Photonique Expérimentale

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Photonique Expérimentale
Photométrie et sources
11 Mesures de luminances et d’intensités visuelles
1
12 Performances des lampes pour l’éclairage.
9
13 Mesures des caractéristiques photométriques de systèmes
optiques d’imagerie
17
14 Télémétrie Laser
25
Cycle Ingénieur - 2ème année - S1 -Palaiseau
Version du 15 juillet 2016
Année 2016-2017
2
TP 11
Mesures de luminances et
d’intensités visuelles
Version du 15 juillet 2016
Les questions P1 à P4 doivent être préparées avant la séance
Le compte-rendu doit être déposé sur le site au bout d’une semaine, il
doit comporter 8 pages au maximum. Il vous est demandé de remplir la
feuille de relevés de mesures en cours de séance.
Sommaire
1
2
3
Étalonnage d’un photodétecteur visuel . . . . . . . .
1.1
Mesure de la sensibilité du photodétecteur visuel .
1.2
Analyse des incertitudes de mesure . . . . . . . . .
Mesure de la luminance avec le détecteur étalonné
2.1
Mesures directes avec le photodétecteur seul . . . .
2.2
Mesures avec le photodétecteur et un système optique. Pupille du système et étendues géométriques
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mesures au luminancemètre . . . . . . . . . . . . . . .
2
3
4
4
5
6
7
Ce TP doit vous permettre de vous familiariser avec quelques mesures
classiques de photométrie. Celles-ci sont simples dans leur principe, mais
elles nécessitent toujours d’être très bien comprises et parfaitement maîtrisées. En particulier, on s’attachera toujours à bien minimiser l’influence
de la lumière parasite.
En photométrie, les mesures ont très rarement une précision meilleure
que 5 à 10 %. On prendra soin, pendant tout le déroulement du TP, d’analyser le mieux possible les causes d’incertitude et leur influence sur les
mesures effectuées.
1
2TP 11. MESURES DE LUMINANCES ET D’INTENSITÉS VISUELLES
1
Étalonnage d’un photodétecteur visuel
Il s’agit d’une photodiode au silicium (modèle UDT PIN 10AP avec filtre),
de surface sensible S = 1.000 cm2 . Un filtre, de couleur verte, placé devant
la cellule, permet de corriger sa réponse spectrale afin de lui donner sensiblement la même répartition que celle de l’œil standard (Voir Figure 1) et
ainsi de mesurer directement des grandeurs photométriques visuelles.
efficacité lumineuse relative
1
V(λ) photopique – CIE1924
V’(λ) scotopique – CIE1951
VM(λ) photop. modif. – CIE1988
0.8
0.6
0.4
0.2
0
350
400
450
500
550
λ [nm]
600
650
700
750
F IGURE 11.1 – Réponse spectrale de l’œil standard pour la vision photopique (diurne) et scotopique.
On dispose, pour effectuer l’étalonnage du détecteur, d’une lampe étalon secondaire. Celle-ci produit une intensité lumineuse donnée, au maximum de son indicatrice, pour un courant (continu) précis la traversant.
Les valeurs nominales d’intensité lumineuse, de courant et de tension, accompagnées de leur incertitude, sont indiquées sur le capot de la lampe
étalon.
P1 Expliquez pourquoi, pour une lampe à filament, la grandeur métrologique de contrôle est le courant traversant le filament.
1. ÉTALONNAGE D’UN PHOTODÉTECTEUR VISUEL
1.1
3
Mesure de la sensibilité du photodétecteur visuel
Préparation
Étalonner le détecteur visuel, c’est mesurer le plus précisément possible sa sensibilité σ :
i
σ=
en µA/lm
Fvisuel
où i est le photocourant délivré par la photodiode et Fvisuel le flux lumineux reçu par celle-ci.
P2 Rappelez les définitions et les unités des grandeurs caractérisant une
source :
— intensité,
— luminance.
Pour quel(s) type(s) de source utilise-t-on plutôt l’une ou l’autre de ces
grandeurs ? Rappelez les définitions et les unités des grandeurs : flux visuel, éclairement, étendue géométrique.
P3 Donnez l’expression du flux reçu Fvisuel par un photodétecteur en fonction de l’intensité lumineuse I d’une source ponctuelle, de la distance d
source-récepteur et de la surface S du récepteur.
P4 Comment évaluer l’incertitude sur le flux, connaissant l’intensité, la
distance et leur incertitude respective ?
Mesure expérimentale
La lampe étalon sera alimentée par une alimentation stabilisée continue réglable (0 − 250 V). La tension et surtout le courant traversant le
filament de la lampe à ses bornes doivent être mesurés en permanence et
avec précision à l’aide d’un ampèremètre et d’un voltmètre. On choisira un
montage électrique approprié (courte ou longue dérivation ?).
Attention : Ne jamais dépasser la tension ou le courant nominal ! Faire attention à la sécurité électrique ! Le détecteur sera placé
sur le banc optique loin de la lampe étalon.
Mesurez σ en plaçant le détecteur loin de la lampe (d > 1 m). Cette valeur sera donnée en microampère par lumen. Travaillez dans l’obscurité la
plus complète. Évitez au maximum les réflexions, diffusions et sources parasites en utilisant les caches. Positionnez verticalement le détecteur afin
de maximiser le signal reçu (l’intensité indiquée étant donnée au maximum de l’indicatrice de la lampe).
4TP 11. MESURES DE LUMINANCES ET D’INTENSITÉS VISUELLES
Faites vérifier la valeur obtenue par un enseignant.
1.2
Analyse des incertitudes de mesure
Q1 Exprimez l’incertitudes relative ∆σ
σ en fonction des incertitudes relatives suivantes :
— ∆F
F sur le flux reçu par la photodiode
— et ∆i
i sur le photocourant mesuré
L’objet des questions suivantes est d’évaluer chacune de ces incertitudes relatives par des mesures supplémentaires et par l’analyse des performances des instruments de mesure.
Incertitude relative sur la valeur du flux reçu par la photodiode
Q2 Exprimez l’incertitude relative ∆F
F sur le flux reçu par la photodiode
en fonction des incertitudes relatives suivantes :
— ∆d
d sur la mesure de la distance source - détecteur
— et ∆I
I sur l’intensité lumineuse de la lampe étalon
Réalisez toutes les mesures nécessaires à l’évaluation de cette incertitude.
Q3 Pour l’intensité lumineuse de la lampe, en plus de l’incertitude de calibration, doit on prendre en compte l’incertitude sur la mesure du courant
électrique parcourant le filament de la lampe ? Proposez une méthode pour
évaluer en pratique l’influence de cette incertitude.
Incertitude relative sur le courant mesuré
Q4 Évaluez l’incertitude relative ∆i
i sur la mesure du photocourant due
à la précision du pico-ampèremètre.
Incertitude relative sur σ. Propagation des incertitudes.
Q5 Déduisez de l’étude précédente une estimation de l’incertitude relative sur σ. Discutez de l’importance des différents termes d’incertitude.
2
Mesure de la luminance d’une source étendue avec le détecteur étalonné.
Vous disposez à présent d’un détecteur étalonné capable de mesurer un
flux visuel. Dans cette partie on souhaite mesurer la luminance, en unité
2. MESURE DE LA LUMINANCE AVEC LE DÉTECTEUR ÉTALONNÉ5
visuelle (Cd/m2 ), d’une source à LED blanches très lumineuse. Il s’agit
de 7 LED blanches de puissance astucieusement réparties derrière une
opaline. On vérifiera dans la dernière partie du TP que cette source est
bien uniforme et Lambertienne.
