TSSI – Dynamique de la réponse adaptative
–Au cours du temps, on observe une maturation de la réponse, c'est à dire que les LB non seulement
passent de la synthèse d'IgM à la synthèse d'IgG ou d'autres classes, mais ensuite il y a des
hypermutations.
→ Quand on est immunisé plusieurs fois contre un antigène, il y a une sélection qui fait que les
anticorps sont de plus en plus efficaces, avec une affinité plus grande (hypermutations somatiques), une
augmentation de la diversité des épitopes reconnus ce qui peut augmenter l'avidité des anticorps, et
quelques fois une constante cinétique d’association plus grande. C'est une maturation, une amélioration
des anticorps au cours du temps.
–Enfin, la concentration des anticorps reste élevée durant une période de temps plus longue dans la
réponse secondaire.
La distinction entre les réponses primaire et secondaire révèle l'existence d'une mémoire immunologique.
C'est la caractéristique de la réponse adaptative.
III. Paramètres susceptibles d'influencer la nature de la réponse
Le principe de l'immunologie est simple : si on injecte un antigène à un organisme naïf, il apparaît une réponse
immunitaire, production d'anticorps, et élimination de l'agent pathogène. En gros les mécanismes sont connus,
mais il y a des variations extra-ordinaires. C'est à dire que si on injecte un antigène quelconque à un animal,
quelque fois il y aura une réponse, ça peut être des anticorps, ça peut être des cellules, et ce qu'il est important
de savoir c'est comment on peut orienter la réponse dans telle ou telle direction. C'est important pour faire des
vaccins efficaces et pour comprendre les infections. L'immunologie sert d'une part à prévenir (et il faut savoir
quel type de réponse adaptative sera utile), et sert d'autre part dans le domaine de l'inflammation, de l'allergie,
de l'auto-immunité (la réponse est inadaptée et entraîne des pathologies). Parfois on est donc face à des
systèmes immunitaires qui ne fonctionnent pas comme il faut et on veut savoir pourquoi.
Dans les paramètres susceptibles d'influencer la nature de la réponse il y a la nature de l'antigène, la dose de
l'antigène, la voie d'introduction, les adjuvants, le moment de la sensibilisation, et les caractéristiques du sujet.
→ La nature de l'antigène : Il y a des antigènes qui sont plus efficaces, plus immunogènes que d'autres.
Certains antigènes (antigènes thymo-indépendants) déclenchent des réponses essentiellement IgM avec une
mémoire moins apparente, et ça peut être par exemple des sucres. Et il y a les antigènes « classiques » qui sont
dit thymo-dépendants, qui déclenchent une réponse primaire puis secondaire (avec des IgG), et qui mettent en
jeu les LT.
→ La dose d'antigène est importante : Il faut une quantité minimale d’antigène pour induire une réponse, et
dans un certain domaine la quantité d’anticorps croît avec la dose d’antigène. Cependant, l'affinité des anticorps
peut être plus élevée si la dose d’antigène est faible. Une dose d’antigène trop élevée peut entraîner une
paralysie du système.
Un des mécanismes qui fait que l'on tolère nos propres antigènes, en dehors de la reconnaissance du soi et du
non soi, est la dose d'antigène. Par exemple, on a dans le sang des quantités très importantes d'albumine qui
entraînent une paralysie du système immunitaire.
Dans certains cas et certaines conditions, on peut obtenir une tolérance en « basse zone » qui n'est pas une
paralysie, c'est à dire que les injections d'une certaine quantité faible d'antigène peuvent entraîner une tolérance,
une inactivation du système immunitaire.
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