17/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
17/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
______________________________________________________________________ LIGNES AÉRIENNES : ÉCHAUFFEMENTS ET EFFORTS ÉLECTRODYNAMIQUES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
D 4 439
−
5
■
Vitesse du vent
Pour les calculs thermiques de lignes aériennes, la plupart des
réglementations préconisent des vitesses de vent comprises entre
0,5 et 1 m · s
–1
.
1.7 Exemple d’application
À partir des différentes équations précédemment définies, il est
possible de déterminer les
courants permanents
et de
surcharge
admissibles
dans un conducteur de ligne aérienne.
2. Efforts électrodynamiques
dus aux courants
de court-circuit
2.1 Courant de court-circuit
La mise en contact de points à potentiels différents est appelée
court-circuit
. Dans le cas des réseaux triphasés de transport d’éner-
gie électrique, trois types de courts-circuits peuvent survenir.
■
Lors des courts-circuits
triphasés
, les trois phases sont mises
simultanément en contact. C’est, par exemple, le cas d’une branche
qui tombe sur la ligne et se couche sur les trois conducteurs. Ce
défaut engendre des
forces de répulsion
entre les deux phases
extérieures du circuit.
■
Pendant les courts-circuits
biphasés
(ou
biphasés-terre
s’il y a
écoulement du courant par la terre), deux phases seulement sont en
contact. C’est le cas d’une branche tombée sur deux conducteurs ou
de la perche isolante de travail oubliée entre deux phases. Ce défaut
engendre une
répulsion
des deux conducteurs concernés.
■
Les courts-circuits
monophasés
entraînent la mise à la terre de la
phase concernée. Ce défaut engendre un
courant important
dans le
conducteur concerné.
La figure
1
illustre ces différents défauts.
Dans le cas des ouvrages de transport d’énergie électrique,
l’intensité du courant de court-circuit varie entre 30 et 80 kA.
2.2 Efforts électrodynamiques :
description du phénomène
La circulation de courants dans des conducteurs parallèles induit
dans ces conducteurs des
forces électromagnétiques
. Ces forces
sont
attractives
ou
répulsives
(selon que les courants sont de même
sens ou de sens opposé) et également réparties le long des conduc-
teurs. Elles sont proportionnelles au produit des intensités circulant
dans les deux conducteurs.
En cas de
court-circuit
, on observe alors des surtensions méca-
niques appelées
efforts électrodynamiques
au niveau des supports
et des isolateurs d’ancrage, ainsi que des mouvements importants
des conducteurs.
2.3 Modélisation mathématique
2.3.1 Principe de calcul des efforts électrodynamiques
D’après Laplace, un conducteur électrique parcouru par un courant
I
1
(A), placé dans un champ magnétique créé par un conducteur
parallèle parcouru par un courant
I
2
(A) est soumis à une force élec-
tromagnétique
F
(N/m) :
(29)
avec ddistance séparant les deux conducteurs (m).
L’application de la formule (29) est très simple et permet d’obtenir
un ordre de grandeur. Toutefois, elle n’est pas suffisante si l’on veut
prendre en compte :
— les caractéristiques instantanées du courant de court-circuit ;
— les mouvements des conducteurs ;
— l’élasticité des supports et des conducteurs...
Nous rappelons qu’une solution informatique est recomman-
dée du faut des itérations qui sont nécessaires pour ce type de
calcul.
Prenons l’exemple d’un conducteur de type ASTER 570 dont les
caractéristiques sont les suivantes :
— section : 570,22 mm2 ;
— diamètre extérieur : 31,05 mm ;
— diamètre d’un brin : 3,45 mm ;
— résistance électrique à 20 oC : 5,83 × 10–5 Ω · m–1 ;
— émissivité, absorptivité : 0,7.
Conditions climatiques retenues :
— température ambiante : 15 oC ;
— vitesse du vent : 1 m · s–1 ;
— direction du vent : 90o d’incidence ;
— puissance solaire : 600 W · m–2.
Pour une température du conducteur en régime permanent de
60 oC, nous obtenons un courant permanent de 1 160 A.
Pour une température finale du conducteur en régime de surcharge
de 90
oC, sur une durée de 10 min, établie à partir du régime
permanent (60 oC, 1 160 A), nous obtenons un courant admissible de
1 690 A.
Figure 1 – Les différents types de court-circuit [1]
Exemples
Pour une ligne aérienne à 400 kV sujette à un court-circuit biphasé
de 40 kA, on obtient, pour d = 8 m, F = 40 N/m.
Pour un faisceau de trois conducteurs en ASTER 570, et une
longueur de portée de 500 m, la force électrodynamique vaut environ
1,5 fois la tension mécanique initiale du conducteur. Cet exemple
montre qu’il ne faut donc pas la négliger.
F
µ
0
2π
--------- I
1
I
2
d
-----------
=