La luminance d’une source correspond à la luminosité. Une source de
forte luminance est une source de lumière primaire ou secondaire très lumineuse ou très brillante.
Voici quelques exemples typiques de sources et leurs luminances :
Tubes fluorescents ou lampes économiques
Led de puissance
Ciel bleu (ou pleine lune)
Soleil
Neige au soleil
Luminance en Cd/m2
5 000
2 107
3 000
1, 6 109
104
Une source lumineuse peut provoquer un éblouissement incommodant entre
3 000 et 10 000 Cd/m2 . Au delà de 10000 Cd/m2 , l’éblouissement devient
neutralisant. Même un éblouissement incommodant modéré peut entraver la vision. Vous noterez que la source étudiée devient très éblouissante
pour un courant supérieur à 1 A.
2.1
Mesures directes avec le photodétecteur seul
Placez le diaphragme juste devant la source à pleine ouverture. Ce
diaphragme a un diamètre de 36 mm. La source sera alimentée par une
alimentation stabilisée (prendre l’alimentation 0 − 40 V) avec un courant
de 1 à 2 A . Attention au calibre de l’ampèremètre !
Q6 On souhaite mesurer la luminance de la source à l’aide du seul détecteur étalonné au paragraphe précédent. On le placera à une distance
D = 1 m de la source. Calculez l’étendue géométrique de mesure du flux
lumineux utilisée dans cette configuration.
Mesurez la luminance de la source en plaçant le détecteur sur le banc
à 1 m de la source, puis le plus loin possible de la source. Commentez les
mesures. Estimez l’incertitude sur ces mesures par une analyse similaire
à celle du paragraphe 1.2.
6TP 11. MESURES DE LUMINANCES ET D’INTENSITÉS VISUELLES
2.2
Mesures avec le photodétecteur et un système optique. Pupille du système et étendues géométriques
Placez sur le banc une lentille de focale f = 120 mm et de nombre
d’ouverture N = 3, en conjugaison dite 2f − 2f entre la source blanche et
votre détecteur.
Q7
Précisez votre méthode pour obtenir précisément cette conjugaison.
Mesurez dans cette configuration le flux lumineux reçu par le détecteur. Déduisez de cette mesure la luminance de la source ainsi que l’éclairement reçu dans le plan image. On précisera l’étendue géométrique de
mesure du flux lumineux utilisée dans cette configuration (faire un schéma
clair).
Modifiez la conjugaison tout en vérifiant que le détecteur est toujours
très largement de dimension inférieure à l’image de la source. Mesurez à
nouveau le flux reçu, la luminance de la source et l’éclairement reçu dans
le plan image.
Q8
Commentez ces mesures et expliquez les résultats obtenus.
Placez ensuite la lentille, toujours en conjugaison d’imagerie entre la
source blanche et le détecteur, pour obtenir un grandissement transversal
très inférieur à 1. Expliquez votre méthode de réglage.
Vérifier que, dans ce cas, le détecteur intègre bien tout le flux reçu
dans l’image de la source.
Mesurez dans cette configuration le flux lumineux reçu par le détecteur. Déduisez de cette mesure la luminance de la source.
Q9 Commentez ces dernières mesures. Précisez l’étendue géométrique de
mesure du flux lumineux utilisée dans cette configuration (faire un schéma
clair). Pourquoi ce dispositif de mesure n’est-il pas adapté à la mesure
l’éclairement reçu dans le plan image ?
3. MESURES AU LUMINANCEMÈTRE
3
7
Mesures au luminancemètre
et au spectro-luminancemètre
Dans cette partie, vos mesures seront comparées à celles données par
deux appareils industriels permettant la mesure de luminance visuelle de
sources étendues ( en Cd/m2 ) :
— un luminance-mètre LS-100 de marque Minolta
— un spectro-luminancemètre SpectraScan PR 655 de marque PhotoResea
Q10 À partir de la documentation du luminancemètre, décrivez la méthode de mesure utilisée par cet appareil. Est-elle identique à l’une ou
l’autre des méthodes que vous avez utilisées précédemment ?
Q11 Effectuez une mesure de la luminance de la source avec le luminancemètre Minolta. Expliquez le mode opératoire. Comparez aux valeurs
obtenues au paragraphe 2.
Q12 Expliquez à l’aide d’un schéma simple comment l’étendue géométrique de mesure est définie de manière précise (et constante !) dans le
Luminancemètre. Comparez aux méthodes proposées au paragraphe 2.
Dans la documentation du spectro-luminancemètre, le principe de fonctionnement très simplifié
est décrit
par la
figure
11.2.
PR-655
/ PR-670
User
Manual
Incident
light
256
array
detector
Diffracted
Aperture
Input light
Slit
mirror
Grating
Diffraction
grating
Eyepiece
Optical
radiation
Objectiv
e lens
FIGURE 21 – PR-655 / PR-670 SPECTROMETER
F IGURE 11.2 – Principe de fonctionnement du spectro-luminancemètre.
The uncorrected
or ‘raw’ spectrum
is corrected using factors established during the factory calibration of
Schéma
du constructeur
PhotoResearch.
the instrument. These factors include wavelength accuracy correction, spectral distribution correction
and photometric correction. The wavelength calibration is performed using a helium spectral line source.
The line source provides known spectral emission lines that the software uses to map the dispersion of
8TP 11. MESURES DE LUMINANCES ET D’INTENSITÉS VISUELLES
Q13 Décrivez la mesure effectuée par le spectro-luminancemètre. Comparez au luminancemètre.
Effectuez une mesure de la luminance de la source avec le spectroluminancemètre. Comparez aux valeurs obtenues au paragraphe 2 et avec
le luminance-mètre.
Affichez le spectre et les coordonnées chromatiques. Commentez les
mesures obtenues. Les questions E1 à E2 d’exploitations des mesures et
d’exploration des domaines d’applications seront rédigées après la séance
pour le compte-rendu.
E1 Synthétisez et analysez vos résultats de mesure. En particulier comparez les mesures de luminance.
E2 Recherchez rapidement sur internet quelles applications utilisent les
différents appareils que vous avez utilisés. Existe-t-il d’autres appareils
permettant d’effectuer des mesures photométriques ?
TP 12
Performances des lampes
pour l’éclairage.
Version du 15 juillet 2016
Les questions P1 à P3 doivent être préparées avant la séance
Le compte-rendu doit être déposé sur le site au bout d’une semaine, il
doit comporter 8 pages au maximum. Il vous est demandé de remplir la
feuille de relevés de mesures en cours de séance.
Sommaire
1
2
3
4
5
6
Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mesure du flux d’une source . . . . . . . . . . . . . . .
2.1
La sphère intégrante . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2
Pourquoi la sphère intégrante est-elle l’instrument
idéal pour mesurer un flux total ? . . . . . . . . . .
2.3
Caractéristiques du photodétecteur visuel . . . . .
2.4
Caractéristiques de la source étalon . . . . . . . . .
Calibration de la sphère intégrante . . . . . . . . . . .
Mesure d’un spectre. Principe et précautions . . . .
Caractéristiques de lampes pour l’éclairage . . . . .
Synthèse des mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
10
11
11
12
13
13
14
14
15
16
10
TP 12. PERFORMANCES DES LAMPES POUR L’ÉCLAIRAGE.
Vous caractériserez lors de ce TP des sources pour l’éclairage d’un point
de vue photométrique et colorimétrique. Vous effectuerez pour chacune de
ces lampes des mesures :
— Photométrique à l’aide de la sphère intégrante : le flux visuel total
et l’efficacité lumineuse ;
— Colorimétrique à l’aide d’un spectromètre à fibre calibré : le spectre
d’émission et les coordonnées chromatiques
La sphère intégrante doit tout d’abord être calibrée (partie 3) avant
de comparer les différentes lampes en partie 5. Les lampes du commerce
à étudier sont des lampes d’éclairage 230 V conservées dans l’emballage
d’origine. Vous relèverez les caractéristiques intéressantes données par le
fabricant.
