276 Créée par Bâillon dans le genre Ochrocarpns pour l`espèce

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H. JUMELLE ET H. PERRIER DE LA BATHIE
Créée par Bâillon dans le genre Ochrocarpns pour l'espèce
Ochrocarpus decipiens, celte section fut transportée par Vesque
dans le genre Garcinia, lorsque ce dernier botaniste eut décou-
vert— ou cru découvrir, car ce serait YOchrocarpus multiflorus
Hoffm. —son Garciniadisepala, qui, selon lui, ne peut être consi-
déré que comme un Garcinia et cependant, d'autre part, ne peut
être séparé généiiquement de Y Ochrocarpus decipiens. Vesque
dit, d'ailleurs, à ce sujet : « M. Bâillon était à peu près obligé de
faire de l'espèce Ochrocarpus decipiens un Ochrocaipus, mais la
découverte du Garcinia disepala établit un lien étroit entre elle
et les vrai Garcinia. C'est pourquoi j'ai transporté toute la sec-
tion Paragarcinia de M. Bâillon dans le genre Garcinia. Il n'est
que juste de reconnaître que M. Bâillon a prévu un tel change-
ment. »
C'est surtout le groupement des étamines en phalanges autour
d'un rudiment de pistil qui justifie pour Bâillon, puis pour Ves-
que la création de la section Paragarcinia. Or nous ne possédons-
malheureusement pas les fleurs mâles de la plante que nous décri-
vons ici, mais nous remarquons que, dans les fleurs femelles, les
très courtes étamines qui entourent la base de l'ovaire ne sont
pas régulièrement réparties, mais sont réunies par petitsgrou pes ;
la nervation des limbes, non nettement réticulée, étant plutôt,
en même temps, celle des Garcinia que des Ochrocarpus, nous-
admettons donc que nous sommes en présence d'un nouveau
représentant de ces Paragarcinia, que nous nommerons le
Paragarcinia ochrocarpoides. Et ce serait la quatrième espèce
connue dans la section, car Drake del Castillo a encore décrit
un Garcinia comorensis, voisin du Garcinia disepala.
Dans le massif du Manongarivo, notre Garcinia ochrocar-
poides croît sur le gneiss, dans les bois du versant du Sam-
birano.
C'est un arbre de 5 à 12 mètres, à écorce brunâtre, à bois
blanc, à feuilles persistantes. Sa substance résineuse (1), d'abord
blanche, puis rougeàtre, est peu abondante.
(1) Il est bien probable que c'est une gomme-résine. Toutefois, comme nous
n'avons pu examiner que le produit du Tsimatimia Pervillei, nous nous servons,
pour tous les Garcinia et Ochrocarpus décrits ici, du terme de « substance rési-
neuse », sans préciser davantage.