Pluie de météores des Aurigides

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Pluie de météores des Aurigides
Extrait du Observatoire de Paris centre de recherche et enseignement en astronomie et
astrophysique relevant du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
https://www.obspm.fr/pluie-de-meteores-des.html
Pluie de météores des
Aurigides
Date de mise en ligne : vendredi 1er juin 2001
Observatoire de Paris centre de recherche et enseignement en astronomie et
astrophysique relevant du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Recherche.
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Pluie de météores des Aurigides
L'observation de cette pluie est importante, comme la période de la comète Kiess est grande,
on peut supposer qu'elle est relativement "peu usée" et donc être encore composée de
matière primordiale peu transformée. Cette hypothèse est confortée par le rapport
d'observateurs de pluies précédentes décrivant des teintes vertes inhabituelles.
Comme la pluie de 2007 n'aura pas d'équivalent avant 2040, Peter Jenniskens (SETI intitute) a décidé d'organiser
une campagne d'observations MAC. Le radian des Aurigides étant bas et la lune présente, il a été décidé
d'observer depuis un avion car le maximum de météores se produit bas sur l'horizon, il est donc difficile à observer
du sol (Fig 2 et 3).
Les premiers résultats sont encourageants, la pluie a eu lieu environ 20 minutes avant l'heure prévue ce qui correct
car l'orbite de la comète est mal connue comme nous n'avons pas d'observations depuis 1911. Il y avait une
vingtaine d'observateurs dans les deux avions Gulfstream GV qui volaient à 300km l'un de l'autre pour réaliser des
observations simultanées (fig2). L'essentiel des observations s'est fait avec des cameras vidéo comme pour les
occultations stellaires par des objets du système solaire. Un des problèmes pour la détermination des courants de
météoroïdes est la qualité des orbites, les deux avions idéalement placés vont permettre de calculer les orbites de
toutes les poussières tombées entre les 2 avions. On pourra ainsi ajuster l'orbite de la comète Kiess. Pour la
première fois la qualité de notre modèle va permettre de revenir aux paramètres orbitaux d'une comète, de
remonter plus loin dans le temps et de préciser son histoire dynamique : capture, résonances.
Le comptage des météores a été effectué visuellement depuis les avions et le sol, les résultats bruts montrent
l’intérêt d’observer en altitude, on a plus de quatre fois plus de détections. (fig 4) Nous avons pu croiser
nos observations avec celles menées du sol en Californie et à Hawaii ainsi qu’avec des observations de radio
météores (fig 4)
En plus des orbites et du comptage de météores nous avons obtenu une vingtaine de spectres des météores. Ces
observations rares sont d’autant plus intéressantes qu’une première réduction a montré la faiblesse de la
raie habituelle du sodium couramment observée pour d'autres pluies. Cela se voit aussi facilement avec la teinte
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verte vue sur les images obtenues avec des appareils photos numériques (Fig 2 et 3).
En conclusion, cette expérience a validé définitivement notre modèle de calcul de courants de météoroïdes
indispensable à la prédictions de pluies de météores dans l'atmosphère terrestre. Ces courant parcourent le
systeme solaire, on va ainsi pouvoir faire une cartographie de la poussière inter planétaire. Nous allons étendre
notre modèle aux autres planètes du système solaire et aider à la navigation des sondes spatiales(2).
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