Note importante L’interprétation des mesures doit être faite sur place,
en cours de manipulation, et dans la mesure du possible, contrôlée par l’enseignant. Tous les résultats seront donnés avec l’évaluation de l’incertitude
de mesure.
1
Préparation
P1 Donnez la définition de la couleur d’un objet ou d’une source lumineuse.
P2
Quelle est la définition du Lumen ?
P3 Quelle est la valeur maximale de l’efficacité lumineuse (rapport entre
le flux visuel en Lumen et puissance électrique fournie) que l’on peut atteindre avec une source monochromatique ? À quelle longueur d’onde ? Peuton obtenir une valeur supérieure avec une source de spectre large ?
2. MESURE DU FLUX D’UNE SOURCE
2
2.1
11
Mesure du flux d’une source
La sphère intégrante
Détecteur
Sources
F IGURE 12.1 – La sphère intégrante LabSphere utilisée en TP.
Une sphère intégrante (Figure 12.1) est un instrument de mesure adapté
à la mesure du flux total issu d’une source qu’elle soit directive comme un
Laser ou non directive (lampes , LED...). Il s’agit d’une cavité sphérique
dont la surface est un excellent diffuseur de lumière (albédo ρ élevé, quasi
Lambertien). La source étudiée est introduite dans la sphère intégrante.
Un détecteur, de surface connue, placé sur la sphère intégrante permet
d’en mesurer l’éclairement de la surface interne.
Ouvrez délicatement la sphère.
Surtout, ne touchez jamais la peinture blanche extrêmement
fragile !
Repérez la lampe étalon, le détecteur visuel, le support de lampe standard et la fibre reliant la surface de la sphère au spectromètre USB.
Notez bien la présence d’un petit écran diffusant occultant tout flux
direct de la source vers le détecteur.
12
2.2
TP 12. PERFORMANCES DES LAMPES POUR L’ÉCLAIRAGE.
Pourquoi la sphère intégrante est-elle l’instrument
idéal pour mesurer un flux total ?
Si on considère que la surface de la sphère est parfaitement Lambertienne, il existe une relation simple entre flux total émis par la source et
l’éclairement de la sphère :
E=
ρ
1
·
· Flampe
(1 − ρ) 4πR2
où R est le rayon de la sphère intégrante. On rappelle que l’Albédo
d’une surface est le rapport entre le flux total reçu et le flux total réfléchi
ou diffusé par cette surface :
ρ=
Fdiffusé
Freçu
L’éclairement du détecteur se calcule de la manière suivante. En ne prenant pas en compte le flux direct de la source vers la sphère (ce qui est le
cas pour le détecteur puisqu’il est masqué du flux direct de la source par
un cache et ne reçoit que du flux indirect) et en négligeant les fuites (trous
dans la sphère), le flux reçu en tout point par la surface de la sphère intégrante est le flux total émis par la lampe diffusé un très grand nombre de
fois sur la sphère. Ce flux indirect est donc donné par l’expression :
FIndirect = Flampe ρ + ρ2 + ρ3 + · · · =
ρ
Flampe
(1 − ρ)
Si la surface de la sphère est parfaitement Lambertienne, après la première réflexion (et pour toutes les réflexions suivantes), le flux reçu par la
sphère est uniformément réparti.
L’éclairement de la surface de la sphère dû au flux indirect est donc
simplement :
E=
FIndirect
1
=
FIndirect
SSphère
4πR2
où SSphère est la surface de la sphère intégrante.
La sphère intégrante utilisée a un rayon de 50 cm. Une source calibrée
est positionnée au centre de la sphère et différents supports permettent de
placer à l’intérieur les sources que l’on veut étudier, voir la figure 12.2.
2. MESURE DU FLUX D’UNE SOURCE
13
Lampe étalon
À ne pas démonter !!
Supports pour
lampes à mesurer
F IGURE 12.2 – Supports des lampes
2.3
Caractéristiques du photodétecteur visuel
Un photodétecteur visuel est placé directement sur la sphère intégrante
et présente une sortie BNC, connectée à un pico-ampèremètre.
Le détecteur utilisé est une photodiode au silicium PIN-10AP avec un
”filtre V (λ)” (voir Figure 1, page 2), de surface sensible un disque d’aire
S = 1, 000 cm2 . Éclairée par un flux lumineux, elle délivre un courant (de
court-circuit) mesuré directement par un pico-ampèremètre.
Le principe de l’étalonnage de ce type de détecteur avec une lampe étalon d’intensité est vu lors du TP 11 : Mesures de luminances. Le détecteur
normalement utilisé sur la manipulation a été calibré. Sa sensibilité a été
mesurée à :
σ = (366 ± 13) µA/lm
Un tel détecteur, de surface précisément connue, permet donc de faire
des mesures de flux ou si le flux ou d’éclairement directement en unité
visuelle, soit donc en :
— Lumen (lm), pour le flux lumineux,
— Lux (lx), pour l’éclairement.
2.4
Caractéristiques de la source étalon
Pour calibrer la sphère intégrante, il suffit de disposer d’une source
étalon de flux lumineux. La source étalon de flux lumineux présente dans
la sphère émet le flux lumineux suivant, pour un courant donné :
É TALON S ECONDAIRE DE F LUX
Courant
(2, 569 ± 0.004) A
Flux
(1392 ± 70) lm
Cette source étalon est alimentée par une alimentation régulée en courant (voir figure 12.3). La précision du pico-ampéremètre est donnée par :
14
TP 12. PERFORMANCES DES LAMPES POUR L’ÉCLAIRAGE.
±(0, 5% + 0.004 × 10−3 A)
Pico-ampèremètre
Alimentation
de la source étalon
F IGURE 12.3 – Panneaux de contrôle et de mesure du courant
3
Calibration de la sphère intégrante
Mettre en marche la lampe étalon. Pour cela, il suffit d’appuyer sur le
bouton Start . Ne pas toucher au réglage de la valeur du courant d’alimentation.
Déterminez, avec son incertitude, le coefficient κ reliant le courant
délivré par la photodiode au flux total d’une source émettant dans la sphère
intégrante :
κ=
iPhotodiode
Flampe
Q1 En admettant que la cellule mesure bien l’éclairement de la surface
de la sphère, déduisez une valeur approchée du facteur de réflexion, ρ, de
la sphère intégrante.
4
Mesure d’un spectre. Principe et précautions
Le schéma de principe d’un spectromètre fibré à votre disposition est
donné sur le schéma de la figure 12.4.
5. CARACTÉRISTIQUES DE LAMPES POUR L’ÉCLAIRAGE
15
1 :Connecteur SMA (fibre)
2 : Fente d'entrée
3 : Filtre spatial
4 et 6 : Miroirs
5 : Réseau de diffraction
7 : Lentille
8 : Détecteur CCD (barette)
F IGURE 12.4 – Description du spectromètre. (Schéma issu de la documentation Ocean Optics)
Le signal numérisé sur l’ordinateur est proportionnel au flux reçu par
chaque pixel de la barrette CCD. Une calibration à l’aide d’une lampe étalon, réalisée au préalable, permet de traiter ces données pour obtenir directement l’éclairement spectrique reçu par la fibre (en µW/cm2 /nm)
Procédure à suivre. (Une notice d’utilisation du logiciel est à votre
disposition dans la salle) :
— Placez la fibre, soit sur la sphère intégrante (pour les lampes de
forte intensité lumineuse), soit directement face à la source et
observez le signal brut.
