Certains préjugés ont la vie dure. On a beau savoir à quoi s'en
tenir, on ne peut s'empêcher d'y revenir, surtout lorsque les préjugés en
question ont trait au sexe.
Ainsi, l'activité sexuelle étant une activité d'intensité moyenne
serait fortement déconseillée aux cardiaques sous prétexte de prévenir les
accidents et les récidives.
Il y a une "loi du silence" autour de la sexualité. Le sexe est
"tabou". On ne l'évoque pas devant des hommes cardiaques âgés, ou des
hommes plus jeunes, souvent atteint d'une dysfonction érectile.
Les temps ont changé. La médecine a fait beaucoup de progrès. Les
mentalités ont évolué. Certes, quand le cœur est atteint par la maladie,
l'appareil psychique est désorganisé. L'homme succombe à la peur, à
l'angoisse, à la dépression. Il devient attentif au battement du pouls, il se
concentre, il interprète. Le médecin et l'équipe soignante lui doivent
assistance.
Attentif au vécu du malade entrant dans la chronicité, ils
informent le patient de sa maladie, de son évolution mais aussi pour une
certaine "qualité de vie", dans l'approche de ses secrets intimes, de sa vie
sexuelle et de ses conflits conjugaux. En outre, la médecine connaît mieux, à
présent, les problèmes d'érection sexuelle. Elle met à notre disposition, au
besoin des prothèses chimiques (SILDENAFIL ou I.I. C). Il reste que le cœur
n'est pas un organe comme les autres. Il est chargé de symbole. L'organe de
vie peut faire mourir.
Le malade atteint d'une maladie cardiaque peut-il avoir une
activité sexuelle et dans quelles conditions ?
Nous allons développer cette réflexion à travers :
I – Les croyances, mythes et symboles
II – Les maladies cardiaques et les facteurs de risque
III – Cœur et activités sexuelles
IV – Prise en charge et assistance sexuelle des malades
cardiaques
L a S ex u a l i t é d e s C a r d i a q u e s