Tr a c e s e t l a i s s e s d e m e r En se promènant le long du rivage, on peut observer des restes d'animaux et de végétaux, qui peuvent prendre différentes formes, ainsi que des traces : empreintes d'oiseaux et de mollusques. 20 Ces indices de vie sont appelés laisses de mer. Ils ont été déposés au gré des vagues et des tempêtes, formant le plus souvent une étroite bande qui indique la limite supérieure des vagues. Ces laisses de mer constituent une source de nourriture ainsi qu'un habitat pour certains insectes et oiseaux marins. Laisses d'origine naturelle Pelote de mer Les restes de phanérogames* marines Les phanérogames marines perdent leurs feuilles en automne et en hiver. On peut donc observer sur les plages des "banquettes" de posidonies qui peuvent atteindre plus d'un mètre de haut. On trouve également des fragments de rhizomes* ainsi que des "pelotes de mer". Les algues Arrachés par les courants et les tempêtes, des fragments viennent s'échouer sur les côtes. Leur détermination reste relativement compliquée mais il est courant de rencontrer un certain nombre d'algues caractéristiques telles que la padine, la laitue de mer, la caulerpe... Les éponges Les éponges sont généralement fixées voire plaquées sur les rochers. Sur le littoral, il est fréquent d’en trouver quelques fragments. Les plus communes sont : l'éponge orange, l'éponge de toilette, la clathrine blanche et la clathrine jaune, l'ircinie. Les coquilles de mollusques Il existe une grande diversité de coquilles. Les plus représentatives sur le littoral méditerranéen sont par exemple celles des gibbules, patelles, ormeaux, moules… Gibbule Les méduses échouées Régulièrement, les méduses portées par les courants viennent s'échouer sur les plages. Certaines années, ce sont même des colonies entières qui arrivent sur le littoral. Les méduses les plus courantes sont : la méduse commune, la rhizostome, l'acalèphe brillante... Les oeufs Sur la plage, on peut découvrir des œufs d'animaux marins. Les plus caractéristiques sont ceux des raies et des roussettes, en forme de "H" avec les extrémités en "queue de cochon". On peut aussi trouver des pontes de seiche, grappes d'œufs noirs, et des œufs de murex, capsules agglutinées en masses spongieuses de 5 à 10 cm. Les mues Ce sont essentiellement les crustacés qui muent. Lorsqu'ils grandissent, leur carapace devient trop petite. Ils la quittent et en fabriquent une autre. La fréquence des mues diminue avec l'âge. Chez l'araignée de mer, une quinzaine de mues ont lieu en deux ans et la dernière est la "mue de puberté". © 2004 - côtes & mer *Phanérogame : plante à fleur et à graine. *Rhizome : tige souterraine allongée où se forme des bourgeons et des racines. Mieux connaître notre littoral 43 Les os On peut trouver des os d'oiseaux, reconnaissables car ils sont creux, mais aussi des os de seiches et de calmars. L’os de seiche est une coquille interne. C’est une source de calcium pour les oiseaux, notamment les oiseaux de volières. L’os des calmars, beaucoup plus fin, en forme de plume, est transparent. Pour les seiches, à chacun son os ! En Méditerranée, il existe trois types de seiche. Chacune est identifiable grâce à la forme de sa coquille interne. Plume de calmar Les tests d'oursins Le corps des oursins est protégé par des plaques squelettiques. Elles forment une armature rigide appelée le test qui porte les piquants de l'oursin. A la mort de l'animal, seul le test subsiste. Il existe deux grands groupes d'oursins, les oursins réguliers qui possèdent un test symétrique plus ou moins sphérique et les oursins irréguliers au test asymétrique et généralement aplatis. La couleur du test permet aussi de différencier les oursins. Les restes de vers Les vers marins tubicoles construisent des tubes calcaires. Ces tubes de couleur blanche et généralement enroulés, s’observent sur les coquilles, les rochers, les feuilles de phanérogames... Les restes de chthamales et balanes Ce sont des crustacés sédentaires un peu particuliers. Ils vivent dans une loge constituée de plusieurs plaques calcaires. On les trouve sur de nombreux supports tels que les rochers, les coquilles de mollusques... Les autres débris naturels Des débris végétaux : morceaux de bois, noyaux de fruits... venant de la terre sont charriés par les cours d’eau. Laisses d'origine humaine Trop souvent, les laisses de mer témoignent de la pollution humaine. On peut trouver des déchets de toutes sortes dans les laisses de mer, comme des bouteilles et sachets en plastique, des bidons, des morceaux de verre polis, des boîtes de conserve et cannettes en métal, des mégots de cigarette, des papiers divers... Les traces Les empreintes et plumes d'oiseaux Les plus couramment rencontrées sont celles des goélands leucophées, des mouettes rieuses, des grands cormorans, des gravelots à collier interrompu et des huîtriers pie. Les cavités des lithophages Certains mollusques et vers marins, dits lithophages, vivent à l'intérieur de roches dures qu'ils perforent ou creusent avec l'acide qu'ils produisent. Les cavités creusées peuvent être visibles sur les galets ou les fragments de roches échoués. Voir Les dépressions des patelles Les patelles vivent fixées sur les rochers qu’elles érodent pour s'y encastrer. En se promenant le long de côtes rocheuses, il est possible d'observer ces dépressions laissées par les patelles après leur mort. Ateliers du bord de mer - Fiche n°3 Fiche n°6 - Fiche n°10 Pratiquer pour mieux comprendre - Fiche n°12 44 Mieux connaître notre littoral © 2004 - côtes & mer