— Réglez le temps d’intégration pour ne saturer aucun des pixels
du détecteur et avoir tout de même un signal suffisant.
— Lancez une acquisition calibrée en µW/cm2 /nm. On affichera en
particulier la couleur de la lampe dans le diagramme de chromaticité xy.
Attention à toujours vérifier que le signal brut n’est pas saturé ! Observer les deux onglets (signal brut et spectre normalisé).
5
Caractéristiques de lampes pour l’éclairage
Mesurez le flux total émis, l’efficacité lumineuse (Flux en lumen / Puissance électrique fournie en Watt) et le spectre de chacune des sources à
votre disposition :
1. Une lampe commerciale à LED,
2. Une lampe halogène,
16
TP 12. PERFORMANCES DES LAMPES POUR L’ÉCLAIRAGE.
3. Une lampe économique.
4. Une lampe inconnue.
Toutes ces lampes seront branchées sur le secteur. Contrôlez précisément la tension et le courant à l’aide d’un ampèremètre et d’un voltmètre.
Q2 Décrire l’allure des différents spectres et établir le lien entre ces spectres,
l’efficacité énergétique (rapport du flux énergétique et de la puissance électrique consommée), et l’efficacité lumineuse (rapport du flux lumineux et
de la puissance électrique consommée). Quelle lampe a la meilleure efficacité lumineuse ? Quel serait le spectre idéal pour une lampe d’éclairage du
point de vue colorimétrique ? énergétique ? (voir question P3)
Q3 Discuter de la pertinence de la température de couleur mesurée par
le logiciel. Pour quelle(s) lampe(s) cette mesure a-t-elle un sens physique ?
6
Synthèse des mesures
Les questions E3 et E4 sont à traiter après la séance, pour le compterendu.
E1
Synthétisez et analysez vos résultats de mesure pour chaque lampe.
E2 Comparez les lampes étudiées du point de vue économique et colorimétrique
E3 Cherchez des éléments permettant de comparer l’impact environnemental de leur fabrication, de leur utilisation et de leur recyclage.
E4 Recherchez sur internet si il existe des lampes plus efficaces, puis
puissantes...et acceptables du point de vue colorimétrique.
TP 13
Mesures des
caractéristiques
photométriques de
systèmes optiques
d’imagerie
Version du 15 juillet 2016
Les questions P1 à P5 doivent être préparées avant la séance
Le compte-rendu doit être déposé sur le site au bout d’une semaine, il
doit comporter 8 pages au maximum. Il vous est demandé de remplir un
fichier de relevés de mesures en cours de séance.
Sommaire
1
2
3
4
5
Taux de lumière parasite sur l’axe . . . . . . . .
Mesure du coefficient de transmission sur l’axe
Vérification des nombres d’ouvertures . . . . . .
Mesure du vignettage . . . . . . . . . . . . . . . .
Mesure du taux de lumière parasite . . . . . . .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
19
21
22
22
23
Nous allons, au cours de cette manipulation, mesurer les caractéristiques photométriques, dans le visible, de deux objectifs de focale 50 mm et
d’ouverture réglable. Vous indiquerez clairement dans votre compterendu les références des objectifs que vous caractérisez. Les mesures
17
18
TP 13 CARACTÉRISTIQUES PHOTOMÉTRIQUES
seront effectuées pour les deux objectifs, le but de ce TP étant de faire une
synthèse de vos résultats afin de comparer leurs performances photométriques.
La fonction d’un objectif est de former une image dont les variations
spatiales d’éclairement reproduisent fidèlement celles de la luminance des
objets placés dans la scène observée, comme illustrée par le schéma de la
figure 13.1. Ce dernier représente le cas simple d’un objet noir (luminance
nulle) sur fond clair (luminance élevée et uniforme). On rappelle, en effet,
que l’éclairement dans le plan image d’un système optique d’imagerie, pour
un objet étendu, est donné par :
E = τ πLobjet sin(αimg )2
(13.1)
où τ est le facteur de transmission du système l’optique et sin(αimg ), son
ouverture numérique image.
Le tracé en pointillé représente de manière exagérée ce que l’on obtient
réellement : de la lumière parasite rehausse les zones sombres (1), le taux
de transmission atténue les zones lumineuses (2), le nombre d’ouverture
de l’objectif modifie le niveau d’éclairement (3) et le vignettage vient diminuer l’éclairement quand on s’éloigne dans le champ (4). L’objectif de
cette séance est de mesurer les performances des deux objectifs vis-à-vis
de ces phénomènes. Notez bien que l’on ne discutera pas ici de l’effet de la
résolution spatiale de l’objectif sur cette image.
F IGURE 13.1 – Caractéristiques photométriques des systèmes optiques
1. TAUX DE LUMIÈRE PARASITE SUR L’AXE
19
P1 Rappeler la définition du nombre d’ouverture d’un objectif.
P2 Pour un plan objet à l’infini, rappeler la relation entre nombre d’ouverture et ouverture numérique image.
P3 Retrouver la démonstration de la formule 13.1.
P4 Le plus grand nombre d’ouverture (la plus faible ouverture) de cet
objectif est 22. Donner tous les autres nombres d’ouverture de cet objectif.
P5 Décrire les phénomènes qui peuvent limiter le facteur de transmission, τ , du système optique.
Matériel
L’objectif sera monté sur une caméra USB, dont le capteur CMOS a les
dimensions suivantes : 6.9 mm ×5.5 mm. Les pixels sont carrés de 5.3 microns de côté (1280 x 1024).
Q1 Compte tenu de la focale de l’objectif, calculer le champ objet correspondant.
L’autre récepteur utilisé est une photodiode au silicium munie d’un
filtre vert conférant à l’ensemble la sensibilité spectrale de l’oeil standard
(voir Figure 1) et reliée à un pico-ampèremètre. Sa surface sensible est de
1 cm2 . Cette cellule est placée dans un tube à l’entrée duquel on place un
trou de surface connue. Ce trou peut être réglé précisément dans le plan
image par une platine micro-contrôle sou l’objectif étudié (réglage de mise
au point). Il peut aussi être déplacé latéralement dans le plan image par
deux platines micro-contrôles.
La source utilisée est une sphère intégrante de luminance uniforme.
Cette sphère est éclairée par une lampe halogène (Attention à ne pas
dépasser la tension maximale indiquée sur l’alimentation stabilisée !). Elle est munie d’un piège à lumière situé au fond de la sphère qui
sera utile pour la mesure de lumière parasite.
1
Taux de lumière parasite sur l’axe
Le terme de lumière parasite désigne tout flux non souhaité parvenant
au détecteur. Pour un objectif d’imagerie, un nombre pair de réflexions sur
les dioptres, la diffusion par les montures ou par les poussières sur les
20
TP 13 CARACTÉRISTIQUES PHOTOMÉTRIQUES
lentilles...tous ces phénomènes contribueront à renvoyer du flux diffus vers
le détecteur.
Q2 Quel est l’influence de la lumière parasite sur la qualité d’une image
acquise avec cet objectif ?
Pour mesurer le taux de lumière parasite, TP , sur l’axe ou dans le champ,
on image le piège à lumière situé à l’intérieur de la sphère au centre ou au
bord de l’image. La luminance de ce piège est environ 10000 plus faible
que celle du reste de la sphère et on la considérera comme négligeable. On
forme son image sur l’axe de l’objectif. TP est donc défini comme le rapport
de l’éclairement dans l’image du piège à l’éclairement de l’image du reste
de la sphère.
