Chronologie des faits menant à l`indépendance du Luxembourg

publicité
Luxembourg: 175 ans d’indépendance
Repères chronologiques:
1815: Le Congrès de Vienne crée le Grand-Duché de Luxembourg et lui octroie un statut international compliqué. Les territoires luxembourgeois de l’Eifel et de
l’autre côté de la Moselle, de la Sûre et de l’Our sont attribués à la Prusse.
1815: Guillaume d’Orange-Nassau (1772-1843), Roi des Pays-Bas, devient Grand-Duc de Luxembourg.
1815: Le Grand-Duché de Luxembourg est rattaché à la nouvelle Confédération germanique. La ville de Luxembourg devient forteresse fédérale avec une
garnison prussienne.
1830: Début de la Révolution belge, à laquelle le Luxembourg participe avec un léger retard.
1830-1839: La Belgique contrôle et administre l’ensemble du Grand-Duché à l’exception de la capitale, maintenue dans la fidélité orangiste par la garnison
prussienne.
1831: Les puissances européennes – France, Royaume-Uni, Empire d’Autriche, Empire russe, Royaume de Prusse – réunies à Londres décident de séparer la
Belgique des Pays-Bas.
Quant au Luxembourg, revendiqué par les deux, il doit être partagé.
1839: Le Roi Grand-Duc Guillaume Ier qui jusque-là avait refusé le traité de partage, l’accepte. La moitié ouest, francophone, passe à la Belgique tandis que la
moitié est, germanophone, continue à former le Grand-Duché.
1840-1849 : Le Roi Grand-Duc Guillaume II (1792-1849) accorde le « self-government » au Luxembourg qui construit dès lors les structures de son Etat.
1842 : Le Luxembourg entre en union économique avec la Prusse : le Zollverein durera jusqu’en 1918.
1848 : Guillaume II accorde au Luxembourg sa première constitution.
1850 : Le Roi Grand-Duc Guillaume III (1817-1890) nomme son frère Henri (1820-1879) prince-lieutenant pour les affaires luxembourgeoises. Henri et son
épouse, la Princesse Amelia Gloria Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach (1830-1872), seront très populaires au Grand-Duché.
1856 : Guillaume III impose une constitution plus autoritaire aux Luxembourgeois récalcitrants.
1866 : Guerre austro-prussienne qui met fin à la Confédération germanique. Le Luxembourg coupe tout lien politique avec l’Allemagne.
1867 : Le Congrès réuni à Londres, face aux prétentions de la France et de la Prusse, décide de démanteler la forteresse et de proclamer la neutralité désarmée
du Luxembourg.
1890 : A la suite de la disparition de Guillaume III sans héritier mâle, le trône du Grand-Duché passe des Orange-Nassau aux Nassau-Weilbourg : Adolphe de
Nassau (1817-1905) devient Grand-Duc de Luxembourg.
1914 (2 août) : Violation de la neutralité luxembourgeoise par l’Allemagne au mépris du Traité de Londres (1867).
1914-1918 : Dans les chancelleries du Reich, de la France et de la Belgique, on ouvre le dossier de la « question luxembourgeoise ». Chacun des trois pays tente
de la résoudre à son avantage.
1918-1919 (novembre-janvier) : Troubles révolutionnaires à Luxembourg. Echec de la tentative d’ériger la république.
1918 (22 novembre) : Entrée des troupes françaises à Luxembourg.
1918 (décembre) : Le gouvernement dénonce le Zollverein. Dans l’impossibilité de vivre en autarcie, le Luxembourg se voit contraint de rechercher une union
économique avec la Belgique ou la France.
1919 (28 septembre) : Dans un double référendum, les Luxembourgeois votent à 80% pour le maintien de la dynastie (Grande-Duchesse Charlotte) et à 73%
pour une union économique avec la France.
1920 : La France ayant refusé l’offre luxembourgeoise, le Luxembourg est obligé de négocier avec la Belgique.
1920 : Le Luxembourg entre dans la Société des Nations.
1921 (25 juillet) : Signature de l’UEBL (Union économique belgo-luxembourgeoise), toujours en vigueur.
1939 : Face aux velléités de plus en plus menaçantes d’Outre-Rhin, le gouvernement décide d’organiser des festivités grandioses pour commémorer le 100e
anniversaire de la conclusion du Traité de Londres, communément appelées « Fêtes du Centenaire ». Ferveur et liesse populaires sont au rendez-vous.
Données extraites de : TRAUSCH Gilbert (dir.), Histoire du Luxembourg. Le destin européen d’un « petit pays », Editions Privat, Toulouse, 2003, pp. 316-319.
Téléchargement