Rev. Roum. Sci. Techn. – Électrotechn. et Énerg., 56, 4, p. 377–386, Bucarest, 2011
LE MODÈLE ÉLECTROSTATIQUE DU PARAFOUDRE*1
OVIDIU CENTEA2
Mots-clé: Modèle électrostatique, Foudre, Traceur, Parafoudre, Champ
électrique, Champ électrostatique, Transformation de Schwartz-
Christoffel, Facteur de protection, Efficience (efficacité) des
parafoudres.
Le modèle de l’atmosphère pendant les orages est composé d’un plafond de nuages
parallèle à la surface de la terre, au-dessus de laquelle s’érige une construction prévue
d’un parafoudre. En déroulant le contour inférieur le long d’une droite à l’aide d’une
transformation Schwartz-Christoffel, on obtient un condensateur entre les armatures
duquel se développe un champ électrique plan parallèle. En revenant au contour initial,
on constate que l’intensité du champ devient infinie à la proximité des coins convexes.
Donc, les foudres seront attirées vers les coins convexes. Le rapport entre les intensités
du champ au niveau du sommet du parafoudre et des coins convexes de l’édifice, KP, et
l’efficacité du parafoudre φ – le quota des éclairs capturés par ceci pendant un orage,
sont liés par une dépendance exponentielle, très utile pour établir les dimensions des
installations de parafoudre.
1. INTRODUCTION
Il est évident que l’ampleur des dégâts produits par la foudre dépend de la
position de son point d’impact avec la terre. Si la foudre tombe sur une cime d’une
montagne ou dans la rase campagne, les dégâts seront minimes, ou même nuls ;
mais si la foudre atteint une construction, celle-ci peut être endommagée, il peuvent
se produire des incendies, des explosions ou même des pertes de vies humaines. Il
est évident donc qu’il est de première importance de connaître à l’avance les
facteurs qui déterminent la position du point où la foudre frappera la terre, afin
qu’on puisse prendre des mesures pour conduire la décharge électrique à la terre
par des voies qui assurent un minimum de dommages aux biens matériels produits
par l’homme.
1 * Le contenu de cet article a été présenté devant le Sénat de l’Université Technique de
Constructions de Bucarest, lors du décernement du diplôme de Doctor Honoris Causa à l’auteur, le 8
avril 2011.
2 Professeur à l’Université Technique de Constructions de Bucarest, Faculté d’Installations,