Peut-on encore parler d`une deuxième couronne de

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PEUT-ON ENCORE PARLER D'UNE
DEUXIÈME COURONNE DE LA CUS ?
Henri Nonn, septembre 2012
Les schémas de présentation des « aires urbaines » (depuis 1990) comportent en général une
disposition en auréoles dessinant, autour d'une « ville-centre », une « première couronne » faite
des localités immédiatement contiguës, en continuité de bâti, et en général co-participantes des
développements urbains proprement-dits (depuis l'époque industrielle puis lors de leur étoffement en fonctions et équipements tertiaires), et, au delà, d'une « deuxième couronne » de villages et bourgs réceptacles de la périurbanisation (résidence, activités) dont la progression –
surtout après les années 1960 – s'effectue sous la dépendance directe de l'agglomération polarisatrice majeure des flux les concernant : emploi, études, chalandise, etc.
Il est courant que ce schéma subsiste dans les caractérisations relatives aux espaces composant
des structures administratives multicommunales assez importantes. Pour la métropole strasbourgeoise et les 28 unités de sa Communauté Urbaine, on a ainsi depuis lors recours à une telle
présentation. Rythmes et composition socio-démographique, traits de l'habitat, place des
espaces et activités agricoles subsistants, modalités de gestion communale et d'action publique,
par exemple, demeuraient significatifs d'une « deuxième couronne » pour 9 communes de sa
périphérie, malgré leur appartenance commune à une même entité administrative, à un même
foyer de dynamisme, à un même bassin d'emploi, et pour partie, « de vie ».
Mais ces composantes, en 30 ans, ont beaucoup évolué ; la « supra-communalité » en vigueur
dans une Communauté urbaine s'est confortée ; les documents d'urbanisme intègrent toujours
davantage de besoins d'embrasser des grands territoires : PDU, PLU communautaire, santé et
action sociale, prescriptions sur le logement social, développement durable… Dès lors, quand
la « deuxième couronne » de l'aire urbaine strasbourgeoise en vient à concerner 247 communes selon l'Insee en 2010, fait-il encore sens de maintenir ce « distinguo » ?
■ La reconfiguration actuelle de l'unité urbaine Insee (U.U.) strasbourgeoise
L'agglomération Insee (U.U.) se dilate, c'est à dire que s'étend l'espace en continuité bâtie
avec le centre urbain. Composée de 16 communes en 1982-90, cet ensemble en englobe 20
en 1999, et maintenant 23 (2010).
NB : Achenheim en fait partie, quoique n'étant pas composante de la CUS ; mais voici que Geispolsheim, incluse en
1999, ne l'est plus en 2010.
En 1999, la « deuxième couronne » de localités encore individualisées hors de l'U.U. (malgré
leur développement) comprenait : au nord, Eckwersheim et La Wantzenau ; à l'ouest-sud ouest,
Holtzheim, Entzheim et Blaesheim ; au sud, Fegersheim et Lipsheim, Eschau et Plobsheim.
(Vendenheim avait rejoint dans l'U.U. Mundolsheim, Reichstett et Lampertheim en 1999, et
Oberschaeffolsheim les communes contiguës de l'agglomération). Ces 9 communes comptaient à cette date 78 000 âmes (passant à 80 900 en 2006).
En 2010, voici que la périphérie sud entre dans la configuration agglomérée (Fegersheim, Lipsheim, Eschau et Plobsheim). Ne subsistent donc plus que La Wantzenau, Eckwersheim, Holtzheim, Entzheim, et Blaesheim ; ainsi, il ne reste plus maintenant que 5 localités, totalisant moins
de 20 000 habitants (hors Geispolsheim).
■ D'une couronne de villages à des villes véritables de périphérie
Avant l'essor de la périurbanisation des années 60-70, à une distance moyenne de 6,5 -11 km
à vol d'oiseau de la cathédrale, une quinzaine de villages restaient morphologiquement individualisés de l'agglomération, leurs campagnes maintenant une césure spatiale nette et une activité agricole substantielle. Les changements interviennent à partir des années 1960-70.
