ADL de Comblain-au-Pont

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Création d'une coopérative de production agroécologique ("Les
Compagnons de la terre") - (ADL de Comblain-au-Pont)
Fiche-projet rédigée par l’ADL de Comblain-au-Pont dans le cadre de sa demande de
renouvellement d’agrément pour la période 2014-2016 et mise à jour en mai 2014
Juin 2014
Description du projet
Sur base d’un constat partagé par plusieurs partenaires sur le territoire du Condroz et de
l’Ourthe-Amblève, selon lequel il manque de producteurs locaux pour développer les
circuits courts et assurer la transition vers une souveraineté alimentaire en Province de
Liège ; considérant les nombreuses difficultés rencontrées par ceux-ci ; l’ADL a
suscité et soutenu, avec ses partenaires un projet visant la création d’une coopérative de
production agroécologique, dénommée « Les Compagnons de la terre », innovante à
plusieurs niveaux:
1. Au niveau économique :
a. Cette coopérative serait une entreprise de production rentable, lancée sur base d’un
plan d’affaires solide, résultant d’une étude préalable .
b. Le principe serait de créer une unité de production-type avec 1 producteur, travaillant
sur une surface allant de 1 à 3 hectares, et produisant l’équivalent de 50 paniers
hebdomadaires (1/3/50).
c. L’objectif serait de produire des produits offrant le meilleur ratio « valeur ajoutée par
m2 de surface produite » en tenant compte des coûts de production. Seraient ainsi
privilégiés, par ordre de rentabilité : les cultures sous abris, ensuite les fruits et légumes
en pleine terre et enfin la viande issue des petits élevages (volailles, moutons, cochons,
…). Les produits de base tels que le lait, le blé, la viande bovine, etc. seraient laissés à
l’agriculture plus traditionnelle. Les surplus des cultures sous abris (par ex. la tomate)
seraient revendus à la grande distribution.
d. La principale innovation résiderait en outre dans l’application d’un principe de
«compagnonnage » que la coopérative pourrait pratiquer avec d’autres petits producteurs.
Partant de l’adage selon lequel l’union fait la force, la coopérative proposerait à ses
collègues producteurs de produire « ensemble », sur les sites de chacun, en mutualisant
les ressources humaines, les outils, les frais, etc., afin de réaliser des économies
d’échelle, favoriser des échanges de savoirs, améliorer la rentabilité économique de
chacun, etc.
e. Ce compagnonnage serait régi par une convention établie d’un commun accord entre
les entreprises et validerait le principe de la vente des productions communes, à marge
zéro, ainsi que la répartition du produit de cette vente selon un ratio prédéfini, calculé sur
base des apports de chacun.
2. Au niveau agronomique :
a. Cette coopérative privilégierait des techniques d’agroécologie limitant l’usage
d’intrants industriels, favorisant la circularité des matières organiques et l’utilisation
d’engrais verts.
b. Les surfaces de production seraient organisées afin de favoriser la culture en planches,
la rotation des cultures, les associations, l’agroforesterie, etc. Ainsi, par exemple, des
haies et des vignes seraient plantées à intervalles réguliers, etc.
c. Ceci sera étudié et détaillé dans le cadre de la recherche-action préalablement réalisée
par le GREOA .
3. Au niveau social :
a. La coopérative serait structurée selon les principes de bonne gouvernance de
l’économie sociale.
b. Elle pourrait être cofinancée par des citoyens via un mécanisme de crowd-funding.
Objectifs en termes de création d'activité économique et de création d'emploi
L’objectif initial est de créer un nouveau modèle de « petit producteur local », travaillant
de manière collaborative avec d’autres et favorisant le développement de chacun dans
une relation « win-win ».
La jeune coopérative tirera elle-même profit de ce compagnonnage avec des producteurs
expérimentés et pourrait à son tour devenir un « parrain » ou un « grand-frère » pour un
petit producteur en phase de lancement.
Elle pourrait également accueillir à terme des stagiaires en formation, voire devenir un
jour un centre d’insertion ou de formation…
Le projet doit enfin permettre la création directe de plusieurs emplois locaux et durables
(minimum un équivalent temps plein par hectare de production).
Enfin, s’il aboutit, ce projet de « production par compagnonnage » se veut également
reproductible en tant que nouveau modèle de production agricole locale durable basé sur
des principes d’agroécologie et d’économie sociale.