Q3
Justifier cette définition.
A l’aide du luminancemètre, mesurer la luminance de la sphère. Quels
sont les paramètres d’alimentation (courant, tension) de la lampe de la
sphère intégrante ? La luminance de la sphère en dépend-elle critiquement ?
La luminance de la sphère est-elle uniforme ?
Toujours à l’aide du luminancemètre, essayer de mesurer la luminance
du piège à lumière. Quelle valeur du taux de lumière parasite déduisezvous par cette méthode de mesure ?
Q4 Commenter. Pourquoi la mesure de la luminance du piège est-elle très
imprécise ?
Vérifier que l’objectif est parfaitement propre. Le nettoyer si nécessaire (demander à l’enseignant comment faire !).
Puis, placer très précisément le trou de détection dans le plan image
et dans l’axe de l’objectif. Pour cela :
— Repérer grossièrement le plan image à l’aide d’une feuille de papier
et placer le support du trou de ce plan,
— A l’aide du viseur dioptrique placer le trou de détection dans le plan
image et le superposer à l’image du piège,
— Glisser ensuite la photodiode juste derrière le trou.
2. MESURE DU COEFFICIENT DE TRANSMISSION SUR L’AXE
21
— Affiner ce positionnement en X, Y et Z du trou en minimisant le
signal de la photodiode.
Q5 Expliquer avec un schéma votre méthode pour trouver le minimum
absolu (en fonction de X, Y et Z).
Faire une mesure de TP : rapport du minimum d’intensité mesuré
par le pico-ampèremètre (sur l’axe, dans l’image du piège à lumière) sur le
maximum d’intensité (hors d’axe, en dehors de l’image du piège à lumière).
Q6 Pourquoi cette mesure est-elle très sensible au positionnement transversal et longitudinal du trou de détection ?
2
Mesure du coefficient de transmission sur
l’axe
Q7
Rappeler la définition du coefficient de transmission τ d’un objectif.
Pour mesurer un facteur de transmission, il faudra donc nécessairement
mesurer 2 flux : avant et après l’objectif. L’étendue géométrique de mesure de ces 2 flux devra donc être rigoureusement la même, avant et après
l’objectif. Dans la pratique, on mesurera le flux reçu sans objectif, puis le
flux reçu dans le plan image de l’objectif.
Q8 Expliquer, à l’aide de schémas simples, comment comment il est possible, en éloignant la photodiode du trou de détection, de travailler à étendue géométrique constante (avec ou sans objectif). Comment le vérifiezvous expérimentalement ?
Q9 Expliquer à l’aide d’un schéma le rôle des 3 diaphragmes en laiton que
vous devez glisser entre la cellule et le trou. Dans quel ordre devez-vous
les glisser ?
Mesurer le facteur de transmission τ (avec les diaphragmes en laiton)
et conclure. On répètera ces mesures plusieurs fois afin d’estimer la précision.
Q10 Conclure en donnant la valeur du facteur de transmission et la précision de cette mesure.
22
3
TP 13 CARACTÉRISTIQUES PHOTOMÉTRIQUES
Vérification des nombres d’ouvertures
On souhaite tout d’abord vérifier la dépendance de l’éclairement dans
le plan de l’image avec la valeur des nombres d’ouvertures inscrits sur la
bague du diaphragme à iris de l’objectif.
Q11 Expliquer pourquoi le dispositif de mesure du paragraphe précédent
ne peut pas convenir (faire un schéma). Proposer un dispositif de mesure
permettant de mesurer l’éclairement dans le plan image.
Réaliser ce dispositif et mesurer le courant iph en fonction de N–lu.
Vérifier, si vous avez modifié le réglage, que le trou de détection est toujours réglé très précisément au centre du plan image. Prendre garde à ne
pas viser le piège à lumière. Tracer la courbe i = f ( N12 ) et comparer à la
variation attendue.
Q12 L’écart à la courbe théorique montre que certains nombres d’ouvertures ne correspondent pas à ceux inscrits sur la bague des diaphragmes
de l’objectif. Quels sont ces nombres d’ouverture ? Expliquer pourquoi justement pour ces nombres d’ouverture, les valeurs s’écartent des valeurs
attendues.
On souhaite maintenant tracer l’éclairement en fonction du nombre d’ouverture.
Mesurer à l’aide du luminance-mètre Minolta la luminance de la
sphère intégrante. Vérifier que la luminance de la sphère est bien uniforme.
On donne le diamètre du trou de détection (Φ = 1 mm) et la sensibilité
du détecteur visuel utilisé :
σ = (359 ± 8)µA/lm
Q13 Tracer la courbe E = f ( N12 ) et superposer la courbe attendue. Commenter.
4
Mesure du vignettage
Pour de nombreuses applications, il est important de déterminer le vignettage des objectifs, c’est-à-dire la diminution de l’éclairement en bord
5. MESURE DU TAUX DE LUMIÈRE PARASITE
23
de champ image sur le capteur utilisé. Le vignettage est en général donné
en pourcentage de diminution de l’éclairement en fonction du champ.
Pour caractériser son vignettage, monter l’objectif étudié sur la caméra USB. Placer ensuite la caméra juste devant l’ouverture de la sphère
et imager le fond de la sphère intégrante.
Lancer le logiciel de pilotage de la caméra »GUIVignettage depuis
Matlab. Les paramètres de réglage de la caméra sont chargés automatiquement (Rolling Shutter, gain fixe, pas de correction du Gamma).
»GUIVignettage permet de tracer les profils d’éclairement selon une diagonale (haut gauche-bas droit) de l’image et de les comparer en fonction de
l’ouverture, par exemple. Une annexe du mode d’emploi de »GUIVignettage
est disponible dans la salle.
Etudier et mesurer le vignettage pour les différents nombres d’ouverture disponibles.
Remarque importante : A chaque augmentation de la valeur du nombre
d’ouverture, il faut ajuster le temps d’intégration de la caméra.
Q14 Expliquer pourquoi et de combien en théorie entre deux nombres
d’ouverture successifs ? Qu’observez-vous en pratique ?
Q15 Commenter les résultats obtenus (évolution du maximum et du taux
de vignettage en fonction du nombre d’ouverture).
Q16 Expliquer pourquoi le maximum du profil varie en fonction du nombre
d’ouverture.
Q17 Expliquer à l’aide d’un schéma pourquoi le vignettage est toujours
plus important à l’ouverture maximale.
5
Mesure du taux de lumière parasite directement sur l’image
Quitter »GUIVignettage et lancer le logiciel »LumiereParasiteGUI.
Diriger la caméra vers le piège à lumière et faire soigneusement la
mise au point.
24
TP 13 CARACTÉRISTIQUES PHOTOMÉTRIQUES
Le GUI permet de mesurer la valeur moyenne du signal sur une zone
du piège à lumière, puis au voisinage du piège.
Q18 Comparer les valeurs des taux de lumière parasite obtenues par les
deux méthodes.
TP 14
Télémétrie Laser
Version du 15 juillet 2016
Les questions P1 à P10 doivent être préparées avant la séance
Le compte-rendu doit être déposé sur le site au bout d’une semaine, il doit
comporter 8 pages au maximum.
Sommaire
1
2
Bilan photométrique du télémètre . . . . . . . . . . .
1.1
Source Laser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2
Système optique d’émission . . . . . . . . . . . . . .
1.3
Cible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4
Système optique de détection . . . . . . . . . . . . .
1.5
Photodiodes rapides . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.1
Réglage du télémètre . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2
Mesure des signaux rapides à l’oscilloscope numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3
Mesure du délai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.4
Erreurs systématiques. . . . . . . . . . . . . . . . .
