Bulletin dinformation
Particuliers et haute tige
Bulletin n° 3 – 26 avril 2016
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En cette fin avril, l’évolution des stades phénologiques sur le site de Marcelin sont les suivants :
Pommiers : entre le stade 30% de fleurs ouverte 63 BBCH et la pleine floraison F2/65 BBCH
Poiriers : entre le stade pleine floraison F2/65 BBCH et la « floraison déclinante 67 BBCH »
Cerisiers : entre le stade pleine floraison F/65 BBCH et la chute des pétales G/67 BBCH
Pêchers : stade nouaison H/71 BBCH
Abricotiers : stade nouaison H/71 BBCH
Vous pouvez également vous rendre sur le site internet d’Agrométéo
(http://www.agrometeo.ch/fr/arboriculture/phenologie) afin de suivre l’évolution de ces stades en fonction de la
région.
ATTENTION : aucune application d’insecticide n’est autorisée pendant la fleur afin de préserver les abeilles.
En bref :
Traitements tavelure et oïdium
Suivis des pièges lépidoptères
Mise en place des pièges contre la mouche de la cerise
Pommier au stade
F2/65
BBCH
Poirier au
stade G/66
Pêcher au stade
H/71
BBCH
Cerisier au stade G/6
7 BBCH
Abricotier au stade
H/71
BBCH
Bulletin n° 3 – 26 avril 2016
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Sensibilité au gel
Le rabaissement prévu des températures pour cette semaine peut devenir problématique étant donné que les
stades actuels sont particulièrement sensibles au retour du froid et plus précisément aux risques de gel
printanier. Afin de prévenir des dégâts de gel, vous pouvez couvrir vos fraises en fleurs et faucher l’herbe à
proximité des arbres.
Les tableaux ci-dessous présentent les températures de sensibilité au gel des certaines espèces fruitières. Le seuil
critique correspond à l’observation des tout premiers dégâts. Néanmoins, ceux-ci dépendent de nombreux
facteurs : espèce, variété, stade phénologique, vigueur de la plante, intensité et durée du gel, etc. Par
conséquent, ces valeurs ne sont qu’indicatives.
Ces valeurs sont données par le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL)
StadeE2 : 59 BBCH, stade F: 61 BBCH, stade F2: 65 BBCH, stade H: 69 BBCH, stade I:71 BBCH
Tableau
1
: Sensibilité au gel des fruits à pépins aux stades actuels (°C)
Tableau
2
: Sensibilité au gel
des fruitiers à noyaux
aux stades actuels (°C)
S
tade F:
65 BBCH,
s
tade G
: 67
,
stade
H
: 71 BBCH,
stade I
:72
-
73 BBCH,
stade J
:73 BBCH
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Phytosanitaire
Liens utiles
Pour toutes les matières actives et produits homologués en arboriculture, vous pouvez vous référer au
site internet suivant :
http://www.blw.admin.ch/psm/produkte/index.html?lang=fr
Le guide phytosanitaire arboricole peut être consulté en ligne ou téléchargé sur le site ci-dessous :
http://www.agroscope.admin.ch/obstbau/00878/02395/index.html?lang=fr
Fruits à pépins
L’oïdium
Les stades phénologiques actuels (floraison) sont relativement sensibles à l’oïdium (voir figure 1). De plus, les
conditions de développement en termes de températures (10-18°C) sont également atteintes.
D’autre part, il faut noter que certaines variétés de pommes sont plus sensibles que d’autres.
Peu sensibles : Braeburn, Jazz, Mairac, Delcorf, Cameo
Moyennement sensibles : Golden, Pink-Lady Tentation, Boskoop, Gala
Sensibles : Diwa, Idared, Jonagold, Elstar, Topaz, Granny Smith, Gravenstein, Pinova
Pression Variés Vétation Feuillage Température Humidi
sensible
19 à 24°C
plus de 80%
peu sensible récolte
Parcelle Stade téo
beaucoup de
pousses
oiées dans
la parcelle
feuilles de
moins de 5
jours
feuilles de 6 à
15 jours
C3 (oreille de
souris)
40 à 80 %
F2 (pleine
fleur)
3 semaines
après fleurs feuille de
plus de 15
jours
10 à 18°C ou
25 à 33 °C
risque
peu de
pousses
oiées dans
la parcelle
Moins de
10°C ou plus
de 33°C
Moins de 40%
ou pluie
++
-
+
++
+
-
Figure
1
: Périodes principales de risque : dès C3 (oreilles de souris) jusqu'à 3 semaines après la floraison
Légendes
Bio
: produits homologués en culture biologique
PI : produits homologués en production intégrée
Bulletin n° 3 – 26 avril 2016
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La suppression des pousses oïdiées (chandelles) après la floraison, une
fois que les rosettes de feuilles sont un peu plus développées, reste la
solution la plus efficace pour diminuer la contamination lors de fortes
pressions. Une fois les chandelles coupées, il est important de les
éliminer et de ne pas les laisser au sol.
Si vous rencontré de gros soucis, vous pouvez continuer les
traitements.