Public concerné
- Les porteurs de projets qui souhaitent lancer une petite activité vivrière basée sur le
maraîchage intensif et les petits élevages : à travers ce projet, ils pourraient ne plus être
seuls et pourraient produire entre « compagnons » (communiquer, collaborer,
mutualiser, programmer et répartir des tâches, etc.).
- Les petits producteurs existants : la coopérative leur proposera un principe de
co-production (et vente) à marge zéro, dans un but de solidarité, de mutualisation et de
développement (win-win).
- Tous les futurs clients directs (citoyens, écoles, restaurants, etc.) : l’objectif est
également de sensibiliser et de fidéliser une clientèle locale selon le principe du circuit
court alimentaire.
- Le secteur de la grande distribution pourrait également être partenaire du projet,
notamment pour faciliter l’écoulement des plus grosses productions ou productions
excédentaires, via un processus de transformation et de valorisation des produits .
Porteur du projet
Le projet est porté par l’asbl GREOA, en tant que dépositaire de la subvention pour la
réalisation de la recherche-action (cf. fiche-action dédiée), avec le soutien du réseau
Ceinture Aliment-terre liégeoise (www.catl.be), du GAL Pays des Condruses et de
l’agence-conseil Agès.
Au sein du GREOA et de la Ceinture Aliment-terre liégeoise, le projet est
principalement porté par un chargé de projet, ingénieur agronome de formation,
spécialiste en agroforesterie et disposant d’une longue expérience en matière de gestion
de production (dont une expérience en Afrique subsaharienne) et de vente en circuits
courts (il est co-fondateur de la coopérative Point Ferme).
Rôle de l'ADL
L’ADL est à l’initiative du partenariat qui rassemble aujourd’hui le GREOA et le GAL
du Pays des Condruses autour de ce projet. C’est elle qui a sollicité la participation du
GREOA pour être structure de développement du projet et mener la recherche-action
préalable.
L’ADL participe depuis 2013, avec le porteur de projet, aux réunions du groupe de
travail chez Agès, l’agence-conseil en économie sociale.
Elle participe également à la Commission agriculture du GREOA, relancée en 2014
comme comité de pilotage de la recherche-action.
L’ADL participe aux travaux du réseau Ceinture Aliment-terre liégeoise et a notamment
suscité la création d’un groupe de travail sur le rôle des ADL (et des pouvoirs locaux en
général) au développement des circuits courts en Province de Liège.
Enfin, l’ADL accompagne les porteurs de projets locaux qui souhaitent se lancer ou
développer une petite activité de production agricole destinée à la vente en circuits
courts, et les met en relation avec le projet .
Rôle de chaque partenaire (public, privé, associatif)
Publics :
le Ministre du Développement durable (2013) auprès de qui le GREOA a sollicité le
subside pour financer la recherche-action.
le Ministre de l’Economie et de l’Emploi (2013) auprès de qui le GREOA a sollicité un
subside « Economie sociale » en vue d’aider au lancement du projet.
le GAL Pays des Condruses, partenaire initial via le projet Ceinture Aliment-Terre, et
également partenaire via le projet Point Vert (mise à disposition de terres agricoles et
accompagnement de futurs maraîchers avec la couveuse Créa'Job) : a facilité l’accès aux
subsides via le réseau CATL, a permis au projet de bénéficier de l’accompagnement de
l’agence-conseil Agès et mis du personnel à disposition du projet dans sa phase de
lancement.
la commune de Comblain-au-Pont qui soutient le projet via l'ADL.
Privés :
l’agence-conseil en économie sociale Agès (à Liège) qui accompagne le porteur de projet
et l’aide à structurer le futur plan d’affaires.
les producteurs chez qui la future coopérative pourra co-produire en compagnonnage en
échange d’une location et sur base d’une convention de collaboration à marge zéro.
les candidats "futurs producteurs" (dont des maraîchers) qui pourront collaborer avec la
future coopérative « Les Compagnons de la terre ». Parmi ces futurs producteurs, certains
viendront peut-être de Point Vert (à Strée). Les producteurs pourront également devenir
coopérateurs.
les citoyens qui participeront à l'élaboration du modèle de circuit court et qui pourront à
la fois acquérir des parts B dans la coopérative et/ou devenir clients de la coopérative (via
le système de préachats de paniers).
Associatifs :
le GREOA qui mène la recherche-action pour le développement du circuit court
Aliment-Terre en Ourthe-Amblève (cf. fiche-action dédiée).
Le projet "Ceinture Aliment-Terre liégeoise" qui regroupe plusieurs associations dont le
GAL Pays des Condruses, Barricades, Exposant D, Point Ferme, les agences-conseils
Ages et Propages, ... Celui- ci cofinance le projet en prenant en charge les frais relatifs à
l'accompagnement de la coopérative par une agence-conseil ( cf. infra).