2.5
Mesure de longueur. Incertitudes. . . . . . . . . . .
2.6
Propagation dans les câbles coaxiaux. Importance
de l’adaptation d’impédance. . . . . . . . . . . . . .
2.7
Amélioration des performances du télémètre par
filtrage adapté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27
28
29
29
29
30
31
32
33
34
35
35
35
37
Le télémètre laser basé sur le principe de la mesure du temps de vol
d’une impulsion laser est un système optronique complet : source laser
pulsée, optiques, détection et traitement du signal. On cherchera d’abord
25
26
TP 14. TÉLÉMÉTRIE LASER
à évaluer les performances attendues de ce télémètre par quelques calculs
photométriques simples. Puis on le caractérisera expérimentalement . Ce
sera aussi l’occasion de se familiariser avec quelques problèmes expérimentaux liés à la mesure de signaux rapides.
Introduction
La télémétrie est utilisée depuis longtemps dans le domaine militaire, pour
l’évaluation de la distance à laquelle se trouve la cible visée. Son utilisation dans
le milieu industriel devient de plus en plus courante pour le contrôle dimensionnel ou de position de pièces mécaniques, la mesure de niveaux, la vision 3D et la
numérisation de pièces complexes. Depuis quelque temps, des dispositifs“grands
publics“ commencent à faire leur apparition dans des systèmes anti-collision pour
l’automobile, des cannes optiques pour les aveugles ou des radars optiques pour le
contrôle de vitesse.
Les techniques de mesure de distance se classent en trois grandes catégories :
— la triangulation,
— les mesures interférométriques
— et les mesures de temps de vol.
Triangulation Les techniques de triangulation sont basées sur la projection
sur l’objet d’une structure lumineuse connue (en général une ligne) et l’observation de cette ligne projetée sur l’objet à l’aide d’une caméra. Si l’optique de projection et l’optique de détection ont des lignes de visée qui font
un angle, on peut relier la position de l’image de la ligne sur la caméra à la
distance de l’objet. Ces techniques de triangulations sont précises, mais ne
peuvent mesurer des grandes distances, elles sont pour cela parfaitement
adaptées à la cartographie 3D d’objets ou la mesure de distance d’objets
proches (canne blanche optique pour aveugle).
Interférométrie La mesure absolue de distance et l’interférométrie peuvent
paraître à première vue antinomiques, du fait de la périodicité des franges
d’interférences et de la difficulté de déterminer l’ordre d’interférence d’une
frange donnée. Cette contradiction est levée en couplant l’interféromètre
avec une source modulée en fréquence. Du fait de la différence de trajet
entre les deux bras de l’interféromètre, à un instant donné, les deux ondes
interférant sur le détecteur ont une fréquence instantanée différente. On
observe alors sur le détecteur un battement dont la fréquence est directement reliée à la distance de l’objet. Cette technique appelée Frequency Modulated Continuous Wave (FMCW) Optical Radar (radar optique à source
continue modulée en fréquence) est très précise (typiquement 10−4 en mode
monocoup), avec une gamme de mesure qui peut être très large par un
simple choix de l’amplitude de la modulation de fréquence de la source (depuis quelques kilomètres jusqu’à quelques millimètres). Elle sera adaptée
aussi bien à la mesure de distance et de vitesse d’objet à distance qu’à la
cartographie d’objets de petites dimensions. La principale difficulté de cette
1. BILAN PHOTOMÉTRIQUE DU TÉLÉMÈTRE
27
technique sera, comme toutes les techniques interférométriques, sa forte
sensibilité à l’alignement de la cible et à son état de surface.
Télémétrie par mesure de temps de vol
Le principe de cette technique est la mesure du temps de parcours d’une
impulsion laser, depuis le laser vers la cible puis le retour vers le détecteur,
par rapport à une référence donnée par le départ de l’impulsion laser. La
distance parcourue se déduit simplement du temps τ écoulé entre l’instant
de départ de l’impulsion et l’instant d’arrivée de l’impulsion de retour. La
distance L étant donnée par la relation simple :
L=
τ ·c
2
avec c la vitesse de la lumière (c = 3 × 108 m/s = 30 cm/ns).
La précision de la mesure sera liée à la capacité de mesurer très précisément ce retard, ce qui nécessite des impulsions très courtes, mais aussi
des électroniques de détection très rapides et très sensibles pour pouvoir
détecter le très faible flux lumineux renvoyé par une cible diffusante. Cette
technique est particulièrement adaptée à la mesure de grandes distances
(supérieures au mètre jusqu’à plusieurs kilomètres). C’est ce type de télémètre que nous étudierons au cours de ce TP.
1
Bilan photométrique du télémètre
Le montage utilisé est décrit sur la figure 14.1. Il est constitué de deux
blocs distincts. Un bloc d’émission sert à illuminer la cible avec un faisceau
collimaté et fournit le signal de synchronisation lié au départ de l’impulsion. Un bloc de réception situé juste à côté, récupérant l’impulsion lumineuse retour diffusée par la cible.
28
TP 14. TÉLÉMÉTRIE LASER
Clairaut de
réception
photodiode
DL fibrée
pompe
microlaser
Clairaut
d’émission
densité
cible
photodiode
F IGURE 14.1 – Schéma du montage de télémètre à temps de vol.
1.1
Source Laser
La source laser du bloc d’émission est un laser impulsionnel à Q-switch
passif émettant à une longueur d’onde infrarouge (λ = 1, 55 µm) des impulsions de largeur 5 ns à une cadence de l’ordre de 1 kHz.
La source laser impulsionnelle est un microlaser pompé par une diode de puissance fibrée (λ = 974 nm). La puce laser est un petit bloc de 1, 8 mm ×1, 8 mm composé d’un milieu amplificateur de verre phosphate co-dopé avec de l’Erbium et de
l’Ytterbium, représentée sur la figure 14.2
Traitement réfléchissant à
1,54µm et antiréfléchissant à 974nm
LMA : Co
Traitement réfléchissant à
1,54µm
Verre : Er-Yb
F IGURE 14.2 – Puce Laser.
À ce milieu laser est associé un absorbant saturable constitué d’un cristal de
LMA dopé avec du cobalt. Les deux milieux sont collés pour former une seule puce
laser avec un traitement réfléchissant sur chaque face pour la longueur d’onde
d’émission et un traitement anti-réfléchissant pour la longueur d’onde de pompe.
Le laser fonctionne à une longueur d’onde dite de “sécurité oculaire“. À cette longueur d’onde, la lumière est absorbée par le milieu oculaire avant d’arriver à la
rétine, contrairement aux longueurs d’onde plus courtes. Par contre, contrairement
aux longueurs d’onde plus grandes, cette absorption est suffisamment faible pour
que l’énergie soit absorbée sur une distance relativement grande donc avec des
risques moindres de brûlure en surface. Malgré cela, la source utilisée possède une
puissance moyenne trop importante pour être réellement de classe 1, c’est à dire
1. BILAN PHOTOMÉTRIQUE DU TÉLÉMÈTRE
29
totalement sans danger. Toutefois moyennant un minimum de précautions (ne pas
regarder le faisceau directement issu du laser) son emploi est sans risque.
La diode de pompe est fibrée. Le faisceau est collimaté par un objectif et focalisé
dans la puce laser par un deuxième objectif de microscope. Le réglage de cette
optique est déjà optimisé et ne doit pas être modifié. Une simple lame de verre
réfléchit une partie de ce faisceau qui est envoyée sur une photodiode rapide pour
donner l’impulsion de départ.
