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INTRODUCTION
Les tensions et les douleurs musculaires, dont principalement les douleurs au dos, sont
en passe de devenir un problème de santé majeur, conséquence de nos modes de vie
contemporains, marqués par le sédentarisme et un rythme de vie accéléré. Selon la définition
attribuée par l’Association Internationale de l’Étude de la Douleur (IASP), la douleur est une
expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire existante ou
potentielle, ou décrite dans ces termes. La douleur aiguë (qui dure plus de 3 mois) est
considérée comme étant un symptôme d’une maladie ou d’une détérioration, tandis que les
douleurs chroniques récurrentes sont considérées comme un problème spécifique, ou comme un
trouble douloureux en tant que tel. Les douleurs qui durent plus de 3 mois peuvent favoriser
l’apparition de changements psychosomatiques (personnalité et caractère).
Certaines méthodes de la médecine physique sont utilisées à titre préventif contre les
douleurs engendrées par les tensions musculaires, attribuant notamment un rôle majeur à la
massothérapie dans la prévention de ce type de douleur. Il existe plusieurs types de massage qui
ont chacun leurs indications et leurs spécificités respectives. Suivant le diagnostic établi, la
massothérapie peut être utilisée seule de façon indépendante, ou en complémentarité avec un
traitement médicamenteux ou une autre méthode de médecine physique.
Divers types de massage sont utilisés dans la pratique médicale pour améliorer la
circulation et le métabolisme dans les tissus et les organes, et pour prévenir la douleur. Les
paramètres biochimiques de l’organisme changent localement sous l’influence du massage. Il
en résulte une augmentation de l’intensité du flux sanguin au niveau de la peau, une
amélioration de l’élasticité des muscles, une augmentation du flux lymphatique, et une
réduction de la sécrétion des médiateurs de l’inflammation et de la nociception – ce qui
engendre au final une diminution de la douleur. Ces changements locaux peuvent
significativement affecter les activités neurales au niveau des segments de la colonne
vertébrale, et par conséquent, réduire l’activité des structures sous-corticales – ce qui a pour
effet de diminuer la sécrétion de cortisol et la perception de la douleur, mais aussi d’améliorer
les fonctions des systèmes immunitaire et neuroendocrinien. Par ailleurs, les effets du massage
ne limitent pas uniquement à un niveau physiologique puisqu’il engendre également des
changements sur le processus psycho-émotionnel – il réduit la sensation de fatigue, la colère, la