de l'ordre des mots dans la phrase:
De ce nu mi-ai telefonat încă?
Pourquoi ne m'as-tu pas encore téléphoné?
Un rôle important jouent les exercices de traduction, surtout ceux du roumain en
français, qui sollicitent l'attention des apprenants et ponctuent les différences entre les deux
langues.
Dans l'enseignement des temps verbaux composés qui contiennent un auxiliaire, les
exercices bien pensés et utilisés auront en vue de réactualiser tout le temps les autres
structures négatives acquises avant, parce que l'absence de leur réactualisation, mène souvent
à la structure négative maternelle, ou à la structure négative apprise récemment. Un rôle
important occupent ici les exercices de transformation (le passage de la structure négative