Bio : produits à base de soufre (4-8 kg)
La tavelure
Actuellement, 50% du stock des ascospores a déjà été éjecté. Dès que les conditions sont favorables à une
nouvelle contamination/développement de tavelure, vous pouvez continuer vos applications fongiques.
Afin de suivre le vol des ascospores et déterminer les jours optimaux de traitement, vous pouvez vous rendre sur
les deux sites internet suivants :
Agrométéo.ch : http://www.agrometeo.ch/fr/tavelure-du-pommier-1
BioActualités.ch : http://www.bioactualites.ch/fr/cultures/arboriculture-bio/prognostic-tavelure.html
Bio : tous les produits à base de cuivre, le Myco-Sin (8 kg/ha), tous les produits à base de soufre.
Le Myco-Sin n’a qu’un effet partiel sur la tavelure. Cependant il peut également avoir un effet partiel sur le feu
bactérien, les maladies de conservations, l’oïdium du pommier et du poirier ainsi que sur le flétrissement bactérien
du poirier. Ne doit pas être mélanger à du cuivre.
Le soufre n’a également qu’un effet partiel sur la tavelure. Toutefois, il est efficace contre l’oïdium.
PI : Captane 80 WG (2,4 kg/ha), Folpet DG (2 kg/ha), Delan WG (0,8 kg/ha).
ATTENTION : les produits à base de cuivre sont limités à maximum 1.5 kg/ha/an de cuivre métal.
Exemple : le Vitigran 35, qui est un fongicide à base de cuivre sous forme d’oxychlorure, contient 35% de
cuivre métal. Ainsi, si vous appliquez les 2 kg/ha recommandés contre la tavelure, vous apportez en
réalité 0.7 kg de cuivre métal par application. Il ne vous restera plus que 0.8 kg possible à appliquer.
Les chenilles défoliatrices
La floraison étant entamée, aucun traitement ne peut être appliqué durant ce stade. Contre la capua, aucune
intervention n’est nécessaire pour le moment (attendre le bulletin suivant). En ce qui concerne la cheimatobie,
sur le poirier, une application d’un insecticide à base de la bactérie Bacillus thurigiensis peut être réalisée après la
floraison si le seuil de 5-8 chenilles sur 100 pousses, ou 5-8 % de pousses attaquées, est dépassé
Bio: Delfin (0.8 kg/ha), Dipel DF (0.8-1.6 kg/ha). Ces 2 produits sont efficaces uniquement sur les chenilles de
lépidoptères, ce qui le rend hautement sélectif. Les applications ne doivent pas se faire par temps froid (< 10°C). De
Chandelle oïdiée
Bulletin n° 3 – 26 avril 2016
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plus, des précipitations importantes, des arrosages fréquents ou un fort ensoleillement réduisent la durée
d’efficacité. Une fois le traitement effectué, les larves, en mangeant le feuillage, vont également ingérer le produit
qui va provoquer la destruction de l’intégrité de son intestin, entrainant ainsi la mort du ravageur. Ce traitement
agissant uniquement par ingestion, il doit être pulvérisé lorsque les chenilles mangent activement, ce qui
correspond généralement aux petites chenilles. L’effet du produit n’est visible que 3 jours après application.
Le carpocapse des pommes et poires
Le carpocapse est un ravageur redoutable en culture de pommier et de poirier. Les dégâts, occasionnés par les
larves de ce lépidoptère, s’observent sur les fruits. Le carpocapse compte en général 2 générations par année. Les
adultes de la 1
ère
génération apparaissent de début avril jusqu’au mois de juin, selon les régions. La femelle pond
généralement au crépuscule quand la température moyenne est supérieure à 15°C deux jours de suite ou lorsque
le maximum de température est supérieur à 18°C. Une fois les œufs éclos, la larve va chercher un fruit pendant 1-
2 jours avant de pénétrer à l’intérieur. Elle creuse ensuite des galeries en spirale au début, toujours encombrées
de déjections. La larve se dirige vers le cœur du fruit et s’attaque aux pépins ce qui provoque une chute des
pommes et poires caractéristique. Pour évoluer dans son cycle, la larve doit tout d’abord atteindre les pépins.
Afin de détecter la présence du ravageur, vous pouvez déposer des pièges
sexuels sur vos arbres en fin de floraison et les laisser en place jusqu’à la
récolte. Le seuil est défini à 5-7 papillons/semaine/piège. L’utilisation de la
confusion sexuelle comme moyen de lutte n’est pas appropriée pour les
particuliers. En effet, l’efficacité de cette lutte ne s’observe que sur des
vergers isolés de plus de 1-2 ha.
La petite tordeuse des fruits
Ce ravageur secondaire cause sporadiquement des dégâts importants. La larve creuse des galeries circulaires, plus
fines que celle du carpocaspe et sans présence de déjections. En fin de saison, elle peut également forer des
galeries sinueuses sous l’épiderme.
Larve de carpocapse
Adulte
Galerie en spirale
Déjections
Piège Delta
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