FA4 PARTIE C : L`évolution du phénotype immunitaire au cours de

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FA4
PARTIE C : L’évolution du phénotype immunitaire au cours de la vie
En plus de la réaction immunitaire innée, la réaction immunitaire adaptative prend place. Cette réaction est
spécifique, c’est-à-dire que les cellules intervenant sont dirigées contre un antigène donné. Ainsi notre
organisme est capable de reconnaître toutes les molécules antigènes potentiellement infectantes et il doit
donc contenir un pool de lymphocytes très diversifiés pour être capable de réagir contre chaque antigène,
c’est notre répertoire immunologique, il définit notre phénotype immunologique. Celui-ci évolue au fil de
la vie en fonction des antigènes rencontrés naturellement (maladie) ou artificiellement (vaccination).
Comment se construit notre répertoire immunologique, comment peuvent-être produits autant de
lymphocytes différents (sans que ceux-ci (LT)ne puissent attaquer nos propres cellules), comment évoluent
notre phénotype immunologique, comment le moduler grâce à la vaccination ?
I/ La constitution de notre répertoire immunologique (doc pages 324/325)
1. L’origine de la diversité des lymphocytes.
Les lymphocytes sont produits dans
leur récepteur), pour les LB dans
, ils acquièrent leur maturité (= immunocompétence =
pour les LT dans
On observe ici la variabilité des 100
premiers acides aminés des chaînes
lourdes et légères des anticorps. Audelà des 100 premiers acides aminés,
la séquence en acides aminés est
constante quel que soit l’anticorps.
Le gène morcelé codant pour la chaîne lourde est constitué de nombreuses parties dites variables :
- 300 segments V, 12 segments D et 4 segments J ainsi que d’une partie constante.
Pour fabriquer une chaîne lourde il faut un segment V, un segment D, un segment J et le segment
constant (segment c). Il en est de même pour les chaînes légères.
Calculez le nombre de combinaisons possibles :
Dans les faits , il faut ajouter un épissage aléatoire :
Gène morcelé en fragments
géniques …
Sélection aléatoire de
différents fragments…
Epissage :
Possibilités quasi infinies de
combinaisons
Le même mécanisme préside à la formation des récepteurs T des LT.
2. Une indispensable sélection des lymphocytes spécifiques du « soi »
Mais parmi le pool de lymphocytes produits par la moelle osseuse et le thymus, certains sont capables de
reconnaître les molécules du soi. Tous les lymphocytes se retournant contre le soi sont éliminés. Ils meurent
par apoptose (suicide cellulaire)
BILAN : Chaque jour, la moelle osseuse (et le thymus) produisent plusieurs dizaines de millions de
lymphocytes B et T naïfs (n’ayant jamais été en contact avec un antigène). Chacune de ces cellules porte à sa
surface des récepteurs membranaires (anticorps pour les lymphocytes B ou récepteurs T pour les
lymphocytes T) capable de reconnaître un antigène différent pour chaque lymphocyte : ils sont
immunocompétents.
II/ L’évolution du phénotype immunitaire.
- Analysez les taux d’Ac chez le fœtus puis le
bébé.
- Interprétez vos observations.
- Pourquoi aux alentours des 5 mois, l’enfant
est très sensible aux infections ?
- Comment prolonger la protection de
l’enfant ?
Comment va évoluer, ensuite, le phénotype
immunologique de l’enfant ?
1. Une évolution basée sur la mémoire immunitaire
 Doc 1 page 338
Globules rouges de moutons :
De lapins :
Prélèvement de la rate :
LB sécréteurs d’Ac anti GRM LB sécréteurs d’Ac anti GRL :
Lot A
+ GRM
Lot B
+GRM
+ GRM
+GRL
 Doc 2 page 338
Fragment de peau souris Asouris C
Rejet de greffe :
1ère greffe
Bilan : (doc 3 page 339)
2ième greffe
3ième greffe
Doc 4 page 339 :
Donc le phénotype immunitaire va évoluer en fonction de
=
2. La vaccination : un principe fondé sur la mémoire immunologique.
a) Principe :
b) Contenu des vaccins : (doc 1 page 340 + 5 page 341)
c) Le mode d’action des vaccins.(doc page 341)
Temps après injection n°.
Taux d’anticorps
Interprétation
Protection
N°1 +1 mois
N° 2 + 6 mois
N°2 + 12 mois
N°3 + 1 an
N° 3 + 5 ans etc…
Bilan : la nécessité des rappels :
La vaccination a permis l’éradication de certaines maladies à la surface de la planète telle la variole (doc 3
page 340). L’objectif est de vacciner un maximum de personnes pour pouvoir éliminer d’autres agents
pathogènes. Mais selon les experts, la couverture vaccinale serait insuffisante pour les vaccins introduits
récemment, comme les vaccins contre la rubéole, la rougeole ou l’hépatite B. Actuellement environ 80 % des
enfants à l’âge de 2 ans sont vaccinés contre la rougeole. Malgré cela, on observe encore entre 50 000 et 80
000 cas par an, avec un déplacement du pic d’incidence vers l’adolescence ou l’âge adulte, où la maladie est
plus grave. Il est donc urgent d’atteindre une couverture vaccinale des nourrissons d’au moins 95 % et de
revacciner avant 6 ans.
Les pays sont inégaux dans la vaccination. En effet dans le cas de l’hépatite B, la couverture est de 30 % des
nourrissons en France, contre 80 % en Allemagne ou en Italie.
De plus, on observe la résurgence de maladies telle la coqueluche due à la contamination par des
adolescents ou des adultes eux-mêmes vaccinés, mais dont l’immunité avait diminué. On recommande
alors un rappel entre 11 et 13 ans.
D’aucuns pourraient s’interroger sur l’utilité des vaccins, sur l’utilité d’éviter ces maladies après tout,
naturelles. Cet état d’esprit est dû au fait que, étant donné leur rareté, on en a oublié leur gravité.
Alors un petit rappel sur ces maladies peut faire du bien et rappeler quelques responsabilités…
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