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objectifs réalistes en matière de remédiation. Dans le cas de la mine Britannia, le rétablissement à l’état d’origine est peu
probable, car l’exploitation minière sur une si longue durée a donné lieu au remblai du littoral naturel et à son remplacement
par des terrassements artificiels (p. ex., des enrochements). Par ailleurs, la construction d’un corridor de transport adjacent au
littoral limitera l’application de techniques intrusives de remédiation. Des « objectifs de conservation des ressources » ont
donc été exprimés clairement afin d’aider aux efforts directs de remédiation. Ces objectifs consistent en une description des
importantes fonctions ou caractéristiques écologiques du littoral ainsi que des niveaux acceptables de ces caractéristiques qui
reposent sur : (1) les résultats du programme de surveillance qui permettent de mieux comprendre les conditions écologiques
des zones à proximité du chantier et des zones de référence, dont la variabilité naturelle, (2) le mandat élargi des organismes
de protection de l’environnement, à savoir de conserver ou de rétablir un écosystème sain et productif et (3) la volonté de la
communauté locale d’améliorer l’environnement, mais pas à tout prix.
Étude de traitabilité d’améliorations à la bioremédiation sur place d’eaux souterraines et de sols contaminés
à la triméthylène-trinitramine dans un champ militaire de tir de démolition
Louis-B. Jugnia1, Dominic Manno1 et Meghan Hendry2
1Conseil national de recherches du Canada
2Ministère de la Défense nationale
La présentation que voici a pour objet de discuter de la biodégradation de la triméthylène-trinitramine (RDX®) par des
microorganismes anaérobies indigènes par la biostimulation au moyen de déchets saturés de glycérols.
L’effet d’un milieu de culture carboné (déchets saturés de glycérols) sur la biodégradation de la triméthylène-trinitramine
(hexahydro-1,3,5- trinitro-1,3,5-triazine) a été évalué lors d’une étude à échelle préindustrielle dans un ancien champ
militaire de tir de démolition (garnison Petawawa, en Ontario). Pour ce faire, un traitement sur place et à grande échelle d’un
endroit précis où l’on soupçonne que de la triméthylène-trinitramine se trouve dans le sol, ainsi que dans l’eau souterraine qui
lui est associée, a été effectué par l’application en surface de déchets saturés de glycérols. Les résultats indiquaient que la
biodégradation de la triméthylène-trinitramine par des microorganismes indigènes anaérobies était améliorée par l’ajout d’un
milieu de culture carboné. Effectivement, on n’a pas décelé de triméthylène-trinitramine dans les échantillons de sol prélevés
de l’endroit traité et il n’y avait pas d’augmentation des concentrations de carbone organique total (COT) et des acides gras
volatils (AGV) dans trois des puits de prélèvement à l’étude. Concurremment, il y avait une importante diminution des
concentrations de triméthylène-trinitramine dans quatre des cinq échantillons d’eau souterraine provenant des puits de
prélèvement visés par l’étude, avec des concentrations inférieures aux seuils de détection dans trois puits. On a décelé dans
les échantillons d’eau la présence de tous les trois produits de dégradation nitrosée de la triméthylène-trinitramine, ce qui
semble indiquer une dégradation anaérobie. Ces résultats sont prometteurs dans la perspective de l’application d’approches à
la biodégradation des sols contaminés (par la triméthylène-trinitramine, p. ex.) par l’énergétique d’adressage.
Usine d’épuration des effluents de la mine Giant
Karen McLean1 et Jennifer Singbeil2
1Affaires autochtones et du Nord Canada
2Services publics et Approvisionnement Canada
La présentation que voici a pour objet d’examiner la façon dont nous choisissons l’emplacement où seront déversées les eaux
de l’usine d’épuration et l’étude sur la définition du projet. Cela inclura la consultation menée à terme, le modèle
d’évaluation des options employé pour choisir un emplacement et comment nous l’avons élaboré, les options d’abaissement
de la température abordées et les résultats des études sur le malaxage dans chacune des zones envisagées.
Dans le cadre du Plan de restauration à long terme du site de la mine Giant, une nouvelle usine d’épuration des effluents sera
construite afin de traiter les eaux provenant de la mine souterraine. La première phase de ce projet consistait à choisir
l’endroit où seront déversés les effluents une fois traités, à savoir, le long du littoral de la baie de Yellowknife.
Conformément aux directives de l’Office d’examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie, les eaux
épurées doivent être déversées dans un émissaire d’évacuation à proximité du littoral. La présentation traitera
particulièrement des modalités ayant donné lieu au choix d’un emplacement et des plans envisagés.
La deuxième phase du projet, qui débutera en 2017, consistera à terminer l’étude préliminaire de l’écosystème aquatique à
l’emplacement où se trouve l’émissaire d’évacuation. Cela donnera également lieu à des prélèvements supplémentaires
d’échantillons de sédiments et à une étude plus poussée du malaxage à l’emplacement retenu. Par ailleurs, ce serait possible
de mettre en place une usine pilote et de la faire fonctionner pendant trois mois au cours de 2017 afin de valider la méthode
d’épuration en fonction de l’application de paramètres critiques aux effluents de la mine.