version pdf - Cliniques universitaires Saint-Luc

Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc juillet - août 2011 Trimestriel
Belgique - België
P.P. - P.B.
Bruxelles
Brussel
BC 10553
16
sommaire
Dossier :
il va y avoir du sport !
Magazine d’information destiné aux médecins référents
Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.
Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195
LUCARNE
Actualité médicale
Un nouveau traitement pour les apnées
du sommeil ......................3
S’entrainer virtuellement à une opération
avec le simulateur Simbionix ....... 4
Echos des services
Le Service de radiothérapie fait peau
neuve ............................5
Des nouvelles salles d’opération
à l’hôpital chirurgical de jour .... 6
La médecine du sport : curative et
préventive ...................... 8
Un chariot Be-Trace pour le circuit
des médicaments
au Quartier opératoire ......... 10
Vite dit ................. 11
Grand angle .............12
Lhypnose : technique d’intérêt public ?
Fondation Saint-Luc ......14
Les boursiers et cliniciens
chercheurs 2011 ..................14
La cérémonie de remise
des bourses ......................15
Dixième édition de la visite des jardins 16
Financement ............17
Tout savoir sur le financement des hôpitaux
Gouvernance ............18
Bienvenue à Renaud Mazy
Nominations ............20
Pag e 2juillet - août 2011
Edito
Des choix importants vont être
posés au niveau de la commu-
nauté Wallonie-Bruxelles en
matière de sport. Un centre de
formation de haut niveau sera
créé. A Liège ? A Louvain-la-
Neuve ? C’est encore une énigme
à l’heure nous rédigeons ces
lignes. Le saviez-vous ? Les Cli-
niques Saint-Luc sont totalement
parties prenantes au projet de Louvain-la-Neuve par
le biais de son Centre de la Médecine du sport qui dis-
pose d’une antenne à Louvain-la-Neuve.
Nous saisissons l’occasion pour vous inviter à (re)dé-
couvrir un des secteurs de pointe de notre hôpital.
Dans ce numéro de Lucarne, vous trouverez également
un dossier sur l’hypnose. Celle-ci poursuit son entrée
dans l’hôpital, au sein du Quartier opératoire, mais
aussi en appui de traitements douloureux en aval
d’une chirurgie. Alternative à l’anesthésie, l’hypnose
ouvre de nouvelles perspectives de prise en charge et
répond au souhait des patients pour lesquels confort
et pratiques nouvelles doivent désormais faire partie
de l’offre hospitalière.
Vous découvrirez enfin, au fil de ces pages, quelques
innovations au sein de notre hôpital, à commencer par
les nouveaux locaux de notre Service de radiothérapie.
Saint-Luc est le plus grand centre de prise en charge du
cancer en Belgique francophone : ces locaux où tant de
patients sont accueillis méritaient un sérieux coup de
pinceau. C’est chose faite, grâce au soutien de la Fon-
dation Saint-Luc – et un de ces généreux mécènes
également bien présente dans ce numéro de Lucarne.
Bonne lecture !
Pr Jacques Melin
Coordonnateur général-Médecin chef
Lucarne : Bulletin d’informations destiné
aux médecins référents.
Lucarne est une publication du Service de
communication des Cliniques universtaires
Saint-Luc.
Éditeur responsable
Jacques Melin, Coordonnateur général
et Médecin-chef,
Avenue Hippocrate, 10
1200 Bruxelles
Coordination
Caroline Bleus
(caroline.bleus@uclouvain.be)
Tél. 02 764 11 99
Fax. 02 764 89 02
Supervision
Thomas De Nayer (TDN)
Rédaction
Service de communication
Géraldine Fontaine (GF)
Caroline Bleus (CB)
Thomas De Nayer (TDN)
Sylvain Bayet (SB)
Marie Forseille (MF)
Secrétariat
Véronique Dansart
(veronique.dansart@uclouvain.be)
Tél : 02 764 11 58
Fax : 02 764 89 02
Photos
Couverture : © Hugues Depasse/CAV
Intérieur : © Hugues Depasse/CAV
© DR (Document Reçu)
Mise en page
Tilt Factory
Si vous avez des idées d’articles ou des sugges-
tions pour améliorer cette publication, n’hésitez
pas à contacter la rédaction.