Une première poussée de lotissements résidentiels et de zones d'activités (artisanales,
industrielles), conduit rapidement à fragmenter cette « auréole » en segments distincts. Ce sont
Mundolsheim, Reichstett et Vendenheim, ainsi que la Wantzenau au nord (qui chacune dépasse
les 3 500 hab. en 1975), et ensemble Fegersheim-Lipsheim au sud. Les nouveaux habitants y
viennent de l'agglomération ou des campagnes voisines (dont les emplois sont soit urbains, soit
dans les banlieues contiguës, soit encore dans des entreprises nouvelles qui viennent de s'y
fixer). Complémentairement, l'essor des zones commerciales périphériques nord et sud de
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Strasbourg s'y développe après 1970 (concernant en outre Lampertheim). Eschau et Plobsheim ne sont encore que peu impliquées, tout comme les villages de l'ouest au contact des
Ackerlands proches.
Les années 1975-1990/92 sont marquées par une nouvelle poussée de la construction de logements sur les grosses communes du nord (en y ajoutant toutefois Lampertheim)– mais pour s'affaiblir ensuite, sauf à la Wantzenau – ainsi que, cette fois, sur
Eschau-Plobsheim parallèlement aux gains maintenus sur Fegersheim-Lipsheim. Partout encore
prédominent les maisons individuelles recherchées par les ménages constitués avec enfants ; et,
sauf en zones commerciales, les emplois n'y augmentent plus. Malgré des nouvelles constructions, les villages de l'ouest n'ont pas encore atteint chacun les 1 500 à 2 200 âmes.
La phase plus contemporaine apporte divers infléchissements à ce schéma. Dans l'accroissement démographique, voici que Reichstett a une population qui se contracte de quelque
250 personnes entre 1990 et 1999, et de 400 autres entre 1999 et 2009 ; que Mundolsheim
perd 200 âmes et Vendenheim et Lampertheim stagnent entre 1999 et 2009 avec des soldes
migratoires devenant négatifs ces dernières années ; au nord, les progrès se portent sur Eckwersheim (+ 200 habitants entre 1999 et 2009) et se maintiennent à la Wantzenau (+ 500
résidents, après + 1 000 entre 1990 et 1999). Au sud, par contre, les trends de croissance par
soldes migratoires positifs sont poursuivis sur Eschau, Fegersheim et Lipsheim ; mais Plobsheim, à l'inverse, perd en solde migratoire et en population totale.
Le lot des communes de l'ouest se dissocie : alors que Holtzheim enregistre de nets gains
(+ 500 âmes de 1990 à 1999 et + 300 entre 1999 et 2009), stagnent, voire fléchissent, les
populations de Oberschaeffolsheim, Achenheim, Entzheim et Blaesheim.
Bref, toute une partie de ce qui représentait une « deuxième couronne » géographique connaît
une évolution proche des traits démographiques significatifs de « première couronne » ; plusieurs
localités peinent à garder sur leur ban des jeunes et des jeunes ménages, et à conforter
les équipements que leur croissance les avait incitées à réaliser. Certaines sont confrontées à une
problématique de densification, voire de « renouvellement » urbain. Et si l'on s'en tient aux réalisations de logements récents, on remarque l'importance prise désormais par l'habitat en immeubles collectifs, ou celle de participation aux engagements de construction dans des ZAC et
« écoquartiers » semblables aux opérations de type urbain : ZAC de Reichstett, « Les Portes du
Kochersberg » à Vendenheim, « Parc » à Mundolsheim, « Schwemmloch » à la Wantzenau…
Ce bref historique permet de relever des degrés d'hétérogénéité de peuplement et de traits
sociaux « construits » par la périurbanisation. Ainsi, la diversité des CSP est sensible à Mundolsheim, Reichstett ou Vendenheim (arrivants ouvriers, employés ou catégories aisées accédants
dans les lotissements successifs, éventail d'emploi local), comme à Fegersheim-Lipsheim : ces
lieux se sont ouverts au logement social. À l'inverse, des communes restées « villageoises » et arcboutées sur cette image, entendent être à l'écart du locatif social, de la résidence en immeubles
collectifs et cultivent un certain « entre-soi ». Les données fiscales de 2009 montrent nettement
ces différences de composition : plus de 70 % de ménages imposables (et des impôts moyens
par foyer entre 3 000 et 4 390 euros) à La Wantzenau, Lampertheim ou Eckwersheim, ou à
Achenheim et Blaesheim, quand les ménages imposables sont en proportion inférieure à 70 %
et les montants situés entre 2 250 et 2 700 euros pour Reichstett, Miundolsheim ou Vendenheim.
