De plus, ce n’est pas la capacité CD connectée mais la limite de sortie CA du micro-onduleur qui détermine la quantité d’énergie
pouvant être récoltée d’ un module. La limite de sortie maximale actuelle pour un micro-onduleur Enphase M215, par exemple,
est de 215WAC, alors que la puissance crête moyenne des modules actuels est supérieure à 230 W et augmente jour après
jour. Malgré qu’un certain surdimensionnement peut être toléré avec des onduleurs de chaine ou centralisés, la connexion d’un
module de 260W, par exemple, à un micro-onduleur de 215WAC, resulte en un surdimensionnement de 17% pouvant provoquer
une écrêtement de la puissance de sortie et limiter les installateurs dans leur choix de module.
2. UNE PLAGE MMPT PLUS LARGE POUR UNE RÉCOLTE PLUS IMPORTANTE DANS CERTAINES
SITUATIONS D’OMBRAGE
La tension du module décroît en cas d’ombrage partiel. Lorsqu’un module est partiellement ombré, ses sous chaînes sont
généralement contournées, ainsi un nombre inférieur de cellules est disponible à la production. Ce phénomène entraîne une
baisse de la tension au niveau du module. Si une ou deux sous chaînes sont partiellement ombragées, le module pourrait perdre
un, voire, deux tiers de sa tension. Prenez pour exemple un module type de 60 cellules avec une tension MPP de 27VMPP. Dans
ce cas, la valeur de 27VMPP décroît pour atteindre les 18VMPP ou 9VMPP, respectivement.
Afin de récolter l’énergie de façon efficace d’un module partiellement ombragé, la capacité de suivi à faible tension est cruciale.
Cependant, les micro-onduleurs nécessitent une tension relativement élevée afin d’être en mesure de suivre le MPP d’un module.
Par exemple, la fiche technique du micro-onduleur Enphase M215 indique une tension minimale de 22V. Ce qui signifie que si
la tension du module passe en dessous des 22V, ce micro-onduleur ne sera pas en mesure de suivre son MPP. Au contraire, il
s’eloignera du MPP du module afin de maintenir une tension suffisamment élevée et permettre la continuité du fonctionnement
à un point de travail non optimal.
Dans l’exemple ci-dessus, (un module de 60 cellules avec des sous chaînes ombragées), cela voudra dire que le micro-onduleur
M215 ne sera pas en mesure de suivre le MPP de ce module dans aucun des deux scénarios (18V ou 9V). (Figure 1).
Inversement, les optimiseurs de puissance de SolarEdge entament un suivi du MPP dès 5V, ce qui signifie qu’ils suivent le MPP
du module même en situation d’ombrage partiel important. Les optimiseurs de puissance réalisent ainsi un meilleur travail que
les micros onduleurs dans des zones partiellement ombragées. (Figure 2).
Considerant que l’atténuation de la perte due à un ombrage partiel est l’un des avantages les plus précieux du suivi MPP niveau
du module, la plage de suivi MPP des électroniques niveau module reste un critère de selection de première importance.
Figure 1:
Plus faible est la tension minimum du MPP
pour le suivi du MPP au niveau du module,
plus sa tolérance à l’ombrage est élevée et
plus la puissance peut être récupérée avant
que les diodes de contournement ne soient
activées1.
VMPPT = 27V
VMPPT < 18V
VMPPT < 9V
Plage de suivi de la tension MPP
Max 55V
SolarEdge
(OP250-LV)
Min 5V
Max 37V
SolarBridge
(P250LV-240)
Min 18V
Max 35V
Enecsys
(S240W)
Min 23V
Max 36V
Enphase
(M215)
Min 22V
Figure 2:
SolarEdge permet l’utilisation de la totalité
de la surface du toit en dépit d’éléments
pouvant causer des zones d’ombrage (dans
ce cas : une cheminée). L’utilisation de la
totalité du toit ne peut fonctionner que si la
plage de MPPT de l’appareil au niveau du
module est suffisamment basse afin d’éviter
que les diodes de contournement du module
ne soient activées.
1
: http://www.solaredge.com/files/pdfs/se_technical_bypass_diode_effect_in_shading.pdf