Longueur d’onde
Cadence
Durée d’une impulsion
Energie par impulsion
Divergence du faisceau
Iseuil
Puissance moyenne maxi
1.55 µm
1 à 2 kHz
5.5 ns
≈ 10 µJ
30 mrad (diamètre angulaire)
0.45 A
34 mW
T ABLE 14.1 – Caractéristiques du Laser pulsé
1.2
Système optique d’émission
Le Clairaut L1 a une focale de 200 mm.
P1 Quel est le diamètre du faisceau collimaté par la lentille L1 ? Estimez
la puissance crête obtenue dans une impulsion et l’éclairement crête reçu
par la cible.
1.3
Cible
Le faisceau Laser est réfléchi par une cible diffusante. On suppose que
celle-ci se comporte comme une source Lambertienne et que son coefficient
de rétrodiffusion (albedo) est ρ = 0.3.
P2
1.4
Quelle est la luminance crête de cette source secondaire ?
Système optique de détection
Le bloc de détection est constitué d’une photodiode rapide et d’un système optique, un Clairaut L2 de focale 80 mm et de diamètre 25 mm qui
conjugue la cible et le détecteur. Le réglage est optimal lorsque l’image du
spot Laser sur la cible est centrée sur la photodiode.
D’après ces caractéristiques constructeur (voir le tableau 14.2), la surface de la photodiode est de 0.2 mm2 , soit un diamètre de 0.5 mm.
30
TP 14. TÉLÉMÉTRIE LASER
P3 Faire un schéma complet permettant d’expliquer comment calculer le
flux reçu par la photodiode. Calculez la distance, Dlim , de la cible à partir de
laquelle l’image du spot laser sur la cible par la lentille L2 est de diamètre
inférieur au diamètre de la photodiode Germanium.
P4 Montrer que le flux reçu par la photodiode est indépendant de la distance de la cible si celle-ci est inférieure à Dlim et calculer ce flux.
P5 Montrer que pour une distance supérieure à Dlim le flux reçu par la
photodiode varie en 1/D2 . Calculer ce flux pour une distance de 4 mètres
(distance approximative de la cible lors du TP).
1.5
Photodiodes rapides
Les deux détecteurs identiques sont des photodiodes rapides en Germanium dont les caractéristiques sont données dans le tableau 14.2.
Réponse spectrale
Sensibilité à la longueur d’onde «peak»
Capacité de jonction
Temps de montée (sur Rc = 50 Ω)
Surface sensible
NEP
Courant d’obscurité
Flux maximum
Batterie de polarisation
600 − 1900 nm
0.76 A/W à 1550 nm
30 pF
< 3.5 ns
0.2 mm2
−12
10
W /Hz 1/2
2 µA
100 mW continu ou 0.5 J / cm2 (10 ns)
12 V (type A23)
T ABLE 14.2 – Caractéristiques des photodétecteurs
P6 Calculez le courant photonique traversant la photodiode que l’on pourra
obtenir pour une cible d’albédo 0.3 situé à 4 mètres.
P7 Quelle sera la tension correspondante mesurée à l’oscilloscope pour
une résistance de charge de 50 Ω ?
P8 Quelle est la portée maximale du télémètre si la tension minimale
mesurable aux bornes d’une résistance de charge de 50 Ω est de 5 mV ?
P9 Pour améliorer la portée du télémètre, on propose à la fin du TP d’utiliser une procédure de filtrage adapté. Expliquez le principe de cette technique de traitement du signal. (voir le cours de Traitement du Signal de
première année).
2. ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
31
Le circuit électrique à l’intérieur du boîtier détecteur est le suivant :
Boîtier de
détection
Oscilloscope
numérique
Câble 50 
Batterie
12 V
R IN
50 
F IGURE 14.3 – Circuit de détection.
La bande passante et la constante de temps du système de détection
sont données par :
fc =
1
0.35
et τ =
2πRin Cj
fc
où Rin est la résistance de charge, ici la résistance d’entrée de l’oscilloscope
et Cj est la capacité de jonction de la photodiode.
P10 Expliquer rapidement ces formules et vérifier la cohérence des
données constructeurs.
2
Étude expérimentale
Les deux détecteurs rapides sont alimentés par des piles montées en
interne. Ils possèdent un interrupteur situé sur le bloc de détection. Ne
pas oublier de les éteindre à la fin du TP.
Procédure de mise en route de la diode laser
— Mettre en route le contrôleur de température et l’alimentation
de la diode laser (Boutons P OWER).
— Appuyer sur le bouton ON du bloc “Output“ du contrôleur de température. La LED verte doit s’allumer.
— Appuyer deux fois sur le bouton ON du bloc “Output“ de l’alimentation de la diode laser. La LED verte doit s’allumer.
— Augmenter le courant en tournant le bouton du bloc “Output“ de
l’alimentation de la diode laser.
32
TP 14. TÉLÉMÉTRIE LASER
Procédure d’extinction de la diode laser
— Descendre le courant à zéro en tournant le bouton du bloc “Output“ de l’alimentation de la diode laser.
— Appuyer sur le bouton ON du bloc “Output“ de l’alimentation de
la diode laser. La LED verte doit s’éteindre.
— Appuyer sur le bouton ON du bloc “Output“ du contrôleur de température. La LED verte doit s’éteindre.
— éteindre le contrôleur de température et l’alimentation de la diode
laser (Boutons POWER).
2.1
Réglage du télémètre
Collimater le laser (grâce à la lentille L1 ) et envoyer le faisceau sur la
cible placée sur un banc optique gradué. On utilisera la carte de visualisation infrarouge phosphorescente (sensible à la longueur d’onde du laser)
afin de visualiser le trajet du faisceau.
On place le détecteur rapide de manière à visualiser sur l’oscilloscope
l’impulsion de départ. On doit désaligner ce détecteur afin de ne pas le
saturer et tout en gardant un signal raisonnable (nettement inférieur à 1
Volt crête).
Une fois la cible correctement illuminée, il faut en faire l’image sur le
détecteur au moyen de la lentille L2 . Pour cela, on éclaire la cible aux alentours du point d’impact du laser avec une lampe de bureau et on observe
son image par la lentille L2 . Le détecteur est placé sur cette image. On
cherche le signal et on optimise son amplitude à l’aide de l’oscilloscope en
déplaçant la photodiode transversalement et longitudinalement. Il s’agit
d’une optimisation sur les 3 paramètres de position (x,y,z).
Q1 Expliquez avec un schéma votre technique d’alignement du détecteur
pour obtenir le signal maximum.
Mesurez la tension maximale de l’impulsion de retour obtenue.
Q2
Comparez à la valeur estimée en préparation.
Diminuez le diamètre du diaphragme placé devant L2 . Mesurez la tension obtenue.
2. ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
Q3
2.2
33
Expliquez la chute du signal obtenue.
Mesure des signaux rapides à l’oscilloscope numérique
Les performances des oscilloscopes rapides en régime monocoup (Single
Shot) sont caractérisées par deux paramètres : leur bande passante analogique et la fréquence d’échantillonnage. L’oscilloscope Lecroy utilisé a
une bande passante de 400 MHz et une fréquence d’échantillonnage de
100 Méga échantillons par seconde. La période d’échantillonnage maximum correspondante en monocoup est donc de 10 ns .
Cette période d’échantillonnage (10 ns) est bien trop grande pour notre
application : la largeur des impulsions est 5 ns ! Heureusement, lorsque les
signaux sont répétitifs les oscilloscopes numériques possèdent un autre
mode d’échantillonnage appelé RIS (Random Interleave Sampling). Contrairement au régime monocoup, le signal n’est pas reconstruit en un seul
échantillonnage, mais par accumulation de données acquises avec des décalages aléatoires par rapport au trigger. Ces décalages τ1 , τ2 , τ3 ,.... sont
mesurés avec une précision de l’ordre de la picoseconde par rapport au
trigger.
