TP TS PROCREATION
D.PELLETIER
CORRECTION
Activités de TP avec le logiciel REHOR
http://www.cndp.fr/svt/rehor/rehor/accueil.html
L’utilisateur de réhor doit mettre en oeuvre une démarche expérimentale. Il doit choisir des
expériences visant à valider des hypothèses
Activité :
Mettre en évidence une communication hormonale de l’ovaire avec le Complexe
Hypothalamo-hypophysaire (CHH)
Mette en évidence le mode d’action de l’ovaire sur le CHH au cours du cycle
1°Hypothèse : il existe une communication hormonale entre l’ovaire et le CHH
(L’hypothèse sera vérifiée lorsque les 3 cv seront validées. On peut aussi faire 3 hypothèse avec
chacune un Cv)
(CV)Conséquence vérifiable 1 : Si l’hypothèse est vraie et qu’il y a communication entre les
2 organes alors une ablation de l’ovaire aura des conséquences sur le fonctionnement du CHH
Expérience : Ablation de l’ovaire et mesure des taux de FSH et LH
Résultats : les taux de FSHet LH augmentent. L’hypophyse est hypertrophiée
Interprétation : l’absence d’ovaire a modifié le fonctionnement de l’hypophyse : l’effet inhibiteur
de l’ovaire sur la sécrétion hypophysaire a été levé
Conclusion1 : il existe une communication entre l’ovaire et l’hypophyse. L’ovaire a un effet
inhibiteur sur l’hypophyse.
CV2 : Si l’hypothèse est vraie et que la communication se fait par voie sanguine alors une
greffe*
1
de l’ovaire qui ne rétablit que les liens sanguins annulera les effets de l’ablation
Expérience :greffe ectopique ou en place d’ovaire et mesure des sécrétions de FSH –LH
Résultats : identique au témoin normal
Donc le rétablissement des liens sanguins entre les 2 organes annule les effets de l’ablation
Conclusion 2 : la communication entre les 2 organes s’effectue par voie sanguine
CV3 : si l’hypothèse est vraie alors les organes cibles possèdent des récepteurs spécifiques
aux hormones ovariennes
Expérience : injection d’oestradiol ou de progestérone marquées radioactivement
Résultats : voir doc 3b (livre Belin) p180
Interprétation :les hormones se fixent au niveau de l’hypophyse et de l’hypothalamus donc elles
se lient à des récepteurs spécifiques possédés par ces cellules.
Conclusion 3 : CV validée
CONCLUSION : Hypothèse validée : il existe une communication hormonale entre l’ovaire et le CHH
*
1
une greffe ectopique est une greffe dans une autre partie du corps que la situation normale de l’organe
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2°Hypothèse : le mode d’action des hormones ovariennes sur l’hypophyse est différent
suivant les moments du cycle
(CV)Conséquences vérifiables : si mon hypothèse est vraie alors en injectant à un animal
castré des taux d’hormones correspondant aux périodes caractéristiques du cycle de sécrétion
des hormones ovariennes je dois mesurer des effets différents sur la sécrétion hypophysaire de
FSH et LH
Expérience1 : l’injection d’oestradiol non marquée à des lots différents de rates castrées et
mesure de FSH-LH
Résultats
Après 5 jours d'injection :
Lot n° Œstradiol
micro/kg/jour FSH
ng/ml LH
ng/ml
1 0 1800 1200
2 0,1 50 70
3 0,2 40 60
4 0,3 80 50
5 0,4 500 600
6 0,8 1600 2000
7 1,2 800 1800
8 1,6 600 1400
9 10 200 50
Interprétation : le lot 1 est le lot témoin : la sécrétion de FSH –LH est maximale
Les lots 2-3-4-5-7-8-9 présentent des taux de FSH – LH bien inférieur au témoin ce qui s’explique par
l’inhibition de l’hypophyse par les hormones ovariennes (voir exp1 de l’hypothèse précédente).
Le lot 6 qui reçoit un taux relativement élevé d’oestradiol semble anormal. Ce taux d’oestradiol injecté
est à mettre en relation avec le taux d’oestradiol existant chez la rate en phase pré ovulatoire lorsque le
follicule est mur. On pourrait l’interpréter comme une action stimulante de l’oestradiol sur
l’hypophyse à ce moment.
Vérifions cette nouvelle hypothèse
Protocole expérimental : Injection d'ŒSTRADIOL à une rate adulte normale.
On injecte l'œstradiol au début du cycle (dans les premiers 24 heures).
Résultat : On observe un pic de LH et de FSH comparable à celui qui se produit normalement juste avant
la période de 24 heures.
Interprétation : action stimulante du taux d’œstrogène correspondant à la présence d’un follicule mur
sur l’hypophyse ce qui déclenche les pics de FSH et LH : décharge ovulante
Expérience 2 :
l’injection de progestérone non marquée à des lots différents de rates castrées
Résultats : Chute de la production de FSH et de LH quelles que soient les doses de progestérone
administrées.
Interprétation : action inhibitrice de la progestérone sur la sécrétion des gonadostimulines (FSH-LH)
Vérifions notre interprétation en Injectant de la progestérone à une rate adulte normale, à divers
moments du cycle ovarien.
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Résultat :
1. Chute des taux sanguins de FSH et LH.
2. Arrêt du fonctionnement cyclique de l'ovaire :
a) Absence d'ovulation.
b) Disparition du pic d'œstradiol.
Interprétation : blocage de l’axe gonadotrope
Expérience 3 :
l’injection de progestérone et d’oestradiol non marquées à des lots différents
de rates castrées
Protocole : Injection d'œstradiol et de progestérone à une rate adulte castrée .
Lors de cette expérience, des rats femelles sont castrées à l'âge de 26 jours puis on leur administre des
doses variables de progestérone pendant une période de 5 jours à partir du jours de la castration, on
administre également en parallèle des doses fixes d'œstradiol de 0.1 µg/kg.
Résultats :
LOT n° injection de
progestérone
en micro/kg/jour
Taux de FSH
en ng/ml Taux de LH
en ng/ml
1 0 400 200
2 0,1 500 200
3 0,2 450 250
4 0,4 200 25
5 0,8 600 250
6 1,6 400 25
7 3,2 200 25
Interprétation
Le lot 1 est le lot témoin : il reçoit de l’oestradiol qui inhibe en partie l’hypophyse par rapport à un
témoin castré ne recevant aucune hormone (voir lot1 de l’exp1)
Pour les lots suivant l’inhibition est semblable à celle du témoin mais elle varie en fonction du taux
de progestérone injectée.
Vérifions notre interprétation en Injectant de l'œstradiol et de la progestérone à une rate adulte
normale, à divers moments du cycle ovarien.
Résultat : Quelles que soient les doses fournies, les deux hormones administrées simultanément
provoquent une chute des taux sanguins de FSH et de LH.
CONCLUSION : Les hormones ovariennes ont deux effets sur le CHH, mesuré par la
sécrétion des gonadostimulines:
un effet inhibiteur variable (plus ou moins fort suivant le taux sécrété) sur la sécrétion de
gonadostimulines (FSH-LH) ce qui ne stimule plus le fonctionnement ovarien (axe
gonadotrope boqué)
un effet stimulateur de l’oestradiol correspondant au taux
en phase pré ovulatoire lorsque le
follicule est mur qui déclenche les pics de LH et FSH ou décharge ovulante.
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