Application du protocole « Suivi du Benthos » - Cybelle Méditerranée - www.cybelle-mediterranee.org Application du protocole « Suivi du Benthos » - Cybelle Méditerranée - www.cybelle-mediterranee.org
Protocole subaquatique : Suivi du Benthos
Appliqué aux espèces vivant sur le fond
OBJECTIFS
Les habitats représentés par l’herbier de posidonie, les roches et le coralligène font partie des fonds marins
méditerranéens les plus riches et les plus diversiés. Les sites de plongée sont majoritairement localisés sur ces habitats
car ils abritent un grand nombre d’espèces bien connues des plongeurs et toujours agréables à observer durant
l’exploration sous-marine.
Malheureusement, les fonds benthiques subissent les effets de la pollution, de la pêche et du tourisme.
Ce protocole s’intéresse à la faune benthique (vivant près du fond), il consiste à suivre l’évolution dans le temps de
l’abondance d’espèces indicatrices. Chaque espèce présente un intérêt particulier pour l’étude.
APPLIQUER LE PROTOCOLE SUIVI DU BENTHOS
Pour qui ?
Ce suivi concerne des contributeurs plongeurs participant au programme. Aucune formation particulière n’est requise,
mis à part la connaissance des espèces de la liste.
Nous préconisons un niveau II de plongée minimum an que les aspects techniques ne viennent pas perturber le
comptage.
Comment ?
Le suivi repose sur l’application, au minimum, d’un comptage par contributeur et par site. Le comptage commence
lorsque le plongeur arrive au fond et dure tout le temps de la plongée. Le plongeur se déplace au hasard, de la même
manière que lors d’une plongée traditionnelle, et note les espèces de la liste qu’il rencontre, au fur et à mesure de son
exploration.
Le choix du substrat
Il est libre. Tous les substrats conviennent à l’application du protocole. Il arrive d’ailleurs souvent que le plongeur
rencontre différents substrats lors d’une même plongée (herbier, roche, sable ...).
Le comptage
L’abondance de chaque espèce sera à noter suivant trois classes :
1 individu observé durant la plongée
2 à 5 individus observés durant la plongée
Plus de 5 individus observés durant la plongée
Par exemple : lorsqu’on observera une langouste, on cochera la case correspondant à «1 individu», toutes les autres observations de langouste
durant la plongée seront notées dans la case «2 à 5», au-delà de 5 langoustes observées on passera à la case «plus de 5» et cela, clôturera le
comptage pour cette espèce.
Les espèces
26 espèces benthiques ont été sélectionnées.
Toutefois, si vous faites une observation remarquable (exemple : une espèce rare ou exotique) vous pouvez également
nous la signaler.
La liste des espèces est disponible en page 13 . Pour une description des espèces, vous pouvez vous référer au Guide
des espèces fourni dans le kit d’observation de Cybelle Méditerranée (consultable et téléchargeable sur notre site
web).
Matériel nécessaire
Une plaquette immergeable et un crayon (vous pouvez utiliser ceux fournis dans le kit d’observation ou bien votre
propre matériel).
Conditions d’application
L’application du protocole doit se faire dans des conditions de sécurité optimales :
minimum 2 plongeurs, niveau II de plongée, zone des 20 mètres.
Informations annexes à collecter
Pour chaque site, nous demandons quelques informations complémentaires.
Date et heure de la plongée,
?
La posidonie (Posidonia oceanica) ?
Il s’agit d’une plante à eurs. Présente le long de la plus grande partie des côtes de la Méditerranée, elle constitue, entre la surface et 40
m de profondeur, de vastes prairies connues sous le nom d’herbiers. Les herbiers à posidonie jouent un rôle écologique et économique très
important en Méditerranée. Ils sont un pôle de biodiversité (entre 20 et 25% des espèces animales et végétales connues de la Méditerranée
y ont été observées). L’herbier est aussi une nurserie pour de nombreuses espèces. Enn, le lacis des rhizomes (matte) atténue l’énergie de
la houle et des vagues et aide au contrôle du prol des rivages sableux.
Le corraligène ?
Il se développe à partir d’un substrat solide, en général une roche. Il est construit par l’agglutination et l’empilement de nombreux
organismes. On parle de bio-construction (construction d’origine vivante).