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HISTOIRE DES ARTS ARTS DU SON
Duetto pour violon et piano N°3 Opus 34
40 000 476 1492 1789 1900
De la Préhistoire
l’Antiquité gallo-
romaine Le Moyen-âge Les Temps Modernes
Le XIXe siècle Du XXe siècle
à nos jours
Duetto pour violon N°3
PERIODE XIXème siècle
TITRE .Duetto pour violon et piano N° 3 Opus 34 composé en 1865
AUTEUR Théodore Gouvy est un musicien lorrain à la croisée des cultures
française et allemande. Il est né le 3 juillet 1819 à Goffontaine
(actuellement un quartier de Sarrebruck en Allemagne) qui en font un
sujet prussien dans une famille de maître de forges français.
Il fut scolarisé au collège de Sarreguemines puis au lycée à Metz. Il ne
deviendra officiellement français à 32 ans Il vécut longtemps à
Hombourg-Haut en Moselle, chez son frère, maître de forges.
Il étudia le Droit puis la musique à Paris. Le Conservatoire de Paris lui
demeurant fermé , en raison de sa nationalité prussienne. Il suivit donc
des cours privés de musique à Paris et en Allemagne.
Il rencontra tous les grands compositeurs de son époque : Franz Liszt,
Hector Berlioz, Richard Wagner, Camille Saint Saens, Johannes
Brahms… Il fut membre de l’Académie des Beaux-Arts en France et de
l’Académie royale de Berlin.
Son œuvre
Plus de 200 compositions, 90 opus, 9 symphonies, de la musique de
chambre : (des sonates,des musiques pour ensembles à vent..), 2 opéras
non aboutis (le Cid et Mateo Falcone) , des musiques religieuses : un
Requiem, un Stabat Mater, une Messe brève, 5 cantates non religieuses.
Sa musique fut interprétée en France et en Allemagne de son vivant
mais tomba dans l’oubli après sa mort à Leipzig, le 21 avril 1898. Il est
enterré à Hombourg-Haut en Moselle.
Direction Académique de la Moselle Alain Kermann CPEM

INTERPRETES Jean-Pierre Wallez, violon et François-Joël Thiollier, piano
CD K617 :Théodore Gouvy, Sonate pour piano et violon Opus 61, Les
duettos Opus 34 & Opus 50
FORME Un « duetto » : une petite pièce pour deux voix ou deux instruments
SIGNIFICATION « Différence entre duo et duetto , à l’origine le duo est composé dans
toute la rigueur du style de la chapelle. Souvent il y a beaucoup de
notes blanches sans aucun accompagnement de basses et le duetto est
rempli d’imitations et de fugues et composé le plus souvent de notes
noires.»
Père Martini dans son traité du contre- point (1773)
Actuellement, on considère plutôt duetto, un mot italien, diminutif de
duo.
USAGE « L’Opus 34 est un ensemble de cinq duettos que Théodore Gouvy a
dédié à son ami le peintre Emile Michel. Ce dernier est né à Metz où
Théodore Gouvy avait passé une partie de sa jeunesse. Ils se
retrouvèrent des années plus tard à l’Institut de France et à l’Académie
des Beaux-Arts, l’un comme musicien, l’autre comme peintre.
Il s’agit bien d’un album de pièces indépendantes que l’on peut jouer
ou écouter dans l’ordre où elles se présentent ou dans un autre »
René Auclair, musicologue
CONTEXTE HISTORIQUE ET SOCIAL
Un contexte particulier pour ce compositeur à la fois français et allemand.
Même si ses œuvres furent reconnues par les plus grands compositeurs et critiques musicaux,
souvent interprétées en France et en Allemagne, Théodore Gouvy a vite été oublié après sa
mort en France et en Allemagne. Considéré comme compositeur allemand en France et vice
versa, avec le contexte de la guerre de 1870, tout cela ne favorisa pas la reconnaissance
musicale que mérite ce compositeur qui est en train d’être redécouvert. En 1976 on parlait
encore de lui comme : « un compositeur sans envergure, ayant néanmoins retenu l’attention
d’une époque qui voyait en lui un continuateur français de Carl Maria von Weber et de
Beethoven »
Dictionnaire de la Musique de Marc Honneger, éditions Bordas.
PISTES PEDAGOGIQUES
La démarche, le nombre de séances seront en fonction des réponses de vos élèves.
1 ère séance
1ère écoute
-Il s’agit d’une pièce instrumentale. Les élèves n‘auront pas de mal à reconnaître les
deux instruments : le piano et le violon. Donner le terme un duetto.
Direction Académique de la Moselle Alain Kermann CPEM

-Le caractère de cette musique : tragique,grave, sombre.
-La vitesse de la pulsation (le tempo) est rapide et pour arriver à la marquer, la battre à
la blanche qui équivaut à un temps.
-La présence et la manière de jouer du violon, l’emploi du mode mineur peuvent aussi
faire penser à une musique des pays de l’Est.
-Remarquez aussi qu’il y a des répétitions dans cette musique et que l’auteur a
beaucoup joué sur les intensités.
2ème écoute
-Frapper la pulsation sur l’ensemble de l’extrait, en se repérant sur les premières notes
du piano (voir ci-dessous).
2 ème séance
1ère écoute
- Demander à vos élèves de chanter avec des onomatopées les 4 premières notes sur :
Et pam, pam, pam…
Bien matérialiser les hauteurs et en faisant remarquer que les « pam, pam, pam »
Sont tous à la même hauteur.
- Ecouter attentivement la suite et lever la main quand on entendra à nouveau ces 4
notes.
- Au bout de 4 mesures on entend un motif presque identique :
-Chanter ces onomatopées
-Rechanter les deux : « et pam, pam, pam », « et pim pem, poum, pom »
2ème écoute
- Mise en évidence de la première phrase musicale.
Cette phrase débute toujours avec : « Et pam, pam, pam ». Elle revient 6 fois.
3 ème séance
- Donner le titre de l’œuvre : Duetto pour violon et piano N° 3 Opus 34
- Placer le compositeur sur la frise historique
- Présenter le compositeur en parlant de sa biographie, de son œuvre, de sa situation
particulière de musicien franco-allemand
Direction Académique de la Moselle Alain Kermann CPEM

- Reconnaître les moments où le piano joue seul, les moments où le piano et le violon
jouent ensemble
- Trouver le passage où le violon joue la même mélodie que le piano à la deuxième reprise
de la phrase musicale.
PROLONGEMENTS
- Ecouter et étudier d’autres oeuvres de Théodore Gouvy
- En liaison avec l’histoire des Arts étudier des tableaux de son ami le peintre Emile
Michel, par exemple un paysage romantique: « Sous-bois dans la forêt de
Fontainebleau »
- Faire le lien avec les arts visuels par rapport à ce même peintre en allant sur leur site.
http://www4.ac-nancy-metz.fr/iamoselle/artsvisuels/
Direction Académique de la Moselle Alain Kermann CPEM