Toute reproduction, même partielle, est interdite
sauf accord préalable de la rédaction.
Sport, hypnose et
nouveautés diverses
Soutenez notre Fondation
www.fondationsaintluc.be
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Pag e 3
juillet - août 2011
Lucarne # 16
Nouveau traitement des apnées du sommeil
Dormir à nouveau sur ses deux oreilles
Actualité médicale
Le Pr Daniel
Rodenstein, chef
de service associé
en Pneumologie,
et le Pr Philippe
Rombaux, chef
du Service
d’ORL, mènent
la première
étude clinique
au monde
pour valider
un nouveau
traitement
permettant
de traiter
le syndrome
d’apnées du
sommeil.
Le syndrome d’apnées du sommeil touche
entre 3 et 5 % de la population belge, essentiel-
lement dans la tranche d’âge entre 40 et 65 ans.
Il est plus fréquent chez les hommes et est lié à
l’indice de masse corporelle.
Ce syndrome se caractérise par une apnée ou
une hypopnée. Il est très invalidant et dan-
gereux pour la santé (pathologies cardiovas-
culaires comme l’hypertension artérielle,
somnolence diurne, augmentation de la morta-
lité par accident vasculaire cérébral et infarctus
du myocarde, etc).
Les traitements disponibles
Lorsqu’un diagnostic de syndrome d’apnée de
forme obstructive liée au sommeil est posé, un
traitement par un masque à pression positive
continue nasale (CPAP) est proposé au patient ;
ce dernier devra le porter la nuit, pendant son
sommeil. Ce traitement est très contraignant,
mais efficace dans la quasi totalité des cas. Il
est généralement bien accepté par les patients
qui regagnent en qualité de sommeil et de vie
diurne. La chirurgie ORL classique constitue une
autre alternative.
Stimuler la langue pendant le sommeil
Mais que faire pour les patients sévèrement
atteints, qui supportent difficilement ce traite-
ment par masque nasal et chez qui la chirurgie
est peu efficace ? Pour eux (15 à 20% des patients
traités à Saint-Luc), le Pr Daniel Rodenstein et
le Pr Philippe Rombaux, assisté par le Pr Benoît
Lengelé (chef de clinique en chirurgie plastique)
mènent une étude clinique pour tester un
nouveau traitement consistant à redonner à la
langue son tonus diurne.
La technique consiste à stimuler le nerf hypo-
glosse via une électrode placée dans le cou
autour du tronc principal du nerf, et connectée
par voie chirurgicale à un boîtier implanté au
niveau du thorax. Ce boîtier envoie une impulsion
dans l’électrode qui stimule le nerf de la langue
toute la nuit. Cette stimulation n’est pas doulou-
reuse et n’interrompt pas le sommeil du patient.
Le patient reçoit une télécommande pour activer
le boîtier avant de se coucher et l’éteindre au lever.
Des résultats déjà très prometteurs
Cette technique innovante a été testée sur treize
patients aux Cliniques. Les résultats sont extrê-
mement encourageants car presque compa-
rables à ceux obtenus avec la CPAP. Son efficacité
sur les apnées est de 60%.
Un traitement pas encore grand public
Ce traitement expérimental est encore au stade
d’étude clinique (phase I). Une seconde étude
clinique démarrera d’ici peu avec 140 patients
(100 aux Etats - Unis et 40 en Europe), dont 15
à Saint - Luc.
Cette première étude clinique est réalisée en col-
laboration avec la firme américaine IMTHERA
Medical qui a mis au point l’appareillage im-
plantable et le commercialisera dès la validation
finale de l’étude.
[GF ]
Pr Daniel Rodenstein,
chef de service associé en
pneumologie, tél. 02 764 28 86,
daniel.rodenstein@uclouvain.be
Pr Philippe Rombaux,
chef du Service d’ORL, tél. 02 764 19 30,
philippe.rombaux@uclouvain.be
Plus d’informations
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Les Prs Rodenstein et Rombaux ont présenté une nouvelle technique pour combattre les apnées du sommeil.