Fegersheim-Lipsheim et Eschau sont en positions intermédiaires, comme Holtzheim.
Au final, plusieurs des villages des années 60 sont devenues de véritables villes de par
leur nombre d'habitants : La Wantzenau approche les 6 000, Mundolsheim ,Vendenheim et
Fegersheim dépassent les 5 000 , Reichstett les 4 500, et Eschau les 4 800. Ce sont autant de
points d'ancrage pour une vie de proximité en deuxième couronne accolée à la grande agglomération, avec collège (sauf Fegersheim, mais ajouter Achenheim), avec médiathèque ou centre culturel, crèches, et maison de retraite ou EHPAD (plus Holtzheim), gamme de services. Leur
taille les inscrit dans l'application des prescriptions de la loi SRU pour le logement social, et les
amène à une composition plus complexe que le seul binôme « village-lotissements » pour toutes
sortes d'aspects urbanistiques (voirie, espaces publics, dessertes en TC…) où la CUS est appelée à la rescousse. Les positions et gestions strictement locales ne sont plus de mise, quand
celles-ci règnent encore dans les villages de lisière ouest.
■ Insertion dans le « système économique métropolitain »
Comme on l'a évoqué supra, précoces ont été les zones d'activités nées durant les Trente
Glorieuses, en phase de desserrement industriel et artisanal de l'agglomération comme de
développement économique diversifié adossé à l'attractivité métropolitaine en progrès : les
implantations de la raffinerie de Reichstett, de Polysar-Lanxess à la Wantzenau, de Lilly-France à
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ASSOCIATION DE PROSPECTIVE RHÉNANE
Fegersheim, de Pain – Gaggenau à Lipsheim… en sont des exemples. La dynamique commerciale « périphérique », en zones dédiées ou mixtes au nord et au sud de l'agglomération, prend
le relais dans les années 70-80, combinant la clientèle urbaine et sous-régionale. Et depuis ?
Les tendances sont à la fin des initiatives purement communales (on réalise l'expansion en coordination intercommunale, avec le concours de la CUS et de la SERS) ; à des choix
plus externes de localisation dans l'aire urbaine, voire au delà ; à la contraction de l'activité strictement industrielle ; à l'ouverture des zones aux services. Et les capacités d'accueil, aussi près
de la ville, sont pour partie réduites par d'autres affectations de l'espace. Reichstett est corsetée par les contraintes Seveso et le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) ;
« les Maréchaux » à Mundolsheim est organisée en « lotissement d'activités économiques » ; le
secteur de la Wantzenau voit s'individualiser une zone « high tech », et les récentes zones « Joffre » de Holtzheim et « Aéroparc » d'Entzheim se définissent comme « parcs d'affaires ». Les
aspects « traditionnels » et mixtes persistent néanmoins par ci, par là, soit en prolongements de
zones existantes, soit en nouvelles réalisations : Eschau, Fegersheim-Lipsheim ou Lampertheim,
Eckwersheim-Vendenheim, la Wantzenau ZI.