Grandes étapes de réalisation prévues
2013 :
Début 2013 : constitution du partenariat avec le GAL Pays des Condruses et, initialement
avec le propriétaire de la Ferme du Halleux, qui s’est retiré depuis.
Printemps 2013 : invitation au GREOA à participer au projet.
Juillet : demande de subvention par le GREOA pour la réalisation d'une recherche-action
(cf. fiche action dédiée) ; candidature à l'appel à projets Impulcera
Automne 2013 : premières réunions chez AGES
2014 :
Hiver 2014 : attente des arrêtés de subvention
Avril 2014 : début de la recherche-action
Mai 2014 : premier rapport intermédiaire (partie théorique)
Juin 2014 : début des expérimentations
19 juin 2014 : présentation du projet au grand public dans le cadre de la deuxième journée
de travail du réseau CATL organisée à la cité miroir .
dans la foulée : recherche de financement (dont le crowd-funding) pour les
investissements à réaliser
continuité de la phase d'expérimentation
fin 2014 : constitution de la coopérative
2015 :
premiers investissements, lancement de la phase de production sur base de la
recherche-action
2016 : développement du projet
Après (phase 2) : développement de l'aspect formation du circuit court
Coûts estimé et mode de financement
Création de la coopérative : capital minimum de 6150 €. (à apporter par quelques
coopérateurs parts A dont le porteur de projet, des asbl de soutien, etc.)
Accompagnement par l'agence-conseil : 3500 € (pris en charge par Ceinture
AlimentTerre)
Capital à réunir (estimation) : entre 300.000 et 400.000 € dont une petite partie en
crowd-funding et une grosse partie via un financement bancaire associé aux aides
disponibles.
---------1. Enjeu majeur qui a motivé la création en 2013 du réseau d’acteurs « Ceinture Aliment-Terre Liégeoise » :
www.catl.be
2. Notamment : le manque de rentabilité économique, la nécessité de devoir consacrer beaucoup de temps à de multiples tâches simultanées
(être au champ, récolter, vendre, tenir une comptabilité, gérer l’administration, etc.), la nécessité d’amender les sols, la variabilité de la
production, la commercialisation tout au long de l’année, etc.
3. Principalement : le Groupement Régional Economique Ourthe-Amblève (GREOA asbl), le GAL Pays des Condruses et l’agence-conseil en
économie sociale Agès via le réseau Ceinture Aliment-terre liégeoise. Historiquement, le projet est né sous le nom d’AGROECOOP
et
devait être mis en œuvre sur le site de la Ferme
du Halleux à Comblain-au-Pont, mais le partenariat avec le nouveau propriétaire (également porteur de projet accompagné par l’ADL en
2012 et 2013) n’a pas abouti.
4. Cf. fiche-action dédiée à la Recherche-action menée par le GREOA en vue de proposer un master plan pour la
future coopérative.
5. Idem.
6. Un projet inspirant en matière de collaboration entre producteurs se développe dans la région d’Ath :
http://www.athentransition.be/groupes-et-projets/epi-d-ici/le-bio-dici/
7. Ceci pose d’autres problèmes à résoudre : la conservation, le transport, la logistique, la transformation, la production en quantité, le respect
des cahiers des charges, etc. Une réflexion est également menée avec les partenaires locaux (GREOA, GAL Pays des Condruses, APLSIA,
etc.) pour créer une infrastructure de centralisation, de stockage et de transformation des produits locaux à destination de la grande
distribution.
8. L’ADL a accompagné en 2012-2013 le projet de rachat de la Ferme du Halleux (http://www.ferme-duhalleux.be/). Elle accompagne le
projet des Jardins du Sart à Poulseur (http://jardinsdusart.be/). Elle est également lauréate de l’appel à projets Générations rurales 2013 en
faveur du cheval de trait, avec un projet
visant à favoriser l’installation d’un jeune maraîcher en traction animale (ce projet sera peut-être activé via la future coopérative « Les
Compagnons de la terre »).
9. Appel à projet « Economie sociale : Développement durable - économie verte - mobilité douce... avec les communes
10. Non retenue par le jury car le porteur de projet est déjà accompagné par plusieurs structures.
11. http://www.catl.be/190614-journee-catl/
Ce document, imprimé le 18-04-2017, provient du site de l'Union des Villes et Communes de Wallonie (www.uvcw.be).
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