Pag e 4juillet - août 2011
Le Département de chirur-
gie dispose désormais d’un
outil pédagogique exception-
nel : le Simbionix Lap Mentor.
A l’instar des simulateurs uti-
lisés pour les futurs pilotes
d’avion, le Simbionix permet
de s’entraîner à la réalisation
des gestes qui seront accom-
plis sur le patient. Il s’adresse
surtout aux MACCS* du -
partement de chirurgie et est
exclusivement emplopour la
chirurgie laparoscopique. Il est
accessible aux médecins assis-
tants 24h/24, 365 jours par an.
Le projet est une initiative
du Service de chirurgie et de
transplantation abdominale,
qui a établi un partenariat
avec les Services de gynécolo-
gie et d’urologie. Il a été réa-
lisé sous la houlette du Pr Pierre Gianello, alors
Vice-Recteur du Secteur de sciences de la santé.
Le soutien d’une firme extérieure a permis la
réalisation du projet. Dans le Service de chirur-
gie et de transplantation abdominale, c’est le Dr
Benoît Navez qui est en charge de cette partie
du projet éducatif.
Concrètement, il se compose d’un écran accom-
pagné de trois mannettes. La première figure la
caméra employée lors des interventions. Les deux
autres représentent les instruments : porte-ai-
guilles, ciseaux, etc. Ces deux dernières peuvent
être changées selon les interventions demandées.
Une pédale équipe encore l’appareil afin de simuler
la gestion de la coagulation.
Du plus simple au plus complexe
On l’appelle la Wii du chirurgien ! explique
Yannick Deswysen, assistant en chirurgie. Le
Simbionix propose d’abord une série d’exercices plu-
tôt simples : comment utiliser la caméra ou bien ma-
nipuler les instruments par exemple. A chaque fois,
on reçoit des instructions. Plus vous avancez, plus les
exercices se complexifient. Ensuite, vous travaillez
sur des parties d’interventions et puis sur des inter-
ventions complètes en temps réel.
Avant chaque performance, un texte présente le
cas en donnant des informations dont le MACCS
devra tenir compte. Après votre exercice, le
logiciel analyse votre performance en reprenant
un certain nombre de critères (timing, nombre
d’essais, de fautes ou de mouvements notam-
ment, NDLR) et vous donne un score. On peut éga-
lement revoir la vidéo de sa performance.
Un avis ? “On ne remplacera jamais la pratique
mais cet appareil permet de se tester, de se fami-
liariser avec le matériel, d’acquérir et d'affiner les
bons gestes et les bonnes techniques. C’est forma-
teur et super intéressant !
Bientôt un certificat Simbionix
Tous les MACCS disposent d’un code d’accès
et d’un compte personnalisé. Les données de
chaque utilisateur (nombre d’heures, exercices
réalisés, scores, etc.) sont consignées sur ce
compte. Des superviseurs y ont accès et peuvent
laisser des commentaires à propos des perfor-
mances de l’utilisateur.
Pour l’année académique 2011-2012, l’objectif
est de déboucher sur la création d’un certificat
académique et d’un programme spécifique d’entraî-
nement sur Simbionix. Les jeunes chirurgiens seront
évalués sur leur capacité à solutionner les problèmes.
Plusieurs études ont prou que l’entrainement
par le Simbionix est extrêmement bénéfique : il
augmente la précision des gestes du chirurgien,
diminue son nombre d’erreurs et le temps opéra-
toire et surtout il permet de transférer l’expertise
acquise sur simulateur vers le bloc opératoire
pour des opérations sur patients réels.
[CB] et [SB]
Enseignement
La Wii
du chirurgien !
Le Département de
chirurgie dispose
d’un nouvel outil
pédagogique hors
pair, le simulateur
Simbionix. Grâce
à lui, les MACCS
ont la possibilité
de s’entraîner
virtuellement avant
d’opérer.
Résultats : des gestes
plus précis, moins
d’erreur et un temps
opératoire diminué.
Actualité médicale
Dr Benoît Navez, Chef de Clinique au Service
de chirurgie et transplantation abdominale,
tél. 02 764 14 60, Benoit.Navez@uclouvain.be
Pr Jean-François Gigot, Chef du Service de chirurgie
et de transplantation abdominale,
tél. 02 764 53 16, Jean-Francois.Gigot@uclouvain.be
Plus d’informations
Le Simbionix permet de s’entraîner
à la réalisation des gestes qui seront accomplis
sur le patient en salle d’opération.