Les zones commerciales souffrant d'obsolescence sont l'objet de démarches urbanistiques pour les adapter à la dilatation de l'aire urbaine et à une moindre conformité au
« tout automobile ». La zone nord en particulier est repensée en ZAC destinée à proposer de
meilleurs accès (externes et internes), des mails piétons et espaces publics, une densification
et une ouverture à d'autres fonctions (artisanat, habitat… ). Une telle refonte est plus problématique au sud, car s'égrenant en fait de la Vigie-Geispolsheim à Fegesheim-Lipsheim. Dans
les deux cas, les approches sont nécessairement intercommunales et participantes d'un
schéma communautaire d'équipement commercial conçu à l'échelle du Scoters – lequel est
attentif par ailleurs aux recompositions de l'économie résidentielle liée aux modifications des
peuplements des couronnes périphériques.
L'insertion économique s'opère aussi sur d'autres composantes de l'économie. On ne saurait
négliger la place des localités de « deuxième couronne » dans les fréquentations liées
aux loisirs de l'aire métropolitaine dans son ensemble : golfs, plans d'eau, équitation, restaurants, promenades, sport… un trait déjà ancien et maintenu, pourvoyeur d'économie présentielle. Ni celle de l'activité agricole et maraîchère, actuellement ré-étudiée en termes d'agriculture
urbaine, d'agro-quartiers, de circuits courts, etc. Et il semble que même la partie de l'économie
résidentielle la plus associée aux peuplements locaux (la part « banale » ou « domestique »)
doive s'organiser en fonction d'un souci de cohérence de centralités coordonnées, compte tenu
des mobilités et des économies d'échelle.
Dans la « toile » des systèmes de transports et de déplacements
■
Les mutations de nos villages de la deuxième couronne « géographique » antérieure à 1960
ont été « commandées » principalement par l'arborescence routière de l'époque, convergente
sur Strasbourg, même si très tôt des gares ferroviaires locales ont joué un rôle.
Les axes ont guidé en doigt de gant les premières excroissances périurbaines : de la
N 63 et de la D 63, puis l'autoroute A 4-A 35 au nord et de la N.63 au sud, tout en constituant
localement dans chaque « secteur » géographique des traits d'union entre villages et entre villages et ville. Mais ce jeu a été facilité par la précoce conversion des « terres de ried », quand à
l'inverse l'agriculture forte des bastions d'Ackerlands contrecarrait l'importance des routes en
« secteur » ouest (N 4 et D 41). Là, en freins supplémentaires, côté ouest, ont joué le « cône
d'envol » de l'aéroport d'Entzheim, et la réalisation de la voie rapide vers le Val de Bruche qui
a tôt permis l'accès de la périurbanisation aux communes du piémont des Vosges…
Mais l'automobile a facilité tout autant une diffusion à plus grande distance de l'habitat
(en recherche de lieux où le foncier est moins onéreux), voire de zones d'activités périphériques ;
et les aménagements routiers et autoroutiers des dernières décennies ont contribué à ces reports
externes, tout en associant au développement métropolitain des territoires actifs (sous-régions de
Haguenau-Bischwiller, Ried du Nord, piémont vosgien et pays d'Erstein-Benfeld), et en englobant
des trafics de transit. Dès lors, si le mouvement de construction est ralenti dans notre « deuxième
couronne de CUS », les communes qui la composent se voient devenir des « entrées
d'agglomération », lieux de convergence cumulative et congestive de flux individuels et marchands, et de trafics de diverses natures.
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Si la mobilité, en agglomération, peut bénéficier d'un réseau de tramway en extension, celui-ci
reste limité – et encore partiellement – à la seule unité urbaine dense. Ailleurs, l'alternative est
apportée par l'offre ferroviaire en TER (ou tram-train en cours). Cela donne une importance
spécifique aux lignes (héritées), aux gares et haltes sur ces dernières (avec des niveaux d'offre
différenciés), valorisées par les efforts régionaux et communautaires actuels. Mais ce système
pré-établi laisse des « angles morts », malgré des rabattements, et rend plusieurs localités en
attente de formules complémentaires : « tram sur pneus », bus « à haut niveau de service »
(CTS ou Département), plans de déplacements d'entreprise… Sans parler de réalisation de
nouvelles voiries locales, dont certaines envisagées de longue date : VLIO, rocade Sud, par ex.