F IGURE 14.4 – Principe de l’échantillonnage RIS
En utilisant non pas 3 mais un minimum de 100 segments, on passe
ainsi d’une période de 10 ns à 0.1 ns, soit une fréquence d’échantillonnage
de 10 Giga échantillons/ s.
Il est important de bien comprendre ces deux modes d’utilisation des
oscilloscopes numériques rapides.
34
TP 14. TÉLÉMÉTRIE LASER
Étude des modes de fonctionnement de l’oscilloscope : placez-vous sur
le calibre 50 ns /div et choisissez dans le menu Timebase setup le mode
Single Shot ou RIS.
Comparez et interprétez les signaux obtenus.
Q4
Mesurez le taux de répétition et la largeur des impulsions laser.
2.3
Mesure du délai
Mesurez le décalage temporel τ entre l’impulsion de départ et l’impulsion de retour.
Q5 Evaluez l’incertitude sur cette mesure de τ . Calculez l’incertitude correspondante sur la distance.
Améliorez la précision de votre mesure par la méthode suivante :
— Utilisez les voies A et B pour faire un zoom et une moyenne sur
chacune des impulsions.
— Réglez les positions et les zooms de A et B pour superposer exactement les deux impulsions en position et en amplitude.
— Utilisez les curseurs temporels en position relative sur le front de
montée et à mi-hauteur sur les impulsions.
Utilisation de l’oscilloscope Lecroy
Configuration de la voie A MATH SETUP
— REDEFINE A/
— Math Type : Average
— Avg Type : Summed.
Le bouton Clear Sweep pour relancer le moyennage
Zoom Le bouton de ZOOM ⇓⇑ permet de zoomer l’affichage de A
jusqu’à 100 µV /carreau.
Curseurs menu CURSORS/MEASURE . Choisir le mode Std Time.
Q6 Quel est l’intérêt de placer les curseurs de mesure à mi-hauteur de
l’impulsion ?
Q7
Montrez que l’on peut faire une mesure de τ à 0.1 ns.
2. ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
2.4
35
Erreurs systématiques.
Q8 Quelles peuvent être les sources d’erreurs systématiques sur la mesure de la distance ? L’indice de l’air vaut 1, 000 297. Doit-on en tenir compte ?
Expliquez pourquoi l’axe de l’optique de réception doit être la plus proche
possible de l’axe d’émission. Doit-on tenir compte de la position des photodiodes ?
Q9 Evaluez l’ordre de grandeur de l’erreur systématique sur la mesure
de distance.
Mesurez la distance au mur.
2.5
Mesure de longueur. Incertitudes.
Q10 Donnez une mesure de la distance entre le mur et la cible avec son
incertitude. Pourquoi ne doit-on pas prendre en compte les erreurs systématiques ?
On modifiant légèrement la position longitudinale de la cible sur le
banc, évaluez la résolution du télémètre (variation minimale de distance
mesurable).
2.6
Propagation dans les câbles coaxiaux. Importance
de l’adaptation d’impédance.
Vous avez sans doute oublié dans la liste des erreurs systématiques
la propagation dans les câbles coaxiaux (les câbles sont-ils de même longueur ?). Cette dernière partie propose d’étudier la vitesse de propagation
des signaux dans ces câbles ainsi que les problèmes d’adaptations d’impédance. On dispose de câbles coaxiaux de longueurs diverses, de Tés, de
rallonges, terminaison 50 Ω et court-circuit.
Placez sur l’entrée de la voie 1 de l’oscilloscope un adaptateur BNC
en T usuel et ajouter sur le T un câble dont l’autre extrémité est laissée
ouverte, puis court-circuitée ou fermée par une charge de 50 Ω.
Q11 Expliquez et commentez les signaux observés dans chaque cas.
36
TP 14. TÉLÉMÉTRIE LASER
Pour réaliser sans problème les dérivations, comme brancher deux oscilloscopes rapides à entrée 50 Ω en parallèle, on utilise un T hyperfréquence.
Ce T hyperfréquence est constitué d’une connexion interne des trois entrée/sortie par des résistances 50 Ω disposées en triangle :
50Ω
50Ω
50Ω
F IGURE 14.5 – Schéma électrique du Té hyperfréquence.
Remplacez le T standard par le T hyperfréquence et effectuer les mêmes
tests que précédemment.
Q12 Expliquez pourquoi ce T permet d’avoir 50 Ω entrée sur chacune des
3 voies.
Q13 Commentez les signaux observés dans chaque cas.
Q14 Proposez une méthode pratique pour mesurer la vitesse de propagation et l’atténuation des signaux dans les câbles coaxiaux.
Mesurez cette vitesse en utilisant un câble de longueur connue.
Mesurez précisément la longueur d’un câble inconnu et l’atténuation
en tension et en puissance.
Q15 Comparez à l’atténuation dans les fibres optiques telecom qui est de
0, 2 dB/km
2. ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
2.7
37
Amélioration des performances du télémètre par
filtrage adapté
Si la cible est très éloignée ou si la photodiode n’est pas placée exactement sur l’image du spot, le signal reçu devient très faible. Il est possible
de réaliser des mesures fiables même avec un rapport signal à bruit faible
par traitement numérique.
Placez une peluche sur le trajet du faisceau laser de façon à obtenir
un signal de réception dont l’amplitude est inférieure au mV .
Enregistrez les deux impulsions sur l’ordinateur. Mettre en œuvre
le filtre adapté à l’aide du programme fourni (matlab). Éditez le programme.
Q16 Quel est le calcul réalisé par ce programme ? Pourquoi est-ce une
procédure de filtrage ? Quelle est la réponse impulsionnelle de ce filtre ?
Q17 Montrez que le module de sa réponse en fréquence peut être obtenu
par transformée de Fourier de l’impulsion émise.
Affichez le module de la réponse en fréquence du filtre adapté.
Q18 Quelle est sa bande passante ? Pourquoi le signal de sortie du filtre
est-il lissé ?
Déplacez la cible sur le banc et évaluer la résolution du télémètre par
des mesures additionnelles.
Pour récupérer les données sur l’ordinateur
Lancer ScopeExplorer
Test de la liaison série Menu Scope (seulement pour la première
acquisition)
— Vérifier que l’oscilloscope est connecté, sinon :
— Commande Find puis une fois l’oscilloscope détecté OK .
Données
fichier texte Menu Traces
— Click droit sur la voie à enregistrer (C1, C2 ou TA en général),
— choix : Get in ASCII form, Word, OK
— Attendre (˜1 min)
— Choix du format d’enregistrement
38
TP 14. TÉLÉMÉTRIE LASER
— Time and Amplitude Data
— Delimeter : Space
— Décocher si besoin Raw ADC value et Include Header
puis OK
— Enregistrer le fichier texte dans c:/Télémétrie
Ecran
fichier bitmap Menu Display puis File/Save as.
Les fonctions Matlab à votre disposition :
>> FiltreAdapte; à partir des fichiers enregistrés par la procédure précédente, cette fonction calcule le filtre adapté.
>> edit FiltreAdapte.m; pour l’éditer.
>> AfficheTF ; pour calculer et afficher le module du spectre calculé par FFT
Annexes
Vitesse de la lumière dans le vide : 299 792 458 m/s
L’indice de l’air vaut : 1, 000 297
Permittivité relative du polyéthylène utilisé dans les câbles coaxiaux :
εr = 2.3.
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