Kiné Traumato Accident Jambe et Pied Traumatisme de la partie

Kiné Traumato
Accident Jambe et Pied
Traumatisme de la partie inférieure du MI
Lors des traumatismes du Mi, les principaux problèmes sont :
- L’appui et la consolidation pour la mise en charge.
- L’atrophie musculaire et les raideurs articulaires.
I. Fracture diaphysaire du tibia, du péroné, ou des deux
Elle est caractérisée par :
Des problèmes de désaxation (avant, arrière ou latérale) ou de chevauchement.
Une consolidation très lente (3 mois), d’où la nécessite de prudence et de douceur lors de la
mobilisation passive et la rééducation.
L’absence de problème articulaire.
Un risque de phlébite, que l’on compense par un traitement ) base de glaçage, déclive,…
pour éviter leur apparition.
Traitement
Il peut s’agir d’un plâtre, précédé ou non d’une traction-suspension.
Si déplacement, on réalise souvent un enclouage centre-médullaire verrouillé.
Si fracture ouverte, on pose un fixateur externe.
Une technique annexe, appelée technique de Sarmiento, consiste à mettre une gouttière
plâtrée avec appui sous rotulien, deux semaines après l’immobilisation. Ainsi, la mobilisation
peut se faire plus tôt, rendant par la même occasion la consolidation plus rapide.
L’appui peut aussi être sous-ischiatique.
Rééducation
- Si le malade a suivi un traitement orthopédique (plâtre et/ou traction-suspension) :
Les principaux risques sont les problèmes circulatoires/trophique/de décubitus/les escarres.
Contractions statiques sous plâtre.
Mobilisation passive des articulations libres.
Travail du MS et du MI du côté, notamment pour assurer la marche.
En cas de traction suspension, les principaux problèmes sont des problèmes de nursing. On doit alors
souvent réaliser des MP des articulations libres, un travail du coté sain, et surtout vérifier
couramment l’installation du patient par rapport au système : noter l’état des broches (risques
d’infection, problème de stabilité,…).
- Si le malade a terminé son immobilisation (plâtre ou traction).
On passe à la rééducation effective
On lutte contre l’œdème : déclive, glaçage, hydrothérapie, massage, bain d’IR et de
glaçage, contraction statique, bandages élastique.
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On renforce tous les muscles du MI, sus et sous jacents, pour assurer la qualité de la
marche après récupération de l’amplitude de la cheville, du pied (assouplissement et
massage)
On réalise une rééducation proprioceptive par des exercices de stabilité, d’abord sur
plan stable, puis instable, ensuite en modifiant la vitesse et en réalisant des sauts,…
Pour les personnes jeunes, on finit par une réathlétisation, ou un réentraînement à
l’effort pour les autres.
- Si le malade porte un fixateur externe ou un enclouage verrouillé [ostéosynthèse]
Il n’y a pas de réels problèmes car on a un accès quasi immédiat à la jambe, mais il nous faut tout de
même être prudent au début. Si le clou est verrouillé, la rééducation peut être plus intense.
1er et 2e jour : on commence par du nursing, et on poursuit par un éveil musculaire
d’abord. On travaille aussi les articulations libres et les saines, et on s’assure
d’améliorer la circulation (par une position en déclive, des massages et une
contraction des abdominaux).
3e et 4e jour : travail actif de la cheville et du genou, et mobilisation du pied.
Après une semaine : on verticalise le patient, tout en veillant à respecter les
conditions et précautions du premier lever : on peut précéder celui-ci d’une
ingurgitation de sucre. Ensuite, on le fait bien travailler avant de changer de position
pour activer la musculature et réaliser une adaptation cardio-vasculaire, tout en
contrôlant ses constantes (pouls, TA, pâleur, transpiration). On peut aussi réaliser
une position proclive, que l’on augmente petit à petit.
Par ailleurs, on peut mettre des bandages au patient au niveau de tout le MI pour
améliorer la circulation de retour et empêcher la stagnation sanguine.
Il peut à partir de ce moment réaliser une marche sans appui dont on augmente
progressivement la difficulté :
Avec une/des canne(s), sautillant sur le côté sain, réalisant ainsi une
déambulation uni-pendulaire suspendue, aussi appelée marche virtuelle,
durant laquelle il simule le pas.
Le pas contact : il est crucial de bien rappeler au patient que celui-ci ne
consiste pas en un appui, mais juste en un contact. Le patient met le pied au
sol, réalisant un contact plein, simple, et réalise une marche à deux temps :
1- il avance les cannes ; 2- il quitte le sol et avance les pieds.
Il peut aussi faire une marche à 3 temps : 1 poser la canne ; 2 avancer le
côté lésé ; 3 avancer le côté sain. Une fois que le patient s’habitue à
l’exercice et gagne en adresse, on ne décomposera plus la marche.
L’appui partiel : réalisé avec deux cannes ou un pèse personne du côté lésé.
Une fois que le patient est habitué, on enlève le pèse personne, de façon à
travailler ses sensations proprioceptives.
On peut par la suite travailler la marche dans l’eau : plus le niveau de l’eau
est bas et plus le patient devra fournir d’effort.
On finit par une marche à 4 temps, à 2 cannes :
1 on avance une canne ; 2 on avance le côté opposé ; 3 & 4 idem.
Lorsque le patient ne porte qu’une seule canne, le côté du port se fait selon
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la préférence du patient, les deux étant justifiable (on note généralement
que s’il s’agit du 1/3 sup, ce sera du même côté, sinon ce sera de l’autre).
La marche sur des terrains variés, sur les pointes, les talons, les côtés, dans
les escaliers, alternée par des sauts,… toute la rééducation profonde de la
marche.
Généralement, la fracture de la diaphyse de la jambe n’est pas très grave, la plupart des séquelles
sont esthétiques.
II. Fracture de l’extrémité inférieure de la jambe
Elle peut être uni, bi ou tri-malléolaire [atteinte des deux malléoles et du pilon du tibia].
Il s’agit d’une fracture par décollement et glissement de l’épiphyse par rapport à la diaphyse,
autrement dit une épiphysiolyse, survenant principalement chez l’enfant et l’adolescent.
Traitement
Il peut être orthopédique, consistant en une réduction-contention sous anesthésie générale, suivi
d’une immobilisation, le nursing est alors le même que pour le plâtre.
A l’ablation du plâtre, on trouve généralement un œdème très important. On le traite alors
par des massages, des bandages, des bains de contraste (chaud-froid) et tout ce qui provient de la
thermo/hydrothérapie.
Par la suite, on travaille l’articulation tibio-tarsienne (pronation/supination ; F/E et les mouvements
spécifiques) mais aussi l’astragalo-calcanéenne, Lys-franc et Schopart.
On renforcer les muscles du genou, mais surtout ceux de la cheville : inverseur et éverseur,
fléchisseur et extenseurs.
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