Quoiqu'il en soit, l'organisation contemporaine des réseaux comme des circulations et déplacements se conçoit désormais à une échelle de « région urbaine » (PDU, Scot) et en fonction
de multiples enjeux interdépendants (économiques, sociaux, environnementaux, urbanistiques)
sur lesquels les localités encore individualisées comme constitutives d'une « deuxième couronne
de la CUS » n'introduisent guère de spécificités : sinon celles d'une complexification - densification
des tissus résidentiels et d'activités les rapprochant davantage des besoins présents en agglomération urbaine (dessertes, équipements, voire recompositions) – sans pour autant pouvoir peser
autant – que de ceux des territoires insérés dans l'ample « deuxième couronne d'aire urbaine ».
■ Dans le PLU communautaire
Le temps est révolu des POS et PLU communaux. C'est sur l'ensemble du territoire de la CUS
que se posent : les problèmes du mode d’urbanisation (modèle, modalités « durables ») d'urbanisation ; les trames d'organisation de l'économie résidentielle ; les adaptations indispensables
aux mutations démographiques (décohabitation et réduction de taille des ménages, vieillissement…) ; le traitement des mobilités et des infrastructures de transports, ainsi que de l'espace
public ; la place de la nature et des activités agricoles ; le marché immobilier, etc. C'est également à l'ensemble du territoire de la CUS de contribuer à la réussite d'une politique d'attractivité
métropolitaine visant à accueillir quelque 50 000 habitants supplémentaires d'ici 2030.
Dans quelle mesure les localités immédiatement au contact de l'agglomération dense peuvent
y participer ?
On observera qu'elles sont déjà essentielles dans l'actuel marché immobilier : ce qui induit l'examen des réserves foncières limitées encore mobilisables, des modalités et qualités de prise en
compte des parcs d'habitat constitués, et des segments de construction à y promouvoir. Dans
l'existant, sont à voir les parties centrales de cristallisation de la vie locale, et le devenir des premiers lotissements de grandes maisons individuelles – en propriété – édifiés hors des normes
HQE d'aujourd'hui (= problèmes de « requalification »). Dans les besoins, on relèverait sans
doute des déficits en logements petits ou moyens, ou en secteur locatif, voire en logements
sociaux.
Cependant, déjà dotées d'équipements et de services de proximité, et d'une certaine vie sociale,
ces localités peuvent contribuer à l'accueil de nouveaux venus, si, avec du volontarisme collectif, on y conduit des réalisations de parcs d'habitat nouveau quantitativement et qualitativement,
et plus « ouverts » et diversifiés qu'actuellement ; ainsi qu'une structuration réfléchie, maîtrisée,
de l'économie résidentielle : bref, de quoi favoriser un développement « d'habitat intermédiaire » (conception, architecture et clientèle).
Enfin, dans une préoccupation d'urbanisme « global » traitant des « entrées d'agglomération », notre « deuxième couronne de CUS » est pleinement concernée : accès, voiries et flux ;
mixité fonctionnelle, paysage à requalifier, respiration urbaine…
Au terme de cette analyse, il semble évident que, désormais, l'identification d'une « deuxième
couronne de la CUS » ne se justifie plus. L'ensemble des 28 communes de la CUS (à une
ou deux exceptions près) représente géographiquement la vraie « unité urbaine » ou
agglomération de la CUS, au moins aussi valablement que la définition statistique. Durant un
temps, cette « deuxième couronne de la CUS » a constitué une transition vers la deuxième couronne de l'aire urbaine – où les localités continuent d'évoluer selon le schéma : « villages +
lotissements ponctué de petits lieux centraux ». Sa mutation, en dilatation de première couronne
de la métropole alsacienne, amène à lui appliquer le même traitement urbanistique qu'en agglomération, puisque participante de la mixité fonctionnelle, du renouvellement des tissus urbanisés, de la structuration de l'économie résidentielle locale et plus générale. L'attention à porter
aux espaces publics, à l'insertion du logement social, au renforcement des transports collectifs
significatifs de l'urbanisation dense devient tout autant essentielle. ■
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