*médecins assistants cliniciens candidats spécialistes
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Pag e 5
juillet - août 2011
Lucarne # 16
Larchitecture au service du patient
Nouveau Service de radiothérapie
Le Service de radiothérapie est installé
au niveau -4 des Cliniques, presque
dans les caves de l’hôpital. Une consé-
quence des contraintes techniques
imposées par la nature des traitements
(radioactifs) prodigués aux patients. Les
locaux sont en effet entourés d’épais
murs de protection et chaque salle de
traitement pèse 250 tonnes. Impossible
dès lors d’installer le Service dans les
étages supérieurs du bâtiment.
Au fil du temps, les équipements tech-
nologiques ont changé, les besoins du
personnel soignant et des patients
ont évolué et l’équipe s’est agran-
die. La configuration des locaux telle
que prévue lors de la construction de
l’hôpital en 1976 n’était dès lors plus
du tout adaptée. Une rénovation en
profondeur s’imposait ;elle a pu être
réalisée grâce à l’intervention de deux
mécènes privés (lire en encadré).
Le patient au centre
Avant de définir les plans du nou-
veau Service, l’équipe a longuement
réfléchi aux concepts à intégrer
dans les travaux, notamment les
valeurs humaines, les valeurs académiques, les
missions et les besoins du Service et les interac-
tions entre les différents métiers.
Ces valeurs et missions sont celles du Centre du
Cancer des Cliniques Saint-Luc auquel est inté-
gré le Service de radiothérapie.
Tout au long du projet de rénovation, le cabinet
d’architectes a reçu pour mot d’ordre la réa-
lisation d’un espace convivial et chaleureux
dans lequel le patient (mais aussi le personnel)
se sente bien. Dans la salle d’attente, cœur du
Service, les patients s’installent dans de confor-
tables fauteuils tandis que les médecins, les
physiciens et les ingénieurs circulent parmi
eux. Des tons vert pomme, crème et chocolat
apaisent et réchauffent l’atmosphère.
[GF]
Fini les locaux
sombres
et exigus !
Le Service de
radiothérapie
relooké propose
désormais des
espaces design
et colorés avec
une audacieuse
note de vert
pomme parmi
des tons crème
et chocolat.
Pr Pierre Scalliet, Chef du Service
de radiothérapie, tél. 02 764 47 63,
pierre.scalliet@uclouvain.be
Plus d’informations
Des tons vert pomme, crème et chocolat apaisent
et réchauffent l’atmosphère.
Dans la salle d’attente, les médecins, les physiciens
et les ingénieurs circulent parmi les patients.
Echos des services
Le rôle primordial
du mécénat
La rénovation en profondeur
et de grande qualité du Service
de radiothérapie ne fut possible
que grâce au soutien, via la
Fondation Saint-Luc, d’un couple
de très généreux mécènes.
Le système de financement des
hôpitaux ne permet en effet
pas toujours à notre hôpital
universitaire de développer tous
les projets souhaités...
La Fondation Saint-Luc est la
porte d’entrée du mécénat
à Saint-Luc, ce qui lui permet de
financer des projets qui amplifie
l’humanisme et l’excellence
de notre hôpital.
Dans le cas précis de la
radiothérapie, les mécènes
tiennent à rester anonymes
mais lancent un message :
les gens qui ont beaucoup reçu
peuvent un jour ou l’autre,
à leur tour, beaucoup donner…
© Clin. univ. St-Luc/H. Depasse
Un nouveau scanner spécifique pour
les traitements de radiothérapie
Outre la rénovation complète de ses locaux,
le Service de radiothérapie s’est équipé
d’un scanner ultra performant conçu
spécifiquement pour les traitements par
radiothérapie : l’AQUILION LB de Toshiba (lire
à ce sujet Lucarne n°15 page 5). Saint-Luc a été
le premier à l’acquérir en Belgique, il existe
d’ailleurs moins de trente appareils de ce type
en Europe.
1 / 20 100%